Règlement modifiant le Règlement de l’impĂ´t sur le revenu (vingt-deuxième pĂ©riode d’admissibilitĂ© COVID-19) : DORS/2021-240

La Gazette du Canada, Partie II, volume 155, numéro 26

Enregistrement
DORS/2021-240 Le 10 dĂ©cembre 2021

LOI DE L’IMPÔT SUR LE REVENU

C.P. 2021-1012 Le 9 dĂ©cembre 2021

Sur recommandation de la ministre des Finances et en vertu de l’article 221 rĂ©fĂ©rence a de la Loi de l’impĂ´t sur le revenu rĂ©fĂ©rence b, Son Excellence la Gouverneure gĂ©nĂ©rale en conseil prend le Règlement modifiant le Règlement de l’impĂ´t sur le revenu (vingt-deuxième pĂ©riode d’admissibilitĂ© COVID-19), ci-après.

Règlement modifiant le Règlement de l’impôt sur le revenu (vingt-deuxième période d’admissibilité COVID-19)

Modifications

1 (1) L’article 8901.2 du Règlement de l’impĂ´t sur le revenu rĂ©fĂ©rence 1 est modifiĂ© par adjonction, avant le paragraphe (1), de ce qui suit :

(0.1) Les définitions qui suivent s’appliquent au présent article.

entité touristique ou d’accueil admissible
Pour une pĂ©riode d’admissibilitĂ©, s’entend d’une entitĂ© dĂ©terminĂ©e qui remplit les conditions suivantes :
  • a) elle a une rĂ©duction du revenu d’une annĂ©e antĂ©rieure supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  40 %;
  • b) le total des sommes dont chacune reprĂ©sente son revenu admissible pour la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence antĂ©rieure relativement Ă  une pĂ©riode d’admissibilitĂ© comprise entre la première pĂ©riode d’admissibilitĂ© et la treizième pĂ©riode d’admissibilitĂ© (mais seulement l’une de la dixième pĂ©riode d’admissibilitĂ© ou de la onzième pĂ©riode d’admissibilitĂ©) Ă©tait principalement tirĂ© de l’exercice de l’une ou de plusieurs des activitĂ©s suivantes :
    • (i) l’exploitation ou la gestion d’une installation fournissant de l’hĂ©bergement de courte durĂ©e, telle qu’un hĂ´tel, un motel, un chalet, un gĂ®te touristique ou une auberge de jeunesse,
    • (ii) la prĂ©paration et le service de repas, de repas lĂ©gers et de boissons faits sur commande pour consommation immĂ©diate sur place ou ailleurs (Ă©tant entendu que l’exploitation d’une installation dont l’activitĂ© principale consiste Ă  vendre au dĂ©tail des produits alimentaires ou des boissons est exclue, tel un supermarchĂ© ou un dĂ©panneur), y compris un restaurant, un camion de cuisine de rue, une cafĂ©tĂ©ria, un traiteur, un cafĂ©-restaurant, un comptoir de vente d’aliments, un bar, un pub ou une boĂ®te de nuit,
    • (iii) l’exploitation d’une agence de voyage ou Ă  titre de voyagiste, y compris :
      • (A) effectuer des activitĂ©s au profit de voyagistes, de sociĂ©tĂ©s de transport et d’établissements d’hĂ©bergement de courte durĂ©e, en vue de vendre des services de prĂ©paration de voyages, des circuits touristiques ainsi que des services d’hĂ©bergement,
      • (B) planifier, mettre sur pied et commercialiser des circuits touristiques,
    • (iv) l’organisation, la promotion, la tenue, l’appui ou la participation Ă  des activitĂ©s qui rĂ©pondent aux intĂ©rĂŞts de leurs clients en matière de culture ou d’art, y compris les spectacles en direct ou les expositions destinĂ©s au grand public,
    • (v) la prĂ©servation et l’exposition des objets, des lieux et des merveilles naturelles d’intĂ©rĂŞt historique, culturel ou Ă©ducatif, tels que l’exploitation d’un musĂ©e, d’un site historique et patrimonial, d’un zoo, d’un jardin botanique ou d’un parc naturel,
    • (vi) l’organisation, la promotion ou l’appui de visites et de trajets touristiques, telles que les croisières de plaisance ou les croisières-restaurants, les excursions en train Ă  vapeur, les randonnĂ©es de plaisance en vĂ©hicule hippomobile, les tours en hydroglisseur ou en montgolfière ou les services de forfaits de pĂŞche,
    • (vii) la prestation de services d’autobus nolisĂ©s si, selon le cas :
      • (A) les autobus ne suivent pas des lignes rĂ©gulières et des horaires Ă©tablis,
      • (B) le vĂ©hicule complet est louĂ©, plutĂ´t que des sièges individuels,
    • (viii) l’exploitation ou la gestion de parcs d’attractions ou de jardins thĂ©matiques qui comprennent :
      • (A) l’exploitation de diverses attractions, telles que manèges, tours aquatiques, jeux, spectacles ou expositions thĂ©matiques,
      • (B) la location en concession d’espaces pour ces exploitations,
    • (ix) l’exploitation ou la gestion d’une installation ou la prestation de services qui permettent aux clients de participer Ă  des activitĂ©s de loisirs (Ă  l’exclusion du golf, de cours de golf et de la propriĂ©tĂ© ou l’exploitation d’une installation qui est un terrain de golf, un champ d’entraĂ®nement pour le golf ou un chalet de golf, des clubs de loisirs, des clubs de sports professionnels, des Ă©quipes ou des ligues ou des installations utilisĂ©es principalement par de telles organisations), notamment :
      • (A) les centres de sports rĂ©crĂ©atifs et de conditionnement physique,
      • (B) les centres de ski alpin et de ski de fond/planche Ă  neige, avec l’équipement nĂ©cessaire, comme les remonte-pentes (notamment les revenus provenant de services de location de matĂ©riel et des cours de ski et de planche Ă  neige offerts au centre),
      • (C) l’exploitation d’installations d’amarrage et de gardiennage pour les propriĂ©taires de bateaux de plaisance et la prestation, le cas Ă©chĂ©ant, de services connexes (ventes de carburant et d’accastillage, rĂ©paration et entretien des bateaux et locations),
      • (D) l’exploitation d’installations et de services de loisirs et de divertissement, y compris les Ă©tablissements dont l’activitĂ© principale consiste Ă  entretenir des appareils de divertissement actionnĂ©s par des pièces de monnaie ou des jetons autres que des appareils de jeux de hasard, dans des locaux exploitĂ©s par d’autres,
      • (E) d’autres activitĂ©s de divertissement, comme les clubs de sports amateurs, les Ă©quipes ou ligues, la danse de bal, la descente de rivière en radeau pneumatique, les clubs de curling, le mini-golf et le jeu de quilles,
    • (x) l’exploitation ou la gestion de terrains, avec ou sans service, destinĂ©s Ă  hĂ©berger des campeurs et leur Ă©quipement pour des tentes, des tentes remorques, des roulottes et des vĂ©hicules rĂ©crĂ©atifs, Ă  l’exclusion de terrains de maisons mobiles,
    • (xi) l’exploitation ou la gestion de camps rĂ©crĂ©atifs d’hĂ©bergement comme les camps pour enfants, les camps de vacances familiaux ou des refuges d’aventures de plein air,
    • (xii) l’exploitation ou la gestion d’un camp de chasse ou d’un camp de pĂŞche,
    • (xiii) l’exploitation ou la gestion d’un magasin de vente au dĂ©tail hors taxes Ă  un poste frontalier terrestre oĂą les États-Unis sont la seule voie de sortie,
    • (xiv) l’exploitation ou la gestion d’une installation dont l’activitĂ© principale est la prĂ©sentation de films, comme un cinĂ©ma ou un cinĂ©-parc,
    • (xv) l’exploitation ou la gestion de salles de jeux tel un centre familial d’amusement, un centre intĂ©rieur de jeux, une arcade ou une salle de jeux vidĂ©o,
    • (xvi) l’exploitation d’une installation permettant Ă  des passagers d’embarquer Ă  bord d’un bateau de croisière et d’en dĂ©barquer,
    • (xvii) l’exploitation ou la gestion d’un aĂ©roport, notamment la location de hangars et la prestation des services de manutention des bagages, de manutention du fret et de stationnement des aĂ©ronefs,
    • (xviii) l’exploitation ou la gestion d’un casino,
    • (xix) la promotion d’une destination ou d’une rĂ©gion au Canada dans le but d’attirer le tourisme,
    • (xx) l’organisation, la planification, la promotion, la tenue ou l’appui :
      • (A) de conventions, de salons professionnels ou, de festivals,
      • (B) de mariages, de fĂŞtes ou d’évĂ©nements similaires,
    • (xxi) la promotion des intĂ©rĂŞts des membres d’une organisation, ou d’une association, sectorielle, si les activitĂ©s principales des membres sont visĂ©es Ă  l’un des sous-alinĂ©as (i) Ă  (xx). (qualifying tourism or hospitality entity)
réduction du revenu d’une année antérieure
Relativement Ă  une entitĂ© dĂ©terminĂ©e, correspond Ă  la moyenne de tous les pourcentages dont chacun reprĂ©senterait, si le paragraphe 125.7(9) et l’article 257 de la Loi n’étaient pas pris en compte, le pourcentage de baisse de revenu pour l’entitĂ© dĂ©terminĂ©e pour une pĂ©riode d’admissibilitĂ© :
  • a) qui est comprise entre la première pĂ©riode d’admissibilitĂ© et la treizième pĂ©riode d’admissibilitĂ© (mais seulement l’une de la dixième pĂ©riode d’admissibilitĂ© ou de la onzième pĂ©riode d’admissibilitĂ©);
  • b) tout au long de laquelle l’entitĂ© dĂ©terminĂ©e, selon le cas :
    • (i) exerçait ses activitĂ©s normales,
    • (ii) n’exerçait pas ses activitĂ©s normales en raison des restrictions sanitaires. (prior year revenue decline)
restrictions sanitaires admissibles
S’entend, pour une pĂ©riode d’admissibilitĂ©, relativement Ă  une entitĂ© dĂ©terminĂ©e :
  • a) d’une part, un ou plusieurs de ses biens admissibles, s’entendant Ă  la prĂ©sente dĂ©finition au sens du paragraphe 125.7(1) de la Loi, — ou ceux d’un ou plusieurs locataires dĂ©terminĂ©s au sens de la dĂ©finition de restrictions sanitaires au paragraphe 125.7(1) de la Loi — sont assujettis Ă  des restrictions sanitaires pendant au moins sept jours au cours de la pĂ©riode d’admissibilitĂ©;
  • b) d’autre part, il est raisonnable de conclure qu’approximativement au moins 25 % de son revenu admissible — et de celui des locataires dĂ©terminĂ©s de l’entitĂ© dĂ©terminĂ©e — pour la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence antĂ©rieure provenait des activitĂ©s ayant cessĂ© Ă  cause des restrictions. (qualifying public health restriction)

(2) Le paragraphe 8901.2(4) du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a b), de ce qui suit :

(3) Le passage du paragraphe 8901.2(6) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant la formule est remplacĂ© par ce qui suit :

(6) Pour les vingt et unième et vingt-deuxième pĂ©riodes d’admissibilitĂ©, le pourcentage dĂ©terminĂ© pour l’application de l’alinĂ©a b) de la dĂ©finition de pourcentage de subvention pour le loyer au paragraphe 125.7(1) de la Loi correspond au pourcentage obtenu par la formule suivante :

(4) Le paragraphe 8901.2(7) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(7) Pour les vingt et unième et vingt-deuxième pĂ©riodes d’admissibilitĂ©, le pourcentage dĂ©terminĂ© pour l’application de l’élĂ©ment A de la formule figurant Ă  la dĂ©finition de pourcentage compensatoire pour le loyer au paragraphe 125.7(1) de la Loi correspond Ă  25 %.

(8) Pour la vingt-deuxième pĂ©riode d’admissibilitĂ©, le pourcentage dĂ©terminĂ© par règlement pour l’application de la dĂ©finition de taux de subvention salariale de relance au paragraphe 125.7(1) de la Loi correspond Ă  50 %.

Entrée en vigueur

2 Le présent règlement entre en vigueur à la date de son enregistrement.

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du Règlement.)

Enjeux

La Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) a initialement reçu la sanction royale le 11 avril 2020 par l’intermĂ©diaire de la Loi no 2 sur les mesures d’urgence visant la COVID-19. Il s’agit d’une subvention salariale accordĂ©e en vertu de la Loi de l’impĂ´t sur le revenu aux employeurs admissibles (c’est-Ă -dire les sociĂ©tĂ©s, les entreprises non constituĂ©es en sociĂ©tĂ©, les organismes de bienfaisance enregistrĂ©s ou les organisations sans but lucratif) qui sont les plus durement touchĂ©s par la pandĂ©mie de COVID-19.

Le 9 octobre 2020, le gouvernement du Canada a annoncĂ© l’introduction de la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer (SUCL) et du Soutien en cas de confinement connexe. La SUCL est le successeur du programme de l’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial et Ă  partir du 27 septembre 2020, elle sera offerte aux entreprises admissibles, aux organismes de bienfaisance ou aux entitĂ©s dĂ©terminĂ©es sans but lucratif, avec des pĂ©riodes d’admissibilitĂ© qui s’harmonisent avec la SSUC.

La SSUC a permis Ă  plus de 5,3 millions de Canadiens et Canadiennes de conserver leur emploi, et plus de 94 milliards de dollars en mesures de soutien ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© versĂ©s dans le cadre du programme pour aider les employeurs Ă  rĂ©embaucher leurs travailleurs et Ă  Ă©viter les mises Ă  pied. La SSUC fournit actuellement aux employeurs admissibles ayant subi une baisse de revenus d’au moins 10 %, une subvention salariale pour la rĂ©munĂ©ration admissible versĂ©e Ă  leurs employĂ©s d’un montant pouvant varier en fonction de la baisse de revenus en question.

La SUCL et la mesure de soutien en cas de confinement ont aidĂ© plus de 210 600 organismes Ă  assumer le coĂ»t des loyers, des hypothèques et d’autres dĂ©penses, au moyen d’un soutien de plus de 6,6 milliards de dollars. Elle fournit un support direct aux locataires et aux propriĂ©taires pour couvrir les dĂ©penses de loyer, les intĂ©rĂŞts hypothĂ©caires et d’autres frais admissibles d’exploitation d’immeubles. Le montant de la subvention peut varier en fonction de la baisse de revenus. De plus, les entitĂ©s dont les emplacements ont Ă©tĂ© considĂ©rablement touchĂ©s par une ordonnance de santĂ© publique sont Ă©ligibles Ă  la mesure de soutien en cas de confinement correspondant Ă  25 % des frais admissibles.

Le budget de 2021 ouvre la voie Ă  compter du 4 juillet 2021 Ă  une diminution graduelle des taux et au champ d’application de la subvention pour le loyer et de la subvention salariale, afin d’assurer l’élimination progressive des programmes, au fur et Ă  mesure que les vaccins sont administrĂ©s et que l’économie se redresse. Les taux pour la SSUC et la SUCL devraient diminuer de 75 % et de 65 %, respectivement, le 6 juin, Ă  20 %, le 29 aoĂ»t. La SSUC pour les employĂ©s en congĂ© sans solde a expirĂ© le 28 aoĂ»t 2021.

Le 30 juillet 2021, le gouvernement a annoncĂ© qu’il repoussait l’élimination progressive prĂ©vue en prolongeant les subventions d’une pĂ©riode supplĂ©mentaire, et ce, jusqu’au 23 octobre 2021. Le règlement permettant l’entrĂ©e en vigueur de ce dĂ©lai a pris effet le 12 aoĂ»t 2021. Le taux de subvention maximal pour la SSUC et la SUCL a Ă©tĂ© maintenu Ă  40 % entre le 29 aoĂ»t et le 25 septembre 2021. Après cette date, il a Ă©tĂ© fixĂ© Ă  20 %, et ce jusqu’à la date d’expiration des programmes, soit le 23 octobre 2021.

Le budget de 2021 a instaurĂ© le Programme d’embauche pour la relance du Canada (PEREC) afin de venir en aide aux employeurs admissibles touchĂ©s par la pandĂ©mie. Les employeurs admissibles peuvent recevoir une subvention pouvant atteindre 50 % de la rĂ©munĂ©ration supplĂ©mentaire versĂ©e aux employĂ©s actifs admissibles entre le 6 juin 2021 et le 20 novembre 2021. Le taux de subvention devrait diminuer graduellement d’un maximum de 50 % (du 4 juillet au 31 juillet 2021), de 40 % (du 29 aoĂ»t 2021 au 25 septembre 2021), de 30 % (du 26 septembre 2021 au 23 octobre 2021) et de 20 % (du 24 octobre au 20 novembre 2021).

Les employeurs admissibles peuvent demander le plus élevé de la SSUC ou du PEREC. Le PEREC vise à permettre aux entreprises de passer de la subvention salariale au programme d’embauche, au fur et à mesure de l’élimination graduelle de la subvention salariale. Cela permet d’offrir un soutien alternatif aux entreprises touchées par la pandémie pour leur permettre d’embaucher plus de travailleurs à mesure que l’économie rouvre.

Les Canadiens et Canadiennes Ă©prouvent encore des difficultĂ©s en raison de la pandĂ©mie de COVID-19, particulièrement suite Ă  l’émergence d’un nouveau variant, certaines rĂ©gions du pays Ă©tant touchĂ©es plus durement que d’autres. Certains secteurs de l’économie ont Ă©tĂ©, et continuent d’être, particulièrement affectĂ©s. Des poches d’instabilitĂ© subsistent dans certains secteurs de l’économie. Pour y remĂ©dier, le gouvernement a annoncĂ© le 21 octobre 2021, une transition au niveau des programmes de subvention de la COVID-19 dont les mesures Ă©taient gĂ©nĂ©rales et appropriĂ©es au plus fort du confinement Ă  des mesures ciblĂ©es qui assureront une aide continue lĂ  oĂą elles sont le plus nĂ©cessaires.

Objectif

Assurer la transition des programmes de subvention de la COVID-19 dont les mesures de soutien très gĂ©nĂ©rales Ă©taient appropriĂ©es au plus fort du confinement, Ă  des mesures ciblĂ©es qui assureront une aide continue lĂ  oĂą elles sont le plus nĂ©cessaires.

Accroître la subvention dans le cadre du Programme d’embauche pour la relance économique du Canada, au fur et à mesure que l’économie passe à la phase de relance après la pandémie de COVID-19.

Description et justification

Prolonger et accroître la SSUC et la SUCL

La SSUC, la SUCL et la mesure de soutien en cas de confinement sont prolongĂ©es et bonifiĂ©es pour les entreprises touristiques, d’accueil et d’autres entreprises durement touchĂ©es, du 24 octobre 2021 au 20 novembre 2021. Le gouvernement du Canada a l’autorisation lĂ©gislative de prolonger ces programmes par règlement en vertu de la Loi de l’impĂ´t sur le revenu jusqu’au 30 novembre 2021. Une modification lĂ©gislative s’imposerait dans le cadre d’une prolongation au-delĂ  du 30 novembre 2021.

Les prolongations et les accroissements de la SSUC et de la SUCL sont offerts par l’entremise de deux nouveaux programmes :

Programme de relance pour le tourisme et l’accueil

Ce programme cible des mesures de soutien aux organisations dans les secteurs du tourisme et d’accueil dĂ©signĂ©s qui ont Ă©tĂ© durement touchĂ©s depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie et qui Ă©prouvent encore des difficultĂ©s. Pour ĂŞtre admissible au programme Ă  titre d’« entitĂ© touristique ou d’accueil admissible Â», une entitĂ© dĂ©terminĂ©e doit avoir principalement gagnĂ© ses revenus admissibles au cours des pĂ©riodes de rĂ©fĂ©rence antĂ©rieures pour les treize premières pĂ©riodes d’admissibilitĂ© auprès d’une ou de plusieurs entreprises touristiques ou d’accueil visĂ©es par règlement, par exemple, les hĂ´tels, les voyagistes, les agences de voyages et les restaurants.

Une entitĂ© touristique ou d’accueil admissible serait admissible aux mesures de soutien prolongĂ©es et amĂ©liorĂ©es dans le cadre du prĂ©sent programme si elle rĂ©pond au test d’admissibilitĂ© Ă  deux volets relativement Ă  ses baisses de revenus. L’admissibilitĂ© s’applique uniquement aux entitĂ©s touristiques ou d’accueil ayant :

Les mesures de soutien prolongĂ©es et amĂ©liorĂ©es permettent aussi aux employeurs dont un ou plusieurs emplacements ont Ă©tĂ© fermĂ©s temporairement ou qui ont vu leurs activitĂ©s considĂ©rablement limitĂ©es pendant une semaine ou plus en raison d’une ordonnance de santĂ© publique d’être admissibles Ă  la SSUC, Ă  la SUCL et Ă  la mesure de soutien en cas de confinement mĂŞme s’ils ne sont pas une entitĂ© touristique ou d’accueil admissible et/ou ne remplissent pas le critère de baisse de revenus de la treizième pĂ©riode d’admissibilitĂ©. Ces employeurs doivent tout de mĂŞme rencontrer le deuxième volet du test d’admissibilitĂ© (baisse de revenus d’une pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence actuelle par rapport Ă  une pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence antĂ©rieure d’au moins 40 %) afin d’être admissibles au soutien. Plus prĂ©cisĂ©ment :

Taux

Le nouveau taux de subvention maximal dans le cadre du Programme de relance pour le tourisme et l’accueil est Ă©tabli Ă  75 %. Le taux de SSUC et de SUCL rĂ©el sera dĂ©terminĂ© en fonction des baisses de revenus d’une pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence actuelle par rapport Ă  celles d’une pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence antĂ©rieure, en vertu des règles existantes. La mesure de soutien en cas de confinement continuera d’être offerte au taux fixe de 25 % et sera calculĂ©e au prorata en fonction du nombre de jours pendant lesquels l’emplacement a Ă©tĂ© touchĂ© par des mesures de confinement.

Taux de subvention pour la période du 24 octobre 2021 au 20 novembre 2021 (Période 22)
Pourcentage de baisse de revenu pour la pĂ©riode 22 Taux de subvention
75 % et plus 75 %
40 % Ă  75 % Baisse de revenu
par exemple baisse de revenu de 60 % = taux de subvention de 60 %
0 % Ă  39 % 0 %

Programme de relance pour les entreprises les plus durement touchées

Ce programme cible des mesures de soutien aux organisations durement touchĂ©es qui ne sont pas admissibles au Programme de relance pour le tourisme et l’accueil et qui ont Ă©tĂ© durement touchĂ©es depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie. Les entitĂ©s dĂ©terminĂ©es sont admissibles au soutien pour le loyer et Ă  la subvention salariale dans le cadre du Programme de relance pour les entreprises les plus durement touchĂ©es, pourvu qu’elles satisfassent aux deux exigences d’admissibilitĂ©s suivantes :

Taux

Le nouveau taux de subvention maximal dans le cadre du Programme de relance pour les entreprises durement touchĂ©es est Ă©tabli Ă  50 %. Le taux de SSUC et de SUCL rĂ©el sera dĂ©terminĂ© en fonction des baisses de revenus d’une pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence actuelle par rapport Ă  celles d’une pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence antĂ©rieure, en vertu des règles existantes. La mesure de soutien en cas de confinement continuera d’être offerte au taux fixe de 25 % et sera calculĂ©e au prorata en fonction du nombre de jours pendant lesquels l’emplacement a Ă©tĂ© touchĂ© par des mesures de confinement.

Taux de subvention pour la période du 24 octobre 2021 au 20 novembre 2021 (Période 22)
Pourcentage de baisse de revenu pour la pĂ©riode 22 Taux de subvention
75 % et plus 50 %
50 % Ă  75 % 10 % + (baisse de revenu – 50 %) x 1,6
par exemple 10 % + (baisse de revenu de 60 % – 50 %) x 1,6 = taux de subvention de 26 %
0 % Ă  49 % 0 %

Amélioration au PEREC

Le PEREC est bonifiĂ© pour les employeurs admissibles ayant une baisse de revenus d’une pĂ©riode actuelle supĂ©rieure Ă  10 %. Plus prĂ©cisĂ©ment, le taux de subvention est de nouveau augmentĂ© Ă  50 % du 24 octobre 2021 au 20 novembre 2021 (permettant de renverser l’élimination progressive Ă  20 % qui est en cours). La pĂ©riode de base existante du 14 mars 2021 au 10 avril 2021 continuera d’être utilisĂ©e pour calculer la rĂ©munĂ©ration supplĂ©mentaire.

Le PEREC ne sera pas assujetti au nouveau critère de baisse de revenus de 12 mois applicable Ă  la SSUC et Ă  la SUCL. Toutefois, l’admissibilitĂ© continuera d’être limitĂ©e aux sociĂ©tĂ©s privĂ©es sous contrĂ´le canadien (notamment aux sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives qui sont admissibles Ă  la dĂ©duction accordĂ©e aux petites entreprises), aux particuliers, aux organismes de bienfaisance enregistrĂ©s, aux organismes sans but lucratif et Ă  certaines sociĂ©tĂ©s de personnes en vertu des règles existantes.

Il sera particulièrement utile pour les employeurs touchĂ©s ayant une baisse de revenu plus faible de bĂ©nĂ©ficier du PEREC alors qu’ils rĂ©embauchent et croissent. Le taux de subvention de 50 % permettra d’offrir un incitatif gĂ©nĂ©reux aux employeurs touchĂ©s par la pandĂ©mie afin de permettre Ă  ceux-ci de continuer d’embaucher.

Consultation

Le gouvernement du Canada consulte sans cesse, par l’entremise de communication régulière avec les parties prenantes, y compris de contact direct et de correspondance, avec des intervenants publics concernant des ajustements potentiels aux mesures mises en œuvre afin de venir en aide aux entreprises et d’autres entités déterminées, ainsi qu’à leurs travailleurs au fur et à mesure que ceux-ci retournent au travail pendant la phase de relance après la pandémie.

Ces modifications réglementaires incorporent les points de vue de nombreux intervenants sur ces subventions de soutien aux entreprises.

Analyse coûts-avantages

Les modifications appuient directement l’intervention du gouvernement du Canada dans le cadre de la COVID-19 et les exigences analytiques concernant l’analyse coûts-avantages ont été rajustées en vue d’une intervention rapide et efficace.

Toutes les mesures mises en Ĺ“uvre continuent de respecter l’engagement du gouvernement du Canada visant Ă  faire en sorte que les Canadiens obtiennent le soutien dont ils ont besoin pour traverser la crise de la COVID-19. Ces mesures donneront aux entreprises et Ă  d’autres entitĂ©s dĂ©terminĂ©es la certitude nĂ©cessaire quant Ă  l’aide qu’elles recevront. Les modifications permettront d’offrir des avantages prolongĂ©s et amĂ©liorĂ©s liĂ©s Ă  la SSUC, Ă  la SUCL et au PEREC aux employeurs qui continuent d’être les plus durement touchĂ©s par la pandĂ©mie de COVID-19, permettant Ă  environ 50 000 employeurs de bĂ©nĂ©ficier de ces avantages.

Le coĂ»t estimatif liĂ© aux modifications pour le gouvernement du Canada est de 950 millions de dollars, cela comprend les fonds offerts aux entitĂ©s et aux employeurs et le coĂ»t de mise en Ĺ“uvre pour le gouvernement.

Les entitĂ©s dĂ©terminĂ©es et les employeurs qui sont maintenant en mesure de prĂ©senter une demande de SSUC et de SUCL pour la pĂ©riode du 24 octobre 2021 au 20 novembre 2021 pourraient faire face Ă  des frais administratifs durant le processus. Toutefois, ces frais n’excĂ©deront pas les sommes reçues Ă  titre de prestation dans le cadre de ces programmes.

Lentille des petites entreprises

L’analyse dans le cadre de la lentille des petites entreprises a révélé que les modifications auront une incidence sur les petites entreprises au Canada. Les petites entreprises peuvent, mais ne sont pas tenues, de présenter une demande de SSUC, de SUCL ou d’accès au PEREC. Toute petite entreprise peut entraîner des frais administratifs liés à la demande de ces prestations. Néanmoins, ces frais ne devraient pas excéder les sommes reçues par les petites entreprises à titre de subvention dans le cadre de l’un ou de l’autre des programmes. Les petites entreprises bénéficieront de ces mesures, en cas d’admissibilité, étant donné que la SSUC aidera à couvrir les coûts des employés tout en maintenant la relation employé employeur. La SUCL vise à compléter les dépenses de location et les frais à l’égard de biens pendant cette période d’activité économique réduite. Le PEREC aidera les employeurs à embaucher et à réembaucher des employés à mesure que le processus de relance commence.

Règle du « un pour un Â»

La règle du « un pour un Â» s’applique parce qu’une entreprise ou une autre organisation admissible qui devient, ou qui continue d’être, admissible et qui prĂ©sente une demande de SSUC, de SUCL ou d’accès au PEREC encourra des frais administratifs. Les modifications traitent d’une situation d’urgence et sont exemptĂ©es de l’obligation de compenser les coĂ»ts du fardeau administratif en vertu de la règle du « un pour un Â».

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

Ces mesures sont la continuation des programmes de subvention respectifs qui ont été mis en place de façon urgente au début de la pandémie de COVID-19. En raison de l’urgence et de la spécificité de ces mesures, aucune mesure n’a été prise pour les coordonner ou les aligner sur d’autres compétences réglementaires.

Mise en œuvre

L’Agence du revenu du Canada (ARC) administre la SSUC, la SUCL et le PEREC et appliquera les modifications en conséquence.

Le Règlement de l’impôt sur le revenu est assujetti aux mécanismes existants de déclaration et de conformité en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu. Ces mécanismes permettent à la ministre du Revenu national d’établir une cotisation et une nouvelle cotisation à l’égard de l’impôt à payer, de mener des vérifications et de saisir les registres et documents pertinents.

Analyse comparative entre les sexes (ACS+)

Il est attendu que les nouvelles mesures de soutien ciblĂ©es pour les entreprises profondĂ©ment affectĂ©es profitent directement aux employeurs des secteurs de l’accueil et du tourisme ainsi qu’à d’autres employeurs durement touchĂ©s et Ă  ceux qui subissent des mesures de confinement locales. Les femmes reprĂ©sentent la moitiĂ© des emplois dans le secteur du tourisme tandis que les jeunes en reprĂ©sentent le tiers. Les Autochtones sont Ă©galement lĂ©gèrement plus susceptibles de travailler dans l’industrie du tourisme. D’après les donnĂ©es historiques de la SSUC, les industries les plus durement touchĂ©es ayant le plus grand nombre d’employĂ©s couverts par la subvention salariale sont celles des services d’hĂ©bergement et d’alimentation, suivi de l’industrie de la fabrication. De mĂŞme, les employeurs les plus durement touchĂ©s recevant la plus grande part de soutien de la SUCL et du soutien au confinement sont ceux des services d’hĂ©bergement et d’alimentation, suivi du commerce de dĂ©tail. Les femmes reprĂ©sentent 56 % des employĂ©s des services d’hĂ©bergement et d’alimentation et 52 % du commerce de dĂ©tail, tandis que les hommes reprĂ©sentent 72 % des employĂ©s en fabrication. Les employĂ©s des trois industries les plus durement touchĂ©es ont reçu un salaire horaire infĂ©rieur Ă  la moyenne en octobre 2021, alors que les employĂ©s des services d’hĂ©bergement et d’alimentation ont reçu le salaire horaire le plus bas, toutes industries confondues. En 2019, environ 14 % des employĂ©s Ă©taient âgĂ©s de 15 et 24 ans, mais ce groupe d’âge Ă©tait largement surreprĂ©sentĂ© dans certaines des industries les plus durement touchĂ©es, notamment les services d’hĂ©bergement et d’alimentation (42 %), les arts, le divertissement et loisir (32 %) et le commerce de dĂ©tail (30 %).

Personnes-ressources

Michael McGonnell
Législation de l’impôt
Direction de la politique de l’impôt
TĂ©lĂ©phone : 343‑572‑5136
Courriel : michael.mcgonnell@fin.gc.ca

Veronica Pinero
Finances — Services juridiques
TĂ©lĂ©phone : 343‑542‑6855
Courriel : veronica.pinero@canada.ca