Règlement modifiant le Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s (catĂ©gorie de l’immigration au Canada atlantique) : DORS/2021-242

La Gazette du Canada, Partie II, volume 155, numéro 26

Enregistrement
DORS/2021-242 Le 13 dĂ©cembre 2021

LOI SUR L’IMMIGRATION ET LA PROTECTION DES RÉFUGIÉS

C.P. 2021-1000 Le 9 dĂ©cembre 2021

Sur recommandation du ministre de la CitoyennetĂ© et de l’Immigration et en vertu du paragraphe 5(1) et des articles 14 rĂ©fĂ©rence a et 92 rĂ©fĂ©rence b de la Loi sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s rĂ©fĂ©rence c, Son Excellence la Gouverneure gĂ©nĂ©rale en conseil prend le Règlement modifiant le Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s (catĂ©gorie de l’immigration au Canada atlantique), ci-après.

Règlement modifiant le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés (catégorie de l’immigration au Canada atlantique)

Modifications

1 L’article 25.1 du Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s rĂ©fĂ©rence 1 est modifiĂ© par adjonction, après le paragraphe (4), de ce qui suit :

Candidats économiques du Canada atlantique

(5) La date dĂ©terminante de l’âge d’un enfant, pour Ă©tablir s’il est l’enfant Ă  charge d’une personne qui appartient Ă  la catĂ©gorie de l’immigration au Canada atlantique et qui prĂ©sente une demande au titre de la section 6 de la partie 5, est celle oĂą la demande d’approbation a Ă©tĂ© faite auprès de la province.

2 L’alinĂ©a 70(2)b) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

3 L’article 72.8 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

Exigences — membre de la famille

72.8 Sous rĂ©serve des paragraphes 25.1(3) Ă  (5), pour l’application de la prĂ©sente partie, a la qualitĂ© de membre de la famille du demandeur la personne qui est un membre de la famille de ce dernier au moment oĂą est faite la demande visĂ©e Ă  la section 6 de la partie 5 et au moment oĂą il est statuĂ© sur celle-ci.

4 Le paragraphe 73(1) du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, selon l’ordre alphabĂ©tique, de ce qui suit :

province de l’Atlantique La Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard ou Terre-Neuve-et-Labrador. (Atlantic province)

5 (1) Le passage du paragraphe 74(1) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

Critères

74 (1) Pour l’application des alinĂ©as 75(2)d), 79(3)a), 87.1(2)d) et e), 87.2(3)a) et 87.3(2)f), le ministre Ă©tablit, par catĂ©gorie rĂ©glementaire ou par profession, les niveaux de compĂ©tence linguistique minimaux en se fondant sur les Ă©lĂ©ments ci-après et en informe le public :

(2) L’alinĂ©a 74(1)c) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) Le paragraphe 74(7) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

Preuve concluante

(7) Les résultats de l’évaluation de la compétence linguistique faite par une institution ou une organisation désignée au moyen d’un test d’évaluation linguistique approuvé constituent une preuve concluante de la compétence linguistique du demandeur au titre de la catégorie des travailleurs qualifiés (fédéral), de la catégorie de l’expérience canadienne, de la catégorie des travailleurs de métiers spécialisés (fédéral) ou de la catégorie de l’immigration au Canada atlantique, selon le cas.

6 L’alinĂ©a 87.1(2)a) de la version anglaise du mĂŞme règlement est modifiĂ© par suppression du mot « and Â» Ă  la fin de cet alinĂ©a.

7 Le passage du paragraphe 87.2(1) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

Définition de métier spécialisé

87.2 (1) Pour l’application du prĂ©sent article, mĂ©tier spĂ©cialisĂ© s’entend de l’un ou l’autre des mĂ©tiers des catĂ©gories ci-après qui figurent au niveau de compĂ©tence B de la matrice de la Classification nationale des professions, exception faite des mĂ©tiers qui sont des professions d’accès limitĂ© :

8 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article 87.2, de ce qui suit :

Catégorie de l’immigration au Canada atlantique

Catégorie

87.3 (1) Pour l’application du paragraphe 12(2) de la Loi, la catĂ©gorie de l’immigration au Canada atlantique est une catĂ©gorie rĂ©glementaire de personnes qui peuvent devenir rĂ©sidents permanents du fait de leur capacitĂ© Ă  rĂ©ussir leur Ă©tablissement Ă©conomique au Canada.

Qualité

(2) Fait partie de la catĂ©gorie de l’immigration au Canada atlantique l’étranger qui satisfait aux exigences suivantes :

Expérience de travail

(3) Satisfait aux exigences d’expĂ©rience de travail l’étranger qui, Ă  la fois :

Restriction — expĂ©rience de travail

(4) Pour l’application de l’alinĂ©a (3)a) :

Diplômé récent

(5) Satisfait aux exigences de diplĂ´mĂ© rĂ©cent l’étranger qui, Ă  la fois :

Offre d’emploi

(6) Les exigences applicables Ă  l’offre d’emploi sont les suivantes :

Genres et niveaux de compétence

(7) Pour l’application de l’alinĂ©a (6)d) :

Exemption pour les travailleurs du secteur des soins de santé

(8) L’étranger qui satisfait aux exigences d’expérience de travail prévues à l’alinéa (3)a) sur la base d’expérience accumulée dans le cadre d’une profession appartenant au groupe de base 3012 ou 3233 de la Classification nationale des professions et qui a reçu une offre d’emploi pour exercer une profession appartenant au groupe de base 3413 ou 4412 n’est pas tenu de satisfaire à l’exigence prévue à l’alinéa (6)d).

Exigences en matière d’études

(9) Satisfait aux exigences en matière d’études l’étranger qui :

Disposition transitoire

9 L’étranger qui est visĂ© par un certificat d’approbation visĂ© Ă  l’alinĂ©a 87.3(2)a) du Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s ne fait pas partie des catĂ©gories suivantes :

Entrée en vigueur

10 Le prĂ©sent règlement entre en vigueur le 1er janvier 2022 ou, si elle est postĂ©rieure, Ă  la date de son enregistrement.

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du Règlement.)

Résumé

Enjeux : Les quatre provinces de l’Atlantique du Canada ont connu un certain nombre de dĂ©fis uniques au cours des dernières dĂ©cennies, notamment des augmentations naturelles plus faibles de la population, des niveaux d’immigration plus faibles et une migration interprovinciale plus forte. MĂŞme si ces dĂ©fis Ă©taient prĂ©sents dans d’autres administrations, ils Ă©taient aigus au Canada atlantique. MalgrĂ© la rĂ©ussite du Programme des candidats des provinces, créé en 1998 pour rĂ©pondre aux besoins Ă©conomiques et dĂ©mographiques particuliers des provinces, la rĂ©tention des nouveaux arrivants dans la rĂ©gion de l’Atlantique Ă©tait toujours un problème.

Par consĂ©quent, une stratĂ©gie de dĂ©veloppement Ă©conomique a Ă©tĂ© lancĂ©e en 2016 pour le Canada atlantique — la StratĂ©gie de croissance pour l’Atlantique — dont l’immigration est un pilier clĂ©. Le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique (le projet pilote) a Ă©tĂ© lancĂ© en 2017 en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s afin de mettre Ă  l’essai de nouvelles approches pour attirer et retenir les nouveaux arrivants dans la rĂ©gion et d’encourager les employeurs qui n’avaient pas encore eu recours Ă  l’immigration Ă  l’envisager parmi leurs stratĂ©gies de ressources humaines.

Description : Compte tenu du succès du projet pilote, et Ă  la suite de la lettre de mandat de 2019 et de la lettre de mandat supplĂ©mentaire de 2021 du ministre de la CitoyennetĂ© et de l’Immigration, le ministère de la CitoyennetĂ© et de l’Immigration (le Ministère) met en place un Programme d’immigration au Canada atlantique (le programme) permanent.

Les modifications au Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s (le Règlement) appuieront la crĂ©ation d’un programme permanent en Ă©tablissant une nouvelle catĂ©gorie de l’immigration au Canada atlantique en vertu de l’article du Règlement sur les catĂ©gories « immigration Ă©conomique Â». Cette section dĂ©crit les programmes d’immigration Ă©conomique permanente du Ministère et dĂ©finit les critères d’admissibilitĂ© de chaque programme. Tout en conservant les Ă©lĂ©ments clĂ©s du projet pilote, certaines exigences d’admissibilitĂ© de cette nouvelle catĂ©gorie (par exemple la langue, les Ă©tudes et l’expĂ©rience de travail) ont Ă©tĂ© renforcĂ©es, en fonction des leçons tirĂ©es du projet pilote, d’autres programmes Ă©conomiques et de l’évaluation officielle du projet pilote par le Ministère. Les ajustements ciblĂ©s aux exigences aideront le programme Ă  attirer les meilleurs candidats, Ă  prĂ©parer les nouveaux arrivants Ă  rĂ©ussir sur le plan Ă©conomique une fois au Canada et Ă  soutenir de bons rĂ©sultats Ă©conomiques et de rĂ©tention Ă  long terme.

Justification : Le projet pilote a rĂ©ussi Ă  rĂ©pondre aux besoins du marchĂ© du travail rĂ©gional et Ă  accroĂ®tre la rĂ©tention des nouveaux arrivants dans la rĂ©gion de l’Atlantique. Par exemple, la majoritĂ© des nouveaux arrivants qui sont arrivĂ©s dans le cadre du projet pilote vivent toujours au Canada atlantique après leur première annĂ©e, et les premières donnĂ©es indiquent que le taux de rĂ©tention du projet pilote est plus Ă©levĂ© que celui d’autres programmes Ă©conomiques de la rĂ©gion. De plus, de nombreux employeurs dĂ©signĂ©s dans le cadre du projet pilote avaient recours Ă  l’immigration pour la première fois, ce qui indique que le projet pilote a permis de mieux faire connaĂ®tre les avantages de l’immigration et a donnĂ© aux employeurs l’occasion de considĂ©rer l’immigration comme un outil pour remĂ©dier Ă  leurs pĂ©nuries chroniques de main-d’œuvre. L’évaluation du projet pilote a rĂ©vĂ©lĂ© que 58 % des employeurs interrogĂ©s ont dĂ©clarĂ© que c’était la première fois qu’ils utilisaient un programme d’immigration pour embaucher un travailleur Ă©tranger. Comme la Loi sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s accorde au ministre de la CitoyennetĂ© et de l’Immigration le pouvoir de donner des instructions pour crĂ©er des programmes d’immigration Ă©conomique qui sont limitĂ©s Ă  une durĂ©e de cinq ans, des modifications doivent ĂŞtre apportĂ©es au Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s pour rendre le programme permanent afin de continuer Ă  rĂ©pondre aux besoins du marchĂ© du travail rĂ©gional et d’accroĂ®tre la rĂ©tention des nouveaux arrivants dans la rĂ©gion de l’Atlantique.

Le coĂ»t total des changements rĂ©glementaires est estimĂ© Ă  23,7 millions de dollars en valeur actualisĂ©e (VA) sur dix ans, et reflète les coĂ»ts de transition et de traitement continu pour le gouvernement, ainsi que les coĂ»ts pour les employeurs pour suivre la formation d’intĂ©gration et la formation sur les compĂ©tences interculturelles obligatoires et d’établir des liens entre les candidats et leurs familles, d’une part, et les fournisseurs de services d’établissement. Les avantages totaux sont estimĂ©s Ă  1,3 million de dollars en VA et reprĂ©sentent des Ă©conomies de temps de traitement pour les provinces de l’Atlantique. Les changements rĂ©glementaires comportent Ă©galement de nombreux avantages qualitatifs, notamment une plus grande rĂ©tention dans les provinces de l’Atlantique et chez les employeurs dans ces rĂ©gions, ainsi que des avantages pour les nouveaux arrivants en raison du soutien accru offert par l’entremise des plans d’établissement obligatoires. Les changements rĂ©glementaires comportent des avantages pour le Canada en gĂ©nĂ©ral en amenant des immigrants possĂ©dant de prĂ©cieuses compĂ©tences dans des rĂ©gions traditionnellement mal desservies par l’immigration. Le programme aidera aussi Ă  renforcer la rĂ©putation du Canada en tant que chef de file en matière d’immigration et en maintenant une sociĂ©tĂ© accueillante et inclusive qui valorise la diversitĂ© culturelle.

Enjeux

L’immigration est un facteur déterminant dans l’atteinte des objectifs de croissance démographique et économique du Canada. En attirant des immigrants ayant des compétences et une expertise particulières de partout dans le monde, nous contribuerons à améliorer le rendement économique du Canada en tant que nation et à contrebalancer des réalités comme la diminution de la population active, le vieillissement de la population et les faibles taux de fécondité. D’ici le début des années 2030, on s’attend à ce que la croissance de la population du Canada repose exclusivement sur l’immigration.

L’immigration reprĂ©sente actuellement la majeure partie de la croissance de la population active au Canada, mais ses avantages sont rĂ©partis de façon inĂ©gale d’un bout Ă  l’autre du pays. En 2018, environ quatre nouveaux rĂ©sidents permanents sur cinq au Canada se sont Ă©tablis dans les dix plus grandes villes, dont une seule — Halifax — se trouve dans le Canada atlantique. La concentration des nouveaux arrivants dans les plus grandes villes du Canada nuit Ă  la croissance Ă©conomique et dĂ©mographique potentielle des rĂ©gions moins peuplĂ©es du pays, y compris le Canada atlantique. Ă€ mesure que la population du Canada atlantique vieillit et que les baby-boomers prennent leur retraite, la population active de la rĂ©gion continue de diminuer. Entre 2012 et 2018, la population active de la rĂ©gion de l’Atlantique a diminuĂ© de 31 000 personnes (ou 2,4 %), tandis que le reste du Canada a connu des augmentations constantes. En plus des dĂ©fis dĂ©mographiques, le Canada atlantique a Ă©galement connu des niveaux Ă©levĂ©s d’émigration, ce qui a entraĂ®nĂ© de faibles taux de croissance de la population, et les employeurs ont de la difficultĂ© Ă  pourvoir les postes, mĂŞme si de nombreuses Ă©conomies locales sont prĂŞtes Ă  croĂ®tre.

Contexte

Au cours des deux dernières dĂ©cennies, le Ministère a collaborĂ© avec les provinces et les territoires pour appuyer leur utilisation du système d’immigration afin d’aider Ă  rĂ©pondre aux besoins dĂ©mographiques et du marchĂ© du travail rĂ©gional et d’accroĂ®tre l’attrait de diffĂ©rentes rĂ©gions au Canada pour les nouveaux arrivants, et pour diversifier leur rĂ©partition pour qu’un plus grand nombre de Canadiens puissent profiter de l’immigration. Par exemple, le Programme des candidats des provinces (PCP) a Ă©tĂ© créé en 1998 pour donner aux provinces et aux territoires un outil leur permettant d’attirer et de retenir des immigrants sur leur territoire afin de combler les lacunes rĂ©gionales et locales en matière d’emploi. Par consĂ©quent, le PCP a Ă©tĂ© conçu pour Ă©valuer l’admissibilitĂ© Ă©conomique d’un demandeur, ainsi que son « intention de rĂ©sider Â» dans l’administration dont il est candidat. Le PCP a rĂ©ussi Ă  faire passer les tendances d’établissement des nouveaux arrivants de seulement 11 % des immigrants Ă©conomiques s’établissant Ă  l’extĂ©rieur de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et du QuĂ©bec en 1998 Ă  31 % en 2019.

Malgré le succès du PCP, les tendances en matière d’établissement continuent de favoriser les plus grandes villes du Canada, et les intervenants (comme les provinces, les collectivités, les organismes de l’industrie, les employeurs) ont continué de demander au gouvernement fédéral des solutions ciblées pour améliorer la rétention dans les petits centres urbains et pour répondre à des besoins de main-d’œuvre ciblés. Cela a mené à une série de projets pilotes régionaux d’immigration économique conçus pour mettre à l’essai de nouvelles approches visant à attirer et à retenir les nouveaux arrivants dans les régions ou les collectivités qui ont toujours été mal desservies par l’immigration.

Le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique a Ă©tĂ© lancĂ© en 2017 en tant que pilier clĂ© d’une vaste stratĂ©gie de dĂ©veloppement Ă©conomique dirigĂ©e par l’Agence de promotion Ă©conomique du Canada atlantique, la StratĂ©gie de croissance pour l’Atlantique, afin de rĂ©pondre aux besoins du marchĂ© du travail rĂ©gional et de mettre Ă  l’essai des approches novatrices en matière d’immigration permanente. Pour rĂ©pondre aux divers besoins du marchĂ© du travail et des niveaux de compĂ©tences, trois voies d’immigration sont disponibles dans le cadre du projet pilote, selon l’expĂ©rience de travail d’une personne (hautement qualifiĂ©e, moyennement qualifiĂ©e et diplĂ´mĂ©e Ă  l’étranger). Plus prĂ©cisĂ©ment, le projet pilote a mis Ă  l’essai trois aspects novateurs visant Ă  attirer et Ă  retenir des immigrants qualifiĂ©s au Canada atlantique Ă  l’appui de la croissance Ă©conomique rĂ©gionale :

Le projet pilote a Ă©tĂ© lancĂ© au moyen d’instructions ministĂ©rielles en vertu de l’article 14.1 de la Loi sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s, qui permet au ministre de donner des instructions pour crĂ©er des programmes d’immigration Ă©conomique d’une durĂ©e limitĂ©e Ă  cinq ans. Il Ă©tait accompagnĂ© d’ententes bilatĂ©rales entre le Canada et chacune des quatre provinces de l’Atlantique pour dĂ©finir les rĂ´les et les responsabilitĂ©s de chaque partie relativement au projet pilote. Bien que les instructions ministĂ©rielles reflètent la durĂ©e maximale autorisĂ©e, le projet pilote a initialement Ă©tĂ© créé pour une durĂ©e d’environ trois ans. Le projet pilote a Ă©tĂ© conçu pour rĂ©pondre aux divers besoins du marchĂ© du travail et des niveaux de compĂ©tences, ainsi que pour offrir une plus grande souplesse en incluant diffĂ©rents niveaux de compĂ©tences et en Ă©tablissant des critères de sĂ©lection flexibles, comparativement au PCP. Le projet pilote franchit les Ă©tapes suivantes :

  1. Processus de dĂ©signation : Un employeur doit d’abord ĂŞtre dĂ©signĂ© dans le cadre du projet pilote, ce qui exige qu’il satisfasse Ă  un ensemble d’exigences (c’est-Ă -dire ĂŞtre en règle avec les autoritĂ©s provinciales en matière de santĂ© et de sĂ©curitĂ© au travail et de travail et ne pas enfreindre la Loi sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s ou son Règlement). Un employeur communiquerait ensuite avec un fournisseur de services d’établissement pour connaĂ®tre les besoins en Ă©tablissement de ses employĂ©s nouvellement arrivĂ©s et s’engager Ă  prĂ©parer son milieu de travail Ă  accueillir les nouveaux arrivants. Les fournisseurs de services d’établissement sont des organismes qui offrent des services aux nouveaux arrivants au Canada. Ces services comprennent la formation linguistique, l’information et l’orientation, les liens communautaires et les services liĂ©s Ă  l’emploi.
  2. Processus d’approbation : Une fois qu’un candidat a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©, l’employeur met le candidat en contact avec un fournisseur de services d’établissement afin d’obtenir un plan d’établissement pour lui et les membres de sa famille. Les employeurs ont la responsabilitĂ© de trouver des candidats Ă©ventuels qui rĂ©pondent le mieux Ă  leurs besoins en main-d’œuvre, par exemple, au moyen de missions de recrutement, d’offres d’emploi et de sĂ©ances de recrutement sur les campus. Les employeurs ont la possibilitĂ© d’embaucher des candidats qui sont dĂ©jĂ  au Canada en vertu d’un permis de travail, de nouveaux diplĂ´mĂ©s Ă©trangers ou des candidats Ă  l’extĂ©rieur du Canada. L’employeur soumet Ă  la province une demande d’approbation contenant l’offre d’emploi et le plan d’établissement. La province, en s’assurant que ces exigences du programme sont respectĂ©es, devra alors approuver le candidat soumis par l’employeur.
  3. Processus de demande d’immigration : Une fois approuvĂ©, le candidat remplirait une demande de rĂ©sidence permanente et l’enverrait au Ministère. Les candidats peuvent ĂŞtre admissibles Ă  demander un permis de travail temporaire, comme Ă©tape facultative du processus, si l’employeur dĂ©montre qu’il est urgent que le candidat arrive et commence Ă  travailler. Une fois la demande approuvĂ©e, le candidat et sa famille peuvent venir au Canada atlantique, et l’employeur appuiera leur Ă©tablissement et leur intĂ©gration au milieu de travail et dans la collectivitĂ© en partenariat avec les fournisseurs de services d’établissement.

Selon des donnĂ©es rĂ©centes de Statistique Canada, les estimations montrent que la croissance de la population dans les provinces de l’Atlantique en 2018-2019 a Ă©tĂ© parmi les plus Ă©levĂ©es observĂ©es depuis les annĂ©es 1970, l’immigration — y compris dans le cadre du projet pilote — Ă©tant le principal moteur de cette tendance rĂ©fĂ©rence 2. Les provinces de l’Atlantique font Ă©tat d’une croissance positive de la population, l’Île-du-Prince-Édouard dĂ©passant la moyenne nationale. Les niveaux de rĂ©tention dans certaines provinces de l’Atlantique augmentent Ă©galement, la Nouvelle-Écosse affichant maintenant des taux de rĂ©tention qui correspondent Ă  la moyenne nationale.

Au dĂ©but de 2019, le projet pilote a Ă©tĂ© prolongĂ© de deux ans en fonction des premiers rĂ©sultats positifs et pour continuer d’évaluer son incidence, jusqu’en dĂ©cembre 2021. Ă€ l’époque, des changements stratĂ©giques ont Ă©tĂ© apportĂ©s au programme au moyen d’instructions ministĂ©rielles et d’ententes bilatĂ©rales en rĂ©ponse aux premiers rĂ©sultats et aux commentaires des intervenants (y compris des employeurs et des candidats). La pĂ©riode d’admissibilitĂ© en vertu de laquelle les candidats peuvent prĂ©senter une demande dans le cadre du volet des diplĂ´mĂ©s internationaux a Ă©tĂ© prolongĂ©e de 12 Ă  24 mois afin d’accroĂ®tre la population de nouveaux diplĂ´mĂ©s qui pourraient utiliser le projet pilote pour entrer sur le marchĂ© du travail du Canada atlantique Ă  titre de rĂ©sidents permanents. On a Ă©galement introduit des exigences flexibles concernant l’expĂ©rience de travail des candidats dans le secteur des soins de santĂ© pour permettre aux Ă©trangers ayant de l’expĂ©rience de travail dans des professions de la santĂ© hautement spĂ©cialisĂ©es de rĂ©pondre aux besoins du marchĂ© du travail au niveau intermĂ©diaire. De plus, des pouvoirs supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© mis en place pour permettre aux provinces de l’Atlantique de suspendre plus facilement les dĂ©signations des employeurs qui utilisent le programme Ă  mauvais escient. Enfin, on a introduit de nouvelles exigences relatives Ă  la voie d’accès au permis de travail temporaire pour veiller Ă  ce que les Ă©trangers qui obtiennent un permis de travail dans le cadre du projet pilote possèdent les compĂ©tences et l’expĂ©rience nĂ©cessaires pour faire rapidement la transition vers la rĂ©sidence permanente et demeurer dans la rĂ©gion de l’Atlantique. Afin d’appuyer davantage la rĂ©tention des nouveaux arrivants dans la rĂ©gion, le Ministère a Ă©galement apportĂ© un ajustement permettant aux conjoints de tous les demandeurs principaux de prĂ©senter une demande de permis de travail ouvert, y compris les conjoints des travailleurs ayant des compĂ©tences intermĂ©diaires et, par consĂ©quent, d’appuyer davantage les considĂ©rations liĂ©es Ă  l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+). Ces changements stratĂ©giques seront intĂ©grĂ©s au programme permanent.

Une Ă©valuation officielle du projet pilote a Ă©tĂ© lancĂ©e en 2019 et portait sur la pĂ©riode allant de la mise en Ĺ“uvre du projet pilote en mars 2017 Ă  la fin de l’exercice 2019-2020. Il a constatĂ© que le projet pilote a atteint ses objectifs et a signalĂ© quelques points Ă  amĂ©liorer qui ont Ă©tĂ© abordĂ©s dans la conception du programme permanent, par exemple, en clarifiant les rĂ´les entre les partenaires de gouvernance et de prestation; mieux faire connaĂ®tre les services offerts aux employeurs et aux candidats et assurer une communication claire avec les partenaires et les intervenants au sujet des annonces, des changements aux programmes et des mises Ă  jour.

Bien que les instructions ministĂ©rielles reflètent la durĂ©e maximale autorisĂ©e (c’est-Ă -dire jusqu’au 5 mars 2022), le projet pilote expirera effectivement le 31 dĂ©cembre 2021 avec la fin des ententes bilatĂ©rales avec chacune des quatre provinces de l’Atlantique.

Objectif

Les modifications au Règlement permettront de faire du projet pilote un programme permanent, qui s’appuie sur les points forts du projet pilote et maintient l’objectif principal d’attirer des immigrants qualifiés au Canada atlantique pour répondre aux besoins démographiques et économiques, ainsi que pour régler les problèmes de rétention dans la région. Tout comme le projet pilote, le programme permanent continuera d’aider les employeurs à trouver des travailleurs qualifiés pour occuper des emplois, afin qu’ils puissent faire croître leur entreprise et l’économie. Le programme permanent continuera également de compléter le PCP en maintenant des éléments clés du programme qui distinguent le Programme d’immigration au Canada atlantique comme le programme d’immigration économique régional phare du Canada (par exemple harmoniser l’immigration avec les stratégies de développement économique de toute la région) et offrir aux provinces des voies supplémentaires par lesquelles les candidats peuvent migrer vers la région et répondre aux besoins économiques de la province.

Les modifications rĂ©glementaires tiendront compte de l’engagement pris par le ministre dans le cadre de son mandat de 2019 de faire du projet pilote un programme permanent comportant au moins 5 000 admissions, et appuieraient un certain nombre de prioritĂ©s du gouvernement du Canada, comme : le renforcement de la diversitĂ© et de l’inclusion; la croissance Ă©conomique par l’innovation; le dĂ©veloppement rĂ©gional (par exemple la StratĂ©gie de dĂ©veloppement rural, la StratĂ©gie fĂ©dĂ©rale en matière de tourisme, le Plan canadien pour les minĂ©raux et les mĂ©taux) et harmonisation avec le plan des niveaux d’immigration de 2021-2023 du Canada.

Description

Les modifications au Règlement sont calquées sur les instructions ministérielles qui régissaient le projet pilote, avec quelques modifications essentielles. Elles établiront une nouvelle catégorie de l’immigration au Canada atlantique, dans les catégories d’immigration économique, comme voie d’accès à la résidence permanente pour les ressortissants étrangers qui ont la capacité de s’établir économiquement dans la région de l’Atlantique et qui ont l’intention de résider dans cette région. De cette façon, la présentation du Règlement variera par rapport au projet pilote, étant donné que le règlement prévoira une seule catégorie d’immigration, par opposition aux trois volets de programme distincts qui se trouvent dans le projet pilote. Il s’agit principalement de simplifier le Règlement et de s’assurer qu’il est plus compréhensible pour les Canadiens et les participants éventuels au programme, comme les employeurs et les candidats.

Les modifications rĂ©glementaires dĂ©finiront Ă©galement les critères de sĂ©lection des candidats admissibles, comme cela a Ă©tĂ© fait dans les instructions ministĂ©rielles du projet pilote, y compris les exigences relatives Ă  la langue, Ă  la scolaritĂ©, Ă  l’expĂ©rience de travail et au fonds pour l’établissement. Les exigences en matière de langue et de scolaritĂ© pour certaines professions sont renforcĂ©es pour s’assurer que les candidats ont le capital humain nĂ©cessaire pour s’intĂ©grer avec succès au marchĂ© du travail. De plus, cette section comprendra une exigence d’expĂ©rience de travail souple pour le secteur des soins de santĂ© afin d’aider la rĂ©gion de l’Atlantique Ă  rĂ©pondre aux besoins du marchĂ© du travail dans ce secteur en demande chronique. Cette souplesse permet aux candidats ayant de l’expĂ©rience de travail dans des professions de la santĂ© hautement spĂ©cialisĂ©es d’accĂ©der au programme avec une offre d’emploi au niveau intermĂ©diaire dans le secteur des soins de santĂ©. Suite Ă  la publication prĂ©alable du projet de règlement, une disposition transitoire a Ă©tĂ© ajoutĂ©e clarifiant que les candidats au programme permanent ne font pas partie du projet pilote. Ainsi, un candidat ayant un certificat d’approbation dans le cadre du programme permanent ne peut pas ĂŞtre Ă©valuĂ© selon les exigences du projet pilote pendant la pĂ©riode durant laquelle les instructions ministĂ©rielles s’appliquent encore aussi (c’est-Ă -dire entre le 1er janvier 2022 et le 5 mars 2022).

Certains éléments du programme et certains changements n’exigent pas de modifications réglementaires, mais seront couverts par des ententes bilatérales entre le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration et chacune des quatre provinces de l’Atlantique. Il s’agit, entre autres, des rôles et responsabilités des provinces de l’Atlantique et du Ministère, des critères de désignation d’employeur et d’approbation des candidats, des mesures de conformité, de la mesure du rendement, ainsi que des exigences en matière d’établissement. En plus de conserver les principaux éléments du projet pilote et les modifications au programme mises en œuvre en 2019 (c’est-à-dire le prolongement de la période d’admissibilité pour les nouveaux diplômés, la souplesse des exigences en matière d’expérience de travail pour les candidats dans certaines professions de la santé, permettant aux conjoints de tous les candidats principaux de postuler pour un permis de travail ouvert, y compris les conjoints de travailleurs de niveau intermédiaire, et permettant aux provinces de suspendre plus facilement les désignations des employeurs qui n’utilisent pas le projet pilote avec une intention réelle), des ententes bilatérales pour le programme permanent renforceront davantage les critères de désignation pour s’assurer que le programme est exclusif aux employeurs qui souhaitent véritablement favoriser l’établissement de leurs employés nouveaux arrivants et qui l’ont démontré en utilisant des pratiques exemplaires dans l’établissement et l’intégration des nouveaux arrivants. Le programme conservera également les éléments de base du projet pilote en matière d’établissement, avec certaines améliorations, ce qui augmentera la participation des employeurs à la formation initiale et augmentera l’admissibilité et l’accès à certains services d’établissement financés par le gouvernement fédéral pour les nouveaux arrivants dans le cadre du programme.

Élaboration de la réglementation

Consultation

Le Ministère a collaboré régulièrement avec les provinces de l’Atlantique depuis l’élaboration du projet pilote et a travaillé en étroite collaboration avec les quatre provinces pour surveiller le rendement du projet pilote et apporter des modifications en cours de route afin de s’assurer qu’il atteint les objectifs prévus. De plus, le Ministère a organisé de nombreuses réunions auxquelles ont participé des employeurs, des fournisseurs de services d’établissement, des établissements d’enseignement et des représentants des gouvernements fédéral et provinciaux pour formuler des commentaires au sujet du projet pilote. Dans l’ensemble, les commentaires étaient positifs, soulignant la souplesse et la facilité d’utilisation du Programme pilote d’immigration au Canada atlantique. Les employeurs étaient particulièrement favorables aux changements à mi-parcours du projet pilote, qui ont aidé de nombreux intervenants du secteur des soins de santé à embaucher encore plus d’infirmières formées à l’étranger pour pourvoir les postes vacants qui ne pouvaient être pourvus localement. De plus, les partenaires de gouvernance, les partenaires de prestation et d’autres intervenants ont été interviewés, interrogés et invités à participer à des groupes de discussion pendant l’évaluation du projet pilote.

Depuis novembre 2019, les partenaires fĂ©dĂ©raux et provinciaux se rĂ©unissent rĂ©gulièrement pour concevoir le programme permanent, en tenant compte des constatations de l’évaluation du projet pilote et des leçons apprises de tous les partenaires et intervenants. Les partenaires fĂ©dĂ©raux et provinciaux appuient les modifications au Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s.

Le projet de règlement a Ă©tĂ© publiĂ© dans la Partie I de la Gazette du Canada le 12 juin 2021, suivi d’une pĂ©riode de commentaires de 30 jours. Une soumission a Ă©tĂ© reçue, portant sur les dĂ©lais de traitement pour les demandes de rĂ©sidence permanente dans le cadre du programme permanent. Ceci n’a eu aucun impact sur le projet de règlement.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

Aucune répercussion n’est prévue dans les traités modernes, car les peuples autochtones du Canada ne sont pas touchés par les modifications. Ces modifications portent sur l’admissibilité des ressortissants étrangers au Canada.

Choix de l’instrument

Les provinces de l’Atlantique pourraient élaborer de nouveaux volets d’immigration dans le cadre de leurs PCP respectifs et les modéliser en fonction des éléments du Programme pilote d’immigration au Canada atlantique qui ont connu du succès. Toutefois, cette option perd l’avantage de la perspective panatlantique du projet pilote et ferait en sorte que le programme harmonise l’immigration avec les objectifs plus généraux de développement économique régional. Par conséquent, une modification réglementaire établira le programme comme catégorie distincte afin de donner au Ministère le pouvoir d’administrer le programme permanent.

Analyse de la réglementation

Avantages et coûts

Le Règlement aurait des rĂ©percussions importantes sur les coĂ»ts pour le gouvernement du Canada et les employeurs qui utilisent le Programme d’immigration au Canada atlantique, estimĂ©s Ă  23,7 millions de dollars en valeur actualisĂ©e (VA) sur une pĂ©riode de dix ans. Les avantages monĂ©taires totaux sont estimĂ©s Ă  1,3 million de VA, ce qui donne un coĂ»t net de 22,4 millions de VA sur dix ans. Toutefois, la proposition prĂ©sente de nombreux avantages qualitatifs qui devraient se traduire par un avantage net global positif pour les Canadiens.

Une première étape importante de l’élaboration d’une méthodologie coûts-avantages consiste à établir un scénario de référence en fonction duquel les options peuvent être mesurées. Pour cette analyse, la base de référence est un scénario où le Programme d’immigration au Canada atlantique n’existe pas, et les ressortissants étrangers doivent donc présenter une demande pour travailler dans le cadre de différents programmes d’immigration. Après avoir consulté des experts en la matière, le PCP a été utilisé comme scénario de référence, car il a été cerné comme étant le programme de rechange le plus susceptible d’être utilisé par les candidats au programme.

Le Programme d’immigration au Canada atlantique et le PCP sont tous deux semblables en ce qui concerne leur objectif de répondre aux besoins du marché de travail local et de répartir les avantages de l’immigration partout au Canada en habilitant les partenaires du gouvernement et des employeurs. Toutefois, ils présentent certaines différences clés dans leur conception de programme. Premièrement, bien que le PCP soit régi par les gouvernements provinciaux et territoriaux, c’est le gouvernement fédéral qui sera responsable du Programme d’immigration au Canada atlantique. Ainsi, en vertu du PCP, les provinces sont tenues d’évaluer la langue, la scolarité et l’expérience de travail des demandeurs. Pour le Programme d’immigration au Canada atlantique, ces critères seront évalués par le gouvernement fédéral. Deuxièmement, les employeurs joueront un rôle plus actif dans le programme et seront tenus de suivre une formation d’intégration obligatoire et une formation sur le savoir-faire interculturel, et d’établir des liens entre les demandeurs et leur famille et les fournisseurs de services d’établissement locaux. Ces éléments ne sont pas requis pour les employeurs des travailleurs du PCP. De plus, le Programme d’immigration au Canada atlantique imposera également des exigences aux demandeurs, puisqu’ils sont tenus de travailler avec des fournisseurs de services d’établissement pour élaborer un plan d’établissement. Bien que les plans d’établissement existent dans le cadre du PCP, ils sont facultatifs plutôt qu’obligatoires. En rendant obligatoires les plans d’établissement pour les demandeurs dans le cadre du programme, le gouvernement fédéral vise à accroître le maintien en poste dans les provinces de l’Atlantique.

La base de référence est ensuite comparée au Règlement qui mettra en œuvre un programme permanent. Les hypothèses de l’analyse étaient fondées sur des renseignements accessibles au public, les ensembles de données d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et l’expertise en la matière. Les résultats sont décrits ci-dessous.

Suite à la période de publication préalable, les valeurs utilisées pour estimer les coûts et les avantages ont été mises à jour, plus précisément, la cible prévue pour les admissions et les appuis prévus du programme, ainsi que les coûts pour le gouvernement pour l’application du programme. Pour obtenir d’autres détails sur la méthodologie, l’analyse coûts-avantages complète est disponible sur demande auprès d’IRCC à IRCC.AIPP-PPICA.IRCC@cic.gc.ca.

Coûts pour le gouvernement

Les coĂ»ts diffĂ©rentiels pour le gouvernement du Canada comprennent Ă  la fois les coĂ»ts de transition et les coĂ»ts permanents. Les coĂ»ts de transition comprennent des Ă©lĂ©ments tels que les coĂ»ts des produits de communication, les mises Ă  jour des instructions sur l’exĂ©cution du programme et d’autres documents administratifs, ainsi que les coĂ»ts de mise en Ĺ“uvre des caractĂ©ristiques d’établissement du programme et de diffusion de l’orientation du programme aux fournisseurs de services d’établissement. Ces coĂ»ts seront engagĂ©s en 2022 et sont estimĂ©s Ă  environ 0,5 million de dollars.

Les coĂ»ts permanents pour le gouvernement reflètent le fardeau supplĂ©mentaire que reprĂ©sente le fait d’admettre des personnes au Canada dans le cadre du Programme d’immigration au Canada atlantique, plutĂ´t que dans le cadre d’un autre programme, le PCP. Le total des coĂ»ts permanents pour le gouvernement est estimĂ© Ă  21,7 millions de dollars en VA sur dix ans. Bien que ces coĂ»ts proviennent principalement des coĂ»ts des services d’établissement qui doivent ĂŞtre fournis dans le cadre du Programme d’immigration au Canada atlantique, une partie des coĂ»ts permanents est Ă©galement attribuable Ă  la rĂ©affectation des coĂ»ts du gouvernement fĂ©dĂ©ral pour l’évaluation de la langue, de la scolaritĂ© et de l’expĂ©rience de travail, puisque les provinces sont tenues d’évaluer ces critères pour le PCP.

Les coĂ»ts pour le gouvernement sont calculĂ©s en fonction de l’hypothèse d’une cible de 6 000 admissions par annĂ©e (y compris les demandeurs principaux et les personnes Ă  charge) pour le Programme d’immigration au Canada atlantique. Cette attribution est fondĂ©e sur les niveaux pluriannuels du Ministère pour 2021-2023, le plan approuvĂ© le plus rĂ©cent au moment de la prĂ©sente analyse.

Coûts pour les employeurs

Le Règlement prĂ©sente Ă©galement des coĂ»ts permanents pour les employeurs qui choisissent d’utiliser le Programme d’immigration au Canada atlantique, estimĂ©s Ă  1,5 million de dollars en VA sur dix ans. Ces coĂ»ts reflètent l’obligation pour les employeurs de suivre la formation d’intĂ©gration requise pour obtenir la dĂ©signation dans le cadre du programme, afin de suivre la formation sur les compĂ©tences interculturelles et d’établir des liens entre les candidats et leur famille et les fournisseurs de services d’établissement pour favoriser leur maintien en poste et leur intĂ©gration.

Comme le projet pilote n’est en vigueur que depuis 2017, les donnĂ©es sur le nombre d’employeurs actifs, d’employeurs nouvellement dĂ©signĂ©s et de volumes d’appuis sont limitĂ©es. D’après les donnĂ©es disponibles, ces coĂ»ts ont Ă©tĂ© calculĂ©s Ă  partir de l’hypothèse de 746 nouveaux employeurs dĂ©signĂ©s chaque annĂ©e, et de 3 319 appuis chaque annĂ©e pour tous les employeurs qui utilisent activement le Programme d’immigration au Canada atlantique.

Coûts pour les demandeurs

Le Règlement impose également des coûts mineurs aux demandeurs au pays. Ceux-ci seront tenus de collaborer avec les organismes fournisseurs de services d’établissement pour élaborer des plans d’établissement, ce qui n’est pas une exigence du PCP. On ne prévoit pas que cette exigence impose des coûts majeurs puisque le nombre de demandeurs affectés sera petit. Ces coûts sont ainsi traités de façon qualitative.

Avantages pour les provinces de l’Atlantique

En plus de ces coĂ»ts, le Règlement prĂ©sentera de nombreux avantages pour le Canada. Premièrement, il y aura des avantages sous forme d’économies pour les provinces de l’Atlantique, estimĂ©es Ă  1,3 million de dollars en VA sur dix ans, puisque le coĂ»t de traitement des demandes pour les provinces dans le cadre du Programme d’immigration au Canada atlantique est infĂ©rieur au coĂ»t de traitement des demandes dans le cadre du PCP. Cela s’explique par le fait que, bien que les provinces soient tenues d’évaluer les compĂ©tences linguistiques, la scolaritĂ© et l’expĂ©rience de travail du ressortissant Ă©tranger dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, c’est la responsabilitĂ© du gouvernement fĂ©dĂ©ral pour le Programme d’immigration au Canada atlantique. Par consĂ©quent, ces coĂ»ts sont inclus dans l’augmentation graduelle des coĂ»ts pour IRCC dĂ©crite ci-dessus.

D’autres avantages pour les provinces de l’Atlantique sont prĂ©vus puisque le Programme d’immigration au Canada atlantique encouragera le maintien en poste des immigrants dans la rĂ©gion et, par la suite, des rĂ©sultats Ă©conomiques positifs Ă  long terme. Bien que le Canada dans son ensemble soit confrontĂ© Ă  des dĂ©fis liĂ©s au vieillissement de la population, aux faibles taux de fĂ©conditĂ© et aux pĂ©nuries de main-d’œuvre, les provinces de l’Atlantique connaissent Ă©galement des niveaux Ă©levĂ©s d’émigration, ce qui entraĂ®ne des taux de croissance dĂ©mographique nĂ©gatifs. Plus particulièrement, alors qu’en 2019, les provinces de l’Atlantique avaient l’âge mĂ©dian le plus Ă©levĂ© au Canada, l’évaluation du projet pilote a rĂ©vĂ©lĂ© qu’à la fin de 2019, 60 % des demandeurs principaux du projet pilote Ă©taient âgĂ©s de 18 Ă  34 ans, et seulement 1 % avaient 55 ans ou plus. Le Programme d’immigration au Canada atlantique aidera donc aussi Ă  corriger les dĂ©sĂ©quilibres dĂ©mographiques dans la rĂ©gion de l’Atlantique.

L’évaluation du projet pilote a Ă©galement rĂ©vĂ©lĂ© que le taux de maintien en poste au cours de la première annĂ©e au Canada Ă©tait le plus Ă©levĂ© parmi les demandeurs principaux du projet pilote, soit 94 %, comparativement Ă  86 % pour le PCP. Après deux ans, bien que les taux de maintien en poste des deux programmes aient diminuĂ©, le taux de maintien en poste pour le projet pilote dĂ©passait toujours celui du PCP, Ă  78 % et 75 % respectivement. Étant donnĂ© que le projet pilote n’a Ă©tĂ© lancĂ© qu’en 2017, il n’y a actuellement pas suffisamment de donnĂ©es pour Ă©valuer et comparer les taux de maintien en poste du Programme d’immigration au Canada atlantique Ă  long terme. Toutefois, le Ministère surveillera de près le maintien en emploi afin d’évaluer dans quelle mesure le programme est en mesure d’atteindre cet objectif.

Un meilleur maintien est un avantage disproportionné pour les provinces de l’Atlantique pour lesquelles le programme est conçu, puisque l’amélioration du maintien dans ces régions se fait essentiellement au détriment d’une migration plus faible vers les autres provinces et territoires. Toutefois, dans ce cas, un tel effet disproportionné est bénéfique pour l’ensemble du Canada, puisqu’il sert à combler des écarts de main-d’œuvre et des déséquilibres démographiques particuliers dans ces régions, qui ne sont pas ressentis de la même façon ailleurs au Canada.

Avantages pour les employeurs

Un meilleur maintien en poste dans les provinces de l’Atlantique sera également avantageux pour les employeurs de ces régions, puisque les nouveaux arrivants qui s’intègrent mieux dans leur nouvelle collectivité pourraient être plus susceptibles de continuer à travailler pour le même employeur. Par conséquent, un meilleur maintien des employés se traduira également par une plus grande probabilité de maintien des employés pour les entreprises. Le Règlement procurera également d’autres avantages aux employeurs qui utilisent le Programme d’immigration au Canada atlantique, car ils seront mieux outillés pour répondre à leurs besoins en main-d’œuvre. Des éléments particuliers du programme seront conçus pour atteindre cet objectif, comme l’amélioration des services de soutien à l’employeur offerts par le Mode de service réservé avec une orientation sur l’immigration et l’aide à la navigation dans les programmes d’immigration. Ces éléments seront particulièrement utiles pour les employeurs qui utilisent l’immigration pour répondre à leurs besoins en main-d’œuvre.

On s’attend à ce que les entreprises choisissent quand même le Programme d’immigration au Canada atlantique, même s’il sera plus coûteux pour elles que le PCP, en raison des avantages prévus d’un meilleur maintien des employés, du fait qu’elles seront mieux équipées pour répondre à leurs besoins en main-d’œuvre et le soutien qu’elles recevront du Mode de service réservé.

Le rapport d’évaluation du projet pilote a également permis de constater que les délais de traitement des demandes du projet pilote étaient plus courts que ceux de programmes semblables, comme le PCP. Par conséquent, on s’attend à ce que le Programme d’immigration au Canada atlantique profite également aux employeurs qui cherchent à pourvoir les postes vacants en temps opportun afin de répondre à des besoins d’emploi plus immédiats.

Avantages pour les nouveaux arrivants

Le Règlement prĂ©sente d’autres avantages pour les nouveaux arrivants. En effet, le Programme d’immigration au Canada atlantique appuie leur intĂ©gration au moyen de plans d’établissement obligatoires et de liens avec les fournisseurs de services d’établissement. En outre, il obligerait les employeurs Ă  jouer un rĂ´le actif dans leur intĂ©gration. Ensemble, ces mesures contribueront Ă  faire en sorte que les nouveaux arrivants se sentent accueillis et soutenus en s’établissant dans leur nouvelle collectivitĂ©. En effet, un sondage menĂ© en 2020 pour Ă©valuer le projet pilote a rĂ©vĂ©lĂ© que 92 % des demandeurs principaux du projet pilote estimaient que les plans d’établissement Ă©taient utiles Ă  dĂ©finir leurs besoins en matière d’établissement et d’intĂ©gration.

Avantages pour les Canadiens en général

Le Règlement comporte des avantages pour le Canada en général en amenant des immigrants possédant de précieuses compétences dans des régions traditionnellement mal desservies par l’immigration. Le Programme d’immigration au Canada atlantique aidera aussi à renforcer la réputation du Canada en tant que chef de file en matière d’immigration et en maintenant une société accueillante et inclusive qui valorise la diversité culturelle.

Énoncé des coûts et des avantages
Tableau 1 : Coûts monétisés
Intervenant touché Description des coûts 2021 2022 2030 Total (valeur actualisée) Valeur annualisée
Gouvernement CoĂ»ts de transition (TI, mises Ă  jour des instructions relatives Ă  l’exĂ©cution des politiques et des programmes, communications, formation, coĂ»ts de mise en Ĺ“uvre des normes d’établissement et d’intĂ©gration) 0 $ 523 809 $ 0 $ 489 541 $ 69 700 $
Gouvernement Augmentation des coĂ»ts de traitement des demandes 0 $ 3 346 227 $ 3 325 483 $ 21 698 755 $ 3 089 415 $
Employeurs CoĂ»t de la formation, de l’engagement auprès des fournisseurs de services d’établissement et de liaison entre les candidats et leurs familles et les fournisseurs de services d’établissement 0 $ 233 767 $ 233 767 $ 1 523 047 $ 216 848 $
Tous les intervenants CoĂ»t total 0 $ 4 103 803 $ 3 559 250 $ 23 711 343 $ 3 375 962 $
Tableau 2 : Avantages monétisés
Intervenant touché Description des avantages 2021 2022 2030 Total (valeur actualisée) Valeur annualisée
Provinces de l’Atlantique Économies de temps de traitement 0 $ 204 039 $ 204 039 $ 1 329 363 $ 189 271 $
Tous les intervenants Total des avantages 0 $ 204 039 $ 204 039 $ 1 329 363 $ 189 271 $
Tableau 3 : Résumé des coûts et avantages monétisés
Répercussions 2021 2022 2030 Total (valeur actualisée) Valeur annualisée
CoĂ»t total 0 $ 4 103 803 $ 3 559 250 $ 23 711 343 $ 3 375 962 $
Total des avantages 0 $ 204 039 $ 204 039 $ 1 329 363 $ 189 271 $
INCIDENCE NETTE 0 $ –3 899 764 $ –3 355 211 $ –22 381 980 $ –3 186 690 $
Analyse distributive

Le Règlement aura des répercussions sur les employeurs des provinces de l’Atlantique et les gouvernements provinciaux. Les employeurs engageront des coûts en raison des modifications réglementaires, tandis que les provinces réaliseront des économies, comme il a été mentionné précédemment. Certaines provinces subiront des répercussions plus importantes, car les provinces ayant une plus grande population active ont tendance à recevoir un plus grand nombre d’appuis que les petites provinces. Le tableau ci-dessous présente le nombre d’appuis et d’employeurs désignés par province, ainsi que les répercussions correspondantes pour les employeurs et les gouvernements provinciaux.

Tableau 4 : Analyse distributive — Coûts et économies
Province Appuis par année Nouveaux employeurs désignés par année Coût annuel pour les employeurs Économies annuelles pour les gouvernements provinciaux
Terre-Neuve-et-Labrador 419 79 25 351 $ 26 286 $
ĂŽle-du-Prince-Édouard 228 43 13 867 $ 14 260 $
Nouvelle-Écosse 1 477 382 117 932 $ 89 034 $
Nouveau-Brunswick 1 196 242 76 617 $ 74 459 $
Total 3 319 746 233 767 $ 204 039 $

Comme susmentionnés, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick sont les provinces avec le plus grand nombre d’appuis et de nouveaux employeurs désignés. Par conséquent, l’incidence estimée pour ces provinces est plus élevée que celle de l’Île-du-Prince-Édouard et celle de Terre-Neuve-et-Labrador.

Lentille des petites entreprises

La lentille des petites entreprises s’applique, car le projet aura des rĂ©percussions sur les petites entreprises.

Les employeurs qui utilisent le Programme d’immigration au Canada atlantique subiront des coûts de conformité pour suivre la formation d’intégration requise pour obtenir la désignation, suivre la formation sur les compétences interculturelles et établir des liens entre les candidats et leur famille et les fournisseurs de services d’établissement pour favoriser leur maintien en poste et leur intégration.

Comme le projet pilote n’est en vigueur que depuis 2017, les donnĂ©es sur le nombre d’employeurs actifs, d’employeurs nouvellement dĂ©signĂ©s et de volumes d’appuis sont limitĂ©es. D’après les donnĂ©es disponibles, ces coĂ»ts ont Ă©tĂ© calculĂ©s Ă  partir de l’hypothèse de 746 nouveaux employeurs dĂ©signĂ©s chaque annĂ©e, avec comme rĂ©sultat total 6 714 nouveaux employeurs dĂ©signĂ©s au cours de la pĂ©riode de 10 ans utilisĂ©e pour l’analyse.

Bien qu’il n’existe pas de donnĂ©es sur la proportion d’employeurs participant actuellement au projet pilote qui sont de petites entreprises, Statistique Canada fait remarquer que 97,9 % des entreprises exploitĂ©es au Canada sont de petites entreprises. Cette statistique est donc utilisĂ©e comme approximation aux fins de la lentille des petites entreprises. Ainsi, il est prĂ©sumĂ© qu’un total de 6 570 petites entreprises seront affectĂ©es par le Règlement au cours de la pĂ©riode de 10 ans utilisĂ©e pour l’analyse.

Le Règlement ne prévoit aucun accommodement ni assouplissement pour les petites entreprises. Toutefois, les exigences de l’employeur susmentionnées se sont révélées efficaces pour appuyer l’intégration et le maintien en poste des travailleurs qualifiés dans le projet pilote, et pour appuyer les employeurs participants. Bien que ces exigences s’appliqueront à tous les employeurs participants, elles sont des facteurs clés. En effet, elles favorisent l’atteinte des objectifs du programme et le maintien en poste dans la région. Elles contribuent à répondre aux besoins des entreprises sur le marché du travail.

De plus, il y a des avantages Ă  long terme pour chaque entreprise, notamment : le soutien supplĂ©mentaire pour naviguer dans le système d’immigration, l’aide pour rĂ©pondre aux besoins en matière d’emploi, l’amĂ©lioration du maintien en poste des employĂ©s (et donc de la rentabilitĂ©). Tous ces avantages devraient l’emporter sur les coĂ»ts imposĂ©s par le fardeau supplĂ©mentaire liĂ© Ă  la conformitĂ©.

Le tableau ci-dessous décrit les répercussions du Règlement sur les petites entreprises.

Résumé de la lentille des petites entreprises
Tableau 5 : Coûts de conformité
Activité Valeur annualisée Valeur actualisée
CoĂ»t pour les petites entreprises de devenir un employeur dĂ©signĂ©, de suivre une formation et de collaborer avec les organismes d’établissement 188 500 $ 1 323 948 $
CoĂ»t pour les petites entreprises relativement Ă  la liaison entre les candidats et leur famille aux organismes d’établissement 6 944 $ 48 771 $
Total des coĂ»ts de conformitĂ© 195 444 $ 1 372 720 $
Tableau 6 : Coûts d’administration
Activité Valeur annualisée Valeur actualisée
Total des coĂ»ts d’administration 0 $ 0 $
Tableau 7 : Total des coûts de conformité et d’administration
Totaux Valeur annualisée Valeur actualisée
Total des coĂ»ts (toutes les petites entreprises touchĂ©es) 195 444 $ 1 372 720 $
CoĂ»t par petite entreprise touchĂ©e 27 $ 188 $

Règle du « un pour un Â»

La règle du « un pour un Â» ne s’applique pas parce qu’il n’y a pas de changements graduels dans les coĂ»ts administratifs des entreprises.

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

Les modifications ne sont pas liées à un plan de travail ou à un engagement dans le cadre d’un forum officiel de coopération en matière de réglementation.

Les modifications s’aligneront sur les objectifs communs des quatre provinces de l’Atlantique en matière d’immigration, collectivement, en tant que partenaires de gouvernance du Ministère dans le cadre de ce programme.

Évaluation environnementale stratégique

Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, une analyse préliminaire a conclu qu’il n’est pas nécessaire d’effectuer une évaluation environnementale stratégique.

Analyse comparative entre les sexes plus (ACS+)

On s’attend à ce que les employeurs de l’Atlantique qui bénéficient du programme équilibrent leur main-d’œuvre entre les sexes ou connaissent une légère hausse d’employés de sexe masculin, à l’image des tendances générales en matière de genre sur le marché du travail canadien.

Tous les demandeurs dans le cadre du programme sont et continueront d’être évalués équitablement, selon un ensemble défini de critères de sélection, sans égard au sexe, à l’âge, à la religion, à l’origine ethnique, à l’orientation sexuelle ou à d’autres facteurs de diversité. Étant donné que le programme a été conçu pour être axé sur les employeurs, les ressortissants étrangers seront initialement cernés par l’employeur et non par le gouvernement du Canada. Les employeurs désignés par le programme devront suivre une formation sur les compétences interculturelles dans le cadre de leur engagement à établir un milieu de travail accueillant. Cela devrait comprendre une formation sur la façon de surmonter les préjugés implicites dans l’embauche et la gestion des employés.

Au cours de la phase pilote, les donnĂ©es ont montrĂ© que la majoritĂ© des demandeurs principaux qui ont sollicitĂ© un permis de travail de niveau intermĂ©diaire Ă©taient des hommes. Cela signifie qu’un nombre disproportionnĂ© de conjoints des demandeurs principaux (dont la plupart Ă©taient des femmes) ont dĂ» attendre d’obtenir le statut de rĂ©sident permanent pour entrer sur le marchĂ© du travail et s’intĂ©grer pleinement Ă  la collectivitĂ© locale. Par consĂ©quent, en 2019, le Ministère a prolongĂ© le permis de travail ouvert temporaire pour les conjoints de tous les candidats au projet pilote. Dans le cadre du programme permanent, le Ministère maintiendra le permis de travail ouvert pour conjoint et Ă©tendra Ă©galement l’accès Ă  certains services d’établissement aux rĂ©sidents temporaires. Cette mesure vise en partie Ă  aider les conjoints Ă  s’intĂ©grer tĂ´t dans leur nouvelle collectivitĂ© pendant que le demandeur principal travaille. Les donnĂ©es internes montrent que les demandeurs principaux et leurs conjoints/personnes Ă  charge ont accès aux services d’établissement financĂ©s par IRCC au mĂŞme rythme. Sur un total de 4 407 admissions de demandeurs principaux dans le cadre du projet pilote, 2 768 Ă©taient des hommes et 1 639 Ă©taient des femmes, et sur 4 517 conjoints et personnes Ă  charge, 1 954 Ă©taient des hommes et 2 563 Ă©taient des femmes (donnĂ©es au 31 juillet 2021).

Le projet pilote a été conçu de façon à ce que tous les demandeurs et leurs personnes à charge adultes (dans la plupart des cas, un conjoint) soient encouragés à s’adresser à un fournisseur de services d’établissement pour obtenir une évaluation des besoins et un plan d’établissement personnalisé. Cela permet de tenir compte des besoins d’établissement de toute la famille. Le programme permanent maintiendra cet élément également.

Le programme permanent Ă©largira l’exigence sur l’expĂ©rience de travail afin de permettre aux personnes suivantes d’accumuler cette exigence d’expĂ©rience de travail d’un an sur une pĂ©riode de cinq ans, au lieu de trois ans : les parents rĂ©cents qui Ă©taient en congĂ© parental; les rĂ©fugiĂ©s qualifiĂ©s qui n’ont pas pu travailler dans leur domaine rĂ©cemment en raison d’un dĂ©placement; ou les personnes qui ont souffert d’une maladie de longue durĂ©e. Ce changement permettra d’élargir le bassin de talents dans lequel les employeurs peuvent recruter.

Justification

La lettre de mandat de 2019 du ministre de la CitoyennetĂ© et de l’Immigration comprenait l’engagement de rendre le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique permanent, avec au moins 5 000 admissions. L’évaluation du projet pilote par le Ministère a rĂ©vĂ©lĂ© qu’il atteignait ses objectifs d’aider les employeurs de la rĂ©gion de l’Atlantique Ă  rĂ©pondre Ă  leurs besoins en main-d’œuvre et Ă  accroĂ®tre le maintien en poste des nouveaux arrivants dans la rĂ©gion de l’Atlantique. Un Programme d’immigration au Canada atlantique permanent continuera de relever les dĂ©fis auxquels la rĂ©gion de l’Atlantique est confrontĂ©e, soit le vieillissement de la population, l’émigration et la difficultĂ© d’attirer et de retenir des immigrants dans la rĂ©gion.

Compte tenu des répercussions économiques possibles de la COVID-19, en particulier sur l’emploi et les entreprises, l’immigration continuera d’être un outil clé pour appuyer les efforts de reprise économique dans la région. En tant que programme conçu pour soutenir le développement économique de la région de l’Atlantique et répondre aux besoins régionaux et spécifiques du marché du travail des provinces, le programme permettra au gouvernement fédéral et aux provinces de l’Atlantique de prioriser les secteurs et les professions clés pour répondre à leurs besoins en matière de développement économique et de main-d’œuvre. Cela permet de s’adapter à l’évolution des réalités économiques et de soutenir la reprise économique en comblant les pénuries de main-d’œuvre comme celles qui découlent de la pandémie de COVID-19.

Mise en œuvre, conformité et application, et normes de service

Les modifications rĂ©glementaires entreront en vigueur le 1er janvier 2022.

Le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration sera responsable de l’administration du programme, mais le programme sera mis en œuvre par le Ministère en étroite collaboration avec les quatre provinces de l’Atlantique. Des ententes bilatérales entre le Canada et chacune des quatre provinces de l’Atlantique ont été élaborées, fondées sur celles qui ont été établies au cours de la phase pilote, mais avec des ajustements pour renforcer la capacité des provinces de l’Atlantique de s’acquitter de leurs rôles et responsabilités dans le cadre du programme permanent. À l’instar de la phase pilote, les provinces continueront d’être responsables de la désignation des employeurs et de la délivrance des appuis aux candidats qui répondent aux exigences du programme. Le Ministère continuera d’être responsable de la gestion globale du programme, de l’évaluation des demandes de résidence temporaire et permanente, de la sélection finale, des décisions d’admissibilité et de la délivrance de visas temporaires et permanents, ainsi que de l’intégrité du programme, de la gestion du rendement, et de l’évaluation. Les normes de traitement seront conformes à celles d’autres programmes de résidence permanente dans la catégorie de l’immigration économique.

Avant le lancement du programme permanent, le Ministère continuera la coordination avec les provinces de l’Atlantique pour assurer une transition harmonieuse du projet pilote vers le programme permanent. Des activités de communication se tiendront pour informer le public du lancement du programme et pour offrir aux employeurs de la région de l’Atlantique du soutien pour comprendre les nouveaux aspects du programme. Après le lancement du programme, le Ministère surveillera le rendement du programme dans le cadre de son engagement envers l’intégrité du programme et le service à la clientèle. Le Ministère continuera également de rencontrer régulièrement les provinces de l’Atlantique pour assurer une gouvernance efficace du programme.

Personne-ressource

Korey McKinnon
Directeur
Politique et programmes de l’immigration économique (régional)
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
365, avenue Laurier Ouest
Ottawa (Ontario)
K1A 1L1
Courriel : IRCC.AIPP-PPICA.IRCC@cic.gc.ca