Règlement modifiant le Règlement sur les aliments et drogues (symboles nutritionnels, autres dispositions d’étiquetage, vitamine D et graisses ou huiles hydrogĂ©nĂ©es) : DORS/2022-168

La Gazette du Canada, Partie II, volume 156, numéro 15

Enregistrement
DORS/2022-168 Le 28 juin 2022

LOI SUR LES ALIMENTS ET DROGUES

C.P. 2022-844 Le 28 juin 2022

Sur recommandation du ministre de la SantĂ© et en vertu du paragraphe 30(1)rĂ©fĂ©rence a de la Loi sur les aliments et droguesrĂ©fĂ©rence b, Son Excellence la Gouverneure gĂ©nĂ©rale en conseil prend le Règlement modifiant le Règlement sur les aliments et drogues (symboles nutritionnels, autres dispositions d’étiquetage, vitamine D et graisses ou huiles hydrogĂ©nĂ©es), ci-après.

Règlement modifiant le Règlement sur les aliments et drogues (symboles nutritionnels, autres dispositions d’étiquetage, vitamine D et graisses ou huiles hydrogénées)

Modifications

1 Le paragraphe B.01.001(1) du Règlement sur les aliments et drogues rĂ©fĂ©rence 1 est modifiĂ© par adjonction, selon l’ordre alphabĂ©tique, de ce qui suit :

entièrement hydrogénée
se dit d’une graisse ou d’une huile qui est hydrogénée et dont l’indice d’iode est d’au plus 4; (fully hydrogenated)
plat principal
plat composĂ© selon le Tableau des quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence qui ne requiert pas l’ajout d’ingrĂ©dients lors de sa prĂ©paration, Ă  l’exception de l’eau, et qui contient des aliments d’au moins deux catĂ©gories parmi les suivantes :
  • a) les produits laitiers ainsi que leurs substituts, autres que le beurre, la crème, la crème sure, la crème glacĂ©e, le lait glacĂ©, le sorbet laitier et leurs substituts;
  • b) les produits de viande, les produits de volaille et les produits d’animaux marins et d’animaux d’eau douce visĂ©s au titre 21 ainsi que leurs substituts, dont les Ĺ“ufs, le tofu, les lĂ©gumineuses, les fruits Ă  Ă©cale, les graines, les beurres de fruits Ă  Ă©cale ou de graines et les tartinades de lĂ©gumineuses;
  • c) les fruits et les lĂ©gumes, autres que les pickles, les cornichons, les achards (relish), les olives et les garnitures;
  • d) les pains, les cĂ©rĂ©ales Ă  dĂ©jeuner, le riz et autres grains et les pâtes alimentaires; (main dish)
principale surface exposée
s’agissant d’un produit prĂ©emballĂ© :
  • a) si son emballage a une surface exposĂ©e ou visible dans les conditions habituelles de vente ou d’utilisation, la totalitĂ© de cette surface, Ă  l’exclusion du dessus, le cas Ă©chĂ©ant;
  • b) si son emballage est muni d’un couvercle qui constitue sa partie exposĂ©e ou visible dans les conditions habituelles de vente ou d’utilisation, la totalitĂ© de la surface supĂ©rieure du couvercle;
  • c) si son emballage n’a pas de surface en particulier qui soit exposĂ©e ou visible dans les conditions habituelles de vente ou d’utilisation, 40 % de la surface totale de l’emballage, Ă  l’exclusion du dessus et du dessous, le cas Ă©chĂ©ant, s’il est possible que cette proportion de la surface soit exposĂ©e ou visible dans ces conditions;
  • d) si son emballage est un sac dont les surfaces sont d’égales dimensions, la surface totale de l’une d’elles;
  • e) si son emballage est un sac dont les surfaces sont de dimensions diffĂ©rentes, la surface totale de l’une de ses plus grandes surfaces;
  • f) malgrĂ© les alinĂ©as a) Ă  e), si son emballage n’a pas de surface exposĂ©e ou visible dans les conditions habituelles de vente ou d’utilisation sur laquelle une Ă©tiquette peut ĂŞtre apposĂ©e, la surface totale de l’un des cĂ´tĂ©s de l’étiquette mobile attachĂ©e Ă  l’emballage;
  • g) malgrĂ© les alinĂ©as a) Ă  e), si l’emballage contient du vin exposĂ© pour la vente, toute partie de la surface de l’emballage, Ă  l’exclusion du dessus et du dessous, qui peut ĂŞtre vue sans qu’il soit nĂ©cessaire de tourner l’emballage;
  • h) si son emballage est une enveloppe ou une bande si Ă©troite par rapport Ă  la dimension de l’aliment qu’elle contient qu’il n’est pas raisonnable de considĂ©rer que l’emballage a une surface exposĂ©e ou visible dans les conditions habituelles de vente ou d’utilisation, la surface totale de l’un des cĂ´tĂ©s de l’étiquette mobile attachĂ©e Ă  l’emballage; (principal display surface)
Répertoire des spécifications des symboles nutritionnels
le document intitulĂ© Étiquetage nutritionnel — RĂ©pertoire des spĂ©cifications des symboles nutritionnels, publiĂ© par le gouvernement du Canada sur son site Web, avec ses modifications successives; (Directory of Nutrition Symbol Specifications)
symbole nutritionnel
symbole que porte l’espace principal d’un produit prĂ©emballĂ© en application du paragraphe B.01.350(1); (nutrition symbol)
Tableau des mentions et des allégations autorisées concernant la teneur nutritive
le document intitulĂ© Étiquetage nutritionnel — Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive, publiĂ© par le gouvernement du Canada sur son site Web, avec ses modifications successives; (Table of Permitted Nutrient Content Statements and Claims)

2 (1) Le passage du paragraphe B.01.008.1(1) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

B.01.008.1 (1) Les renseignements qui, aux termes des articles B.01.008.2 Ă  B.01.010.4 et B.01.014, figurent sur l’étiquette d’un produit prĂ©emballĂ© sont indiquĂ©s en caractères :

(2) Les alinĂ©as B.01.008.1(1)d) et e) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(3) Les paragraphes B.01.008.1(3) et (4) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(3) Sauf disposition contraire prĂ©vue au paragraphe (4) et aux articles B.01.008.2 Ă  B.01.010.4, si le tableau de la valeur nutritive figure sur l’étiquette d’un produit prĂ©emballĂ© et que les Ă©lĂ©ments nutritifs qui y figurent sont prĂ©sentĂ©s en caractères d’au moins 8 points, les renseignements visĂ©s au paragraphe (1) sont indiquĂ©s en caractères qui remplissent les exigences suivantes :

(4) Le titre utilisĂ© pour prĂ©senter la liste des ingrĂ©dients, la mention des sources d’allergènes alimentaires ou de gluten et des sulfites ajoutĂ©s au sens du paragraphe B.01.010.1(1), ou l’énoncĂ© visĂ© au paragraphe B.01.010.4(1) peut ĂŞtre en caractères d’une hauteur plus grande que celle des caractères utilisĂ©s pour indiquer les renseignements contenus dans la liste, dans la mention ou dans l’énoncĂ©, selon le cas.

3 L’alinĂ©a B.01.008.2(2)b) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

4 (1) L’article 26 du tableau du paragraphe B.01.009(1) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :
Article Ingrédient
26 graisse ou huile vĂ©gĂ©tale ou animale visĂ©es par une norme prĂ©vue au titre 9 et graisse ou huile vĂ©gĂ©tale ou animale modifiĂ©es, interestĂ©rifiĂ©es ou entièrement hydrogĂ©nĂ©es dont la quantitĂ© totale Ă©quivaut Ă  moins de 15 pour cent du produit prĂ©emballĂ©

(2) L’alinĂ©a B.01.009(4)b) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

5 Le paragraphe B.01.010.1(1) du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, selon l’ordre alphabĂ©tique, de ce qui suit :

hauteur
En ce qui a trait aux caractères, la hauteur de la lettre minuscule « x Â». (height)

6 Le paragraphe B.01.010.2(1) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

B.01.010.2 (1) Au présent article et à l’article B.01.010.3, sulfites s’entend des additifs alimentaires mentionnés dans le document sur les noms usuels d’ingrédients et de constituants qui sont présents dans un produit préemballé.

7 Le passage du paragraphe B.01.010.3(1) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant le sous-alinĂ©a b)(ii) est remplacĂ© par ce qui suit :

B.01.010.3 (1) La mention des sources d’allergènes alimentaires ou de gluten et des sulfites ajoutĂ©s satisfait aux exigences suivantes :

8 (1) Les alinĂ©as B.01.010.4(1)a) Ă  d) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(2) Le paragraphe B.01.010.4(2) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) Lorsque les versions française et anglaise de l’énoncé sont présentées sur un même espace continu de l’étiquette, celle des versions qui suit l’autre ne peut débuter sur la ligne où se termine cette autre version, sauf s’il s’agit d’un produit préemballé dont la surface exposée disponible est de moins de 100 cm2.

9 Les articles B.01.014 Ă  B.01.017 du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

B.01.014 (1) L’étiquette d’un aliment qui contient de l’aspartame porte une mention à l’intention des personnes atteintes de la phénylcétonurie indiquant que l’aliment contient de la phénylalanine ou une mention indiquant que l’aspartame contient de la phénylalanine.

(2) Toute mention satisfait aux exigences suivantes :

10 Les articles B.01.019 et B.01.020 du même règlement sont abrogés.

11 Les articles B.01.022 et B.01.023 du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

B.01.023 L’étiquette d’un aliment qui est un édulcorant de table contenant de l’aspartame, du sucralose, de l’acésulfame-potassium ou du néotame comprend une mention sur le pouvoir édulcorant d’une portion exprimée en fonction de la quantité de sucre requise pour produire un degré d’édulcoration équivalent.

12 L’alinĂ©a B.01.305(3)g) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

13 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article B.01.312, de ce qui suit :

Symboles nutritionnels
Renseignements obligatoires

B.01.350 (1) Sauf disposition contraire du prĂ©sent article, l’espace principal d’un produit prĂ©emballĂ© porte un symbole figurant Ă  l’annexe K.1 si les conditions ci-après sont rĂ©unies :

(2) Pour l’application du paragraphe (1), le pourcentage de la valeur quotidienne de l’élément nutritif est calculé sur la base de sa teneur, en poids, par portion indiquée ou par quantité de référence, selon la plus élevée de ces quantités.

(3) Malgré le paragraphe (2), dans le cas d’un produit préemballé dont la préparation requiert la reconstitution avec de l’eau ou un autre liquide ou l’ajout d’un autre ingrédient et dont la quantité de référence applicable se réfère uniquement à l’aliment dans sa forme préparée, le pourcentage de la valeur quotidienne de l’élément nutritif est calculé sur la base de sa teneur, en poids, par portion indiquée.

(4) Le seuil visé aux colonnes 2 à 7 du tableau du présent article applicable au produit préemballé visé au paragraphe (3) est établi en fonction de sa portion indiquée et non de sa quantité de référence.

(5) Le paragraphe (1) ne s’applique pas :

(6) Le paragraphe (1) ne s’applique pas, Ă  l’égard d’un Ă©lĂ©ment nutritif, aux produits prĂ©emballĂ©s ci-après, si les seuls ingrĂ©dients qui contiennent l’élĂ©ment nutritif sont, dans le cas des gras saturĂ©s ou du sodium, ceux visĂ©s au paragraphe (7) ou, dans le cas des sucres, ceux visĂ©s au paragraphe (8) :

(7) Pour l’application du paragraphe (6), en ce qui concerne les gras saturĂ©s et le sodium, les ingrĂ©dients sont les ingrĂ©dients ci-après auxquels aucun gras saturĂ© ni sodium n’a Ă©tĂ© ajoutĂ© :

(8) Pour l’application du paragraphe (6), en ce qui concerne les sucres, les ingrĂ©dients sont les ingrĂ©dients ci-après auxquels aucun sucre n’a Ă©tĂ© ajoutĂ© :

(9) Le paragraphe (1) ne s’applique pas, Ă  l’égard des gras saturĂ©s et des sucres, aux produits prĂ©emballĂ©s lorsqu’il s’agit de fromage ou de yogourt — notamment le yogourt Ă  boire — faits de produits laitiers, de kĂ©fir ou de babeurre, sauf si :

(10) Pour l’application des alinéas (6)a) et (7)a) les fruits ne comprennent pas la noix de coco.

(11) Le paragraphe (1) ne s’applique pas, à l’égard du sodium, aux produits préemballés, s’il s’agit de fromage faits de produits laitiers.

(12) Pour l’application des paragraphes (9) et (11), les produits prĂ©emballĂ©s sont les suivants :

(13) Le paragraphe (1) ne s’applique pas aux produits prĂ©emballĂ©s ci-après sauf s’ils sont tenus de porter sur leur Ă©tiquette un tableau de la valeur nutritive :

(13.01) Le paragraphe (1) ne s’applique pas à un produit préemballé lorsqu’il s’agit de viande, d’un sous-produit de viande, de viande de volaille ou d’un sous-produit de viande de volaille crus, composés d’un seul ingrédient et hachés, sauf s’il répond aux critères mentionnés aux alinéas B.01.401(3)a), b), c) ou e).

(14) Lorsqu’en raison de l’application de l’une des dispositions prévues aux paragraphes (5) à (13.01) le paragraphe (1) ne s’applique pas à un produit préemballé ou à un produit préemballé à l’égard d’un élément nutritif en particulier, cette disposition l’emporte sur toute autre disposition contraire aux paragraphes (5) à (13.01).

(15) MalgrĂ© toute autre disposition du prĂ©sent article, l’étiquette des produits prĂ©emballĂ©s ci-après ne peut porter de symbole visĂ© au paragraphe (1) :

TABLEAU
Seuils exigeant un symbole nutritionnel

Article

Colonne 1

Élément nutritif

Colonne 2

Ă€ l’exception du produit mentionnĂ© Ă  la colonne 4, produit prĂ©emballĂ© dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est supĂ©rieure Ă  30 g ou 30 mL

Colonne 3

Produit prĂ©emballĂ© dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est de 30 g ou 30 mL ou moins

Colonne 4

Plat principal prĂ©emballĂ© dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est de 200 g ou plus

Colonne 5

Ă€ l’exception du produit mentionnĂ© Ă  la colonne 7, produit prĂ©emballĂ© dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est supĂ©rieure Ă  30 g ou 30 mL

Colonne 6

Seuil pour produit préemballé autre que celui mentionné aux colonnes 5 à 7

Produit prĂ©emballĂ© dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est de 30 g ou 30 mL ou moins

Colonne 7

Seuil pour produit prĂ©emballĂ© destinĂ© exclusivement aux enfants âgĂ©s d’au moins un an mais de moins de quatre ans

Plat principal prĂ©emballĂ© dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est de 170 g ou plus

1 Gras saturĂ©s 15 % de la valeur quotidienne de la somme des acides gras saturĂ©s et des acides gras trans visĂ©e Ă  la colonne 3 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 10 % de la valeur quotidienne de la somme des acides gras saturĂ©s et des acides gras trans visĂ©e Ă  la colonne 3 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 30 % de la valeur quotidienne de la somme des acides gras saturĂ©s et des acides gras trans visĂ©e Ă  la colonne 3 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 15 % de la valeur quotidienne de la somme des acides gras saturĂ©s et des acides gras trans visĂ©e Ă  la colonne 2 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 10 % de la valeur quotidienne de la somme des acides gras saturĂ©s et des acides gras trans visĂ©e Ă  la colonne 2 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 30 % de la valeur quotidienne de la somme des acides gras saturĂ©s et des acides gras trans visĂ©e Ă  la colonne 2 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes
2 Sucres 15 % de la valeur quotidienne de sucres visĂ©e Ă  la colonne 3 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 10 % de la valeur quotidienne de sucres visĂ©e Ă  la colonne 3 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 30 % de la valeur quotidienne de sucres visĂ©e Ă  la colonne 3 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 15 % de la valeur quotidienne de sucres visĂ©e Ă  la colonne 2 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 10 % de la valeur quotidienne de sucres visĂ©e Ă  la colonne 2 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 30 % de la valeur quotidienne de sucres visĂ©e Ă  la colonne 2 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes
3 Sodium 15 % de la valeur quotidienne de sodium visĂ©e Ă  la colonne 3 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 10 % de la valeur quotidienne de sodium visĂ©e Ă  la colonne 3 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 30 % de la valeur quotidienne de sodium visĂ©e Ă  la colonne 3 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 15 % de la valeur quotidienne de sodium visĂ©e Ă  la colonne 2 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 10 % de la valeur quotidienne de sodium visĂ©e Ă  la colonne 2 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes 30 % de la valeur quotidienne de sodium visĂ©e Ă  la colonne 2 de la partie 1 du Tableau des valeurs quotidiennes
Présentation du symbole nutritionnel

B.01.351 (1) Le symbole nutritionnel est présenté en noir et blanc et conformément au symbole applicable figurant à l’annexe K.1.

(2) Sous rĂ©serve du paragraphe (3), le symbole nutritionnel est prĂ©sentĂ© selon l’un des modèles suivants :

(3) Si la principale surface exposĂ©e est de 450 cm2 ou moins et que la largeur du symbole nutritionnel qui serait applicable selon l’un ou l’autre des modèles horizontaux est supĂ©rieure Ă  celle de l’espace principal, le symbole est prĂ©sentĂ© selon l’un des modèles suivants :

(4) Si, conformément aux paragraphes B.01.012(3) ou (7), les renseignements devant être indiqués aux termes du présent règlement sur l’étiquette d’un produit préemballé peuvent l’être uniquement en français ou uniquement en anglais et qu’ils y figurent dans la langue en cause, le symbole nutritionnel peut être présenté dans l’espace principal du produit dans cette langue sur tout espace continu de la surface exposée disponible.

(5) Lorsque le symbole nutritionnel est présenté selon le modèle bilingue, l’ordre de présentation des langues indiqué dans le symbole applicable figurant à l’annexe K.1 peut être inversé.

B.01.352 (1) La version du symbole nutritionnel que doit porter le produit prĂ©emballĂ© dont la principale surface exposĂ©e se situe dans la plage prĂ©vue Ă  la colonne 1 du tableau du prĂ©sent article et qui contient un Ă©lĂ©ment nutritif visĂ© Ă  la colonne 2 de ce tableau en une teneur Ă©gale ou supĂ©rieure au seuil applicable visĂ© au paragraphe B.01.350(1) est celle visĂ©e aux colonnes 3 ou 5 du mĂŞme tableau ou, le cas Ă©chĂ©ant, aux colonnes 4 ou 6 du mĂŞme tableau.

(2) MalgrĂ© le paragraphe (1), le produit prĂ©emballĂ© dont la principale surface exposĂ©e est supĂ©rieure Ă  250 cm2 peut porter la version applicable du symbole nutritionnel visĂ©e Ă  l’article 4 des tableaux 1 ou 3 du RĂ©pertoire des spĂ©cifications des symboles nutritionnels, dans la colonne 2, si le produit est vendu uniquement dans l’établissement de dĂ©tail oĂą il est emballĂ© et si l’étiquette est un autocollant.

(3) Le symbole nutritionnel doit être présenté conformément aux spécifications applicables prévues dans le Répertoire des spécifications des symboles nutritionnels.

(4) Malgré le paragraphe (3), le symbole nutritionnel peut être de dimensions plus grandes que celles indiquées à la colonne 3 du tableau applicable du Répertoire des spécifications des symboles nutritionnels s’il est agrandi proportionnellement sur les plans vertical et horizontal.

TABLEAU
Symboles nutritionnels et modèles
Article

Colonne 1

Plage de la principale surface exposée

Colonne 2

ÉlĂ©ment nutritif Ă©gal ou supĂ©rieur au seuil prĂ©vu au paragraphe B.01.350(1)

Colonne 3

Symbole
nutritionnel du modèle horizontal unilingue

Colonne 4

Symbole
nutritionnel du modèle vertical unilingue

Colonne 5

Symbole nutritionnel du modèle horizontal bilingue

Colonne 6

Symbole nutritionnel du modèle vertical bilingue

1 > 30 cm2 Gras saturés (Gras sat.), sucres et sodium 1(FH) et 1(AH) 1(FV) et 1(AV) 1(HB) 1(VB)
Gras saturés (Gras sat.) et sucres 2(FH) et 2(AH) 2(FV) et 2(AV) 2(HB) 2(VB)
Sucres et sodium 3(FH) et 3(AH) 3(FV) et 3(AV) 3(HB) 3(VB)
Gras saturés (Gras sat.) et sodium 4(FH) et 4(AH) 4(FV) et 4(AV) 4(HB) 4(VB)
Gras saturés (Gras sat.) 5(FH) et 5(AH) 5(FV) et 5(AV) 5(HB) 5(VB)
Sucres 6(FH) et 6(AH) 6(FV) et 6(AV) 6(HB) 6(VB)
Sodium 7(FH) et 7(AH) 7(FV) et 7(AV) 7(HB) 7(VB)
2 ≤ 30 cm2 Gras saturĂ©s (Gras sat.), sucres et sodium 1(FH) et 1(AH) 1(FV) et 1(AV) 1(HB) 1(VB)
Gras saturés (Gras sat.) et sucres 8(FH) et 8(AH) 8(FV) et 8(AV) 8(HB) 8(VB)
Sucres et sodium 9(FH) et 9(AH) 9(FV) et 9(AV) 9(HB) 9(VB)
Gras saturés (Gras sat.) et sodium 10(FH) et 10(AH) 10(FV) et 10(AV) 10(HB) 10(VB)
Gras saturés (Gras sat.) 11(FH) et 11(AH) 11(FV) et 11(AV) 11(HB) 11(VB)
Sucres 12(FH) et 12(AH) 12(FV) et 12(AV) 12(HB) 12(VB)
Sodium 13(FH) et 13(AH) 13(FV) et 13(AV) 13(HB) 13(VB)

B.01.353 (1) Sous réserve du paragraphe (2), dans le cas d’un produit préemballé contenant un assortiment d’aliments dont au moins un requiert un symbole nutritionnel, les symboles nutritionnels sont présentés de façon à indiquer clairement les éléments nutritifs applicables contenus dans chaque aliment.

(2) Dans le cas d’un produit préemballé contenant des ingrédients destinés à être alliés ou des aliments destinés à être consommés ensemble, le symbole nutritionnel présente les éléments nutritifs contenus dans le produit dans son ensemble.

B.01.354 Les caractères et les autres éléments du symbole nutritionnel sont présentés de manière à ce qu’ils ne se touchent pas.

Emplacement du symbole nutritionnel

B.01.355 (1) Le symbole nutritionnel est prĂ©sentĂ© :

(2) Le symbole nutritionnel est entourĂ© d’un espace de dĂ©gagement qui satisfait aux exigences suivantes :

(3) Si un produit prĂ©emballĂ© est de forme cylindrique, le bord extĂ©rieur de l’espace de dĂ©gagement est prĂ©sentĂ© Ă  une distance qui reprĂ©sente au moins 10 % de la largeur de la principale surface exposĂ©e de l’emballage, Ă  partir du bord des cĂ´tĂ©s gauche ou droit de cette surface.

(4) Dans le cas oĂą il est impossible de se conformer Ă  la fois aux règles prĂ©vues Ă  l’alinĂ©a (1)a) et au paragraphe (3), le symbole nutritionnel peut ĂŞtre prĂ©sentĂ© en partie dans la moitiĂ© gauche de l’espace principal dans la mesure oĂą cela est nĂ©cessaire pour permettre l’application de ce paragraphe.

B.01.356 Le symbole nutritionnel est orienté dans le même sens que la plupart des autres renseignements figurant dans l’espace principal, sauf si l’espace principal figure sur le plan vertical et que la plupart des autres renseignements ne figurent pas parallèlement à la base de l’emballage, auquel cas il est orienté de manière à ce que les mots qui y figurent soient parallèles à la base.

Visibilité de la déclaration concernant la santé

B.01.357 (1) Lorsqu’un symbole nutritionnel et une dĂ©claration concernant la santĂ© paraissent dans l’espace principal d’un produit prĂ©emballĂ© et que la dĂ©claration est liĂ©e Ă  un Ă©lĂ©ment nutritif visĂ© par le symbole nutritionnel, la dĂ©claration satisfait aux exigences suivantes :

(2) Lorsqu’un symbole nutritionnel et une dĂ©claration concernant la santĂ© paraissent dans l’espace principal d’un produit prĂ©emballĂ© et que la dĂ©claration n’est pas liĂ©e Ă  un Ă©lĂ©ment nutritif visĂ© par le symbole nutritionnel, la dĂ©claration satisfait aux exigences suivantes :

(3) Au prĂ©sent article, dĂ©claration concernant la santĂ© s’entend, selon le cas :

Interdictions — Ressemblance au symbole nutritionnel

B.01.358 Il est interdit, relativement Ă  un produit prĂ©emballĂ© :

14 (1) L’alinéa B.01.401(3)c) du même règlement est abrogé.

(2) Le passage de l’article 16 du tableau de l’article B.01.401 de la version française du mĂŞme règlement figurant dans la colonne 2 est remplacĂ© par ce qui suit :
Article

Colonne 2

Nomenclature

16 « *5 % ou moins c’est peu, 15 % ou plus c’est beaucoup Â»

15 (1) L’alinĂ©a B.01.467(2)a) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) Le passage du paragraphe B.01.467(2.1) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

(2.1) Toutefois, le paragraphe (1) s’applique au produit prĂ©emballĂ© visĂ© au sous-alinĂ©a B.01.401(3)e)(ii) et qui rĂ©pond aux critères mentionnĂ©s Ă  l’article 37 du Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive, dans la colonne 2, relatifs au sujet « Sans sucres Â» figurant Ă  la colonne 1, si les conditions ci-après sont rĂ©unies :

(3) L’alinĂ©a B.01.467(2.1)b) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(4) Le passage de l’alinĂ©a B.01.467(2.1)c) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant le sous-alinĂ©a (i) est remplacĂ© par ce qui suit :

16 (1) L’alinĂ©a B.01.502(2)a) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) L’alinĂ©a B.01.502(2)g) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) L’alinĂ©a B.01.502(2)j) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

17 (1) L’article B.01.503 du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après le paragraphe (1), de ce qui suit :

(1.1) MalgrĂ© le paragraphe (1), est interdite, dans l’espace principal du produit prĂ©emballĂ©, toute mention ou toute allĂ©gation figurant dans la colonne 4 du Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive liĂ©e Ă  un Ă©lĂ©ment nutritif visĂ© par le symbole nutritionnel figurant dans cet espace, sauf si la mention ou l’allĂ©gation est faite Ă  l’égard de l’un des sujets ci-après figurant dans la colonne 1 :

(2) Le passage du paragraphe B.01.503(2) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) MalgrĂ© le paragraphe (1), est interdite, sur l’étiquette ou dans l’annonce d’un aliment destinĂ© exclusivement aux enfants âgĂ©s de moins de quatre ans, toute mention ou toute allĂ©gation figurant dans la colonne 4 du Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive, sauf si la mention ou l’allĂ©gation est faite Ă  l’égard de l’un des sujets ci-après figurant dans la colonne 1 :

18 L’article B.01.508 du mĂŞme règlement devient le paragraphe B.01.508(1) et est modifiĂ© par adjonction de ce qui suit :

(2) Malgré le paragraphe (1), est interdite, dans l’espace principal d’un produit préemballé, toute déclaration, expresse ou implicite, selon laquelle le produit est conçu pour un régime à teneur réduite en sodium si un symbole nutritionnel à l’égard du sodium paraît dans cet espace.

19 L’article B.01.509 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

B.01.509 (1) Est permise, sur l’étiquette ou dans l’annonce d’un aliment, la mention ou l’allĂ©gation « non sucrĂ© Â» si les conditions ci-après sont rĂ©unies :

(2) MalgrĂ© le paragraphe (1), est interdite, dans l’espace principal d’un produit prĂ©emballĂ©, la mention ou l’allĂ©gation selon laquelle le produit est « non sucrĂ© Â» si un symbole nutritionnel Ă  l’égard des sucres paraĂ®t dans cet espace.

20 Le tableau suivant l’article B.01.513 du même règlement est abrogé.

21 Le sous-alinĂ©a B.01.601(1)c)(i) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

22 L’alinĂ©a B.08.003b) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

23 L’alinĂ©a B.08.004c) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

24 L’alinĂ©a B.08.005c) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

25 L’alinĂ©a B.08.007d) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

26 L’alinĂ©a B.08.010d) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

27 L’alinĂ©a B.08.011e) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

28 L’alinĂ©a B.08.012f) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

29 L’alinĂ©a B.08.013c) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

30 L’alinĂ©a B.08.014d) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

31 L’alinĂ©a B.08.016c) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

32 L’alinĂ©a B.08.017d) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

33 L’alinĂ©a B.08.018d) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

34 L’alinĂ©a B.08.019e) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

35 L’alinĂ©a B.08.020d) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

36 L’alinĂ©a B.08.023e) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

37 L’alinĂ©a B.08.026e) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

38 L’article B.08.029 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

B.08.029 (1) Il est interdit de vendre du lait de chèvre ou du lait de chèvre en poudre additionnĂ©s de vitamine D, Ă  moins qu’ils ne contiennent 2 μg de vitamine D par 100 mL de l’aliment prĂŞt Ă  servir.

(2) Il est interdit de vendre du lait de chèvre partiellement Ă©crĂ©mĂ©, du lait de chèvre Ă©crĂ©mĂ©, du lait de chèvre partiellement Ă©crĂ©mĂ© en poudre ou du lait de chèvre Ă©crĂ©mĂ© en poudre additionnĂ©s de vitamine A ou D, Ă  moins qu’ils ne contiennent, par 100 mL de l’aliment prĂŞt Ă  servir, ces deux vitamines dans les quantitĂ©s suivantes :

(3) Il est interdit de vendre du lait de chèvre concentrĂ© additionnĂ© de toute vitamine ci-après, Ă  moins qu’il ne contienne, par 100 mL de l’aliment reconstituĂ© Ă  son volume original, chacune de ces vitamines dans les quantitĂ©s suivantes :

(4) Il est interdit de vendre du lait de chèvre concentrĂ© partiellement Ă©crĂ©mĂ© ou du lait de chèvre concentrĂ© Ă©crĂ©mĂ© additionnĂ©s de toute vitamine ci-après, Ă  moins qu’ils ne contiennent, par 100 mL de l’aliment reconstituĂ© Ă  son volume original, chacune de ces vitamines dans les quantitĂ©s suivantes :

39 Le passage de l’article B.09.011 du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

B.09.011 [N]. Le shortening autre que le beurre et le saindoux, est un aliment mi-solide prĂ©parĂ© Ă  partir de matières grasses, d’huile ou d’un mĂ©lange de matières grasses et d’huiles pouvant ĂŞtre soumis Ă  une hydrogĂ©nation entière, et peut contenir les ingrĂ©dients suivants :

40 Le sous-alinĂ©a B.09.013c)(i) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

41 (1) Les alinĂ©as B.09.016a) et b) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(2) Le sous-alinĂ©a B.09.016c)(v) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

42 L’article B.14.006 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

B.14.006 L’huile de coton entièrement hydrogĂ©nĂ©e en poudre peut ĂŞtre appliquĂ©e comme agent de dĂ©moulage sur la surface de la viande, des sous-produits de viande, des viandes prĂ©parĂ©es, des sous-produits de viande prĂ©parĂ©s, des produits de viande avec allongeur et des simili-produits de viande en une quantitĂ© n’excĂ©dant pas 0,25 % du produit.

43 L’article B.21.009 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

B.21.009 L’huile de coton entièrement hydrogĂ©nĂ©e en poudre peut ĂŞtre appliquĂ©e comme agent de dĂ©moulage sur la surface des produits d’animaux marins et d’animaux d’eau douce en une quantitĂ© n’excĂ©dant pas 0,25 % du produit.

44 L’article B.22.010 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

B.22.010 L’huile de coton entièrement hydrogĂ©nĂ©e en poudre peut ĂŞtre appliquĂ©e comme agent de dĂ©moulage sur la surface de la viande de volaille, des sous-produits de viande de volaille, de la viande de volaille prĂ©parĂ©e, des sous-produits de viande de volaille prĂ©parĂ©s, des produits de volaille avec allongeur et des simili-produits de volaille en une quantitĂ© n’excĂ©dant pas 0,25 % du produit.

45 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article D.01.001.1, de ce qui suit :

D.01.001.2 Lorsqu’un symbole nutritionnel, au sens du paragraphe B.01.001(1), et une mention ou une allĂ©gation visĂ©e Ă  l’un des articles D.01.004 Ă  D.01.007 et D.02.002 Ă  D.02.005 paraissent dans l’espace principal d’un produit prĂ©emballĂ©, la mention ou l’allĂ©gation satisfait aux exigences suivantes :

46 Le passage de l’article D.01.009 du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

D.01.009 Sous rĂ©serve de l’article D.01.010, il est interdit de vendre un aliment auquel l’une des vitamines ci-après a Ă©tĂ© ajoutĂ©e, Ă  moins qu’une ration quotidienne normale de cet aliment n’apporte Ă  une personne qui la consomme la quantitĂ© ci-après de cette vitamine :

47 Le passage de l’article D.01.010 du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

D.01.010 Lorsqu’un aliment auquel a Ă©tĂ© ajoutĂ©e l’une des vitamines ci-après est prĂ©sentĂ© comme Ă©tant destinĂ© exclusivement Ă  l’alimentation des enfants de moins de deux ans, il est interdit de vendre un tel aliment Ă  moins qu’une ration quotidienne normale de cet aliment n’apporte Ă  un enfant de moins de deux ans qui la consomme la quantitĂ© ci-après de cette vitamine :

48 Le passage de l’article D.01.011 du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

D.01.011 Il est interdit de vendre un aliment auquel l’une des vitamines ci-après a Ă©tĂ© ajoutĂ©e si une ration quotidienne normale de cet aliment apporte Ă  une personne qui la consomme la quantitĂ© ci-après de cette vitamine :

49 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article D.01.011, de ce qui suit :

D.01.011.1 Les articles D.01.009, D.01.010 et D.01.011 ne s’appliquent pas en ce qui concerne la vitamine D contenue dans les aliments suivants :

50 Le passage du paragraphe D.02.009(1) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

D.02.009 (1) Il est interdit de vendre un aliment auquel l’un des minĂ©raux nutritifs ci-après a Ă©tĂ© ajoutĂ© Ă  moins qu’une ration quotidienne normale de cet aliment n’apporte Ă  une personne qui la consomme la quantitĂ© ci-après de ce minĂ©ral nutritif :

51 Le même règlement est modifié par adjonction, après l’annexe K, de l’annexe K.1 figurant à l’annexe du présent règlement.

52 Dans les passages ci-après du mĂŞme règlement, « tableau suivant l’article B.01.513 Â» est remplacĂ© par « Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive Â» :

Dispositions transitoires

53 (1) Les définitions qui suivent s’appliquent au présent article.

ancien règlement
Le Règlement sur les aliments et drogues, dans sa version antérieure à la date d’entrée en vigueur du présent règlement. (former Regulations)
produit préemballé
S’entend au sens du paragraphe B.01.001(1) du Règlement sur les aliments et drogues. (prepackaged product)

(2) Il n’est pas nĂ©cessaire que les produits prĂ©emballĂ©s soient Ă©tiquetĂ©s conformĂ©ment aux dispositions ci-après du Règlement sur les aliments et drogues s’ils sont Ă©tiquetĂ©s conformĂ©ment Ă  l’ancien règlement et si aucun changement n’a Ă©tĂ© apportĂ© Ă  leur Ă©tiquette afin de les rendre conformes Ă  l’une de ces dispositions :

(3) Il n’est pas nĂ©cessaire que les produits prĂ©emballĂ©s soient Ă©tiquetĂ©s conformĂ©ment aux dispositions ci-après du Règlement sur les aliments et drogues s’ils sont Ă©tiquetĂ©s conformĂ©ment Ă  l’ancien règlement et si aucun changement n’a Ă©tĂ© apportĂ© Ă  leur Ă©tiquette afin de les rendre conformes Ă  l’une de ces dispositions  :

(4) Il n’est pas nĂ©cessaire que les produits prĂ©emballĂ©s soient Ă©tiquetĂ©s conformĂ©ment aux dispositions ci-après du Règlement sur les aliments et drogues s’ils sont Ă©tiquetĂ©s conformĂ©ment Ă  l’ancien règlement et si aucun changement n’a Ă©tĂ© apportĂ© Ă  leur Ă©tiquette afin de les rendre conformes Ă  l’une de ces dispositions :

(5) Il n’est pas nĂ©cessaire que les aliments visĂ©s par l’une des dispositions ci-après du Règlement sur les aliments et drogues contiennent la quantitĂ© de vitamine D nĂ©cessaire pour satisfaire aux exigences prĂ©vues Ă  cette disposition si la quantitĂ© qu’ils contiennent satisfait aux exigences prĂ©vues Ă  cette disposition de l’ancien règlement :

(6) Pour l’application des interdictions prévues à l’article B.08.029 du Règlement sur les aliments et drogues, il n’est pas nécessaire que les aliments contiennent la quantité de vitamine D prévue au paragraphe applicable de cet article si la quantité qu’ils contiennent est dans les limites prévues à ce paragraphe de l’ancien règlement.

(7) Le prĂ©sent article cesse d’avoir effet le 31 dĂ©cembre 2025.

Entrée en vigueur

54 Le présent règlement entre en vigueur à la date de sa publication dans la Partie II de la Gazette du Canada.

ANNEXE

(article 51)

ANNEXE K.1

(paragraphes B.01.350(1), B.01.351(1) et (5))

Symboles nutritionnels et modèles

Modèle horizontal unilingue

1(FH)

Modèle horizontal unilingue 1(FH)

1(AH)

Modèle horizontal unilingue 1(AH)

2(FH)

Modèle horizontal unilingue 2(FH)

2(AH)

Modèle horizontal unilingue 2(AH)

3(FH)

Modèle horizontal unilingue 3(FH)

3(AH)

Modèle horizontal unilingue 3(AH)

4(FH)

Modèle horizontal unilingue 4(FH)

4(AH)

Modèle horizontal unilingue 4(AH)

5(FH)

Modèle horizontal unilingue 5(FH)

5(AH)

Modèle horizontal unilingue 5(AH)

6(FH)

Modèle horizontal unilingue 6(FH)

6(AH)

Modèle horizontal unilingue 6(AH)

7(FH)

Modèle horizontal unilingue 7(FH)

7(AH)

Modèle horizontal unilingue 7(AH)

8(FH)

Modèle horizontal unilingue 8(FH)

8(AH)

Modèle horizontal unilingue 8(AH)

9(FH)

Modèle horizontal unilingue 9(FH)

9(AH)

Modèle horizontal unilingue 9(AH)

10(FH)

Modèle horizontal unilingue 10(FH)

10(AH)

Modèle horizontal unilingue 10(AH)

11(FH)

Modèle horizontal unilingue 11(FH)

11(AH)

Modèle horizontal unilingue 11(AH)

12(FH)

Modèle horizontal unilingue 12(FH)

12(AH)

Modèle horizontal unilingue 12(AH)

13(FH)

Modèle horizontal unilingue 13(FH)

13(AH)

Modèle horizontal unilingue 13(AH)

Modèle vertical unilingue

1(FV)

Modèle vertical unilingue 1(FV)

1(AV)

Modèle vertical unilingue 1(AV)

2(FV)

Modèle vertical unilingue 2(FV)

2(AV)

Modèle vertical unilingue 2(AV)

3(FV)

Modèle vertical unilingue 3(FV)

3(AV)

Modèle vertical unilingue 3(AV)

4(FV)

Modèle vertical unilingue 4(FV)

4(AV)

Modèle vertical unilingue 4(AV)

5(FV)

Modèle vertical unilingue 5(FV)

5(AV)

Modèle vertical unilingue 5(AV)

6(FV)

Modèle vertical unilingue 6(FV)

6(AV)

Modèle vertical unilingue 6(AV)

7(FV)

Modèle vertical unilingue 7(FV)

7(AV)

Modèle vertical unilingue 7(AV)

8(FV)

Modèle vertical unilingue 8(FV)

8(AV)

Modèle vertical unilingue 8(AV)

9(FV)

Modèle vertical unilingue 9(FV)

9(AV)

Modèle vertical unilingue 9(AV)

10(FV)

Modèle vertical unilingue 10(FV)

10(AV)

Modèle vertical unilingue 10(AV)

11(FV)

Modèle vertical unilingue 11(FV)

11(AV)

Modèle vertical unilingue 11(AV)

12(FV)

Modèle vertical unilingue 12(FV)

12(AV)

Modèle vertical unilingue 12(AV)

13(FV)

Modèle vertical unilingue 13(FV)

13(AV)

Modèle vertical unilingue 13(AV)

Modèle horizontal bilingue

1(HB)

Modèle horizontal bilingue 1(HB)

2(HB)

Modèle horizontal bilingue 2(HB)

3(HB)

Modèle horizontal bilingue 3(HB)

4(HB)

Modèle horizontal bilingue 4(HB)

5(HB)

Modèle horizontal bilingue 5(HB)

6(HB)

Modèle horizontal bilingue 6(HB)

7(HB)

Modèle horizontal bilingue 7(HB)

8(HB)

Modèle horizontal bilingue 8(HB)

9(HB)

Modèle horizontal bilingue 9(HB)

10(HB)

Modèle horizontal bilingue 10(HB)

11(HB)

Modèle horizontal bilingue 11(HB)

12(HB)

Modèle horizontal bilingue 12(HB)

13(HB)

Modèle horizontal bilingue 13(HB)

Modèle vertical bilingue

1(VB)

Modèle vertical bilingue 1(VB)

2(VB)

Modèle vertical bilingue 2(VB)

3(VB)

Modèle vertical bilingue 3(VB)

4(VB)

Modèle vertical bilingue 4(VB)

5(VB)

Modèle vertical bilingue 5(VB)

6(VB)

Modèle vertical bilingue 6(VB)

7(VB)

Modèle vertical bilingue 7(VB)

8(VB)

Modèle vertical bilingue 8(VB)

9(VB)

Modèle vertical bilingue 9(VB)

10(VB)

Modèle vertical bilingue 10(VB)

11(VB)

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12(VB)

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13(VB)

Modèle vertical bilingue 13(VB)

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du Règlement.)

Résumé

Enjeux : Les apports moyens de gras saturĂ©s, de sucres et de sodium de la population canadienne demeurent supĂ©rieurs aux limites recommandĂ©es. Une mauvaise alimentation comportant des niveaux Ă©levĂ©s de ces Ă©lĂ©ments nutritifs est un des facteurs de risque du surpoids, d’obĂ©sitĂ© et d’hypertension, ainsi que des maladies chroniques non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires (c’est-Ă -dire les maladies du cĹ“ur et les accidents vasculaires cĂ©rĂ©braux), certains cancers et le diabète de type 2. MĂŞme si les types d’information d’ordre nutritionnel existants, comme le tableau de la valeur nutritive (TVN) et les allĂ©gations volontaires relatives Ă  la teneur nutritive, sont utiles pour les consommateurs, d’autres mesures complĂ©mentaires relatives Ă  l’étiquetage s’imposent pour assurer une information claire et uniforme sur le devant de l’emballage afin d’aider la population canadienne Ă  rĂ©duire les risques pour la santĂ© que prĂ©sente une consommation excessive de ces Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants.

En plus de l’accroissement des taux de maladies chroniques non transmissibles, environ 20 % des Canadiens et des Canadiennes sont exposĂ©s Ă  un risque d’insuffisance en vitamine D, et environ 8 %, Ă  un risque de carence. SantĂ© Canada reconnaĂ®t qu’il est difficile pour les Canadiens et les Canadiennes de consommer les quantitĂ©s recommandĂ©es de vitamine D dans le cadre de l’approvisionnement alimentaire actuel.

Pour l’instant, si on veut modifier les allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive ou leurs conditions d’utilisation, il faut recourir au processus de modifications au Règlement sur les aliments et drogues (RAD). C’est pourquoi il convient d’apporter des modifications au RAD qui permettront d’incorporer par renvoi le Tableau des mentions et allĂ©gations autorisĂ©es relatives Ă  la teneur nutritive afin de permettre le ministre de la SantĂ© de rĂ©aliser des mises Ă  jour administratives des allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive en rĂ©ponse Ă  de nouvelles preuves scientifiques et en vue d’harmoniser la mise en Ĺ“uvre des politiques connexes liĂ©es Ă  l’étiquetage nutritionnel. Il convient Ă©galement d’apporter des modifications au RAD pour en supprimer les mentions se rapportant aux huiles partiellement hydrogĂ©nĂ©es (HPH) Ă  la suite de la dĂ©cision de SantĂ© Canada d’en interdire l’utilisation dans les aliments en les ajoutant Ă  la partie 1 de la Liste de contaminants et des autres substances adultĂ©rantes dans les aliments, qui est incorporĂ©e par renvoi dans le RAD.

Les aliments contenant les édulcorants intenses que sont l’aspartame, le sucralose, l’acésulfame-potassium et le néotame sont actuellement assujettis à des exigences supplémentaires d’étiquetage dans l’espace principal et à des déclarations de quantité qui ne sont pas justifiées du point de vue de la santé. De plus, ces exigences ne sont pas conformes à celles relatives à l’étiquetage des aliments contenant d’autres édulcorants approuvés et des aliments contenant d’autres ingrédients qui peuvent susciter des préoccupations (comme les allergènes alimentaires), dont aucun n’est assujetti à des exigences semblables en matière d’étiquetage dans l’espace principal ni en matière de déclarations de quantité.

Description : Le règlement modifie le RAD pour exiger un Ă©tiquetage sur le devant de l’emballage pour les produits prĂ©emballĂ©s qui contiennent des Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants du point de vue de la santĂ© publique (les gras saturĂ©s, les sucres ou le sodium) Ă  un seuil donnĂ© ou au-delĂ  de ce seuil, afin que les Canadiens et les Canadiennes puissent repĂ©rer plus facilement les aliments qui contiennent une quantitĂ© Ă©levĂ©e de ces Ă©lĂ©ments nutritifs et prendre des dĂ©cisions plus Ă©clairĂ©es et meilleures pour leur santĂ©, qui les aideront Ă  rĂ©duire les risques pour celle-ci.

Ces modifications abrogent Ă©galement le tableau des allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive qui suit l’article B.01.513 et l’incorpore par renvoi au RAD en tant que nouveau Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive. Le ministre de la SantĂ© est ainsi en mesure de modifier les allĂ©gations autorisĂ©es en fonction de nouvelles avancĂ©es de la science.

Le règlement modifie également le RAD pour aider à s’assurer que l’utilisation de telles allégations ne nuit pas à l’efficacité des nouvelles exigences d’étiquetage sur le devant de l’emballage.

Les modifications augmentent Ă©galement la quantitĂ© de vitamine D que doit contenir le lait de vache et la margarine et que peut contenir le lait de chèvre, ce qui contribuera Ă  renforcer l’apport en vitamine D des Canadiens et des Canadiennes Ă  des niveaux qui correspondent plus Ă©troitement aux recommandations de 2011 de la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine.

Compte tenu de l’interdiction de vendre des aliments contenant des HPH, entrĂ©e en vigueur le 17 septembre 2018 par l’entremise de l’inclusion des HPH dans la partie 1 de la Liste des contaminants et des autres substances adultĂ©rantes dans les alimentsrĂ©fĂ©rence 2, ce règlement modifie le RAD pour assurer la cohĂ©rence de l’interdiction de l’utilisation des HPH dans les aliments.

Enfin, pour corriger le manque d’uniformité des règles sur l’étiquetage des aliments qui contiennent certains édulcorants intenses, ces modifications abrogent les exigences supplémentaires concernant l’étiquetage dans l’espace principal et les déclarations de quantité pour les aliments contenant de l’aspartame, du sucralose, de l’acésulfame-potassium et du néotame. On apporte également des modifications concernant les exigences en matière de lisibilité et d’emplacement de la déclaration obligatoire sur l’étiquette des aliments contenant de l’aspartame (à l’effet que l’aspartame contient l’acide aminé phénylalanine) pour que cette déclaration soit plus en évidence sur l’étiquette.

Justification : Les maladies non transmissibles demeurent une prĂ©occupation majeure en matière de santĂ© publique au Canada et continuent d’imposer un fardeau croissant aux Canadiens et Canadiennes, aux systèmes de santĂ©, Ă  l’économie et aux milieux de travail. L’alimentation est un facteur de risque modifiable pour les maladies chroniques non transmissibles et un Ă©lĂ©ment important de la santĂ© des Canadiens, et il existe des preuves scientifiques bien Ă©tablies que les rĂ©gimes alimentaires sains favorisent la santĂ© globale et protègent la population contre la maladie. L’environnement alimentaire actuel fait en sorte qu’il est de plus en plus difficile pour les Canadiens de faire des choix alimentaires sains et Ă©clairĂ©s, mais les donnĂ©es probantes dĂ©montrent Ă©galement l’efficacitĂ© de l’étiquetage nutritionnel pour amĂ©liorer les dĂ©cisions relatives aux choix alimentaires. L’étiquetage sur le devant de l’emballage complète les autres informations sur la nutrition et la commercialisation qui figurent sur le devant des emballages d’aliments et offre aux consommateurs un indicateur simplifiĂ© et visible pour les aider Ă  faire des choix qui appuient la rĂ©duction de l’apport excessif d’élĂ©ments nutritifs prĂ©occupants et, par consĂ©quent les aide Ă  rĂ©duire les risques pour leur santĂ©. L’approche retenue est conforme au mandat de SantĂ© Canada qui consiste Ă  protĂ©ger la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des Canadiens. De plus, l’augmentation de la quantitĂ© de vitamine D dans le lait et la margarine aidera Ă  rapprocher l’apport en vitamine D des Canadiens et Canadiennes au niveau des recommandations actuelles, ce qui amĂ©liorera leur santĂ© osseuse.

Les avantages directs totaux de l’adoption du règlement sont estimĂ©s Ă  une moyenne annualisĂ©e de 255,66 millions de dollars ou 2,33 milliard de dollars de valeur actualisĂ©e (VA) sur une pĂ©riode de 15 ans, qui est prĂ©sentĂ©e comme la valeur que les mĂ©nages accordent, en termes de volontĂ© de payer (VDP), pour les renseignements supplĂ©mentaires fournis par l’étiquetage sur le devant de l’emballage. Le coĂ»t total direct du règlement est estimĂ© Ă  une moyenne annualisĂ©e de 98,26 millions de dollars, soit 894,93 millions en VA, en fonction des coĂ»ts ponctuels de conformitĂ© pour l’industrie afin de procĂ©der aux changements d’étiquette nĂ©cessaires et des coĂ»ts continus de conformitĂ© et d’application pour le gouvernement du Canada. Un avantage net de 1,43 milliard de dollars en VA est prĂ©vu sur 15 ans, basĂ© sur un taux d’actualisation de 7 %.

L’étiquetage des aliments préemballés au Canada est différent de celui des États-Unis, car le Canada impose un étiquetage bilingue et utilise le système métrique. Néanmoins, l’objectif de santé visant à fournir aux consommateurs de l’information nutritionnelle demeure essentiellement le même dans les deux pays. De plus, de nombreux éléments de cet ensemble de modifications, qui appuient la Stratégie en matière de saine alimentation, sont alignés sur les exigences des États-Unis ou leur sont semblables (par exemple, les édulcorants intenses).

En ce qui concerne l’étiquetage obligatoire sur le devant de l’emballage, les États-Unis n’ont pas, pour l’instant, d’exigences Ă©quivalentes pour les aliments contenant des Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants du point de vue de la santĂ© publique Ă  partir d’un certain seuil. Cela dit, d’autres pays ont adoptĂ© divers rĂ©gimes d’étiquetage obligatoire ou facultatif sur le devant de l’emballage. Par exemple, le Chili a Ă©tĂ© le premier pays Ă  mettre en Ĺ“uvre un système d’étiquetage nutritionnel des aliments « Ă©levĂ© en Â» sur le devant de l’emballage. Depuis, IsraĂ«l, le PĂ©rou, le Mexique, l’Uruguay, le BrĂ©sil et, plus rĂ©cemment, l’Argentine ont fait progresser la rĂ©glementation sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage qui cible des aliments Ă  teneur Ă©levĂ©e en Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants. Par ailleurs, d’autres pays, dont le Royaume-Uni, la France, l’Australie et la Nouvelle-ZĂ©lande, ont adoptĂ© un rĂ©gime d’étiquetage volontaire sur le devant de l’emballage, comme les feux de circulation, le « Nutriscore Â» et le système de classification « Health Star Rating Â». La Commission du Codex Alimentarius, l’Organisation mondiale de la santĂ© et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture reconnaissent qu’il faut aider les consommateurs Ă  faire des choix plus sains Ă  partir d’une information nutritionnelle simplifiĂ©e qu’ils trouveront sur le devant des emballages des aliments, et qui repose sur des donnĂ©es scientifiques. L’apposition d’un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage est conforme aux obligations du Canada aux termes de l’Accord sur les obstacles techniques au commerce de l’Organisation mondiale du commerce, qui permet aux pays de mettre en Ĺ“uvre des mesures appropriĂ©es pour protĂ©ger la santĂ© humaine.

Enjeux

I. L’absence d’information claire et uniforme sur le devant de l’emballage au sujet d’éléments nutritifs clés qui suscitent des préoccupations

Un apport Ă©levĂ© en sodium peut causer de l’hypertension (tension artĂ©rielle Ă©levĂ©e), un facteur de risque de maladie cardiovasculaire. La National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine a conclu qu’un apport en sodium supĂ©rieur Ă  2 300 mg par jour (l’équivalent d’environ une cuillère Ă  thĂ© de sel) augmente le risque de maladies cardiovasculaires associĂ©es Ă  l’hypertension.rĂ©fĂ©rence 3 Ă€ l’heure actuelle, la consommation moyenne de sodium des Canadiens et des Canadiennes est estimĂ©e Ă  environ 2 760 mg par jour, ce qui est bien au-delĂ  de la limite recommandĂ©e.rĂ©fĂ©rence 4

Un apport excĂ©dentaire en sucres peut entraĂ®ner des caries dentaires et se traduire par une consommation excessive de calories, celle-ci Ă©tant un facteur contribuant Ă  l’obĂ©sitĂ©. L’obĂ©sitĂ© est un facteur de risque pour l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et certaines formes de cancer. L’Organisation mondiale de la SantĂ© recommande que les consommateurs rĂ©duisent leur apport en sucres libresrĂ©fĂ©rence 5 Ă  moins de 10 % de l’apport Ă©nergĂ©tique (calories) total, soit l’équivalent d’environ 50 g par jour pour un rĂ©gime alimentaire de rĂ©fĂ©rence de 2 000 calories par jour.rĂ©fĂ©rence 6 L’analyse des donnĂ©es de l’EnquĂŞte sur la santĂ© dans les collectivitĂ©s canadiennes de 2015 indique que l’apport quotidien moyen en sucres libres des Canadiens est estimĂ© Ă  12 % de l’apport Ă©nergĂ©tique.rĂ©fĂ©rence 7 Cela signifie que plus de la moitiĂ© des Canadiens consomment des sucres libres en quantitĂ© supĂ©rieure Ă  la recommandation de l’Organisation mondiale de la SantĂ©.

Il existe une corrĂ©lation entre un apport Ă©levĂ© en gras saturĂ©s et un risque accru de maladie cardiovasculaire, principalement en raison de leur effet sur le cholestĂ©rol Ă  lipoprotĂ©ine de faible densitĂ© et sur le cholestĂ©rol total. VoilĂ  pourquoi la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine recommande que l’apport en gras saturĂ©s demeure aussi faible que possible dans le cadre d’une alimentation adĂ©quate sur le plan nutritionnel. En mai 2018, l’Organisation mondiale de la SantĂ© a publiĂ© des lignes directrices provisoires recommandant que les consommateurs rĂ©duisent leur apport en gras saturĂ©s Ă  moins de 10 % de l’apport Ă©nergĂ©tique total.rĂ©fĂ©rence 8 L’analyse des donnĂ©es de l’EnquĂŞte sur la santĂ© dans les collectivitĂ©s canadiennes de 2015 indique que l’apport quotidien moyen en gras saturĂ©s des Canadiens est estimĂ© Ă  10,4 % de l’apport Ă©nergĂ©tique.rĂ©fĂ©rence 9 Cela signifie que plus de la moitiĂ© des Canadiens ont une consommation de gras saturĂ©s supĂ©rieure Ă  ce niveau.

Compte tenu des risques que reprĂ©sente une consommation excessive de gras saturĂ©s, de sucres et de sodium pour la santĂ© des Canadiens et des Canadiennes, des mesures additionnelles s’imposent pour rĂ©duire la consommation de ces Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants du point de vue de la santĂ© publique. Les consommateurs trouvent des renseignements utiles sur une alimentation saine aux points d’achat, tels que les Ă©piceries, dans l’information d’ordre nutritionnel qui est actuellement rĂ©glementĂ©e, comme le TVN et les allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive et Ă  la santĂ©. Le devant de l’emballage est le lieu de la première interaction entre le consommateur et le produit alimentaire. PrĂ©senter sur cette surface de l’emballage de l’information d’ordre nutritionnel simple et basĂ©e sur des symboles qui met en Ă©vidence des niveaux Ă©levĂ©s de sodium, de gras saturĂ©s ou de sucres est un moyen facile et rapide d’aider les consommateurs Ă  faire des choix qui contribuent Ă  rĂ©duire l’apport de ces Ă©lĂ©ments nutritifs, rĂ©duisant ainsi les risques pour leur santĂ©. De plus, l’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage nuance les allĂ©gations volontaires relatives Ă  la teneur nutritive qui mettent en Ă©vidence les caractĂ©ristiques positives de l’aliment et aide les consommateurs qui peuvent avoir de la difficultĂ© Ă  comprendre et Ă  utiliser le TVN, particulièrement les personnes dont la littĂ©ratie en matière de santĂ© est limitĂ©e. Selon Vision d’une culture de la santĂ© au Canada : Rapport du Groupe d’experts sur la littĂ©ratie en matière de santĂ© publiĂ© en 2008, on estime que la littĂ©ratie en matière de santĂ© est moins qu’adĂ©quate chez 55 % des adultes et 88 % des aĂ®nĂ©s au Canada.

Il est primordial pour la santé de la population canadienne que l’information de l’étiquetage nutritionnel soit présentée de telle façon que l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes, particulièrement ceux dont la littératie en matière de santé est limitée, puissent la consulter, la comprendre et l’utiliser pour faire des choix alimentaires plus sains.

Un étiquetage interprétatif sur le devant de l’emballage est reconnu comme une mesure stratégique efficace parmi une série d’interventions destinées à aider à freiner la croissance des taux d’obésité et de maladies chroniques liées à l’alimentation. Il complétera, dans le cadre de la Stratégie en matière de saine alimentation, les politiques existantes en matière d’étiquetage et d’autres initiatives, comme le TVN et la version révisée du Guide alimentaire canadien, pour aider à faire en sorte que les choix les plus sains soient plus faciles à faire pour l’ensemble de la population canadienne.

II. La nécessité d’actualiser les allégations relatives à la teneur nutritive

Le RAD autorise 47 allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive et Ă©tablit les conditions qu’un aliment doit satisfaire pour que ces allĂ©gations puissent ĂŞtre utilisĂ©es Ă  son Ă©gard (par exemple, « faible en sodium Â», « non additionnĂ© de sucres Â» et « sans acides gras trans Â»). Les conditions s’appliquent aux allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive dans la publicitĂ© et sur les Ă©tiquettes des aliments.

À l’heure actuelle, des modifications au RAD sont nécessaires afin de modifier des allégations relatives à la teneur nutritive ou les conditions de leur utilisation. Des mises à jour régulières des allégations autorisées relatives à la teneur nutritive et de leurs conditions d’utilisation doivent être faites au moment opportun en fonction des avancées scientifiques, des innovations dans l’industrie et de la mise en œuvre de politiques qui s’y rapportent. L’utilisation d’instruments de réglementation modernes tels que l’incorporation par renvoi permettre au ministre de la Santé d’apporter des mises à jour aux exigences de façon administrative au profit des Canadiens et Canadiennes pour répondre aux sciences et technologies nouvelles et émergentes et pour prendre en compte les innovations récentes du secteur alimentaire.

De plus, des modifications au RAD sont nécessaires afin de restreindre l’utilisation et la taille des allégations relatives à la teneur nutritive qui peuvent être faites en relation avec les éléments nutritifs qui figurent dans le symbole nutritionnel (par exemple, teneur réduite en gras saturés, pauvre en sodium, moins sucré).

Le RAD autorise aussi diverses pratiques de commercialisation actuelles faisant rĂ©fĂ©rence aux Ă©lĂ©ments nutritifs, mais qui ne figurent pas dans les 47 allĂ©gations actuellement autorisĂ©es. Il s’agit par exemple de dĂ©clarations concernant le lactose dans un aliment (par exemple, la dĂ©claration « sans lactose Â» sur un fromage) ou l’ajout de sucres ou de sel Ă  un aliment (par exemple, les noix « salĂ©es Â»). Ă€ l’heure actuelle, des dĂ©clarations peuvent ĂŞtre faites relativement Ă  la quantitĂ© d’alcool dans les boissons contenant plus de 0,5 % d’alcool par volume. Toutefois, des dĂ©clarations relatives Ă  l’absence d’alcool ou Ă  sa prĂ©sence en très faible quantitĂ© dans les boissons contenant moins de 0,5 % d’alcool par volume, comme les boissons dĂ©salcoolisĂ©es ou sans alcool, sont interdites. Cela ne reflète pas les pratiques actuelles du marchĂ© ni l’offre d’une gamme de boissons contenant peu d’alcool.

Enfin, certaines allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive font rĂ©fĂ©rence Ă  la catĂ©gorie d’âge « enfants de moins de deux ans Â», car c’est l’une des conditions associĂ©es Ă  ces allĂ©gations. Cette catĂ©gorie d’âge repose sur des recommandations dĂ©suètes au sujet du rĂ©gime alimentaire. Dans ce contexte, il faut apporter des modifications au RAD pour reflĂ©ter les nouvelles tranches d’âge associĂ©es aux recommandations actualisĂ©es. MĂŞme si des dispositions pertinentes pour l’étiquetage nutritionnel ont Ă©tĂ© mises Ă  jour conformĂ©ment Ă  la rĂ©glementation de l’étiquetage nutritionnel de 2016 (par exemple, les tranches d’âge pour les nouvelles valeurs quotidiennes [VQ]), les dispositions rĂ©gissant les allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive et d’autres dĂ©clarations d’ordre nutritionnel n’étaient pas visĂ©es par ces modifications et elles n’ont donc pas Ă©tĂ© mises Ă  jour en mĂŞme temps.

III. L’insuffisance des niveaux d’enrichissement en vitamine D

La vitamine D est un Ă©lĂ©ment nutritif qui aide le corps Ă  absorber le calcium et le phosphore pour prĂ©server des os et des dents solides. La vitamine D est tirĂ©e de certains aliments et de supplĂ©ments, et le corps peut en produire après une exposition Ă  la lumière du soleil. Une carence en vitamine D peut donner lieu au rachitisme chez les enfants et Ă  l’ostĂ©omalacie (le ramollissement des os) chez les adultes. Les aliments enrichis, notamment le lait, constituent la principale source de vitamine D pour la population canadienne. Le RAD Ă©tablit la quantitĂ© de vitamine D que les aliments peuvent ou doivent contenir au Canada.

SantĂ© Canada reconnaĂ®t que c’est un dĂ©fi pour l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes de suivre les recommandations d’apport en vitamine D dans le cadre de l’approvisionnement alimentaire actuel. Approximativement 20 % des Canadiens et des Canadiennes prĂ©sentent un risque d’insuffisance en vitamine D (gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme insatisfaisant pour assurer la santĂ© des os) et environ 8 % sont susceptibles de carence. L’augmentation de la quantitĂ© de vitamine D dans l’approvisionnement alimentaire attĂ©nue certains de ces risques.

IV. Modifications des exigences en matière d’étiquetage pour s’harmoniser avec l’interdiction des huiles partiellement hydrogénées (HPH)

Les gras trans sont un type d’acide gras non saturé naturellement présent dans certains aliments provenant de ruminants (par exemple, le lait et la viande de bœuf). Ils peuvent également être produits industriellement. Les principales sources de gras trans produits industriellement sont les HPH, qui sont créées par un processus appelé hydrogénation partielle. Les HPH ont souvent été utilisées dans la fabrication d’aliments comme la margarine, le shortening et les produits de boulangerie, car elles en améliorent la texture et prolongent leur durée de conservation.

La consommation de gras trans augmente le risque de maladies coronariennes, l’une des principales causes de décès au Canada. De vastes études démographiquesréférence 10 observationnelles ont montré que le risque de maladies coronariennes augmente considérablement avec des apports accrus en gras trans. Compte tenu des effets délétères des gras trans, plusieurs organismes réputés en matière de santé, comme la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine et l’Organisation mondiale de la Santé, ont recommandé d’en limiter la consommation.

En avril 2017, SantĂ© Canada a publiĂ© l’Avis de proposition visant Ă  interdire le recours aux huiles partiellement hydrogĂ©nĂ©es dans les aliments (numĂ©ro de rĂ©fĂ©rence NOP/ADP-C-2017-3) signalant son intention d’interdire l’utilisation des HPH en les ajoutant Ă  la partie 1 de la Liste de contaminants et des autres substances adultĂ©rantes dans les aliments qui est incorporĂ©e par renvoi dans le RAD. L’adoption de cette proposition a Ă©tĂ© confirmĂ©e par l’Avis de modification - Interdire le recours aux huiles partiellement hydrogĂ©nĂ©es (HPH) dans les aliments (numĂ©ro de rĂ©fĂ©rence NOM/ADM-C-2017-3) publiĂ© par SantĂ© Canada le 15 septembre 2017. L’interdiction est officiellement entrĂ©e en vigueur le 17 septembre 2018. Dans la foulĂ©e, certaines modifications doivent ĂŞtre apportĂ©es au RAD, notamment pour ajouter une dĂ©finition de ce qui constitue une huile « entièrement hydrogĂ©nĂ©e Â», et pour veiller Ă  ce que la terminologie utilisĂ©e dans le RAD s’harmonise avec la nouvelle interdiction (par exemple, en Ă©liminant toutes les rĂ©fĂ©rences Ă  « partiellement hydrogĂ©nĂ©e Â» et en remplaçant « hydrogĂ©nĂ©e Â» par « entièrement hydrogĂ©nĂ©e Â»).

V. Modification des exigences d’étiquetage pour certains édulcorants intenses pour s’harmoniser avec d’autres édulcorants

Au Canada, les édulcorants, y compris les édulcorants intenses, sont réglementés comme des additifs alimentaires. Jusqu’à maintenant, Santé Canada a permis l’utilisation d’un certain nombre d’additifs alimentaires à titre d’édulcorants, dont certains édulcorants intenses.référence 11

Comme pour tous les additifs alimentaires, la prĂ©sence d’édulcorants dans un aliment doit ĂŞtre dĂ©clarĂ©e dans la liste des ingrĂ©dients. En plus de cette exigence, les aliments contenant l’un ou l’autre des quatre Ă©dulcorants intenses que sont l’aspartame, le sucralose, l’acĂ©sulfame-potassium et le nĂ©otame Ă©taient, avant ces modifications rĂ©glementaires, Ă©galement assujettis aux exigences additionnelles obligatoires suivantes en matière d’étiquetage :

Ces exigences supplémentaires ne s’appliquent à aucun autre édulcorant intense approuvé.

Ces exigences supplĂ©mentaires en matière d’étiquetage ont Ă©tĂ© adoptĂ©es en 1981, au moment de l’approbation de l’aspartame, le premier Ă©dulcorant intense approuvĂ© au Canada pour utilisation dans les aliments autres que les aliments diĂ©tĂ©tiques. L’aspartame contient l’acide aminĂ© phĂ©nylalanine, qui doit ĂŞtre limitĂ© ou Ă©vitĂ© par toute personne atteinte de phĂ©nylcĂ©tonurie. Lorsqu’il a Ă©tĂ© approuvĂ©, l’aspartame Ă©tait une source nouvelle et peu connue de phĂ©nylalanine dans le rĂ©gime alimentaire. C’est pourquoi la dĂ©claration de la prĂ©sence de phĂ©nylalanine est devenue obligatoire, pour informer les personnes atteintes de phĂ©nylcĂ©tonurie que l’aspartame renferme cet acide aminĂ©. Les autres exigences en matière d’étiquetage (Ă©tiquetage dans l’espace principal et dĂ©claration de quantitĂ©) ont Ă©tĂ© adoptĂ©es pour que tous les consommateurs disposent de renseignements qui les aident Ă  faire des choix Ă©clairĂ©s lorsqu’il s’agit de consommer des aliments qui renferment cet Ă©dulcorant intense. Par souci d’uniformitĂ©, ces exigences supplĂ©mentaires d’étiquetage (sauf en ce qui concerne la dĂ©claration relative Ă  la phĂ©nylalanine) ont ensuite Ă©tĂ© appliquĂ©es Ă  d’autres Ă©dulcorants intenses, soit le sucralose (approuvĂ© en 1991), l’acĂ©sulfame-potassium (approuvĂ© en 1994) et le nĂ©otame (approuvĂ© en 2007).

L’exigence supplémentaire obligeant à déclarer que l’aspartame contient de la phénylalanine repose sur une préoccupation concernant la santé d’une population vulnérable particulière, celle des personnes atteintes de phénylcétonurie, mais il n’y a pas d’argument relatif à la santé justifiant l’étiquetage dans l’espace principal ni la déclaration de quantité pour l’aspartame, le sucralose, l’acésulfame-potassium et le néotame. Ni la déclaration dans l’espace principal ni la déclaration de quantité ne sont exigées pour d’autres édulcorants intenses approuvés (par exemple, la saccharine ou les glycosides de stéviol), et ces déclarations ne sont pas non plus exigées pour d’autres ingrédients préoccupants, comme les allergènes alimentaires, les sources de gluten et les sulfites. Il convient donc de retirer ces exigences inutiles en matière d’étiquetage pour l’aspartame, le sucralose, l’acésulfame-potassium et le néotame.

Contexte

Il existe une Ă©pidĂ©mie de maladies chroniques, aussi appelĂ©es maladies non transmissibles, qui prend de plus en plus d’ampleur mondialement. Les maladies non transmissibles sont responsables du dĂ©cès de 38 millions de personnes par annĂ©e selon l’Organisation mondiale de la SantĂ©, et elles sont la principale cause de dĂ©cès prĂ©maturĂ©s et d’infirmitĂ©s Ă  l’échelle mondiale. Les principales maladies chroniques, dont font partie les maladies cardiovasculaires (c’est-Ă -dire maladies du cĹ“ur et accidents vasculaires cĂ©rĂ©braux [AVC]), certains cancers, le diabète de type 2 et les maladies respiratoires chroniques, reprĂ©sentent la première cause individuelle de maladies Ă©vitables dans le monde. Le Forum Ă©conomique mondial a dĂ©clarĂ© que les maladies non transmissibles sont une menace pour le dĂ©veloppement Ă©conomique mondial. Elles rĂ©duisent la production Ă©conomique Ă  l’échelle mondiale et Ă  l’échelle des pays, pèsent lourd sur les systèmes de santĂ© et pourraient condamner des personnes et des mĂ©nages Ă  la pauvretĂ©.

Certains facteurs de risque liĂ©s Ă  ces maladies sont d’origine gĂ©nĂ©tique ou sont attribuables Ă  d’autres causes, mais beaucoup sont modifiables. La plupart des dĂ©cès prĂ©maturĂ©s attribuables aux maladies non transmissibles s’expliquent par quatre comportements Ă  risque modifiables : l’usage du tabac, l’utilisation nocive de l’alcool, l’inactivitĂ© physique et la mauvaise alimentation. Lors de la RĂ©union de haut niveau de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies sur la prĂ©vention et la maĂ®trise des maladies non transmissibles de 2011, les chefs d’État et de gouvernement ont pris un engagement en faveur d’une dĂ©claration stratĂ©gique et d’un plan d’action pour adopter des politiques multisectorielles nationales et des approches pangouvernementales en matière des maladies non transmissibles. Ils ont reconnu que la prĂ©vention doit ĂŞtre la pierre angulaire d’une rĂ©ponse mondiale aux maladies non transmissibles. Pour donner suite, la collectivitĂ© mondiale a dĂ©fini des mesures et fixĂ© des cibles mondiales volontaires de prĂ©vention et de contrĂ´le des maladies non transmissibles. Il s’agissait notamment d’adopter des politiques, des lois et des règlements pour promouvoir une alimentation saine en rĂ©duisant le sodium, en Ă©liminant les gras trans et en limitant la commercialisation de boissons et d’aliments malsains Ă  l’intention des enfants. L’objectif gĂ©nĂ©ral Ă  l’échelle mondiale est une rĂ©duction relative de 25 % de la mortalitĂ© prĂ©maturĂ©e d’ici 2025. Le Programme de dĂ©veloppement durable Ă  l’horizon 2030, quant Ă  lui, a adoptĂ© un objectif plus ambitieux d’une rĂ©duction relative de 33 % de la mortalitĂ© prĂ©maturĂ©e d’ici 2030.

Dans la mĂŞme veine, la Commission sur les moyens de mettre fin Ă  l’obĂ©sitĂ© de l’enfant de l’Organisation mondiale de la SantĂ© a Ă©tĂ© constituĂ©e en 2014 afin d’examiner et de combler les lacunes dans les stratĂ©gies et les mandats existants qui s’expliquent par la lenteur et le manque de cohĂ©rence des progrès accomplis pour lutter contre l’obĂ©sitĂ© de l’enfant. Les recommandations de la Commission consistent : (1) Ă  faire en sorte que des informations et des lignes directrices sur la nutrition appropriĂ©es et adaptĂ©es au contexte, destinĂ©es aussi bien aux adultes qu’aux enfants, soient Ă©laborĂ©es et diffusĂ©es de manière simple, comprĂ©hensible et accessible; (2) Ă  rĂ©duire l’exposition des enfants et des adolescents Ă  la commercialisation d’aliments mauvais pour la santĂ© et Ă  rĂ©duire l’efficacitĂ© de ces efforts commerciaux; (3) Ă  mettre en place un Ă©tiquetage facile Ă  comprendre sur le devant de l’emballage et Ă  mettre en Ĺ“uvre parallèlement des campagnes de sensibilisation Ă  la nutrition pour les adultes et les enfants. La Commission en appelle Ă©galement Ă  d’autres secteurs pour qu’ils contribuent Ă  mettre fin Ă  obĂ©sitĂ© de l’enfant. Par exemple, elle appelle le secteur privĂ© Ă  soutenir la production et Ă  faciliter l’accès aux aliments et aux boissons non alcoolisĂ©es qui contribuent Ă  une alimentation saine.

Au Canada, le ComitĂ© sĂ©natorial permanent des Affaires sociales, des sciences et de la technologie a publiĂ© en mars 2016 un rapport exhaustif, ObĂ©sitĂ© au Canada : Une approche pansociĂ©tale pour un Canada en meilleure santĂ© (PDF). Le rapport du ComitĂ© sĂ©natorial a offert diverses stratĂ©gies, notamment de promulguer des dispositions imposant un Ă©tiquetage plus transparent et plus facile Ă  comprendre pour les aliments et boissons ainsi que d’interdire l’utilisation des HPH. On estime que l’obĂ©sitĂ© entraĂ®ne Ă  elle seule des coĂ»ts annuels de 4,6 Ă  7,1 milliards de dollars en soins de santĂ© et en perte de productivitĂ© au Canada.

Le 11 avril 2017, l’Agence de la santĂ© publique du Canada a publiĂ© un rapport intitulĂ© Quel est l’état de santĂ© des Canadiens? MĂŞme si le Canada s’emploie activement depuis des dĂ©cennies Ă  prĂ©venir les maladies chroniques et Ă  promouvoir la santĂ© par l’éducation, la surveillance, le suivi ainsi que des programmes Ă  l’échelle nationale et des programmes communautaires, la prĂ©valence des maladies non transmissibles comme les maladies cardiovasculaires, certains cancers et particulièrement le diabète de type 2 continue de s’accroĂ®tre. Le rĂ©gime alimentaire est un principal facteur de risque par rapport au fardeau des maladies chroniques au Canada.

De plus, les taux d’obĂ©sitĂ© et d’hypertension, des conditions qui augmentent les risques pour les maladies non transmissibles, continuent d’être Ă©levĂ©s au Canada. L’obĂ©sitĂ© est un catalyseur de premier plan de la maladie non transmissible au Canada : un enfant sur trois et deux adultes sur trois sont en surpoids ou obèses. L’obĂ©sitĂ© a des retombĂ©es nĂ©gatives sur la santĂ© tant dans l’immĂ©diat qu’à long terme et elle est fortement corrĂ©lĂ©e Ă  diverses maladies chroniques comme l’hypertension, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et certains cancers. Il est donc urgent de s’attaquer aux maladies non transmissibles.

Les donnĂ©es probantes dĂ©montrent maintenant que l’obĂ©sitĂ© et les maladies non transmissibles liĂ©es Ă  l’alimentation exposent les personnes Ă  un risque accru de complications graves ou de dĂ©cès causĂ© par la COVID-19. Le lien entre une mauvaise alimentation, l’obĂ©sitĂ© et le risque de maladies souligne la nĂ©cessitĂ© de mesures de santĂ© publique prĂ©ventives telles que celles qui favorisent l’adoption de saines habitudes alimentaires.rĂ©fĂ©rence 12 Par exemple, les personnes atteintes d’obĂ©sitĂ© et de maladies chroniques liĂ©es Ă  l’alimentation sont plus vulnĂ©rables Ă  la COVID-19. Dans une mĂ©ta-analyse de 208 Ă©tudes, on a Ă©tabli un lien entre l’obĂ©sitĂ© et 73 % plus de risques d’hospitalisation ainsi que 23 % plus de risques de dĂ©cès.rĂ©fĂ©rence 13

Santé Canada, conformément à son mandat de promouvoir la santé et la sécurité et de réduire les risques pour la santé, assure l’élaboration et la promotion de politiques et de normes nationales fondées sur des données probantes en matière d’aliments et de saine alimentation, et ce, pour assurer la salubrité et la qualité nutritionnelle des aliments et aider les Canadiens et les Canadiennes à prendre des décisions éclairées à l’appui d’une alimentation saine pour éviter des préjudices pour leur santé et leur sécurité.

En novembre 2015, le premier ministre du Canada a confiĂ© Ă  la ministre de la SantĂ© le mandat de mettre en Ĺ“uvre un certain nombre de mesures pour promouvoir la santĂ© publique. Pour l’aider Ă  s’acquitter de ce mandat, la ministre de la SantĂ© a lancĂ© en octobre 2016 la StratĂ©gie en matière de saine alimentation, qui est conçue pour s’attaquer Ă  l’un des principaux facteurs de risque des maladies chroniques au Canada : la mauvaise alimentation. Il s’agit, entre autres, de revoir le Guide alimentaire canadien, de restreindre la publicitĂ© de certains aliments Ă  l’intention des enfants, d’éliminer les gras trans produits industriellement et de rĂ©duire le sodium dans l’approvisionnement alimentaire, de mettre Ă  jour des exigences d’étiquetage concernant la liste des ingrĂ©dients et le TVN,rĂ©fĂ©rence 14 ainsi que d’amĂ©liorer l’information d’ordre nutritionnel figurant sur le devant de l’emballage. La StratĂ©gie est l’une des stratĂ©gies de promotion de la santĂ© et de prĂ©vention de la maladie les plus exhaustives produites au Canada depuis les stratĂ©gies pour le contrĂ´le de l’usage du tabac dans les annĂ©es 1990.

En octobre 2017, le premier ministre a rĂ©itĂ©rĂ© ces engagements, mandatant la ministre de la SantĂ© Ă  collaborer Ă©troitement avec le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire afin d’harmoniser ces initiatives rĂ©glementaires avec la politique alimentaire. La StratĂ©gie en matière de saine alimentation soutient la Politique alimentaire pour le Canada du ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire. La Politique vise Ă  faire la promotion d’un mode de vie sain et de la salubritĂ© des aliments en vue d’offrir aux familles du pays un plus grand choix d’aliments sains de grande qualitĂ© produits par les agriculteurs et les Ă©leveurs canadiens. La StratĂ©gie en matière de saine alimentation contribue Ă  une approche pangouvernementale prĂ©conisĂ©e par la collectivitĂ© mondiale et continue d’être basĂ©e sur une preuve scientifique de haute qualitĂ© et des consultations significatives.

En fĂ©vrier 2018, SantĂ© Canada a publiĂ© au prĂ©alable le règlement proposĂ© (Règlement modifiant certains règlements pris en vertu de la Loi sur les aliments et drogues [symboles nutritionnels, autres dispositions d’étiquetage, huiles partiellement hydrogĂ©nĂ©es et vitamine D]) dans la Partie I de la Gazette du Canada, Ă  des fins de consultation pendant 75 jours.

Compte tenu du fait qu’il est essentiel que la population soit en bonne santĂ© pour rĂ©duire la vulnĂ©rabilitĂ© aux Ă©vĂ©nements de santĂ© futurs, la lettre de mandat de la ministre de la SantĂ© de dĂ©cembre 2021 confirme de nouveau l’engagement du gouvernement Ă  faire progresser la StratĂ©gie en matière de saine alimentation afin de « mettre la dernière main sur l’étiquetage Ă  l’avant des emballages qui fait la promotion des choix d’aliments sains… Â».

Objectif

Les objectifs des modifications au RAD sont les suivants :

Description

I. Étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage

Le règlement modifie le RAD en ajoutant une nouvelle exigence d’étiquetage sur le devant de l’emballage pour la plupart des produits préemballés qui contiennent des éléments nutritifs préoccupants du point de vue de la santé publique (les gras saturés, les sucres ou le sodium) à un seuil donné, ou au-delà de ce seuil, afin que les Canadiens et les Canadiennes reconnaissent plus facilement les aliments qui renferment une quantité élevée de ces éléments nutritifs lorsqu’ils achètent des produits dans une épicerie et pour contribuer à réduire les risques possibles pour la santé liés à une consommation excessive de ces éléments nutritifs.

Règles générales

Exigences relatives au symbole nutritionnel : L’étiquette des produits prĂ©emballĂ©s qui atteignent ou dĂ©passent les seuils prescrits pour les gras saturĂ©s, les sucres et/ou le sodium doit porter un symbole nutritionnel dans l’espace principal indiquant que l’aliment renferme une quantitĂ© Ă©levĂ©e d’un ou de plusieurs de ces Ă©lĂ©ments nutritifs. La taille du symbole est proportionnelle Ă  la taille de la principale surface exposĂ©e, comme dans le cas de la dĂ©claration de quantitĂ© nette.

Le symbole nutritionnel et ses attributs : Tous les modèles de symboles nutritionnels conçus sont Ă©noncĂ©s dans le RAD dans une nouvelle annexe (annexe K.1). Les spĂ©cifications connexes, notamment les dimensions requises, pour chaque symbole sont prĂ©sentĂ©es dans le RĂ©pertoire des spĂ©cifications des symboles nutritionnels qui est incorporĂ© par renvoi dans le RAD, selon une hiĂ©rarchie qui repose sur la principale surface exposĂ©e du produit prĂ©emballĂ©. Le règlement comprend une dĂ©finition du RĂ©pertoire.

Il prĂ©cise Ă©galement le modèle de symbole nutritionnel Ă  utiliser lorsque la principale surface exposĂ©e est supĂ©rieure Ă  30 cm2 et lorsqu’elle est infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  30 cm2.

Le règlement exige que, dans la plupart des cas, le symbole nutritionnel soit présenté en modèle bilingue horizontal présentant les renseignements français et anglais dans le même symbole ou unilingue horizontal en présentant les renseignements anglais et français dans des symboles séparés. Les exemples suivants illustrent le symbole nutritionnel dans un modèle horizontal, et affichent les renseignements lorsqu’un, deux ou les trois éléments nutritifs doivent être présentés.

Modèle horizontal bilingue :

Modèle horizontal bilingue

Modèle horizontal bilingue

Modèle horizontal bilingue

Modèle horizontal unilingue :

Modèle horizontal unilingue

Modèle horizontal unilingue

Modèle horizontal unilingue

Modèle horizontal unilingue

Modèle horizontal unilingue

Modèle horizontal unilingue

Si la principale surface exposĂ©e est infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  450 cm2 et que le modèle horizontal est plus large que l’espace principal, il faut utiliser un modèle vertical (proposĂ© en version bilingue et unilingue) comme indiquĂ© ci-dessous.

Modèle vertical bilingue :

Modèle vertical bilingue

Modèle vertical bilingue

Modèle vertical bilingue

Modèle vertical unilingue :

Modèle vertical unilingue

Unilingual Vertical Format / Modèle vertical unilingue

Modèle vertical unilingue

Modèle vertical unilingue

Modèle vertical unilingue

Modèle vertical unilingue

Lorsque la principale surface exposĂ©e est infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  30 cm2, aucune barre sans texte n’est rĂ©servĂ©e aux Ă©lĂ©ments nutritifs qu’il n’est pas nĂ©cessaire d’indiquer dans le symbole, comme indiquĂ© ci-dessous. Cela rĂ©duit la hauteur du symbole nutritionnel de manière Ă  ce qu’il occupe moins de place sur les surfaces plus petites.

Modèle horizontal bilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2) :

Modèle horizontal bilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2)

Modèle horizontal bilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2)

Modèle horizontal unilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2) :

Modèle horizontal unilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2)

Modèle horizontal unilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2)

Modèle horizontal unilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2)

Modèle horizontal unilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2)

Modèle vertical bilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2) :

Modèle vertical bilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2)

Modèle vertical bilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2)

Modèle horizontal unilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2) :

Modèle horizontal unilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2)

Modèle horizontal unilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2)

Modèle horizontal unilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2)

Modèle horizontal unilingue (principale surface exposĂ©e ≤30 cm2)

De plus amples renseignements sur les exigences liĂ©es au formatage et Ă  l’emplacement figurent Ă  la section « Format et emplacement Â».

Seuils pour les produits prĂ©emballĂ©s destinĂ©s Ă  la population en gĂ©nĂ©ral : Dans la plupart des cas, les seuils pour les produits prĂ©emballĂ©s correspondent Ă  15 % de la VQ pour chaque Ă©lĂ©ment nutritif prĂ©occupant, selon la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence des alimentsrĂ©fĂ©rence 15 ou la portion indiquĂ©e (aussi appelĂ©e « portion Â») mentionnĂ©e dans le TVN, selon la plus Ă©levĂ©e de ces quantitĂ©s. Les seuils de 15 % de la VQ se basent sur des analyses qui ont pris en considĂ©ration les apports recommandĂ©s, des donnĂ©es d’une enquĂŞte sur l’apport alimentaire et des donnĂ©es sur la composition des aliments.

Dans le cas des aliments dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est Ă©gale ou infĂ©rieure Ă  30 g ou 30 ml, les seuils applicables sont de 10 % de la VQ de l’élĂ©ment nutritif prĂ©occupant par quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence ou portion indiquĂ©e, selon la plus Ă©levĂ©e de ces quantitĂ©s. L’utilisation de 30 g ou de 30 ml comme quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence en dessous de laquelle on tiendra compte d’un seuil infĂ©rieur concorde avec l’approche adoptĂ©e pour certaines allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive, comme « faible en sodium Â». Selon une analyse des donnĂ©es de l’EnquĂŞte sur la santĂ© dans les collectivitĂ©s canadiennes de 2015, consommer des aliments dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  30 g ou 30 ml, et qui dĂ©passent le seuil de 10 % de la VQ peut donner lieu Ă  un apport excessif de gras saturĂ©s, de sucres et de sodium, selon les types et les quantitĂ©s d’aliments que consomme la population canadienne.

Les seuils pour les plats principaux prĂ©emballĂ©s dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  200 g correspondent Ă  30 % de la VQ pour chaque Ă©lĂ©ment nutritif prĂ©occupant, selon la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence des aliments ou la portion indiquĂ©e mentionnĂ©e dans le TVN, selon la plus Ă©levĂ©e de ces quantitĂ©s. Il s’agit de plats composĂ©s (dĂ©finis dans le Tableau des quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence qui est incorporĂ© par renvoi dans le RAD) qui rĂ©pondent Ă  la dĂ©finition de « plat principal Â». Ce seuil plus Ă©levĂ© est nĂ©cessaire parce que ces produits apportent davantage d’élĂ©ments nutritifs au rĂ©gime alimentaire que les aliments individuels.

Pour déterminer si un produit préemballé atteint ou dépasse les seuils d’éléments nutritifs préoccupants ci-dessus lorsque ce produit doit être reconstitué avec de l’eau ou un autre liquide, ou nécessite l’ajout d’un autre ingrédient pour le préparer, et que la quantité de référence applicable pour le produit indiqué dans le Tableau des quantités de référence mentionne seulement l’aliment dans sa forme préparée, on calcule le pourcentage de la VQ en tenant compte de la quantité de l’élément nutritif pour la portion indiquée, par poids, étant donné que le symbole nutritionnel repose sur le produit tel qu’il est vendu.

Seuils pour les produits prĂ©emballĂ©s destinĂ©s exclusivement aux enfants âgĂ©s d’au moins un an, mais de moins de quatre ans : Pour tenir compte des diffĂ©rences des besoins nutritionnels des jeunes enfants, les seuils proposĂ©s pour les aliments destinĂ©s exclusivement aux enfants âgĂ©s d’au moins un an, mais de moins de quatre ans sont de 15 % de la VQ (pour ce groupe d’âge) pour chacun des Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants, selon la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence des aliments ou la portion indiquĂ©e mentionnĂ©e dans le TVN, selon la plus Ă©levĂ©e de ces quantitĂ©s.

De mĂŞme, les seuils pour les produits prĂ©emballĂ©s destinĂ©s Ă  cette catĂ©gorie d’âge dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est Ă©gale ou infĂ©rieure Ă  30 g ou Ă  30 ml sont de 10 % de la VQ applicable en tenant compte de la plus grande des deux quantitĂ©s suivantes : la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence ou la portion indiquĂ©e.

Dans le cas de plats principaux prĂ©emballĂ©s destinĂ©s exclusivement Ă  cette catĂ©gorie d’âge, les seuils sont de 30 % de la VQ, comme pour les plats principaux prĂ©emballĂ©s destinĂ©s au grand public. Ce seuil plus Ă©levĂ© vise les produits dont les quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence sont Ă©gales ou supĂ©rieures Ă  170 g (c’est-Ă -dire ceux qui entrent dans la catĂ©gorie W.5 du Tableau des quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence et qui rĂ©pondent Ă  la dĂ©finition de « plat principal Â»).

L’approche qui consiste Ă  fonder le calcul du pourcentage de la VQ sur la portion indiquĂ©e pour certains aliments nĂ©cessitant une prĂ©paration, mentionnĂ©e ci-dessus dans « Seuils pour les produits prĂ©emballĂ©s destinĂ©s Ă  la population en gĂ©nĂ©ral Â», s’applique Ă©galement Ă  ces aliments destinĂ©s exclusivement aux enfants âgĂ©es d’au moins un an mais de moins de quatre ans.

Exemptions

Pour des raisons d’ordre technique, nutritionnel ou pratique, les catégories d’aliments suivantes sont exemptées de l’exigence d’afficher un symbole nutritionnel. Ces exemptions demeurent conformes au TVN, appuient la protection de la santé du grand public ou des populations vulnérables, atténuent les conséquences nutritionnelles involontaires, et reconnaissent que le symbole nutritionnel serait redondant sur certains aliments.

Exemptions conditionnelles : ConformĂ©ment Ă  l’exemption d’afficher un TVN, les produits prĂ©emballĂ©s suivants font l’objet d’une exemption conditionnelle des exigences concernant le symbole nutritionnel :

Perte de l’exemption conditionnelle : Les produits Ă©numĂ©rĂ©s ci-dessus cessent d’être exemptĂ©s de porter un symbole nutritionnel si un TVN est exigĂ© sur leurs Ă©tiquettes. Ces produits cessent d’être exemptĂ©s de porter un TVN si un des Ă©lĂ©ments dĂ©clencheurs Ă©numĂ©rĂ©s au paragraphe B.01.401(3) ou Ă  l’article B.01.467 du RAD est prĂ©sent. Par exemple, l’exemption est retirĂ©e si l’étiquette mentionne les calories ou un Ă©lĂ©ment nutritif particulier, si des vitamines ou des minĂ©raux nutritifs sont ajoutĂ©s Ă  l’aliment, ou si l’étiquette ou l’annonce d’un aliment prĂ©sente une allĂ©gation relative Ă  la teneur nutritive. Toutefois, les aliments qui font l’objet d’une exemption conditionnelle de l’affichage d’un TVN, mais qui choisissent de le faire ne sont pas tenus d’afficher un symbole nutritionnel. L’exigence d’afficher ce symbole sur ces produits pourrait dĂ©courager les fabricants de fournir volontairement le TVN.

Exemptions complètes : Les produits prĂ©emballĂ©s suivants bĂ©nĂ©ficient d’une exemption complète des exigences relatives au symbole nutritionnel :

Exemptions concernant un Ă©lĂ©ment nutritif particulier : Il ne faut pas dĂ©courager la consommation de produits exemptĂ©s de cette catĂ©gorie. Ils prĂ©sentent des bienfaits reconnus quant Ă  la prĂ©servation de la santĂ©, comme les fruits et les lĂ©gumes, ou sont des principales sources d’élĂ©ments nutritifs qui suscitent une prĂ©occupation pour la santĂ© publique, comme le calcium, qui ne sont pas aussi largement accessibles dans d’autres aliments.

Les produits prĂ©emballĂ©s suivants bĂ©nĂ©ficient d’une exemption conditionnelle des exigences relatives au symbole nutritionnel :

Lorsque des ingrĂ©dients contenant des Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants sont ajoutĂ©s Ă  l’un des produits Ă©numĂ©rĂ©s faisant l’objet d’une exemption conditionnelle, le produit n’est plus exemptĂ© de l’exigence relative au symbole nutritionnel pour cet Ă©lĂ©ment nutritif particulier, et la quantitĂ© totale de l’élĂ©ment nutritif doit ensuite ĂŞtre Ă©valuĂ©e par le fabricant pour dĂ©terminer si elle atteint ou dĂ©passe le seuil Ă©tabli. Toutefois, les fruits (autres que la noix de coco) et lĂ©gumes entiers ou coupĂ©s frais, congelĂ©s, en conserve ou dĂ©shydratĂ©s ou sĂ©chĂ©s, les formats liquides ou en poudre de lait obtenus de tout animal, les Ĺ“ufs entiers notamment les Ĺ“ufs liquides, congelĂ©s ou dessĂ©chĂ©s ou le mĂ©lange d’œuf entier, les aliments qui ont un profil sain d’acides gras (par exemple, les fruits Ă  Ă©cale et les graines et leurs beurres, les huiles vĂ©gĂ©tales et marines et les produits animaux marins et d’eau douce) qui ne contiennent que des gras saturĂ©s ou du sodium naturellement prĂ©sents ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des ingrĂ©dients contenant des gras saturĂ©s ou du sodium aux fins de la perte de l’exemption. De mĂŞme, s’il s’agit de fruits et lĂ©gumes entiers ou coupĂ©s frais, congelĂ©s, en conserve, dĂ©shydratĂ©s ou sĂ©chĂ©s, des formats liquides ou en poudre de lait obtenus de tout animal, de tout autre produit laitier, de fruits Ă  Ă©cale et graines et de leurs beurres dont moins de 30 % de la teneur totale en gras est constituĂ© de gras saturĂ©s, de grains et de lĂ©gumineuses qui ne contiennent que des sucres naturellement prĂ©sents, ils ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des ingrĂ©dients contenant des sucres aux fins du dĂ©clenchement de la perte de l’exemption.

Les exemptions susmentionnées s’appliquent que l’aliment soit vendu seul ou mélangé à n’importe lequel des autres aliments mentionnés.

Enfin, le fromage et les yogourts faits de produits laitiers (dont le yogourt Ă  boire), et le babeurre et le kĂ©fir sont conditionnellement exemptĂ©s de l’exigence de porter le symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en gras sat. Â» ou « Ă©levĂ© en sucres Â». Lorsque des ingrĂ©dients contenant des Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants sont ajoutĂ©s Ă  ces produits exemptĂ©s conditionnellement, le produit n’est plus exemptĂ© de l’exigence relative au symbole nutritionnel pour cet Ă©lĂ©ment nutritif particulier et la quantitĂ© totale de cet Ă©lĂ©ment nutritif doit ensuite ĂŞtre Ă©valuĂ©e par le fabricant pour dĂ©terminer si elle atteint ou dĂ©passe les seuils Ă©tablis. Toutefois, les fruits ou les lĂ©gumes entiers ou coupĂ©s, frais, congelĂ©s, en conserves ou dĂ©shydratĂ©s ou sĂ©chĂ©s, les produits laitiers, les grains, les lĂ©gumineuses, les fruits Ă  Ă©cale et les graines qui ne contiennent que des sucres naturellement prĂ©sents ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des ingrĂ©dients contenant des sucres aux fins de la perte de l’exemption. De mĂŞme, les substances laitières, les substances laitières modifiĂ©es, les aliments qui ont un profil d’acides gras sain (par exemple, fruits Ă  Ă©cale et graines, huiles vĂ©gĂ©tales et marines et produits d’animaux marins et d’eau douce) ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des ingrĂ©dients contenant des gras saturĂ©s aux fins de dĂ©clencher la perte de l’exemption. En outre, les ingrĂ©dients contenant du sodium qui sont ajoutĂ©s aux fromages faits de produits laitiers n’entraĂ®nent pas la perte de l’exemption pour le symbole « Ă©levĂ© en sodium Â», le sodium Ă©tant nĂ©cessaire dans le processus de fabrication du fromage. Pour que ces produits bĂ©nĂ©ficient de l’une ou l’autre des exemptions spĂ©cifiques aux Ă©lĂ©ments nutritifs, ils doivent contenir un pourcentage prĂ©cis de la VQ pour le calcium : ≥ 10 % de VQ par portion indiquĂ©e ou par quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence, selon la plus Ă©levĂ©e, pour les produits ayant une quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence de 30 g ou 30 ml ou moins et ≥ 15 % de VQ par portion indiquĂ©e ou par quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence, selon la plus Ă©levĂ©e, pour les produits ayant une quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence supĂ©rieure Ă  30 g ou 30 ml.

Ces produits sont exemptĂ©s parce que les analyses indiquent que les produits laitiers y compris le fromage et les yogourts constituent des sources importantes de calcium. Le calcium est un Ă©lĂ©ment nutritif essentiel que les Canadiens et les Canadiennes ne consomment pas suffisamment. Des apports adĂ©quats en calcium sont nĂ©cessaires Ă  la santĂ© des os et, par consĂ©quent, rĂ©duisent le risque d’ostĂ©oporose, qui est prĂ©valent au Canada. On réévaluera la pertinence du maintien de cette exemption après 10 ans afin de tenir compte d’éventuelles modifications des apports de calcium dans l’alimentation.

Aliments pour lesquels l’utilisation d’un symbole nutritionnel est interdite : L’utilisation d’un symbole nutritionnel est interdite pour toutes les catĂ©gories d’aliments Ă  usage diĂ©tĂ©tique spĂ©cial aux titres 24 et 25 du RAD, exceptĂ© les aliments sans gluten. Ceux-ci incluent les prĂ©parations pour rĂ©gimes liquides, les aliments prĂ©sentĂ©s comme Ă©tant conçus pour des rĂ©gimes Ă  très faible teneur en Ă©nergie, les substituts de repas, les supplĂ©ments nutritifs, les aliments prĂ©sentĂ©s comme Ă©tant destinĂ©s aux rĂ©gimes Ă  teneur rĂ©duite en protĂ©ines ou Ă  faible teneur en acides aminĂ©s, les fortifiants pour lait humain, les succĂ©danĂ©s de lait humain et les aliments prĂ©sentĂ©s comme contenant un succĂ©danĂ© de lait humain. La composition et l’étiquetage de ces produits sont rĂ©glementĂ©s par le RAD, l’objectif Ă©tant de rĂ©pondre aux besoins nutritionnels de groupes vulnĂ©rables particuliers. Dans la plupart des cas, ces aliments sont la principale source ou la seule source de nutrition pour ces groupes. Il y aurait des risques de consĂ©quences graves pour la santĂ© si un symbole nutritionnel dĂ©courageait la consommation de ces aliments. En revanche, il n’existe aucune exigence particulière relative Ă  la composition ou Ă  l’étiquetage des aliments sans gluten en dehors du fait de ne contenir aucune protĂ©ine de gluten. Ils sont non seulement achetĂ©s par les consommateurs atteints de la maladie cĹ“liaque, mais aussi par un nombre croissant de membres du grand public.

Comme il n’y a pas de VQ pour les gras saturés, les sucres et le sodium applicables aux bébés âgés d’au moins six mois mais de moins d’un an, l’utilisation d’un symbole nutritionnel est également interdite sur les aliments destinés à ce groupe d’âge. Cette mesure est conforme aux règles régissant le TVN pour ces aliments, dans lequel il est interdit de donner des renseignements sur le pourcentage de la VQ de macronutriments, y compris les sucres et le somme des acides gras saturés et des acides gras trans ainsi que le sodium.

Format et emplacement

Compte tenu de l’expĂ©rience de SantĂ© Canada en ce qui concerne le TVN — des consultations avec des experts en littĂ©ratie ayant rĂ©vĂ©lĂ© que les consommateurs ont de la difficultĂ© Ă  trouver et Ă  comprendre de l’information lorsque des modèles ou des formats diffĂ©rents sont utilisĂ©s — ces modifications comprennent des exigences pour faire en sorte qu’un format normalisĂ© soit utilisĂ© pour le symbole nutritionnel et que son emplacement soit toujours au mĂŞme endroit sur le devant de l’emballage.

Format du symbole nutritionnel : Les exigences suivantes en matière de formatage sont incluses pour assurer la lisibilitĂ© du symbole :

Emplacement du symbole nutritionnel : Le symbole nutritionnel doit ĂŞtre situĂ© Ă  n’importe quel endroit dans la partie supĂ©rieure reprĂ©sentant 50 % de l’espace principal sur la plupart des emballages, ce qui offrira de la flexibilitĂ© pour les emballages de petite taille ou de forme irrĂ©gulière. Le positionnement du symbole nutritionnel dans un endroit cohĂ©rent sur tous les produits aide les consommateurs Ă  repĂ©rer et comprendre rapidement et facilement le symbole. Cette disposition tient compte des rĂ©troactions reçues des consommateurs pendant les consultations et lors de tests auprès de groupes de discussion. Afin de tenir compte des diffĂ©rences d’emballages et de conception des Ă©tiquettes, le symbole nutritionnel doit ĂŞtre affichĂ© dans la partie la plus Ă  droite reprĂ©sentant 50 % de l’espace principal lorsque la hauteur de l’espace principal est infĂ©rieure Ă  sa largeur. Si le symbole nutritionnel figure sur un contenant cylindrique, il peut ĂŞtre situĂ© partiellement dans la moitiĂ© gauche de l’espace principal de l’emballage seulement dans la mesure nĂ©cessaire pour respecter l’exigence de distance minimale Ă  partir du bord de la principale surface exposĂ©e de l’emballage.

Utilisation d’autres dĂ©clarations, d’allĂ©gations ou de symboles volontaires concernant la nutrition et la santĂ© dans l’espace principal : Lorsqu’un produit doit porter un symbole nutritionnel, la hauteur (des majuscules et de la hampe ascendante la plus Ă©levĂ©e des lettres minuscules) de toute dĂ©claration concernant la santĂ© conformĂ©ment au paragraphe B.01.357(3) et toutes mentions ou allĂ©gations dĂ©crites aux articles D.01.004 Ă  D.01.007 et D.02.002 Ă  D.02.005 qui apparaissent sur l’espace principal, mais sont sans rapport avec l’élĂ©ment nutritif qui apparaĂ®t dans le symbole, ne doit pas dĂ©passer deux fois la hauteur du texte (c’est-Ă -dire les lettres majuscules et la hampe ascendante la plus Ă©levĂ©e des lettres minuscules) du symbole nutritionnel Ă  l’exception des lettres des mots « SantĂ© Canada Â» et « Health Canada Â». Ceci est dĂ» au fait que la recherche auprès des consommateurs, menĂ©e par SantĂ© Canada, a montrĂ© que leur capacitĂ© de repĂ©rer rapidement le symbole et de le comprendre facilement n’était pas affectĂ©e nĂ©gativement dans ces conditions. Cependant, la hauteur (des majuscules et de la hampe ascendante la plus Ă©levĂ©e des lettres minuscules) de n’importe laquelle des dĂ©clarations concernant la santĂ© conformĂ©ment au paragraphe B.01.357(3), qui sont liĂ©es Ă  l’élĂ©ment nutritif qui apparaĂ®t dans le symbole nutritionnel (par exemple « teneur rĂ©duite en sodium Â» sur un produit portant un symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en sodium Â»), ne doit pas dĂ©passer la hauteur des majuscules et de la hampe ascendante la plus Ă©levĂ©e des lettres minuscules du symbole nutritionnel, s’il y a lieu, dans le symbole nutritionnel, en dehors des mots « SantĂ© Canada Â» et « Health Canada Â». En effet, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que de telles reprĂ©sentations rĂ©duisent l’efficacitĂ© du symbole nutritionnel.rĂ©fĂ©rence 16 Les restrictions d’hauteur ne s’appliquent pas Ă  la marque ou au nom du produit sur l’espace principal.

Imitation des symboles : L’intĂ©gritĂ© du symbole nutritionnel est protĂ©gĂ©e en interdisant l’étiquetage des emballages d’aliments avec quelconque dĂ©claration qui serait susceptible d’être confondue avec le symbole, tel qu’un mot, une expression, une illustration, un signe, une marque, un symbole ou un dessin.

II. Allégations relatives à la teneur nutritive et autres déclarations d’ordre nutritionnel

Interdiction d’afficher des allégations sur l’espace principal lorsqu’un symbole nutritionnel est affiché

L’utilisation d’allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive liĂ©es aux gras saturĂ©s, aux sucres ou au sodium, telles qu’elles figurent au Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive, est interdite sur l’espace principal lorsqu’un aliment porte un symbole nutritionnel qui prĂ©sente l’aliment comme ayant une teneur « Ă©levĂ© en Â» cet Ă©lĂ©ment nutritif particulier. Cette interdiction existe, car de telles allĂ©gations peuvent rĂ©duire l’efficacitĂ© du symbole nutritionnel en semant le doute dans l’esprit du consommateur quant Ă  sa signification en prĂ©sence d’une allĂ©gation apparemment contradictoire au sujet du mĂŞme Ă©lĂ©ment nutritif. De mĂŞme, l’utilisation de l’allĂ©gation « non sucrĂ© Â» est interdite sur l’espace principal d’aliments portant un symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en sucres Â». Toutefois, cette interdiction ne s’applique pas aux allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive de type « teneur rĂ©duite en Â» (articles 20, 33 et 38 du Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive). Cela s’explique par le fait que l’on utilise de telles allĂ©gations pour distinguer des produits qui ont Ă©tĂ© transformĂ©s, formulĂ©s, reformulĂ©s ou modifiĂ©s autrement pour contenir une quantitĂ© moindre de l’élĂ©ment nutritif que l’aliment de rĂ©fĂ©rence similaire. La consommation de tels aliments, lorsqu’ils sont choisis au lieu de l’aliment de rĂ©fĂ©rence similaire, peut aider Ă  rĂ©duire l’apport d’élĂ©ments nutritifs prĂ©occupants.

Une autre interdiction a Ă©tĂ© instaurĂ©e relativement au sodium : toute dĂ©claration qu’un aliment est destinĂ© Ă  ĂŞtre utilisĂ© dans un rĂ©gime alimentaire limitĂ© en sodium est interdite sur l’espace principal d’un aliment qui est tenu de porter un symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en sodium Â».

Incorporation par renvoi et mise à jour du tableau des mentions et des allégations autorisées concernant la teneur nutritive

Afin de permettre au ministre de la SantĂ© de faire des mises Ă  jour administratives des exigences en matière d’allĂ©gations nutritionnelles en rĂ©ponse aux nouvelles donnĂ©es scientifiques, le tableau des dĂ©clarations et allĂ©gations qui suit l’article B.01.513 du RAD est abrogĂ© et un nouveau Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive est incorporĂ© par renvoi dans le RAD. Cette dĂ©marche est conforme aux dispositions concernant d’autres tableaux incorporĂ©s par renvoi dans le cadre du règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016 (par exemple, le Tableau des valeurs quotidiennes, le RĂ©pertoire des modèles de tableaux de la valeur nutritive et le Tableau des quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence).

Des modifications corrĂ©latives doivent ĂŞtre apportĂ©es au RAD et Ă  la Liste des additifs alimentaires autorisĂ©s ayant d’autres utilisations acceptĂ©es rĂ©fĂ©rence 17 pour remplacer les mentions du « tableau suivant l’article B.01.513 Â» par des mentions du « Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive Â» (le Tableau).

Divers changements sont Ă©galement apportĂ©s au Tableau incorporĂ© par renvoi. Ces changements ainsi que le tableau sont inclus dans l’Avis de modification : Incorporation par renvoi de « l’Étiquetage nutritionnel – Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive Â» (numĂ©ro de rĂ©fĂ©rence NOM/ADM-NCC-2022-1), que l’on trouve sur le site Web du gouvernement du Canada.rĂ©fĂ©rence 18 Ces modifications ont Ă©tĂ© initiĂ©es par la publication d’un avis de proposition, suivie d’une pĂ©riode de commentaires de 75 jours pour les intervenants.

Toute modification ultérieure du tableau suivrait le processus administratif établi par Santé Canada. Un Avis de proposition serait publié et communiqué aux intervenants, suivi d’une période de consultation pour leur permettre de fournir leurs commentaires. Une fois les commentaires reçus et analysés, un avis de modification serait publié pour informer les intervenants des modifications apportées à la proposition initiale, le cas échéant, des modifications finales apportées au tableau et de la date à laquelle Santé Canada a l’intention de publier les modifications apportées au tableau.

Autres modifications

Ce règlement modifie le RAD pour Ă©largir la portĂ©e de l’utilisation de dĂ©clarations au sujet de la teneur en alcool afin de permettre aux Ă©tiquettes de boissons contenant entre 0 % et 0,5 % d’alcool, comme les bières et les vins non alcoolisĂ©s et les cocktails dĂ©salcoolisĂ©s (par exemple, les « mocktails Â»), de porter des dĂ©clarations au sujet de leur teneur en alcool. Les consommateurs disposent ainsi d’information factuelle. Avant le prĂ©sent règlement, cette information Ă©tait interdite pour les boissons contenant 0,5 % d’alcool ou moins par volume, ce qui ne rĂ©pondait Ă  aucun objectif en matière de santĂ© publique ou de sĂ©curitĂ©. En autorisant des dĂ©clarations comme « sans alcool Â» et « faible en alcool Â», on uniformisera les règles pour tous les produits alcoolisĂ©s, y compris ceux qui contiennent 0,5 % d’alcool ou moins.

De plus, les dĂ©clarations indiquant qu’il s’agit d’un aliment « destinĂ© exclusivement aux enfants âgĂ©s de moins de deux ans Â» sont actualisĂ©es en fonction des nouveaux groupes d’âge pour la VQ, qui sont entrĂ©s en vigueur en vertu du règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016.

III. Enrichissement en vitamine D

Ce règlement modifie le RAD afin d’augmenter les quantitĂ©s de vitamine D qui sont requises dans le lait de vache et la margarine et permises dans le lait de chèvre. Ă€ des fins d’uniformitĂ© avec les nouvelles VQ de vitamine D prĂ©sentĂ©es dans le règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016, les quantitĂ©s de vitamine D indiquĂ©es dans le RAD sont donnĂ©es en microgrammes (µg) plutĂ´t qu’en unitĂ©s internationales (U.I.). Par souci de clartĂ© et de facilitĂ© des calculs, les modifications des dispositions relatives au lait suppriment la dĂ©claration « ration quotidienne raisonnable Â» et se basent maintenant plutĂ´t sur la teneur en vitamine D sur une quantitĂ© de 100 ml. De plus, la quantitĂ© minimale et la quantitĂ© maximale de vitamine D, qui sont actuellement prescrites dans les normes sur le lait et qui font l’objet d’interdictions relatives au lait de chèvre, sont remplacĂ©es par un niveau unique de 2 Âµg par 100 ml (les quantitĂ©s en vigueur jusqu’à la fin de la pĂ©riode de transition se situent entre ~0,9 et 1,2 Âµg par 100 ml). Pour la margarine, dont la margarine rĂ©duite en calories, le RAD est modifiĂ© afin d’accroĂ®tre la quantitĂ© de vitamine D Ă  26 Âµg par 100 g (il recommandait une quantitĂ© Ă©quivalente Ă  au moins 13,3 Âµg par 100 g et un maximum de 17,5 Âµg par 100 g, laquelle demeure en vigueur jusqu’à la fin de la pĂ©riode de transition).

IV. Modifications au RAD se rapportant à l’interdiction des HPH

Compte tenu de l’interdiction actuelle d’ajouter des HPH aux aliments par la modification de la partie 1 de la Liste de contaminants et d’autres substances adultĂ©rantes dans les aliments, ces modifications ciblĂ©es au RAD sont requises d’une part par souci de clartĂ©, et pour dĂ©finir ce qu’est une « huile entièrement hydrogĂ©nĂ©e Â». En outre, les HPH sont actuellement mentionnĂ©es dans certaines dispositions de la partie B du RAD portant sur les noms usuels, les normes visant le shortening, le saindoux et la margarine, ainsi que sur l’utilisation de l’huile de coton hydrogĂ©nĂ©e en poudre Ă  titre d’agent de dĂ©moulage pour les produits de viande, de poisson et de volaille. Il est question dans ces dispositions des « huiles qui ont Ă©tĂ© hydrogĂ©nĂ©es ou partiellement hydrogĂ©nĂ©es Â» ou encore de « l’huile X hydrogĂ©nĂ©e Â». Cette terminologie est remplacĂ©e, par exemple, par les expressions « huiles qui ont Ă©tĂ© entièrement hydrogĂ©nĂ©es Â», « l’huile X entièrement hydrogĂ©nĂ©e Â» ou « entièrement hydrogĂ©nĂ©e Â», de façon Ă  Ă©liminer toute mention des HPH.

V. Étiquetage d’aliments contenant certains édulcorants intenses

SantĂ© Canada abroge les exigences suivantes du RAD en matière d’étiquetage pour les aliments contenant les Ă©dulcorants intenses que sont l’aspartame, le sucralose, l’acĂ©sulfame-potassium et le nĂ©otame :

L’exigence selon laquelle l’étiquette des aliments contenant de l’aspartame doit dĂ©clarer la prĂ©sence de phĂ©nylalanine sera maintenue. Toutefois, pour mettre cette dĂ©claration plus en Ă©vidence et pour harmoniser plus Ă©troitement les exigences canadiennes en matière d’étiquetage aux exigences amĂ©ricaines, des changements ont Ă©tĂ© apportĂ©s au libellĂ© de la dĂ©claration. Les spĂ©cifications suivantes concernant le format et l’emplacement de la dĂ©claration sont Ă©galement prescrites dans le RAD :

Enfin, une modification du prĂ©sent règlement prĂ©voit une exemption « conditionnelle Â» qui dispense d’afficher un symbole nutritionnel sur les emballages de petite taille des produits alimentaires dont la surface exposĂ©e disponible mesure moins de 100 cm2 (pour des contraintes d’espace). Toutefois, l’exemption conditionnelle est perdue si le produit est tenu de porter un TVN.

L’exigence actuelle selon laquelle les aliments contenant de l’aspartame, du sucralose, de l’acésulfame-potassium ou du néotame doivent porter un TVN, quelle que soit la taille de leur emballage, est abrogée. Les aliments contenant ces édulcorants bénéficient donc désormais d’une exemption conditionnelle du symbole nutritionnel et du TVN pour les petits emballages.

VI. Autres modifications d’ordre technique

Les exigences en matière de lisibilitĂ© pour les dĂ©clarations volontaires par mesure de prĂ©caution visant Ă  signaler la prĂ©sence possible d’une source d’allergène alimentaire ou de gluten dans le produit en raison d’un risque de contamination croisĂ©e (par exemple, les dĂ©clarations « peut contenir Â») ont Ă©tĂ© incluses dans le règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016. L’objet de ces dispositions Ă©tait de prescrire des règles pour la lisibilitĂ© et l’emplacement des mises en garde par mesure de prĂ©caution seulement; toutefois, les nouvelles modifications exigeaient aussi l’utilisation de libellĂ©s prescriptifs pour les dĂ©clarations, ce qui n’était pas l’intention. C’est pourquoi le RAD est modifiĂ© de façon Ă  ce que soit abrogĂ©e l’exigence prĂ©vue au paragraphe B.01.010.4(2) de donner le nom prĂ©cis de la source de l’allergène alimentaire ou du gluten, de façon Ă  autoriser les dĂ©clarations actuellement utilisĂ©es, par exemple « peut contenir des noix Â» et « peut contenir du poisson Â».

VII. Entrée en vigueur et dispositions transitoires

Le règlement entre en vigueur dès sa publication dans la Partie II de la Gazette du Canada.

Les modifications dĂ©crites ici, liĂ©es Ă  l’étiquetage sur le devant de l’emballage, aux allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive, Ă  l’enrichissement en vitamine D et la dĂ©claration relative Ă  la phĂ©nylalanine font l’objet d’une pĂ©riode de transition qui s’achève le 31 dĂ©cembre 2025. Cela laisse suffisamment de temps Ă  l’industrie pour modifier ses Ă©tiquettes tout en Ă©coulant ses stocks d’étiquettes existantes, dans le but de se conformer aux nouvelles exigences.

Les dispositions transitoires pour les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments de l’emballage (par exemple, l’étiquetage sur le devant de l’emballage, les allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive, vitamine D et la dĂ©claration de la prĂ©sence de phĂ©nylalanine) sont indĂ©pendantes les unes des autres. Cela signifie que la mise en Ĺ“uvre de toute exigence d’étiquetage relativement Ă  un Ă©lĂ©ment (par exemple, l’étiquetage sur le devant de l’emballage) pendant la pĂ©riode de transition dĂ©clenchera la mise en Ĺ“uvre de toutes les exigences relatives Ă  cet Ă©lĂ©ment, mais pas l’application des exigences relatives Ă  d’autres Ă©lĂ©ments de l’emballage (par exemple, la dĂ©claration de la prĂ©sence de phĂ©nylalanine). En consĂ©quence, les fabricants peuvent choisir de se conformer aux exigences relatives Ă  un Ă©lĂ©ment avant de se conformer aux exigences d’étiquetage relatives Ă  un autre Ă©lĂ©ment, Ă  condition qu’ils se conforment Ă  toutes les exigences d’étiquetage relatives Ă  l’emballage d’ici la fin de la pĂ©riode de transition, c’est-Ă -dire le 31 dĂ©cembre 2025. Les fabricants disposent ainsi de flexibilitĂ© pour gĂ©rer les changements Ă  apporter Ă  leurs Ă©tiquettes.

Comme le règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016 est maintenant en vigueur (depuis le 14 dĂ©cembre 2021), l’entrĂ©e en vigueur et les règles transitoires de ce règlement sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage n’ont pas besoin d’être coordonnĂ©es.

Ce règlement s’inscrit dans le cadre de l’énoncĂ© de politique conjoint sur la Coordination de l’étiquetage des aliments de SantĂ© Canada et de l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Cette politique a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e, en partie, pour assurer une plus grande prĂ©visibilitĂ© en ce qui concerne les dates de conformitĂ© pour les modifications des exigences en matière d’étiquetage des aliments. Cette politique Ă©tablit les options en matière de dates de rĂ©alisation de la conformitĂ© pour les exigences relatives Ă  l’étiquetage des aliments Ă  un intervalle de deux ans, Ă  compter du 1er janvier 2026, et qui correspondent aux intervalles aux États-Unis. Étant donnĂ© que des modifications liĂ©es aux HPH doivent ĂŞtre apportĂ©es au RAD pour se conformer Ă  l’interdiction des HPH, qui est dĂ©jĂ  en vigueur, les dispositions liĂ©es aux HPH entrent en vigueur au moment de la publication dans la Partie II de la Gazette du Canada, sans aucune pĂ©riode de transition.

Élaboration de la réglementation

Consultation

Pour orienter le présent règlement, Santé Canada a sollicité les commentaires des Canadiens et des Canadiennes par l’entremise de vastes consultations, d’activités de mobilisation auprès des parties intéressées, ainsi que de recherches sur l’opinion publique et auprès des consommateurs.

Le 14 novembre 2016, SantĂ© Canada a lancĂ© des consultations prĂ©alables sur les questions suivantes :

1. L’étiquetage sur le devant de l’emballage :

2. L’interdiction des HPH

Les consultations prĂ©alables ont eu lieu en ligne sous forme de questionnaires d’ordre technique ou adressĂ©s aux consommateurs, et accompagnĂ©s d’un document de consultation pour chaque sujet : Vers l’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage pour la population canadienne et Vers l’interdiction des huiles partiellement hydrogĂ©nĂ©es dans l’approvisionnement alimentaire canadien. Les consultations ont pris fin le 13 janvier 2017.

Environ 2 155 commentaires ont Ă©tĂ© reçus (1 600 pour la consultation prĂ©alable concernant l’étiquetage sur le devant de l’emballage et 555 pour celle liĂ©e aux HPH) d’un Ă©ventail d’intervenants, y compris des consommateurs, des groupes de dĂ©fense des consommateurs, des entreprises individuelles, des associations de l’industrie, des dĂ©taillants, des professionnels de la santĂ©, des organismes de santĂ©, des experts, des chercheurs et des gouvernements provinciaux et territoriaux du Canada.

Le 10 fĂ©vrier 2018, SantĂ© Canada a publiĂ© le projet de règlement en matière d’étiquetage sur le devant de l’emballage dans la Partie I de la Gazette du Canada Ă  des fins de consultation pendant 75 jours (pĂ©riode qui a pris fin le 26 avril 2018). Il a lancĂ© en mĂŞme temps un sondage en ligne destinĂ© aux consommateurs sur quatre conceptions de symbole nutritionnel envisageables, et a entrepris des recherches sur le symbole nutritionnel et les spĂ©cifications techniques connexes. Près de 16 000 consommateurs ont participĂ© Ă  la consultation en ligne sur le symbole. Les rĂ©sultats de cette consultation sont disponibles sur le site Web du gouvernement du Canada.rĂ©fĂ©rence 19 Environ 220 prĂ©sentations ont Ă©tĂ© reçues de diverses parties intĂ©ressĂ©es, dont des consommateurs, des reprĂ©sentants de l’industrie alimentaire, des dĂ©taillants, des organismes de santĂ©, des professionnels de la santĂ©, des experts scientifiques, des universitaires ainsi que des gouvernements provinciaux et territoriaux. SantĂ© Canada a Ă©galement reçu plus de 7 600 lettres dans le cadre de campagnes Ă©pistolaires.

Outre ces consultations officielles, SantĂ© Canada a organisĂ© les activitĂ©s de mobilisation suivantes Ă  l’intention des parties intĂ©ressĂ©es :

SantĂ© Canada a, par ailleurs, entrepris des activitĂ©s de recherche sur l’opinion publique et auprès des consommateurs pour appuyer sa proposition :

Des consultations prĂ©alables ainsi que d’autres activitĂ©s de mobilisation entreprises entre mars 2015 et novembre 2017 ont permis Ă  SantĂ© Canada d’évaluer l’opinion des parties intĂ©ressĂ©es sur diverses approches proposĂ©es, et ont servi Ă  orienter l’élaboration du projet de règlement. On peut consulter les commentaires reçus au cours de ces consultations prĂ©alables et les rĂ©ponses apportĂ©es par SantĂ© Canada dans le RĂ©sumĂ© de l’étude d’impact de la rĂ©glementation qui a Ă©tĂ© publiĂ© en mĂŞme temps que le projet de règlement dans la Partie I de la Gazette du Canada, le 10 fĂ©vrier 2018.rĂ©fĂ©rence 23

Au-delĂ  de la pĂ©riode de consultation prĂ©alable Ă  la publication, SantĂ© Canada a entrepris d’autres consultations pendant la pandĂ©mie de la COVID-19, qui ont Ă©galement permis d’éclairer le règlement :

En mars 2022, SantĂ© Canada a rencontrĂ© 17 grandes associations de l’industrie canadienne et quatre organisations de la santĂ© pour leur fournir des renseignements sur les changements de politique entre la Partie I de la Gazette du Canada et la Partie II de la Gazette du Canada. De plus, SantĂ© Canada a fourni des explications pour certaines exigences de la proposition de publication prĂ©alable qui ont Ă©tĂ© maintenues ou retirĂ©es.

Au cours de la réunion, les intervenants ont eu l’occasion de poser des questions d’éclaircissement pour assurer une compréhension commune. En particulier, les intervenants s’intéressaient à l’approche globale, aux exemptions, à l’élaboration du symbole nutritionnel, aux seuils, aux allégations, à la mise en œuvre (éducation, surveillance et conformité), à l’analyse coûts-avantages et à la période de transition. Santé Canada a fourni des réponses à toutes les questions qui ont été posées, notamment en ce qui a trait à l’ampleur des données probantes à l’appui de la politique mise à jour. Le Ministère a accordé aux intervenants quatre semaines supplémentaires pour soumettre tout commentaire écrit sur l’initiative.

Au total, le Ministère a reçu 20 rĂ©ponses Ă©crites. Certains commentaires qui portaient sur le formatage du symbole nutritionnel, les seuils, les allĂ©gations et la nĂ©cessitĂ© d’initiatives d’éducation et d’évaluation après la mise en Ĺ“uvre avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© reçus. De nouveaux commentaires concernant les exemptions pour certains aliments Ă  des fins techniques, la pĂ©riode de transition et les considĂ©rations Ă©conomiques, notamment les problèmes liĂ©s Ă  la chaĂ®ne d’approvisionnement, la pandĂ©mie de la COVID-19 et la hausse des prix des aliments, ont Ă©tĂ© pris en compte par SantĂ© Canada et sont abordĂ©s ci-dessous.

SantĂ© Canada a Ă©galement reçu 13 nouvelles lettres d’appui de la part de 15 intervenants, demandant que le règlement sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage soit rapidement adoptĂ©.

Comme pour toute initiative de Stratégie en matière de saine alimentation, tous les résumés des réunions et la correspondance sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage au cours desquelles des opinions et des renseignements sont transmis dans le but d’éclairer l’élaboration de politiques, de lignes directrices et de règlements sont disponibles en ligne.

RĂ©sumĂ© des commentaires sur le projet de règlement publiĂ© dans la Partie I de la Gazette du Canada, et des rĂ©ponses apportĂ©es par SantĂ© Canada

Les commentaires reçus sur le projet de règlement publiĂ© au prĂ©alable dans la Partie I de la Gazette du Canada, y compris ceux reçus par l’entremise du processus de consultation de la Partie I de la Gazette du Canada ou du processus d’avis concernant les obstacles techniques au commerce de l’Organisation mondiale du commerce, ceux sur la pandĂ©mie de la COVID-19, sur le processus de consultation sur la politique de coordination de l’étiquetage des aliments, ainsi que ceux reçus dans le cadre d’autres activitĂ©s de mobilisation entre fĂ©vrier 2020 et avril 2022, sont rĂ©sumĂ©s ci-dessous. En rĂ©ponse aux commentaires et aux prĂ©occupations soulevĂ©es par les intervenants, de nombreux ajustements ont Ă©tĂ© apportĂ©s aux modifications proposĂ©es, lorsque ces commentaires et prĂ©occupations Ă©taient Ă©tayĂ©s par des donnĂ©es probantes.

I. Étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage

Commentaires sur l’approche proposée d’étiquetage sur le devant de l’emballage

Les consommateurs ont appuyé l’approche proposée pour l’étiquetage sur le devant de l’emballage, déclarant qu’elle favoriserait des décisions éclairées. Les intervenants du domaine de la santé étaient eux aussi en faveur, car l’approche correspond à un consensus international sur les moyens de lutter contre les maladies non transmissibles et qu’elle favoriserait des messages plus cohérents, plus complets et plus équilibrés au sujet de la teneur nutritive, tout en facilitant des choix plus sains. Les parties intéressées de l’industrie n’ont pas soutenu l’approche proposée, estimant qu’elle était négative, simpliste, qu’elle manquait de nuances et pourrait nuire à la confiance du public dans l’approvisionnement alimentaire. Ils ont par ailleurs réitéré leur préférence pour des systèmes factuels ou condensés pour l’étiquetage sur le devant de l’emballage, qui tiennent compte de la présence d’éléments nutritifs positifs et négatifs. Quelques autres intervenants de l’industrie se sont récemment dits préoccupés par le fait que Santé Canada n’a ni exploré des méthodes alternatives pour la proposition ni mené des consultations relativement à celles-ci et n’a pas non plus indiqué d’examens prévus de l’efficacité du règlement proposé.

Réponse de Santé Canada

ConformĂ©ment Ă  la Directive du Cabinet sur la rĂ©glementation, SantĂ© Canada a fait une analyse des options avant de choisir l’approche proposĂ©e (voir la section « Options rĂ©glementaires et non rĂ©glementaires considĂ©rĂ©es Â») et a envisagĂ© plusieurs solutions de rechange Ă  l’étiquetage sur le devant de l’emballage, allant de l’éducation des consommateurs aux outils numĂ©riques, en passant par les limites obligatoires des Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants. L’approche retenue est celle qui complète le mieux la gamme d’outils existants en matière de saine alimentation pour aider Ă  lutter contre les maladies chroniques liĂ©es Ă  l’alimentation et elle est conforme au mandat de SantĂ© Canada qui consiste Ă  aider Ă  protĂ©ger la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des Canadiens. De plus, il s’agit d’une approche Ă©quilibrĂ©e qui rĂ©pond aux besoins des Canadiens en matière d’information nutritionnelle facile Ă  utiliser, tout en limitant les coĂ»ts pour l’industrie. De plus, cette approche d’étiquetage sur le devant de l’emballage est Ă©galement une mesure qui vise les objectifs de santĂ© publique sous-jacents Ă  la Loi sur les aliments et drogues.

SantĂ© Canada a accueilli favorablement les commentaires sur l’approche proposĂ©e, notamment les solutions de rechange, depuis que le Ministère a commencĂ© Ă  consulter les intervenants sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage en 2016. Le RĂ©sumĂ© de l’étude d’impact de la rĂ©glementation publiĂ© au prĂ©alable dans la Partie I de la Gazette du Canada en 2018 comprenait un rĂ©sumĂ© des options rĂ©glementaires et non rĂ©glementaires envisagĂ©es. Il comprenait Ă©galement un rĂ©sumĂ© des commentaires des intervenants et des rĂ©ponses de SantĂ© Canada sur l’approche reçue Ă  cette date. De plus, la rĂ©union des intervenants du 22 mars 2022 a mis en Ă©vidence des commentaires sur l’approche et les rĂ©ponses du Ministère.

De plus amples renseignements sur les plans de SantĂ© Canada pour la surveillance et l’examen des règlements sont fournis ci-dessous et dans la section « Mise en Ĺ“uvre, conformitĂ© et application, et normes de service Â». De plus, la Directive du Cabinet sur la rĂ©glementation exige que les ministères entreprennent un examen de leur stock rĂ©glementaire existant. Cela permet de s’assurer que les règlements demeurent appropriĂ©s et efficaces et qu’ils atteignent les objectifs stratĂ©giques. SantĂ© Canada informe les intervenants de son intention de proposer ou de finaliser toute modification rĂ©glementaire dans un dĂ©lai de deux ans par l’entremise du Plan prospectif de la rĂ©glementation, qui est publiĂ© en ligne. SantĂ© Canada appliquera ce processus d’examen au règlement sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage Ă  l’avenir, comme l’exigent tous les règlements.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Commentaires sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage en tant qu’outil permettant d’améliorer l’alimentation

Les parties intéressées de l’industrie ont fait valoir que le fait de catégoriser les aliments comme bons ou mauvais pour la santé n’est pas efficace pour améliorer l’alimentation à long terme, car il est à la fois plus précis et plus efficace de faire savoir à la population qu’il est important d’avoir une alimentation variée, équilibrée et modérée.

Réponse de Santé Canada

Le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage ne sert pas à classifier un aliment comme étant bon ou mauvais pour la santé. Il vise plutôt à fournir de l’information prioritaire sur des éléments nutritifs préoccupants sur le plan de la santé publique, de manière simple et rapide à consulter pour les consommateurs lorsqu’ils font des achats à l’épicerie. Consommer régulièrement ou fréquemment des aliments ayant une teneur élevée en éléments nutritifs préoccupants sur le plan de la santé publique contribue à des habitudes alimentaires malsaines, ce qui augmente les risques pour la santé.

Une consommation excessive des éléments nutritifs mis en évidence dans le symbole nutritionnel est associée à un risque accru de maladies chroniques liées à l’alimentation, lesquelles sont courantes au Canada. La vaste majorité des organismes de santé faisant autorité, tels que l’Organisation mondiale de la Santé, reconnaît qu’un étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage est une mesure stratégique importante parmi une série d’interventions en matière d’étiquetage et d’autres mesures destinées à lutter contre la hausse des taux d’obésité et de maladies chroniques liées à l’alimentation. Les consommateurs peuvent décider de la manière d’utiliser le symbole nutritionnel pour répondre à leurs propres besoins. L’étude menée par Santé Canada auprès des consommateurs dans une épicerie fictive a montré que la majorité d’entre eux utilisaient le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage pour comparer des produits de même catégorie ou pour choisir un aliment similaire qui ne portait pas le symbole.référence 21

L’éducation est une mesure importante qui aide les Canadiens et les Canadiennes Ă  comprendre et Ă  appliquer des recommandations en matière de saine alimentation. En janvier 2019, SantĂ© Canada a publiĂ© un Guide alimentaire canadien mis Ă  jour afin d’offrir Ă  la population des renseignements et des outils Ă©ducatifs pertinents, plus faciles Ă  utiliser, pour l’aider Ă  manger sainement. Toutefois, l’éducation en matière de nutrition n’est efficace que dans un environnement alimentaire favorable. VoilĂ  pourquoi les interventions stratĂ©giques, comme celles qui s’inscrivent dans la StratĂ©gie en matière de saine alimentation, qui visent diffĂ©rents aspects de l’environnement alimentaire, notamment la composition, l’étiquetage et la promotion des aliments, constituent un complĂ©ment nĂ©cessaire Ă  l’éducation pour contribuer Ă  faire en sorte que les choix les plus sains soient les plus faciles Ă  faire.

Les concepts d’équilibre et de modĂ©ration sont des termes subjectifs et peuvent signifier diffĂ©rentes choses selon la perspective adoptĂ©e. Une recherche auprès des consommateurs menĂ©e en 2002 a montrĂ© que le terme « modĂ©ration Â» Ă©tait mal compris et que les participants ne semblaient pas savoir comment l’appliquer Ă  leurs habitudes alimentaires.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Commentaires liés aux préoccupations concernant les répercussions inattendues de l’étiquetage sur le devant de l’emballage

Certains intervenants se sont dits inquiets de l’idée que l’approche d’étiquetage sur le devant de l’emballage proposée puisse encourager une reformulation qui n’améliore pas la valeur nutritive du produit. Par exemple, le sucre peut être remplacé par des édulcorants artificiels et le sodium peut être remplacé par des agents de conservation. Les représentants de l’industrie ont aussi fait valoir que, face à une pléthore d’aliments étiquetés sur le devant de l’emballage, les consommateurs pourraient renoncer à consulter le TVN pour nuancer davantage les comparaisons entre les produits qu’ils achètent, et simplement ignorer les étiquettes au complet. Ils ont également souligné que les consommateurs pourraient délibérément choisir des aliments étiquetés sur le devant de l’emballage plutôt que ceux qui ne le sont pas si ces derniers ont moins bon goût.

Réponse de Santé Canada

La prĂ©occupation liĂ©e au fait qu’une reformulation n’amĂ©liorerait pas la valeur nutritive des aliments est soulevĂ©e chaque fois que l’attention se porte sur des Ă©lĂ©ments nutritifs ou des ingrĂ©dients particuliers. MalgrĂ© un ou deux exemples oĂą une reformulation n’a pas entraĂ®nĂ© d’amĂ©lioration de la valeur nutritive des aliments, comme l’ajout de sucres Ă  des produits Ă  teneur rĂ©duite en gras pour en accroĂ®tre l’appĂ©tibilitĂ©, d’autres exemples d’initiatives de santĂ© publique dirigĂ©es par SantĂ© Canada ont donnĂ© lieu Ă  une reformulation rĂ©ussie (par exemple, l’étiquetage des gras trans au TVN).

L’approche d’étiquetage sur le devant de l’emballage retenue réduit le plus possible le risque d’une reformulation qui n’améliore pas la valeur nutritive de l’aliment. En mettant l’accent sur les trois éléments nutritifs les plus préoccupants sur le plan de la santé publique, l’approche d’étiquetage sur le devant de l’emballage réduit au minimum le risque de substitution d’un élément nutritif préoccupant sur le plan de la santé par un autre.

Une récente étude menée par Santé Canada auprès des consommateurs dans une épicerie fictive a montré que l’étiquetage sur le devant de l’emballage n’avait pas d’incidence importante sur le temps qu’ils consacraient au TVN.référence 21 En outre, l’étiquetage sur le devant de l’emballage a, de manière générale, accru l’utilisation des renseignements nutritionnels dans les décisions alimentaires des consommateurs ayant des niveaux variables de littératie en santé, étayant l’idée que cet étiquetage complète, mais ne remplace pas le TVN.

Les recherches auprès des consommateurs en gĂ©nĂ©ral, y compris celle menĂ©e par SantĂ© Canada, indiquent que le goĂ»t est un facteur primordial en ce qui a trait au choix des aliments. Toutefois, l’étude de SantĂ© Canada a Ă©galement montrĂ© que l’information nutritionnelle Ă©tait aussi importante que le goĂ»t dans les dĂ©cisions chez les consommateurs exposĂ©s Ă  un Ă©tiquetage sur le devant de l’emballage, ce qui suggère que les consommateurs sont prĂŞts Ă  faire des compromis pour obtenir des bienfaits pour leur santĂ©. Cela corrobore le rapport d’étape sur la santĂ© et le bien-ĂŞtre de 2018 (Health and Wellness Progress Report) du Consumer Goods Forum, qui indique que l’industrie alimentaire tend Ă  crĂ©er et Ă  commercialiser des produits plus sains pour rĂ©pondre Ă  la demande croissante des consommateurs.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Commentaires visant la conformité aux obligations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)

Plusieurs parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie et gouvernements ont remis en question la conformitĂ© du projet de règlement Ă  l’article 2.2 de l’Accord sur les obstacles techniques au commerce de l’Organisation mondiale du commerce. Les associations industrielles internationales ont estimĂ© que le règlement sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage pourrait nuire au commerce en compliquant considĂ©rablement l’exportation de leurs produits vers le Canada.

Réponse de Santé Canada

L’approche du Canada en matière d’étiquetage sur le devant de l’emballage respecte les obligations Ă©tablies dans l’Accord sur les obstacles techniques au commerce de l’Organisation mondiale du commerce et les chapitres Ă©quivalents des accords de libre-Ă©change qu’il a signĂ©s. L’Accord sur les obstacles techniques au commerce de l’Organisation mondiale du commerce permet Ă  tous les pays de mettre en Ĺ“uvre des règlements techniques adĂ©quats fondĂ©s sur des Ă©lĂ©ments probants scientifiques pour atteindre des objectifs lĂ©gitimes, comme la protection de la santĂ© humaine. Deux Canadiens ou Canadiennes sur cinq souffrent d’au moins l’une des 10 maladies chroniques les plus courantes, dont les maladies cardiaques, les AVC, le diabète de type 2 et le cancer. La mauvaise alimentation, particulièrement une alimentation Ă  teneur Ă©levĂ©e en gras saturĂ©, en sucres et en sodium, est reconnue comme l’un des principaux facteurs de risque des maladies chroniques. L’étiquetage sur le devant de l’emballage aidera les consommateurs Ă  identifier facilement les aliments qui peuvent contribuer Ă  un apport excessif de ces Ă©lĂ©ments nutritifs. En outre, le règlement sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage ne fait pas la distinction entre les produits nationaux et les produits importĂ©s.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Commentaires sur les répercussions potentielles de l’étiquetage sur le devant de l’emballage des produits importés

Les producteurs étrangers d’aliments ont exprimé des préoccupations quant au fait qu’un étiquetage sur le devant de l’emballage puisse nuire à l’image de marque sur des marchés en dehors du Canada et qu’ils pourraient, par conséquent, choisir de ne pas importer leurs produits au Canada, ce qui limiterait le choix des consommateurs.

Réponse de Santé Canada

Santé Canada reconnaît que certains fabricants étrangers peuvent décider de ne pas vendre leurs produits au Canada et que cela peut, dans une certaine mesure, réduire le choix des consommateurs. En revanche, les fabricants peuvent choisir de reformuler leurs produits ou d’en commercialiser de nouveaux à teneur moins élevée en éléments nutritifs préoccupants sur le marché canadien. Cela correspond à l’objectif de la Stratégie en matière de saine alimentation, qui vise à faire en sorte que le choix le plus sain soit plus facile à faire pour les Canadiens et les Canadiennes. En outre, comme nous l’avons souligné plus haut, l’industrie alimentaire mondiale reconnaît qu’elle doit s’orienter vers des aliments plus sains pour répondre à la demande croissante des consommateurs.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Commentaires sur l’uniformisation par rapport au Codex

Plusieurs parties intéressées de l’industrie ont fait valoir que l’approche proposée en matière d’étiquetage sur le devant de l’emballage ne semblait pas coïncider avec les normes internationales établies par le Codex Alimentarius et ont exhorté Santé Canada à attendre que les directives du Comité du Codex sur l’étiquetage des denrées alimentaires en matière d’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage soient définitives avant d’aller de l’avant avec son règlement final. Par exemple, les intervenants ont fait remarquer que les lignes directrices du Codex pourraient recommander une approche volontaire de l’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage plutôt qu’une approche obligatoire.

Réponse de Santé Canada

Pour Ă©laborer son approche concernant l’étiquetage sur le devant de l’emballage, SantĂ© Canada a pris pour point de dĂ©part les directives du Codex Alimentarius. L’approche du Canada en la matière est conforme aux directives de la Commission du Codex Alimentarius concernant l’étiquetage nutritionnel (CXG 2-1985). Selon ces directives, un Ă©tiquetage sur le devant de l’emballage peut aider les consommateurs Ă  mieux comprendre la valeur nutritionnelle d’un aliment et Ă  interprĂ©ter les dĂ©clarations sur la quantitĂ© d’élĂ©ments nutritifs qu’il contient, ce qui est habituellement indiquĂ© en petits caractères au dos des emballages. Plus concrètement, elles prĂ©cisent qu’il existe diverses façons de prĂ©senter cette information sur les Ă©tiquettes des aliments, et que son contenu peut varier selon les pays, leur politique d’éducation et les besoins des groupes cibles.

Au cours de la 43e sĂ©ance (2016) du ComitĂ© du Codex sur l’étiquetage des denrĂ©es alimentaires, le ComitĂ© a acceptĂ© d’entreprendre de nouveaux travaux en vue de formuler des directives concernant l’utilisation de renseignements nutritionnels simplifiĂ©s sur le devant des emballages alimentaires. En l’absence de directives du Codex en ce qui a trait Ă  l’étiquetage sur le devant des emballages, le reprĂ©sentant de l’Organisation mondiale de la SantĂ© et le SecrĂ©tariat du Codex ont insistĂ© sur le fait que les pays qui ont commencĂ© Ă  mettre en Ĺ“uvre un Ă©tiquetage sur le devant des emballages ou qui envisagent de le faire devraient tout de mĂŞme poursuivre leurs travaux.

Le document du projet concernant l’étiquetage sur le devant de l’emballage du Codex indique qu’une information nutritionnelle simplifiée peut contribuer à aider les consommateurs à mieux comprendre le contenu nutritionnel des aliments et les orienter vers des choix alimentaires plus sains. Il précise par ailleurs que l’information nutritionnelle simplifiée, particulièrement celle fournie sur le devant des emballages, peut aussi encourager les fabricants d’aliments à reformuler leurs produits afin d’en améliorer le profil sur le plan nutritif, ainsi que la qualité nutritionnelle de l’approvisionnement alimentaire offert aux consommateurs. Améliorer l’alimentation par l’entremise d’un meilleur approvisionnement alimentaire ou d’aliments plus sains choisis sciemment permettrait d’améliorer le profil de risque de diverses maladies non transmissibles à l’échelle mondiale.

Lors de la 46e session (2021) du ComitĂ© du Codex sur l’étiquetage des denrĂ©es alimentaires, une Ă©bauche proposĂ©e des directives concernant l’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e aux fins de son adoption par la Commission du Codex Alimentarius. Elle a Ă©tĂ© adoptĂ©e et figure en annexe aux directives (CXG 2-1985).

Il est important de souligner que ces directives énoncent des principes pour la création de systèmes d’étiquetage nutritionnel sur le devant des emballages, plutôt que d’un système particulier que devraient appliquer les autorités nationales. L’approche du Canada en matière d’étiquetage sur le devant des emballages est conforme à l’ébauche des directives.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Commentaires sur les contradictions entre les exigences du Canada et celles d’autres pays quant à l’étiquetage sur le devant des emballages

L’industrie a souligné que l’approche du Canada en matière d’étiquetage sur le devant de l’emballage contredit des positions qu’il avait adoptées précédemment quant aux exigences visées dans d’autres pays, comme le Chili.

Réponse de Santé Canada

Lorsque le Chili a informé les pays membres de l’Organisation mondiale du commerce des exigences proposées en matière d’étiquetage nutritionnel sur le devant des emballages pour les produits à teneur élevée en gras saturés, en sucres, en sodium et en calories, le Canada a soulevé certaines préoccupations concernant des subtilités du règlement. Toutefois, le Canada n’a jamais remis en question l’approche du Chili en matière d’étiquetage et a admis que l’objectif du Chili de réduire son taux croissant d’obésité était légitime.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Commentaires sur la nécessité d’éduquer et d’évaluer

Des parties intéressées du secteur de la santé, de l’industrie et du gouvernement ont mis l’accent sur l’importance d’une campagne d’éducation de la population et de ressources éducatives pour introduire le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage, aider les consommateurs à mieux comprendre et utiliser le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage afin de prendre des décisions éclairées, et réduire le risque de conséquences inattendues liées à une mauvaise interprétation. Des parties intéressées du secteur de la santé et du gouvernement ont suggéré que les campagnes et les ressources éducatives fassent l’objet d’un projet pilote et incluent divers outils ciblant des groupes différents, notamment les enfants et les populations vulnérables. Des parties intéressées des secteurs de la recherche, de la santé, du gouvernement et de l’industrie ont souligné la nécessité d’une évaluation, d’une surveillance et d’une production de rapports continues suite à la mise en œuvre de la politique liée à l’étiquetage sur le devant de l’emballage.

Réponse de Santé Canada

La mise en œuvre de la politique en matière d’étiquetage sur le devant de l’emballage sera accompagnée d’efforts d’éducation du public visant à présenter le symbole nutritionnel et à aider les consommateurs à en comprendre l’utilisation pour faire des choix alimentaires éclairés. Santé Canada reconnaît que l’élaboration de ressources éducatives sur le symbole nutritionnel devra suivre des pratiques exemplaires, notamment en ce qui a trait au ciblage et à l’essai des messages. Même si ces efforts d’éducation seront applicables à l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes, les groupes de population vulnérables seront un public cible prioritaire. Santé Canada est favorable à une approche multipartite en matière d’éducation du public, puisqu’elle s’inscrit dans le mandat de plusieurs groupes.

SantĂ© Canada s’est engagĂ© Ă  surveiller les changements dans les apports nutritionnels des Canadiens et Ă  produire des rapports sur la qualitĂ© de l’approvisionnement alimentaire. L’approche de SantĂ© Canada quant Ă  la mesure et Ă  l’évaluation des rĂ©sultats est prĂ©sentĂ©e Ă  la section « Mise en Ĺ“uvre, conformitĂ© et application, et normes de service Â».

Commentaires sur les éléments nutritifs préoccupants proposés

De nombreuses parties intéressées ont soutenu l’idée de considérer les gras saturés, les sucres et le sodium comme les éléments nutritifs préoccupants prioritaires sur le plan de la santé publique à inclure dans le symbole nutritionnel.

Les gras saturés ont été le plus contesté des trois éléments nutritifs. Plusieurs chercheurs et groupes du secteur de la santé et de l’industrie ont souligné que les éléments probants n’étayent pas l’association entre la réduction des gras saturés et la diminution du risque de maladie cardiaque. Certains groupes de l’industrie et certains chercheurs ont souligné que tous les gras saturés ne sont pas égaux et qu’ils ne devraient pas être traités comme s’ils l’étaient. Plusieurs groupes de l’industrie ont indiqué que l’on devrait tenir compte de la source des gras saturés soulignant que ceux issus des produits laitiers n’avaient pas d’incidence négative sur la santé.

Plusieurs consommateurs et parties intéressées du secteur de la santé ont affirmé qu’il faudrait indiquer les sucres libres ou les sucres ajoutés dans le symbole nutritionnel plutôt que la quantité totale de sucres, car celle-ci comprend les sucres naturellement présents dans les fruits, les légumes et les produits laitiers.

Certaines parties intéressées du secteur de la santé et de l’industrie ont indiqué que les éléments probants scientifiques n’appuient pas les limites supérieures établies par les organisations scientifiques, comme l’Organisation mondiale de la Santé et la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine, pour le sodium.

D’autres étaient d’avis que les calories devraient être incluses, car elles soulèvent le plus de préoccupations en matière d’obésité dans une perspective de santé publique.

Réponse de Santé Canada

SantĂ© Canada a choisi d’inclure les gras saturĂ©s, les sucres et le sodium dans le symbole nutritionnel, car des preuves solides montrent une corrĂ©lation entre une consommation excessive de ces trois Ă©lĂ©ments nutritifs et un risque accru d’obĂ©sitĂ© (dans le cas des sucres) et de maladies chroniques (pour ces trois Ă©lĂ©ments nutritifs). Les donnĂ©es sur les apports alimentaires de l’EnquĂŞte sur la santĂ© dans les collectivitĂ©s canadiennes de 2015 montrent que les Canadiens et les Canadiennes consomment ces Ă©lĂ©ments nutritifs dans des quantitĂ©s qui dĂ©passent les limites recommandĂ©es.

L’examen des donnĂ©es probantes Ă  la base des recommandations alimentaires menĂ© par SantĂ© Canada en 2015 a Ă©tabli qu’il existe des preuves convaincantes dĂ©montrant que la rĂ©duction des gras saturĂ©s, et leur substitution par des gras insaturĂ©s diminuent le cholestĂ©rol LDL et le risque de maladies cardiovasculaires. Ă€ la suite de l’examen de l’ensemble des preuves scientifiques, l’Organisation mondiale de la SantĂ© a publiĂ©, en mai 2018, des lignes directrices provisoires recommandant ce qui suit :

L’inclusion des gras saturés dans le symbole nutritionnel est conforme aux autres politiques nationales et internationales, y compris celles relatives à l’étiquetage, qui le désignent comme un élément nutritif préoccupant prioritaire sur le plan de la santé publique. Tous les éléments probants ne sont pas favorables à une distinction entre les gras saturés des produits laitiers et ceux d’autres sources. C’est pourquoi tous les gras saturés d’un produit alimentaire, qu’ils proviennent d’une source laitière ou d’une autre, sont inclus dans le calcul pour déterminer si la quantité atteint ou dépasse le seuil fixé pour les gras saturés.

Afin d’assurer la concordance avec la déclaration des sucres dans le TVN, qui comprend les sucres totaux et non les sucres ajoutés, les sucres totaux ont été sélectionnés pour l’approche d’étiquetage sur le devant de l’emballage. La plupart des aliments qui atteindraient ou dépasseraient les seuils fixés pour le symbole nutritionnel sont des aliments contenant des sucres à limiter (c’est-à-dire, les sucres ajoutés par le fabricant, le cuisinier ou le consommateur, et ceux naturellement présents dans les sirops, le miel, ainsi que les jus de fruits et leurs concentrés) plutôt que les sucres naturellement présents dans les fruits, les légumes et les produits laitiers non sucrés.

Le seuil pour le sodium repose sur la VQ pour le sodium, qui correspond à l’apport maximal tolérable actuel établi par la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. Santé Canada continuera de surveiller les recommandations formulées par les organismes faisant autorité.

Les calories ne sont pas incluses dans l’approche parce qu’il n’existe pas de VQ pour les calories Ă  partir de laquelle dĂ©terminer le seuil de ce qui constitue un aliment « Ă©levĂ© en Â». De plus, les besoins en calories varient d’une personne Ă  l’autre et dĂ©pendent d’un certain nombre de facteurs.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Commentaires sur le seuil de 15 % de la VQ

De nombreuses parties intĂ©ressĂ©es, dont l’industrie, se sont montrĂ©es favorables Ă  un seuil de 15 % de la VQ parce qu’il correspond aux politiques existantes et convient Ă  de saines habitudes alimentaires. Quelques parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© et quelques chercheurs ont jugĂ© le seuil relatif aux sucres totaux trop Ă©levĂ© comparativement aux limites Ă©tablies par d’autres organismes faisant autoritĂ©, comme l’Organisation mondiale de la SantĂ©. D’autres parties intĂ©ressĂ©es, particulièrement celles appartenant aux secteurs des produits laitiers et des viandes, ont estimĂ© les seuils trop stricts. Pour ce qui est des sucres, les reprĂ©sentants de l’industrie laitière ont indiquĂ© que le seuil ne tient pas compte du lactose qui est naturellement prĂ©sent dans le lait, celui-ci n’étant pas considĂ©rĂ© comme un sucre libre par l’Organisation mondiale de la SantĂ©. Les reprĂ©sentants du secteur des viandes transformĂ©es, quant Ă  eux, se sont montrĂ©s inquiets que le seuil de sodium ne tienne pas compte des aspects liĂ©s Ă  la salubritĂ© du sodium utilisĂ© dans leurs produits. Quelques chercheurs ont soulignĂ© que les recommandations alimentaires sur lesquelles reposent les seuils visent Ă  dĂ©crire les propriĂ©tĂ©s d’une alimentation complète et non celles de certains aliments. Aussi, ils ont soulignĂ© que le fait que les habitudes alimentaires et la recherche corroborant le risque de maladies chroniques liĂ©es Ă  la consommation d’aliments Ă  teneur Ă©levĂ©e en gras saturĂ©s, en sucres et en sodium n’entraĂ®neraient pas un seuil identique pour les trois Ă©lĂ©ments nutritifs.

Réponse de Santé Canada

Santé Canada reconnaît que le lactose n’est pas pris en compte parmi les sucres à limiter selon la définition de l’Organisation mondiale de la Santé. Toutefois, la VQ pour les sucres ayant été établie pour la quantité totale de sucres, laquelle tient compte des sucres naturellement présents dans les produits laitiers, soustraire du total le lactose des produits laitiers serait inapproprié. Le lactose naturellement présent dans les produits laitiers est cependant pris en compte dans les exemptions conditionnelles propres à certains éléments nutritifs. Plus concrètement, l’ajout d’ingrédients contenant des sucres, qui déclenche la perte de l’exemption si le seuil de sucres est atteint ou dépassé, n’inclut pas les sucres naturellement présents dans les produits laitiers (comme le lactose).

En ce qui a trait au sodium, Santé Canada reconnaît que certaines viandes transformées, par exemple, ne peuvent être reformulées pour éviter le symbole nutritionnel. Cependant, les seuils reposent sur la capacité des aliments à contribuer à un apport excessif en éléments nutritifs préoccupants et non sur leur potentiel à être reformulés.

Santé Canada est d’avis qu’en général, selon leur importance dans l’alimentation quotidienne totale, les aliments individuels n’augmentent pas le risque de maladies. Ce risque augmentera plutôt en raison de modèles d’alimentation malsains. Toutefois, les modèles d’alimentation se composent de divers aliments. Santé Canada en a tenu compte et a proposé des seuils qui permettront aux consommateurs d’utiliser le symbole nutritionnel pour choisir des aliments qui contribuent à une alimentation totale qui aide à réduire le risque de maladies.

Les VQ pour le sodium, les gras saturés et les sucres reflètent les limites supérieures ou les apports les plus faibles possibles qui permettent de mettre en place une alimentation favorable à la santé. Les seuils correspondent aux données scientifiques actuelles et sont mis en corrélation avec l’apport global d’éléments nutritifs, le risque de maladies liées à l’alimentation et les données sur la consommation.

Concrètement, SantĂ© Canada a utilisĂ© les donnĂ©es de l’EnquĂŞte sur la santĂ© dans les collectivitĂ©s canadiennes de 2015 pour calculer le nombre de portions d’aliments (Ă©quivalents aux quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence) consommĂ©es quotidiennement qui contiennent une quantitĂ© importante de chaque Ă©lĂ©ment nutritif prĂ©occupant (c’est-Ă -dire, 1 % ou plus de la VQ de l’élĂ©ment nutritif). On a, ensuite, calculĂ©, le seuil de la VQ (en pourcentage) par portion pour obtenir un apport supĂ©rieur Ă  chaque VQ calculĂ©e. Les rĂ©sultats ont indiquĂ© que les Canadiens et les Canadiennes consommaient chaque jour respectivement 14, 11 et 10 portions contenant une quantitĂ© importante de sodium, de sucres et de gras saturĂ©s. Selon ces estimations, des seuils de VQ de 8 %, 10 % et 11 % contribueraient Ă  des apports qui dĂ©passeraient 100 % de la VQ pour le sodium, les sucres et les gras saturĂ©s. Les Ă©carts entre les seuils, bien que relativement faibles, s’expliquent par la prĂ©valence de chaque Ă©lĂ©ment nutritif dans l’approvisionnement alimentaire. Le sodium est le plus omniprĂ©sent, suivi par les sucres, surtout parce que ces deux Ă©lĂ©ments nutritifs sont ajoutĂ©s pendant la transformation pour diverses raisons, notamment le goĂ»t et d’autres propriĂ©tĂ©s fonctionnelles, comme la texture et la conservation. D’autre part, on trouve surtout des gras saturĂ©s dans les aliments d’origine animale, comme les produits laitiers et les viandes.

SantĂ© Canada a jugĂ© appropriĂ© de fixer un mĂŞme seuil pour les trois Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants pour en faciliter la comprĂ©hension et l’application. La moyenne arrondie des seuils qui contribueraient Ă  des apports supĂ©rieurs Ă  100 % de la VQ est Ă©gale Ă  10 %. Toutefois, l’analyse de la composition des aliments au moyen d’une base de donnĂ©es d’aliments indicateurs a montrĂ© que le seuil de 10 % appliquĂ© Ă  l’ensemble des aliments entraĂ®nerait l’imposition du symbole sur un nombre trop important d’aliments. Cela pourrait, en contrepartie, dĂ©sensibiliser le consommateur au symbole nutritionnel, et nuire Ă  son efficacitĂ©. Un seuil de 15 % de la VQ pour la plupart des aliments est conforme aux saines habitudes alimentaires gĂ©nĂ©rales recommandĂ©es. Les aliments Ă  consommer plus souvent n’ont pas Ă  porter de symbole nutritionnel, tandis que beaucoup d’aliments dont la consommation devrait ĂŞtre limitĂ©e, comme les biscuits, la crème glacĂ©e, la saucisse et les boissons contenant des sucres, seront probablement tenus de le porter. Le seuil de 15 % de la VQ est conforme Ă  d’autres politiques canadiennes bien Ă©tablies concernant l’alimentation et la nutrition, y compris le Guide alimentaire canadien, l’étiquetage nutritionnel, et les conditions dans lesquelles une allĂ©gation « Ă©levĂ© en Â» peut ĂŞtre utilisĂ©e pour des Ă©lĂ©ments nutritifs positifs, comme le calcium, qui sont indiquĂ©es dans le RAD ainsi que dans des documents d’orientation. SantĂ© Canada a par consĂ©quent retenu ce seuil de 15% de la VQ pour les aliments qui n’ont pas de petites quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence ou qui ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des plats principaux.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Commentaires sur l’approche proposée pour les aliments dont la quantité de référence est faible

Des consommateurs, des chercheurs et des parties intéressées du secteur de la santé se sont montrés fortement favorables à la proposition d’ajustement du seuil pour les aliments dont la quantité de référence est faible. Ils ont indiqué que le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage devrait offrir aux consommateurs des recommandations sur les aliments qui, malgré une quantité de référence faible, peuvent contribuer à un apport excessif d’éléments nutritifs préoccupants.

Les parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie se sont fortement opposĂ©es au fait d’imposer que le seuil de 15 % de la VQ repose sur 50 g pour les aliments ayant une quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence faible plutĂ´t que d’utiliser la portion indiquĂ©e ou la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence. Selon eux, cette approche reprĂ©sentait mal la teneur en Ă©lĂ©ments nutritifs de ces aliments et Ă©tait trop restrictive, particulièrement pour ceux dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est faible, comme les sauces et les condiments. D’autres ont soulignĂ© que l’approche proposĂ©e pourrait nĂ©cessiter des calculs complexes, ce qui augmenterait le fardeau pour l’industrie. Les parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie et quelques-unes du secteur de la santĂ© ont Ă©galement exprimĂ© des prĂ©occupations quant au manque d’uniformitĂ© entre le seuil de 50 g utilisĂ© pour dĂ©finir les aliments ayant une faible quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence dans le cadre de l’étiquetage sur le devant de l’emballage et le seuil de ≤30 g ou Ă  30 ml actuellement en vigueur pour Ă©valuer la capacitĂ© des aliments Ă  porter certaines allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive. Pour tenir compte des prĂ©occupations de l’industrie, certaines parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© ont suggĂ©rĂ© d’utiliser un seuil plus bas pour les aliments ayant une faible quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence plutĂ´t que d’ajuster la base du calcul du seuil.

Réponse de Santé Canada

Pour rĂ©pondre aux prĂ©occupations des parties intĂ©ressĂ©es, SantĂ© Canada a cernĂ© les possibilitĂ©s suivantes pour dĂ©finir et Ă©valuer les aliments ayant une faible quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence :

Les seuils de 8 % sont les plus bas issus de l’analyse des donnĂ©es de l’EnquĂŞte sur la santĂ© dans les collectivitĂ©s canadiennes de 2015 utilisĂ©e pour Ă©tayer le seuil de 15 %, tandis que ceux de 10 % reflètent une moyenne arrondie des seuils propres aux trois Ă©lĂ©ments nutritifs (8, 10 et 11 % pour le sodium, les sucres et les gras saturĂ©s, respectivement). Les deux valeurs de dĂ©coupage utilisĂ©es pour dĂ©finir les aliments ayant une faible quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence reflètent la Partie I de la Gazette du Canada (<50 g ou 50 ml), et la valeur utilisĂ©e dans le règlement sur les allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive (≤30 g ou 30 ml). L’analyse a montrĂ© qu’appliquer un seuil de 10 % de la VQ Ă  la plus grande des quantitĂ©s — la portion indiquĂ©e ou la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence — pour les aliments dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est ≤30 g ou 30 ml crĂ©e une nuance dans de nombreuses catĂ©gories d’aliments, tout en ciblant les aliments susceptibles de contribuer Ă  un apport excessif en Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants. Cette option a donc Ă©tĂ© retenue.

RĂ©sultat : SantĂ© Canada a rĂ©visĂ© l’approche pour les aliments dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est faible afin de dĂ©finir ces aliments comme des aliments ayant une quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence de ≤30 g ou 30 ml et en appliquant un seuil de 10 % de la VQ Ă  la plus grande des quantitĂ©s, soit la portion indiquĂ©e ou la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence.

Commentaires sur la concordance avec la note figurant au bas du TVN

Des parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© et de l’industrie ont soulignĂ© que le seuil pour les aliments ayant une faible quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence pourrait entraĂ®ner une rupture entre l’exigence d’afficher le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage et le message Ă©ducatif au bas du TVN, lequel indique que « 15 % ou plus, c’est beaucoup Â». Elles se sont dites inquiètes que cela puisse prĂŞter Ă  confusion parmi les consommateurs.

RĂ©ponse de SantĂ© Canada

L’harmonisation de l’information offerte dans le TVN et l’exigence d’afficher le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage est affectĂ©e non seulement par des seuils plus bas pour les aliments ayant une faible quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence, mais aussi par d’autres ajustements apportĂ©s pour nuancer le seuil de 15 %, comme les exemptions visant certains aliments et les seuils plus Ă©levĂ©s pour les plats principaux prĂ©emballĂ©s. Ces ajustements permettent de s’assurer que les aliments qui contribuent aux apports excessifs d’élĂ©ments nutritifs prĂ©occupants soient tenus d’afficher un symbole nutritionnel. Pour aider Ă  attĂ©nuer la confusion des consommateurs, SantĂ© Canada s’est engagĂ© Ă  mettre en Ĺ“uvre une campagne coordonnĂ©e multipartite de sensibilisation et d’éducation du public sur la nutrition et l’étiquetage sur le devant de l’emballage Ă  la suite de la mise en Ĺ“uvre du prĂ©sent règlement.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Commentaires sur les seuils de 30 % de la VQ pour les plats principaux

De nombreuses parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie ont soutenu le seuil de 30 % de la VQ pour les plats principaux prĂ©emballĂ©s parce que ces produits contribuent davantage Ă  l’apport Ă©nergĂ©tique quotidien total (calories) que les aliments individuels. Cependant, plusieurs parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© ont exprimĂ© des prĂ©occupations quant au fait que la quantitĂ© de sucres dans les plats principaux prĂ©emballĂ©s ne dĂ©passerait jamais le seuil de 30 % de la VQ, ce qui pourrait involontairement accroĂ®tre les sucres ajoutĂ©s lorsque l’on rĂ©duit le sodium ou le gras saturĂ© pendant une reformulation.

RĂ©ponse de SantĂ© Canada

Les prĂ©occupations au sujet du seuil de 30 %, qui est trop Ă©levĂ© pour les sucres dans les plats principaux prĂ©emballĂ©s, sont bien fondĂ©es, car il y a très peu de plats principaux prĂ©emballĂ©s qui contiennent cette quantitĂ© de sucres. Toutefois, comme ces produits reprĂ©sentent une plus grande part de l’apport alimentaire quotidien que des aliments Ă  titre individuel, ils peuvent contenir plus d’élĂ©ments nutritifs prĂ©occupants, y compris les sucres, avant d’en arriver Ă  un apport d’un tel niveau qu’il augmente le risque de danger pour la santĂ© associĂ© Ă  ces Ă©lĂ©ments nutritifs, d’oĂą le seuil de 30 % de la VQ (au lieu de 15 %) pour les sucres dans les plats principaux prĂ©emballĂ©s.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Commentaires sur les dĂ©finitions de « repas prĂ©emballĂ© Â» et de « plat principal Â»

Des parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie ont soulignĂ© que la dĂ©finition modifiĂ©e proposĂ©e de « repas prĂ©emballĂ© Â» et la nouvelle dĂ©finition proposĂ©e de « plat principal Â» dans la Partie I de la Gazette du Canada ne reflètent pas tous les aliments qu’elles devaient reflĂ©ter. Elles ont mentionnĂ© qu’exiger une quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence complète pour un aliment d’au moins deux catĂ©gories diffĂ©rentes exclurait de nombreux produits et ferait en sorte qu’on leur attribue un seuil de 15 % de la VQ, alors que celui de produits comparables (en termes de poids et de teneur en Ă©lĂ©ments nutritifs) serait de 30 %. D’autres ont aussi soulignĂ© que de nombreux repas prĂ©emballĂ©s utilisĂ©s dans le cadre de rĂ©gimes visant un maintien ou une perte de poids, rĂ©gis par le titre 24 du RAD, ne seraient plus considĂ©rĂ©s comme tels en vertu de la dĂ©finition proposĂ©e. De plus, des parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie ont indiquĂ© que le critère « portion indiquĂ©e de 200 g ou plus Â» proposĂ© dans le tableau des seuils empĂŞcherait de nombreux produits dont la portion indiquĂ©e est infĂ©rieure Ă  200 g, mais dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  cette quantitĂ©, d’appliquer le seuil de 30 % de la VQ. De plus, un intervenant de l’industrie a demandĂ© d’éliminer la nĂ©cessitĂ© d’utiliser des produits dont les portions sont contrĂ´lĂ©es et qui portent une allĂ©gation santĂ© telle que la dĂ©claration « maigre Â» pour rĂ©pondre Ă  la dĂ©finition de « repas prĂ©emballĂ© Â».

Réponse de Santé Canada

D’après les commentaires reçus, SantĂ© Canada a conclu que les modifications proposĂ©es Ă  la dĂ©finition des repas prĂ©emballĂ©s pourraient avoir des consĂ©quences inattendues pour les aliments Ă  usage diĂ©tĂ©tique spĂ©cial rĂ©gis par le titre 24 du RAD. Puisque la nouvelle dĂ©finition des plats principaux, telle que mise Ă  jour suivant les commentaires reçus en rĂ©ponse Ă  la Partie I de la Gazette du Canada, rĂ©pond Ă  l’intention de la politique relative Ă  l’étiquetage sur le devant de l’emballage, les modifications proposĂ©es Ă  la dĂ©finition des repas prĂ©emballĂ©s ne sont pas nĂ©cessaires aux fins de la politique sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage. En ce qui a trait aux allĂ©gations requises pour rĂ©pondre Ă  cette dĂ©finition, telle que la dĂ©claration « maigre Â» sur les produits contrĂ´lĂ©s, il serait considĂ©rĂ© dans le cadre d’un examen du titre 24.

SantĂ© Canada convient que la dĂ©finition pour les plats principaux proposĂ©e dans la Partie I de la Gazette du Canada n’englobait pas tous les aliments prĂ©vus, puisque l’on exigeait que la quantitĂ© d’aliments de chaque catĂ©gorie soit Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  une quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence. SantĂ© Canada est aussi d’avis que l’exigence d’une quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence et l’utilisation de la portion indiquĂ©e pour Ă©tablir le critère fondĂ© sur un poids de 200 g auraient Ă©tĂ© inutilement restrictives. L’analyse a indiquĂ© que la portĂ©e de la dĂ©finition devrait ĂŞtre Ă©largie pour y inclure les aliments qui ne nĂ©cessitent pas l’ajout d’ingrĂ©dients (autres que de l’eau) plutĂ´t que de tenir compte uniquement des aliments ayant seulement besoin d’être rĂ©chauffĂ©s.

RĂ©sultats : SantĂ© Canada a retirĂ© la modification proposĂ©e Ă  la dĂ©finition des repas prĂ©emballĂ©s.

SantĂ© Canada a modifiĂ© la dĂ©finition des plats principaux pour faire ce qui suit : supprimer l’exigence liĂ©e Ă  la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence pour les aliments issus d’au moins deux catĂ©gories diffĂ©rentes, l’appliquer aux plats composĂ©s (comme indiquĂ© dans le Tableau des quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence, qui est incorporĂ© par renvoi dans le RAD), l’appliquer aux produits ayant une quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence de 200 g ou plus (ou 170 g ou plus dans le cas des produits destinĂ©s uniquement aux enfants d’un an ou plus, mais de moins de quatre ans), et l’appliquer aux aliments qui ne nĂ©cessitent pas l’ajout d’ingrĂ©dients (autres que de l’eau) pour ĂŞtre prĂ©parĂ©s. SantĂ© Canada a Ă©galement rĂ©visĂ© le critère relatif aux plats principaux dans le Tableau des seuils exigeant un symbole nutritionnel (tableau suivant l’article B.01.350 du RAD).

Commentaires sur l’utilisation de la portion indiquée et de la quantité de référence comme base du calcul des seuils

La plupart des intervenants de l’industrie se sont montrés défavorables au fait de fonder le calcul du pourcentage de la VQ pour imposer le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage à la plus grande de ces deux quantités, soit la portion indiquée ou la quantité de référence. Ils ont recommandé que le calcul qui détermine si le produit atteint ou dépasse le seuil soit fondé uniquement sur la quantité d’éléments nutritifs dans la portion indiquée de l’aliment. En outre, ils ont exprimé des préoccupations quant au fait que l’exigence d’un étiquetage sur le devant de l’emballage repose sur la quantité de référence pour les produits dont la portion indiquée est inférieure à la quantité de référence, car cela pourrait nuire aux personnes qui tiennent compte du contrôle des portions pour suivre une alimentation plus saine. Un intervenant de l’industrie a présenté un rapport dans lequel il classait le contrôle des portions comme l’intervention la plus importante pour lutter contre l’obésité sur le plan de la rentabilité et de l’impact si elle était appliquée à l’échelle nationale.référence 24

Réponse de Santé Canada

Les modifications apportĂ©es au règlement sur l’étiquetage nutritionnel en 2016 ont mis en place de nouvelles exigences visant Ă  uniformiser les portions indiquĂ©es sur les produits prĂ©emballĂ©s Ă  portions multiples (par exemple, les contenants de yogourt, les boĂ®tes de craquelins ou de cĂ©rĂ©ales) et Ă  les rapprocher le plus possible des quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence prescrites par la rĂ©glementation (c’est-Ă -dire la quantitĂ© habituellement consommĂ©e en une occasion). De plus, lorsque la quantitĂ© de l’aliment prĂ©emballĂ© est infĂ©rieure Ă  200 % de la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence, on considère le produit comme une portion prĂ©emballĂ©e individuelle, et l’information nutritionnelle doit ĂŞtre prĂ©sentĂ©e pour l’ensemble de l’emballage (par exemple, petit pot de yogourt, barre cĂ©rĂ©alière, carton Ă  lait de 473 ml).

Les quantités de référence prescrites, qui figurent dans le Tableau des quantités de référence incorporé par renvoi, servent de base au calcul de la portion indiquée pour les produits préemballés à portion individuelle ou à portions multiples. L’établissement des quantités de référence s’appuie sur les données de consommation ou du marché. Ces quantités ont été mises à jour en 2016 dans le cadre des modifications du règlement sur l’étiquetage nutritionnel, après une vaste consultation. La nature ambulatoire du Tableau des quantités de référence permet, s’il y a lieu, de mettre à jour les quantités de référence au vu de l’analyse des données. Pendant la consultation, Santé Canada a reçu des commentaires indiquant qu’il faudrait modifier la quantité de référence des yogourts en fonction des pratiques commerciales actuelles. L’analyse des données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2015 a confirmé qu’il faut modifier la quantité de référence pour les yogourts afin de refléter les quantités actuelles habituellement consommées en une occasion.

Exiger que le calcul du pourcentage de la VQ soit fondĂ© sur la quantitĂ© la plus Ă©levĂ©e entre la portion indiquĂ©e et la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence a des consĂ©quences sur les produits prĂ©emballĂ©s Ă  portion individuelle dont la portion indiquĂ©e est plus faible que la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence. SantĂ© Canada reconnaĂ®t que ceci pourrait dĂ©courager les fabricants de rĂ©duire la taille des portions pour Ă©viter d’avoir Ă  apposer un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage sans reformuler le produit. Par exemple, la mĂŞme boisson qui contient 23 g de sucres pour une quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence de 250 ml en renfermera 14 g par portion indiquĂ©e de 150 ml. Bien que nombreuses preuves indiquent que de plus grandes portions augmentent l’apport calorique, on ne peut affirmer avec certitude que de rĂ©duire davantage la taille des portions Ă  l’extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure de la plage de taille de portions soit aussi efficace pour rĂ©duire la consommation alimentaire que de rĂ©duire la taille des portions Ă  l’extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure. Une Ă©tude rĂ©cente a observĂ© le comportement d’individus consommant une boisson Ă  base de cola dans de petites ou de grandes bouteilles. Lorsqu’on leur donnait les bouteilles les plus petites, les participants ont dĂ©clarĂ© boire plus frĂ©quemment et une probabilitĂ© de boire plusieurs bouteilles successivement. Selon eux, au nombre des facteurs favorisants la consommation figurait la perception de quantitĂ© insuffisante par bouteille et d’une attitude positive (c’est-Ă -dire reliĂ©e aux perceptions d’un goĂ»t supĂ©rieur des breuvages dans de plus petites bouteilles ou l’attrait suscitĂ© par la bouteille).rĂ©fĂ©rence 25 Les consommateurs peuvent toujours choisir d’acheter des produits contrĂ´lĂ©s en portions (avec ou sans le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage) pour aider Ă  rĂ©duire leur apport calorique global. Le symbole sur le devant de l’emballage des produits contrĂ´lĂ©s aidera les consommateurs Ă  faire un choix Ă©clairĂ© en ce qui concerne les gras saturĂ©s, les sucres et le sodium.

La quantité de référence étant la quantité habituellement consommée en une occasion, sa réduction ne pourrait être étayée que par de nouvelles données sur la consommation ou de nouvelles données commerciales démontrant que les consommateurs mangent moins.

RĂ©sultats : Le 24 juin 2021, SantĂ© Canada a publiĂ© un Avis de proposition pour mettre Ă  jour l’étiquetage nutritionnel : Tableau des quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence pour les aliments (numĂ©ro de rĂ©fĂ©rence NOP/ADP-QRAC-2021-1) pour mettre Ă  jour le Tableau des quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence. Cet avis comprend la modification proposĂ©e de la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence pour le yogourt de 175 g Ă  115 g. L’Avis de proposition a pu ĂŞtre commentĂ© pendant une pĂ©riode 75 jours. SantĂ© Canada tiendra les parties intĂ©ressĂ©es informĂ©es de cette publication et de toute autre modification Ă©ventuelle des quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence par l’entremise d’un processus d’avis.

La proposition de la Partie I de la Gazette du Canada d’utiliser la plus grande des deux valeurs suivantes, Ă  savoir la portion indiquĂ©e ou la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence, comme base d’évaluation par rapport au seuil est maintenue.

Commentaires sur l’utilisation des données les plus récentes sur la consommation

Quelques parties intéressées de l’industrie se sont dites préoccupées par le fait que Santé Canada n’ait pas tenu compte des données les plus récentes sur la consommation pour élaborer sa politique.

RĂ©ponse de SantĂ© Canada

Bien que SantĂ© Canada se soit essentiellement appuyĂ© sur des donnĂ©es de l’EnquĂŞte sur la santĂ© dans les collectivitĂ©s canadiennes de 2004 pour Ă©laborer une publication prĂ©alable du projet de règlement dans la Partie I de la Gazette du Canada, des analyses ultĂ©rieures des donnĂ©es de l’EnquĂŞte sur la santĂ© dans les collectivitĂ©s canadiennes de 2015 ont indiquĂ© que la plupart des Canadiens et des Canadiennes continuent de consommer davantage de gras saturĂ©s, de sucres et de sodium que les limites recommandĂ©es. Par ailleurs, SantĂ© Canada a utilisĂ© les donnĂ©es de l’EnquĂŞte sur la santĂ© dans les collectivitĂ©s canadiennes de 2015 pour Ă©valuer et ajuster les seuils qui imposent le port du symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage, comme nous l’avons expliquĂ© plus haut dans les rĂ©ponses aux commentaires sur les niveaux des seuils particuliers.

Commentaires sur la conception du symbole nutritionnel

Les résultats de la consultation en ligne auprès des consommateurs effectuée par Santé Canada ont indiqué que le symbole composé d’un point d’exclamation et celui sans graphique avec texte rouge ont semblé les plus utiles pour choisir des aliments parce qu’ils attirent l’attention et sont intuitifs. Ceux composés d’une loupe ou sans graphique avec texte en noir et blanc ont été jugés les moins utiles. Ces résultats ne varient pas selon le niveau de vulnérabilité des consommateurs, qui a été évalué en fonction de la scolarité, du revenu et du chômage, puis cartographié en utilisant les codes postaux des répondants. Des chercheurs et des parties intéressées du secteur de la santé se sont montrés favorables au symbole composé d’un point d’exclamation parce qu’il est facile à comprendre, attire l’attention et sous-entend un avertissement qui est conforme à l’objectif de l’initiative d’étiquetage sur le devant de l’emballage.

Des parties intéressées de l’industrie ont soulevé des préoccupations quant au fait que le texte rouge et le point d’exclamation étaient trop alarmants et qu’ils pourraient miner la confiance du public dans l’approvisionnement alimentaire. Des représentants de l’industrie et quelques parties intéressées du secteur de la santé ont préféré la loupe pour son ton neutre et ont estimé qu’elle encouragerait les consommateurs à se pencher davantage sur le TVN et la liste des ingrédients.

Des consommateurs, des chercheurs et des parties intéressées du secteur de la santé ont appuyé l’utilisation de l’attribution de Santé Canada pour donner de la crédibilité au symbole nutritionnel. Les représentants de l’industrie ont souligné que l’attribution accroît inutilement la taille du symbole nutritionnel, et un intervenant de l’industrie voulait que l’attribution soit supprimée, en faisant remarquer que certains consommateurs pourraient comprendre, à tort, que cela signifie l’approbation de Santé Canada.

Un intervenant a mentionnĂ© que la mention « Gras sat Â» pourrait ĂŞtre mal comprise et devrait, si elle est utilisĂ©e, ĂŞtre suivie d’un point (« Gras sat. Â») pour respecter les règles de grammaire française.

Réponse de Santé Canada

Les rĂ©sultats de la consultation en ligne auprès des consommateurs ont indiquĂ© que, lorsqu’ils ont Ă©tĂ© exposĂ©s aux quatre symboles nutritionnels proposĂ©s, les rĂ©pondants ont prĂ©fĂ©rĂ© ceux comprenant le texte rouge sans graphique et le point d’exclamation. Toutefois, l’étude menĂ©e par SantĂ© Canada auprès des consommateurs dans une Ă©picerie fictive a rĂ©vĂ©lĂ© que tous les symboles nutritionnels Ă©taient aussi efficaces pour les aider Ă  faire des choix plus Ă©clairĂ©s comparativement Ă  l’absence de symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage.rĂ©fĂ©rence 21 Au total, 625 participants ayant des niveaux de littĂ©ratie en santĂ© variables sur le plan de la santĂ© (60 % faible/40 % adĂ©quat) dont certains appartenant Ă  des communautĂ©s autochtones et Ă  des groupes vulnĂ©rables, comme les jeunes ou les aĂ®nĂ©s, ont Ă©tĂ© rĂ©partis de façon alĂ©atoire dans l’un des quatre groupes exposĂ©s chacun Ă  l’une des versions du symbole nutritionnel ou dans un groupe de contrĂ´le n’étant pas exposĂ© Ă  un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage. Les participants ont effectuĂ© diverses tâches Ă  l’aide de plusieurs catĂ©gories de produits alimentaires dont un bon nombre est actuellement commercialisĂ©. L’efficacitĂ© du symbole nutritionnel a ensuite Ă©tĂ© mesurĂ©e. On a utilisĂ© une technologie qui permet de suivre les mouvements des yeux pour obtenir de l’information sur les interactions des participants avec le symbole nutritionnel et d’autres renseignements de l’étiquette. Les rĂ©sultats de cette Ă©tude ont montrĂ© clairement que la prĂ©sence d’un symbole nutritionnel, quel qu’il soit, sur le devant de l’emballage est plus efficace que l’étiquetage actuel pour aider les consommateurs de divers niveaux de littĂ©ratie en santĂ© Ă  cerner rapidement et aisĂ©ment les aliments Ă  teneur Ă©levĂ©e en Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants et Ă  choisir des produits contenant moins de ces Ă©lĂ©ments. Chaque participant de cette Ă©tude auprès des consommateurs ayant Ă©tĂ© exposĂ© Ă  un seul des quatre symboles nutritionnels, les rĂ©sultats Ă©cartent toute incidence liĂ©e aux prĂ©fĂ©rences personnelles.

Le choix de la loupe tient compte des résultats de l’étude de Santé Canada auprès des consommateurs et des commentaires des parties intéressées reçus pendant la consultation.

SantĂ© Canada est d’avis que l’attribution Ă  SantĂ© Canada est nĂ©cessaire pour donner de la crĂ©dibilitĂ© au symbole et qu’il convient effectivement d’ajouter un point Ă  la suite de « Gras sat. Â» pour respecter les règles de grammaire française.

RĂ©sultat : SantĂ© Canada a choisi la conception du symbole de la loupe.

Commentaires sur l’emplacement, l’aspect et la taille du symbole nutritionnel

Des consommateurs, des parties intéressées du secteur de la santé et des chercheurs se sont montrés très favorables à la taille et à l’emplacement proposés pour le symbole nutritionnel. Selon eux, il est important pour sensibiliser les consommateurs au symbole, pour qu’ils le comprennent et qu’ils l’utilisent, qu’il soit de grande taille et toujours au même endroit. Un intervenant a suggéré d’agrandir encore la taille du symbole nutritionnel pour veiller à ce qu’il soit le plus visible possible pour les personnes handicapées.

La majorité des parties intéressées de l’industrie ont désapprouvé les exigences liées à la taille et à l’emplacement telles qu’elles ont été publiées au préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada. Pour nombre d’entre eux, ses dimensions devraient dépendre de l’espace principal plutôt que de la principale surface exposée. Ils ont indiqué que divers produits présentent des surfaces irrégulières où il est difficile d’appliquer une étiquette, et ont donc un espace principal beaucoup plus petit que la principale surface exposée. D’autres ont également indiqué que la taille du symbole nutritionnel devrait être proportionnelle au nombre d’éléments nutritifs déclarés.

Les parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie ont aussi soulignĂ© que l’emplacement proposĂ© tel que publiĂ© au prĂ©alable dans la Partie I de la Gazette du Canada n’offrait pas assez de flexibilitĂ©. Cela les obligerait Ă  refondre les Ă©tiquettes et aurait une incidence sur les renseignements importants liĂ©s Ă  la marque. Certaines parties intĂ©ressĂ©es ont Ă©galement soulignĂ© que l’emplacement proposĂ© n’était pas pratique pour des emballages de petite taille et de forme irrĂ©gulière, et que le symbole nutritionnel pourrait empiĂ©ter « hors des zones d’impression Â», comme les fermetures Ă  glissière ou les parties Ă  dĂ©couper refermables. Les parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie qui ont participĂ© Ă  l’atelier de conception technique de SantĂ© Canada ont suggĂ©rĂ© que le règlement devrait offrir la possibilitĂ© de placer le symbole nutritionnel de façon verticale pour fournir davantage de flexibilitĂ© aux Ă©tiquettes Ă©troites. Les intervenants du secteur de la vente au dĂ©tail ont soulignĂ© les restrictions liĂ©es Ă  leurs Ă©tiquettes de balance, notamment une largeur fixe, peu importe la taille de l’emballage.

Après les consultations en mars et en avril 2022, les reprĂ©sentants du secteur de la vente au dĂ©tail ont demandĂ© une exemption complète des exigences relatives aux symboles nutritionnels pour les Ă©tiquettes imprimĂ©es sur les balances de vente au dĂ©tail. Si une exemption n’est pas possible, ils ont demandĂ© plus de souplesse, comme l’autorisation d’utiliser un symbole avec du texte. Ils ont fait remarquer que la possibilitĂ© d’utiliser des autocollants n’était pas idĂ©ale parce qu’elle exige la formation du personnel. Parmi les autres dĂ©fis relevĂ©s dans ce secteur, mentionnons les limites d’équipement et d’espace, ainsi que les retards dans la mise en Ĺ“uvre pour les aliments prĂ©emballĂ©s prĂ©parĂ©s Ă  partir d’ingrĂ©dients provenant de multiples fournisseurs.

Certains ont fait remarquer que les nouvelles exigences en matière d’étiquetage ne devraient pas entraîner une augmentation de la taille des emballages et devraient offrir une souplesse de conception qui permet l’innovation en matière d’emballage tout en veillant à ce que les objectifs stratégiques soient atteints.

De plus, certains intervenants de l’industrie ont demandĂ© l’utilisation d’un format simplifiĂ© pour tous les formats d’emballage, comme cela serait permis pour les emballages dont la surface exposĂ©e disponible est de 100 cm2 ou moins, et certains ont estimĂ© que les critères d’un symbole vertical Ă©taient trop restrictifs.

Deux intervenants de l’industrie Ă©taient d’avis que les barres sans texte rĂ©servĂ©es aux Ă©lĂ©ments nutritifs qu’il n’est pas nĂ©cessaire d’indiquer dans le symbole seraient une source de distraction et de confusion pour les consommateurs, en particulier en ce qui concerne le symbole « Ă©levĂ© en sodium Â» qui ressemble Ă  un baromètre ou Ă  un thermomètre. Un intervenant du secteur de la santĂ© a appuyĂ© l’utilisation de barres sans texte.

Réponse de Santé Canada

Santé Canada convient que le symbole nutritionnel repose sur des principes de traitement de l’information importants, à savoir lisibilité, grande taille et emplacement constant. Selon les résultats de l’étude en ligne auprès des consommateurs commandée par Santé Canada, la taille proposée du symbole nutritionnel (comparée à une autre plus petite) et un emplacement constant (plutôt que changeant) ont facilité et accéléré la compréhension des consommateurs. D’autres éléments probants indiquent que les étiquettes d’avertissement relativement plus grandes que l’espace où elles se trouvent sont plus susceptibles d’être remarquées et, de ce fait, plus efficaces.

En ce qui a trait à l’emplacement, des recherches ont montré que les renseignements nutritionnels situés sur la partie supérieure d’une étiquette étaient consultés plus fréquemment. Toutefois, pour répondre à la préoccupation des parties intéressées de l’industrie, Santé Canada a offert davantage de flexibilité quant à la conception et à l’emplacement du symbole nutritionnel.

SantĂ© Canada n’est pas d’accord avec l’opinion selon laquelle le symbole « Ă©levĂ© en sodium Â» ressemble Ă  un baromètre ou Ă  un thermomètre, car il ne s’applique pas aux symboles « Ă©levĂ© en gras sat. Â» ou « Ă©levĂ© en sucres Â». SantĂ© Canada n’a reçu aucun commentaire Ă  cet Ă©gard dans le cadre de sa recherche auprès des consommateurs. Les consommateurs n’ont pas non plus soulevĂ© de prĂ©occupations au sujet de la confusion des barres sans texte rĂ©servĂ©es aux Ă©lĂ©ments nutritifs. Les barres sans texte rĂ©servĂ©es aux Ă©lĂ©ments nutritifs permettent de s’assurer que les Ă©lĂ©ments nutritifs apparaissent au mĂŞme endroit dans le symbole, ce qui permet aux consommateurs de savoir rapidement et facilement, d’un coup d’œil, quel Ă©lĂ©ment nutritif est prĂ©sent dans l’aliment en quantitĂ© Ă©levĂ©e. Ils assurent Ă©galement une empreinte de symbole uniforme sur les emballages de taille semblable.

SantĂ© Canada fait remarquer que la pĂ©riode de transition de trois ans et demi donne Ă  l’industrie beaucoup de temps pour se conformer au nouveau règlement, ce qui rĂ©duit la nĂ©cessitĂ© de gaspiller des emballages. Les modifications tiennent compte du fait que le symbole nutritionnel est de dimension proportionnelle Ă  la principale surface exposĂ©e de l’emballage et elles offrent une souplesse de conception qui permet l’innovation en matière d’emballage. On ne prĂ©voit donc aucun impact environnemental important.

RĂ©sultats : La proposition de la Partie I de la Gazette du Canada sur la taille du symbole est maintenue. Toutefois, SantĂ© Canada a rĂ©visĂ© les exigences relatives aux emballages munis d’une principale surface exposĂ©e ≤30 cm2 en supprimant les barres sans texte pour les Ă©lĂ©ments nutritifs qu’il n’est pas nĂ©cessaire d’indiquer dans le symbole. Cette mesure vise Ă  rĂ©duire l’espace nĂ©cessaire au symbole sur les petits emballages et de forme irrĂ©gulière.

Concrètement, SantĂ© Canada prĂ©sente un format vertical pour les emballages dont la principale surface exposĂ©e mesure 450 cm2 ou moins lorsque la largeur de chaque version applicable du symbole nutritionnel placĂ© horizontalement dĂ©passe la largeur de l’espace principal. Pour ce qui est de l’emplacement, SantĂ© Canada exige que le symbole nutritionnel apparaisse dans la moitiĂ© supĂ©rieure de l’espace principal, ou dans sa moitiĂ© la plus Ă  droite dans le cas des emballages horizontaux, au lieu du quart supĂ©rieur (ou du quart le plus Ă  droite) de l’espace principal comme cela Ă©tait proposĂ© dans la Partie I de la Gazette du Canada.

Le 12 juin 2018, SantĂ© Canada a organisĂ© un atelier sur la conception technique de l’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage afin de discuter de la conception et de la mise en Ĺ“uvre de la proposition sur le devant de l’emballage, notamment les Ă©tiquettes de balance pour la vente au dĂ©tail. Les principaux intervenants prĂ©sents comprenaient des concepteurs graphiques et des experts de l’industrie sur la conception des emballages, l’impression, la vente au dĂ©tail et la conformitĂ© rĂ©glementaire. Ils ont confirmĂ© que le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage peut ĂŞtre imprimĂ© Ă  l’aide d’imprimantes d’étiquettes de vente au dĂ©tail, bien qu’il y ait des rĂ©percussions financières. On a suggĂ©rĂ© l’utilisation d’une Ă©tiquette autocollante distincte.

Les symboles nutritionnels sur le devant de l’emballage seront obligatoires sur les produits dont les étiquettes seront imprimées à l’aide de balances de vente au détail afin d’assurer l’application uniforme de la politique sur le devant de l’emballage. En gardant le symbole sur le devant de l’emballage uniforme sur la plupart des emballages, les consommateurs pourront savoir rapidement et facilement, en un coup d’œil, quels éléments nutritifs ont une teneur élevée. Toutefois, pour relever les défis associés à ce type d’étiquetage, Santé Canada autorise l’utilisation d’une version plus petite et normalisée du symbole nutritionnel sur ces étiquettes, peu importe la taille de l’emballage. Si ce n’est pas possible, Santé Canada autorise l’apposition d’un autocollant portant les symboles nutritionnels sur le devant de l’emballage sur ces étiquettes.

Commentaires sur les restrictions concernant l’emplacement et la taille des autres noms, symboles, allégations et déclarations liés à la santé sur l’espace principal

Des consommateurs, des parties intéressées du secteur de la santé, des chercheurs et des représentants d’autres gouvernements ont fortement soutenu les restrictions sur l’emplacement et la taille des autres renseignements liés à la santé sur le devant de l’emballage, comme les allégations relatives à la teneur nutritive, les allégations santé et d’autres systèmes d’étiquetage sur le devant de l’emballage. Ils étaient d’avis que des restrictions contribueraient à réduire au minimum la confusion due à des messages contradictoires et à la distraction par rapport au symbole nutritionnel.

La majoritĂ© des parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie n’ont pas soutenu les restrictions proposĂ©es. Quelques associations ont appuyĂ© la proposition en principe, mais l’ont estimĂ©e trop restrictive. Selon eux, les restrictions nĂ©cessiteraient une refonte coĂ»teuse des Ă©tiquettes et auraient des consĂ©quences sur l’emplacement de messages importants de marketing. Les parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie ont Ă©galement fait valoir que les restrictions limiteraient leur capacitĂ© Ă  communiquer de l’information nutritionnelle importante, ce qui pourrait nuire Ă  la santĂ© des Canadiens et des Canadiennes. Quelques parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie ont demandĂ© une exemption pour les allĂ©gations implicites liĂ©es Ă  la santĂ© utilisĂ©es dans les noms de marque, comme les mots « fibres Â» ou « probiotiques Â».

Réponse de Santé Canada

Les rĂ©sultats de l’étude en ligne auprès des consommateurs commandĂ©e par SantĂ© Canada a montrĂ© que les restrictions relatives Ă  l’emplacement d’autres renseignements liĂ©s Ă  la santĂ©, mais sans rapport avec les Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants, n’accĂ©lĂ©raient pas et n’amĂ©lioraient pas la sensibilisation des consommateurs ou leur comprĂ©hension du symbole nutritionnel. Par consĂ©quent, SantĂ© Canada est d’accord avec les parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie : la restriction liĂ©e Ă  l’emplacement n’est pas justifiĂ©e. Les restrictions proposĂ©es relatives Ă  la taille des autres renseignements sur la santĂ© sont essentielles pour s’assurer que les consommateurs soient en mesure de repĂ©rer le symbole nutritionnel parmi le reste de l’information liĂ©e Ă  la santĂ© sur le devant des emballages. Cet argument est Ă©tayĂ© par les conclusions de l’étude auprès des consommateurs commandĂ©e par SantĂ© Canada, qui ont montrĂ© que la taille du symbole nutritionnel Ă©tait importante. D’autres Ă©lĂ©ments probants indiquent que la prĂ©sence d’une allĂ©gation relative Ă  la teneur nutritive liĂ©e Ă  un Ă©lĂ©ment nutritif prĂ©occupant apparaissant dans le symbole nutritionnel, telle que « teneur rĂ©duite en sodium Â» sur un produit qui affiche un symbole « Ă©levĂ© en sodium Â», nuisait Ă  l’efficacitĂ© du symbole nutritionnel, quels que soient la taille et l’emplacement de l’allĂ©gation par rapport au symbole. Toutefois, compte tenu du fait que l’on utilise parfois l’allĂ©gation « teneur rĂ©duite en Â» pour distinguer un produit de l’aliment de rĂ©fĂ©rence qui lui est propre, SantĂ© Canada autorise cette pratique, mais limite davantage l’importance de ces allĂ©gations dans l’espace principal Ă , au plus, la hauteur du texte dans le symbole nutritionnel. En ce qui a trait aux dĂ©clarations ou aux allĂ©gations qui ne sont pas liĂ©es Ă  un Ă©lĂ©ment nutritif apparaissant dans le symbole nutritionnel (comme « source de fibres Â»), SantĂ© Canada maintiendra la restriction proposĂ©e sur les dimensions Ă  deux fois la taille du texte figurant dans le symbole. SantĂ© Canada est d’accord avec les commentaires de l’industrie selon lesquels la taille de l’information liĂ©e Ă  la santĂ© qui fait partie de la marque ne doit pas ĂŞtre restreinte dans l’espace principal, et a ajustĂ© le règlement en consĂ©quence.

RĂ©sultat : SantĂ© Canada a supprimĂ© la restriction concernant l’emplacement des autres noms, symboles, allĂ©gations et dĂ©clarations liĂ©s Ă  la santĂ© et a ajoutĂ© une restriction plus stricte concernant la taille lorsque l’allĂ©gation est liĂ©e Ă  un Ă©lĂ©ment nutritif apparaissant dans le symbole. SantĂ© Canada a Ă©galement supprimĂ© la restriction relative Ă  la taille des noms de marque qui pourraient ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme des noms liĂ©s Ă  la santĂ© sur le devant de l’emballage.

Commentaires sur les exemptions pour les aliments actuellement dispensés de l’exigence d’afficher le TVN

La plupart des parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© se sont opposĂ©es Ă  l’exemption d’un Ă©tiquetage sur le devant de l’emballage pour certains aliments dispensĂ©s d’afficher le TVN (par exemple, des plats prĂ©parĂ©s au comptoir de charcuterie, des substituts de repas maison et des produits de boulangerie de l’entreprise), faisant valoir que cela crĂ©erait de la confusion chez les consommateurs et un marchĂ© inĂ©quitable. Le soutien de l’industrie pour cette catĂ©gorie d’exemptions a Ă©tĂ© mitigĂ©. Quelques-unes des parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie ont demandĂ© Ă  ce que cette catĂ©gorie d’exemptions soit Ă©largie afin d’y inclure ce qui suit : les produits portant volontairement un TVN afin ne pas dĂ©courager les fabricants de l’afficher, les viandes crues composĂ©es d’un seul ingrĂ©dient et hachĂ©es afin d’uniformiser les règles du jeu avec celles applicables aux coupes de viandes entières coupĂ©es, ainsi que les produits destinĂ©s Ă  des services alimentaires, des entreprises ou des institutions, puisqu’ils ne sont pas directement vendus aux consommateurs. Ă€ la suite de la consultation de mars-avril 2022, le secteur de la viande a rĂ©affirmĂ© sa conviction que la viande hachĂ©e devrait ĂŞtre exemptĂ©e, pour plusieurs raisons, dont l’égalitĂ© de traitement avec les morceaux entiers.

Réponse de Santé Canada

Santé Canada reconnaît que certains aliments dispensés de l’exigence relative au TVN peuvent avoir une teneur élevée en éléments nutritifs préoccupants. La solution idéale consisterait à examiner les exemptions conditionnelles liées au TVN et, s’il y a lieu, exiger celui-ci et un symbole nutritionnel sur tous les aliments fabriqués et vendus dans un établissement de vente au détail qui offre de l’information nutritionnelle normalisée. Malheureusement, il n’a pas été possible de mener ce travail dans la portée de la présente initiative.

Certains types de viande (p. ex., le porc et le bœuf) ont généralement une teneur élevée en gras saturés et contribuent donc à un apport excessif, tandis que d’autres (p. ex., le poulet et la dinde) n’en ont pas. Toutefois, Santé Canada convient que le symbole sur le devant de l’emballage sur la viande hachée pourrait donner l’impression que cette dernière est inférieure, sur le plan nutritionnel, aux coupes entières. Par conséquent, les viandes hachées feront l’objet d’une exemption conditionnelle afin d’uniformiser les règles du jeu avec celles applicables aux viandes entières crues composées d’un seul ingrédient. Les conditions qui déclenchent l’exigence du TVN pour la viande entière crue composée d’un seul ingrédient, autre que le fait d’être hachée, seront les mêmes que celles qui déclenchent l’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage pour la viande hachée crue composée d’un seul ingrédient. Afin de s’assurer que les Canadiens disposent des informations nécessaires pour faire des choix plus sains, une campagne de sensibilisation et d’éducation du public sera élaborée et reliée au Guide alimentaire canadien, qui donne des conseils pour choisir des aliments à plus faible teneur en gras saturés, en sodium et en sucres.

Santé Canada reconnaît qu’exiger un symbole nutritionnel sur des produits qui affichent volontairement un TVN pourrait décourager les fabricants de fournir le TVN.

Les aliments qui entreront dans la fabrication d’autres aliments ou seront destinés à être utilisés dans une entreprise ou un établissement ne seront pas tenus de porter un symbole nutritionnel puisqu’ils ne sont pas proposés aux consommateurs. L’exemption sera aussi élargie aux contenants d’expédition tant que ces derniers et leur contenu ne sont pas vendus à un consommateur en tant que produit préemballé individuel au niveau du commerce de détail.

RĂ©sultat : SantĂ© Canada a modifiĂ© le règlement de manière que les viandes hachĂ©es bĂ©nĂ©ficient de la mĂŞme exemption conditionnelle que les coupes de viande entières. SantĂ© Canada a Ă©galement ajustĂ© le règlement de manière Ă  ce que l’affichage volontaire d’un TVN ne dĂ©clenche pas l’exigence d’afficher un symbole nutritionnel. SantĂ© Canada a autorisĂ© une exemption pour les produits prĂ©emballĂ©s non destinĂ©s aux consommateurs (par exemple les contenants d’expĂ©dition, les aliments destinĂ©s Ă  la fabrication d’autres aliments et les aliments destinĂ©s Ă  ĂŞtre utilisĂ©s dans une entreprise ou par une institution).

Commentaires sur les exemptions visant les aliments ayant des effets protecteurs sur la santé, étayés des éléments probants

Des consommateurs ainsi que des parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© et de l’industrie ont soutenu les exemptions visant les aliments ayant des effets protecteurs sur la santĂ©. Des parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie ont demandĂ© Ă  ce que l’exemption accordĂ©e aux fruits et lĂ©gumes soit Ă©largie pour y inclure leurs formes sĂ©chĂ©es, les jus et les purĂ©es, et pour permettre l’ajout d’épices et d’herbes Ă  toutes formes de fruits et lĂ©gumes. Elles ont Ă©galement fait valoir que les fruits sĂ©chĂ©s, tout comme les jus et purĂ©es de fruits purs Ă  100 %, apportent bon nombre des mĂŞmes Ă©lĂ©ments nutritifs que les fruits et lĂ©gumes entiers. Ils ont Ă©galement fait remarquer que les purĂ©es jouent un rĂ´le important dans l’alimentation des tout-petits et des jeunes enfants, et que les jus de fruits et de lĂ©gumes sont une source importante d’élĂ©ments nutritifs pour les Canadiens dans les collectivitĂ©s qui n’ont pas facilement accès Ă  des fruits et Ă  des lĂ©gumes frais. Les parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© se sont montrĂ©es très favorables Ă  l’utilisation du symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en sucres Â» sur les jus de fruits. Les intervenants du secteur de la canneberge ont demandĂ© que leurs produits de canneberges sucrĂ©es soient Ă©galement exemptĂ©s de l’étiquetage sur le devant de l’emballage soutenant que les canneberges offrent des bienfaits uniques sur la santĂ©, comme la prĂ©vention des infections rĂ©currentes des voies urinaires chez les femmes. De nombreuses parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© et de l’industrie ont fait valoir que l’exemption accordĂ©e au lait devrait ĂŞtre Ă©largie Ă  d’autres produits laitiers nutritifs, tels que le yogourt nature et le fromage. Elles ont justifiĂ© cette demande par leur rĂ´le dans la rĂ©duction des maladies chroniques et le fait que ces produits constituent d’importantes sources d’élĂ©ments nutritifs, comme le calcium, qui font dĂ©faut. Un intervenant de l’industrie a formulĂ© des commentaires sur la portĂ©e de l’exemption pour le fromage si elle Ă©tait accordĂ©e. Les intervenants de l’industrie ont Ă©galement demandĂ© des exemptions pour le pain et la viande hachĂ©e, parce qu’ils sont de bonnes sources d’acide folique et de fer, respectivement.

Les parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie ont soulignĂ© que les fruits Ă  Ă©cale et les graines emballĂ©es sous forme de collation, qui ont une quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence de 50 g, doivent Ă©galement ĂŞtre exemptĂ©s, car ils ont un profil d’acides gras cardioprotecteur et moins de 30 % de leur teneur totale en gras est sous forme d’acides gras saturĂ©s.

Une association de l’industrie a demandé à ce que le poisson et les fruits de mer en conserve soient exemptés de l’exigence d’afficher un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage, car leur profil nutritionnel est sain et que des éléments probants montrent que consommer divers fruits de mer réduit le risque de maladies cardiaques.

Un intervenant a également demandé que l’exemption pour les œufs entiers soit élargie pour inclure les formes cuites.

Réponse de Santé Canada

Santé Canada reconnaît que les fruits et légumes assaisonnés d’épices et d’herbes devraient conserver leur exemption, cela n’ayant pas d’incidence sur les éléments nutritifs préoccupants. Pour ce qui est des fruits séchés, Santé Canada reconnaît que l’Organisation mondiale de la Santé exclut les sucres naturellement présents dans les fruits séchés de sa définition des sucres à limiter. Par conséquent, Santé Canada élargit l’exemption accordée aux fruits et légumes pour y inclure les fruits séchés et permettre d’y ajouter des ingrédients qui ne contiennent pas d’éléments nutritifs préoccupants. L’ajout de sucres aux fruits acides, comme les canneberges ou la rhubarbe, déclenche l’exigence d’afficher le symbole nutritionnel si le seuil de sucres est atteint ou dépassé, pour respecter les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé et l’objectif de Santé Canada d’aider les Canadiens et les Canadiennes à réduire leur consommation de sucres.

SantĂ© Canada rejette le fait d’élargir l’exemption pour y inclure les jus et les purĂ©es. Les sucres des jus et purĂ©es sont inclus dans la dĂ©finition de l’Organisation mondiale de la SantĂ© des sucres Ă  limiter. Par ailleurs, on trouve les Ă©lĂ©ments nutritifs positifs des jus et des purĂ©es, comme les vitamines et les minĂ©raux nutritifs, dans les fruits et lĂ©gumes entiers ou coupĂ©s, lesquels sont admissibles Ă  l’exemption pour inciter les Canadiens et les Canadiennes, notamment les enfants, Ă  en consommer. L’ensemble des Ă©lĂ©ments probants qui sont destinĂ©s Ă  soutenir la rĂ©duction du risque de maladies chroniques est insuffisant pour justifier une exemption. En ce qui concerne les purĂ©es, ce ne sont pas des aliments indispensables pour les tout-petits et les jeunes enfants. Selon le document La nutrition du nourrisson nĂ© Ă  terme et en santĂ©, un Ă©noncĂ© conjoint de SantĂ© Canada, de la SociĂ©tĂ© canadienne de pĂ©diatrie, des DiĂ©tĂ©tistes du Canada et du ComitĂ© canadien pour l’allaitement, les lignes directrices sur l’alimentation pour les enfants de 6 Ă  24 mois demande de veiller Ă  ce que les textures grumeleuses soient introduites au plus tard Ă  9 mois. Retarder l’introduction de textures grumeleuses au-delĂ  de cet âge est associĂ© Ă  des difficultĂ©s d’alimentation chez les enfants plus âgĂ©s et Ă  une faible consommation d’aliments nutritifs comme les lĂ©gumes et les fruits.

Pour ce qui est d’élargir l’exemption accordĂ©e au lait pour y inclure d’autres produits laitiers, SantĂ© Canada souligne que selon les donnĂ©es de l’EnquĂŞte sur la santĂ© dans les collectivitĂ©s canadiennes de 2015, les produits laitiers sont la principale source de gras saturĂ©s dans l’alimentation. Des Ă©lĂ©ments probants convaincants montrent que rĂ©duire la consommation de gras saturĂ©s et les remplacer par des gras insaturĂ©s diminue le cholestĂ©rol Ă  lipoprotĂ©ine de faible densitĂ© et le risque de maladies cardiovasculaires. Aucun Ă©lĂ©ment probant convaincant ne prouve que les gras saturĂ©s issus de produits laitiers soient plus sains que ceux d’autres sources. Cependant, les analyses indiquent que le fromage et les yogourts sont des sources importantes de calcium, qui est un Ă©lĂ©ment nutritif manquant en raison des apports inadĂ©quats parmi les Canadiens et les Canadiennes. Des apports adĂ©quats en calcium sont nĂ©cessaires pour promouvoir et maintenir la santĂ© des os et, par consĂ©quent, peuvent contribuer Ă  rĂ©duire le risque d’ostĂ©oporose, qui est prĂ©valent au Canada. Pour aider Ă  s’assurer que les Canadiens disposent des informations dont ils ont besoin pour faire des choix plus sains, une campagne de sensibilisation et d’éducation du public sera Ă©laborĂ©e et reliĂ©e au Guide alimentaire canadien, qui donne des conseils pour choisir des aliments Ă  plus faible teneur en gras saturĂ©s, en sodium et en sucres.

SantĂ© Canada ne croit pas qu’une exemption devrait ĂŞtre accordĂ©e aux pains de mĂ©nage. Les exemptions de l’exigence d’un symbole nutritionnel sont fournies pour les catĂ©gories d’aliments qui ont un avantage reconnu en matière de protection de la santĂ©, Ă  des fins de redondance ou pour les catĂ©gories qui contribuent le plus Ă  l’apport d’élĂ©ments nutritifs manquants qui ne sont pas facilement disponibles dans d’autres aliments. Ce dernier point vise Ă  Ă©viter de dĂ©courager les consommateurs de choisir des aliments de cette catĂ©gorie. Selon SantĂ© Canada, 51 % des pains contiennent un Ă©lĂ©ment nutritif prĂ©occupant, ce qui fait que les Canadiens ont accès Ă  plusieurs options de pain sans symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage.

Les viandes hachées ne sont pas admissibles à une exemption pour raisons de santé parce qu’elles ne contribuent pas de façon importante à l’apport en éléments nutritifs manquants du point de vue de la santé publique, comme le fer. La plupart des Canadiens tirent leur fer des produits céréaliers et il existe des substituts faciles à trouver qui n’ont pas une teneur élevée en gras saturés. Toutefois, les viandes hachées bénéficieront d’une exemption technique de l’obligation de porter le symbole nutritionnel afin d’uniformiser les règles du jeu avec celles applicables aux viandes entières crues composées d’un seul ingrédient.

SantĂ© Canada reconnaĂ®t que le poisson et les fruits de mer font partie de modèles d’alimentation sains parce qu’ils contiennent divers Ă©lĂ©ments nutritifs, notamment des acides gras omĂ©ga-3, des protĂ©ines et de la vitamine D, et sont faibles en gras saturĂ©s.

En ce qui concerne les œufs entiers, Santé Canada convient que l’exemption devrait inclure la forme cuite, car la même justification en matière de santé s’applique, que les œufs entiers soient liquides, secs, congelés ou bouillis.

RĂ©sultats :

SantĂ© Canada a Ă©tendu l’exemption aux fruits et aux lĂ©gumes afin d’inclure les fruits et lĂ©gumes dĂ©shydratĂ©s ou sĂ©chĂ©s non sucrĂ©s. La proposition de la Partie I de la Gazette du Canada est maintenue pour les jus et les purĂ©es.

Afin d’attĂ©nuer les risques de rĂ©percussions nĂ©fastes sur les apports en calcium, SantĂ© Canada dispense le fromage et le yogourt fait de produits laitiers (y compris ceux Ă  boire), le kĂ©fir et le babeurre de l’exigence d’afficher le symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en gras sat. Â» ou « Ă©levĂ© en sucres Â». Pour la mĂŞme raison, SantĂ© Canada exempte le fromage fait de produits laitiers du port du symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en sodium Â», le sodium Ă©tant nĂ©cessaire Ă  la fabrication du fromage. Pour bĂ©nĂ©ficier de l’exemption, les produits doivent contenir un pourcentage prĂ©cis de la VQ pour le calcium, soit 10 % et plus de la VQ par portion indiquĂ©e ou par quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence, selon la plus Ă©levĂ©e pour les produits dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est de 30 g ou 30 ml ou moins et 15 % et plus de la VQ par portion indiquĂ©e ou par quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence, selon la plus Ă©levĂ©e pour les produits dont la quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence est plus grande.

SantĂ© Canada est d’accord avec les commentaires des parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie visant l’exemption des fruits Ă  Ă©cale et des graines. SantĂ© Canada a ainsi Ă©largi l’exemption de l’exigence d’afficher le symbole « Ă©levĂ© en gras sat. Â» aux fruits Ă  Ă©cale et aux graines, pour lesquels moins de 30 % de la teneur totale en gras est du gras saturĂ©s, quelle que soit leur quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence. De plus, l’exemption s’appliquera aux beurres de fruits Ă  Ă©cale et de graines, aux produits animaux marins et d’eau douce (par exemple, poisson) ainsi qu’aux huiles vĂ©gĂ©tales et marines, Ă©tant donnĂ© que ces aliments ont un profil d’acides gras protecteurs cardiovasculaires de moins de 30 % de la quantitĂ© totale de gras sous forme de gras saturĂ©s.

Ă€ l’exception du fromage et du sodium, toutes ces exemptions sont conditionnelles et seront perdues lorsque certains ingrĂ©dients contenant des Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants seront ajoutĂ©s, comme indiquĂ© Ă  la section « Description Â».

Commentaires sur les exemptions visant des aliments pour lesquels un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage serait redondant

Les parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© et de l’industrie ont peu soutenu l’exemption proposĂ©e pour les agents Ă©dulcorants et les sels. Ils ont estimĂ© que le symbole nutritionnel ne serait pas redondant, particulièrement pour certains de ces produits que des consommateurs jugent sains, comme le miel ou le sel de mer. Certaines parties intĂ©ressĂ©es ont suggĂ©rĂ© que, si on l’accordait, l’exemption accordĂ©e au sel devrait alors ĂŞtre Ă©largie Ă  d’autres sels aromatisĂ©s ou d’assaisonnement qui ne figurent pas dans le titre 7 du RAD. D’autres parties intĂ©ressĂ©es ont soulignĂ© que le beurre, comme les agents Ă©dulcorants et le sel de table, devrait ĂŞtre exemptĂ© du symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en gras sat. Â», cela Ă©tant redondant.

Réponse de Santé Canada

SantĂ© Canada reconnaĂ®t que cette exemption ne semble pas cadrer avec l’intention de la politique. Cependant, SantĂ© Canada reste convaincu qu’un symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en sodium Â» sur les emballages de sel et « Ă©levĂ© en sucres Â» sur ceux de sucre est redondant. Pour assurer un pied d’égalitĂ© entre le sucre et les autres agents Ă©dulcorants emballĂ©s, toute la catĂ©gorie est exemptĂ©e. Les agents Ă©dulcorants, composĂ©s principalement de sucres, sont dĂ©finis au paragraphe B.01.001(1) du RAD et incluent ceux Ă©noncĂ©s au titre 18. La mĂŞme approche a Ă©tĂ© adoptĂ©e pour les sels aromatisĂ©s Ă©numĂ©rĂ©s au titre 7 du RAD, notamment le sel de cĂ©leri, le sel d’ail et le sel d’oignon, ainsi que pour tout autre sel d’assaisonnent qui contient le mot « sel Â» dans son nom usuel.

Santé Canada reconnaît aussi que les consommateurs peuvent considérer certains agents édulcorants et sels comme étant plus ou moins sains que d’autres, et estime que l’éducation peut contribuer à éliminer ces idées fausses. Santé Canada s’est engagé à mettre en œuvre une campagne coordonnée de sensibilisation et d’éducation du public, à laquelle participeront plusieurs intervenants, sur la nutrition et l’étiquetage sur le devant de l’emballage à la suite de la mise en œuvre du présent règlement.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada pour les Ă©dulcorants. SantĂ© Canada convient que l’exemption accordĂ©e au sel devrait ĂŞtre Ă©largie pour y inclure tous les sels d’assaisonnement qui contiennent le mot « sel Â» dans leur nom usuel. SantĂ© Canada exemptera aussi le beurre et le ghee pour des raisons de redondance, semblables Ă  celles accordĂ©es au sel et aux agents Ă©dulcorants. Puisque certaines huiles vĂ©gĂ©tales et certaines graisses ou huiles de poisson et d’autres animaux marins ont une teneur Ă©levĂ©e en gras saturĂ©s, pour les mettre sur un pied d’égalitĂ©, l’exemption est Ă©largie Ă  l’ensemble des gras et des huiles Ă©noncĂ©es au titre 9, toute graisse ou huile de poisson ou d’autres animaux marins, et la margarine et autre succĂ©danĂ© de beurre similaire.

Commentaires sur l’interdiction de l’utilisation d’un symbole nutritionnel pour des aliments à usage diététique spécial

Des intervenants ont soutenu les interdictions du symbole nutritionnel pour les succĂ©danĂ©s de lait humain, les aliments prĂ©sentĂ©s comme contenant de tels succĂ©danĂ©s et ceux destinĂ©s uniquement aux bĂ©bĂ©s de six mois ou plus, mais de moins d’un an. La plupart d’entre eux ont aussi appuyĂ© les interdictions concernant les produits Ă©noncĂ©s au titre 24 (c’est-Ă -dire, les prĂ©parations pour rĂ©gime liquide, les aliments prĂ©sentĂ©s comme Ă©tant conçus pour rĂ©gimes Ă  très faible teneur en Ă©nergie). Certains intervenants ont soulignĂ© que les interdictions devraient ĂŞtre Ă©largies Ă  l’ensemble des produits du titre 24.

Réponse de Santé Canada

Le projet de règlement aurait imposĂ© un symbole nutritionnel sur quelques-uns, mais non sur l’ensemble des aliments du titre 24, Partie B, notamment les substituts de repas, les supplĂ©ments nutritifs, les aliments sans gluten et ceux prĂ©sentĂ©s comme Ă©tant destinĂ©s Ă  un rĂ©gime Ă  teneur rĂ©duite en protĂ©ines ou Ă  faible teneur en acides aminĂ©s. SantĂ© Canada convient que l’interdiction devrait ĂŞtre Ă©tendue Ă  tous les aliments Ă©numĂ©rĂ©s au titre 24, Ă  l’exception des aliments sans gluten (voir ci-dessous). Si certains de ces produits sont utilisĂ©s comme « aliments ordinaires Â», beaucoup sont des sources uniques ou primaires d’alimentation et sont soumis Ă  des exigences spĂ©cifiques en matière de composition ou d’étiquetage. Placer des symboles nutritionnels sur le devant de l’emballage de ces produits pourrait inciter les groupes vulnĂ©rables qui en ont besoin pour satisfaire leurs besoins nutritionnels Ă  ne pas les consommer.

SantĂ© Canada n’a pas inclus les aliments sans gluten dans l’interdiction propre aux aliments Ă  usage diĂ©tĂ©tique spĂ©cial parce qu’il s’agit de la seule catĂ©gorie d’aliments du titre 24 vendus au dĂ©tail qui ne fait pas l’objet d’exigences de composition ou d’étiquetage particulières (outre le fait de ne pas contenir de protĂ©ine de gluten) et qu’elle est tenue de porter un TVN. Les aliments sans gluten sont non seulement achetĂ©s par des consommateurs atteints de la maladie cĹ“liaque, mais aussi par un nombre croissant de personnes du grand public.

On rĂ©pondrait mieux Ă  la question des Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants sur le plan de la santĂ© publique dans les aliments Ă  usage diĂ©tĂ©tique spĂ©cial en modernisant de façon exhaustive le titre 24, Partie B du RAD.

RĂ©sultat : SantĂ© Canada a Ă©largi l’interdiction pour inclure toutes les catĂ©gories d’aliments Ă  usage diĂ©tĂ©tique spĂ©cial Ă©numĂ©rĂ©s aux tires 24 et 25, Partie B du RAD, sauf ceux ne contenant pas de gluten.

II. AllĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive et autres dĂ©clarations d’ordre nutritionnel

Commentaires sur les allégations relatives à la teneur nutritive visant le même élément nutritif apparaissant dans le symbole nutritionnel

Des parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© ont exprimĂ© des prĂ©occupations Ă  l’égard des allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive visant les gras saturĂ©s, les sucres ou le sodium qui apparaissent sur des aliments ayant une teneur Ă©levĂ©e du ou des mĂŞmes Ă©lĂ©ments nutritifs en question. Des recherches prĂ©sentĂ©es pendant les consultations ont montrĂ© que les allĂ©gations concernant un mĂŞme Ă©lĂ©ment nutritif apparaissant dans le symbole nutritionnel pourraient prĂŞter Ă  confusion chez les consommateurs, rĂ©duisant l’efficacitĂ© du symbole nutritionnel et sa comprĂ©hension. Certains intervenants ont appelĂ© Ă  interdire toutes les allĂ©gations liĂ©es Ă  un Ă©lĂ©ment nutritif prĂ©occupant sur les aliments ayant une teneur Ă©levĂ©e de cet Ă©lĂ©ment nutritif. Des parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie ont soulignĂ© que les allĂ©gations telles que « non additionnĂ© de sucres Â» sur des aliments qui respectent les conditions d’utilisation reposent sur des faits et devraient, par consĂ©quent, ĂŞtre autorisĂ©es. Ils ont Ă©galement fait remarquer la volontĂ© des consommateurs de distinguer les sources de sucres « naturels Â» et ajoutĂ©s des aliments.

Réponse de Santé Canada

L’allĂ©gation « non additionnĂ© de sucres Â» sur un produit tenu de porter le symbole « Ă©levĂ© en sucres Â», comme les jus de fruits, enverrait un message contradictoire aux consommateurs. Elle pourrait leur faire croire que les sucres du produit sont plus sains parce qu’ils ne sont pas ajoutĂ©s. Cela n’est pas soutenu par les lignes directrices de 2015 de l’Organisation mondiale de la SantĂ© sur l’apport en sucres. Celles-ci recommandent de limiter l’apport en sucres libres, ce qui inclut les sucres des jus de fruits. De plus, des recherches commandĂ©es par SantĂ© Canada ont montrĂ© qu’une allĂ©gation « non additionnĂ© de sucres Â» constituait un renseignement clĂ© utilisĂ© pour choisir le produit lorsque celui-ci portait un symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en sucres Â», ce qui indique que la prĂ©sence de l’allĂ©gation rĂ©duit l’efficacitĂ© de l’étiquetage sur le devant de l’emballage. Ceci, associĂ© aux Ă©lĂ©ments probants issus d’une Ă©tude auprès des consommateurs prĂ©sentĂ©e pendant les consultations, indique que la prĂ©sence de toute allĂ©gation liĂ©e Ă  un Ă©lĂ©ment nutritif prĂ©occupant peut rĂ©duire l’efficacitĂ© du symbole sur le devant de l’emballage lorsque l’aliment prĂ©sente une teneur Ă©levĂ©e de cet Ă©lĂ©ment nutritif.

RĂ©sultat : SantĂ© Canada considère nĂ©cessaire d’interdire l’utilisation d’allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive liĂ©es Ă  des Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants sur l’espace principal lorsque l’aliment porte un symbole nutritionnel pour cet Ă©lĂ©ment nutritif. Cependant, cette interdiction ne s’appliquera pas aux allĂ©gations « teneur rĂ©duite en Â» (articles 20, 33 et 38 du Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive incorporĂ© par renvoi) parce qu’elles sont utilisĂ©es pour distinguer des produits qui ont Ă©tĂ© transformĂ©s, reformulĂ©s ou autrement modifiĂ©s afin de renfermer une quantitĂ© moindre de cet Ă©lĂ©ment nutritif que l’aliment de rĂ©fĂ©rence similaire. Ces aliments, lorsqu’ils sont choisis au lieu des aliments de rĂ©fĂ©rence similaires, peuvent contribuer Ă  rĂ©duire l’apport d’élĂ©ments nutritifs prĂ©occupants. NĂ©anmoins, leur taille sera rĂ©duite pour attĂ©nuer l’efficacitĂ© rĂ©duite du symbole nutritionnel.

Commentaires sur diverses allégations relatives à la teneur nutritive et réponses de Santé Canada

Divers commentaires ont Ă©tĂ© reçus sur les modifications proposĂ©es aux allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive. Un rĂ©sumĂ© de ces commentaires et des rĂ©ponses de SantĂ© Canada est fourni dans l’Avis de modification : Incorporation par renvoi de « l’Étiquetage nutritionnel – Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive Â», que l’on trouve sur le site Web du gouvernement du Canada.rĂ©fĂ©rence 26

Commentaires concernant les déclarations d’ordre nutritionnel du RAD

Au nombre des commentaires reçus par SantĂ© Canada sur les modifications proposĂ©es Ă  certaines dĂ©clarations d’ordre nutritionnel figuraient les suivants : Ă©largir la portĂ©e de l’utilisation des dĂ©clarations relatives Ă  la quantitĂ© d’alcool, mettre Ă  jour les rĂ©fĂ©rences Ă  des aliments uniquement destinĂ©s Ă  des enfants de moins de deux ans, et interdire les dĂ©clarations selon lesquelles un aliment est conçu pour un rĂ©gime Ă  teneur rĂ©duite en sodium sur un aliment qui est tenu de porter un symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en sodium Â». La plupart des parties intĂ©ressĂ©es ont appuyĂ© ces modifications.

Les parties intĂ©ressĂ©es de l’industrie se sont montrĂ©es dĂ©favorables Ă  la proposition visant Ă  dĂ©placer l’allĂ©gation « non sucrĂ© Â» au Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive, qui est incorporĂ© par renvoi dans le RAD. Elles ont dĂ©clarĂ© qu’il s’agit d’une allĂ©gation de type sensoriel (par exemple, le goĂ»t), car elle vise Ă  indiquer aux consommateurs que le produit portant l’allĂ©gation ne comporte pas d’ingrĂ©dients ajoutĂ©s qui augmentent le degrĂ© de sucrositĂ© du produit, une propriĂ©tĂ© qui ne concerne pas seulement l’absence de sucres. Par consĂ©quent, elles ont estimĂ© qu’elle ne devrait pas ĂŞtre incluse dans le Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive. Un intervenant a, par ailleurs, demandĂ© Ă  ce que le terme « non sucrĂ© Â» soit entièrement dissociĂ© des conditions d’utilisation de l’allĂ©gation « non additionnĂ© de sucres Â».

Réponse de Santé Canada

SantĂ© Canada convient que l’allĂ©gation « non sucrĂ© Â» est en partie une allĂ©gation sensorielle.

RĂ©sultat : SantĂ© Canada a conservĂ© la disposition relative Ă  l’allĂ©gation « non sucrĂ© Â» dans le RAD. Toutefois, les conditions d’utilisation applicables Ă  l’allĂ©gation relative Ă  la teneur nutritive « non additionnĂ© de sucres Â» continueront de s’appliquer Ă  l’allĂ©gation « non sucrĂ© Â» et son utilisation sera interdite sur l’espace principal des aliments portant le symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en sucres Â».

III. Enrichissement en vitamine D

Commentaires concernant l’enrichissement en vitamine D du lait et de la margarine

La majoritĂ© des parties intĂ©ressĂ©es ont appuyĂ© cette proposition. Quelques intervenants ont soulevĂ© des prĂ©occupations quant Ă  l’approche visant Ă  accroĂ®tre uniquement la vitamine D du lait et de la margarine. En particulier, un intervenant de l’industrie a soulignĂ© que les donnĂ©es indiquent que la consommation de ces produits a diminuĂ© chez les Canadiens et les Canadiennes au cours des dernières annĂ©es, et que certains groupes ethniques ne consomment pas de lait de vache. Les intervenants du secteur de la santĂ© ont mis en doute l’efficacitĂ© gĂ©nĂ©rale de cette approche pour aider les Canadiens Ă  augmenter leur consommation de vitamine D. Ils ont exprimĂ© leurs prĂ©occupations quant Ă  l’importance d’augmenter la quantitĂ© de vitamine D dans la margarine Ă  l’heure actuelle, par rapport Ă  la stratĂ©gie globale de santĂ© publique. Elles ont proposĂ© Ă  SantĂ© Canada d’envisager plutĂ´t de modifier les recommandations alimentaires pour amĂ©liorer l’apport en vitamine D.

Réponse de Santé Canada

Le lait et la margarine sont les principales sources de vitamine D dans l’alimentation des Canadiens et des Canadiennes. SantĂ© Canada entend Ă©largir la politique relative Ă  l’enrichissement Ă  d’autres sources, Ă  commencer par le yogourt et les boissons vĂ©gĂ©tales enrichies, en utilisant des moyens rĂ©glementaires distincts. En effet, le 4 mai 2022, SantĂ© Canada a permis l’augmentation des quantitĂ©s de vitamine D dans les boissons vĂ©gĂ©tales enrichies pour ĂŞtre conforme Ă  la nouvelle quantitĂ© dans le lait. Cet ajustement a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en mettant Ă  jour la politique provisoire qui permet leur vente. La dernière Ă©tape prĂ©vue de la stratĂ©gie consiste Ă  autoriser l’enrichissement en vitamine D du yogourt. Ă€ l’automne 2022, SantĂ© Canada prĂ©voit tenir une consultation technique avec l’industrie pour discuter de cette proposition. SantĂ© Canada continuera de surveiller le statut en vitamine D des Canadiens dans le cadre de l’EnquĂŞte canadienne sur les mesures de la santĂ©. Si nĂ©cessaire, SantĂ© Canada envisagera de permettre l’ajout de vitamine D Ă  un plus grand nombre d’aliments Ă  l’avenir. SantĂ© Canada a publiĂ© la mise Ă  jour du Guide alimentaire canadien en janvier 2019, qui continue d’inclure les aliments qui fournissent de la vitamine D.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

IV. Commentaires sur les modifications au RAD se rapportant Ă  l’interdiction des HPH

La majoritĂ© des rĂ©pondants ont soutenu les modifications corrĂ©latives proposĂ©es au RAD, notamment la dĂ©finition de « entièrement hydrogĂ©nĂ©e Â». Un reprĂ©sentant de l’industrie a soulignĂ© que la dĂ©finition proposĂ©e des HPH est propre aux gras et aux huiles en tant qu’ingrĂ©dients, dĂ©clarant que cela ne garantit pas aux importateurs qu’un produit composĂ© d’un mĂ©lange d’ingrĂ©dients soit libre de HPH. Par consĂ©quent, ce rĂ©pondant a demandĂ© Ă  ce qu’une norme d’essai sur le produit fini fondĂ©e sur un seuil de gras trans soit fournie Ă  l’industrie.

Réponse de Santé Canada

Santé Canada a fait part de ce commentaire à l’Agence canadienne d’inspection des aliments, qui est responsable de l’application de la Loi sur les aliments et drogues et de ses règlements en ce qui a trait aux aliments. En vertu du Règlement sur la salubrité des aliments au Canada, les importateurs seront tenus de démontrer que les aliments qu’ils importent respectent les exigences canadiennes. Chaque fois qu’une nouvelle initiative politique ou réglementaire est mise en place, comme l’interdiction des HPH, l’Agence canadienne d’inspection des aliments examine et met à jour ses directives, s’il y a lieu.

SantĂ© Canada fait Ă©galement remarquer que la dĂ©finition proposĂ©e de « partiellement hydrogĂ©nĂ© Â» dans la consultation de la Partie I de la Gazette du Canada sera plutĂ´t ajoutĂ©e Ă  la Liste des contaminants et des autres substances adultĂ©rantes dans les aliments puisque le terme ne sera plus utilisĂ© dans le RAD.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

V. Ă‰tiquetage des aliments contenant certains Ă©dulcorants intenses

Commentaires concernant l’abrogation proposée des exigences liées aux déclarations dans l’espace principal et aux déclarations quantitatives pour les aliments contenant de l’aspartame, du sucralose, de l’acésulfame-potassium et du néotame

Les parties intéressées de l’industrie ont appuyé très majoritairement l’abrogation proposée visant les exigences supplémentaires concernant l’étiquetage dans l’espace principal et les déclarations de quantité qui s’appliquent actuellement aux aliments contenant les édulcorants que sont l’aspartame, le sucralose, l’acésulfame-potassium et le néotame.

Des reprĂ©sentants du gouvernement et des parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© Ă©taient divisĂ©s quant au soutien apportĂ© Ă  cette proposition. Les personnes dĂ©favorables Ă  l’abrogation de ces exigences ont exprimĂ© les mĂŞmes prĂ©occupations que celles soulevĂ©es au cours de la consultation prĂ©alable en novembre 2016, qui sont rĂ©sumĂ©es ci-dessous avec les rĂ©ponses de SantĂ© Canada.

Préoccupations suscitées par la lisibilité de la liste des ingrédients

Une préoccupation importante soulevée par les opposants à la proposition visant à abroger les exigences relatives à l’espace principal est qu’il est difficile de s’y retrouver dans la liste des ingrédients ou de la lire, ce qui fait que beaucoup de consommateurs ne la consultent pas. Les opposants ont réitéré que la déclaration dans l’espace principal devrait être conservée, car c’est une indication facile à repérer dès le départ qui informe les consommateurs que l’aliment renferme un ou plusieurs de ces édulcorants.

Réponse de Santé Canada

De nouvelles spĂ©cifications de format pour la liste des ingrĂ©dients sont entrĂ©es en vigueur dans le cadre du règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016, qui permettent de repĂ©rer, consulter et comprendre plus facilement l’information fournie par la liste des ingrĂ©dients des produits prĂ©emballĂ©s. Les nouvelles exigences en matière de lisibilitĂ© et d’emplacement concernant la dĂ©claration relative Ă  la phĂ©nylalanine permettront aussi aux personnes atteintes de phĂ©nylcĂ©tonurie de repĂ©rer plus facilement les aliments contenant de l’aspartame.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Commentaires concernant la déclaration obligatoire de la phénylalanine pour les produits contenant de l’aspartame

En ce qui a trait Ă  l’utilisation facultative de la dĂ©claration amĂ©ricaine en anglais « Phenylketonurics : contains phenylalanine Â» [c’est-Ă -dire « PhĂ©nylcĂ©tonuriques : contient de la phĂ©nylalanine Â»], certains intervenants ont soulignĂ© que la formulation de cette dĂ©claration devrait ĂŞtre plus simple, dans une langue destinĂ©e « d’abord Ă  la population Â».

RĂ©ponse de SantĂ© Canada et rĂ©sultat : En rĂ©ponse Ă  ces prĂ©occupations, SantĂ© Canada a modifiĂ© le libellĂ© du paragraphe B.01.014(1) pour le rendre plus gĂ©nĂ©ral de manière Ă  ce qu’une partie rĂ©glementĂ©e puisse utiliser la dĂ©claration amĂ©ricaine en anglais « Phenylketonurics : contains phenylalanine Â» [c’est-Ă -dire « PhĂ©nylcĂ©tonuriques : contient de la phĂ©nylalanine Â»] ou une autre plus simple, telle que « Personnes atteintes de phĂ©nylcĂ©tonurie : contient de la phĂ©nylalanine Â». Les directives actuelles Ă  l’industrie sur l’étiquetage de l’aspartame seront modifiĂ©es afin de fournir une orientation plus prĂ©cise quant aux cas acceptables d’interchangeabilitĂ© de la dĂ©claration. Les parties assujetties Ă  la rĂ©glementation conserveront aussi la possibilitĂ© d’utiliser une dĂ©claration indiquant que l’aspartame contient de la phĂ©nylalanine.

Commentaires concernant la perte de l’exemption du symbole nutritionnel accordée aux emballages de petite taille en raison de la présence des quatre édulcorants en question

Deux intervenants ont souligné qu’il faudrait modifier le règlement proposé pour veiller à ce que la présence d’aspartame, de sucralose, d’acésulfame-potassium ou de néotame n’annule pas automatiquement l’admissibilité d’un produit à l’exemption du symbole nutritionnel accordée aux petits emballages.

Réponse de Santé Canada

Santé Canada admet que la présence de ces édulcorants ne devrait pas révoquer l’exemption accordée aux emballages de petite taille. Les modifications nécessaires à cet effet auraient dû être incluses dans le projet de règlement publié au préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada.

RĂ©sultat : SantĂ© Canada a, par consĂ©quent, abrogĂ© l’alinĂ©a B.01.401(3)c) et modifiĂ© l’article B.01.467 pour veiller Ă  ce que les aliments autrement exemptĂ©s d’un TVN ne perdent pas leur exemption relative au TVN, et par la suite leur exemption du symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage, lorsqu’ils contiennent de l’aspartame, du sucralose, de l’acĂ©sulfame-potassium ou du nĂ©otame.

Malgré ces modifications, il convient de souligner que des aliments contenant ces édulcorants perdraient tout de même l’exemption d’afficher un TVN si elles remplissent n’importe laquelle des autres conditions pour la perte de cette exemption, par exemple, si une allégation relative à la teneur nutritive apparaît sur l’étiquette ou si le produit contient des vitamines ou des minéraux nutritifs ajoutés.

Préoccupations suscitées par l’utilisation des édulcorants par les fabricants de produits alimentaires

Des consommateurs et des parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© ont fait remarquer que l’utilisation de ces Ă©dulcorants intenses par les fabricants pourrait augmenter, soit en raison de l’abrogation de l’exigence liĂ©e Ă  l’espace principal, soit de la nouvelle exigence d’affichage du symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en sucres Â» sur le devant de l’emballage si l’aliment atteint ou dĂ©passe le seuil de sucres.

Réponse de Santé Canada

SantĂ© Canada reconnaĂ®t que certains fabricants de produits alimentaires pourront choisir de remplacer les sucres par des Ă©dulcorants pour Ă©viter d’avoir Ă  utiliser le symbole nutritionnel de la teneur « Ă©levĂ©e en sucres Â». Les fabricants de produits alimentaires ont la possibilitĂ© d’utiliser des Ă©dulcorants pour rĂ©duire la quantitĂ© de sucres ajoutĂ©s depuis de nombreuses annĂ©es, Ă  condition qu’il s’agisse d’édulcorants dont l’utilisation est autorisĂ©e au Canada, que les Ă©dulcorants soient utilisĂ©s uniquement dans les aliments dans lesquels ils sont permis et qu’ils ne dĂ©passent pas la limite de tolĂ©rance prescrite par SantĂ© Canada. Par consĂ©quent, mĂŞme si l’utilisation d’édulcorants augmente, des contrĂ´les stricts sont en place pour veiller Ă  ce que l’exposition aux Ă©dulcorants dans le rĂ©gime alimentaire ne dĂ©passe pas des niveaux sĂ»rs.

En ce qui concerne la possibilité que les fabricants remplacent les sucres par des édulcorants s’ils ne sont plus obligés de déclarer ces derniers dans l’espace principal, l’obligation de déclarer les édulcorants dans l’espace principal visait seulement les quatre édulcorants intenses en question. Il existe d’autres édulcorants intenses (certains artificiels et d’autres d’origine naturelle) ainsi qu’un certain nombre d’édulcorants à base de polyol dont l’utilisation est approuvée au Canada et qui n’ont pas besoin d’être déclarés dans l’espace principal. Même si ces autres édulcorants approuvés n’ont pas besoin d’être déclarés dans l’espace principal, rien ne prouve que cela a influencé le choix des fabricants de les utiliser au lieu de sucres ajoutés.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

Préoccupations suscitées par l’innocuité des édulcorants

Certains rĂ©pondants Ă©taient d’avis que les Ă©dulcorants ont des effets nĂ©fastes sur la santĂ© et ont mentionnĂ© des recherches suggĂ©rant une corrĂ©lation entre la consommation d’aliments contenant des Ă©dulcorants et l’obĂ©sitĂ© ainsi que le diabète de type 2. Compte tenu de ces prĂ©occupations, certains intervenants ont recommandĂ© que les exigences supplĂ©mentaires en matière d’étiquetage soient non seulement maintenues pour les quatre Ă©dulcorants en question, mais qu’elles soient aussi Ă©tendues Ă  tous les Ă©dulcorants.

Réponse de Santé Canada

Tous les additifs alimentaires, y compris les édulcorants, font l’objet d’évaluations approfondies de leur innocuité avant d’être approuvés pour utilisation dans les aliments. Santé Canada fait un suivi régulier des nouvelles avancées scientifiques pour déterminer si les dispositions régissant les additifs alimentaires ont besoin d’être mises à jour. Jusqu’à maintenant, l’ensemble des preuves scientifiques continue d’appuyer l’innocuité des édulcorants dont Santé Canada a approuvé l’utilisation à titre d’additifs alimentaires. Les éléments probants indiquant un lien entre des aliments contenant des édulcorants et des effets délétères sur la santé demeurent limités et non concluants. Cela étant dit, rien ne justifie sur le plan de la santé que les exigences relatives à la déclaration des quatre édulcorants intenses en question dans l’espace principal soient maintenues ni qu’elles soient élargies à tous les aliments contenant des édulcorants approuvés, quels qu’ils soient.

Les exigences supplĂ©mentaires en matière d’étiquetage imposĂ©es Ă  ces Ă©dulcorants n’avaient pas pour but d’attĂ©nuer des prĂ©occupations particulières concernant leur innocuitĂ©. Les exigences imposant la dĂ©claration de la prĂ©sence de ces Ă©dulcorants dans l’espace principal ainsi que leur quantitĂ© regroupĂ©e Ă  proximitĂ© de la liste des ingrĂ©dients ont Ă©tĂ© adoptĂ©es en 1981, lorsque l’aspartame a Ă©tĂ© approuvĂ©; il s’agissait d’aider le public Ă  prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es au sujet de ce qui Ă©tait Ă  l’époque un nouvel Ă©dulcorant intense qui allait ĂŞtre utilisĂ© dans des aliments non diĂ©tĂ©tiques. Par souci d’uniformitĂ©, ces exigences supplĂ©mentaires en matière d’étiquetage ont ensuite Ă©tĂ© appliquĂ©es au sucralose, Ă  l’acĂ©sulfame-potassium et au nĂ©otame quand leur utilisation a Ă©tĂ© approuvĂ©e. Ces exigences supplĂ©mentaires ne sont pas nĂ©cessaires du point de vue de la santĂ© et de l’innocuitĂ© et, depuis l’approbation du nĂ©otame en 2007, SantĂ© Canada a cessĂ© d’imposer la dĂ©claration dans l’espace principal de la prĂ©sence d’édulcorants et celle de la teneur en Ă©dulcorant pour les aliments contenant des Ă©dulcorants intenses.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada.

VI. Dispositions transitoires

Commentaires sur les dates de mise en œuvre

Des parties intĂ©ressĂ©es du secteur de la santĂ© ont soulignĂ© que la pĂ©riode de transition proposĂ©e d’environ quatre ans dans la publication prĂ©alable de la Partie I de la Gazette du Canada qui prend fin en dĂ©cembre 2022 Ă©tait trop longue, tandis que des intervenants de l’industrie l’ont soutenue. Certains intervenants ont suggĂ©rĂ© une pĂ©riode minimale de mise en Ĺ“uvre de cinq ans dès que la dernière modification rĂ©glementaire concernant les principales modifications Ă  apporter aux Ă©tiquettes aura Ă©tĂ© achevĂ©e, y compris l’ancienne initiative de modernisation de l’étiquetage des aliments de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, qui porte maintenant le nom « Innovation pour les produits alimentaires Â».

Après les consultations en mars et en avril 2022, quelques intervenants de l’industrie n’ont pas appuyĂ© la pĂ©riode de transition de trois ans et demi, car ils ont indiquĂ© qu’elle n’était pas raisonnable et qu’elle ne correspondait pas Ă  la pĂ©riode de consultation prĂ©alable d’environ quatre ans envisagĂ©e dans la Partie I de la Gazette du Canada. En particulier, les commentaires partagĂ©s concernaient les modifications apportĂ©es aux Ă©tiquettes nutritionnelles, qui comprennent l’analyse des Ă©lĂ©ments nutritifs, la main-d’œuvre et les processus de changement, ainsi que les changements d’image de marque et les rĂ©percussions connexes sur la propriĂ©tĂ© intellectuelle. Certains intervenants ont demandĂ© que SantĂ© Canada coordonne la finalisation et la conformitĂ© de tous les règlements ayant une incidence sur les Ă©tiquettes des aliments, et certains ont recommandĂ© que SantĂ© Canada prolonge la mise en Ĺ“uvre jusqu’à la prochaine date de conformitĂ© prĂ©vue pas la politique sur la Coordination de l’étiquetage des aliments, soit le 1er janvier 2028. Deux intervenants du secteur de la santĂ© ont rĂ©itĂ©rĂ© que la pĂ©riode de transition Ă©tait trop longue, l’un indiquant que les fabricants ont des pĂ©riodes de mise en Ĺ“uvre plus courtes dans d’autres administrations et l’autre indiquant qu’il Ă©tait important de ne pas retarder davantage les avantages pour les Canadiens. Une partie intĂ©ressĂ©e du secteur de la santĂ© a Ă©galement fait remarquer que les mesures de conformitĂ© devraient ĂŞtre suffisamment rigoureuses pour assurer le respect intĂ©gral de la rĂ©glementation.

Réponse de Santé Canada

Une pĂ©riode de transition qui prend fin le 1er janvier 2026 est accordĂ©e aux parties rĂ©glementĂ©es assujetties Ă  la rĂ©glementation pour tous les volets de ces modifications, sauf pour celles liĂ©es aux HPH. Ceci laissera suffisamment de temps aux parties assujetties Ă  la rĂ©glementation pour apporter les changements nĂ©cessaires Ă  leurs Ă©tiquettes et veiller Ă  ce que les avantages de l’initiative ne soient pas retardĂ©s inutilement.

Cette politique relève de la politique conjointe de SantĂ© Canada et de l’Agence canadienne d’inspection des aliments sur la Coordination de l’étiquetage des aliments. Cette politique a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e, en partie, pour offrir une plus grande prĂ©visibilitĂ© en ce qui concerne les dates de conformitĂ© pour les changements aux exigences d’étiquetage des aliments et Ă©tablit des options de date de conformitĂ© pour les exigences d’étiquetage des aliments Ă  intervalles de deux ans, Ă  compter du 1er janvier 2026. La politique n’empĂŞche pas les intervenants de l’industrie d’apporter des changements pour s’harmoniser avec le nouveau règlement sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage ou tout autre règlement sur l’étiquetage nutritionnel (par exemple, le TVN ou la liste des ingrĂ©dients conformĂ©ment au règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016) avant la fin de la pĂ©riode de transition, car cela reste une dĂ©cision d’affaires. De plus amples renseignements sur la consultation sur la politique se trouvent ci-dessous.

Santé Canada reconnaît l’ampleur des ressources qui sont consacrées à la préparation de nouvelles étiquettes et à la mise en marché de nouveaux produits, et est d’avis que les marques de commerce et les emballages ne sont pas perturbés par ce règlement.

Après les consultations en mars et en avril 2022, SantĂ© Canada a reçu des commentaires des intervenants de l’industrie au sujet des rĂ©cents dĂ©fis liĂ©s Ă  la chaĂ®ne d’approvisionnement et Ă  l’inflation (augmentation des coĂ»ts d’impression, des coĂ»ts d’exploitation, etc.). Les donnĂ©es de Statistique Canada (2021) indiquent que l’industrie alimentaire a fait preuve d’adaptabilitĂ© et de rĂ©silience malgrĂ© les rĂ©cents dĂ©fis, et que les fabricants fonctionnent Ă  des niveaux semblables Ă  ceux d’avant la pandĂ©mie. Toutefois, SantĂ© Canada a augmentĂ© son coĂ»t estimatif par unitĂ© de gestion des stocks (UGS) dans l’ACA pour tenir compte de ces dĂ©fis et maintient sa dĂ©cision de garder la première date de conformitĂ© du 1er janvier 2026 dans la politique sur la Coordination de l’étiquetage des aliments.

En ce qui concerne l’harmonisation avec les changements réglementaires de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, l’initiative d’innovation pour les produits alimentaires ne contient aucun changement d’étiquette obligatoire, il n’y a donc aucune date de mise en œuvre à aligner.

RĂ©sultat : Maintien de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada. La pĂ©riode de transition de trois ans et demi donne aux intervenants de l’industrie le temps d’épuiser leurs stocks actuels de produits et d’étiquettes afin d’en rĂ©duire le gaspillage. Ils pourront mettre Ă  jour leurs Ă©tiquettes pour y inclure les exigences appropriĂ©es en matière d’étiquetage.

VII. Analyse coûts-avantages (ACA)

Commentaires concernant les coûts pour l’industrie

Les intervenants de l’industrie n’étaient pas d’accord avec l’estimation des coûts, car ils croient qu’elle sous-estime les coûts de mise en œuvre et le nombre d’UGS qui seraient touchées. Les intervenants de l’industrie n’étaient pas d’accord, non plus, avec l’exclusion des répercussions, comme la nécessité de convertir des fonds et des ressources d’innovation et d’investissement de capitaux vers la conformité réglementaire, ou des coûts indirects, comme la reformulation et la perte de parts de marché.

Après les consultations en mars et en avril 2022, les intervenants de l’industrie ont soulevĂ© d’autres prĂ©occupations au sujet des coĂ»ts rĂ©sultants de la proposition, notamment des prĂ©occupations au sujet de sa possibilitĂ© de contribuer Ă  l’inflation des aliments, au-delĂ  de celles soulevĂ©es par les pressions de la chaĂ®ne d’approvisionnement et l’augmentation des coĂ»ts de fabrication (c’est-Ă -dire coĂ»ts de main-d’œuvre, coĂ»ts des matĂ©riaux d’emballage et disponibilitĂ© des matières premières). Un intervenant de l’industrie a soulevĂ© la question des coĂ»ts de remplacement des imprimantes d’étiquettes Ă  balance. Un intervenant de l’industrie a Ă©galement soulevĂ© des prĂ©occupations au sujet des coĂ»ts potentiels de reformulation, affirmant que ces coĂ»ts pourraient augmenter en raison des pĂ©nuries d’ingrĂ©dients et de la demande mondiale.

En ce qui concerne les coûts pour le gouvernement du Canada, quelques intervenants de l’industrie ont laissé entendre que les coûts de mise en œuvre n’ont pas été entièrement comptabilisés.

Réponse de Santé Canada

L’estimation des coûts était fondée sur les données d’une enquête réalisée auprès de l’industrie et seuls les coûts et avantages directs peuvent être inclus dans l’énoncé de l’ACA. Les coûts de renonciation découlant de l’utilisation de ressources pour se conformer à la réglementation ainsi que les coûts indirects, notamment la perte de parts de marché et les coûts de reformulation, sont décrits, mais non quantifiés dans l’énoncé de l’ACA.

Le nombre d’UGS qui seraient touchĂ©es par la proposition Ă©tait fondĂ© sur les informations fournies par le rapport de la Table ronde de l’industrie de la transformation alimentaire, en combinaison avec les informations fournies par les intervenants et les propres estimations du ministère. Pour la Gazette du Canada, Partie I, on a estimĂ© que 47% des produits portant un TVN seraient tenus d’inclure un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage. Une analyse supplĂ©mentaire menĂ©e Ă  l’aide des propres estimations de SantĂ© Canada a conduit Ă  une augmentation du nombre de produits prĂ©emballĂ©s susceptibles d’être touchĂ©s. Toutefois, cette valeur a ensuite Ă©tĂ© rĂ©visĂ©e Ă  environ 57,5 % Ă  la suite de changements de politique concernant l’élargissement de certaines exemptions.

SantĂ© Canada reconnaĂ®t les conditions Ă©conomiques actuelles auxquelles l’industrie est confrontĂ©e (c’est-Ă -dire la pandĂ©mie de la COVID-19) et a apportĂ© les ajustements nĂ©cessaires en rĂ©ponse Ă  ces prĂ©occupations. Depuis que les estimations des coĂ»ts ont Ă©tĂ© fournies en 2017, SantĂ© Canada a rajustĂ© le coĂ»t par UGS pour tenir compte de l’inflation en dollars constants de 2021 et la pĂ©riode de transition de trois ans et demi, augmentant la plage de coĂ»ts pour un symbole nutritionnel en noir et blanc de 10 784 $ -18 525 $ (dollars CA de 2017) Ă  13 473 $ - 23 146 $ (dollars CA de 2021). De plus, on prĂ©sume maintenant dans l’ACA l’estimation des coĂ»ts consolidĂ©s plus Ă©levĂ©s fournie par l’industrie de 23,146 $/UGS. Dans le contexte actuel, l’abandon de l’application d’une moyenne pondĂ©rĂ©e est le meilleur moyen de reprĂ©senter la volatilitĂ© actuelle de l’industrie des aliments et des boissons au Canada. La liste des considĂ©rations relatives aux coĂ»ts incluse dans l’ACA tient compte des Ă©tapes Ă  suivre pour crĂ©er de nouvelles Ă©tiquettes. Bien qu’elle ne quantifie pas le coĂ»t de la mise Ă  niveau des balances de dĂ©tail par magasin en ce qui concerne l’étiquetage sur le devant de l’emballage, l’ACA intègre les coĂ»ts de conception et de production de l’étiquette physique dans les coĂ»ts quantifiĂ©s totaux. En rĂ©ponse aux commentaires reçus sur les coĂ»ts de reformulation, SantĂ© Canada considère que le coĂ»t quantifiĂ© principal du règlement est le coĂ»t unique de mise en conformitĂ© pour apporter des changements Ă  l’étiquetage afin d’intĂ©grer le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage. La reformulation est traitĂ©e comme un coĂ»t indirect, parce qu’il s’agit d’un ajustement possible que les fabricants peuvent apporter en rĂ©ponse au règlement; cependant, le règlement n’oblige pas les fabricants Ă  reformuler leurs produits.

Santé Canada fournit maintenant plus de renseignements sur les coûts différentiels pour le gouvernement du Canada, notamment le coût direct de la mise en œuvre ainsi que les activités continues de conformité et d’application de la loi.

Commentaires sur les avantages pour les Canadiens

Les intervenants de l’industrie n’étaient pas d’accord avec la méthodologie utilisée pour mesurer les avantages directs de la proposition dans la publication préalable de la Partie I de la Gazette du Canada, qui comprenait une évaluation du fardeau réduit sur les coûts des soins de santé. Ces intervenants ont indiqué qu’il y avait trop de facteurs qui influent sur les hypothèses de l’ACA (par exemple, les facteurs environnementaux et le profil génétique), et que les économies en matière de soins de santé ne devraient pas être directement liées à l’étiquetage des aliments.

Après les consultations en mars et en avril 2022, quelques intervenants de l’industrie ont remis en question la validitĂ© de l’application du modèle de la VDP dans l’estimation des avantages pour les consommateurs, affirmant qu’il n’est pas valide dans le contexte des aliments et qu’il ne rĂ©pond pas aux exigences du SecrĂ©tariat du Conseil du TrĂ©sor. Des reprĂ©sentants de l’industrie ont Ă©galement fait valoir que le coĂ»t d’un changement d’étiquette pourrait ĂŞtre transfĂ©rĂ© aux consommateurs.

Réponse de Santé Canada

L’ACA inclut dĂ©sormais la rĂ©duction de la maladie dans les avantages directs d’une meilleure alimentation ainsi que de toutes les Ă©conomies rĂ©alisĂ©es en aval au chapitre des soins de santĂ© sur le plan qualitatif. Ainsi, on prĂ©sente les avantages directs du règlement comme la valeur que lui donnent les mĂ©nages, c’est-Ă -dire ce qu’ils sont prĂŞts Ă  payer pour les renseignements supplĂ©mentaires fournis par l’étiquetage sur le devant de l’emballage. Selon le Guide d’analyse coĂ»ts-avantages du SecrĂ©tariat du Conseil du TrĂ©sor, le modèle de la VDP est un moyen essentiel de mesurer la valeur d’un attribut particulier de la valeur Ă©conomique totale d’un bien, et il s’applique Ă  la fois aux rĂ©sultats non marchands et aux biens du marchĂ©, ce qui comprend les aliments et les boissons. Cette approche reflète l’analyse d’impact de la Food and Drug Administration des États-Unis Ă  l’appui de sa règle de 2016 sur l’étiquetage nutritionnel, qui est fondĂ©e sur le document de Jason Abaluck intitulĂ© What Would We Eat if We Knew More : The Implications of a Large-Scale Change in Nutrition Labeling.

En ce qui concerne la possibilité d’une augmentation des prix pour les Canadiens, les données probantes montrent que la mise en œuvre de l’étiquetage sur le devant de l’emballage ne devrait pas faire augmenter les prix pour les consommateurs. À la suite de la mise en œuvre de l’étiquetage sur le devant de l’emballage au Chili, les données ont indiqué que les prix à la consommation n’étaient pas touchés par le coût des exigences en matière d’étiquetage sur le devant de l’emballage.référence 27,référence 28 Cette analyse est décrite plus en détail ci-dessous, dans la section Analyse de la réglementation.

VIII. Commentaires concernant les modifications apportées au règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016

Dans la Partie I de la Gazette du Canada, le règlement sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage proposait une modification Ă  la pĂ©riode de transition du règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016, qui devait prendre fin le 14 dĂ©cembre 2021, afin d’harmoniser les deux initiatives. En raison des difficultĂ©s causĂ©es par la pandĂ©mie de la COVID-19, l’industrie alimentaire a demandĂ© plus de temps pour rĂ©pondre aux nouvelles exigences Ă©noncĂ©es dans ce dernier règlement.

Réponse de Santé Canada

Les intervenants ont Ă©tĂ© avisĂ©s en fĂ©vrier 2021 que, bien que la fin de la pĂ©riode de transition pour le règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016 demeurer le 14 dĂ©cembre 2021, une certaine souplesse sera offerte pour soutenir l’industrie alimentaire. Pour la première annĂ©e (jusqu’au 14 dĂ©cembre 2022), l’Agence canadienne d’inspection des aliments concentrera ses efforts sur l’éducation et la promotion de la conformitĂ©. Ă€ compter du 15 dĂ©cembre 2022, l’Agence canadienne d’inspection des aliments vĂ©rifiera la conformitĂ© et recourra Ă  son pouvoir discrĂ©tionnaire en matière d’application de la loi dans les cas oĂą les entreprises non conformes prĂ©sentent un plan dĂ©taillĂ© qui explique en dĂ©tail leur intention de respecter les nouvelles exigences le plus tĂ´t possible, et au plus tard le 14 dĂ©cembre 2023. Les directives de l’Agence canadienne d’inspection des aliments fourniront de plus amples renseignements.

RĂ©sultat : Modification de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada. SantĂ© Canada a retirĂ© les modifications Ă  la pĂ©riode de transition du règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016 du règlement sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage, car les anciennes modifications sont maintenant en vigueur.

IX. Commentaires liés à la politique de Coordination de l’étiquetage des aliments

Dans le cadre de l’engagement pris par le gouvernement du Canada relativement Ă  la Feuille de route pour l’examen rĂ©glementaire dans le secteur agroalimentaire et de l’aquaculture (juin 2019), SantĂ© Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments ont menĂ© une consultation de 60 jours sur un Ă©noncĂ© de politique commun qui proposait un processus interministĂ©riel pour Ă©tablir des dates de conformitĂ© fixes pour les exigences d’étiquetage des aliments Ă  intervalles de deux ans, Ă  compter du 1er janvier 2026. La politique s’appliquerait aux modifications rĂ©glementaires adoptĂ©es en vertu de la Loi sur les aliments et drogues ou de la Loi sur la salubritĂ© des aliments au Canada qui exigent une modification de l’étiquette des aliments.

Au total, 32 intervenants ont formulĂ© des commentaires sur le projet de politique en ce qui concerne l’approche globale, l’application de la loi, les exceptions, la facilitĂ© de connaĂ®tre les changements Ă  venir en matière d’étiquetage, les intervalles entre les dates de conformitĂ©, les pĂ©riodes de transition pour la rĂ©glementation sur l’étiquetage et la portĂ©e. Un rĂ©sumĂ© des rĂ©ponses a Ă©tĂ© publiĂ© en ligne.

Réponse de Santé Canada

Lors des rĂ©unions des intervenants de l’industrie en dĂ©cembre 2020 et en juillet 2021, le Ministère et l’Agence canadienne d’inspection des aliments ont fait savoir que le règlement sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage serait harmonisĂ© avec les dates de conformitĂ© prĂ©visibles.

RĂ©sultat : Modification de la proposition de la Partie I de la Gazette du Canada. La Politique de coordination de l’étiquetage des aliments est entrĂ©e en vigueur le 5 aoĂ»t 2021, et la pĂ©riode de transition du Règlement sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage a Ă©tĂ© modifiĂ©e pour correspondre Ă  la première date de conformitĂ© proposĂ©e, soit le 1er janvier 2026.

X. Commentaires relatifs aux mesures provisoires pour la vitamine D

Le règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016 prĂ©voyait une augmentation de la VQ de la vitamine D pour tenir compte des recommandations mises Ă  jour en matière d’apport alimentaire. L’industrie doit utiliser la valeur quotidienne plus Ă©levĂ©e Ă  compter de dĂ©cembre 2021, mais cela entraĂ®nerait un changement au « pourcentage de la VQ Â» dĂ©clarĂ© dans le TVN et aurait une incidence sur la capacitĂ© de certains laits Ă  maintenir l’allĂ©gation de « source excellente Â».rĂ©fĂ©rence 29

Dans le but d’offrir de la souplesse aux intervenants de l’industrie et de s’harmoniser sur le règlement sur l’étiquetage nutritionnel de 2016, le 22 juillet 2021, un avis d’intention a Ă©tĂ© publiĂ© en ligne indiquant l’intention du ministre de la SantĂ© de publier une autorisation de mise en marchĂ© pour permettre une augmentation des quantitĂ©s de vitamine D dans le lait de vache, le lait de chèvre et la margarine. L’Autorisation de mise en marchĂ© permettrait aux fabricants qui n’ont pas dĂ©jĂ  mis Ă  jour les Ă©tiquettes de leurs produits de passer simultanĂ©ment aux nouvelles quantitĂ©s de vitamine D et Ă  la nouvelle VQ, ce qui Ă©viterait de multiples changements d’étiquettes et rĂ©duirait les coĂ»ts au minimum. L’avis a Ă©tĂ© envoyĂ© par courriel Ă  plus de 5 300 intervenants, et l’industrie et les intervenants du secteur de la santĂ© n’ont fourni aucune rĂ©troaction.

Réponse de Santé Canada

Afin de permettre aux fabricants d’augmenter volontairement les quantitĂ©s de vitamine D dans le lait de vache, le lait de chèvre et la margarine, l’Autorisation de mise en marchĂ© de la vitamine D dans le lait, le lait de chèvre et la margarinerĂ©fĂ©rence 30 est entrĂ©e en vigueur le 29 dĂ©cembre 2021 et a Ă©tĂ© publiĂ©e dans la Partie II de la Gazette du Canada le 19 janvier 2022.

Il s’agit d’une mesure provisoire jusqu’à ce que les modifications concernant la vitamine D soient apportées au RAD dans le cadre de cette initiative actuelle.

RĂ©sultat : La proposition de la Partie I de la Gazette du Canada pour la vitamine D est retenue. L’intention est que l’autorisation de mise en marchĂ© soit abrogĂ©e après que les exigences relatives Ă  la vitamine D entreront en vigueur.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

Le règlement sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage s’adresse Ă  tous les Canadiens. Les problèmes liĂ©s Ă  la mauvaise qualitĂ© de l’alimentation sont particulièrement frĂ©quents chez les Canadiens, y compris les Autochtones et les communautĂ©s racialisĂ©es, ainsi que chez ceux qui sont dĂ©savantagĂ©s sur le plan social et Ă©conomique (selon le revenu et le niveau de scolaritĂ©). Le rapport de l’Agence de la santĂ© publique du Canada intitulĂ© Les principales inĂ©galitĂ©s en santĂ© au Canada indique que cela est attribuable Ă  des facteurs socioĂ©conomiques et environnementaux complexes, comme l’insĂ©curitĂ© alimentaire, le manque d’accès et de disponibilitĂ© d’options alimentaires saines et des choix alimentaires plus adaptĂ©s Ă  la culture (par exemple, dans les rĂ©gions Ă©loignĂ©es et du Nord), ainsi que des prix plus bas et une forte promotion des aliments hautement transformĂ©s. Cela s’est traduit par un fardeau inĂ©gal de mauvaise santĂ© parmi ces sous-populations. De plus, la prĂ©valence du diabète est plus Ă©levĂ©e chez les adultes des Premières Nations vivant hors rĂ©serve et chez les adultes MĂ©tis que chez les non-Autochtones, et les femmes autochtones souffrent de diabète de type 2 Ă  un taux plus Ă©levĂ© que les Canadiens non autochtones.rĂ©fĂ©rence 31 Avec un accès accru aux aliments emballĂ©s dans les rĂ©gions Ă©loignĂ©es et du Nord, l’étiquetage sur le devant de l’emballage permettra aux peuples autochtones de repĂ©rer rapidement et facilement les aliments Ă  teneur Ă©levĂ©e en Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants, ce qui leur permettra de faire des choix alimentaires plus Ă©clairĂ©s.

Au cours des consultations prĂ©alables, certains experts en vitamine D ont indiquĂ© que la margarine est un moyen utile d’atteindre certaines sous-populations, comme les peuples autochtones, qui sont particulièrement vulnĂ©rables aux carences et Ă  l’insuffisance en vitamine D.

On prévoit que ces modifications n’auront aucune incidence sur les obligations du gouvernement en vertu des traités modernes.

Choix de l’instrument

I. Étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage

Par Ă©tiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage, on entend l’utilisation de symboles et de seuils en Ă©lĂ©ments nutritifs pour indiquer sur le devant de l’emballage que l’aliment prĂ©sente certaines caractĂ©ristiques nutritionnelles. Il existe plusieurs systèmes : certains indiquent le nombre de calories ou la quantitĂ© d’un ou plusieurs Ă©lĂ©ments nutritifs que contient l’aliment seulement, tandis que d’autres indiquent si l’aliment contient beaucoup ou peu de tels Ă©lĂ©ments nutritifs ou s’il a une certaine cote en fonction de son profil nutritionnel. Certains systèmes sont volontaires alors que d’autres sont obligatoires.

Option 1 : Statu quo (volontaire)

Beaucoup de Canadiens et de Canadiennes utilisent l’information d’ordre nutritionnel qui figure actuellement sur les emballages pour faire des choix Ă©clairĂ©s lorsqu’ils achètent des aliments dans des points de vente, pour prĂ©server leur bonne santĂ© ou pour gĂ©rer des maladies chroniques liĂ©es au rĂ©gime alimentaire. Les systèmes d’étiquetage sur le devant de l’emballage qui sont exclusifs (c’est-Ă -dire qui appartiennent en exclusivitĂ© Ă  un fabricant ou Ă  un organisme sans but lucratif), qui utilisent des critères et des symboles diffĂ©rents, sont très courants sur le marchĂ© canadien. Une Ă©tude a relevĂ© des systèmes sur le devant de l’emballage sur 20 % des aliments emballĂ©s entre mars 2010 et avril 2011.rĂ©fĂ©rence 32 Parmi des exemples communs de systèmes d’étiquetage sur le devant de l’emballage des aliments, on peut citer la mention « Great for You Â» (Très bon pour vous) de Walmart et le programme Visez santĂ© (maintenant abandonnĂ©) de la Fondation des maladies du cĹ“ur et de l’AVC du Canada. Les systèmes d’étiquetage sur les tablettes peuvent Ă©galement ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme systèmes d’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage; les Repères Sourires dans les magasins MĂ©tro et le Guide-Ă©toiles auparavant utilisĂ© dans les magasins Loblaws en sont des exemples.

Des études indiquent que de nombreuses personnes trouvent encore que l’information est trop complexe, ou n’ont pas le temps ou la motivation nécessaires pour en prendre connaissance. Les Canadiens et les Canadiennes ne disposeraient pas d’autant de renseignements si l’on maintenait le statu quo, et l’information ne leur serait pas non plus aussi accessible pour prendre des décisions plus éclairées sur leur consommation de gras saturés, de sucres et de sodium.

Des commentaires des intervenants reçus pendant les consultations indiquent que le statu quo n’est pas suffisant pour offrir aux Canadiens et aux Canadiennes l’information dont ils ont besoin pour les aider Ă  prendre des dĂ©cisions plus Ă©clairĂ©es pour aider Ă  rĂ©duire les risques pour leur santĂ©. Pendant les consultations menĂ©es par SantĂ© Canada en 2014 sur l’amĂ©lioration des Ă©tiquettes prĂ©sentant de l’information d’ordre nutritionnel au sujet des aliments, les consommateurs et les intervenants du domaine de la santĂ© ont demandĂ© une information simple, uniforme et crĂ©dible sur le devant des emballages. Certains intervenants du domaine de la santĂ© ont Ă©galement prĂ©conisĂ© que le gouvernement du Canada mette en Ĺ“uvre un système national unique pour rĂ©duire le nombre de systèmes d’étiquetage sur le devant de l’emballage concurrents au Canada, ou Ă  tout le moins, qu’il Ă©labore des critères communs pour tous les systèmes. De plus, entre octobre 2014 et juin 2015, le ComitĂ© sĂ©natorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie a entendu des tĂ©moignages d’un vaste Ă©ventail d’intervenants sur l’incidence croissante de l’obĂ©sitĂ© au Canada. Dans son rapport final, ObĂ©sitĂ© au Canada : (PDF) Une approche pansociĂ©tale pour un Canada en meilleure santĂ© (PDF), le ComitĂ© sĂ©natorial recommandait que le gouvernement du Canada adopte une dĂ©marche axĂ©e sur la rĂ©glementation pour imposer l’utilisation de systèmes d’étiquetage sur le devant de l’emballage dans le cas des produits prĂ©emballĂ©s qui affichent un TVN. Selon les rĂ©troactions au projet de mise Ă  jour des exigences en matière d’étiquetage nutritionnel, qui a fait l’objet d’une publication prĂ©alable dans la Partie I de la Gazette du Canada, en juin 2015, les intervenants du domaine de la santĂ© et les consommateurs manifestaient un vif intĂ©rĂŞt envers un système d’étiquetage sur le devant de l’emballage des aliments.

Option 2 : Approche rĂ©glementaire (option retenue)

Au niveau international, la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine, que le Congrès amĂ©ricain a chargĂ©e en 2011 de produire des directives pour l’étiquetage sur le devant de l’emballage,rĂ©fĂ©rence 33 a appuyĂ© l’utilisation de ce type d’étiquetage et a recommandĂ© l’instauration d’un système d’étiquetage sur le devant de l’emballage unique et normalisĂ© qui peut ĂŞtre facilement compris par la plupart des consommateurs, afin de simplifier et de clarifier l’information d’ordre nutritionnel. De mĂŞme, l’Organisation mondiale de la SantĂ© et l’Organisation panamĂ©ricaine de la santĂ© recommandent un Ă©tiquetage interprĂ©tatif sur le devant de l’emballage dans le cadre d’une approche exhaustive visant Ă  encourager une alimentation saine et Ă  rĂ©duire l’obĂ©sitĂ© et les maladies chroniques liĂ©es Ă  l’alimentation.rĂ©fĂ©rence 34,rĂ©fĂ©rence 35,rĂ©fĂ©rence 12

Par l’entremise du ComitĂ© du Codex sur l’étiquetage des denrĂ©es alimentaires, la Commission du Codex Alimentarius (organisation internationale de normalisation en matière d’alimentation de l’Organisation mondiale de la SantĂ© et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) confirme la nĂ©cessitĂ© d’aider les consommateurs Ă  faire des choix plus sains en prĂ©sentant de l’information scientifique simplifiĂ©e en matière de nutrition sur le devant des emballages d’aliments. Lors de sa 43e rĂ©union annuelle, en mai 2016, le ComitĂ© a appuyĂ© Ă  l’unanimitĂ© une propositionrĂ©fĂ©rence 36 visant Ă  prendre en considĂ©ration le rĂ´le du Codex lorsqu’il s’agit de fournir des conseils en matière d’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage aux gouvernements et Ă  l’industrie. Le ComitĂ© a Ă©galement encouragĂ© les pays membres qui se proposaient d’élaborer et de mettre en Ĺ“uvre des systèmes d’étiquetage sur le devant de l’emballage Ă  ne pas hĂ©siter Ă  aller de l’avant.rĂ©fĂ©rence 37 Lors de la 46e session du ComitĂ© du Codex sur l’étiquetage des denrĂ©es alimentaires, des lignes directrices sur l’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage ont Ă©tĂ© adoptĂ©es par la Commission et sont incluses en annexe aux Directives concernant l’étiquetage nutritionnel (CXG 2-1985).rĂ©fĂ©rence 38,rĂ©fĂ©rence 39

Au Canada, une vaste gamme d’intervenants (consommateurs, parents, organisations qui se consacrent Ă  la santĂ©, etc.) a montrĂ© un intĂ©rĂŞt considĂ©rable envers l’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage lors des consultations tenues par SantĂ© Canada et des audiences du ComitĂ© sĂ©natorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie en 2014 et en 2015.

Santé Canada estime qu’un étiquetage obligatoire sur le devant de l’emballage indiquant les aliments qui présentent une teneur élevée en éléments nutritifs préoccupants du point de vue de la santé publique (gras saturés, sucres et sodium) est l’amélioration plus appropriée à apporter aux étiquettes nutritionnelles actuelles pour aider les Canadiens et les Canadiennes à faire des choix plus éclairés pour réduire le risque de maladies chroniques. Un système national uniforme et crédible renforcerait la confiance des consommateurs en ce qui concerne l’information sur le devant de l’emballage et constituerait un guide fiable, rapide et facile sur lequel ils peuvent compter pour prendre des décisions éclairées au sujet des éléments nutritifs préoccupants dans les aliments. De plus, un système national permettrait de faire en sorte que les règles du jeu soient équitables pour les produits préemballés, qu’ils soient faits au Canada ou importés. De plus, cette approche d’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage est une mesure qui cible les objectifs de santé publique qui sous-tendent la Loi sur les aliments et drogues.

Il existe de nombreux systèmes d’étiquetage sur le devant de l’emballage au Canada et dans le monde. Le Ministère a analysĂ© diverses options avant de retenir l’approche qui sera obligatoire. Les cinq approches suivantes ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es : l’approche factuelle, l’approche des feux de circulation, l’approche de la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine, l’approche condensĂ©e et l’approche de la « Ă©levĂ© en… Â». SantĂ© Canada a examinĂ© chaque option en fonction des objectifs stratĂ©giques, des preuves scientifiques disponibles et de l’uniformitĂ© par rapport aux lignes directrices et aux recommandations internationales.

a) Approche factuelle

Les systèmes reposant sur les faits, comme l’approche « Facts Up Front Â» aux États-Unis ou l’approche « Guideline Daily Amounts Â» (repères nutritionnels journaliers), sont gĂ©nĂ©ralement conçus et utilisĂ©s par l’industrie alimentaire. Ils ont recours Ă  des icĂ´nes Ă©lĂ©mentaires ou Ă  des vignettes qui indiquent la quantitĂ© et, s’il y a lieu, le pourcentage de la VQ Ă  partir du TVN, des calories et de certains Ă©lĂ©ments nutritifs, comme prĂ©vu dans le cadre de l’approche en question (habituellement une combinaison d’élĂ©ments nutritifs positifs et nĂ©gatifs). Cette approche est gĂ©nĂ©ralement bien reçue par les consommateurs, particulièrement ceux qui comprennent le TVN, parce qu’elle rend des renseignements nutritionnels familiers plus accessibles en les affichant sur le devant de l’emballage. Les Ă©tudes montrent de façon uniforme que parmi toutes les options, les approches factuelles sont les plus difficiles Ă  comprendre pour les consommateurs et qu’elles sont moins efficaces que d’autres systèmes pour les aider Ă  repĂ©rer et Ă  choisir des produits plus sains, surtout lorsqu’ils en comparent plusieurs, comme dans une Ă©picerie. Ainsi, tout comme le TVN, une approche factuelle ne rĂ©duit pas le fardeau cognitif liĂ© Ă  l’interprĂ©tation des renseignements nutritionnels, et n’est pas en accord avec les recommandations des organismes de santĂ© faisant autoritĂ©, car elle n’est ni simple ni interprĂ©tative. Aussi, se contentant de rĂ©pĂ©ter l’information dĂ©jĂ  prĂ©sentĂ©e dans le TVN sans y ajouter de valeur interprĂ©tative liĂ©e aux Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants pour la santĂ©, elle ne rĂ©pond pas Ă  l’objectif Ă©noncĂ© de ce règlement et n’a, par consĂ©quent, pas choisi cette option.

De plus, la mise en Ĺ“uvre d’une approche factuelle serait coĂ»teuse, car elle serait requise pour tous les produits alimentaires prĂ©emballĂ©s qui doivent porter un TVN sur leurs Ă©tiquettes, et pas seulement pour les produits dont le niveau d’élĂ©ments nutritifs prĂ©occupants est plus Ă©levĂ©. Il est estimĂ© que la mise en Ĺ“uvre d’un Ă©tiquetage en noir et blanc sur le devant de l’emballage pour toutes les UGS dotĂ©es d’un TVN coĂ»terait plus de 1,8 milliard de dollars Ă  l’industrie.

b) Approche des feux de circulation

Une telle approche Ă©tablit une notation par code de couleur : Ă©levĂ©e (rouge), moyenne (jaune/orange) ou faible (vert). La forme la plus courante et la plus Ă©tudiĂ©e de cette approche consiste Ă  utiliser plusieurs feux de circulation qui attribuent une note Ă  chaque Ă©lĂ©ment nutritif prĂ©occupant. Souvent, les repères nutritionnels journaliers sont inclus dans les notations pour fournir des renseignements quantitatifs sur les Ă©lĂ©ments nutritifs. Une recherche sur l’opinion publique commandĂ©e par certains intervenants de l’industrie en 2017 a montrĂ© que cette approche hybride avait l’appui d’un Ă©chantillon reprĂ©sentatif de la population canadienne. Toutefois, cette recherche comportait de nombreuses limites. Par exemple, les symboles n’apparaissaient pas sur les faux emballages alimentaires et aucune tâche visant Ă  Ă©valuer la comprĂ©hension et l’utilisation du système, et, par consĂ©quent, l’efficacitĂ© potentielle n’a Ă©tĂ© imposĂ©e aux participants. Une recherche expĂ©rimentale indique que les systèmes de feux de circulation sont plus faciles Ă  comprendre et Ă  utiliser que les approches factuelles seules parce que l’utilisation de couleurs y ajoute une valeur interprĂ©tative. Cependant, la recherche montre aussi que les consommateurs trouvent difficile d’utiliser les Ă©tiquettes de feux de circulation et de comparer les produits lorsque plusieurs cotes de couleur sont associĂ©es. Pour allĂ©ger le fardeau cognitif, les consommateurs se concentrent sur l’évitement d’aliments avec des classifications rouges, c’est-Ă -dire Ă©levĂ©es. En outre, une recherche qui a Ă©valuĂ© les rĂ©percussions sur le comportement d’achat des consommateurs de l’approche utilisant plusieurs feux de circulation sur le devant de l’emballage suggère une efficacitĂ© limitĂ©e. Cela pourrait s’expliquer en partie par l’effet de « halo santĂ© Â» créé par la prĂ©sence de vert sur des aliments qui ne correspondent pas aux recommandations en matière d’alimentation. Par exemple, une boisson sucrĂ©e pourrait comporter deux feux verts (gras saturĂ©s et sodium) et un feu rouge (sucres).

À la lumière des éléments probants, Santé Canada a conclu qu’une telle approche ne serait pas en accord avec l’objectif énoncé du règlement, et n’a, par conséquent, pas choisi cette option.

La mise en Ĺ“uvre d’une approche de feux de circulation serait la plus coĂ»teuse pour l’industrie, car elle comprend des couleurs et aurait une incidence sur tous les produits prĂ©emballĂ©s portant un TVN sur leur Ă©tiquette. Selon les estimations de l’industrie, l’inclusion de couleurs multiples sur une Ă©tiquette augmente le coĂ»t par UGS. Exiger que toutes les UGS dotĂ©es d’un TVN intègrent l’étiquetage de type feux de circulation sur le devant de l’emballage coĂ»terait plus de 2,3 milliards de dollars Ă  l’industrie.

c) L’approche de la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine

Le gouvernement des États-Unis a accordĂ© du financement Ă  la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine pour qu’elle prĂ©sente des recommandations au sujet d’un système d’étiquetage sur le devant de l’emballage. Cette approche, publiĂ©e en 2012, est apparue Ă  la suite d’un examen approfondi de la documentation sur l’étiquetage des aliments, les emballages, le marketing et la conception visuelle. Elle consiste Ă  indiquer le nombre de calories accompagnĂ© d’étoiles ou de crochets en fonction du fait que les produits rĂ©pondent ou non Ă  des critères acceptables (par exemple, de « faible teneur Â») en Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants du point de vue de la santĂ© publique (dans ce cas, les gras saturĂ©s et gras trans, le sodium et les sucres ajoutĂ©s). Les Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants ne sont pas indiquĂ©s Ă  l’intĂ©rieur du symbole, ce qui pourrait compliquer la tâche aux consommateurs lorsqu’il s’agira d’interprĂ©ter si les Ă©toiles ou les coches reprĂ©sentent des Ă©lĂ©ments nutritifs particuliers ou une Ă©valuation gĂ©nĂ©rale des bienfaits relatifs d’un produit pour la santĂ©. Une des limites de cette approche est qu’elle n’a Ă©tĂ© mise en Ĺ“uvre nulle part, de sorte qu’on ne sait pas très bien comment elle fonctionnerait dans des conditions rĂ©elles. De plus, en raison de l’utilisation des Ă©toiles ou des crochets, le symbole de la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine pourrait donner l’impression que les produits qui rĂ©pondent Ă  un ou Ă  plusieurs critères nutritionnels ont l’aval du gouvernement, ce qui n’est pas l’objectif de ce règlement. Pour ces raisons, cette option n’a pas Ă©tĂ© retenue.

Étant donnĂ© que les 80 000 produits alimentaires prĂ©emballĂ©s qui doivent porter un TVN sur leurs Ă©tiquettes devraient inclure des renseignements sur le nombre de calories et un indicateur (c’est-Ă -dire des Ă©toiles ou des crochets) des bienfaits en santĂ© du produit, la mise en Ĺ“uvre de l’approche de la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine serait aussi coĂ»teuse que l’approche factuelle si elle est imprimĂ©e en noir et blanc. La mise en Ĺ“uvre de l’approche de la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine coĂ»terait Ă  l’industrie plus de 1,8 milliard de dollars.

d) Approche condensée

Les approches condensĂ©es incluent Ă  la fois les Ă©lĂ©ments nutritifs Ă  limiter et ceux Ă  favoriser, et utilisent souvent des algorithmes complexes pour noter la valeur nutritionnelle globale d’un aliment. Parmi les systèmes condensĂ©s figurent les systèmes « Health Star Rating Â» en Australie et en Nouvelle-ZĂ©lande, « Nutriscore Â» en France, et « Key Hole Â» dans les pays nordiques. Un grand nombre d’approches condensĂ©es actuellement utilisĂ©es au Canada reposent sur des algorithmes de propriĂ©tĂ© exclusive du secteur privĂ© qui Ă©largissent les caractĂ©ristiques au-delĂ  du seul profil nutritif de l’aliment. Comme d’autres systèmes d’étiquetage interprĂ©tatif sur le devant de l’emballage, les approches condensĂ©es amĂ©liorent la comprĂ©hension des consommateurs et la manière dont ils utilisent les renseignements nutritionnels. Par ailleurs, dans des Ă©tudes portant sur des aliments Ă©tiquetĂ©s vert, jaune ou rouge, les ventes d’aliments portant une Ă©tiquette rouge (mauvais pour la santĂ©) ont diminuĂ©, tandis que celles d’aliments portant une Ă©tiquette verte (sains) ont augmentĂ©. Les approches condensĂ©es n’ont pas Ă©tĂ© retenues parce qu’elles n’offrent pas de renseignements interprĂ©tatifs explicites sur les niveaux de gras saturĂ©s, de sucres ou de sodium qui contribuent Ă  des apports excessifs. De plus, certaines de ces approches classifient les aliments comme Ă©tant bons ou mauvais pour la santĂ©, ce qui n’est pas l’objectif de ce règlement.

L’approche condensĂ©e est plus coĂ»teuse qu’une approche « Ă©levĂ© en… Â», car elle serait Ă©galement requise pour tous les produits alimentaires prĂ©emballĂ©s qui doivent porter un TVN sur leur Ă©tiquette, et non seulement pour les produits dont la teneur en Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants est plus Ă©levĂ©e. S’il Ă©tait imprimĂ© en noir et blanc, cela coĂ»terait Ă  l’industrie plus de 1,8 milliard de dollars Ă  mettre en Ĺ“uvre et plus de 2,3 milliards de dollars pour l’approche en couleur.

e) Approche « Ă©levĂ© en… Â» (approche retenue)

L’approche de la « Ă©levĂ© en… Â» est un système d’étiquetage sur le devant de l’emballage qui vise spĂ©cifiquement certains Ă©lĂ©ments nutritifs et entre en jeu uniquement lorsque les aliments dĂ©passent des seuils prĂ©dĂ©terminĂ©s de ces Ă©lĂ©ments nutritifs jugĂ©s prĂ©occupants sur le plan de la santĂ© publique. Dans des recherches comparatives portant sur l’approche de la « Ă©levĂ© en Â», la plupart des Ă©tudes ont indiquĂ© qu’elle est plus efficace que d’autres systèmes d’étiquetage sur le devant de l’emballage pour aider les consommateurs Ă  repĂ©rer rapidement et facilement les aliments dont la consommation devrait ĂŞtre limitĂ©e en fonction de leur teneur en Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants, ce qui constitue l’étape la plus importante pour influencer le choix des consommateurs.rĂ©fĂ©rence 40,rĂ©fĂ©rence 41,rĂ©fĂ©rence 42 Les conclusions de l’étude menĂ©e par SantĂ© Canada auprès des consommateurs dans une Ă©picerie a montrĂ© qu’un symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en Â» aidait les consommateurs ayant diffĂ©rents niveaux de littĂ©ratie en matière de santĂ© Ă  faire des choix alimentaires plus sains et Ă  reconnaĂ®tre les aliments avec une teneur Ă©levĂ©e en Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants du point de vue de la santĂ© publique.rĂ©fĂ©rence 21 Lorsque l’on a demandĂ© aux participants de choisir un aliment pour leur mĂ©nage, plus de la moitiĂ© d’entre eux ont choisi un produit plus sain après avoir Ă©tĂ© exposĂ©s aux symboles « Ă©levĂ© en Â» comparativement aux Ă©tiquetages actuels. Les participants exposĂ©s Ă  l’étiquetage sur le devant de l’emballage ont constamment choisi des produits plus sains parmi diverses tâches d’achat.

Des donnĂ©es issues de l’évaluation de la Loi sur l’étiquetage et la publicitĂ© des aliments au Chili fournissent d’autres Ă©lĂ©ments probants concernant l’efficacitĂ© de l’approche « Ă©levĂ© en Â». Six mois après la mise en Ĺ“uvre de la loi, sur les 44 % de consommateurs qui signalaient utiliser les symboles, 92 % ont dĂ©clarĂ© que la prĂ©sence d’un symbole sur le devant de l’emballage influençait leur dĂ©cision d’achat, et 26 % ont dĂ©clarĂ© avoir cessĂ© de consommer certains produits. Les achats de cĂ©rĂ©ales sucrĂ©es ont reculĂ© de 14 %. En termes de reformulation, un an après la mise en Ĺ“uvre, la proportion des produits prĂ©emballĂ©s « Ă©levĂ© en Â» sucres, gras saturĂ©s ou sodium est passĂ©e de 51 % Ă  44 %.rĂ©fĂ©rence 43 La proportion de boissons, laits et boissons Ă  base de lait, cĂ©rĂ©ales Ă  dĂ©jeuner, produits de boulangerie sucrĂ©s et tartinades sucrĂ©es et salĂ©es portant le symbole « Ă©levĂ© en sucres Â» est passĂ©e de 80 % Ă  60 %. La proportion de tartinades salĂ©es, de fromages, de repas prĂŞts-Ă -manger, de soupes et de saucisses avec un symbole « Ă©levĂ© en sodium Â» est passĂ©e de 74 % Ă  27 %. La combinaison de la reformulation et de l’étiquetage a permis de rĂ©duire la consommation de boissons Ă©dulcorĂ©es avec sucres de 24 %rĂ©fĂ©rence 44, tandis que les cĂ©rĂ©ales Ă  dĂ©jeuner ont connu une rĂ©duction de 26 % sur une pĂ©riode similaire.rĂ©fĂ©rence 45

L’approche de l’étiquetage « Ă©levĂ© en… Â» sur le devant de l’emballage ne touche que les aliments et boissons prĂ©emballĂ©s qui atteignent ou dĂ©passent des seuils prĂ©dĂ©terminĂ©s pour les Ă©lĂ©ments nutritifs jugĂ©s prĂ©occupants pour la santĂ© publique. Selon cette approche, seul un pourcentage des UGS avec un TVN seraient assujettis Ă  l’étiquetage sur le devant de l’emballage. Comme l’indique l’analyse rĂ©glementaire ci-dessous, il s’agit de la solution la moins coĂ»teuse par rapport Ă  toutes les autres options envisagĂ©es. Ces constatations appuient la dĂ©cision de SantĂ© Canada de sĂ©lectionner l’utilisation de l’approche « Ă©levĂ© en… Â» pour l’étiquetage sur le devant de l’emballage pour atteindre l’objectif Ă©noncĂ© de ce règlement. L’approche « Ă©levĂ© en… Â», qui constitue une partie importante d’une sĂ©rie de politiques, complète les mesures d’étiquetage existantes pour permettre aux Canadiens et aux Canadiennes de faire des choix qui les aident Ă  rĂ©duire leur apport en Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants sur le plan de la santĂ© qui sont associĂ©s Ă  des risques accrus de maladies chroniques.

Option 3 : Approche volontaire encouragĂ©e par le gouvernement

L’utilisation volontaire d’une approche encouragĂ©e par le gouvernement ne permettrait pas d’atteindre les objectifs de ce règlement. Avec une approche volontaire, les fabricants pourraient choisir de ne pas apposer un symbole, particulièrement sur des aliments qui ont un profil dĂ©favorable en Ă©lĂ©ments nutritifs. Une Ă©valuation du système Health Star Rating en Australie a indiquĂ© que l’adoption Ă©tait lente et mĂ©diocre, seuls 28 % des produits admissibles sur le marchĂ© affichant le symbole en 2017, trois ans après sa mise en Ĺ“uvre. L’industrie mettra en Ĺ“uvre un système volontaire s’il existe un avantage pour leur produit, leur marque ou leur compagnie; par contre, si aucun avantage n’existe, il y a très peu d’incitatifs en faveur de l’absorption des coĂ»ts associĂ©s Ă  un changement d’étiquetage. En Australie, la plupart des produits qui affichent le symbole ont une note Ă©levĂ©e; très peu affichent une note faible.rĂ©fĂ©rence 46 Si une approche sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage n’est pas appliquĂ©e Ă  tous les aliments, les consommateurs n’ont aucun moyen de savoir si un produit n’affiche pas le symbole nutritionnel parce que le fabricant ne participe pas au programme ou parce que le symbole fait paraĂ®tre l’aliment comme un mauvais choix. Par consĂ©quent, la mise en Ĺ“uvre volontaire ne permettrait pas d’offrir systĂ©matiquement un guide rapide et facile pour appuyer des choix Ă©clairĂ©s. Elle n’encouragerait pas non plus l’offre d’aliments renfermant moins de gras saturĂ©s, de sucres et de sodium.

II. Allégations relatives à la teneur nutritive et autres déclarations d’ordre nutritionnel

Option 1 : Statu quo

Le statu quo n’est pas considĂ©rĂ© une option viable, car il ne permettrait pas d’interdire l’utilisation de certaines allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive liĂ©es Ă  un Ă©lĂ©ment nutritif qui apparaĂ®t dans le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage – une situation susceptible de rĂ©duire l’efficacitĂ© du symbole nutritionnel. De plus, la taille des allĂ©gations de « teneur rĂ©duite en Â» ne serait pas restreinte. Les allĂ©gations de « teneur rĂ©duite en Â» sont utilisĂ©es par l’industrie pour indiquer au consommateur qu’un produit a Ă©tĂ© transformĂ©, formulĂ©, reformulĂ© ou autrement modifiĂ© pour contenir moins de l’élĂ©ment nutritif en question que la version normale de l’aliment (c’est-Ă -dire l’aliment de rĂ©fĂ©rence similaire). Si ces allĂ©gations sont trop grandes, elles pourraient rĂ©duire l’efficacitĂ© du symbole nutritionnel. Par ailleurs, le statu quo ne permettrait pas de modifier les critères de certaines allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive (par exemple, « non additionnĂ© de sucres Â») et dĂ©clarations d’ordre nutritionnel (par exemple, des dĂ©clarations que l’aliment est conçu pour un rĂ©gime Ă  teneur rĂ©duite en sodium) qui sont nĂ©cessaires pour respecter les exigences liĂ©es Ă  l’étiquetage sur le devant de l’emballage. De plus, sous le statu quo, des modifications aux allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive, qui se retrouvent dans le tableau suivant l’article B.01.513, ne pourraient ĂŞtre effectuĂ©es qu’en suivant le processus de modification rĂ©glementaire par le gouverneur en conseil.

Option 2 : Approche rĂ©glementaire (option retenue)

Ă€ l’heure actuelle, les fabricants sont libres de choisir d’utiliser des allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive sur les Ă©tiquettes de leurs aliments. Toutefois, les conditions d’utilisation des allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive et des dĂ©clarations relatives Ă  la nutrition sont prescrites par le RAD. Étant donnĂ© que l’utilisation de telles allĂ©gations pour un Ă©lĂ©ment nutritif qui apparaĂ®t dans le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage pourrait prĂŞter Ă  confusion pour les consommateurs quant Ă  la signification du symbole nutritionnel, nuisant ainsi Ă  son efficacitĂ©, il est nĂ©cessaire de modifier le RAD afin d’interdire l’utilisation des allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive sur le devant des emballages alimentaires lorsqu’elles renvoient Ă  un Ă©lĂ©ment nutritif qui apparaĂ®t dans le symbole. Toutefois, les allĂ©gations Ă  « teneur rĂ©duite en Â» font l’objet d’une exception (articles 20, 33 et 38 du Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive) parce qu’elles servent Ă  indiquer au consommateur qu’un produit a Ă©tĂ© transformĂ©, formulĂ©, reformulĂ© ou modifiĂ© autrement pour contenir une quantitĂ© moindre de l’élĂ©ment nutritif que la version habituelle de l’aliment (c’est-Ă -dire l’aliment de rĂ©fĂ©rence similaire). Par exemple, la soupe au poulet d’un fabricant contenant 25 % de sodium de moins que la version habituelle de la mĂŞme soupe au poulet de ce fabricant peut porter une allĂ©gation « teneur rĂ©duite en sodium Â», mĂŞme si elle affiche un symbole nutritionnel « Ă©levĂ© en sodium Â». Pour contribuer Ă  protĂ©ger l’intĂ©gritĂ© du symbole nutritionnel lorsqu’une allĂ©gation relative Ă  la teneur nutritive ou une dĂ©claration d’ordre nutritionnel est placĂ©e sur le devant d’emballages alimentaires, ce règlement prescrit des restrictions quant aux dimensions de ces allĂ©gations.

Abroger le tableau des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la valeur nutritive qui suit l’article B.01.513 et incorporer par renvoi dans le RAD le Tableau des mentions et des allĂ©gations autorisĂ©es concernant la teneur nutritive assure Ă  SantĂ© Canada plus de flexibilitĂ© et lui permettra d’actualiser le contenu du tableau de manière plus efficace Ă  l’avenir, une fois l’information scientifique Ă©valuĂ©e et la dĂ©cision prise d’autoriser une allĂ©gation. Cela est conforme aux efforts faits par SantĂ© Canada ces dernières annĂ©es pour utiliser des outils de rĂ©glementation, comme l’incorporation par renvoi, afin d’amĂ©liorer les cadres de rĂ©glementation des additifs alimentaires, des contaminants alimentaires et des substances adultĂ©rantes, des quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence des aliments et des formats des TVN. De plus, la mise Ă  jour simultanĂ©e d’autres dispositions concernant d’autres dĂ©clarations relatives Ă  la nutrition permettrait d’apporter en mĂŞme temps des changements nĂ©cessaires dans les exigences actuelles (par exemple, actualiser les groupes d’âge de certaines dispositions portant sur les aliments uniquement destinĂ©s aux enfants de moins de deux ans en fonction des nouveaux apports nutritionnels de rĂ©fĂ©rence publiĂ©s par la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine et des groupes d’âge pour les TVN).

III. Enrichissement en vitamine D

Option 1 : Statu quo

En 2011, la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine a recommandĂ© une hausse des apports de vitamine D. Selon les recommandations mises Ă  jour, on constate un taux Ă©levĂ© d’apport insuffisant de vitamine D dans la population canadienne. Les concentrations de vitamine D dans le sang, qui tiennent compte de toutes les sources (y compris l’exposition au soleil), montrent qu’environ 20 % des Canadiens et des Canadiennes sont Ă  risque d’insuffisance, tandis qu’environ 8 % prĂ©sentent un risque de carence. Il n’y a pas assez de vitamine D dans l’alimentation pour permettre de combler les insuffisances de vitamine D dans la population canadienne. Comme une carence en vitamine D peut donner lieu au rachitisme chez les enfants et Ă  l’ostĂ©omalacie chez les adultes, il existe une justification solide pour s’attaquer Ă  ce problème.

Option 2 : Modifier les recommandations alimentaires

SantĂ© Canada a publiĂ© la version mise Ă  jour du Guide alimentaire canadien en janvier 2019. Le Guide alimentaire canadien continue d’inclure des aliments qui contiennent de la vitamine D. La version mise Ă  jour du Guide alimentaire canadien a modifiĂ© la façon dont il communique les directives alimentaires, en utilisant une approche moins prescriptive qui ne recommande plus de quantitĂ©s ou de tailles prĂ©cises de portions. L’inclusion de recommandations prĂ©cises pour un petit nombre d’aliments qui fournissent de la vitamine D serait incompatible avec cette nouvelle façon de communiquer les directives.

Option 3 : Approche rĂ©glementaire (option retenue)

Le relèvement des quantitĂ©s de vitamine D exigĂ©es dans les laits et la margarine se traduira par d’importantes augmentations de l’apport en vitamine D pour les Canadiens et les Canadiennes, puisque ces aliments sont les principales sources de vitamine D dans le rĂ©gime alimentaire. L’augmentation des quantitĂ©s obligatoire de vitamine D dans le lait de vache et la margarine et la quantitĂ© autorisĂ©e dans le lait de chèvre permet de reconnaĂ®tre l’important rĂ´le de ces aliments dans les apports en vitamine D. Ces changements augmenteront la vitamine D dans l’approvisionnement alimentaire canadien. Par le fait mĂŞme, SantĂ© Canada se rapprocherait de son objectif en matière de santĂ© publique qui consiste Ă  contribuer Ă  promouvoir une santĂ© des os adĂ©quate dans la population en mettant particulièrement l’accent sur la prĂ©vention ou la rĂ©duction au minimum du risque de carence en vitamine D sans exposer la population Ă  un risque d’apports excessifs.

IV. Modifications au RAD se rapportant à l’interdiction des HPH

Les modifications liĂ©es aux HPH sont nĂ©cessaires afin que le RAD soit conforme aux modifications rĂ©centes apportĂ©es Ă  la Partie 1 de la Liste des contaminants et des autres substances adultĂ©rantes dans les aliments, lesquelles interdisent la vente d’aliments contenant des HPH. Les dispositions du RAD qui font rĂ©fĂ©rence aux HPH doivent ĂŞtre modifiĂ©es si on veut se conformer Ă  l’interdiction de la vente d’aliments contenant des HPH.

V. Étiquetage des aliments qui contiennent certains édulcorants intenses

Option 1 : Statu quo

Le maintien du statu quo en ce qui concerne les exigences applicables à l’espace principal et à l’étiquetage quantitatif ne permettrait pas de régler les problèmes que soulève le cadre de référence actuel pour l’étiquetage.

Option 2 : Approche rĂ©glementaire (option retenue)

Pour assurer une plus grande conformité dans l’étiquetage des aliments contenant des édulcorants intenses approuvés, la seule option viable est d’abroger les dispositions en question en matière d’espace principal et de déclarations de quantité, comme il est décrit ici.

Analyse de la réglementation

Avantages et coûts

L’analyse coûts-avantages (ACA) complète est disponible sur demande.

Une analyse a Ă©tĂ© effectuĂ©e pour mesurer les rĂ©percussions de l’exigence d’un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage des aliments prĂ©emballĂ©s afin d’aider Ă  amĂ©liorer la santĂ© des Canadiens et des Canadiennes en facilitant la comprĂ©hension de la valeur nutritionnelle des aliments, et les changements associĂ©s aux quantitĂ©s prescrites de vitamine D dans le lait de vache et de chèvre, et dans la margarine. Des mises Ă  jour de la rĂ©glementation relative aux HPH sont nĂ©cessaires pour harmoniser la rĂ©glementation avec l’interdiction des HPH qui est entrĂ©e en vigueur en septembre 2018, mais elles ne sont pas chiffrĂ©es dans la prĂ©sente ACA, car elles n’imposent aucune rĂ©percussion differentielle aux intervenants.

Diverses formes de consultations ont eu lieu avec les intervenants tout au long de l’élaboration de l’ACA notamment la sĂ©rie de consultations susmentionnĂ©e après la publication prĂ©alable dans la Partie I de la Gazette du Canada qui se sont poursuivi jusqu’en avril 2022. Le processus de consultation s’est amorcĂ© en fĂ©vrier 2017, avec la diffusion d’une enquĂŞte relative Ă  une proposition d’étiquetage sur le devant de l’emballage et les quantitĂ©s en vitamine D pour le lait de vache et de chèvre et la margarine. SantĂ© Canada a Ă©galement sollicitĂ© les commentaires des Canadiens sur quatre modèles de symboles nutritionnels proposĂ©s pour l’étiquetage sur le devant de l’emballage par l’entremise d’une consultation en ligne et a reçu près de 16 000 commentaires. Après la publication dans la Partie I de la Gazette du Canada, le Ministère a reçu environ 220 prĂ©sentations d’un Ă©ventail d’intervenants au sujet de la proposition initiale. Une sĂ©rie supplĂ©mentaire de correspondance entre SantĂ© Canada et les groupes d’intervenants de l’industrie a contribuĂ© Ă  façonner la majeure partie des donnĂ©es d’évaluation des coĂ»ts pour l’ACA, puisque SantĂ© Canada a depuis reçu plus de 7 600 lettres dans le cadre de campagnes de prĂ©sentations, qui ont Ă©tĂ© utilisĂ©es Ă  l’appui de l’analyse. Six intervenants de l’industrie ont fourni des commentaires supplĂ©mentaires sur l’ACA aux fins d’examen lors de la sĂ©ance de consultation en mars et avril 2022.

Les autres sources d’information utilisĂ©es pour formuler l’ACA comprennent des analyses d’autres organismes de rĂ©glementation, tant au Canada qu’à l’étranger, des universitaires, des organisations non gouvernementales, des intervenants du secteur de la santĂ© et des associations et entreprises industrielles concernĂ©es. Cela comprend le rapport d’Agriculture et Agroalimentaire Canada de 2017 intitulĂ© « Ă‰valuation de l’impact des changements rĂ©glementaires en matière d’étiquetage des aliments sur l’industrie de la transformation alimentaire Â»rĂ©fĂ©rence 47 et le rapport de la Table ronde de l’industrie de la transformation alimentaire de 2017, « RĂ©ponse aux changements d’étiquetage proposĂ©s par SantĂ© Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments Â».rĂ©fĂ©rence 48

Scénario de référence par rapport au scénario réglementaire

Une première étape importante de l’élaboration d’une ACA consiste à établir un scénario de référence par rapport auquel les options peuvent être mesurées. Pour cette analyse, la référence est un scénario où le TVN existe et fournit aux consommateurs canadiens des renseignements nutritionnels sur les produits qu’ils achètent. De nombreux Canadiens continueraient d’utiliser l’information nutritionnelle figurant sur les emballages des aliments pour faire des choix éclairés au moment de choisir les aliments au point de vente, soit pour maintenir une bonne santé, soit pour aider à gérer les maladies non transmissibles liées au régime alimentaire. Cependant, de nombreux Canadiens trouveraient encore l’information trop complexe, jugeraient qu’elle serait trop longue à consulter ou manqueraient de motivation pour consulter la TVN. Au départ, les Canadiens n’auraient pas accès à autant d’information pour faire des choix au sujet de leur consommation de gras saturés, de sucres et de sodium. De plus, il n’y aurait pas suffisamment de vitamine D dans l’approvisionnement alimentaire pour remédier aux apports insuffisants de vitamine D chez les Canadiens. Enfin, la présence d’édulcorants dans un aliment serait déclarée dans la liste des ingrédients, et quatre édulcorants intensesréférence 49 seraient assujettis à un certain nombre d’exigences supplémentaires en matière d’étiquetage obligatoire, comme il a été mentionné ci-dessus. On compare ensuite la référence au scénario réglementaire.

Selon le scénario réglementaire, les fabricants d’aliments doivent inclure un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage sur les produits préemballés qui atteignent ou dépassent le seuil établi pour les éléments nutritifs préoccupants (gras saturés, sucres et sodium). Les fabricants d’aliments contenant du lait de vache et de la margarine devront augmenter les quantités de vitamine D, et les fabricants de lait de chèvre enrichi volontairement de vitamine D devront augmenter les quantités de vitamine D. Cela aidera à accroître l’apport en vitamine D des Canadiens, puisque ces aliments contribuent de façon importante à l’alimentation en vitamine D. De plus, l’étiquetage sur l’espace principal et la déclaration quantitative pour l’aspartame, le sucralose, l’acésulfame-potassium et le néotame ne seront plus exigés.

Principales hypothèses
Contexte de l’industrie

Il existe 31 154 sociĂ©tĂ©s de l’industrie des aliments et des boissons en activitĂ© au Canada, qui offrent près de 140 000 aliments prĂ©emballĂ©s au total.rĂ©fĂ©rence 53 Sur ces 140 000 produits prĂ©emballĂ©s, environ 80 000 nĂ©cessitent un TVN. Le Règlement exige qu’un symbole nutritionnel apparaisse sur le devant de l’emballage des produits alimentaires prĂ©emballĂ©s qui portent un TVN et qui atteignent ou dĂ©passent les seuils préétablis de gras saturĂ©s, de sucres et de sodium. On estime que 57,5 % de ces 80 000 produits alimentaires prĂ©emballĂ©s nĂ©cessitant un TVN, ou 46 023 produits, devraient aussi porter un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage, donnant, par consĂ©quent, lieu Ă  la refonte de leur Ă©tiquette. Le règlement toucherait donc de nombreuses entreprises. Comptant près de 290 000 employĂ©s et affichant des recettes de 117,8 milliards de dollars en 2019,rĂ©fĂ©rence 54 le secteur alimentaire est le principal employeur industriel et le deuxième secteur industriel au Canada. Il rapporte environ 34,8 milliards de dollars par an Ă  l’économie canadienne.rĂ©fĂ©rence 55

Comme c’est le cas dans l’ensemble de l’économie canadienne, la chaĂ®ne d’approvisionnement alimentaire a Ă©tĂ© touchĂ©e par la pandĂ©mie de la COVID-19, et l’industrie a dĂ» faire des ajustements et engager des coĂ»ts supplĂ©mentaires en rĂ©ponse aux contraintes. Selon un rĂ©cent sondage menĂ© auprès des membres de l’industrie par Produits alimentaires, de santĂ© et de consommation du Canada, 75 % des membres ont dĂ©clarĂ© que des pĂ©nuries de main-d’œuvre modĂ©rĂ©es Ă  graves avaient une incidence sur leur capacitĂ© Ă  fournir des produits.rĂ©fĂ©rence 56,rĂ©fĂ©rence 57 Les membres ont dĂ©clarĂ© une augmentation de 15 % des coĂ»ts de production par rapport Ă  2020, ce qui a nui Ă  leur capacitĂ© d’investir dans le capital et l’innovation. Les membres ont signalĂ© une augmentation de 15 Ă  50 % du coĂ»t de la pâte de papier utilisĂ©e dans l’emballage du carton et une augmentation de 43 % du coĂ»t des principaux Ă©lĂ©ments d’emballage en plastique. Un intervenant de l’industrie a laissĂ© entendre que les coĂ»ts globaux ont augmentĂ© de 17 % ; les coĂ»ts de main-d’œuvre pour la transformation des aliments ont augmentĂ© de 16 %. Les coĂ»ts de transport des aliments ont Ă©galement augmentĂ© en 2021, en partie en raison des prix internationaux du pĂ©trole qui ont rĂ©cemment atteint son plus haut niveau en sept ans.rĂ©fĂ©rence 58

L’industrie alimentaire a fait preuve d’une grande capacitĂ© d’adaptation et de rĂ©silience face aux dĂ©fis rĂ©cents. Selon les donnĂ©es trimestrielles sur les indicateurs financiers de Statistique Canada, les marges bĂ©nĂ©ficiaires d’exploitation dans l’industrie des aliments et des boissons ont rapidement rebondi Ă  5,5 % Ă  la fin de 2020 et sont demeurĂ©es au-dessus de 4,3 %.rĂ©fĂ©rence 59 Les fabricants fonctionnent Ă  79 % de leur capacitĂ©, ce qui est près des niveaux d’avant la pandĂ©mie.rĂ©fĂ©rence 60 Ă€ l’instar des postes vacants dans l’ensemble du secteur (5,4 %), les postes vacants dans le secteur de la fabrication alimentaire sont de 6,0 %, en hausse par rapport aux niveaux d’avant la pandĂ©mie (3,5 %).rĂ©fĂ©rence 61 Le nombre de fabricants d’aliments a augmentĂ©, dĂ©passant les chiffres d’avant la pandĂ©mie. De fĂ©vrier 2020 Ă  dĂ©cembre 2021, le produit intĂ©rieur brut rĂ©el de l’industrie de la fabrication alimentaire a augmentĂ© de 5,0 %.rĂ©fĂ©rence 62 En comparaison, l’économie canadienne a progressĂ© de 0,4 % au cours de la mĂŞme pĂ©riode.rĂ©fĂ©rence 63

Préférences des consommateurs

Des Ă©tudes menĂ©es au milieu des annĂ©es 1990 ont montrĂ© que 90 % des Canadiens et des Canadiennes jugeaient l’aspect nutritionnel très important dans le choix des aliments, et 71 % d’entre eux ont dĂ©clarĂ© tenir compte du TVN dans leurs dĂ©cisions d’achat.rĂ©fĂ©rence 64 MalgrĂ© une utilisation rĂ©pandue et des campagnes publiques de sensibilisation, les consommateurs Ă©prouvent des difficultĂ©s Ă  comprendre et Ă  appliquer l’information nutritionnelle affichĂ©e dans le TVN.rĂ©fĂ©rence 65 ,rĂ©fĂ©rence 66 De plus, malgrĂ© les niveaux Ă©levĂ©s de comprĂ©hension dĂ©clarĂ©s par les Canadiens et les Canadiennes, celui de bon nombre d’entre eux est bien infĂ©rieur lorsqu’on leur demande d’appliquer l’information relative Ă  l’élĂ©ment nutritif fournie dans le TVN Ă  des tâches « fonctionnelles Â». Par exemple, une Ă©tude a montrĂ© qu’environ un tiers des adultes canadiens ne comprenait pas des renseignements de base du TVN, comme repĂ©rer la teneur en calories et le pourcentage de la VQ des Ă©lĂ©ments nutritifs.rĂ©fĂ©rence 67

Les effets de la pandĂ©mie de la COVID-19 sur les Canadiens ont modifiĂ© la façon dont les consommateurs achètent les aliments, ce qui accroĂ®t leur dĂ©sir de lire les Ă©tiquettes afin de mieux comprendre les ingrĂ©dients et les aliments qu’ils devraient Ă©viter.rĂ©fĂ©rence 68 Environ 70 % des Canadiens de l’échantillon ont dĂ©clarĂ© que la « santĂ© Â» Ă©tait le facteur le plus important lorsqu’il s’agissait de dĂ©terminer quels aliments acheter, devant l’économie (52,7 %) et l’environnement (28,3 %).rĂ©fĂ©rence 68 Ces changements dans les comportements des consommateurs indiquent une amĂ©lioration de la littĂ©ratie alimentaire globale, mais de nombreux consommateurs ont encore de la difficultĂ© Ă  manger sainement en pleine pandĂ©mie de la COVID-19.

Les consommateurs dont la littĂ©ratie en matière de santĂ© est limitĂ©e estiment les renseignements quantitatifs difficiles Ă  comprendre et s’appuient dans une plus grande mesure sur les symboles et les indices simples. Il existe Ă©galement des disparitĂ©s substantielles et persistantes quant Ă  la comprĂ©hension et Ă  l’utilisation de l’information du TVN par les consommateurs. Des Ă©tudes ont montrĂ© que les populations vulnĂ©rables, telles que celles dĂ©favorisĂ©es sur le plan socioĂ©conomique ou dont la littĂ©ratie en matière de santĂ© est limitĂ©e, Ă©prouvent davantage de difficultĂ©s Ă  comprendre et Ă  utiliser le TVN.rĂ©fĂ©rence 69 Une sĂ©rie de groupes de discussion mis sur pied au Canada ont conclu que les participants ayant une littĂ©ratie limitĂ©e sur le plan de la santĂ© Ă©taient plus susceptibles que ceux ayant un niveau de littĂ©ratie adĂ©quat de choisir des aliments « plus sains Â» en s’appuyant sur des indices fournis sur le devant de l’emballage plutĂ´t que sur le TVN et la liste des ingrĂ©dients.rĂ©fĂ©rence 70

Environ 49 %rĂ©fĂ©rence 71 des Canadiens et des Canadiennes ont dĂ©clarĂ© comprendre l’information figurant dans le TVN ; aider les consommateurs Ă  mieux comprendre l’étiquette et le contenu des produits en incluant un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage pourrait amĂ©liorer ces rĂ©sultats. Des Ă©tudes suggèrent que lorsque les consommateurs accordent davantage d’importance aux bienfaits prĂ©sents qu’aux coĂ»ts futurs, mais qu’ils doivent faire plusieurs choix (y compris choisir les aliments Ă  acheter) sur une courte pĂ©riode, ils peuvent commettre des erreurs graves et coĂ»teuses si chaque dĂ©cision prise n’est pas optimale.rĂ©fĂ©rence 72

Coûts directs
Coûts pour l’industrie

En date de 2017, les intervenants de l’industrie ont signalĂ© qu’il y avait environ 140 000 UGS d’aliments prĂ©emballĂ©s au Canada portant une Ă©tiquette, dont seulement 80 000 nĂ©cessitaient un TVN, mais qui ne nĂ©cessiteraient pas tous un symbole nutritionnel ou un enrichissement en vitamine D. Selon les donnĂ©es recueillies par Mintel (Global Market Research & Market Insight), plus de 7 800 nouveaux produits contenant des TVN pourraient ĂŞtre arrivĂ©s sur le marchĂ© depuis 2017.rĂ©fĂ©rence 73 Toutefois, ces donnĂ©es ne tiennent pas compte des produits qui ont Ă©tĂ© abandonnĂ©s dans la mĂŞme pĂ©riode. Étant donnĂ© que la base de donnĂ©es Mintel’s Global New Products Database n’est pas reprĂ©sentative de l’ensemble de l’approvisionnement alimentaire et que les produits sont Ă©valuĂ©s subjectivement comme Ă©tant de nouveaux produits sur le marchĂ©, SantĂ© Canada ne peut affirmer avec certitude s’il y a actuellement plus de 80 000 UGS de produits alimentaires prĂ©emballĂ©s prĂ©sumĂ©s portant un TVN ou s’il y en a moins. On a supposĂ©, pour la Partie I de la Gazette du Canada, au vu des rĂ©ponses de l’industrie et des documents soumis en rĂ©ponse Ă  la consultation, que 47 % de l’ensemble des produits prĂ©emballĂ©s portant un TVN, soit environ 37 600 UGS, nĂ©cessiteraient un symbole nutritionnel.rĂ©fĂ©rence 74 Depuis la publication dans la Partie I de la Gazette du Canada, une analyse supplĂ©mentaire selon des estimations de SantĂ© Canada permet d’estimer qu’il y aura davantage de produits prĂ©emballĂ©s qui devraient ĂŞtre touchĂ©s.

Ă€ la suite des changements aux politiques relativement Ă  l’élargissement de certaines exemptions, on estime dĂ©sormais qu’environ 57,5 % des produits qui portent un TVN, soit 46 023 produits, contiennent un ou plusieurs Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants en quantitĂ© Ă©gale ou supĂ©rieure aux seuils Ă©tablis.rĂ©fĂ©rence 74 On suppose que le nombre moyen d’UGS reprĂ©sente le nombre moyen de produits, ce qui crĂ©e un ratio d’un pour un entre le nombre de produits et d’UGS.

Les estimations de coĂ»t, qui sont prĂ©sentĂ©es en tant que coĂ»t par UGS, incluent les facteurs suivants, qui ont Ă©tĂ© cernĂ©s par des organisations des intervenants de l’industrie comme des coĂ»ts de mise en conformitĂ© au règlement :

Les estimations des coĂ»ts ont Ă©tĂ© fournies par des organisations d’intervenants de l’industrie, ou s’appuient sur des rapports d’autres territoires de compĂ©tence dans lesquels l’étiquetage sur le devant de l’emballage a Ă©tĂ© mis en place, ainsi que sur des rapports et des Ă©tudes de cas de l’industrie faisant suite Ă  un examen approfondi de la documentation. Les groupes industriels canadiens ont Ă©tĂ© en mesure de fournir des estimations pour les secteurs suivants :

Pour la Partie I de la Gazette du Canada, les estimations des coĂ»ts ont Ă©tĂ© fondĂ©es sur un symbole nutritionnel de couleurs sur un fond en noir et blanc, placĂ© sur le devant de l’emballage, situant le coĂ»t par UGS Ă  23 260 $ (dollars CA de 2017). Selon les commentaires de l’industrie qui indiquait sa prĂ©fĂ©rence pour l’utilisation d’un symbole en noir et blanc afin de rĂ©duire significativement les coĂ»ts, le règlement proposĂ© a Ă©tĂ© modifiĂ© pour exiger un symbole en noir et blanc au lieu d’un symbole en couleurs. Pour la publication dans la Partie I de la Gazette du Canada, les estimations des coĂ»ts Ă©taient Ă©galement fondĂ©es sur une pĂ©riode de transition d’environ quatre ans. SantĂ© Canada harmonisera maintenant la fin de la pĂ©riode de transition pour le Règlement sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage au 1er janvier 2026, comme indiquĂ© dans la politique sur la Coordination de l’étiquetage des aliments. Ceci rĂ©duira d’environ six mois la pĂ©riode de transition initialement proposĂ©e. Selon les commentaires de l’industrie, cette mesure entraĂ®nera une augmentation des coĂ»ts. L’industrie a Ă©galement indiquĂ© qu’en raison de la pandĂ©mie de COVID-19 et des contraintes existantes sur les chaĂ®nes d’approvisionnement des aliments et des boissons, les coĂ»ts globaux pour effectuer un changement d’étiquette ont augmentĂ© jusqu’à 17 %. En tenant compte de l’inflation en dollars et de la volatilitĂ© actuelle de l’industrie des aliments et des boissons au Canada en raison du climat Ă©conomique (par exemple, la pandĂ©mie de COVID-19, les pĂ©nuries de main-d’œuvre, les problèmes liĂ©s Ă  la chaĂ®ne d’approvisionnement, etc.), les coĂ»ts liĂ©s Ă  un changement d’étiquette pour inclure un symbole nutritionnel en noir et blanc pourraient varier de 13 473 $ Ă  23 146 $ en dollars constants de 2021. L’ACA suppose maintenant le coĂ»t limite plus Ă©levĂ© de 23 146 $ par UGS pour mieux reflĂ©ter les conditions actuelles. L’application du coĂ»t limite plus Ă©levĂ© fourni par l’industrie reprĂ©sente une augmentation de 19 % du coĂ»t d’un changement d’étiquette. Ces valeurs mises Ă  jour correspondent Ă©galement Ă©troitement aux coĂ»ts par UGS fournis en 2020 par l’industrie des aliments et des boissons en rĂ©ponse Ă  un changement d’étiquette pour les aliments supplĂ©mentĂ©s (Règlement modifiant le Règlement sur les aliments et drogues (aliments supplĂ©mentĂ©s) rĂ©fĂ©rence 75. Les parties intĂ©ressĂ©es ont dit prĂ©fĂ©rer un symbole nutritionnel noir et blanc, car ces couleurs sont utilisĂ©es dans la quasi-totalitĂ© des Ă©tiquettes actuelles (c’est-Ă -dire le TVN, la liste des ingrĂ©dients). Un certain nombre d’entre elles ont exprimĂ© de l’inquiĂ©tude face Ă  une augmentation potentielle des coĂ»ts liĂ©s au fait de devoir utiliser des couleurs et des plaques en couleurs supplĂ©mentaires pour se conformer au règlement proposĂ©. Une Ă©tiquette de symbole nutritionnel en noir et blanc sur le devant de l’emballage qui coĂ»te 23 146 $ par UGS et qui touche 46 023 UGS se traduit par un coĂ»t ponctuel de 1,07 milliard de dollars ou 869,54 millions de dollars en valeur actualisĂ©e (VA) en fonction d’une pĂ©riode de transition de trois ans et demi pour que l’industrie se conforme aux dispositions d’étiquetage sur le devant de l’emballage.

En ce qui concerne les ajustements du TVN de l’étiquette pour reflĂ©ter les nouvelles quantitĂ©s de vitamine D, il y a environ 2 000 UGS qui seront touchĂ©es par ce règlement. Pour la Partie I de la Gazette du Canada, l’industrie a fourni une estimation du coĂ»t moyen par UGS (plutĂ´t qu’une gamme de coĂ»ts) pour se conformer aux quantitĂ©s modifiĂ©es de vitamine D de 10 000 $ (dollars CA de 2017) par UGS. Depuis la publication dans la Partie I de la Gazette du Canada, l’industrie n’a pas suggĂ©rĂ© d’augmentation de cette estimation des coĂ»ts; toutefois, compte tenu de l’inflation en dollars constants de 2021, cette estimation des coĂ»ts est passĂ©e Ă  10 709 $ par UGS. Le coĂ»t des modifications initiales aux quantitĂ©s en vitamine D, qui dĂ©clencheraient le changement d’étiquette, a Ă©tĂ© jugĂ© insignifiant par l’industrie. Par consĂ©quent, le coĂ»t unique pour l’industrie d’apporter des changements aux Ă©tiquettes associĂ©s aux quantitĂ©s de vitamine D est de 21,42millions de dollars, ou 17,48 millions en VA, selon une pĂ©riode de transition de trois ans et demi.

Les coûts liés aux modifications des exigences en matière d’étiquetage des édulcorants ont été jugés négligeables, car on suppose que l’industrie coordonnera ces modifications avec d’autres changements à l’étiquetage des emballages.

Le coĂ»t direct total pour l’industrie des modifications sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage et pour l’ajustement en vitamine D s’élève Ă  1,09 milliards de dollars, soit 887,02 millions en VA sur une pĂ©riode de 15 ans, en fonction d’une pĂ©riode de transition de trois ans et demi. Le tableau 1 ci-dessous prĂ©sente une analyse de sensibilitĂ© pour illustrer comment la durĂ©e de la pĂ©riode de transition fournie Ă  l’industrie pour se conformer aux modifications devrait influer sur ses coĂ»ts, les avantages pour les Canadiens et, par consĂ©quent, l’avantage net.

Coûts pour le gouvernement

Dans le cadre des modifications en vigueur, l’Agence canadienne d’inspection des aliments devra assumer un coĂ»t moyen annualisĂ© de 867 503 $ ou 7,90 millions en VA sur une pĂ©riode de 15 ans, en fonction d’une pĂ©riode de transition de trois ans et demi. L’Agence canadienne d’inspection des aliments continuera d’être responsable de la conformitĂ© et de l’application des produits alimentaires prĂ©emballĂ©s, et les activitĂ©s d’inspection continueront d’être assujetties Ă  l’approche actuelle fondĂ©e sur les risques de l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Des coĂ»ts seront engagĂ©s Ă  l’appui de la mise en Ĺ“uvre et de l’augmentation des ressources requises pour la conformitĂ© et l’application de la loi, ainsi que pour la formation des inspecteurs, en supposant qu’il y aurait une augmentation de 1 % des activitĂ©s d’intervention en ce qui concerne les plaintes relatives Ă  l’étiquetage.

Tableau 1 : DurĂ©e de la pĂ©riode de transition
Nombre d’années de transition (environ) Coûts totaux (VA)référence 76 Total des avantages (VA) Avantage net total (VA)
3 ans 1 019 145 971 $ 2 328 490 557 $ 1 309 344 586 $
3,5 ans 894 925 801 $ 2 328 490 557 $ 1 433 564 756 $
4 ans 720 802 534 $ 2 203 028 966 $ 1 482 226 432 $
4.5 ans 604 708 917 $ 2 203 028 966 $ 1 598 320 049 $
5 ans 457 166 711$ 2 070 376 889 $ 1 613 210 178 $
Coûts mindirects

L’ACA considère que le coût principal du règlement est le coût ponctuel de conformité pour apporter des changements à l’étiquetage afin d’intégrer le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage. Cependant, plusieurs répondants de l’industrie au sondage sur l’ACA ont indiqué que la reformulation était un facteur de coût important pour la mise en œuvre du symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage. Par conséquent, la reformulation est traitée comme un coût indirect, plutôt qu’un coût direct, parce qu’il s’agit d’un ajustement possible que les fabricants peuvent apporter en réponse au règlement ; cependant, le règlement n’oblige pas les fabricants à reformuler leurs produits.

Les rĂ©percussions de l’étiquetage sur le devant de l’emballage sur la reformulation des produits ont Ă©tĂ© observĂ©s au Chili, qui a mis en Ĺ“uvre un symbole d’avertissement « Ă©levĂ© en Â» sur les produits contenant des Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants Ă  un seuil prĂ©cis en 2016. En reformulant les produits, la distribution des Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants pour plusieurs groupes alimentaires est passĂ©e juste en dessous des seuils afin d’éviter l’inclusion d’un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage des Ă©tiquettes.rĂ©fĂ©rence 77 L’obligation pour l’industrie canadienne d’inclure un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage afin de divulguer certains attributs de ses produits entraĂ®nera probablement une reformulation comme mesure de rechange. Toutefois, cela se produira probablement pour des produits qui se rapprochent dĂ©jĂ  des seuils Ă©tablis.

Après la première annĂ©e de mise en Ĺ“uvre au Chili, la proportion de produits devant porter les symboles a Ă©tĂ© considĂ©rablement rĂ©duite, passant de 51 % Ă  44 %, ce qui suggère que les entreprises ont reformulĂ© les produits.rĂ©fĂ©rence 77 Les rĂ©ductions les plus frĂ©quentes concernaient la proportion de produits Ă  teneur Ă©levĂ©e en sucres (boissons, laits et produits Ă  base de lait, cĂ©rĂ©ales pour petit dĂ©jeuner, produits de boulangerie sucrĂ©s et tartinades sucrĂ©es et salĂ©es), passant de 80 % Ă  60 % des produits, et de produits Ă  teneur Ă©levĂ©e en sodium (tartinades salĂ©es, fromages, repas prĂŞts Ă  manger, saucisses et soupes), passant de 74 % Ă  27 % des produits. Selon les rĂ©ponses de l’industrie au sondage sur l’ACA, SantĂ© Canada estime qu’environ 20 % des 46 023 UGS touchĂ©es peuvent ĂŞtre reformulĂ©es pour rĂ©duire au moins un Ă©lĂ©ment nutritif prĂ©occupant afin d’éviter d’apposer un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage de leur produit. Cette constatation est corroborĂ©e par les donnĂ©es prĂ©sentĂ©es au Chili, oĂą seulement six mois après la mise en Ĺ“uvre, 18 % des produits alimentaires ont optĂ© pour une reformulation.rĂ©fĂ©rence 78

Bien que l’étude chilienne ait dĂ©montrĂ© que 18 % des UGS ont optĂ© pour une reformulation, l’analyse de SantĂ© Canada suppose que 20 % de toutes les UGS, ou 9 205 UGS, finiront par choisir une reformulation de produits. Selon les chiffres fournis lors des consultations auprès de l’industrie en 2017, le coĂ»t de reformulation peut varier de 75 000 $ Ă  100 000 $ (dollars CA de 2017) par gamme de produits. Compte tenu de l’inflation jusqu’en dollars constants de 2021 et de la reconnaissance du climat Ă©conomique actuel qui touche l’industrie des aliments et des boissons au Canada (par exemple, la pandĂ©mie de COVID-19, les pĂ©nuries de main-d’œuvre, les problèmes liĂ©s Ă  la chaĂ®ne d’approvisionnement, etc.), l’ACA suppose maintenant le coĂ»t limite plus Ă©levĂ© de 107 093 $ par gamme de produits. Ainsi, le coĂ»t ponctuel total de la reformulation de ces produits pour Ă©viter de porter un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage est estimĂ© Ă  985,75 millions de dollars.

Étant donnĂ© que les prix globaux des aliments n’ont pas Ă©tĂ© touchĂ©s au Chili Ă  la suite de l’introduction de l’étiquetage sur le devant de l’emballage, on ne s’attend pas Ă  ce que la reformulation fasse augmenter le prix des produits alimentaires. De nouveaux produits sont lancĂ©s chaque annĂ©e pour anticiper ou rĂ©pondre Ă  l’évolution des prĂ©fĂ©rences des consommateurs, de mĂŞme que des variations des produits existants. Les coĂ»ts marginaux permanents de ces nouveaux produits peuvent ĂŞtre diffĂ©rents d’autres produits de la mĂŞme catĂ©gorie (en raison du prix des ingrĂ©dients utilisĂ©s). Bien que certains produits puissent ĂŞtre reformulĂ©s suite Ă  l’introduction du règlement, SantĂ© Canada ne peut pas dĂ©terminer les rĂ©percussions de ces reformulations sur le nouveau prix d’un produit modifiĂ© uniquement en raison des nouvelles exigences d’étiquetage sur le devant de l’emballage.rĂ©fĂ©rence 79 Dans le cas du marchĂ© des cĂ©rĂ©ales pour petit dĂ©jeuner au Chili, les nouveaux produits qui ne portaient pas d’étiquette sur le devant de l’emballage ont d’abord Ă©tĂ© introduits Ă  un prix supĂ©rieur de 2 % Ă  celui des produits existants. Le rĂ©sultat net a Ă©tĂ© une augmentation de 0,15 % du prix des cĂ©rĂ©ales examinĂ©s. Compte tenu de la demande d’options plus saines et de l’augmentation des options de produits Ă  divers prix, il n’y a eu aucune hausse gĂ©nĂ©rale des prix. On suppose que l’absence d’effets significatifs au Chili sur les rĂ©sultats sur le marchĂ© ou la marge brute de profit pourrait ĂŞtre attribuable au fait que les fabricants produisent plusieurs options dans des catĂ©gories Ă  teneur « Ă©levĂ© en Â» des substituts Ă  faible teneur (par exemple, les entreprises qui produisent des boissons sucrĂ©es et de l’eau embouteillĂ©e) ainsi que des produits reformulĂ©s pour Ă©viter les seuils de « Ă©levĂ© en Â».rĂ©fĂ©rence 80

Coûts qualitatifs

Les coĂ»ts suivants sont cernĂ©s Ă  la suite du règlement ; cependant, leurs rĂ©percussions ne sont pas quantifiables :

Compte tenu des pressions que subit actuellement l’industrie en raison des pĂ©nuries dans la chaĂ®ne d’approvisionnement, de l’augmentation des coĂ»ts de production et de l’augmentation des coĂ»ts de transport des aliments, la rĂ©glementation pourrait exercer des pressions supplĂ©mentaires sur l’industrie. Les catĂ©gories d’aliments pour lesquelles on prĂ©voit des augmentations de prix (par exemple, produits laitiers, fruits et lĂ©gumes) sont moins touchĂ©es par l’étiquetage sur le devant de l’emballage. Par exemple, dans la catĂ©gorie des produits laitiers, les fromages qui atteignent le seuil de % VQ en calcium (10 % par portion ou quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence, selon la valeur la plus Ă©levĂ©e, pour les quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence de 30 g ou 30 ml ou moins, ou 15 % VQ par portion ou quantitĂ© de rĂ©fĂ©rence, selon la valeur la plus Ă©levĂ©e, pour les quantitĂ©s de rĂ©fĂ©rence de plus de 30 g ou 30 ml) et le lait seront exemptĂ©s de l’étiquetage sur le devant de l’emballage, alors que seulement 36 % des produits de yogourt devraient porter un symbole sur le devant de l’emballage.

Ă€ la suite de la mise en Ĺ“uvre de l’étiquetage sur le devant de l’emballage au Chili, les donnĂ©es ont indiquĂ© que les prix Ă  la consommation n’étaient pas touchĂ©s par le coĂ»t des exigences en matière d’étiquetage sur le devant de l’emballage.rĂ©fĂ©rence 81,rĂ©fĂ©rence 79 Une Ă©tude rĂ©cente a rĂ©vĂ©lĂ© que 18 mois après la mise en Ĺ“uvre de la rĂ©glementation sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage, il n’y avait pas d’effet notable sur l’emploi ni sur les salaires rĂ©els, lorsqu’on compare les industries alimentaires susceptibles d’être touchĂ©es par la rĂ©glementation Ă  celles qui ne le sont pas.rĂ©fĂ©rence 80 Bien que le Chili ait observĂ© de fortes baisses des achats d’aliments portant le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage au cours des 36 premiers mois, l’emploi et les rĂ©percussions sur d’autres rĂ©sultats Ă©conomiques (c’est-Ă -dire les salaires rĂ©els et les marges bĂ©nĂ©ficiaires brutes) ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme nĂ©gligeables.rĂ©fĂ©rence 80 Pour aider Ă  rĂ©duire les coĂ»ts au Canada, l’industrie disposera d’une pĂ©riode de transition se terminant le 1er janvier 2026 pour s’adapter au nouveau règlement et au nouvel emballage, tout en liquidant les stocks existants.

Pour certains intervenants, la gestion des changements d’étiquettes en raison du règlement peut accaparer les ressources de leurs services de réglementation, d’achat, d’emballage, de conformité des données, d’assurance de la qualité et de publicité. D’autres intervenants pourraient devoir embaucher des consultants ou demander à des entrepreneurs étrangers d’aider à gérer la demande de changements d’étiquettes dans l’ensemble de l’industrie. Certains fabricants devront peut-être retirer des ressources d’autres initiatives, ce qui pourrait entraîner une diminution des progrès ou des investissements dans d’autres projets susceptibles de stimuler l’innovation. Cela pourrait avoir une incidence sur la compétitivité du secteur pour des produits similaires, car certains fabricants sont en mesure de réaliser des progrès sur des produits potentiellement novateurs, tandis que d’autres investissent des ressources en réponse au règlement.

Le règlement pourrait entraĂ®ner un effet de substitution par lequel les consommateurs dĂ©laissent les produits portant un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage pour les produits qui n’ont pas de symbole nutritionnel, ce qui entraĂ®nerait un changement de part de marchĂ©. Les fabricants qui ont apportĂ© un nombre important de changements Ă  leurs produits pour amĂ©liorer leur niveau nutritionnel pourraient bĂ©nĂ©ficier de ce changement de part de marchĂ©. Selon une Ă©tude menĂ©e sur la mise en Ĺ“uvre de l’étiquetage sur le devant de l’emballage au Chili, la politique a dĂ©placĂ© la consommation vers des produits non Ă©tiquetĂ©s et ces effets ont persistĂ© au fil du temps. La plus grande partie de la diminution de la demande de produits Ă©tiquetĂ©s a Ă©tĂ© compensĂ©e par une augmentation de la demande de produits non Ă©tiquetĂ©s.rĂ©fĂ©rence 82 On ne s’attend pas Ă  d’augmentations des prix Ă  la consommation en raison de l’élasticitĂ© des prix des aliments au Canada, ce qui dĂ©montre la nature concurrentielle du marchĂ© des aliments au Canada.rĂ©fĂ©rence 83 Les donnĂ©es chiliennes, soutenues par la thĂ©orie Ă©conomique, suggèrent que la consommation se dĂ©placera vers les produits qui ne porte pas de symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage.rĂ©fĂ©rence 82 Au dĂ©part, l’offre de produits sans symbole ne rĂ©pondra pas Ă  la nouvelle demande et les prix pourraient augmenter temporairement. D’autre part, l’offre de produits portant un symbole sur le devant de l’emballage dĂ©passera initialement la nouvelle demande et les prix diminueront probablement pour stimuler la demande et regagner des parts de marchĂ©. Les coĂ»ts ponctuels liĂ©s aux changements d’étiquetage ne seront probablement pas refilĂ©s aux consommateurs en forme de hausses de prix et, au fil du temps, on s’attend Ă  ce que les prix pour les produits de la mĂŞme catĂ©gorie avec et sans symbole s’égalisent, par exemple, comme il est le cas actuellement pour les soupes qui ont une teneur « Ă©levĂ©e Â» en sodium tout comme les soupes qui ont une teneur « rĂ©duite Â» en sodium.

Le règlement pourrait décourager les concurrents internationaux de vendre leurs produits au Canada en raison de l’exigence d’apposer un symbole nutritionnel sur le devant de leurs produits qui atteignent ou dépassent le seuil établi pour un ou plusieurs des trois éléments nutritifs préoccupants. S’il y a moins de marchandises internationales importées au Canada, cela pourrait réduire le choix des consommateurs en ce qui concerne la variété des produits.

Il est possible que pour éviter d’afficher un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage, il y ait une certaine reformulation qui comprend des ingrédients que certains consommateurs peuvent percevoir comme négatifs, notamment des édulcorants intenses, des émulsifiants et des agents de conservation. Ces ingrédients doivent être approuvés avant de pouvoir être utilisés en toute sécurité dans les aliments. Si les produits sont reformulés comme tels, la surveillance de Santé Canada à l’égard de tous les additifs alimentaires aidera à s’assurer que cela se fait de façon sécuritaire.

Les commentaires de l’industrie donnent à penser que certaines entreprises de détail pourraient être confrontées à des limites de l’étiquetage à la balance. La capacité de certains détaillants d’imprimer un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage sur les étiquettes de balance de détail pourrait représenter un défi selon l’équipement actuellement utilisé ; certains pourraient devoir remplacer des étiqueteuses désuètes, ce qui pourrait faire augmenter les coûts pour l’industrie au-delà de ce qui est inclus dans l’ACA.

Avantages directs

Les avantages calculés dans l’ACA sont strictement attribuables à l’impact direct du symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage ; on suppose qu’un TVN existe dans la base de référence.

Les consommateurs canadiens ont modifier leur comportement d’achat à mesure qu’une nouvelle série de facteurs importants, notamment la santé et le bien-être, la sécurité, les répercussions sociales et leur expérience générale, influencent de plus en plus leur prise de décisions. La santé et le bien-être, qui sont reconnus comme l’un des facteurs qui influencent le plus l’augmentation du montant que les consommateurs sont prêts à payer, consistent en une série d’attributs allant de la valeur nutritive à un ensemble d’ingrédients entièrement naturels en passant par une quantité réduite d’ingrédients artificiels.référence 84

Le prix des aliments dans les Ă©piceries canadiennes augmente. Selon le Rapport annuel sur les prix alimentaires, le prix des aliments au Canada augmentera probablement de 5 % Ă  7 % en 2022, plus particulièrement pour les produits laitiers, les produits de boulangerie et les lĂ©gumes.rĂ©fĂ©rence 85 Au total, Ă  l’exclusion des restaurants, les prix des aliments ont augmentĂ© de 3,9 % en 2021, en fonction des variations de l’indice des prix Ă  la consommation. En 2021, le taux d’inflation gĂ©nĂ©ral Ă©tait le plus Ă©levĂ© depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000 en raison de facteurs externes, notamment la hausse des prix des aliments. Selon Statistique Canada, il y a 14 978 941 mĂ©nages au Canada qui dĂ©pensent en moyenne 7 536 $ par annĂ©e pour l’épicerie.rĂ©fĂ©rence 86,rĂ©fĂ©rence 87 Cela signifierait que les Canadiens dĂ©pensent plus de 112,88 milliards de dollars par annĂ©e en nourriture.

Après 18 mois d’application de la Loi sur l’étiquetage et la publicitĂ© des aliments au Chili, 93 % des personnes interrogĂ©es ont dĂ©clarĂ© comprendre l’information fournie par les symboles sur le devant de l’emballage et 48 % ont dĂ©clarĂ© utiliser ces symboles pour comparer les aliments lorsqu’elles achètent des produits. Parmi ceux qui ont dĂ©clarĂ© utiliser les symboles sur le devant de l’emballage au point de vente, 79 % ont indiquĂ© que cela avait influencĂ© leurs achats. Selon des Ă©tudes supplĂ©mentaires sur l’impact de la nouvelle loi du Chili, la population a reconnu, appuyĂ© et compris la rĂ©glementation, environ 50 % d’entre eux utilisant l’étiquette « Ă©levĂ© en Â» sur le devant de l’emballage lorsqu’ils achètent des aliments. L’utilisation de l’étiquetage sur le devant de l’emballage pourrait aider les consommateurs canadiens qui ont encore de la difficultĂ© Ă  manger sainement pendant la pandĂ©mie de COVID-19.

Selon l’expĂ©rience au Chili et la documentation Ă  l’appui indiquant que les consommateurs accordent de la valeur Ă  l’information fournie par l’étiquetage sur le devant de l’emballage, cette analyse suppose que les Canadiens en accordent Ă©galement, ce qui est reprĂ©sentĂ© comme leur VDP pour cette information. La VDP d’un consommateur pour l’information nutritionnelle fournie par l’étiquetage sur le devant de l’emballage est dĂ©finie comme le prix maximal qu’un consommateur est prĂŞt Ă  dĂ©penser pour acheter un produit (UGS). D’après le document de Jason Abaluck intitulĂ© What Would We Eat if We Knew More : The Implications of a Large-Scale Change in Nutrition Labelling, l’ACA utilise un modèle de VDP pour Ă©valuer les avantages du nouveau règlement. Cela signifie qu’en moyenne, certains consommateurs sont prĂŞts Ă  payer un montant supplĂ©mentaire chaque annĂ©e afin d’accĂ©der Ă  l’information fournie par l’étiquetage sur le devant de l’emballage afin d’obtenir des gains annuels de bien-ĂŞtre.

Selon Statistique Canada, il y a 14 978 941 mĂ©nages au Canada et on suppose qu’il y a un consommateur par mĂ©nage qui fait l’épicerie.rĂ©fĂ©rence 87 On estime que 49 % des mĂ©nages canadiens comprennent l’information contenue dans le TVN.rĂ©fĂ©rence 88 On suppose que les 51 % restants des mĂ©nages canadiens pourraient bĂ©nĂ©ficier du symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage. Parmi ces mĂ©nages, 80 % ont indiquĂ© qu’ils Ă©taient prĂŞts Ă  payer plus cher pour des produits existants et nouveaux qui sont considĂ©rĂ©s comme plus sains.rĂ©fĂ©rence 89Cela signifie qu’environ 40,8 % des mĂ©nages canadiens seraient disposĂ©s Ă  payer pour les renseignements supplĂ©mentaires affichĂ©s sur un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage. En appliquant le modèle de VDP utilisĂ© dans la recherche de M. Abaluck, l’ACA Ă©value l’avantage en supposant que les mĂ©nages seraient disposĂ©s Ă  payer pour l’information nutritionnelle fournie par l’étiquetage sur le devant de l’emballage et ils gagneront 49 $ par annĂ©e en gains annuels accrus de bien-ĂŞtre pour ces mĂ©nages, parce qu’elle leur permet de faire des choix alimentaires plus sains. L’ensemble des avantages, calculĂ©s en fonction de ce qu’un particulier est prĂŞt Ă  payer pour les renseignements supplĂ©mentaires fournis par l’étiquetage sur le devant de l’emballage, oscille entre 38 et 60 $ en gains de bien-ĂŞtre offerts aux personnes utilisant directement le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage, soit en moyenne 49 $ par foyer par annĂ©e.rĂ©fĂ©rence 90,rĂ©fĂ©rence 91 On estime que, sur 15 ans, l’ensemble des avantages directs attribuables Ă  ce que chaque consommateur concernĂ© est prĂŞt Ă  payer au Canada s’élèvera Ă  2,33 milliard en VA ou 255,66 millions de dollars par an en misant sur un taux de croissance de la population de 1,2 %.rĂ©fĂ©rence 92

Les données utilisées par Santé Canada aux fins de son analyse illustrent une VDP de moins de 1%, qui s’agit d’une estimation se situant au bas de fourchette des valeurs possible, comparée aux données présentées dans d’autres juridictions. Deux études disponibles affichent des taux de 5,9% et 11% en Europe.référence 93,référence 94 Il a été démontré que la VDP au Chile était de 11% selon les données réelles sur les achats des consommateurs.référence 95

La prĂ©sente ACA fournit une analyse de sensibilitĂ© pour tenir compte de l’incertitude entourant la valeur que les gens peuvent placer sur le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage, et repose sur une fourchette approximative de gains de bien-ĂŞtre de 38 Ă  60 $ par an, ainsi que sur une analyse de sensibilitĂ© pour l’adoption des Ă©tiquettes.

Avantages indirects

L’ACA considère le principal avantage du règlement comme étant la valeur que les gens accordent à une meilleure information sur la teneur en éléments nutritifs des aliments qu’ils achètent. Il existe d’autres répercussions possibles, comme l’incidence des changements de comportement sur le risque de tomber malade à l’avenir. Il est reconnu ci-dessus que les changements dans la consommation d’éléments nutritifs attribuables à une meilleure information peuvent réduire le risque de maladies comme les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et les problèmes musculo-squelettiques, ce qui est un résultat prévu du règlement. Si ce résultat est atteint, il pourrait y avoir d’autres effets induits, notamment l’amélioration de la productivité et la possibilité d’économies dans les dépenses de santé. Par conséquent, l’analyse reconnaît la possibilité d’économies futures qualitatives.

Selon les calculs du fardeau Ă©conomique de la maladie au Canada de l’Agence de la santĂ© publique du Canada avant la pandĂ©mie de la COVID-19, les coĂ»ts directs (par exemple, les coĂ»ts hospitaliers, mĂ©dicaux et pharmaceutiques) des quatre maladies ayant le plus d’impact (maladies cardiovasculaires, cancer, diabète et maladies musculo-squelettiques) reprĂ©sentent 28,16 milliards de dollars canadiens par annĂ©e (2021). En adoptant une approche simplifiĂ©e, si l’on suppose que la rĂ©duction du risque de maladie est directement proportionnelle Ă  une rĂ©duction des dĂ©penses en soins de santĂ©, les coĂ»ts des soins de santĂ© pourraient diminuer jusqu’à 1,5 %. Cela se traduirait par des Ă©conomies pouvant atteindre 422,34 millions de dollars au cours d’une annĂ©e donnĂ©e. Bien que ces Ă©conomies ne soient pas considĂ©rĂ©es comme le principal avantage de l’étiquetage sur le devant de l’emballage, il vaut la peine de souligner qu’elles pourraient avoir une incidence en aval du règlement.

Avantages qualitatifs

Les avantages suivants sont dĂ©terminĂ©s en raison de la rĂ©glementation ; cependant, leurs rĂ©percussions ne sont pas quantifiables :

Afficher bien en vue le symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage, plutĂ´t que sur le cĂ´tĂ© ou Ă  l’arrière de l’emballage, comme dans le cas du TVN, aidera les consommateurs Ă  rĂ©duire le temps nĂ©cessaire pour se familiariser avec le contenu nutritionnel du produit et leur permettra de faire des choix plus rapidement au point de vente. Selon une Ă©tude sur l’expĂ©rience d’épicerie menĂ©e Ă  l’interne Ă  SantĂ© Canada, l’utilisation d’un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage rĂ©duit d’environ 17 secondes le temps nĂ©cessaire pour faire des choix plus sains. Une Ă©tiquette facile Ă  comprendre rĂ©duira ce dĂ©lai en permettant aux consommateurs de comparer plus rapidement des produits semblables.

Il est possible qu’en sĂ©lectionnant des aliments qui ne portent pas de symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage, on puisse prĂ©venir certaines maladies non transmissibles. L’analyse effectuĂ©e au Chili sur l’utilisation de l’étiquetage sur le devant de l’emballage a rĂ©vĂ©lĂ© qu’environ 48 % des consommateurs ont dĂ©clarĂ© utiliser les symboles pour comparer les aliments, et 79 % d’entre eux ont indiquĂ© que leurs achats avaient Ă©tĂ© influencĂ©s.rĂ©fĂ©rence 96 Par consĂ©quent, l’analyse a montrĂ© que la consommation de boissons Ă  teneur « Ă©levĂ© en sucre Â» a diminuĂ© de 24 % et celle des cĂ©rĂ©ales, de 26 %.rĂ©fĂ©rence 97,rĂ©fĂ©rence 98 On estime que les symboles sur le devant de l’emballage ont entraĂ®nĂ© une baisse de 37 % du sodium achetĂ© et de 27 % du sucre achetĂ©.rĂ©fĂ©rence 99 Par exemple, en gĂ©rant l’apport en sodium des aliments, il est possible que l’apparition des maladies cardiovasculaires soit retardĂ©e et, dans certains cas, Ă©vitĂ©e.

L’un des objectifs du règlement est d’augmenter la teneur en vitamine D dans l’approvisionnement alimentaire afin de promouvoir une bonne santé osseuse chez les Canadiens sans risquer une consommation excessive. Les modifications augmenteront les quantités de vitamine D requises dans le lait de vache et la margarine, et permises dans le lait de chèvre, afin d’atteindre les apports en vitamine D recommandés pour les Canadiens.

Il a été démontré que les saines habitudes alimentaires acquises à un jeune âge se transmettent à l’âge adulte. On prévoit que le règlement aura des effets positifs à long terme qui ne peuvent être mesurés quantitativement. Il existe également un avantage supplémentaire des maladies non transmissibles évitables en raison de l’évitement de la mauvaise alimentation.

La reformulation des produits est un ajustement possible que les fabricants pourrait apporter en réponse au règlement afin d’éviter l’application d’un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage sur les étiquettes des produits ce qui pourrait améliorer les caractéristiques nutritionnelles des produits préemballés consommés. Cela pourrait améliorer le profil nutritionnel des aliments et des boissons. Selon la National Heart Foundation of Australia, l’amélioration du profil nutritionnel des aliments ayant la plus faible qualité nutritionnelle entraînerait une amélioration importante de la consommation moyenne par personne des éléments nutritifs préoccupants.référence 100 Une évaluation comparant les profils nutritionnels des produits avant et après la première année de la loi chilienne sur l’étiquetage sur le devant de l’emballage a révélé des réductions importantes des produits qui doivent porter des symboles nutritionnels sur le devant de l’emballage, ce qui suggère que les entreprises ont reformulé leurs produits pour améliorer les profils de santé globaux.référence 101

Le règlement pourrait entraîner un effet de substitution pour les produits portant un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage. Les fabricants dont les produits n’exigeront pas de symbole sur le devant de l’emballage pourraient en profiter, car leurs produits pourraient avoir une meilleure apparence que ceux qui exigent un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage (par exemple avec une grande variété de céréales pour petit déjeuner, les consommateurs pourraient être plus susceptibles de choisir des produits sans symbole sur le devant de l’emballage). Selon une étude menée sur la mise en œuvre de l’étiquetage sur le devant de l’emballage au Chili, la politique a déplacé la consommation vers des produits non étiquetés et ces effets ont persisté au fil du temps. L’étude a également laissé entendre que la majeure partie de la diminution de la demande de produits étiquetés a été compensée par une augmentation de la demande de produits non étiquetés.référence 102 En conséquence, les fabricants devraient ajuster l’offre en conséquence. De même, le prix des produits portant un symbole augmentera à mesure que l’offre diminuera pour répondre à la nouvelle demande. On ne peut prévoir le changement précis de la demande des consommateurs entre les produits avec ou sans symbole sur le devant de l’emballage, mais on suppose que le montant dépensé par les ménages pour les aliments et les boissons demeurera constant.référence 103

Résumé

Pour la Partie I de la Gazette du Canada, les coĂ»ts et les avantages ont Ă©tĂ© projetĂ©s sur une pĂ©riode de 10 ans en supposant que les coĂ»ts pour l’industrie canadienne seraient ressentis au cours de la première annĂ©e de la pĂ©riode de transition proposĂ©e de quatre ans. Toutefois, selon les commentaires supplĂ©mentaires des intervenants, la pĂ©riode de 10 ans utilisĂ©e pour prĂ©voir les coĂ»ts et les avantages a Ă©tĂ© prolongĂ©e Ă  une pĂ©riode de 15 ans, puisqu’on peut supposer que l’industrie reportera les coĂ»ts de conformitĂ© ponctuels Ă  la dernière annĂ©e de la pĂ©riode de transition.

Pour la Partie I de la Gazette du Canada, les estimations des coĂ»ts Ă©taient fondĂ©es sur un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage qui contenait des couleurs autres que le noir et le blanc avec une gamme de coĂ»ts allant de 15 505 $ Ă  31 010 $ par UGS, le coĂ»t par UGS Ă©tant de 23 260 $ (dollars CA de 2017). Pour la Partie I de la Gazette du Canada, les estimations des coĂ»ts Ă©taient Ă©galement fondĂ©es sur une pĂ©riode de transition d’environ quatre ans. En rĂ©ponse Ă  la nouvelle politique sur la Coordination de l’étiquetage des aliments, l’industrie aura maintenant jusqu’au 1er janvier 2026 pour se conformer au nouveau règlement, ce qui rĂ©duira d’environ six mois la pĂ©riode de transition proposĂ©e Ă  l’origine. Selon les commentaires de l’industrie, cela entraĂ®nera une augmentation des coĂ»ts. Les estimations de coĂ»ts utilisĂ©es pour la Partie I de la Gazette du Canada ont Ă©tĂ© rĂ©visĂ©es pour tenir compte d’un symbole uniquement en noir et blanc, de l’inflation en dollars constants de 2021, d’une pĂ©riode de transition raccourcie Ă  trois ans et demi et de l’estimation des coĂ»ts limite plus Ă©levĂ©e compte tenu du climat Ă©conomique actuel (par exemple la pandĂ©mie de COVID-19, les pĂ©nuries de main-d’œuvre, les problèmes liĂ©s Ă  la chaĂ®ne d’approvisionnement, etc.). On estime maintenant dans l’ACA que les coĂ»ts d’un changement d’étiquette pour inclure un symbole nutritionnel en noir et blanc pourraient varier de 13 473 $ Ă  23 146 $ par UGS (dollars CA de 2021); on suppose que le coĂ»t limite plus Ă©levĂ© de 23 146 $ par UGS (augmentation de 19 %) reflète mieux les conditions actuelles. De plus, pour la Partie I de la Gazette du Canada, on a estimĂ© que 47 % de l’ensemble des produits prĂ©emballĂ©s portant un TVN (soit environ 37 600 UGS) devraient afficher un symbole nutritionnel. Une analyse supplĂ©mentaire a Ă©tĂ© effectuĂ©e Ă  l’aide des estimations de SantĂ© Canada depuis la publication dans la Partie I de la Gazette du Canada, ce qui a entraĂ®nĂ© une augmentation du nombre de produits prĂ©emballĂ©s qui devraient ĂŞtre touchĂ©s. Toutefois, Ă  la suite de certains changements aux politiques liĂ©es Ă  l’élargissement de certaines exemptions, on estime dĂ©sormais qu’environ 57,5 % de l’ensemble des UGS des produits portant un TVN nĂ©cessiteront un symbole nutritionnel, soit 46 023 UGS.

Pour la Partie I de la Gazette du Canada, les coĂ»ts liĂ©s Ă  la modification de l’étiquetage en raison de l’augmentation des quantitĂ©s de vitamine D ont Ă©tĂ© estimĂ©s Ă  10 000 $ par UGS (dollars CA de 2017). Ce montant a depuis Ă©tĂ© rĂ©visĂ© Ă  10 709 $ par UGS pour tenir compte de l’inflation par rapport aux prix de 2021.

Afin de mettre en Ĺ“uvre ces modifications et d’assurer la conformitĂ©, l’Agence canadienne d’inspection des aliments devra Ă©galement assumer un coĂ»t moyen annualisĂ© de 867 503 $ ou 7,90 millions de dollars en VA sur une pĂ©riode de 15 ans, Ă  compter de la première annĂ©e. Les coĂ»ts directs totaux des modifications pour l’industrie et l’Agence canadienne d’inspection des aliments devraient s’élever Ă  une moyenne annualisĂ©e de 98,26 millions de dollars ou 894,93 millions en VA.

Les avantages Ă©noncĂ©s dans la Partie I de la Gazette du Canada ont Ă©tĂ© pris en compte en tant que rĂ©duction du fardeau des coĂ»ts de soins de santĂ©. Après un examen approfondi, l’ACA inclut dĂ©sormais la rĂ©duction du risque de maladie dans les consĂ©quences indirectes d’une meilleure alimentation ainsi que de toutes les Ă©conomies rĂ©alisĂ©es en aval au chapitre des soins de santĂ© sur le plan qualitatif. Ainsi, on prĂ©sente les rĂ©percussions directes du règlement comme la valeur que lui donnent les mĂ©nages, c’est-Ă -dire ce qu’ils sont prĂŞts Ă  payer pour les renseignements supplĂ©mentaires fournis par l’étiquetage sur le devant de l’emballage. On chiffre Ă  255,66 millions de dollars par an, soit 2,33  milliard en VA sur 15 ans, Ă  compter de la troisième annĂ©e, les avantages directs du règlement. Un rĂ©sumĂ© des avantages, des coĂ»ts et de l’avantage net est prĂ©sentĂ© ci-dessous. On prĂ©voit une VA (avantage) net de 1,43  milliard de dollars sur 15 ans.

Énoncé des coûts et avantages
Coûts monétisés
Intervenant touché Description du coût Année de référence Autres années pertinentes Dernière année Total (valeur actualisée) Valeur annualisée
Industrie (CoĂ»t ponctuel) Symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage :
23 146 $/UGS
0 $ 1,07 G$ 0 $ 869,54 M$ 95,47 M$
(CoĂ»t ponctuel) Vitamine D : 10 709 $/UGS 0 $ 21,42 M$ 0 $ 17,48 M$ 1,92 M$
Gouvernement ActivitĂ©s de mise en Ĺ“uvre, de conformitĂ© et d’application de la loi (en cours) 0,66 M$ 1,10 M$ 0,30 M$ 7,90 M$ 0,87 M$
Tous les intervenants CoĂ»ts totaux 0,66 M$ 1,09 G $ 0,30 M$ 894,93 M$ 98,26 M$
Avantages monétarisés
Intervenant touché Description de l’avantage Année de référence Autres années pertinentes Dernière année Total (valeur actualisée) Valeur annualisée
Canadiens Ce que les consommateurs sont prĂŞts Ă  payer pour des renseignements nutritionnels 0 $ 299,99 M$ 346,15 M$ 2,33 G$ 255,66 M$
Tous les intervenants Avantages totaux 0 $ 299,99 M$ 346,15 M$ 2,33 G$ 255,66 M$
Résumé des coûts et avantages monétarisés
Répercussions Année de référence Autres années pertinentes Dernière année Total (valeur actualisée) Valeur annualisée
CoĂ»ts totaux 0,66 M$ 1,09 G$ 0,30 M$ 894,93 M$ 98,26 M$
Avantages totaux 0 $ 299,99 M$ 346,15 M$ 2,33 G$ 255,66 M$
RÉPERCUSSIONS NETTES -0,66 M$ -787,75 M$ 345,85 M$ 1,43 G$ 157,40 M$
Répercussions quantifiées (non monétaires) et répercussions qualitatives
Répercussions positives
Répercussions négatives

Règle du « un pour un Â»

Il n’y a actuellement aucune exigence de production de rapports associĂ©e Ă  la dĂ©monstration de la conformitĂ© imposĂ©e suite Ă  ces modifications. Il a donc Ă©tĂ© dĂ©terminĂ© que la règle du « un pour un Â» ne s’applique pas, puisque les changements n’imposent pas de nouveau fardeau administratif aux entreprises.

Lentille des petites entreprises

La Politique sur la limitation du fardeau rĂ©glementaire sur les entreprises dĂ©finit une petite entreprise comme Ă©tant toute entreprise, y compris ses filiales, qui compte moins de 100 employĂ©s ou qui gĂ©nère moins de cinq millions de dollars en revenus bruts par annĂ©e. Cette dĂ©finition est fondĂ©e sur les dĂ©finitions couramment utilisĂ©es pour ce qui est considĂ©rĂ© comme une « petite Â» entreprise au Canada, y compris les microentreprises, qui ont moins de 5 employĂ©s ou moins de 30 000 $ de revenus bruts annuels. Il y a environ 26 700 petites entreprises au Canada qui pourraient ĂŞtre concernĂ©es par ces modifications, soit près de 89,8 % de l’ensemble des fabricants et des dĂ©taillants de produits alimentaires au pays : 23 % sont des fabricants d’aliments (y compris les boulangeries-pâtisseries dĂ©taillantes et commerciales), 2 % sont des fabricants de boissons gazeuses, 29 % sont des grossistes ou des distributeurs de boissons et d’aliments et 46 % sont des dĂ©taillants. Comme l’accès au capital est souvent limitĂ© pour les petites entreprises, quatre dispositions ont Ă©tĂ© expressĂ©ment conçues de manière Ă  offrir une certaine souplesse et attĂ©nuer les rĂ©percussions qu’elles subiraient :

SCIAN note * du tableau f5 Secteur industriel Petites entreprises Toutes les entreprises  % des micro et petites entreprises
311 Fabrication d’aliments 8 045 8 949 89,9 %
312 Fabrication de boissons et de produits de tabac 300 337 89,1 %
413 Grossistes et distributeurs d’aliments, de boissons et de tabac 11 006 11 429 96,3 %
445 Magasins vendant des aliments et des boissons 7 331 10 439 83,8 %

Note(s) du tableau f5

Note * du tableau f5

Système de classification des industries de l’Amérique du Nord

Retour Ă  la note * du tableau f5

Les options suivantes ont été prises en considération au moment de déterminer les répercussions de la réglementation sur les PME et les grandes entreprises de fabrication d’aliments.

1. Portée du symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage

Le modèle d’étiquetage sur le devant de l’emballage (c’est-Ă -dire des dĂ©clarations « Ă©levĂ© en Â» obligatoires pour des Ă©lĂ©ments nutritifs particuliers) est moins coĂ»teux que d’autres modèles qui ont Ă©tĂ© envisagĂ©s. En vertu de ce règlement, le symbole nutritionnel devra figurer seulement sur les produits prĂ©emballĂ©s qui renferment une quantitĂ© Ă©levĂ©e de l’un ou de plusieurs des trois Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants. Le coĂ»t Ă©ventuel d’autres modèles possibles, par exemple un modèle reposant sur les faits, un modèle condensĂ© et le modèle des « feux de circulation Â», est beaucoup plus Ă©levĂ©. En effet, ces autres rĂ©gimes, qui ont recours Ă  plusieurs couleurs et mettent en lumière les Ă©lĂ©ments nutritifs qui apportent des bienfaits et ceux qui sont nuisibles, ou qui attribuent une cote globale Ă  l’aliment, s’appliqueraient Ă  tous les aliments et non pas seulement aux aliments qui renferment une quantitĂ© Ă©levĂ©e de l’un ou de plusieurs des trois Ă©lĂ©ments nutritifs prĂ©occupants.

Si le coĂ»t limite plus Ă©levĂ© par UGS de 23 146 $ est appliquĂ© Ă  l’ensemble des 80 000 UGS, en supposant qu’une approche factuelle simple en noir et blanc (par exemple, une approche « Facts Up Front Â») est requise pour chaque Ă©tiquette, le coĂ»t total en VA augmenterait de 786 millions de dollars supplĂ©mentaires. Si des couleurs supplĂ©mentaires Ă©taient requises dans le cadre de l’étiquetage sur le devant de l’emballage, comme dans l’application d’une approche de « feux de circulation Â», le coĂ»t total en VA augmenterait de 1,27 milliard de dollars supplĂ©mentaires. Ă€ l’aide d’une approche obligatoire « Ă©levĂ© en Â», seul un pourcentage des UGS avec un TVN sont assujettis Ă  l’étiquetage sur le devant de l’emballage et ne nĂ©cessiteraient pas de couleurs supplĂ©mentaires (c’est-Ă -dire, uniquement en noir et blanc); il s’agit de la mĂ©thode la moins coĂ»teuse comparativement Ă  toutes les autres options.

2. Exemption accordée aux microentreprises qui fabriquent et vendent des produits

Les produits qui sont vendus dans les Ă©ventaires routiers, les expositions d’artisanat, les marchĂ©s aux puces, les foires, les marchĂ©s d’agriculteurs et les Ă©rablières par l’individu qui les a transformĂ©s et prĂ©parĂ©s sont exemptĂ©s de porter un symbole nutritionnel, comme ils sont actuellement exemptĂ©s de l’obligation d’avoir un TVN. Bien qu’il soit difficile de dĂ©terminer avec exactitude le nombre d’entreprises de ce genre sur le marchĂ© au cours d’une annĂ©e donnĂ©e, puisque leur exploitation a tendance Ă  varier au cours de l’annĂ©e, il est tout de mĂŞme possible d’utiliser les marchĂ©s d’agriculteurs comme variable de substitution. Il en existe 508 au Canada, selon une Ă©tude nationale menĂ©e en 2009.rĂ©fĂ©rence 104 En moyenne, chaque marchĂ© compte 25 vendeurs, employant chacun entre une et cinq personnes. Le chiffre d’affaires annuel de tous ces vendeurs est estimĂ© Ă  1,03 milliard de dollars. Le prĂ©sent règlement inclut une exemption pour les produits alimentaires de ces 12 700 entreprises.

Les coĂ»ts estimatifs pour les petites entreprises sont rĂ©sumĂ©s dans le tableau suivant. Le coĂ»t ponctuel liĂ© Ă  la conformitĂ© pour la mise en Ĺ“uvre est estimĂ© Ă  605,35 millions de dollars en VA soit 22,672 dollars par petite entreprise. Il n’y a pas de coĂ»ts administratifs associĂ©s au règlement et le coĂ»t total est donc Ă©gal aux coĂ»ts de mise en conformitĂ©. L’équivalent des paiements annuels amortis de la rĂ©glementation sur 15 ans est de 66,46 millions de dollars au total, soit 2 489 dollars par petite entreprise.

Il n’y a pas d’autres mesures d’atténuation particulières, mais les besoins des petites entreprises ont été pris en compte lors de l’élaboration du règlement.

Résumé de l’optique des petites entreprises
Activité Valeur annualiséeréférence 105 Valeur actualisée
CoĂ»t de conformitĂ© 66 464 359 $ 605 351 665 $
CoĂ»t de conformitĂ© total 66 464 359 $ 605 351 665 $
CoĂ»t total (par entreprise touchĂ©e)rĂ©fĂ©rence 106 2 489 $ 22 672 $

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

Par souci de coopération en matière de réglementation, ce règlement vise à cadrer dans la mesure du possible avec les règles américaines.

I. Principale diffĂ©rence : Étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage

Les étiquettes des aliments au Canada ont toujours été différentes des étiquettes aux États-Unis en raison des exigences en matière de bilinguisme et de l’utilisation de mesures métriques (plutôt qu’impériales) au Canada. Il faut savoir que les produits alimentaires fabriqués au Canada uniquement pour l’exportation ne seront pas tenus de porter un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage. Les différences dans les exigences relatives à l’étiquetage au Canada et aux États-Unis ne toucheraient pas les aliments destinés au marché américain.

Le Canada et les États-Unis exigent un Ă©tiquetage nutritionnel sur les produits prĂ©emballĂ©s, notamment le TVN et la liste des ingrĂ©dients, et l’objectif stratĂ©gique gĂ©nĂ©ral est le mĂŞme : donner aux consommateurs les moyens de faire des choix Ă©clairĂ©s au sujet de leur alimentation pour qu’ils puissent obtenir de meilleurs rĂ©sultats sur le plan de la santĂ©.

Les exigences propres au Canada en ce qui concerne l’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage sont justifiées en tant qu’objectif légitime de politique publique. Ces exigences s’inscrivent dans la Stratégie en matière de saine alimentation, pour aider à réduire l’incidence des maladies non transmissibles et le fardeau de ces maladies pour le système de soins de santé du Canada et pour contribuer à améliorer la santé et le bien-être des Canadiens et des Canadiennes. En même temps, elles contribuent à renforcer les outils existants en matière d’étiquetage nutritionnel au Canada et à en corriger les lacunes. Ces mesures réglementaires ne créent pas d’obstacles tarifaires qui favorisent les produits canadiens. Tous les produits alimentaires, qu’ils soient fabriqués au Canada ou importés de l’étranger, sont assujettis à la même réglementation. Certains fabricants pourraient décider de ne pas vendre leurs produits au Canada ; toutefois, l’industrie alimentaire reconnaît dans l’ensemble qu’elle doit faire une transition vers des aliments plus sains afin de satisfaire à la demande croissante de la part des consommateurs.

Les fabricants amĂ©ricains ont dĂ©ployĂ© un système volontaire d’étiquetage sur le devant de l’emballage (par exemple, « Facts up Front Â»). SantĂ© Canada n’a pas retenu cette dĂ©marche, car les recherches dĂ©montrent constamment que ce type de dĂ©marche d’étiquetage sur le devant de l’emballage, qui n’est ni simple ni interprĂ©tative, est plus difficile Ă  comprendre pour les consommateurs et moins efficace. Par consĂ©quent, ce système ne satisfait pas aux objectifs dĂ©clarĂ©s du prĂ©sent règlement.

Si les États-Unis n’ont pas adopté de système d’étiquetage obligatoire sur le devant des emballages, d’autres pays l’ont fait, tels que le Chili, le Mexique, Israël, le Pérou, l’Uruguay, le Brésil et, plus récemment, l’Argentine.

II. Principale similitude : AllĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive et autres dĂ©clarations d’ordre nutritionnel

La dĂ©cision du Canada d’autoriser l’indication de la quantitĂ© d’alcool dans les boissons contenant entre 0 % et 0,5 % d’alcool n’est pas contraire aux pratiques amĂ©ricaines, oĂą la dĂ©claration « renferme moins de 0,5 % d’alcool par volume Â» est autorisĂ©e pour les boissons. Les catĂ©gories d’âge pour les aliments destinĂ©s uniquement aux enfants « de moins de 4 ans Â» ont Ă©tĂ© actualisĂ©es pour correspondre aux nouvelles tranches d’âge pour les VQ et sont conformes Ă  celles en vigueur aux États-Unis.

III. Principale similitude : Enrichissement en vitamine D

Aux États-Unis, l’enrichissement du lait de vache en vitamine D est rendu obligatoire par les États, mais pas par une loi fĂ©dĂ©rale. Si de la vitamine D est ajoutĂ©e au lait, elle doit ĂŞtre prĂ©sente en quantitĂ© de ~1 Âµg/100 ml, conformĂ©ment Ă  la norme sur le lait de la Food and Drug Administration des États-Unis (21 CFR 131.100). C’est semblable aux quantitĂ©s prescrites par le RAD (0,880–1,174 Âµg/100 ml). En 2016, la Food and Drug Administration des États-Unis a autorisĂ© l’enrichissement en vitamine D au-delĂ  de la quantitĂ© prescrite dans la norme sur le lait en s’appuyant sur une demande reçue de l’industrie. Elle autorise dorĂ©navant jusqu’à 2,1 Âµg vitamine D/100 ml, ce qui est très proche de la quantitĂ© autorisĂ©e par la modification rĂ©glementaire actuelle du Canada (2 Âµg/100 ml). MĂŞme si la Food and Drug Administration des États-Unis n’a pas modifiĂ© sa norme sur le lait, les laits enrichis Ă  des niveaux supĂ©rieurs aux niveaux stipulĂ©s dans la norme doivent porter un nom qui fait connaĂ®tre la teneur en vitamine D, par exemple « lait Ă  teneur Ă©levĂ©e en vitamine D Â».

L’enrichissement de la margarine en vitamine D est optionnel aux États-Unis et les niveaux d’enrichissement autorisĂ©s sont plus bas qu’au Canada (8,3 Âµg/100 g aux États-Unis contre 26 Âµg/100 g au Canada, le montant autorisĂ© dans la modification rĂ©glementaire actuelle du Canada).

IV. Principale similitude : Interdiction des HPH

Les États-Unis et le Canada utilisent des moyens diffĂ©rents pour atteindre le mĂŞme objectif de santĂ© publique. C’est seulement au Canada que les HPH sont classĂ©es comme des substances adultĂ©rantes. Toutefois, le 17 juin 2015, la Food and Drug Administration des États-Unis a publiĂ© sa dĂ©cision finale retirant aux HPH le statut de « generally recognized as safe Â» (GRAS) [c’est-Ă -dire le statut d’aliment gĂ©nĂ©ralement reconnu comme inoffensif]. Cette mesure n’équivaut pas Ă  une interdiction Ă  proprement parler aux États-Unis, mais elle aura pour effet d’interdire l’utilisation des HPH dans les aliments tant que les fabricants ou d’autres parties intĂ©ressĂ©es n’auront pas rĂ©ussi Ă  faire autoriser par la Food and Drug Administration des États-Unis une ou plusieurs utilisations des HPH Ă  titre d’additif alimentaire. Une telle demande nĂ©cessiterait des donnĂ©es dĂ©montrant une certitude raisonnable que l’utilisation ou les utilisations proposĂ©es sont inoffensives. Le 18 mai 2018, la Food and Drug Administration des États-Unis a confirmĂ© son refus d’une pĂ©tition sur les additifs alimentaires demandant l’approbation d’utilisations limitĂ©es des HPH. L’examen de la pĂ©tition par la Food and Drug Administration des États-Unis n’a pas rĂ©vĂ©lĂ© suffisamment de preuves pour dĂ©montrer que les utilisations demandĂ©es des HPH sont sĂ»res. Les entreprises avaient jusqu’au 18 juin 2018 pour reformuler leurs produits de façon Ă  en Ă©liminer les HPH ou pour obtenir l’approbation de la Food and Drug Administration des États-Unis pour des utilisations particulières des HPH Ă  titre d’additif alimentaire. Toutefois, ce dĂ©lai de mise en conformitĂ© a Ă©tĂ© prolongĂ© au moyen d’une approche graduelle pour certaines utilisations des HPH afin de laisser le temps de distribuer les produits fabriquĂ©s avant le 18 juin 2018. Ainsi, d’ici le 1er janvier 2021, les utilisations de HPH, qu’elles aient ou non Ă©tĂ© incluses dans une demande, devraient se conformer aux nouvelles règles.rĂ©fĂ©rence 107

De la même façon, au Canada, si des éléments de preuve sont apportés à Santé Canada indiquant un seuil de tolérance en dessous duquel les HPH ne posent pas de risque à la santé, la Liste de contaminants et d’autres substances adultérantes dans les aliments incorporée par renvoi pourrait être modifiée pour indiquer le niveau maximum sous lequel un aliment contenant des HPH ne serait pas considéré comme étant adultéré. Jusqu’à maintenant, aucune preuve de ce genre n’a été trouvée ou présentée à l’examen de Santé Canada.

V. Principale similitude : Étiquetage des aliments contenant les Ă©dulcorants intenses

L’abrogation des exigences d’étiquetage dans l’espace principal et de déclaration de quantité pour les aliments contenant les quatre édulcorants intenses correspond à la situation aux États-Unis, où de telles exigences d’étiquetage n’existent pas. En outre, offrir davantage de flexibilité quant au langage à utiliser pour avertir les personnes atteintes de phénylcétonurie de la présence de phénylalanine permettrait d’utiliser la déclaration américaine comme éventuelle option concernant la déclaration obligatoire de la phénylalanine sur les étiquettes des aliments contenant de l’aspartame.

Justification

Les maladies chroniques, comme les maladies cardiovasculaires et musculo-squelettiques, le cancer et le diabète de type 2, demeurent une importante prĂ©occupation de santĂ© publique au Canada et elles exercent des pressions croissantes sur les Canadiens et les Canadiennes, les systèmes de santĂ©, l’économie et le monde du travail. Ensemble, ces quatre maladies chroniques reprĂ©sentaient environ 26,38 milliards de dollars de dĂ©penses directes de soins de santĂ© par annĂ©e. L’alimentation est un facteur de risque modifiable pour les maladies chroniques et une composante importante de la santĂ© de la population canadienne. Il existe des preuves scientifiques solides dĂ©montrant que les rĂ©gimes alimentaires sains favorisent la santĂ© en gĂ©nĂ©ral et protègent contre la maladie. Dans l’environnement alimentaire actuel, les Canadiens et les Canadiennes ont de plus en plus de difficultĂ©s Ă  faire des choix sains. De plus, on trouve partout des aliments et des boissons peu coĂ»teux qui ont une teneur Ă©levĂ©e en gras saturĂ©s, en sodium et en sucres et les Canadiens et les Canadiennes les consomment au-delĂ  des limites recommandĂ©es.

L’information d’ordre nutritionnel sur les étiquettes propre à chaque aliment aide les Canadiens et les Canadiennes à faire des choix éclairés en matière d’alimentation. Au Canada, le TVN, les allégations relatives à la teneur nutritive et les allégations santé sont les principales catégories réglementées d’information d’ordre nutritionnel sur les étiquettes des aliments. Toutefois, ces outils ont des limites et d’autres mesures doivent être prises pour aider les Canadiens et les Canadiennes à réduire les risques pour leur santé.

L’étiquetage sur le devant de l’emballage complète le TVN et équilibre les allégations relatives à la teneur nutritive, les allégations santé et les autres informations commerciales sur le devant des emballages alimentaires. C’est un indicateur simplifié et visible pour aider les consommateurs à faire des choix qui vont favoriser une réduction de la consommation excessive d’éléments nutritifs préoccupants, et donc favoriser une réduction des risques pour leur santé. Il y a des preuves à l’appui du rôle de l’étiquetage sur le devant de l’emballage comme moyen d’aider les consommateurs à repérer les options alimentaires meilleures pour la santé.

Beaucoup de systèmes d’étiquetage sur le devant de l’emballage sont actuellement utilisĂ©s au Canada. La prolifĂ©ration de symboles et de critères se traduit par un manque d’uniformitĂ©, de sorte que les consommateurs Ă©prouvent de la difficultĂ© Ă  dĂ©chiffrer l’information d’un système Ă  l’autre. Une dĂ©marche volontaire n’assure pas l’application uniforme des symboles sur des produits Ă  teneur Ă©levĂ©e en gras saturĂ©s, en sucres et en sodium. Un système obligatoire de dĂ©clarations « Ă©levĂ© en Â» sur le devant de l’emballage, par ailleurs, crĂ©e une source d’information constante et crĂ©dible Ă  laquelle tous les consommateurs peuvent se fier pour obtenir des conseils rapides et faciles sur les Ă©lĂ©ments nutritifs clĂ©s qui suscitent des prĂ©occupations. Elle peut Ă©galement contribuer Ă  encourager les fabricants Ă  reformuler leurs produits pour Ă©viter de dĂ©clencher l’obligation d’afficher le symbole nutritionnel. L’approche retenue correspond au mandat de SantĂ© Canada qui consiste Ă  aider Ă  protĂ©ger la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des Canadiens et des Canadiennes.

L’augmentation de la quantitĂ© de vitamine D dans les laits et la margarine aidera Ă  atteindre les recommandations en matière d’apport en vitamine D pour les Canadiens, amĂ©liorant ainsi leur santĂ© osseuse.

Plusieurs options ont Ă©tĂ© envisagĂ©es pour rĂ©duire le coĂ»t et le fardeau que reprĂ©sentera la mise en Ĺ“uvre de ce règlement pour l’industrie, et particulièrement pour les petites entreprises. Voici les options envisagĂ©es :

Une analyse menĂ©e par SantĂ© Canada a permis de dĂ©terminer que ces modifications reprĂ©sentent la façon la plus appropriĂ©e de procĂ©der. On estime Ă  1,43 milliard de dollars l’avantage net en VA en s’appuyant sur le modèle de ce que les consommateurs sont prĂŞts Ă  payer pour l’information fournie par l’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage et les coĂ»ts directs du règlement apporter aux Ă©tiquettes sur 15 ans, en tenant compte d’une pĂ©riode de transition d’environ trois ans et demi.

Évaluation environnementale stratégique

Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, une analyse préliminaire de l’évaluation environnementale stratégique a été effectuée et a permis de conclure qu’une analyse détaillée n’était pas nécessaire parce que ces modifications réglementaires n’ont aucune incidence sur l’environnement.

Analyse comparative entre les sexes plus

Le sexe, le genre, la littératie en matière de santé et d’autres facteurs socioéconomiques ont été pris en compte lors de l’élaboration de ces modifications au RAD.

Sexe, genre, éducation, revenu, âge, culture

Les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2015 montrent que les hommes consomment plus de sodium que les femmes. La consommation de sucres et de gras saturés chez les deux sexes a également dépassé les recommandations. Le rapport Quel est l’état de santé des Canadiens? montre des taux différents de maladies chroniques chez les hommes et les femmes. Dans l’ensemble des sous-populations, les communautés autochtones et les citoyens à faible revenu présentent une prévalence plus élevée de maladies chroniques que les Canadiens non autochtones et ceux qui se situent dans une fourchette de revenu plus élevée, respectivement.

L’objectif de Santé Canada était d’élaborer une approche d’étiquetage sur le devant de l’emballage qui fonctionnerait pour le plus grand nombre de Canadiens possible. Un examen approfondi de la littérature a été effectué et a démontré l’interaction complexe entre les déterminants biologiques et sociaux, comme le sexe, le rôle du genre, le revenu et l’âge, sur les taux de maladies chroniques liées à l’alimentation au Canada.

Les résultats de l’analyse documentaire indiquent qu’une approche universelle est nécessaire pour répondre aux besoins de la diversité des Canadiens, non seulement en fonction des tendances de l’utilisation des étiquettes, mais aussi des facteurs de risque associés à différentes sous-populations.

Considérations relatives à la littératie en santé pour réduire les disparités en santé

La littĂ©ratie en matière de santĂ© fait rĂ©fĂ©rence Ă  la capacitĂ© de gĂ©rer les exigences rencontrĂ©es dans le cadre des tâches de santĂ© quotidiennes, comme l’utilisation de l’étiquetage nutritionnel pour ĂŞtre en mesure de repĂ©rer les aliments Ă  teneur Ă©levĂ©e en gras saturĂ©s, en sodium ou en sucres, ainsi que l’interprĂ©tation, l’évaluation et l’utilisation de l’information figurant sur l’étiquette nutritionnelle pour gĂ©rer soi-mĂŞme des objectifs alimentaires prĂ©cis ou rĂ©duire le risque de maladie en choisissant des aliments plus sains. La littĂ©ratie en santĂ© est de plus en plus considĂ©rĂ©e comme un facteur important de la santĂ© des Canadiens et est liĂ©e aux disparitĂ©s en matière de santĂ©.rĂ©fĂ©rence 111 Selon le rapport La LittĂ©ratie en santĂ© au Canada : une comprĂ©hension saine (PDF), environ 60 % des Canadiens ont de faibles niveaux de littĂ©ratie en matière de santĂ©. PrĂ©senter des renseignements nutritionnels clĂ©s et pertinents sur les Ă©tiquettes des aliments de manière Ă  ce que tous les Canadiens, en particulier ceux qui sont dĂ©savantagĂ©s par des risques de connaissances limitĂ©es ou marginales en matière de santĂ©, puissent les remarquer, les traiter, les Ă©valuer, et l’utiliser pour faire des choix alimentaires plus sains peut aider Ă  relever ces dĂ©fis et Ă  mieux rĂ©pondre aux besoins de la population canadienne de plus en plus diversifiĂ©e.rĂ©fĂ©rence 112

SantĂ© Canada a menĂ© une recherche auprès des consommateurs dans une Ă©picerie fictive afin de vĂ©rifier l’efficacitĂ© de l’approche proposĂ©e en matière d’étiquetage sur le devant de l’emballage pour aider les consommateurs Ă  faire des choix alimentaires plus sains.rĂ©fĂ©rence 113 Tout au long de cette Ă©tude, de nombreux facteurs influant sur les dĂ©cisions d’achat d’aliments des Canadiens, y compris le sexe, les facteurs sociaux, culturels et d’autres caractĂ©ristiques dĂ©mographiques, ont Ă©tĂ© pris en compte. Par exemple, un effort conscient a Ă©tĂ© fait pour inclure les Autochtones, les aĂ®nĂ©s et les jeunes, et au moins 10 % des participants Ă©taient francophones. Le facteur clĂ© considĂ©rĂ© Ă©tait la littĂ©ratie en matière de santĂ©. Pour veiller Ă  ce que le bassin de rĂ©pondants reflète l’état de la littĂ©ratie en matière de santĂ© des Canadiens (environ 60 % marginaux par rapport Ă  40 % adĂ©quats), un outil validĂ© a Ă©tĂ© utilisĂ© pour effectuer le dĂ©pistage pendant le recrutement des participants. Les rĂ©sultats de la recherche ont montrĂ© que l’étiquetage sur le devant de l’emballage, quelle que soit la conception des symboles, est plus efficace que les pratiques d’étiquetage actuelles pour aider les consommateurs ayant des niveaux de littĂ©ratie variĂ©s en matière de santĂ© Ă  identifier rapidement et facilement les aliments Ă  teneur Ă©levĂ©e en gras saturĂ©s, en sucres ou en sodium.

Bien que les besoins et les répercussions sur les populations clés aient été pris en compte, plutôt que de cibler une population en particulier, Santé Canada préfère un symbole universellement compris suivi d’un langage clair et simple qui indique qu’un aliment a une teneur élevée en éléments nutritifs préoccupants. L’approche proposée a été adoptée pour veiller à ce qu’un éventail diversifié de Canadiens soit en mesure de faire des choix sains et, de façon plus générale, d’améliorer les résultats globaux en matière de santé partout au pays.

Mise en œuvre, conformité et application, et normes de service

Mise en œuvre

Les parties assujetties Ă  la rĂ©glementation bĂ©nĂ©ficient d’une pĂ©riode de transition se terminant le 1er janvier 2026 pour se conformer aux dispositions relatives au symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage, Ă  la dĂ©claration de la phĂ©nylalanine, aux allĂ©gations relatives Ă  la teneur nutritive et Ă  l’enrichissement en vitamine D. Ce dĂ©lai laissera suffisamment de temps aux parties assujetties Ă  la rĂ©glementation pour apporter les modifications nĂ©cessaires Ă  leurs Ă©tiquettes et pour Ă©couler leurs stocks existants de produits ou les Ă©tiquettes dĂ©jĂ  imprimĂ©es pour se conformer aux exigences en vigueur.

Des efforts continus d’éducation du public se grefferont à ces modifications réglementaires, afin d’aider les consommateurs à comprendre la meilleure façon d’utiliser les renseignements de l’étiquette pour faire des choix éclairés.

Conformité et application

L’Agence canadienne d’inspection des aliments est responsable de l’application des dispositions de la Loi sur les aliments et drogues et le RAD en ce qui concerne les aliments. Bien qu’il incombe à l’industrie de se conformer aux exigences réglementaires, la conformité sera surveillée dans le cadre des programmes d’inspection nationaux et d’inspection des importations. Les activités d’inspection continueront d’être assujetties à l’approche actuelle fondée sur les risques de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, et elle effectuera des activités d’application de la loi et de vérification de la conformité conformément aux politiques et aux procédures habituelles. Les coûts seront engagés à l’appui de la mise en œuvre et des activités de conformité et d’application de la loi, ainsi que de la formation des inspecteurs.

Santé Canada continuera de fournir des conseils à l’Agence canadienne d’inspection des aliments sur l’évaluation des risques pour la santé et la mise en œuvre de ces modifications réglementaires. De plus, Santé Canada a élaboré des lignes directrices pour l’industrie sur les exigences d’étiquetage sur le devant de l’emballage, qui sont disponibles sur demande auprès du ministère.

Une approche progressive est importante afin de donner à l’industrie et au gouvernement le temps de s’adapter aux nouvelles exigences ainsi que de permettre l’élaboration des outils d’éducation et de conformité. Santé Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments fourniront des conseils à l’industrie par rapport au plan de mise en œuvre du gouvernement du Canada qui décrira comment les principales activités seront gérées, notamment les réponses aux demandes de renseignements, la fourniture de séances d’information et la mise à jour les outils d’inspection et de promotion de la conformité. De plus, l’Agence canadienne d’inspection des aliments présentera une approche progressive de la conformité et de l’application des diverses composantes de ce règlement au cours de la période de transition.

Mesures de rendement et évaluation

SantĂ© Canada va se conformer aux exigences en matière d’évaluation des programmes de la Politique sur les rĂ©sultats du SecrĂ©tariat du Conseil du TrĂ©sor pour certains Ă©lĂ©ments de cette proposition (c’est-Ă -dire, l’étiquetage sur le devant de l’emballage, enrichissement en vitamine D) par le biais de la StratĂ©gie de mesure de la performance en innocuitĂ© alimentaire et nutrition, qui est un outil de gestion basĂ© sur les rĂ©sultats et utilisĂ© pour mesurer et surveiller les rĂ©sultats escomptĂ©s du Programme de la salubritĂ© et de la valeur nutritive des aliments et en rendre compte. Plus prĂ©cisĂ©ment, durant la pĂ©riode de transition prenant fin le 1er janvier 2026, SantĂ© Canada va intĂ©grer Ă  cette stratĂ©gie la surveillance et la collecte de donnĂ©es relatives Ă  ces modifications sur l’étiquetage nutritionnel. Plus particulièrement, les changements dans les apports nutritionnels des Canadiens et Canadiennes seront surveillĂ©s et la qualitĂ© de l’approvisionnement alimentaire sera dĂ©clarĂ©e.

Personne-ressource

Bruno Rodrigue
Directeur exécutif
Bureau de la modernisation des lois et des règlements
Direction des politiques, de la planification et des affaires internationales
Direction générale des produits de santé et des aliments
Santé Canada
Holland Cross, bureau P2108
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Ottawa (Ontario)
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Indice de l’adresse : 3000A
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