La Gazette du Canada, Partie I, volume 157, numĂ©ro 50 : Règlement modifiant le Règlement sur la rĂ©duction des rejets de mĂ©thane et de certains composĂ©s organiques volatils (secteur du pĂ©trole et du gaz en amont)

Le 16 dĂ©cembre 2023

Fondement législatif
Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999)

Ministères responsables
Ministère de l’Environnement
Ministère de la Santé

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du Règlement.)

Résumé

Enjeux : Les gaz Ă  effet de serre (GES), dont le mĂ©thane, contribuent largement aux changements climatiques. Le rapport d’inventaire national de 2023 indique qu’en 2021, le secteur pĂ©trolier et gazier Ă©tait responsable de 28 % des Ă©missions de GES du Canada, soit 189 mĂ©gatonnes (Mt) d’équivalent CO2 (Ă©q. CO2). Ce secteur est donc le plus gros Ă©metteur de GES au Canada. Ce secteur Ă©tait Ă©galement la plus grande source d’émissions de mĂ©thane en 2021, environ 20 % des Ă©missions de GES du secteur Ă©tant alors des Ă©missions de mĂ©thane. Les mesures actuelles qui ont Ă©tĂ© conçues pour atteindre une rĂ©duction de 40 Ă  45 % par rapport aux niveaux de 2012 d’ici 2025 ne seront pas suffisantes pour respecter le nouvel engagement du Canada Ă  rĂ©duire d’au moins 75 % les Ă©missions de mĂ©thane du secteur pĂ©trolier et gazier d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2012.

Description : Le projet de Règlement modifiant le Règlement sur la rĂ©duction des rejets de mĂ©thane et de certains composĂ©s organiques volatils (secteur du pĂ©trole et du gaz en amont) [ci-après, les « modifications proposĂ©es Â»] s’appuierait sur l’actuel Règlement sur la rĂ©duction des rejets de mĂ©thane et de certains composĂ©s organiques volatils (secteur du pĂ©trole et du gaz en amont) [le Règlement] visant Ă  rĂ©duire les Ă©missions de mĂ©thane du secteur du pĂ©trole et du gaz en amont en instaurant des normes d’émissions et des pratiques de travail pour l’inspection des sites et l’exĂ©cution de travaux de rĂ©paration. Les modifications proposĂ©es prĂ©voiraient Ă©galement une nouvelle option de mise en conformitĂ© axĂ©e sur le rendement, conçue pour mettre l’accent sur les rĂ©sultats en matière d’émissions, plutĂ´t que pour imposer une mĂ©thode spĂ©cifique de mise en conformitĂ©. Le projet de règlement s’appuierait sur les exigences rĂ©glementaires existantes et s’appliquerait aux installations en amont, intermĂ©diaires et de transport du secteur pĂ©trolier et gazier terrestre au Canada.

Justification : En mars 2022, le gouvernement a publiĂ© le Plan de rĂ©duction des Ă©missions pour 2030 (PDF) (PRE) du Canada, Ă©tablissant ainsi une feuille de route pour atteindre ses engagements climatiques, tels que la rĂ©duction des Ă©missions nationales de GES de 40 Ă  45 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030 dans le cadre de l’Accord de Paris et l’atteinte de la carboneutralitĂ© d’ici 2050. Comme l’indique le PRE, le Canada participe Ă  l’engagement mondial sur le mĂ©thane, qui vise Ă  rĂ©duire les Ă©missions anthropiques de mĂ©thane dans tous les secteurs d’au moins 30 % d’ici 2030, par rapport Ă  2020. En outre, le Canada a Ă©tĂ© le premier pays Ă  s’engager Ă  rĂ©duire davantage les Ă©missions de mĂ©thane provenant des activitĂ©s pĂ©trolières et gazières, d’au moins 75 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2012.

ÉnoncĂ© des coĂ»ts et avantages : Entre 2027 et 2040, les modifications proposĂ©es devraient entraĂ®ner des coĂ»ts supplĂ©mentaires de 15,4 milliards de dollars, mais les rĂ©ductions cumulĂ©es des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre sont estimĂ©es Ă  217 Mt d’éq. CO2, ce qui reprĂ©sente une Ă©conomie pour la sociĂ©tĂ© estimĂ©e Ă  27,8 milliards de dollars grâce Ă  la prĂ©vention des dommages causĂ©s par les changements climatiques Ă  l’échelle mondiale. Les avantages financiers nets des modifications proposĂ©es sont donc estimĂ©s Ă  12,4 milliards de dollars, soit un coĂ»t moyen estimĂ© de 71 $ par tonne d’éq. CO2 sur la durĂ©e de l’analyse.

Enjeux

Les gaz Ă  effet de serre (GES) contribuent grandement aux changements climatiques. Le rapport d’inventaire national (RIN) de 2023 indique qu’en 2021, le secteur pĂ©trolier et gazier Ă©tait responsable de 28 % des Ă©missions de GES du Canada, soit 189 Mt d’éq. CO2. Ce secteur est donc le plus gros Ă©metteur de GES au Canada. En 2021, il constituait Ă©galement la plus grande source d’émission de mĂ©thane (CH4), reprĂ©sentant environ 40 % des Ă©missions de mĂ©thane au pays. Les mesures actuelles, conçues pour permettre une rĂ©duction de 40 Ă  45 % par rapport aux niveaux de 2012 d’ici Ă  2025, ne seront pas suffisantes pour que le Canada puisse respecter son nouvel engagement en matière de mĂ©thane, Ă  savoir une rĂ©duction d’ici Ă  2030 d’au moins 75 % de ses Ă©missions de mĂ©thane dans le secteur pĂ©trolier et gazier par rapport aux niveaux de 2012.

Contexte

Le mĂ©thane est le principal composant du gaz naturel et il figure dans la liste des substances toxiques (Ă©lĂ©ment no 66) de la partie 2 de l’annexe 1 de la LCPE. Les installations pĂ©trolières et gazières sont les plus gros Ă©metteurs industriels de mĂ©thane au Canada. La plupart des Ă©missions de mĂ©thane de ce secteur proviennent des activitĂ©s en amont, c’est-Ă -dire de la production et du traitement sur le terrain du brut lĂ©ger et lourd, du bitume, du gaz naturel et des condensats de gaz naturel. La majoritĂ© des Ă©missions de mĂ©thane du secteur pĂ©trolier et gazier proviennent de sources fugitives (rejets non intentionnels) ou de l’évacuation de gaz (rejets intentionnels).

Le mĂ©thane est un polluant Ă  courte durĂ©e de vie qui contribue aux changements climatiques et dont la durĂ©e de vie dans l’atmosphère est relativement courte par rapport Ă  celle du CO2 et d’autres GES Ă  plus longue durĂ©e de vie. Son potentiel de rĂ©chauffement global est 84 fois supĂ©rieur Ă  celui du CO2 sur une pĂ©riode de 20 ans et au moins 25 fois supĂ©rieur Ă  celui du CO2 sur une pĂ©riode de 100 ans. En raison du pouvoir rĂ©chauffant et de la courte durĂ©e de vie du mĂ©thane, la rĂ©duction des Ă©missions de ce gaz peut avoir des effets bĂ©nĂ©fiques importants sur le climat Ă  court terme.

Aussi, le gouvernement du Canada est-il dĂ©terminĂ© Ă  prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques. En dĂ©cembre 2015, le Canada et ses partenaires internationaux ont conclu l’Accord de Paris, une entente visant Ă  renforcer la lutte contre les changements climatiques, Ă  limiter l’augmentation de la tempĂ©rature moyenne mondiale Ă  bien moins de deux degrĂ©s Celsius (2 Â°C) et Ă  soutenir les efforts entrepris pour limiter l’augmentation de la tempĂ©rature Ă  1,5 Â°C par rapport aux niveaux prĂ©industriels. Dans le cadre de ses engagements pris en vertu de l’Accord de Paris, le Canada a promis de rĂ©duire ses Ă©missions nationales de GES de 30 % d’ici 2030.

Le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, publiĂ© en 2016, a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© avec les provinces et les territoires et en collaboration avec les peuples autochtones — pour que le Canada atteigne ses cibles de rĂ©duction de ses Ă©missions, que son Ă©conomie croisse et qu’il renforce sa rĂ©silience face aux changements climatiques. Ce plan a permis de commencer Ă  Ă©laborer la rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale sur le mĂ©thane.

En avril 2018, la rĂ©daction du Règlement a Ă©tĂ© achevĂ©e dans le cadre de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) [LCPE]. Le Règlement visait Ă  rĂ©duire les Ă©missions de mĂ©thane du secteur pĂ©trolier et gazier de 40 Ă  45 % par rapport aux niveaux de 2012 d’ici Ă  2025. Les exigences relatives aux Ă©missions fugitives, aux complĂ©tions de puits et Ă  l’entretien des compresseurs sont entrĂ©es en vigueur en janvier 2020, et celles concernant les Ă©vacuations gĂ©nĂ©rales de gaz, les dispositifs pneumatiques et les nouveaux compresseurs sont entrĂ©es en vigueur en janvier 2023.

Par ailleurs, des provinces ont Ă©laborĂ© de nouvelles exigences rĂ©glementaires pour gĂ©rer les Ă©missions de mĂ©thane du secteur pĂ©trolier et gazier. Les provinces de l’Alberta et de la Colombie-Britannique ont modifiĂ© leurs règlements en la matière en 2018 et la Saskatchewan a publiĂ© de nouveaux règlements en 2019. Les provinces ont Ă©galement modifiĂ© leurs règlements au dĂ©but de l’annĂ©e 2020 afin de mieux s’aligner sur la rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale applicable sur leurs territoires respectifs. Ă€ la fin de l’annĂ©e 2020, le gouvernement a reconnu que les règlements provinciaux sur le mĂ©thane permettaient d’obtenir des rĂ©sultats Ă©quivalents Ă  ceux du règlement fĂ©dĂ©ral en ce qui a trait Ă  la rĂ©duction des Ă©missions. Ainsi, le Règlement ne s’applique pas en Alberta, en Colombie-Britannique et en Saskatchewan. L’Accord d’équivalence Canada-Saskatchewan expire le 31 dĂ©cembre 2024, l’Accord d’équivalence Canada–Colombie-Britannique, le 25 mars 2025 et l’Accord d’équivalence Canada-Alberta, le 26 octobre 2025.

En 2021, lors de la 26e ConfĂ©rence des parties Ă  la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, le Canada s’est joint Ă  110 autres pays pour approuver l’Engagement mondial sur le mĂ©thane, en vertu duquel les pays s’engagent Ă  prendre des mesures Ă©conomiques pour rĂ©duire les Ă©missions de mĂ©thane de 30 % d’ici Ă  2030. Dans le cadre de cet engagement, le Canada a Ă©tĂ© le premier pays Ă  viser l’objectif d’une rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane dans le secteur du pĂ©trole et du gaz d’au moins 75 % par rapport aux niveaux de 2012, d’ici Ă  2030. Cette initiative s’appuie sur les engagements que le Canada avait pris prĂ©cĂ©demment en vue d’atteindre un objectif de rĂ©duction de 40 Ă  45 % d’ici Ă  2025. En dĂ©cembre 2021, un rapport d’examen fĂ©dĂ©ral intitulĂ© Examen du règlement canadien sur le mĂ©thane dans le secteur du pĂ©trole et du gaz en amont a Ă©tĂ© publiĂ©; il concluait que le Canada est en bonne voie pour atteindre son objectif de rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane du secteur pĂ©trolier et gazier d’ici Ă  2025.

Le Plan de rĂ©duction des Ă©missions pour 2030, Ă©laborĂ© en vertu de la Loi canadienne sur la responsabilitĂ© en matière de carboneutralitĂ©, a Ă©tĂ© publiĂ© le 29 mars 2022. Il dĂ©crit les mesures qui entraĂ®nent dĂ©jĂ  d’importantes rĂ©ductions d’émissions ainsi que les mesures proposĂ©es qui permettront d’obtenir les rĂ©ductions d’émissions Ă  l’échelle de l’économie nĂ©cessaires au respect des engagements internationaux du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques. Le plan indique que le gouvernement continue d’œuvrer pour rĂ©duire les Ă©missions de mĂ©thane provenant du secteur pĂ©trolier et gazier d’au moins 75 % par rapport aux niveaux de 2012 d’ici Ă  2030, tout en promouvant des technologies propres afin de poursuivre la dĂ©carbonisation de ce secteur. Parallèlement, le gouvernement du Canada a publiĂ© un document de travail pour recueillir des avis sur la manière de renforcer le Règlement. Les rĂ©ponses obtenues dans le cadre de ce processus de consultation ont permis de dĂ©finir la voie Ă  suivre. En septembre 2022, le Ministère a publiĂ© le document intitulĂ© Plus vite et plus loin : La stratĂ©gie canadienne sur le mĂ©thane. Ce document souligne les dĂ©fis et possibilitĂ©s qui se prĂ©sentent dans ce secteur dans le cadre de la mise en Ĺ“uvre de mesures d’attĂ©nuation visant Ă  rĂ©duire les Ă©missions des sources les plus importantes de mĂ©thane et rĂ©itère l’engagement du Canada de renforcer sa rĂ©glementation sur le mĂ©thane afin de rĂ©duire d’au moins 75 % les Ă©missions de mĂ©thane provenant du secteur pĂ©trolier et gazier par rapport aux niveaux de 2012 d’ici Ă  2030, et de publier les modifications proposĂ©es au Règlement en 2023.

Objectif

Les modifications proposĂ©es visent Ă  permettre une rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane du secteur pĂ©trolier et gazier en amont d’au moins 75 % par rapport aux niveaux de 2012 d’ici Ă  2030. Ces modifications entraĂ®neraient une rĂ©duction des Ă©missions de GES au Canada, ce qui contribuerait au respect des engagements internationaux du pays en matière de lutte contre les changements climatiques. En outre, le mĂ©thane Ă©tant un polluant Ă  courte durĂ©e de vie qui contribue aux changements climatiques et dont les effets Ă  court terme sont importants, ces rĂ©ductions contribueraient Ă  ralentir le rythme du rĂ©chauffement climatique Ă  court terme.

Description

Les modifications proposées élargiraient le champ d’application actuel du Règlement et le rendraient plus strict.

Le projet de règlement s’appuie sur les exigences réglementaires existantes, en mettant l’accent sur une réduction maximale des émissions et en garantissant que toutes les mesures concrètes prévues seront mises en place d’ici 2030. Il s’appliquerait aux installations pétrolières et gazières terrestres en amont, intermédiaires et de transport. Il étendrait la gestion des émissions fugitives et d’autres exigences aux émissions provenant d’équipements. Les modifications proposées prévoiraient également une option de mise en conformité axée sur le rendement, conçue pour mettre l’accent sur les résultats en matière d’émissions, plutôt que pour imposer une mesure spécifique de mise en conformité.

Approche réglementaire

Émissions liées à l’évacuation

Les mesures proposées interdiraient l’évacuation du gaz naturel dans l’environnement, avec certaines exemptions. Elles porteraient ainsi sur les évacuations opérationnelles, ainsi que sur les évacuations temporaires (qui ont lieu durant les activités de maintenance ou en amont de celles-ci).

Exceptions : sĂ©curitĂ©, mauvaise qualitĂ© du gaz, prĂ©vention des interruptions prolongĂ©es de l’approvisionnement en gaz pour le public.

À compter de 2027, les installations qui augmentent leur production de gaz devront concevoir et utiliser des systèmes leur permettant d’éliminer l’évacuation. Toutes les installations du secteur seront assujetties aux nouvelles exigences en 2030.

Gestion des émissions associées à la combustion des gaz d’hydrocarbures

Les mesures proposées obligeraient les exploitants à gérer les émissions durant la combustion des gaz d’hydrocarbures.

Gestion des émissions fugitives

Les mesures proposĂ©es viseraient les Ă©missions non intentionnelles, c’est-Ă -dire les Ă©missions fugitives.

Les modifications proposĂ©es prĂ©voient l’intĂ©gration d’une approche fondĂ©e sur le risque dans le cadre de l’application du programme de gestion des Ă©missions fugitives. Les installations les plus susceptibles d’émettre du mĂ©thane (installations de type 1) devraient ĂŞtre inspectĂ©es sur une base trimestrielle, tandis que les installations moins susceptibles d’émettre du mĂ©thane (installations de type 2) devraient faire l’objet d’une inspection par annĂ©e. Toutes les installations devront effectuer des inspections de vĂ©rification et faire l’objet d’au moins une inspection annuelle rĂ©alisĂ©e par un vĂ©rificateur. Toutes les inspections complètes doivent ĂŞtre effectuĂ©es Ă  l’aide d’instruments dont la limite de dĂ©tection minimale est de 500 ppm. Lorsque des Ă©missions sont dĂ©tectĂ©es, dans le cadre d’une inspection ou autrement, les rĂ©parations nĂ©cessaires doivent ĂŞtre effectuĂ©es dans un dĂ©lai dĂ©pendant du taux d’émission (les Ă©missions les plus importantes devraient ĂŞtre traitĂ©es rapidement — en 24 heures ou 7 jours — alors que les Ă©missions plus faibles, infĂ©rieures Ă  1 kg/h, peuvent l’être dans un dĂ©lai de plusieurs mois).

Les exigences relatives aux instruments pouvant ĂŞtre utilisĂ©s dans le cadre des inspections complètes intĂ©greraient par renvoi les mĂ©thodes d’analyse Ă©laborĂ©es par l’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis, prĂ©sentĂ©es dans le Code of Federal Regulations des États-Unis, afin de permettre l’adoption d’une approche nord-amĂ©ricaine cohĂ©rente en matière d’utilisation d’instruments. Par exemple, la mĂ©thode 21 de l’EPA, une mĂ©thode d’analyse prĂ©cise, est utilisĂ©e pour la dĂ©tection de fuites sur les Ă©quipements d’installations industrielles. Depuis les annĂ©es 1970, elle constitue, dans le cadre des règlements de l’EPA, un outil essentiel permettant de rĂ©duire la pollution de l’air et de protĂ©ger la santĂ© publique.

Les mesures proposĂ©es connexes entreraient en vigueur le 1er janvier 2027 pour toutes les installations, Ă©tant donnĂ© que les modifications prĂ©vues par ces mesures peuvent ĂŞtre effectuĂ©es sans qu’il soit nĂ©cessaire de modifier l’infrastructure des installations.

Approche axĂ©e sur le rendement 

Cette mesure proposĂ©e prĂ©voit l’adoption d’une autre approche de la mise en conformitĂ© avec le Règlement, qui repose sur l’installation de systèmes de surveillance continue pour les sources potentielles d’émission de mĂ©thane des installations. En cas de dĂ©tection d’émissions de mĂ©thane, des mesures d’attĂ©nuation doivent ĂŞtre prises dans des dĂ©lais dĂ©terminĂ©s en fonction du taux d’émission. Lorsque les Ă©missions dĂ©tectĂ©es dĂ©passent un seuil de gestion de 10 kg/h, une analyse de l’évĂ©nement doit Ă©galement ĂŞtre rĂ©alisĂ©e dans le cadre des mesures d’attĂ©nuation. Cette voie de conformitĂ© remplace les autres exigences dĂ©crites en matière d’évacuation et d’émissions fugitives.

Les modifications proposĂ©es connexes entreraient en vigueur le 1er janvier 2027 et constitueraient une option de mise en conformitĂ© envisageable pour toutes les installations.

Suppression de l’application aux installations extracôtières

Les modifications proposĂ©es supprimeraient les exigences de conformitĂ© spĂ©cifiques au secteur extracĂ´tier du Règlement. Cette modification permettrait d’éviter le dĂ©doublement avec le règlement proposĂ© par Ressources naturelles Canada pour l’Initiative de renouvellement de la rĂ©glementation concernant les zones pionnières et extracĂ´tières, qui comprendrait des mesures spĂ©cifiques pour lutter contre les Ă©missions de mĂ©thane dans le secteur extracĂ´tier.

Modifications administratives au Règlement

Les modifications apporteront des changements d’ordre administratif au Règlement. Les dĂ©finitions qui ne sont plus nĂ©cessaires pour la modification rĂ©glementaire seront supprimĂ©es : complĂ©tion, fracturation hydraulique, pompe pneumatique, rapport gaz-pĂ©trole, reflux, rĂ©gulateur pneumatique et taux de purge nominal. La rĂ©fĂ©rence Ă  la liste des substances toxiques de l’annexe 1 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) a Ă©tĂ© mise Ă  jour. De plus, le concept de santĂ© et de sĂ©curitĂ© tel qu’il est appliquĂ© dans diverses parties du Règlement a Ă©tĂ© uniformisĂ©.

Élaboration de la réglementation

Consultation

Le ministère de l’Environnement (le Ministère) a consultĂ© les gouvernements provinciaux et territoriaux, les partenaires autochtones, les reprĂ©sentants de l’industrie et des organisations non gouvernementales environnementales (ONGE), les universitaires et les experts, d’autres ministères, des partenaires internationaux et le public. Depuis mars 2022, le Ministère a reçu 140 soumissions en rĂ©ponse Ă  deux publications et a organisĂ© trois webinaires publics et plus de 80 rĂ©unions.

La publication d’un document de travail en mars 2022 a donnĂ© lieu Ă  des consultations publiques officielles sur la manière d’atteindre la cible du Canada revue Ă  la hausse en matière d’émissions de mĂ©thane provenant du pĂ©trole et du gaz, Ă  savoir une rĂ©duction d’au moins 75 % d’ici Ă  2030 par rapport aux niveaux de 2012. Le document de travail prĂ©sentait, Ă  un niveau Ă©levĂ©, d’éventuelles mesures supplĂ©mentaires que l’on pourrait mettre en Ĺ“uvre en Ă©largissant le champ d’application du Règlement et en le rendant plus strict grâce Ă  des modifications de la rĂ©glementation. En s’appuyant sur les premiers commentaires reçus, une proposition de cadre rĂ©glementaire (le cadre) a Ă©tĂ© publiĂ©e en novembre 2022. Le cadre prĂ©sentait une approche plus dĂ©taillĂ©e de la gestion des rejets de mĂ©thane, source par source, en Ă©largissant le champ d’application du Règlement et en le rendant plus strict, et les intervenants intĂ©ressĂ©s Ă©taient invitĂ©s Ă  formuler des commentaires Ă  ce sujet. Dans ce cadre, les exigences s’appliqueraient Ă  un plus grand nombre de sources, la plupart des exclusions seraient supprimĂ©es et de nombreuses sources individuelles d’émissions de mĂ©thane seraient contraintes de ne plus Ă©mettre ce gaz. Le Ministère a continuĂ© Ă  se montrer ouvert Ă  l’idĂ©e d’inclure des Ă©lĂ©ments fondĂ©s sur le rendement dans les modifications de la rĂ©glementation.

Commentaires des industriels

Le Ministère a engagĂ© de nombreuses discussions avec des associations industrielles telles que l’Association canadienne des producteurs pĂ©troliers, l’Association des explorateurs et des producteurs du Canada, l’Association canadienne du gaz, ainsi qu’avec des sociĂ©tĂ©s pĂ©trolières et gazières. Ce groupe de parties prenantes s’est montrĂ© gĂ©nĂ©ralement favorable Ă  l’idĂ©e de travailler Ă  la rĂ©alisation de l’objectif gouvernemental d’une rĂ©duction d’au moins 75 % des Ă©missions de mĂ©thane d’ici 2030, mais s’est inquiĂ©tĂ© des coĂ»ts Ă©ventuels, du manque de souplesse du cadre et de l’application stricte de normes spĂ©cifiques ne tenant pas compte de la sĂ©curitĂ© de l’exploitation des installations.

Les entreprises étaient préoccupées par les défis liés aux coûts et à la faisabilité technique, découlant souvent des caractéristiques propres aux régions, aux sous-secteurs et aux installations. Certaines parties prenantes ont demandé des assouplissements, qui permettraient par exemple d’accorder plus de temps aux installations existantes pour se mettre en conformité, afin de remédier à l’inégalité de la répartition des coûts et aux problèmes de faisabilité technique dans le secteur du pétrole et du gaz. Le Ministère a également reçu un soutien important en ce qui concerne la mise en œuvre d’une approche basée sur le rendement, qui est généralement considérée comme étant l’attribution d’un objectif d’émissions sans indication spécifique sur la manière de l’atteindre.

Plusieurs entreprises ont reconnu que leurs objectifs de développement durable s’alignaient sur des objectifs de réduction importante des émissions de méthane définis dans leurs politiques climatiques internes, et deux grandes entreprises ont indiqué qu’elles souhaitaient ne plus émettre du tout de méthane d’ici 2030.

Le Ministère reconnaît l’hétérogénéité du secteur pétrolier et gazier. Pour en tenir compte, les modifications proposées prévoiraient un échelonnement des dates d’entrée en vigueur des mesures réglementaires, à partir de 2027, avec une mise en conformité totale du secteur d’ici 2030. Cette approche de la mise en œuvre consisterait à étaler les coûts de mise en conformité sur plusieurs années et permettrait à certaines installations de retarder les investissements nécessaires à leur mise en conformité ou, dans certains cas, aux sites de production en fin de vie d’éviter de nouvelles dépenses d’investissement.

Une approche basée sur le rendement est également proposée comme option pour les sites réglementés. Cette approche serait rendue possible par un programme à participation volontaire qui permettrait l’utilisation d’un système de surveillance continue pour surveiller les émissions, suivre les problèmes et organiser la gestion des émissions. Cette approche permettrait d’atteindre les objectifs de réduction des émissions tout en laissant à chaque installation la possibilité de réduire le plus possible les coûts en fonction de ses besoins spécifiques.

Certains commentaires des représentants de l’industrie suggèrent d’ajuster les délais de mise en conformité en ce qui concerne la détection et la réparation des fuites dans les petites installations, et de retarder l’application des exigences relatives au captage du gaz émis lors des purges de gazoducs ou au déploiement de certaines technologies propres.

En conciliant la nécessité de réduire le plus possible les émissions et les préoccupations concernant la faisabilité pour les installations de petite taille ou éloignées, les modifications proposées suivent une approche basée sur le risque en matière d’inspections des émissions fugitives qui se concentre sur les installations dont les équipements sont les plus susceptibles d’émettre du gaz. Cette approche vise à concentrer les activités d’inspection là où elles sont le plus à même de réduire efficacement les émissions.

Certains représentants de l’industrie ont fait remarquer que les coûts de mise en conformité et les défis techniques auxquels sont confrontées les installations extracôtières du Canada sont différents de ceux auxquels font face les installations terrestres.

Le Ministère a également noté que les réseaux de distribution résidentiels posaient un problème de réglementation, principalement en raison de la grande taille de l’infrastructure de distribution et du coût marginal élevé de la réduction des émissions. De plus, le Ministère a pris note qu’il était essentiel de garantir la fiabilité des réseaux de distribution. Les mesures de réduction des émissions de méthane provenant des réseaux de distribution de gaz naturel dans les zones municipales du Canada seront examinées par le Ministère séparément des modifications proposées.

Par ailleurs, les représentants de l’industrie ont exprimé des inquiétudes quant à la nécessité de s’aligner sur d’autres instruments, et notamment sur les exigences fédérales et provinciales. Ils ont fait remarquer que la réduction des émissions de méthane provenant des moteurs fixes pourrait avoir des répercussions sur les décisions en matière d’investissements nécessaires à la mise en conformité avec le Règlement multisectoriel sur les polluants atmosphériques (RMSPA).

Le Ministère collabore en interne et avec d’autres ministères pour veiller à ce que les différentes politiques fédérales visant le secteur pétrolier et gazier soient complémentaires. Il continue également à échanger des informations avec l’EPA des États-Unis et à suivre les progrès réalisés par les États-Unis dans l’élaboration de leurs propres réglementations renforcées. En ce qui concerne la réglementation des émissions de méthane provenant des moteurs fixes, le Ministère compte se pencher sur la question des moteurs fixes et de leur impact sur les émissions de polluants atmosphériques et de GES, en modifiant ultérieurement le RMSPA.

Les représentants de l’industrie ont également souligné l’importance de veiller à ce que les exigences réglementaires offrent de la souplesse permettant de garantir la sécurité de l’exploitation des installations. Le Ministère a noté que les opérations de torchage et certaines évacuations d’urgence pouvaient s’avérer nécessaires dans certains cas pour que les installations fonctionnent en toute sécurité.

Pour répondre aux préoccupations en matière de sécurité, les modifications proposées prévoient des exceptions précises lorsque la sécurité du fonctionnement des installations est compromise, notamment en cas d’événements imprévus.

Les industriels ont également demandé une aide financière pour la mise en œuvre de technologies propres ainsi que pour la surveillance et la déclaration des émissions. Le gouvernement du Canada a soutenu les initiatives de réduction des émissions de méthane par l’intermédiaire du Fonds de réduction des émissions et dans le cadre de son plan d’intervention économique pour répondre à la COVID-19. Le projet de Règlement ne prévoit pas de nouveau programme de financement spécifique.

Organisations non gouvernementales environnementales

Un certain nombre de discussions bilatérales ou multilatérales ont eu lieu avec des organisations non gouvernementales environnementales (ONGE), notamment avec les principales organisations travaillant sur la politique relative au méthane, telles que l’Institut Pembina, l’Environmental Defence Fund et la Fondation David Suzuki. Les ONGE se sont déclarées favorables aux mesures strictes décrites dans le cadre. Pour garantir l’intégrité de l’approche basée sur le rendement, les représentants des ONGE ont fait remarquer qu’il serait essentiel de disposer de données de haute qualité et vérifiables sur le rendement en matière d’émissions de méthane.

Le Ministère maintient l’orientation générale vers une approche source par source qui contraindra le plus grand nombre possible de sources d’émissions à ne plus émettre de gaz. L’option proposée, basée sur le rendement, est également présentée comme une autre solution de mise en conformité. Cette approche serait rendue possible par un programme de surveillance des émissions des installations, qui permettrait l’utilisation d’un système de détection continue des émissions afin d’organiser la gestion des émissions.

Parallèlement à la mise en œuvre d’une réglementation renforcée, le Ministère continuera à surveiller et à soutenir les mesures effectuées pour mieux comprendre les émissions de méthane. En outre, le Ministère continuera à soutenir Ressources naturelles Canada dans la création d’un centre d’excellence sur le méthane, qui permettra de s’assurer que les inventaires des émissions s’appuient sur les études les plus récentes en matière de mesures d’émissions.

En conciliant la nécessité de réduire le plus possible les émissions et les préoccupations concernant la faisabilité pour certaines installations, les modifications proposées suivent une approche basée sur le risque en matière d’inspections des émissions qui se concentre sur les installations dont les équipements sont les plus susceptibles d’émettre du gaz. Les modifications proposées prévoient également une nouvelle inspection annuelle, en imposant des inspections réalisées par des tiers pour les émissions fugitives.

Provinces et territoires

Le Ministère a orienté ses activités de mobilisation vers les principales provinces productrices de pétrole et de gaz, à savoir la Colombie-Britannique, l’Alberta et la Saskatchewan. Chacune de ces provinces réglemente les émissions de méthane provenant du secteur pétrolier et gazier au moyen de règlements provinciaux. Le gouvernement fédéral a reconnu ces règlements provinciaux comme équivalents à ceux établis en vertu de la LCPE et a suspendu l’application des règlements fédéraux pour des périodes de cinq ans dans ces provinces.

Les représentants des provinces ont fait remarquer que leurs plans de réduction des émissions de méthane étaient en concurrence avec les objectifs fédéraux et qu’il serait important d’harmoniser les différentes approches à l’avenir. Les provinces ont souligné les caractéristiques régionales uniques de leurs secteurs pétrolier et gazier, certaines d’entre elles se déclarant intéressées par la possibilité de renouveler les accords d’équivalence.

Les reprĂ©sentants de certaines provinces ont fait part de leurs prĂ©occupations et de leurs interrogations concernant la modĂ©lisation fĂ©dĂ©rale. Le Ministère a donc organisĂ© une sĂ©ance d’information technique ouverte au public en juin 2023 afin de partager des informations sur son approche en matière de modĂ©lisation et ses sources de donnĂ©es et s’est Ă©galement montrĂ© prĂŞt Ă  mener des discussions sur ce sujet dans le cadre de rĂ©unions bilatĂ©rales.

Les représentants des provinces ont également manifesté leur intérêt pour les options de mise en conformité fondées sur le rendement. Ils ont indiqué qu’une conciliation entre les règlements normatifs et les approches basées sur le rendement pourrait s’avérer nécessaire.

Les modifications proposées intègrent l’approche de la réduction des émissions de méthane source par source décrite dans le cadre. En outre, elles imposent une inspection annuelle indépendante et prévoient une option basée sur le rendement et constituant une autre solution pour la mise en conformité des installations.

Les représentants des provinces ont également souligné l’importance de la fiabilité des réseaux de distribution pour garantir que le gaz naturel reste disponible pour le chauffage en hiver.

Le Ministère a pris en compte les préoccupations en matière de sécurité et a prévu des assouplissements afin de garantir que l’intégrité des systèmes et la sécurité soient prises en compte dans les modifications proposées, en particulier pour les événements imprévus.

Le Ministère n’a pas inclus les infrastructures de distribution de gaz naturel dans ces modifications réglementaires, mais envisagera une approche personnalisée pour le sous-secteur de la distribution indépendamment de la proposition actuelle.

Organisations autochtones

De façon générale, les organisations autochtones appuyaient la lutte contre les émissions de méthane par l’entremise de règlements techniques, et certaines d’entre elles ont souligné les avantages connexes potentiels de la réduction de la pollution atmosphérique.

Toutefois, elles ont soulevé des questions sur la façon dont l’approche tiendrait compte de certaines sources d’émissions, y compris les émissions de sources non ponctuelles provenant de zones plus vastes, comme les fronts d’avancement et les bassins exposés.

Le Ministère souligne que, bien que l’approche actuelle soit axée sur les installations en amont et intermédiaires, les sources diffuses ont été exclues en raison des possibilités technologiques limitées en matière d’atténuation. Cependant, les émissions fugitives de méthane provenant de sources diffuses sont maintenant visées par les récentes modifications apportées au Règlement sur le système de tarification fondé sur le rendement (Règlement sur le STFR).

Selon certains commentaires, plus de transparence en ce qui concerne les données sur les émissions locales est demandée et un intérêt pour la collaboration a été mentionné; il a été souligné que les Premières Nations locales pourraient jouer un rôle dans la détection des fuites de méthane.

Le Ministère continue d’appuyer les travaux de surveillance, de mesure, de déclaration et de vérification des émissions entrepris par les organismes scientifiques fédéraux, les groupes de recherche universitaire et les organismes de réglementation provinciaux, et d’y participer, afin de mieux comprendre les émissions de méthane, et il continuera de mobiliser les organisations autochtones à mesure que ces travaux progresseront.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

Comme l’exige la Directive du Cabinet sur l’approche fédérale pour la mise en œuvre des traités modernes, une évaluation des répercussions des traités modernes a été exécutée à l’égard de la proposition. Au moyen de l’évaluation, la portée géographique et l’objet des modifications proposées relativement aux traités modernes en vigueur ont été examinés. Selon l’évaluation, aucune obligation au titre des traités modernes n’a été révélée.

Choix de l’instrument

Un Ă©ventail d’options en matière de politiques a Ă©tĂ© dĂ©fini dans le but d’atteindre la cible de rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane du Canada pour 2030. Le processus d’évaluation du choix des instruments Ă©tait axĂ© sur les options qui pourraient efficacement rĂ©duire les Ă©missions de mĂ©thane du secteur pĂ©trolier et gazier en amont. Trois options ont Ă©tĂ© envisagĂ©es : accroĂ®tre la portĂ©e du système de tarification fondĂ© sur le rendement (STFR), inclure la rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane dans le plafonnement des Ă©missions du secteur pĂ©trolier et gazier (le « plafond Â») proposĂ© ou modifier le Règlement (les « modifications proposĂ©es Â»).

L’approche adoptĂ©e par le Canada au sujet de la tarification du carbone est souple et permet aux provinces et aux territoires de concevoir leur propre système de tarification rĂ©pondant aux normes nationales minimales de rigueur (le « point de rĂ©fĂ©rence Â») ou de choisir le système fĂ©dĂ©ral de tarification. Le système fĂ©dĂ©ral de tarification du carbone pour l’industrie, soit le STFR, est actuellement en vigueur au Manitoba, Ă  l’Île-du-Prince-Édouard, au Yukon et au Nunavut. Les installations visĂ©es par le STFR font partie de secteurs Ă  risque de rĂ©percussions sur la compĂ©titivitĂ© et de fuites de carbone en raison de la tarification de la pollution par le carbone. Elles sont tenues d’offrir une indemnisation en payant le prix du carbone ou en remettant les unitĂ©s de conformitĂ© admissibles pour chaque tonne d’émissions qui dĂ©passent une limite d’émissions. Les installations qui Ă©mettent des Ă©missions infĂ©rieures Ă  leur limite d’émissions reçoivent des crĂ©dits excĂ©dentaires qu’elles peuvent vendre ou accumuler pour une utilisation future. Leurs limites d’émissions sont calculĂ©es selon les volumes de production et des normes de rendement Ă©tablies en fonction des Ă©missions par unitĂ© de production (normes fondĂ©es sur le rendement). Cela crĂ©e une mesure incitative tarifaire pour les installations visĂ©es afin qu’elles rĂ©duisent leurs Ă©missions de GES. Le STFR n’a pas Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme un outil efficace pour atteindre la cible de rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane du Canada pour 2030 parce qu’il ne s’applique pas Ă  l’échelle nationale et que, en tant système de tarification Ă  l’échelle de l’économie, il vise les rĂ©ductions les moins coĂ»teuses et n’est pas conçu pour assurer un niveau prĂ©cis de rĂ©duction des Ă©missions d’un secteur ou d’une activitĂ© donnĂ©. De plus, en raison de l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des installations de l’industrie pĂ©trolière et gazière en amont, il n’a pas Ă©tĂ© jugĂ© possible d’établir une norme fondĂ©e sur le rendement pour chaque type d’installation visĂ© par les modifications proposĂ©es.

En juillet 2022, le gouvernement a publiĂ© un document de travail dĂ©crivant deux options possibles pour plafonner et rĂ©duire les Ă©missions du secteur pĂ©trolier et gazier (le « plafond Â»). Ces deux options proposent d’adopter une approche souple basĂ©e sur le marchĂ© afin de mettre en Ĺ“uvre le plafond. Par ailleurs, il est suggĂ©rĂ© dans le document de travail que tous les GES soient couverts par le plafond, y compris le mĂ©thane. Les dĂ©tails relatifs au plafond sont en cours d’élaboration. Toutefois, bien qu’une approche basĂ©e sur les marchĂ©s du carbone inciterait Ă  rĂ©duire les Ă©missions de mĂ©thane, elle donnerait aux installations la souplesse nĂ©cessaire pour dĂ©terminer quelles rĂ©ductions d’émissions viser et, par consĂ©quent, cette approche ne garantirait pas l’atteinte de la cible de rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane du Canada pour 2030.

Compte tenu de la nature souple de la tarification du carbone dans les options proposées pour le plafond, des réductions précises des émissions de méthane ne sont pas garanties. Une approche réglementaire est complémentaire à la tarification de la pollution par le carbone en ce sens qu’elle impose une activité précise liée à cette source particulière de GES, tout en contribuant à l’atteinte de tout objectif de réduction des émissions du plafond. Les politiques de tarification des émissions incitent l’ensemble de l’économie à utiliser moins d’énergie et à améliorer l’efficacité, tandis que les modifications proposées ciblent les émissions de méthane. Pour ces raisons, les modifications proposées ont été choisies comme instrument approprié pour atteindre la cible de réduction des émissions de méthane du Canada pour 2030.

Seuls des règlements précis qui mettent en œuvre des pratiques de travail et des normes d’émissions propres à l’équipement ou au site peuvent garantir que le Canada respecte ses engagements en matière de méthane. Les modifications proposées permettraient au Canada de s’appuyer sur son infrastructure réglementaire existante pour faire progresser un instrument de réglementation efficace, avec des éléments de politique harmonisés avec ceux d’autres administrations, comme les États-Unis.

Analyse de la réglementation

De 2027 Ă  2040, les modifications proposĂ©es devraient entraĂ®ner des coĂ»ts supplĂ©mentaires de 15,4 milliards de dollars, tandis que les rĂ©ductions cumulatives de GES devraient s’élever Ă  217 Mt d’éq. CO2, Ă©valuĂ©es Ă  27,8 milliards de dollars en ce qui a trait aux avantages estimĂ©s sur le plan social pour les dommages Ă©vitĂ©s Ă  l’échelle mondiale. Les avantages monĂ©taires nets des modifications proposĂ©es s’élèveraient donc Ă  12,4 milliards de dollars, qui seraient rĂ©alisĂ©s pour un coĂ»t moyen de 71 $ par tonne au cours de la pĂ©riode visĂ©e par l’analyse.

Cadre d’analyse

Pour estimer l’impact des modifications proposĂ©es, une analyse a Ă©tĂ© effectuĂ©e. Elle a permis de quantifier trois catĂ©gories d’avantages supplĂ©mentaires : les rĂ©ductions des Ă©missions de GES (CH4 et CO2), les rĂ©ductions des Ă©missions de composĂ©s organiques volatiles (COV), et les Ă©conomies d’énergie sous forme de gaz naturel conservĂ©. L’analyse a ensuite permis de monĂ©tiser deux catĂ©gories principales d’impacts supplĂ©mentaires : les coĂ»ts de conformitĂ© (y compris l’administration) et les avantages en matière de rĂ©ductions des Ă©missions de GES. Les impacts attribuables au Règlement sont analysĂ©s sur une pĂ©riode de 14 ans (de 2027 Ă  2040), couvrant la pĂ©riode qui suit l’entrĂ©e en vigueur des modifications proposĂ©es (2027), s’appliquent ensuite entièrement Ă  l’échelle du secteur (2030), et s’étendent par la suite jusqu’en 2040, afin d’illustrer les coĂ»ts et les avantages qui s’accumuleraient au fil du temps Ă  la suite des modifications proposĂ©es.

Tous les montants en dollars sont en dollars canadiens ($ CA) de 2022. Les montants des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes ont Ă©tĂ© ajustĂ©s au moyen d’un dĂ©flateur du produit intĂ©rieur brut (PIB)rĂ©fĂ©rence 1. Lorsque des montants en dollars amĂ©ricains ($ US) Ă©taient utilisĂ©s dans les sources, ils ont Ă©tĂ© convertis en dollars canadiens Ă  l’aide de la paritĂ© de pouvoir d’achatrĂ©fĂ©rence 2 (2022). Les valeurs actualisĂ©es ont Ă©tĂ© calculĂ©es selon un taux annuel de 2 %, qui est le taux d’actualisation de Ramsey Ă  court terme, utilisĂ© actuellement par le gouvernement du Canada pour attribuer une valeur monĂ©taire aux rĂ©ductions de GES (plus de renseignements sur cette approche sont prĂ©sentĂ©s dans la section sur les avantages). Le mĂŞme taux d’actualisation a Ă©tĂ© appliquĂ© Ă  la fois aux coĂ»ts et aux avantages pour assurer l’uniformitĂ© de l’analyse, et l’annĂ©e 2024 a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e comme l’annĂ©e de rĂ©fĂ©rence pour la valeur actualisĂ©e, car l’on suppose que les modifications proposĂ©es seront adoptĂ©es dans le Règlement cette annĂ©e-lĂ .

On détermine les impacts supplémentaires en comparant un scénario de référence tenant compte des mesures existantes à un scénario réglementaire, qui tient compte des principaux aspects des modifications proposées. Le scénario de référence représente le maintien des exigences fédérales actuelles pour limiter les émissions de méthane provenant des activités du secteur pétrolier et gazier. Bien que les organismes de réglementation provinciaux imposent également des exigences visant à limiter les émissions de méthane dans chacune des principales provinces productrices de pétrole au Canada et qu’ils aient actuellement des accords d’équivalence avec le gouvernement fédéral, ces accords sont censés expirer avant l’entrée en vigueur des modifications proposées. Par conséquent, seules les exigences fédérales actuelles relatives au méthane sont représentées dans le scénario de référence.

Analyse de la portée des modifications proposées et de la conformité à la réglementation

Pour estimer les avantages et les coûts supplémentaires des modifications proposées, l’analyse a tenu compte des entités qui seraient touchées (portée des modifications proposées) et de la façon dont elles réagiraient le plus probablement (leurs stratégies de conformité), comme il est décrit ci-dessous.

Portée des modifications proposées

Les modifications proposées cibleraient les émissions du secteur pétrolier et gazier en amont par la mise en œuvre d’exigences à l’échelle de l’installation et de l’équipement. Les exigences à l’échelle de l’installation comprendraient une interdiction d’évacuer les gaz d’hydrocarbures dans l’atmosphère, avec certaines exceptions, remplaçant ainsi les limites d’émission antérieures sur l’évacuation des gaz de production des installations. Les exigences relatives aux émissions fugitives seraient renforcées, s’appliquant à un plus grand nombre d’installations, avec des inventaires des émissions plus fréquents, y compris une mesure indépendante des émissions chaque année.

Actuellement, on s’attend à ce que certaines installations répondent déjà aux exigences en matière de conformité imposées par les modifications proposées, en raison de mesures provinciales ou de mesures volontaires actuelles. Les installations qui devraient prendre des mesures supplémentaires pour se conformer aux modifications proposées sont considérées comme des installations touchées. L’analyse coûts-avantages met l’accent sur les installations touchées au moment d’estimer les impacts supplémentaires des modifications proposées. Pour estimer le nombre d’installations touchées dans le secteur pétrolier et gazier, les dénombrements d’installations pétrolières et gazières en amont de Petrinex (Petroleum Information Network [en anglais seulement]) en Alberta et en Saskatchewan ont été utilisés et estimés à l’aide des prévisions de production de pétrole brut et de gaz naturel de la Régie de l’énergie du Canada (REC).

Conformité à la réglementation

Les modifications proposées établissent des exigences pour la gestion des sources d’émissions de méthane, mais sans prescrire de mesures ou de technologies particulières pour se conformer à ces exigences. Cependant, à des fins de modélisation, des hypothèses ont été formulées concernant des mesures de conformité précises pour estimer les coûts et les avantages. Les mesures de conformité que l’industrie pétrolière et gazière en amont est censée adopter pour satisfaire aux nouvelles exigences pour chaque source, en lien avec les émissions d’évacuation et les émissions fugitives, sont décrites ci-dessous. Les modifications comprennent une option de conformité permettant d’utiliser un système de surveillance continue pour suivre les émissions et structurer leur gestion. Pour répondre aux exigences des dispositions sur le système de surveillance continue, toutes les sources potentielles de méthane devraient être gérées selon des normes fondées sur la source. L’élaboration de cette option de respect de la conformité est fondée sur la technologie. Dans le but de simplifier l’analyse coûts-avantages, on suppose que les installations concernées prennent les mêmes mesures de respect de la conformité, et ce, quelle que soit l’option de respect de la conformité.

CoĂ»ts de conformitĂ© 

On s’attend à ce que les installations touchées par les modifications proposées assument des coûts d’immobilisations et de fonctionnement supplémentaires pour se conformer aux nouvelles exigences. L’industrie devra également déployer des efforts administratifs pour démontrer la conformité aux modifications proposées.

Les modifications proposées comprennent divers assouplissements en matière de conformité et une approche graduelle quant à l’application des nouvelles exigences, plus rigoureuses, pour atténuer les impacts potentiels financiers et sur la compétitivité. Les modifications proposées établissent des exigences différentes d’après la taille et le type d’équipement dans les sites, permettent des options pour les exigences en matière de surveillance des sites et appliquent progressivement les exigences dans le cas de certaines installations.

Les modifications proposĂ©es comprennent des exigences en matière de conformitĂ© supplĂ©mentaires qui s’appliqueraient Ă  compter de 2027. Les nouvelles exigences pour la gestion des Ă©missions fugitives entreraient en vigueur en 2027 pour toutes les installations. En ce qui concerne les autres exigences, on suppose que la prise de mesures de conformitĂ© commencerait dès 2027 dans le cas des installations qui entrent en service dès 2027, ou Ă  une annĂ©e ultĂ©rieure si le volume combinĂ© de gaz d’hydrocarbures produits ou reçus augmente. Aux fins de l’analyse qui suit, ces installations sont dĂ©signĂ©es « nouvelles Â» installations. On suppose donc que ces installations devront assumer des coĂ»ts d’immobilisations au cours de la mĂŞme annĂ©e. Aux fins de la prĂ©sente analyse, les installations produisant ou traitant des gaz avant 2027 et dont les volumes de production ou de traitement continuent de diminuer sont dĂ©signĂ©es installations « existantes Â». Ces installations devraient commencer Ă  se conformer en 2030 et seraient censĂ©es assumer des coĂ»ts d’immobilisations au cours de la mĂŞme annĂ©e.

On suppose que les coûts de fonctionnement commencent à être déboursés dans l’année où les coûts d’immobilisations sont engagés et se poursuivent annuellement jusqu’à la fin de la période d’analyse. Pour estimer les coûts d’immobilisations et de fonctionnement, l’analyse utilise des données provenant de diverses sources, y compris des rapports de Process Ecology (2023)référence 3, du Delphi Program (2017)référence 4, d’ICF (2015)référence 5 et de l’EPA (Natural Gas STAR) [2011référence 6 et 2006]référence 7.

Évacuation

Le gaz naturel peut être un sous-produit des installations de production pétrolière, qui est rejeté (évacué) dans l’atmosphère en tant que déchet plutôt que capté et vendu en tant que produit, en particulier dans les sites où l’infrastructure pour le captage des gaz n’est pas accessible. Ce gaz, principalement du méthane, peut être capté et acheminé vers un appareil à combustion pour réduire les émissions (le CO2 contribue moins au réchauffement climatique que le méthane), ou, idéalement, utilisé comme combustible ou vendu grâce à la construction de nouvelles infrastructures.

Dans le cadre des modifications proposĂ©es, on s’attendrait Ă  ce que les installations dĂ©truisent ou conservent le gaz. Le Ministère estime qu’environ 5 700 installations conserveraient le gaz, tandis qu’environ 50 700 installations choisiraient de le dĂ©truire. On suppose que les installations qui vont conserver le gaz le feront en installant une unitĂ© de rĂ©cupĂ©ration des vapeurs (URV) et qu’environ 600 d’entre elles vont aussi installer un raccordement de pipeline. Les installations qui choisiront de dĂ©truire le gaz, quant Ă  elles, vont probablement le faire en optimisant leurs torches, en installant une chambre de combustion ou en installant un système d’oxydation. La technologie utilisĂ©e pour la destruction dĂ©pend du volume de gaz attendu, et on estime que 29 800 installations optimiseraient leurs torches, 3 800 installations installeraient une chambre de combustion et 17 100 installations installeraient un système d’oxydation.

Les coĂ»ts d’immobilisations pour les installations qui conserveront le gaz sont estimĂ©s, en moyenne, Ă  84 900 $ par installation pour l’achat et l’installation d’une URV et Ă  environ 1,1 million de dollars pour l’installation d’un raccordement de pipeline. Pour les installations qui choisiront de dĂ©truire le gaz, les coĂ»ts d’immobilisations sont estimĂ©s Ă  6 600 $ pour l’achat et l’installation d’un système d’allumage de torche, Ă  52 000 $ pour l’achat et l’installation d’une chambre de combustion et Ă  36 500 $pour l’achat et l’installation d’un système d’oxydation. Sur le nombre total d’installations touchĂ©es de 2027 Ă  2040, environ 48 % (installations existantes) assumeront des coĂ»ts d’immobilisations en 2030 ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement permanents connexes. Les 52 % restants des installations touchĂ©es (nouvelles installations) auront des dĂ©penses en immobilisations chaque annĂ©e (de 2027 Ă  2040) ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement permanents connexes. Le nombre d’installations touchĂ©es augmentera d’environ 4 % par annĂ©e.

Les coĂ»ts de fonctionnement annuels devraient varier entre 3 900 $ par installation, par annĂ©e, pour l’URV et 38 870 $ par raccordement de pipeline, comme indiquĂ© au tableau 1 ci-dessous.

On estime que les exigences relatives Ă  l’évacuation et au torchage entraĂ®neraient pour l’industrie un coĂ»t total en valeur actualisĂ©e de 3,3 milliards de dollars entre 2027 et 2040.

Tableau 1 : CoĂ»ts de conformitĂ© pour l’évacuation et le torchage
Mesure de conformitĂ©  CoĂ»ts d’immobilisations 
(dollars)
Coûts de fonctionnement annuels
(dollars)
Nombre d’installations touchĂ©es note a du tableau b1   CoĂ»ts totaux en valeur actualisĂ©e 2027 Ă  2040
(millions de dollars) 
URV 84 900  3 900  5 700  574 
Raccordement de pipeline 1 137 700  38 870  600  743 
Système d’allumage de torche  6 600  s.o. 29 800  169 
Chambres de combustion 52 000  15 140  3 800  580 
Systèmes d’oxydation  36 500  5 420  17 100  1 204 
Total  s.o. s.o. 56 400 note b du tableau b1   3 270 

Note(s) du tableau b1

Note a du tableau b1

C’est le nombre total d’installations touchées au cours de la période d’analyse (2027-2040).

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Note b du tableau b1

Le total ne comprend pas les 600 raccordements de pipeline, car les installations concernĂ©es sont un sous-ensemble des installations oĂą l’on installe une URV.

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Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Remarque : Les coĂ»ts ont Ă©tĂ© calculĂ©s Ă  partir de donnĂ©es prĂ©sentĂ©es dans les rapports de l’EPA (Natural Gas STAR) (2006)rĂ©fĂ©rence 7, du Delphi Program (2017)rĂ©fĂ©rence 4 et de Process Ecology (2023).

Purges (évacuation)

Pendant les activités d’entretien, ou pour certaines raisons opérationnelles, du gaz naturel peut être rejeté dans l’atmosphère lors d’un événement de courte durée afin de permettre un accès sécuritaire à l’équipement. C’est ce qu’on appelle une purge. Ce gaz pourrait plutôt être acheminé vers les systèmes de captages de gaz sur place, ou brûlé à l’aide d’un équipement portable.

Les modifications proposĂ©es feraient en sorte que les installations rĂ©glementĂ©es auraient Ă  reconcevoir leurs systèmes de purge, Ă  capter et Ă  acheminer les gaz vers des chambres de combustion portables et Ă  installer de l’équipement pour le captage et la conservation des gaz de purge. On s’attend Ă  ce que les installations qui devront reconcevoir les systèmes de purge et modifier les pratiques d’arrĂŞt d’urgence doivent assumer des coĂ»ts de 8 800 $ par compresseur. On estime Ă©galement qu’environ 1 700 installations auront Ă  capter les gaz de purge dans les stations de transport, Ă  un coĂ»t d’environ 85 000 $ par dispositif. On suppose que ces systèmes n’entraĂ®nent pas de coĂ»ts de fonctionnement.

Le Ministère estime que, pour ĂŞtre conformes aux nouvelles exigences, 4 300 compresseurs devront capter les gaz de purge et les acheminer vers une nouvelle chambre de combustion, dont le coĂ»t est estimĂ© Ă  environ 72 300 $, auquel s’ajoutent 600 $ en coĂ»ts de fonctionnement annuels par dispositif. On estime que les installations et les compresseurs existants, qui reprĂ©sentent environ 55 % du nombre total touchĂ©, assumeront des coĂ»ts d’immobilisations en 2030 ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement permanents. Les 45 % restants, qui reprĂ©sentent de nouvelles installations et de nouveaux compresseurs, Ă  raison d’environ 3 % par annĂ©e, assumeraient des coĂ»ts d’immobilisations de 2027 Ă  2040 ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement permanents connexes.

On estime que les nouvelles exigences qui auraient une incidence sur les pratiques de purges entraĂ®neraient pour l’industrie un coĂ»t total en valeur actualisĂ©e de 437 millions de dollars entre 2027 et 2040.

Tableau 2 : CoĂ»ts de conformitĂ© pour les purges
Mesure de conformitĂ©  CoĂ»ts d’immobilisations 
(dollars)
Coûts de fonctionnement annuels
(dollars)
Nombre de dispositifs touchĂ©s note a du tableau b2   CoĂ»ts totaux en valeur actualisĂ©e
2027 Ă  2040 (millions de dollars) 
Reconception des systèmes de purge  8 800  s.o. 4 300  32 
Captage et acheminement des gaz vers une chambre de combustion portable  72 300  600  4 300  277 
Installation d’équipement de captage et de conservation des gaz de purge 85 000  s.o. 1 700  128 
Total  s.o. s.o. 10 300  437 

Note(s) du tableau b2

Note a du tableau b2

C’est le nombre total de compresseurs et d’installations touchés au cours de la période d’analyse (2027-2040).

Retour Ă  la note a du tableau b2

Remarque : Les coĂ»ts ont Ă©tĂ© calculĂ©s Ă  partir de donnĂ©es prĂ©sentĂ©es dans le rapport de Process Ecology (2023). 

Les chiffres ayant Ă©tĂ© arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiquĂ©. 

Déchargement des liquides de puits (évacuation)

La production de gaz peut devenir limitĂ©e dans les puits Ă  mesure que les liquides s’accumulent dans la tuyauterie de production souterraine. Pour rĂ©tablir les taux de production, les puits peuvent ĂŞtre « dĂ©chargĂ©s Â» en permettant la libĂ©ration de la pression au niveau du sol, un type particulier d’évĂ©nement de purge appelĂ© dĂ©chargement des liquides de puits. Le gaz qui serait libĂ©rĂ© au cours de cet Ă©vĂ©nement pourrait ĂŞtre captĂ© et utilisĂ© ou acheminĂ© vers un appareil Ă  combustion.

Le Ministère estime qu’il y a environ 25 100 puits au Canada qui feraient l’objet de dĂ©chargement des liquides de puits Ă  des frĂ©quences et des volumes d’évacuation variables entre 2027 et 2040. On s’attend Ă  ce que 11 500 des puits oĂą le dĂ©chargement des liquides est effectuĂ© sans monte-charge Ă  piston doivent installer un tel monte-charge pour rĂ©duire les Ă©missions, ce qui coĂ»terait 38 600 $ par puits. On s’attendrait Ă  ce que dans le cas des puits restants, avec un plus grand volume de gaz Ă©vacuĂ©s ou qui ont dĂ©jĂ  un monte-charge Ă  piston, on dĂ©truise les gaz au moyen d’un dispositif de destruction qui coĂ»te 57 000 $ par puits. Il n’y aurait aucune dĂ©pense de fonctionnement associĂ©e Ă  l’une ou l’autre de ces technologies. Sur le nombre total de puits touchĂ©s de 2027 Ă  2040, environ 50 % (puits existants) entraĂ®neraient des coĂ»ts d’immobilisations en 2030 et des coĂ»ts de fonctionnement permanents connexes. Les 50 % restants des puits touchĂ©s (nouveaux), Ă  raison d’environ 4 % par annĂ©e, entraĂ®neront des coĂ»ts d’immobilisations chaque annĂ©e, de 2027 Ă  2040, ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement permanents connexes.

On estime que l’évitement d’émissions pendant le dĂ©chargement des liquides de puits entraĂ®nerait pour l’industrie un coĂ»t total en valeur actualisĂ©e de 1 milliard de dollars entre 2027 et 2040.

Tableau 3 : CoĂ»ts de conformitĂ© pour le dĂ©chargement des liquides de puits
Mesure de conformité Coûts d’immobilisations
(dollars)
Coûts de fonctionnement annuels
(dollars)
Nombre de puits touchés note a du tableau b3 Coûts totaux en valeur actualisée 2027 à 2040
(millions de dollars)
Installation de systèmes de monte-charge Ă  piston dans les puits de gaz 38 600  s.o. 11 500  378 
RĂ©duction des gaz Ă©vacuĂ©s lors du dĂ©chargement des liquides au moyen de dispositifs de torchage, d’incinĂ©ration ou de destruction  57 000  s.o. 13 600  660 
Total  s.o. s.o. 25 100  1 038 

Note(s) du tableau b3

Note a du tableau b3

C’est le nombre total de puits touchés au cours de la période d’analyse (2027-2040).

Retour Ă  la note a du tableau b3

Remarque : Les coĂ»ts ont Ă©tĂ© calculĂ©s Ă  partir de donnĂ©es prĂ©sentĂ©es dans les rapports de Process Ecology (2023) et de l’EPA (Natural Gas STAR) (2011)rĂ©fĂ©rence 8

Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Instruments et pompes pneumatiques (Ă©vacuation)

L’industrie peut utiliser la pression du gaz naturel pour entraîner les pompes et les instruments nécessaires sur les sites pétroliers et gaziers. Ce gaz est souvent rejeté dans l’atmosphère par ces dispositifs. Ces émissions peuvent être éliminées en remplaçant ces équipements par des systèmes électriques, ou si l’on utilise de l’air ou un gaz inerte pour les faire fonctionner.

Les modifications proposĂ©es exigeraient l’utilisation de pompes et d’instruments non Ă©metteurs dans certaines installations Ă  compter de 2027 et dans toutes les installations d’ici 2030. Au total, 261 300 dispositifs pneumatiques, dont 55 100 pompes et 206 200 instruments, sont visĂ©s dans la pĂ©riode d’analyse de 2027 Ă  2040. On estime que les installations existantes, qui reprĂ©sentent environ 53 % du nombre total de dispositifs touchĂ©s, assumeraient des coĂ»ts d’immobilisations en 2030 ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement permanents connexes. Les 47 % restants, qui reprĂ©sentent de nouvelles installations, assumeraient des coĂ»ts d’immobilisations de 2027 Ă  2040 ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement permanents connexes. On suppose que les coĂ»ts d’immobilisations moyens s’élèveraient Ă  9 500 $ pour les pompes et Ă  10 100 $ pour le remplacement d’instruments. Les coĂ»ts de fonctionnement annuels sont estimĂ©s Ă  environ 1 000 $ pour chaque nouvelle pompe et instrument remplacĂ©. L’analyse des coĂ»ts totaux en valeur actualisĂ©e comprend toutes les dĂ©penses d’immobilisations et de fonctionnement de 2027 Ă  2040 et tient Ă©galement compte de la diminution des coĂ»ts de fonctionnement Ă  mesure que les installations qui ont assumĂ© des coĂ»ts d’immobilisations en 2030 atteignent la fin de leur vie.

On estime que la transition vers des instruments et des pompes non Ă©metteurs entraĂ®nerait pour l’industrie un coĂ»t total en valeur actualisĂ©e de 4,1 milliards de dollars entre 2027 et 2040.

Tableau 4 : CoĂ»ts de conformitĂ© pour les dispositifs pneumatiques
Mesure de conformitĂ©  CoĂ»ts d’immobilisations
(dollars)
Coûts de fonctionnement annuels
(dollars)
Nombre de dispositifs touchés note a du tableau b4 Coûts totaux en valeur actualisée
2027 Ă  2040
(millions de dollars) 
Remplacement des pompes pneumatiques par des pompes Ă©lectriques (Ă©nergie solaire et sur place)  9 500  1 000  55 100  835 
Replacement des instruments pneumatiques par des solutions non Ă©mettrices par exemple instruments Ă©lectriques ou fonctionnant Ă  l’air 10 100  1 000  206 200  3 251 
Total  s.o. s.o. 261 300  4 086 

Note(s) du tableau b4

Note a du tableau b4

C’est le nombre total de dispositifs touchés au cours de la période d’analyse (2027-2040).

Retour Ă  la note a du tableau b4

Remarque : Les coĂ»ts ont Ă©tĂ© calculĂ©s Ă  partir de donnĂ©es prĂ©sentĂ©es dans le rapport de Process Ecology (2023). 

Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Joints et Ă©vents des compresseurs (Ă©vacuation)

Les compresseurs libèrent généralement des petites quantités de gaz naturel par le biais de systèmes mécaniques inhérents à la conception de cet équipement à haute pression. Des problèmes de conception ou d’entretien peuvent entraîner des émissions importantes. La tuyauterie de ces systèmes peut être modifiée pour acheminer ce gaz vers de l’équipement servant à l’alimentation, à la vente ou à la combustion.

Pour ĂŞtre conformes aux modifications proposĂ©es, les installations rĂ©glementĂ©es dotĂ©es de compresseurs centrifuges devraient, soit amĂ©liorer leurs compresseurs en installant une unitĂ© de rĂ©cupĂ©ration qui conserve les gaz Ă©vacuĂ©s au moyen d’un système de dĂ©gazage Ă  joints humides, soit remplacer les joints humides par des joints secs. On estime qu’environ 375 joints humides sur des compresseurs centrifuges seront touchĂ©s au cours de la pĂ©riode d’analyse (2027 Ă  2040). De plus, on estime que 80 % de ces compresseurs utiliseraient des systèmes de rĂ©cupĂ©ration de dĂ©gazage et que les 20 % restants feraient l’objet de remplacement des joints humides par des joints secs Ă  un coĂ»t approximatif de 85 000 $ et de 100 000 $ par dispositif, respectivement. Qui plus est, on estime que les compresseurs entraĂ®neraient des coĂ»ts de fonctionnement annuels de 3 400 $ par système de rĂ©cupĂ©ration de dĂ©gazage et de 500 $ pour chaque remplacement de joints humides par des joints secs.

Les installations dotĂ©es de compresseurs centrifuges Ă  joints secs ou de compresseurs alternatifs, pour un total estimĂ© Ă  7 200 compresseurs, devraient se conformer aux modifications proposĂ©es en captant les Ă©missions des Ă©vents et en les acheminant vers une chambre de combustion. Environ 130 compresseurs centrifuges Ă  joints secs et 7 050 compresseurs alternatifs (environ 7 200 compresseurs en tout) devraient reprĂ©senter des coĂ»ts d’immobilisations d’environ 178 000 $ par compresseur ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement annuels d’environ 3 000 $. On estime que les installations existantes, qui reprĂ©sentent environ 67 % du nombre total de compresseurs touchĂ©s, assumeraient des coĂ»ts d’immobilisations en 2030 ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement permanents connexes. Les nouvelles installations, qui reprĂ©sentent les 33 % restants des compresseurs touchĂ©s, Ă  raison d’environ 2 % par annĂ©e, assumeraient des coĂ»ts d’immobilisations de 2027 Ă  2040 ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement permanents connexes.

On estime que l’élimination de l’évacuation des systèmes de compresseurs entraĂ®nerait pour l’industrie un coĂ»t total en valeur actualisĂ©e de 1,3 milliard de dollars entre 2027 et 2040.

Tableau 5 : CoĂ»ts de conformitĂ© pour les joints et les Ă©vents de compresseurs
Mesure de conformitĂ©  CoĂ»ts d’immobilisations
(dollars)
Coûts de fonctionnement annuels
(dollars)
Nombre de compresseurs touchĂ©s CoĂ»ts totaux en valeur actualisĂ©e 2027 Ă  2040
(millions de dollars)
Installation d’un système de dĂ©gazage (joint humide)  85 000  3 400  300 30
Remplacement des joints humides par des joints secs  100 000  500  75 7
Installation de dispositifs de captage des gaz Ă©vacuĂ©s et rĂ©acheminement vers l’équipement de combustion  178 000  3 000  7 200 1 299
Total  s.o. s.o. 7 575 1 336

Remarque : Les coĂ»ts ont Ă©tĂ© calculĂ©s Ă  partir de donnĂ©es prĂ©sentĂ©es dans le rapport de Process Ecology (2023).

Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Systèmes de déshydratation au glycol (évacuation)

Le gaz naturel est généralement produit avec de la vapeur d’eau qui peut se séparer dans la tuyauterie, geler et provoquer des défaillances de l’équipement. L’industrie peut utiliser des déshydrateurs au glycol pour éliminer l’eau du gaz. Cependant, une partie du gaz naturel est transportée dans le flux liquide et est rejetée dans l’atmosphère. Ce gaz peut être capté et acheminé pour utilisation comme combustible ou détruit dans l’équipement de combustion.

Le Ministère estime qu’il y a environ 2 800 dĂ©shydrateurs au glycol touchĂ©s au cours de la pĂ©riode d’analyse de 2027 Ă  2040. On s’attend Ă  ce que les installations utilisent une combinaison de technologies pour s’assurer que ces dispositifs sont conformes aux modifications proposĂ©es. On suppose que, dans le cas des systèmes de dĂ©shydratation au glycol dont les Ă©missions sont infĂ©rieures aux seuils des exigences provinciales actuelles, on installerait des sĂ©parateurs de dĂ©tente (rĂ©servoir de dĂ©tente), optimiserait les taux de circulation, remplacerait les pompes pneumatiques au glycol par des pompes Ă©lectriques et Ă©liminerait le gaz de distillation. Dans les systèmes de dĂ©shydratation au glycol qui rĂ©pondent aux exigences provinciales actuelles, les gaz Ă©vacuĂ©s du dĂ©shydrateur seraient rĂ©acheminĂ©s vers une unitĂ© de rĂ©cupĂ©ration des vapeurs. On s’attend Ă  ce que la mise en Ĺ“uvre de ces technologies combinĂ©es reprĂ©sente des coĂ»ts d’immobilisations moyens de 31 200 $ pour les installations existantes et de 10 400 $ pour les nouvelles installations, ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement annuels moyens de 2 250 $pour les installations existantes et de 900 $ pour les nouvelles installations. On estime que les installations existantes, qui reprĂ©sentent environ 72 % des dĂ©shydrateurs au glycol touchĂ©s, assumeraient des coĂ»ts d’immobilisations ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement permanents connexes en 2030. Les 28 % restants, reprĂ©sentĂ©s par les nouvelles installations, assumeraient des coĂ»ts d’immobilisations ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement permanents connexes de 2027 Ă  2040. L’analyse des coĂ»ts totaux en valeur actualisĂ©e comprend toutes les dĂ©penses d’immobilisations et de fonctionnement de 2027 Ă  2040. Elle tient Ă©galement compte de la baisse des coĂ»ts de fonctionnement au fur et Ă  mesure que les installations qui ont investi des capitaux en 2030 atteignent la fin de leur vie.

On estime que la gestion des Ă©missions d’évacuation des systèmes de dĂ©shydratation au glycol entraĂ®nerait pour l’industrie un coĂ»t total en valeur actualisĂ©e de 105 millions de dollars entre 2027 et 2040.

Tableau 6 : CoĂ»ts de conformitĂ© pour les dĂ©shydrateurs au glycol
Mesure de conformitĂ©  CoĂ»ts d’immobilisations (dollars) CoĂ»ts de fonctionnement annuels (dollars) Nombre de dĂ©shydrateurs au glycol touchĂ©s note a du tableau b6 CoĂ»ts totaux en valeur actualisĂ©e — 2027 Ă  2040
(millions de dollars) 
Solutions combinĂ©es pour les installations existantes 31 200  2 250  2 000  94 
Solutions combinĂ©es pour les nouvelles installations 10 400  900  800  12 
Total  s.o. s.o. 2 800  105 

Note(s) du tableau b6

Note a du tableau b6

C’est le nombre de déshydrateurs au glycol touchés au cours de la période d’analyse (2027-2040).

Retour Ă  la note a du tableau b6

Remarque : Les coĂ»ts ont Ă©tĂ© calculĂ©s Ă  partir de donnĂ©es prĂ©sentĂ©es dans le rapport de Process Ecology (2023).

Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Programme de détection des émissions fugitives et de réparation

Les défaillances d’équipement peuvent causer des fuites ou des émissions d’évacuation extraordinaires à partir des systèmes de tuyauterie et de production du site. Ces défaillances peuvent être relevées dans le cadre des opérations courantes ou d’inspections particulières, et des réparations peuvent être effectuées pour corriger les défaillances.

Les modifications proposĂ©es obligeraient les installations rĂ©glementĂ©es Ă  effectuer des inspections structurĂ©es de leur site et Ă  prendre toute mesure corrective nĂ©cessaire qui serait dĂ©terminĂ©e, ce qui entraĂ®nerait des coĂ»ts de conformitĂ©. Pour calculer les coĂ»ts de conformitĂ© supplĂ©mentaires par rapport aux pratiques existantes, on dĂ©termine le coĂ»t d’une inspection de site par type d’installation et on le multiplie par la hausse de la frĂ©quence des inspections prĂ©vue par les modifications proposĂ©es. Pour les installations de type 1, quatre inspections approfondies, une inspection annuelle et de multiples inspections de dĂ©pistage sont nĂ©cessaires chaque annĂ©e, ce qui est modĂ©lisĂ© comme Ă©tant cinq inspections avec instrument optique de visualisation des gaz/mĂ©thode 21 par annĂ©e. Pour les installations de type 2, une inspection approfondie, une inspection annuelle et de multiples inspections de dĂ©pistage sont nĂ©cessaires chaque annĂ©e, ce qui est modĂ©lisĂ© comme Ă©tant deux inspections avec instrument optique de visualisation des gaz/mĂ©thode 21 par annĂ©e. Ces exigences reprĂ©sentent en moyenne deux inspections supplĂ©mentaires par annĂ©e pour tous les types d’installations, Ă  l’exception des puits non productifs. Ces puits sont modĂ©lisĂ©s comme faisant l’objet d’une inspection par annĂ©e.

Le principal facteur du coĂ»t par inspection est la durĂ©e de l’inspection. On prĂ©sume que l’augmentation du nombre d’inspections ne changerait pas le nombre de fuites nĂ©cessitant des mesures correctives, mais qu’elle permettrait de dĂ©tecter ces fuites plus tĂ´t, ce qui rĂ©duirait la quantitĂ© de mĂ©thane libĂ©rĂ©e. Ainsi, le secteur n’aurait pas besoin de nouveaux Ă©quipements ou outils pour se conformer aux modifications proposĂ©es. Le Ministère estime qu’au total, environ 607 700 sites seraient touchĂ©s par le Programme de dĂ©tection des Ă©missions fugitives et de rĂ©paration proposĂ©, pour un coĂ»t de 175 $ Ă  7 040 $ par inspection, comme le montre le tableau 7 ci-dessous. On estime que le nouveau Programme de dĂ©tection des Ă©missions fugitives et de rĂ©paration entraĂ®nerait des coĂ»ts actualisĂ©s de 4 milliards de dollars pour l’industrie entre 2027 et 2040.

Tableau 7 : CoĂ»ts de conformitĂ© pour les Ă©missions fugitives provenant d’équipements
Type d’installation Coût par inspection
(dollars)
Nombre d’installations et de puits touchĂ©s note a du tableau b7 CoĂ»ts totaux en valeur actualisĂ©e 2027 Ă  2040 
(millions de dollars) 
Puits non productifs 465  372 900  2 022 
Puits 175  189 700 779 
Installation de traitement de gaz  7 040  500  83 
Stations de compression (petites) 4 700  4 800  527 
UnitĂ©s  350  38 300  323 
Stations de compression (grandes)  7 040  1 500  249 
Total  s.o. 607 700  3 984 

Note(s) du tableau b7

Note a du tableau b7

C’est la moyenne annuelle des installations et des puits touchés.

Retour Ă  la note a du tableau b7

Remarque : Les coĂ»ts ont Ă©tĂ© calculĂ©s Ă  partir de donnĂ©es prĂ©sentĂ©es dans ICF (2015)rĂ©fĂ©rence 5.

L’analyse estime une inspection par année pour les puits non productifs et deux par année pour toutes les autres sources.

Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Systèmes de purge des tubages de surface (Ă©vacuation)

Le Ministère estime que le Canada compte environ 6 150 puits munis d’un système de purge des tubages de surface; les dĂ©bits de ces systèmes de purge varient. L’analyse suppose que le gaz purgĂ© des puits Ă  faible dĂ©bit (5 Ă  100 m3/jour) soit acheminĂ© vers une chambre de combustion ou un incinĂ©rateur et que les Ă©missions des puits Ă  fort dĂ©bit (plus de 100 m3/jour) soient rĂ©duites par l’installation de compresseurs pour capter le gaz. On estime que le gaz purgĂ© serait brĂ»lĂ© Ă  5 150 puits et captĂ© aux quelque 1 000 autres puits. Les coĂ»ts de conformitĂ© liĂ©s Ă  l’installation et l’exploitation de la technologie nĂ©cessaire comprennent des coĂ»ts d’immobilisations de 110 000 $ et de 89 500 $ par puits, respectivement, et des frais d’exploitation de 2 800 $ et de 8 500 $ par annĂ©e par puits. Du nombre total de puits touchĂ©s entre 2027 et 2040, environ 65 % assumeraient des coĂ»ts d’immobilisations ainsi que des coĂ»ts de fonctionnement permanents connexes en 2027. Le reste des puits touchĂ©s, Ă  un taux de 3 % par annĂ©e, auraient des dĂ©penses d’immobilisations ainsi que des dĂ©penses de fonctionnement permanentes connexes chaque annĂ©e par la suite. On estime que l’exigence concernant les systèmes de purge des tubages de surface entraĂ®nerait des coĂ»ts actualisĂ©s de 809 millions de dollars pour l’industrie entre 2027 et 2040.

Tableau 8 : CoĂ»ts de conformitĂ© pour les systèmes de purge des tubages de surface
Mesure de conformité Coûts d’immobilisations
(dollars)
Coûts de fonctionnement annuel
(dollars)
Nombre de puits touchés note a du tableau b8 Coûts totaux en valeur actualisée 2027 à 2040
(millions de dollars)
Installation de rĂ©cupĂ©ration et de combustion des gaz de tubage 110 000 2 800 5150 647
Installation de rĂ©cupĂ©ration et de compression des gaz de tubage pour leur conservation 89 500 8 500 1 000 162
Total s.o. s.o. 6 150 809

Note(s) du tableau b8

Note a du tableau b8

C’est le nombre total de puits touchés au cours de la période d’analyse (2027-2040).

Retour Ă  la note a du tableau b8

Remarque: Les coûts ont été calculés à partir de données présentées dans le rapport de Process Ecology (2023).

Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Au cours de la pĂ©riode d’analyse, les coĂ»ts de conformitĂ© totalisent 15,1 milliards de dollars, comme le montre le tableau 9 ci-dessous.

Tableau 9 : CoĂ»ts de conformitĂ© pour l’industrie par source (millions de dollars)
Source  CoĂ»ts non actualisĂ©s 2027  CoĂ»ts non actualisĂ©s 2030  CoĂ»ts non actualisĂ©s 2040  Total des coĂ»ts actualisĂ©s 2027-2040  CoĂ»ts annualisĂ©s note 12 du tableau b9
Évacuation et torchage note a du tableau b9 130  2 106  335  4 745  392 
Instruments pneumatiques  71  1 209  255  3 251  269 
Pompes pneumatiques  18  303  67  835  69 
Joints d’étanchĂ©itĂ© des compresseurs  56  950  43  1 336  110 
DĂ©shydrateurs au glycol  62  105 
Émissions fugitives provenant de l’équipement  346  339  350  3 984  329 
Systèmes de purge des tubages de surface 443  35  40  809  67 
Total  1 065  5 005  1 096  15 066  1 244 

Note(s) du tableau b9

Note a du tableau b9

Comprend l’évacuation conventionnelle, le torchage ou l’incinération, les purges et le déchargement des liquides de puits.

Retour Ă  la note a du tableau b9

Note 12 du tableau b9

Les coĂ»ts annualisĂ©s sont l’équivalent des coĂ»ts actualisĂ©s s’ils Ă©taient payĂ©s en 14 versements annuels Ă©gaux Ă  partir de 2027 au taux d’actualisation.

Retour Ă  la note 12 du tableau b9

Coûts administratifs pour l’industrie

Les modifications proposĂ©es imposeraient Ă  l’industrie des coĂ»ts administratifs supplĂ©mentaires liĂ©s Ă  la prise de connaissance des nouvelles exigences, Ă  l’évaluation de leur applicabilitĂ©, Ă  l’enregistrement, aux exigences accrues en matière de tenue de dossiers et Ă  la production de rapports. De 2027 Ă  2040, ces coĂ»ts administratifs sont estimĂ©s Ă  312 millions de dollars, comme le montre le tableau 10 plus bas. Pour en savoir plus sur les coĂ»ts administratifs, voir la section “Règle du « un pour un Â»”.

Coûts administratifs pour le gouvernement

Les modifications proposées ne devraient pas entraîner de coûts supplémentaires pour le gouvernement, autres que ceux nécessaires pour informer les parties intéressées des modifications proposées, car les politiques et programmes existants de mise en œuvre, de conformité et d’application de la loi continueront de s’appliquer.

Tableau 10 : RĂ©sumĂ© des coĂ»ts de conformitĂ© et des coĂ»ts administratifs pour l’industrie (millions de dollars)
Source  CoĂ»ts non actualisĂ©s 
2027 
CoĂ»ts non actualisĂ©s 
2030 
CoĂ»ts non actualisĂ©s 
2040 
Total des coĂ»ts actualisĂ©s
2027-2040 
CoĂ»ts annualisĂ©s 
CoĂ»ts de conformitĂ©  1 065  5 005  1 096  15 066  1 244 
CoĂ»ts administratifs 31  26  26  312  26 
CoĂ»t total pour l’industrie  1 096  5 032  1 122  15 378  1 270 
Avantages de la portée du Règlement et de la conformité à celui-ci

Les modifications proposées devraient réduire les émissions d’évacuation et les émissions fugitives de méthane en obligeant l’industrie à conserver ou à détruire ce gaz d’hydrocarbures. On s’attend également à une réduction des émissions de dioxyde de carbone en raison d’une diminution des activités de torchage et d’une augmentation de la capture de ces émissions. Afin d’évaluer les dommages liés aux changements climatiques qui seraient évités grâce aux réductions des émissions de GES, le coût social du méthane (CSM) a été appliqué aux réductions prévues des émissions de méthane (CH4), et le coût social du carbone (CSC) a été appliqué aux réductions prévues des émissions de CO2.

En outre, on estime que les émissions de composés organiques volatils (COV) seraient réduites, ce qui devrait améliorer la qualité de l’air ainsi que la santé des Canadiens et de l’environnement. Les réductions des COV ont été estimées, mais leurs impacts ne sont abordés que de manière qualitative dans la présente analyse. De plus, une partie du gaz naturel qui aurait été gaspillée serait conservée en tant que source d’énergie potentielle. Cet avantage a été quantifié en termes d’économie d’énergie, mais sa valeur monétaire n’a pas été calculée dans l’analyse. Par conséquent, les avantages monétaires estimés dans l’analyse sous-estiment sans doute la valeur totale des modifications proposées pour la société.

Quantification des avantages

Le Ministère a élaboré un processus d’estimation des émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier afin de déterminer les réductions prévues des émissions de GES et de COV associées au règlement existant, ainsi que les résultats probables des modifications proposées. Ce processus produit des résultats quantitatifs pour les émissions de CH4, de CO2 et de COV du secteur.

Le Ministère calcule les Ă©missions de GES et de COV d’après le nombre d’installations pĂ©trolières ou gazières et en reliant les activitĂ©s des installations aux produits pĂ©troliers ou gaziers. Chaque type d’installation prĂ©sente un profil d’émissions en fonction de ses Ă©quipements et de ses facteurs d’émission dans un scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence et un scĂ©nario rĂ©glementaire. Les Ă©missions de GES et de COV sont calculĂ©es pour chaque installation, puis elles sont totalisĂ©es par province et par norme de conformitĂ© pour chacun des secteurs suivants : production de gaz naturel; traitement du gaz naturel; gazoducs; extraction de pĂ©trole lĂ©ger; extraction de pĂ©trole lourd.

Les donnĂ©es pour les paramètres d’entrĂ©e diffèrent selon les sources d’émission :

Dispositifs pneumatiques

Émissions fugitives provenant d’équipements

Joints d’étanchéité et évents des compresseurs

Déshydrateurs au glycol

Évacuation et torchage

Les installations sont différenciées selon leur type et leurs produits pétroliers ou gaziers. Le nombre d’installations pétrolières et gazières en activité varie chaque année.

Le nombre total de dispositifs, de composants, d’équipements, de puits ou d’installations est estimé d’après les nombres de puits et d’installations pétrolières ou gazières de chaque type en activité. Le nombre est estimé d’après des données publiquesréférence 20 et les rapports provinciaux obtenus dans le cadre d’une collaboration fédérale-provinciale, et il est projeté en fonction des données de prévision de la Régie de l’énergie du Canadaréférence 21.

Pour estimer les émissions des divers polluants contenus dans les gaz émis, la composition des flux gazeux a été déterminée à l’aide d’estimations de la composition des gaz tirées de rapports et de jeux de données propres à chaque province. Pour l’Alberta, les données sur la composition du gaz dans les puits par comté ont été tirées de Tyner et Johnson (2020)référence 22 et attribuées aux sous-types d’installations dans la province. Pour la Colombie-Britannique, des données de forage ont été recueillies sur le site Web du BC Energy Regulatorréférence 23 et attribuées aux sous-types d’installations dans la province. Pour la Saskatchewan, les données sur la composition du gaz pour chaque classe de production ont été obtenues auprès du ministère de l’Énergie et des Ressources de la Saskatchewan et attribuées aux sous-types d’installations dans la province. Pour le Manitoba, les données sur la classe de production d’Estevan en Saskatchewan ont été utilisées pour représenter l’activité de production et la composition gazeuse similaires dans la région de Bakken. Enfin, les données sur la composition des gaz de l’Alberta ont été appliquées à l’Ontario pour l’analyse.

Par calculer les rĂ©ductions des Ă©missions de CO2, de CH4 ou de COV, les rĂ©ductions des Ă©missions de gaz naturel sont multipliĂ©es par les rapports de composition des gaz pour chaque norme. Le tableau 11 ci-dessous prĂ©sente de façon concise la composition des gaz par province et par type de produit.

Tableau 11 : Composition du gaz par source et type de produit
Province Type de production de pétrole ou de gaz CH4 CO2 COV
Alberta/Ontario  PĂ©trole lĂ©ger  70 %  2 %  14 % 
Alberta  PĂ©trole lourd  89 %  6 %  2 % 
Gaz non associĂ©  79 %  2 %  8 % 
Gaz de rĂ©servoir compact  79 %  2 %  8 % 
Gaz de schiste  79 %  2 %  8 % 
MĂ©thane de houille  79 %  2 %  8 % 
Traitement du gaz  73 %  3 %  11 % 
Colombie-Britannique  PĂ©trole lĂ©ger  69 %  2 %  15 % 
Gaz non associĂ©  71 %  2 %  13 % 
Gaz de rĂ©servoir compact  71 %  2 %  13 % 
Gaz de schiste  71 %  2 %  13 % 
Traitement du gaz  71 %  3 %  12 % 
Saskatchewan  PĂ©trole lĂ©ger  50 %  2 %  30 % 
PĂ©trole lourd  81 %  3 %  7 % 
Gaz non associĂ©  68 %  2 %  17 % 
Gaz de rĂ©servoir compact  68 %  2 %  17 % 
Traitement du gaz 71 %  3 % 15 %
Manitoba PĂ©trole lĂ©ger 36 %  3 % 36 % 

Les émissions de méthane correspondent aux émissions de GES que le modèle énergie-émissions-économie du Canada (M3EC) projette dans le scénario de référence des émissions de GES du Ministèreréférence 24. Les estimations de réduction des émissions sont comparées aux émissions de référence pour l’ensemble du secteur du pétrole et du gaz, contenues dans le scénario de référence du Ministère, afin de déterminer comment les modifications proposées devraient réduire les émissions de CH4, de CO2 et de COV au cours de la période d’analyse.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

On Ă©value que les modifications proposĂ©es devraient entraĂ®ner une rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane pouvant atteindre jusqu’à 8,4 Mt au cours de la pĂ©riode d’analyse, comme il est indiquĂ© ci-dessous.

Tableau 12 : RĂ©duction du mĂ©thane pour des sources d’émissions gĂ©rĂ©es prĂ©cises (Mt de CH4)
Source  2027  2030  2040  2027-2040 
Évacuation et torchage note a du tableau c3   0,01  0,14  0,15  1,61 
Instruments pneumatiques  0,01  0,11  0,11  1,21 
Pompes pneumatiques  0,00  0,05  0,05  0,60 
Joints d’étanchĂ©itĂ©  0,00  0,06  0,04  0,54 
DĂ©shydrateurs au glycol  0,00  0,01  0,01  0,09 
Émissions fugitives provenant d’équipements  0,24  0,23  0,24  3,29 
Système de purge des tubages de surface  0,09  0,08  0,07  1,05 
Total  0,36  0,69  0,66  8,39 

Note(s) du tableau c3

Note a du tableau c3

Comprend l’évacuation conventionnelle, le torchage ou l’incinération, les purges, de même que le déchargement des liquides des puits.

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Les modifications proposĂ©es devraient Ă©galement rĂ©duire de 7,3 Mt les Ă©missions de dioxyde de carbone entre 2027 et 2040 en raison d’une diminution des activitĂ©s de torchage et d’une augmentation du captage des gaz torchĂ©s. En 2027, il y a une lĂ©gère augmentation des Ă©missions de CO2 estimĂ©es en raison de l’hypothèse que l’une des mesures de conformitĂ© prises pour les joints d’étanchĂ©itĂ© et les Ă©vents ainsi que pour les systèmes de purge des tubages de surface serait d’incinĂ©rer ou de brĂ»ler les gaz autrement Ă©vacuĂ©s. Cette augmentation des Ă©missions de CO2 est mineure par rapport Ă  la diminution globale des Ă©missions de CO2 au cours de la pĂ©riode d’analyse, comme le montre le tableau 13 ci-dessous.

Tableau 13 : RĂ©ductions (ou augmentations) des Ă©missions de CO2 par source (en Mt de CO2)
Source  2027  2030  2040  2027-2040 
Évacuation et torchage note a du tableau c4 0,07  1,27  1,30  14,22 
Instruments pneumatiques 0 0 0 0
Pompes pneumatiques 0 0 0 0
Joints d’étanchĂ©itĂ© (0,01)  (0,15)  (0,08)  (1,24) 
Déshydrateurs au glycol 0 0 0 0
Émissions fugitives provenant d’équipements  0 0 0 0
Système de purge des tubages de surface (0,49)  (0,43)  (0,38)  (5,65) 
Total  (0,44)  0,69  0,84  7,33 

Note(s) du tableau c4

Note a du tableau c4

Comprend l’évacuation conventionnelle, le torchage ou l’incinération, les purges, de même que le déchargement des liquides des puits.

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Dans l’ensemble, les modifications proposĂ©es devraient contribuer Ă  des rĂ©ductions des Ă©missions de GES de plus de 17 Mt en 2030 et d’environ 217 Mt entre 2027 et 2040. Ces quantitĂ©s comprennent les rĂ©ductions de mĂ©thane exprimĂ©es en Ă©quivalents CO2 (Ă©q. CO2) selon un facteur de potentiel de rĂ©chauffement de la planète de 25rĂ©fĂ©rence 25, comme le montre le tableau 14 ci-dessous.

Tableau 14: RĂ©ductions de GES (Ă©q. CO2) pour certaines annĂ©es
GES 2027 2030 2040 2027-2040
Éq. CO2 de CH4  8,94 17,14 16,62 209,75
CO2 (0,44) 0,69 0,84 7,33
Total 8,50 17,83 17,47 217,08

Pour monĂ©tiser ces avantages en matière de GES, la quantitĂ© d’émissions de GES Ă©vitĂ©es chaque annĂ©e a Ă©tĂ© multipliĂ©e par le calendrier du Ministère quant Ă  la valeur du coĂ»t social du mĂ©thane (CSN) et du coĂ»t social du carbone (CSC). En novembre 2022, l’EPA des États-Unis a publiĂ© son rapport provisoire sur le coĂ»t social des gaz Ă  effet de serrerĂ©fĂ©rence 26, dans lequel les mĂ©thodologies et les valeurs du coĂ»t social des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre (CS-GES) ont Ă©tĂ© mises Ă  jour et prĂ©sentĂ©es pour le CO2, le CH4 et le N2O. En avril 2023, le Ministère a publiĂ© des lignes directrices provisoires sur le CS-GES pour le CanadarĂ©fĂ©rence 27, conformĂ©ment avec les valeurs du CS-GES proposĂ©es par l’EPA des États-Unis. La valeur du coĂ»t social du mĂ©thane utilisĂ© dans cette analyse et exprimĂ©e en dollars constants de 2022 est de 2 456 $ en 2022 et passe Ă  4 479 $ en 2040. La valeur du coĂ»t social du carbone utilisĂ© dans cette analyse et exprimĂ©e en dollars constants de 2022 est de 273 $ en 2022 et passe Ă  365 $ en 2040. La valeur actuelle de la rĂ©duction des GES qui en dĂ©coulerait est Ă©valuĂ©e Ă  environ 27,8 milliards de dollars.

Tableau 15 : Valeur actuelle totale des rĂ©ductions des Ă©missions de GES (en millions de dollars)
Avantages monétisés (coûts) Non actualisés
2027
Non actualisés
2030
Non actualisés
2040
Total non actualisé
2027-2040
Annualisés
Valeur du CH4
(selon le CSM)
1 062 2 249 2 978 25 767 2 128
Valeur du CO2
(selon le CSC)
(130) 217 308 1 986 164
Avantages totaux 932  2 467 3 286 27 753 2 292
Réduction des émissions de COV

Les modifications proposĂ©es entraĂ®neraient des rĂ©ductions des Ă©missions de COV qui pĂ©nètrent dans l’atmosphère allant jusqu’à 1 485 kilotonnes (kt) au cours de la pĂ©riode d’analyse, comme le montre le tableau 16 ci-dessous, ce qui devrait donner lieu Ă  une rĂ©duction des effets nĂ©fastes connexes sur la santĂ© de la population canadienne. Bien que les effets sur la qualitĂ© de l’air n’aient pas Ă©tĂ© modĂ©lisĂ©s, les modifications proposĂ©es devraient entraĂ®ner des avantages pour la santĂ© attribuables aux rĂ©ductions des polluants atmosphĂ©riques, en raison des rĂ©ductions de la contribution des COV aux particules fines (PM2,5) et Ă  l’ozone troposphĂ©rique, ainsi qu’aux rĂ©ductions des rejets de substances toxiques comme le benzène.

Tableau 16 : RĂ©ductions estimĂ©es des COV par source (en kt)
Source  2027 2030 2040 2027-2040
Évacuation et torchage note a du tableau c7 1,1 19,3 17,2 198,9
Instruments pneumatiques 1,5 26,9 24,4 281,4
Pompes pneumatiques 0,4 7,3 7,2 80,6
Joints d’étanchéité 0,7 11,4 7,0 101,7
Déshydrateurs au glycol 0 0 0 0
Fuites fugitives provenant de l’équipement 54,2 48,6 45,4 659,0
Système de purge des tubages de surface 14,2 12,3 10,8 163,3
Total  72,2 125,8 112,0 1 484,9

Note(s) du tableau c7

Note a du tableau c7

Comprend l’évacuation conventionnelle, le torchage ou l’incinération, les purges, de même que le déchargement des liquides de puits.

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Les COV sont des polluants atmosphĂ©riques qui contribuent Ă  la formation d’ozone troposphĂ©rique et de PM2,5, les principaux composants du smog. Ces polluants provoquent des effets nĂ©fastes sur l’environnement et la santĂ© humaine, et ils contribuent Ă  des symptĂ´mes respiratoires, au fardeau des maladies et Ă  des dĂ©cès prĂ©maturĂ©s. Les enfants, les personnes âgĂ©es et les personnes ayant des problèmes de santĂ© sous-jacents sont particulièrement vulnĂ©rables aux effets nĂ©fastes de la pollution atmosphĂ©rique. On s’attendrait Ă  ce qu’une rĂ©duction des Ă©missions de COV ait des effets bĂ©nĂ©fiques sur la santĂ© en rĂ©duisant la morbiditĂ© et les dĂ©cès prĂ©maturĂ©s liĂ©s aux maladies respiratoires et cardiovasculaires attribuables aux PM2,5 et Ă  l’ozone troposphĂ©rique. Aucune modĂ©lisation de la qualitĂ© de l’air n’a Ă©tĂ© effectuĂ©e pour quantifier et monĂ©tiser les effets de la rĂ©duction des Ă©missions sur les concentrations de polluants atmosphĂ©riques associĂ©e aux modifications proposĂ©es. Les modifications proposĂ©es sont complĂ©mentaires au règlement de 2018rĂ©fĂ©rence 28, et on s’attend Ă  ce qu’elles rĂ©duisent davantage les Ă©missions de COV et les effets nĂ©fastes sur la santĂ© des Canadiens et des Canadiennes. Les effets locaux et rĂ©gionaux dĂ©pendraient des sources des Ă©missions, des conditions mĂ©tĂ©orologiques, des lieux des rĂ©ductions et de la population, ce qui dĂ©terminerait probablement la rĂ©partition des avantages pour la santĂ© attribuables aux modifications proposĂ©es.

Économie de gaz conservé

Le gaz naturel est composĂ© principalement de mĂ©thane et peut ĂŞtre utilisĂ© comme source d’énergie pour le chauffage, la cuisson et la production d’électricitĂ©. Les changements techniques et de processus requis par les modifications proposĂ©es limiteraient l’évacuation du mĂ©thane et rĂ©duiraient les Ă©missions fugitives et le torchage systĂ©matique. On obtiendrait ces rĂ©ductions par le biais de la combustion ou de la conservation. Le gaz conservĂ© entraĂ®nerait donc la conservation d’environ 686 pĂ©tajoules (PJ) de gaz naturel (voir le tableau 17 ci-dessous).

Tableau 17 : Estimation du gaz conservĂ© par source (en PJ)
Source  2027  2030  2040  2027-2040 
Évacuation et torchage note a du tableau c8 1,5  29,1  30,5  331,2 
Instruments pneumatiques 0,3  6,4  6,1  69,0 
Pompes pneumatiques 0,2  3,0  3,1  34,2 
Joints d’étanchĂ©itĂ© 0,2  2,4  1,6  22,0 
DĂ©shydrateurs au glycol 0,2  0,4  0,4  5,0 
Fuites fugitives provenant de l’équipement 14,0  13,4  13,7  187,9 
Système de purge des tubages de surface 3,1  2,8  2,5  36,8 
Total  19,5  57,5  57,9  686,1 

Note(s) du tableau c8

Note a du tableau c8

Comprend l’évacuation conventionnelle, le torchage ou l’incinération, les purges, de même que le déchargement des liquides de puits.

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Cette quantitĂ© de gaz conservĂ© reprĂ©sente 0,71 % de toute la production de gaz prĂ©vue par la RĂ©gie de l’énergie du Canada (REC) au Canada de 2027 Ă  2040. La valeur potentielle de ce gaz conservĂ© n’a pas Ă©tĂ© monĂ©tisĂ©e dans la prĂ©sente analyse.

Le tableau 18 rĂ©sume les avantages quantifiĂ©s attribuables aux modifications proposĂ©es.

Tableau 18 : RĂ©sumĂ© des avantages quantifiĂ©s
CatĂ©gorie  2027  2030  2040  2027-2040 
RĂ©duction de GES nette (Mt d’éq. CO2 8,5  17,8  17,5  217,1 
RĂ©duction de COV (kt)  72,2  125,8  112,0  1 484,9 
Gaz conservĂ© (PJ)  19,5  57,5  57,9  686,1 

La prĂ©sente analyse Ă©value les modifications proposĂ©es selon trois optiques d’analyse :

Efficacité et rapport coût-efficacité estimés des modifications proposées

L’objectif des modifications proposĂ©es est d’atteindre, d’ici 2030, une rĂ©duction d’au moins 75 % sous les niveaux de 2012 des Ă©missions de mĂ©thane provenant du secteur pĂ©trolier et gazier. Selon le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence de 2022 du Ministère, les niveaux d’émissions de mĂ©thane de rĂ©fĂ©rence Ă©taient d’environ 2,4 Mt en 2012rĂ©fĂ©rence 29. L’analyse des modifications proposĂ©es permet d’estimer que les niveaux d’émissions de mĂ©thane seraient d’environ 0,6 Mt en 2030, soit 75 % sous les niveaux de 2012. Par consĂ©quent, les modifications proposĂ©es devraient permettre d’atteindre la cible de la politique de rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane de 2030.

Dans l’ensemble, les modifications proposĂ©es sont estimĂ©es contribuer Ă  plus de 17 Mt des rĂ©ductions d’émissions de GES en 2030, et Ă  environ 217 Mt des rĂ©ductions d’émissions de GES de 2027 Ă  2040 (exprimĂ©es en Ă©q. CO2), ce qui contribuerait de manière significative aux cibles de rĂ©duction globales des Ă©missions des GES du Canada.

On estime que les modifications proposĂ©es entraĂ®neraient des coĂ»ts de 15,4 milliards de dollars et un coĂ»t par tonne estimĂ© d’environ 71 $ durant la pĂ©riode d’analyse. Ce montant est nettement infĂ©rieur au coĂ»t social actualisĂ© du carbone du Ministère, qui Ă©tait de 273 $ en 2022. Ainsi, le Ministère conclut que les modifications proposĂ©es seraient une mesure rentable pour l’atteinte des rĂ©ductions des Ă©missions de GES.

Avantages nets estimés des modifications proposées

De 2027 Ă  2040, on estime que les modifications proposĂ©es auraient des coĂ»ts supplĂ©mentaires de 15,4 milliards de dollars et entraĂ®neraient des rĂ©ductions d’émissions de GES supplĂ©mentaires de 217 Mt d’éq. CO2, Ă©valuĂ©es Ă  près de 27,8 milliards de dollars en dommages mondiaux Ă©vitĂ©s. Les coĂ»ts annuels dĂ©passent les avantages annuels au dĂ©but de la pĂ©riode d’analyse, car les investissements de mise en conformitĂ© commenceront au cours de ces annĂ©es. Cependant, la valeur des rĂ©ductions annuelles de GES dĂ©passe les dĂ©penses totales pour la pĂ©riode de 2027 Ă  2040. Ainsi, les modifications proposĂ©es auraient des avantages nets estimĂ©s de 12,4 milliards de dollars, comme l’illustre le tableau 19 ci-dessous.

Tableau 19 : RĂ©sumĂ© des avantages monĂ©tisĂ©s, des coĂ»ts et des avantages nets (en millions de dollars)
Avantages monĂ©tisĂ©s (coĂ»ts)  Non actualisĂ©s 
2027 
Non actualisĂ©s 
2030 
Non actualisĂ©s 
2040 
Total actualisĂ© 
2027-2040 
AnnualisĂ©s 
Avantages sur le plan des changements climatiques 932  2 467  3 286  27 753  2 292 
CoĂ»ts totaux (1 096)  (5 032)  (1 122)  (15 378)  (1 270) 
Total des avantages nets  (164)  (2 565)  2 164  12 374  1 022 

L’analyse permet d’estimer que les modifications proposées entraîneraient des avantages nets, mais il existe des incertitudes entourant les estimations et des limites de l’analyse. Ces deux points sont abordés ci-dessous.

Incertitudes analytiques

Les avantages et les coĂ»ts peuvent ĂŞtre infĂ©rieurs ou supĂ©rieurs aux estimations. La conclusion sur les avantages nets a donc Ă©tĂ© testĂ©e en supposant des avantages infĂ©rieurs de 50 %, des coĂ»ts supĂ©rieurs de 50 % ou un taux d’actualisation infĂ©rieur (0 %) ou supĂ©rieur (7 %), ainsi qu’un « scĂ©nario combinĂ© Â» comprenant des avantages infĂ©rieurs de 25 %, des coĂ»ts supĂ©rieurs de 25 % et un taux d’actualisation de 7 %, comme prĂ©sentĂ©s dans le tableau 20.

Tableau 20 : Analyse de sensibilitĂ© (en millions de dollars)
Variable(s)  ScĂ©nario de sensibilitĂ©  Avantages (B)  CoĂ»ts (C)  Avantages nets (B − C) 
ScĂ©nario central s.o. 27 753  (15 378)  12 374 
Évaluation des avantages 50 % de moins 13 876  (15 378)  (1 502) 
CoĂ»ts de conformitĂ©  50 % de plus 27 753  (22 911)  4 841 
Taux d’actualisation  0 %  34 167  (18 319)  15 847 
Taux d’actualisation 7 %  17 167  (10 310)  6 857 
ScĂ©nario combinĂ© Voir ci-dessus 12 876  (12 836)  39 

Dans tous les cas, Ă  l’exception du scĂ©nario de rĂ©duction des avantages de 50 %, les modifications proposĂ©es donnent encore un avantage net estimĂ©. Le Ministère note qu’il y a des incertitudes entourant l’estimation des avantages en raison des dĂ©fis que reprĂ©sente la mesure du mĂ©thane (voir ci-dessous), mais on ne sait pas si de meilleures mesures du mĂ©thane diminueraient nĂ©cessairement les rĂ©ductions supplĂ©mentaires estimĂ©es. Par consĂ©quent, le Ministère conclut qu’il est plausible que les modifications proposĂ©es entraĂ®neraient des avantages nets pour les Canadiens et les Canadiennes. Les limites de cette analyse sont reconnues et abordĂ©es ci-dessous.

Limites analytiques

Dans le cadre de la présente analyse, l’impact des politiques annoncées après la mi-2022, une fois le scénario de référence parachevé, n’a pas été estimé. Par conséquent, le scénario réglementaire peut attribuer certains impacts supplémentaires aux modifications proposées qui pourraient se présenter dans un scénario de référence mis à jour.

La présente analyse ne prévoit pas comment les entreprises peuvent adopter un comportement de conformité stratégique en réponse aux modifications proposées ou à d’autres mesures incitatives stratégiques. Un tel comportement devrait permettre de réduire les coûts de conformité. En outre, l’analyse n’a pas modélisé les impacts macroéconomiques des coûts de conformité estimés, mais a plutôt fourni une analyse statique des impacts économiques possibles (voir la section Analyse distributionnelle).

Il y a des incertitudes entourant l’estimation des Ă©missions de mĂ©thanerĂ©fĂ©rence 30. Ces incertitudes pourraient avoir un effet sur les estimations de la cible de 2012 et des Ă©missions prĂ©vues dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence et le cas stratĂ©gique de l’analyse. Ă€ mesure que la technologie s’amĂ©liore, le Ministère sera en mesure de mieux estimer les rĂ©ductions des Ă©missions de mĂ©thane dans le secteur pĂ©trolier et gazier et d’ajuster l’analyse et, au besoin, les modifications proposĂ©es au Règlement.

Les technologies visant à mesurer et réduire les émissions de méthane évoluent rapidement, ce qui veut dire qu’il existe également des incertitudes au sujet des estimations des coûts. De nouvelles technologies auraient aussi des coûts différents. À mesure que ces technologies deviennent plus courantes, leurs coûts peuvent diminuer. Le Ministère n’a pas essayé d’estimer les impacts de ces tendances dans la présente analyse. En outre, l’analyse n’a pas tenu compte de l’hétérogénéité des installations, qui pourraient être confrontées à des contraintes et à des coûts de conformité différents de ceux d’une installation moyenne.

Évaluation environnementale stratégique

Le règlement existant a Ă©tĂ© conçu conformĂ©ment au Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. Une Ă©valuation environnementale stratĂ©gique (EES) rĂ©alisĂ©e pour le Règlement existant en 2016 a conclu que celui-ci est conforme Ă  la StratĂ©gie fĂ©dĂ©rale de dĂ©veloppement durable (SFDD) 2016-2019, en ce qui concerne l’objectif liĂ© aux mesures efficaces pour lutter contre les changements climatiques. Un examen prĂ©liminaire a permis de conclure qu’une EES n’était pas requise pour les modifications proposĂ©es, puisqu’elles continuent d’être conformes Ă  la SFDD 2022-2026 mise Ă  jourrĂ©fĂ©rence 31 en ce qui concerne la rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane du secteur pĂ©trolier et gazier.

Analyse distributionnelle

Les modifications proposĂ©es devraient se traduire par des avantages qui dĂ©passent les coĂ»ts pour la sociĂ©tĂ© canadienne, mais ces avantages et coĂ»ts pourraient ne pas ĂŞtre rĂ©partis Ă©quitablement. Les rĂ©ductions des Ă©missions de GES sont examinĂ©es Ă  l’échelle rĂ©gionale, car les provinces peuvent nĂ©gocier des accords d’équivalence dans le but d’atteindre les mĂŞmes rĂ©ductions Ă  un coĂ»t infĂ©rieur Ă  celui estimĂ© dans les modifications proposĂ©es. La rĂ©partition des impacts est examinĂ©e plus en profondeur dans les sections ci-dessous : Impacts par rĂ©gion, Impacts sur la compĂ©titivitĂ© et PossibilitĂ© de refiler les coĂ»ts aux consommateurs. Une analyse des impacts sur les mĂ©nages et une analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) sont ensuite abordĂ©es.

Impacts par région

Les rĂ©ductions des Ă©missions et les coĂ»ts de conformitĂ© associĂ©s aux modifications proposĂ©es pourraient varier par rĂ©gion. La production pĂ©trolière et gazière se concentre dans les provinces de la Colombie-Britannique (C.-B.), de l’Alberta (AB) et de la Saskatchewan (SK). Le tableau suivant ventile les avantages quantifiĂ©s et les coĂ»ts monĂ©taires dans ces provinces et le reste du Canada (RDC).

Tableau 21 : Impacts par rĂ©gion
Catégorie Colombie-Britannique Alberta Saskatchewan Reste du Canada Total
RĂ©duction des Ă©missions de GES nettes (Mt d’éq. CO2) 17,7 105,4 90,6 3,3 217,1
RĂ©duction des Ă©missions de COV (kt) 92,3 605,5 660,4 126,8 1 484,9
Gaz conservé (PJ) 92,7 290,4 295,3 7,7 686,1
CoĂ»ts de conformitĂ© (millions de dollars) 2 333 8 228 4 202 303 15 066

Des accords d’équivalence ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s en 2020 entre le gouvernement du Canada et chacun des gouvernements provinciaux de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de la Saskatchewan. Ces accords doivent ĂŞtre renouvelĂ©s lorsqu’ils viennent Ă  Ă©chĂ©ance, après cinq ans. On prĂ©sume que les coĂ»ts de conformitĂ© aux exigences provinciales seraient infĂ©rieurs Ă  ceux des exigences fĂ©dĂ©rales, car chaque province peut se concentrer sur les façons de rĂ©duire les coĂ»ts dans leur secteur pĂ©trolier et gazier en amont.

Analyse de la compétitivité

Les modifications proposĂ©es imposeraient des coĂ»ts de conformitĂ© additionnels aux compagnies pĂ©trolières et gazières. Les coĂ»ts de conformitĂ© annualisĂ©s sont estimĂ©s Ă  1,2 milliard de dollars durant la pĂ©riode d’analyse. Les dĂ©penses en immobilisations et les dĂ©penses d’exploitation du secteur de l’extraction pĂ©trolière et gazière Ă©taient de 41,6 milliards de dollars en 2021, soit 10 % de moins que les dĂ©penses annuelles moyennes au cours des sept annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Si les dĂ©penses dans ce secteur demeurent Ă  ces niveaux relativement faibles, l’augmentation des coĂ»ts attribuable aux modifications proposĂ©es reprĂ©senterait une hausse des dĂ©penses annuelles de l’industrie d’environ 3 %. Compte tenu de l’ampleur relative des coĂ»ts estimĂ©s des modifications proposĂ©es et de la possibilitĂ© que ces coĂ»ts soient partiellement compensĂ©s par le gaz conservĂ©, on ne s’attend pas Ă  des incidences significatives sur la production globale.

En réponse aux impacts potentiels financiers et sur la compétitivité des modifications proposées, une souplesse réglementaire est proposée. Les modifications offrent des exigences de conformité différentes d’après la taille et le type d’équipement aux sites, et elles permettent des options de conformité concernant les exigences en matière de surveillance des sites.

En outre, les États-Unis ont proposé des mesures réglementaires semblables pour réduire les émissions de méthane dans le secteur, ce qui devrait créer des conditions de concurrence équitables pour les producteurs canadiens de pétrole et de gaz en amont. Ainsi, l’incapacité des producteurs canadiens à répercuter les coûts ne devrait pas créer de désavantages concurrentiels sur le marché nord-américain.

Impacts sur les consommateurs

La capacité des compagnies de refiler les coûts aux consommateurs dépend de nombreux éléments. Cependant, le pétrole brut et le gaz naturel sont des produits de base dont le prix est fixé sur des marchés continentaux et internationaux. Par conséquent, la répercussion des coûts de mise en conformité devrait être peu probable dans ce secteur.

Si les coûts supplémentaires peuvent entraîner certaines pertes de production, les effets sur l’emploi seraient au moins partiellement atténués par l’augmentation de la demande de main-d’œuvre nécessaire pour se conformer aux modifications proposées. L’analyse n’a pas modélisé ces impacts potentiels.

Impacts sur les ménages et analyse comparative entre les sexes plus

Les ménages ne devraient pas être directement touchés par les coûts de conformité associés aux modifications proposées, puisque ces coûts ne devraient pas avoir beaucoup de répercussions sur le prix d’utilisation finale du carburant. L’analyse n’a pas révélé d’impacts mesurables sur l’emploi global.

Les modifications proposĂ©es devraient rĂ©duire les Ă©missions de COV, ce qui pourrait amĂ©liorer la qualitĂ© de l’air Ă  certains endroits. Cela pourrait ainsi amĂ©liorer la santĂ© de certains Canadiens et certaines Canadiennes, notamment ceux qui sont plus susceptibles de subir les effets nĂ©gatifs de la mauvaise qualitĂ© de l’air, comme les enfants, les personnes âgĂ©es et les personnes prĂ©sentant des problèmes de santĂ© sous-jacents (voir la section « Avantages Â»).

Les modifications proposées représentent une stratégie essentielle pour réduire les émissions néfastes de GES. Les avantages de la réduction des émissions de GES associée à la présente proposition sont de nature globale, et ne peuvent donc pas être attribués à une région ou à un groupe spécifique au Canada.

Aucune autre incidence liée à l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) n’a été cernée en lien avec les modifications proposées.

Lentille des petites entreprises

L’analyse sous la lentille des petites entreprises a permis de conclure que les modifications proposĂ©es auraient des rĂ©percussions sur les petites entreprises. On estime que les modifications proposĂ©es toucheraient environ 730 entreprises, dont 484 sont considĂ©rĂ©es comme petites. La plupart des installations de production et de transformation du pĂ©trole et du gaz sont dĂ©tenues par des moyennes et grandes entreprises, mais certaines installations exploitĂ©es par de petites entreprises seraient Ă©galement touchĂ©es.

Les modifications proposées n’offrent pas d’assouplissements uniques aux petites entreprises. Toutefois, l’approche basée sur la performance présentée dans les modifications proposées donne à l’industrie le choix de mettre en œuvre un simple programme de conformité incorporant des systèmes de surveillance modernes avec la flexibilité de continuer à s’adapter à de nouvelles technologies alors qu’elles deviennent disponibles.

Les petites entreprises devaient avoir à assumer des coûts de conformité en réponse aux modifications proposées, mais ces coûts ne sont pas évalués dans la présente section. Les coûts de conformité sont calculés à l’échelle du secteur et, ainsi, ne peuvent être ventilés par entreprise.

Le tableau 22 ci-dessous prĂ©sente les coĂ»ts administratifs prĂ©vus pour les petites entreprises.

Sommaire de la lentille des petites entreprises
Tableau 22 : CoĂ»ts administratifs totaux pour les petites entreprises
Totaux Valeur annualisée Valeur actuelle
CoĂ»ts administratifs totaux (toutes les petites entreprises touchĂ©es) 16 258 617 $ 196 830 861 $
CoĂ»ts administratifs par petite entreprise touchĂ©e 33 592 $ 406 675 $

Règle du « un pour un Â»

La règle du « un pour un Â» s’applique puisqu’il y a une augmentation progressive du fardeau administratif pour les entreprises, et que la proposition est considĂ©rĂ©e comme un « ajout Â» selon la règle. Aucun titre rĂ©glementaire n’est abrogĂ© ou introduit. Les coĂ»ts administratifs annualisĂ©s totaux pour que les entitĂ©s rĂ©glementĂ©es se conforment aux exigences rĂ©glementaires sur une pĂ©riode de 10 ans sont estimĂ©s Ă  approximativement 6 millions de dollars pour toutes les entitĂ©s rĂ©glementĂ©es, ou 8 250 $ par entrepriserĂ©fĂ©rence 32.

Le principal facteur (98 %) des coĂ»ts administratifs est la tenue de dossiers (les modifications proposĂ©es exigeraient que les installations tiennent des dossiers de conformitĂ©). On suppose que certaines des donnĂ©es nĂ©cessaires pour satisfaire Ă  cette exigence sont dĂ©jĂ  accessibles et conservĂ©es par les entitĂ©s rĂ©glementĂ©es en ColombieBritannique, en Alberta et en Saskatchewan, conformĂ©ment aux exigences provinciales actuelles. Par consĂ©quent, l’information additionnelle requise est principalement la tenue de dossiers sur les Ă©missions de mĂ©thane provenant de l’installation. Le Ministère estime que, en moyenne, pour se conformer aux exigences relatives Ă  la tenue de dossiers, les entreprises nĂ©cessiteraient un spĂ©cialiste des sciences naturelles ou des sciences appliquĂ©es qui accorde 675 heures par annĂ©e Ă  cette tâche.

En plus de la tenue de dossiers, les entitĂ©s rĂ©glementĂ©es devraient assumer de nouveaux coĂ»ts administratifs liĂ©s Ă  l’apprentissage des exigences administratives, Ă  l’évaluation de l’applicabilitĂ© et Ă  l’inscription d’un exploitant, et Ă  la production de rapports sur demande. Lors de la première annĂ©e, on s’attend Ă  ce que les cadres supĂ©rieurs des entitĂ©s rĂ©glementĂ©es passent 4 heures Ă  se familiariser avec les exigences et que le personnel administratif passe 25 minutes par installation Ă  rĂ©aliser l’évaluation de l’applicabilitĂ© et l’inscription de l’exploitant. Puisque les entreprises possèdent souvent de nombreuses installations, on estime que cela prendra environ 25 heures par entreprise. De plus, chaque annĂ©e, le Ministère demanderait Ă  certaines installations de prĂ©senter leurs donnĂ©es, ce qui nĂ©cessiterait environ 3 heures par installation. Enfin, on prĂ©voit que chaque entreprise demanderait Ă  un analyste d’examiner leurs donnĂ©es, ce qui prendrait approximativement 4 heures par annĂ©e.

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

Provinces et territoires

Les provinces de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et de la Saskatchewan ont chacune mis en œuvre des mesures réglementaires visant spécifiquement les émissions de méthane provenant du secteur pétrolier et gazier dans le but de respecter les règlements fédéraux actuels. Le gouvernement fédéral reconnaît les règlements existants pris dans le cadre d’accords d’équivalence avec chacune des trois provinces de l’Ouest, entraînant la suspension des dispositions fédérales dans ces provinces. De nouveaux processus d’équivalence seraient nécessaires pour que le gouvernement fédéral reconnaisse les politiques mises à jour des provinces proposant de telles mesures.

La Colombie-Britannique s’est engagĂ©e Ă  atteindre une cible de rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane de 75 % d’ici Ă  2030 et une cible zĂ©ro mĂ©thane d’ici Ă  2035. De son cĂ´tĂ©, l’Alberta s’est engagĂ©e publiquement Ă  une rĂ©duction de 75 Ă  80 % de ses Ă©missions de mĂ©thane d’ici Ă  2030. Enfin, la Saskatchewan est Ă  Ă©laborer une approche qui lui est propre, mais aucun dĂ©tail n’a encore Ă©tĂ© communiquĂ©.

États-Unis

Le Canada et les États-Unis sont tous deux déterminés à poursuivre leur étroite collaboration afin de réduire davantage les émissions de méthane provenant de leurs activités pétrolières et gazières respectives. Les deux pays conviennent qu’il existe d’importantes possibilités d’éliminer l’évacuation et le torchage de routine, d’améliorer la détection et la réparation des fuites et de régler des problèmes comme les purges et d’autres rejets potentiellement importants.

L’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis rĂ©glemente son industrie pĂ©trolière et gazière au moyen des New Source Performance Standards (NSPS) [normes de rendement des nouvelles sources]. Le 21 novembre 2021, l’EPA a publiĂ© un projet de règlement qui s’appuie sur les NSPS dans le but de rĂ©duire la pollution de l’industrie pĂ©trolière et gazière provenant de sources couvertes. Ce projet de règlement a Ă©tĂ© suivi, en novembre 2022, par une proposition supplĂ©mentaire qui permettrait de rĂ©duire de façon globale les Ă©missions des installations pĂ©trolières et gazières grâce Ă  l’amĂ©lioration des normes figurant dans la proposition de 2021 et Ă  l’ajout d’exigences. L’approche globale de la rĂ©glementation amĂ©ricaine consiste Ă  continuer de se fier aux pratiques de travail existantes, mais Ă  en Ă©largir la portĂ©e : les règles fĂ©dĂ©rales s’appliqueront aux nouvelles installations; les installations existantes pourront ĂŞtre gĂ©rĂ©es par les États si un plan satisfaisant est Ă©laborĂ© et approuvĂ©. De façon gĂ©nĂ©rale, les exigences proposĂ©es par l’EPA sont comparables aux modifications proposĂ©es, avec des exigences relatives Ă  la gestion de sources particulières d’émissions de mĂ©thane et de COV. La proposition de l’EPA comprend des exigences en matière d’inspection des fuites en fonction du type et de la quantitĂ© d’équipement prĂ©sent sur le site. Elle exige aussi que la majoritĂ© des pompes pneumatiques ne produisent aucune Ă©mission, en plus de comprendre des exigences relatives Ă  la gestion des Ă©missions provenant des joints d’étanchĂ©itĂ© des compresseurs et Ă  la gestion des Ă©missions d’évacuation et de torchage.

Aux États-Unis, de nombreux États producteurs de pétrole et de gaz interdisent les déchets de pétrole et de gaz pendant la production. Certains États, comme l’Alaska, le Colorado, le Dakota du Nord et le Wyoming, exigent la conservation du gaz, ne permettent pas l’évacuation de routine du gaz pendant la production et limitent la pratique du torchage.

International

Le Canada travaille en partenariat avec la communautĂ© internationale pour mettre en Ĺ“uvre l’Accord de Paris afin d’appuyer l’objectif de limiter l’augmentation de la tempĂ©rature au cours du siècle Ă  beaucoup moins que 2 Â°C et de poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la tempĂ©rature Ă  1,5 Â°C.

Ă€ la 26e ConfĂ©rence des Parties Ă  la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, le Canada s’est joint Ă  110 pays pour appuyer l’Engagement mondial sur le mĂ©thane, selon lequel les pays s’engagent Ă  prendre des mesures Ă  l’échelle de l’économie pour rĂ©duire les Ă©missions de mĂ©thane de 30 % d’ici Ă  2030. Dans ce contexte, le Canada s’est expressĂ©ment engagĂ© Ă  s’appuyer sur des initiatives existantes pour veiller Ă  ce que les Ă©missions de mĂ©thane du secteur pĂ©trolier et gazier soient rĂ©duites d’au moins 75 % par rapport aux niveaux de 2012 d’ici Ă  2030.

L’Union europĂ©enne (UE) Ă©labore une approche en vue de gĂ©rer les Ă©missions de mĂ©thane. Le 14 octobre 2020, le Conseil europĂ©en a publiĂ© sa stratĂ©gie sur le mĂ©thane, qui porte sur les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et des dĂ©chets. Le 15 dĂ©cembre 2021, la Commission europĂ©enne a publiĂ© la proposition de règlement sur la rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane provenant du secteur pĂ©trolier et gazier, soit les Ă©missions provenant de l’exploration et de la production en amont, de la collecte et du traitement, ainsi que du transport, de la distribution et du stockage souterrain du pĂ©trole et du gaz. Le Parlement europĂ©en a adoptĂ© un amendement le 9 mai 2023 concernant la rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thane dans le secteur de l’énergie, avec des règles strictes pour la surveillance des Ă©missions, ainsi que des exigences en matière de dĂ©tection et de rĂ©paration des fuites. Le Parlement a Ă©galement demandĂ© Ă  la Commission d’élaborer un cadre pour garantir que les pays exportateurs respectent des règles similaires. La proposition exige que chaque État membre de l’UE dĂ©signe une autoritĂ© compĂ©tente pour surveiller et appliquer la rĂ©glementation.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) dispose d’un outil de suivi des Ă©missions de mĂ©thane (Global Methane Tracker) qui rend compte des mesures prises Ă  l’échelle des pays. Selon l’analyse de l’AIE, l’intensitĂ© des Ă©missions de mĂ©thane (Ă©missions par unitĂ© de production) varie grandement, les pays les plus performants Ă©tant plus de 100 fois plus performants que les moins performants. Avec les nouvelles exigences proposĂ©es, on s’attend Ă  ce que le Canada demeure l’un des chefs de file en matière de rendement international des Ă©missions de mĂ©thane provenant du secteur pĂ©trolier et gazierrĂ©fĂ©rence 33.

Mise en œuvre

Les modifications proposées entreraient en vigueur en 2027, l’accent étant mis sur les programmes d’inspection des émissions et les normes de conception lorsque l’industrie investit dans la nouvelle production, et elles s’appliqueraient à l’ensemble du secteur en 2030.

Conformité et application

Dans le cadre des modifications proposées, on continuerait de mettre en œuvre l’approche d’application de la loi proposée, soit la Politique de conformité et d’application de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement. La Politique établit l’éventail des interventions possibles en matière d’application de la loi en cas d’infractions présumées. L’agent de l’autorité choisirait la mesure d’application de la loi appropriée en fonction de la politique.

Les activités de promotion de la conformité visent à aider la collectivité réglementée à se conformer à la réglementation. Les modifications proposées augmenteraient le nombre d’entités réglementées potentielles par rapport au règlement existant; par conséquent, certaines installations devront se conformer pour la première fois. L’approche de promotion de la conformité pour les modifications proposées comprendrait l’élaboration et la publication de renseignements et de directives sur la promotion de la conformité sur le site Web du Ministère pour expliquer les dispositions du Règlement, en plus de la tenue de diverses activités de sensibilisation, comme des ateliers et des séances d’information. Le Ministère répondrait aux demandes de renseignements des intervenants pour s’assurer que les exigences de l’approche réglementaire et l’autre voie de conformité sont comprises.

Personnes-ressources

Magda Little
Directrice
Division du pétrole, du gaz et des énergies de remplacement
Environnement et Changement climatique Canada
351, boulevard Saint-Joseph
Gatineau (Québec)
K1A 0H3
Courriel : methane-methane@ec.gc.ca

Matthew Watkinson
Directeur exécutif
Division de l’analyse réglementaire et de la valuation
Environnement et Changement climatique Canada
351, boulevard Saint-Joseph
Gatineau (Québec)
K1A 0H3
Courriel : ravd.darv@ec.gc.ca

PROJET DE RÉGLEMENTATION

Avis est donnĂ©, conformĂ©ment au paragraphe 332(1)rĂ©fĂ©rence a de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) rĂ©fĂ©rence b, que la gouverneure en conseil, en vertu du paragraphe 93(1)rĂ©fĂ©rence c et de l’article 286.1rĂ©fĂ©rence d de cette loi, se propose de prendre le Règlement modifiant le Règlement sur la rĂ©duction des rejets de mĂ©thane et de certains composĂ©s organiques volatils (secteur du pĂ©trole et du gaz en amont), ci-après.

Les intĂ©ressĂ©s peuvent prĂ©senter au ministre de l’Environnement, dans les soixante jours suivant la date de publication du prĂ©sent avis, leurs observations au sujet du projet de règlement ou un avis d’opposition motivĂ© demandant la constitution de la commission de rĂ©vision prĂ©vue Ă  l’article 333rĂ©fĂ©rence e de la mĂŞme loi. Ceux qui prĂ©sentent des observations sont fortement encouragĂ©s Ă  le faire au moyen de l’outil en ligne disponible Ă  cet effet sur le site Web de la Gazette du Canada. Ceux qui prĂ©sentent leurs observations par tout autre moyen, ainsi que ceux qui prĂ©sentent un avis d’opposition, sont priĂ©s d’y citer la Partie I de la Gazette du Canada, ainsi que la date de publication du prĂ©sent avis, et d’envoyer le tout Ă  Magda Little, directrice, Division du pĂ©trole, du gaz et des Ă©nergies de remplacement, 351, boulevard Saint-Joseph, Gatineau (QuĂ©bec) K1A 0H3 (courriel : methane-methane@ec.gc.ca).

Quiconque fournit des renseignements au ministre peut en mĂŞme temps prĂ©senter une demande de traitement confidentiel aux termes de l’article 313rĂ©fĂ©rence f de cette loi.

Ottawa, le 30 novembre 2023

La greffière adjointe du Conseil privé
Wendy Nixon

Règlement modifiant le Règlement sur la rĂ©duction des rejets de mĂ©thane et de certains composĂ©s organiques volatils (secteur du pĂ©trole et du gaz en amont)

Modifications

1 (1) Les dĂ©finitions de complĂ©tion, fracturation hydraulique, pompe pneumatique, rapport gaz-pĂ©trole, reflux, rĂ©gulateur pneumatique et taux de purge nominal, au paragraphe 2(1) du Règlement sur la rĂ©duction des rejets de mĂ©thane et de certains composĂ©s organiques volatils (secteur du pĂ©trole et du gaz en amont) rĂ©fĂ©rence 34, sont abrogĂ©es.

(2) La dĂ©finition de fugitive, au paragraphe 2(1) du mĂŞme règlement, est abrogĂ©e.

(3) La dĂ©finition de hydrocarbure, au paragraphe 2(1) du mĂŞme règlement, est remplacĂ©e par ce qui suit :

hydrocarbure
MĂ©thane, dont la formule molĂ©culaire est CH4, ou composĂ© organique volatil visĂ© Ă  l’article 60 de la liste des substances toxiques de l’annexe 1 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999). (hydrocarbon)

(4) Le passage de la dĂ©finition de venting prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a), au paragraphe 2(1) de la version anglaise du mĂŞme règlement, est remplacĂ© par ce qui suit :

venting
means the emission of hydrocarbon gas from an upstream oil and gas facility in a controlled manner, other than the emission of gas arising from combustion, due to

(5) Le paragraphe 2(1) du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, selon l’ordre alphabĂ©tique, de ce qui suit :

émission fugitive
Émission non intentionnelle de gaz d’hydrocarbures provenant d’une installation de pétrole et de gaz en amont. (fugitive emission)
installation de type 1
Installation de pĂ©trole et de gaz en amont oĂą l’un des Ă©quipements suivants est installĂ© :
  • a) un compresseur de gaz naturel;
  • b) un rĂ©servoir de stockage des liquides produits;
  • c) une torchère;
  • d) un sĂ©parateur gaz-liquide. (Type 1 facility)
installation de type 2
Installation de pétrole et de gaz en amont autre qu’une installation de type 1. (Type 2 facility)
système de surveillance continue
Système comprenant un ou plusieurs capteurs et d’autres équipements conçu pour la surveillance continue des émissions de gaz d’hydrocarbures dans une installation de pétrole et de gaz en amont. (continuous monitoring system)
vérificateur
Personne qui :
  • a) est indĂ©pendante de l’exploitant et du propriĂ©taire de l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont qui fait l’objet de la vĂ©rification;
  • b) possède des connaissances et de l’expĂ©rience en matière de systèmes de surveillance des Ă©missions. (auditor)

2 (1) L’article 4 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

Champ d’application — installations terrestres

4 La présente partie s’applique à l’égard des installations de pétrole et de gaz en amont qui sont des installations terrestres.

(2) L’article 4 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

Champ d’application — installations terrestres

3 La présente partie s’applique à l’égard des installations de pétrole et de gaz en amont qui sont des installations terrestres, sauf celles où la surveillance des émissions de gaz d’hydrocarbures est effectuée au moyen de systèmes de surveillance continue.

3 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article 8, de ce qui suit :

Non-application de certains articles

8.1 (1) Les articles 9 Ă  27 et 37 Ă  45 ne s’appliquent pas Ă  l’égard de l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont Ă  l’égard de laquelle les articles 46 Ă  53.3 s’appliquent.

Application des articles 46 Ă  53.3

(2) Les articles 46 Ă  53.3 s’appliquent Ă  l’égard de l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont :

Volume combiné des années 2024 à 2026

(3) Pour l’application des sous-alinĂ©as 2a)(i) et (ii), le volume combinĂ© de gaz d’hydrocarbures produit ou reçu Ă  l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont au cours d’une annĂ©e civile est celui, exprimĂ© en m3 normalisĂ©s, qui est consignĂ©, ou publiĂ© sur le site Web de Petrinex, Ă  l’égard de cette annĂ©e.

Émissions fugitives — programme de dĂ©tection et de rĂ©paration

Inspection complète

8.11 (1) Sous rĂ©serve du paragraphe 8.15(2), une inspection complète de l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont est effectuĂ©e aux fins de dĂ©tection des Ă©missions fugitives :

Méthode

(2) L’inspection complète est effectuĂ©e au moyen, selon le cas :

Inspection de dépistage

8.12 (1) Sous rĂ©serve du paragraphe 8.15(2), une inspection de dĂ©pistage des Ă©missions fugitives Ă  l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont est effectuĂ©e une fois au cours de chaque mois oĂą l’exploitant ou son reprĂ©sentant se rend Ă  l’installation.

Méthode

(2) L’inspection de dĂ©pistage est effectuĂ©e au moyen d’un instrument de surveillance qui, dans des conditions normalisĂ©es, permet de dĂ©tecter, avec une probabilitĂ© d’au moins 90 %, toute Ă©mission fugitive dont le dĂ©bit est de 1 kg/h ou plus.

Inspection annuelle

8.13 (1) Une inspection annuelle de l’installation de pétrole et de gaz en amont est effectuée par le vérificateur, aux fins de détection des émissions fugitives, une fois par année, à au moins cent quatre-vingts jours d’intervalle.

Exception

(2) L’inspection annuelle n’est toutefois pas requise au cours de l’annĂ©e oĂą celle visĂ©e au paragraphe 53.2(1) est effectuĂ©e.

Méthode

(3) L’inspection annuelle est effectuĂ©e selon une mĂ©thode qui, dans des conditions normalisĂ©es, permet de dĂ©tecter, avec une probabilitĂ© d’au moins 90 %, toute Ă©mission fugitive dont le dĂ©bit est de 10 kg/h ou plus.

Conduite de l’inspection

8.14 L’inspection requise aux termes de l’un ou l’autre des articles 8.11 Ă  8.13 est effectuĂ©e :

Exception — santĂ© ou sĂ©curitĂ©

8.15 (1) Les inspections visĂ©es aux articles 8.11 Ă  8.13 ne sont pas requises Ă  l’égard des composants d’équipement dont l’inspection risque de causer un grave danger pour la santĂ© ou la sĂ©curitĂ© des personnes.

Exception — basse tempĂ©rature

(2) Les inspections visĂ©es aux articles 8.11 ou 8.12 ne sont pas requises si, la veille du jour prĂ©vu de l’inspection du trimestre ou du mois, selon le cas, les prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques indiquent que, ce jour-lĂ , la tempĂ©rature sera infĂ©rieure Ă  -20 Â°C dans le lieu oĂą l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont concernĂ©e se trouve.

Délai de réparation

8.16 (1) Lorsque des Ă©missions fugitives sont dĂ©tectĂ©es dans l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont, au cours d’une inspection ou non, le composant d’équipement en cause est rĂ©parĂ© :

DĂ©lai — rĂ©paration pendant l’utilisation

(2) Si le composant d’équipement peut ĂŞtre rĂ©parĂ© pendant qu’il est utilisĂ©, la rĂ©paration est effectuĂ©e :

Volume de gaz d’hydrocarbures

(3) La mention de volume de gaz d’hydrocarbures aux paragraphes (4) et (5) vaut mention de ce volume exprimé en m3 normalisés.

Exception — Ă©missions faibles

(4) MalgrĂ© les sous-alinĂ©as (2)b)(i) et (ii), si le dĂ©bit des gaz d’hydrocarbures Ă©mis par le composant d’équipement est infĂ©rieur Ă  10 kg/h, la rĂ©paration peut ĂŞtre diffĂ©rĂ©e jusqu’à celui des jours ci-après qui est antĂ©rieur Ă  l’autre :

DĂ©lai de rĂ©paration — arrĂŞt de l’installation nĂ©cessaire

(5) Dans le cas oĂą la rĂ©paration du composant d’équipement en exige l’arrĂŞt, le prochain arrĂŞt programmĂ© de l’installation est fixĂ© au plus tard Ă  celui des jours ci-après qui est antĂ©rieur Ă  l’autre :

Vérification de la réparation

(6) Le composant d’équipement est considĂ©rĂ© comme Ă©tant rĂ©parĂ© si l’émission fugitive ne peut plus ĂŞtre dĂ©tectĂ©e au moyen :

Demande de prolongation du délai

8.17 (1) L’exploitant d’une installation de pĂ©trole et de gaz en amont qui est tenu de rĂ©parer un composant d’équipement qui Ă©met des gaz d’hydrocarbures Ă  un dĂ©bit infĂ©rieur Ă  10 kg/h peut, dans les quarante-cinq jours prĂ©cĂ©dant l’expiration du dĂ©lai applicable prĂ©vu au paragraphe 8.16(1), demander au ministre de prolonger ce dĂ©lai.

Prolongation

(2) Le ministre prolonge le dĂ©lai pour une pĂ©riode d’au plus six mois si la demande comporte les renseignements visĂ©s Ă  l’annexe 1 ainsi que les Ă©lĂ©ments suivants :

Renouvellement

(3) Le ministre renouvelle la prolongation du dĂ©lai de rĂ©paration si, Ă  la fois :

Refus

(4) Le ministre rejette la demande visĂ©e aux paragraphes (1) ou (3) s’il a des motifs raisonnables de croire que l’exploitant a fourni des renseignements faux ou trompeurs dans sa demande.

Révocation

8.18 (1) Le ministre rĂ©voque la prolongation ou le renouvellement accordĂ©s en vertu de l’article 8.17 s’il a des motifs raisonnables de croire que l’exploitant a fourni des renseignements faux ou trompeurs dans sa demande.

Conditions de révocation

(2) Il ne peut toutefois rĂ©voquer la prolongation ou le renouvellement que si, Ă  la fois :

Renseignements Ă  consigner — inspections et Ă©missions fugitives

8.19 Les renseignements ci-après sont consignĂ©s Ă  l’égard des inspections et des Ă©missions fugitives de l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont :

4 L’article 8.1 du mĂŞme règlement est abrogĂ©.

5 Les articles 9 Ă  19 et les intertitres prĂ©cĂ©dant l’article 20 du mĂŞme règlement sont abrogĂ©s.

6 (1) Le passage du paragraphe 20(1) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

Application des articles 26, 27 et 37 Ă  45

20 (1) Les articles 26, 27 et 37 Ă  45 s’appliquent Ă  l’égard de l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont Ă  compter du premier jour du mois qui suit la pĂ©riode de douze mois au cours de laquelle l’installation produit ou reçoit, ou s’attend Ă  produire ou Ă  recevoir, un volume combinĂ© de gaz d’hydrocarbures supĂ©rieur Ă  60 000 m3 normalisĂ©s, dĂ©terminĂ© de la manière suivante :

(2) L’article 20 du mĂŞme règlement est abrogĂ©.

7 (1) Le passage de l’article 21 du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

Renseignements Ă  consigner — non-application

21 Si aucun des articles 26, 27 et 37 Ă  45 ne s’applique, pour un mois donnĂ©, Ă  l’égard de l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont, les renseignements ci-après doivent ĂŞtre consignĂ©s, documents Ă  l’appui :

(2) L’article 21 du mĂŞme règlement est abrogĂ©.

8 Les articles 22 Ă  27 du mĂŞme règlement sont abrogĂ©s.

9 Les intertitres prĂ©cĂ©dant l’article 28 et les articles 28 Ă  36 du mĂŞme règlement sont abrogĂ©s.

10 L’intertitre prĂ©cĂ©dent l’article 37 et les articles 37 Ă  45 du mĂŞme règlement sont abrogĂ©s.

11 (1) Les intertitres prĂ©cĂ©dant l’article 46 et les articles 46 Ă  53 du mĂŞme règlement sont abrogĂ©s.

(2) Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article 45, de ce qui suit :

Destruction de gaz d’hydrocarbures

Équipement de destruction de gaz d’hydrocarbures

46 (1) Tout Ă©quipement de destruction de gaz d’hydrocarbures utilisĂ© dans l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont doit :

Exception

(2) MalgrĂ© l’alinĂ©a (1)a), l’équipement de destruction de gaz d’hydrocarbures dotĂ© d’un système d’oxydation catalytique ayant une efficacitĂ© minimale de conversion de carbone de 85 % peut ĂŞtre utilisĂ© si, Ă  la fois :

Torchage

47 Le torchage de gaz d’hydrocarbures à l’installation de pétrole et de gaz en amont, sauf s’il est nécessaire pour éviter un grave danger pour la santé ou la sécurité des personnes découlant d’une situation d’urgence, est étayé par une étude technique concluant que l’usage des gaz aux fins de production de chaleur ou d’énergie utiles n’est pas possible dans les circonstances.

Renseignements Ă  consigner — destruction

48 Les renseignements ci-après sont consignĂ©s Ă  l’égard de chaque destruction de gaz d’hydrocarbures Ă  l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont :

Évacuation

Interdiction des évacuations

49 (1) Il est interdit d’évacuer les gaz d’hydrocarbures de l’installation de pétrole et de gaz en amont.

Exceptions

(2) Les gaz d’hydrocarbures de l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont peuvent toutefois ĂŞtre Ă©vacuĂ©s si, selon le cas :

Composants d’équipements — connexion exigĂ©e

(3) Tout composant d’équipement dans l’installation de pétrole et de gaz en amont est connecté à un équipement de destruction ou de conservation des gaz d’hydrocarbures.

Renseignements Ă  consigner — Ă©vacuation

50 Les renseignements ci-après sont consignĂ©s Ă  l’égard de chaque Ă©vacuation de gaz d’hydrocarbures Ă  l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont :

PARTIE 2
Système de surveillance continue

Exigences

Capteurs et autres équipements

51 (1) Le système de surveillance continue utilisĂ© Ă  l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont remplit les exigences suivantes :

Étalonnage

(2) Les capteurs et autres Ă©quipements du système de surveillance continue sont Ă©talonnĂ©s conformĂ©ment aux recommandations du fabricant de façon Ă  permettre une prise de mesure avec une marge d’erreur maximale de ±20 %.

Fonctionnement du système

Avis de début de la surveillance

52 (1) Avant d’utiliser un système de surveillance continue dans une installation de pétrole et de gaz en amont, l’exploitant en donne avis par écrit au ministre au moins soixante jours avant la date prévue du début de la surveillance, l’avis devant indiquer cette date.

Renseignements exigés

(2) L’avis comporte les renseignements ci-après :

Avis d’interruption

53 Avant d’interrompre l’utilisation du système de surveillance continue dans une installation de pétrole et de gaz en amont, l’exploitant en donne avis par écrit au ministre au moins soixante jours avant la date prévue de l’interruption, l’avis devant indiquer cette date.

Fonctionnement continu

53.1 (1) Sauf lors de l’entretien préventif du système ou d’un de ses éléments, le système de surveillance continue fonctionne sans interruption.

Entretiens préventifs

(2) Il est interdit de procéder à l’entretien préventif visé au paragraphe (1) durant toute période où l’émission de gaz d’hydrocarbures est projetée ou peut survenir.

Inspection

Inspection annuelle

53.2 (1) Une inspection annuelle de l’installation de pétrole et de gaz en amont où est utilisé un système de surveillance continue est effectuée par le vérificateur, aux fins de détection des émissions de gaz d’hydrocarbures, une fois par année, à au moins cent quatre-vingts jours d’intervalle.

Exception

(2) L’inspection annuelle n’est toutefois pas requise au cours de l’annĂ©e oĂą celle visĂ©e au paragraphe 8.13(1) est effectuĂ©e.

Méthode

(3) L’inspection annuelle est effectuĂ©e selon la mĂ©thode qui, dans des conditions normalisĂ©es, permet de dĂ©tecter, avec une probabilitĂ© d’au moins 90 %, les Ă©missions de gaz d’hydrocarbures dont le dĂ©bit total est de 10 kg/h ou plus.

Renseignements Ă  consigner — inspection annuelle

(4) Les renseignements ci-après sont consignĂ©s Ă  l’égard de chaque inspection annuelle :

Émissions

Délai de réduction des émissions

53.3 (1) Lorsque le dĂ©bit total des Ă©missions de gaz d’hydrocarbures dĂ©tectĂ©es dans l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont oĂą est utilisĂ© un système de surveillance continue est de 1 kg/h ou plus, il est rĂ©duit Ă  moins de 1 kg/h sans dĂ©lai, mais au plus tard :

Analyse requise

(2) Une analyse est effectuĂ©e Ă  l’égard de chaque situation oĂą le dĂ©bit total des Ă©missions de gaz d’hydrocarbures Ă  l’installation de pĂ©trole et de gaz en amont est de 10 kg/h ou plus.

Renseignements Ă  consigner — système et Ă©missions

(3) Sont consignĂ©s :

12 Les paragraphes 54(1) et (2) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

Rapport d’enregistrement

54 (1) Toute installation de pĂ©trole et de gaz en amont doit ĂŞtre enregistrĂ©e par soumission au ministre d’un rapport d’enregistrement qui comporte les renseignements visĂ©s Ă  l’annexe 3.

Date d’enregistrement

(2) L’installation est enregistrĂ©e dans les cent vingt jours suivant le 1er janvier 2027 ou, s’il est postĂ©rieur, le jour oĂą dĂ©bute l’exploitation de l’installation.

13 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article 55, de ce qui suit :

Avis supplémentaire

Renseignements requis

55.1 Un avis supplĂ©mentaire comportant les renseignements visĂ©s aux articles 7 et 8 de l’annexe 3 est donnĂ© au ministre Ă  l’égard de toute installation de pĂ©trole et de gaz en amont enregistrĂ©e conformĂ©ment au paragraphe 54(1) avant l’entrĂ©e en vigueur du prĂ©sent article.

14 Les renvois qui suivent le titre « ANNEXE 1 Â», Ă  l’annexe 1 du mĂŞme règlement, sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(paragraphes 8.17(2) et (3))

15 L’annexe 2 du mĂŞme règlement est abrogĂ©e.

16 (1) Les renvois qui suivent le titre « ANNEXE 3 Â», Ă  l’annexe 3 du mĂŞme règlement, sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(paragraphes 54(1) et (3) et article 55.1)

(2) L’annexe 3 du mĂŞme règlement est modifiĂ©e par adjonction, après l’article 6, de ce qui suit :

7 Un Ă©noncĂ© prĂ©cisant s’il s’agit d’une installation de type 1 ou d’une installation de type 2.

8 Le volume combiné de gaz d’hydrocarbures, exprimé en m3 normalisés, que l’installation de pétrole et de gaz en amont a produit ou reçu au cours de chacune des années 2024 à 2026.

Modifications corrĂ©latives au Règlement sur les dispositions rĂ©glementaires dĂ©signĂ©es aux fins de contrĂ´le d’application — Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999)

17 (1) L’article 30 de l’annexe du Règlement sur les dispositions rĂ©glementaires dĂ©signĂ©es aux fins de contrĂ´le d’application — Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) rĂ©fĂ©rence 35 est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a d), de ce qui suit :
Article

Colonne 2

Dispositions

30
  • d.1) article 8.11
  • d.2) article 8.12
  • d.3) paragraphes 8.13(1) et (3)
  • d.4) article 8.14
  • d.5) paragraphes 8.16(1), (2) et (5)

(2) Les alinĂ©as 30e) Ă  q) de l’annexe du mĂŞme règlement sont abrogĂ©s.

(3) Les alinĂ©as 30r) Ă  u) de l’annexe du mĂŞme règlement sont abrogĂ©s.

(4) Les alinĂ©as 30v) Ă  z) de l’annexe du mĂŞme règlement sont abrogĂ©s.

(5) Les alinĂ©as 30z.1) Ă  z.7) de l’annexe du mĂŞme règlement sont abrogĂ©s.

(6) L’article 30 de l’annexe du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a z), de ce qui suit :
Article

Colonne 2

Dispositions

30
  • z.1) paragraphe 46(1)
  • z.2) article 47
  • z.3) paragraphes 49(1) et (3)
  • z.4) article 51
  • z.5) article 52
  • z.6) article 53.1
  • z.7) paragraphes 53.2(1) et (3)
  • z.8) paragraphes 53.3(1) et (2)

Entrée en vigueur

18 (1) Le paragraphe 1(1), les articles 4 et 5, les paragraphes 6(2) et 7(2), les articles 8, 10 et 15 et les paragraphes 17(2) et (4) entrent en vigueur le 1er janvier 2030.

(2) Les paragraphes 1(2), (4) et (5) et 2(2), l’article 3, les paragraphes 6(1) et 7(1), l’article 9, le paragraphe 11(2), les articles 12 Ă  14 et 16 et les paragraphes 17(1), (3) et (6) entrent en vigueur le 1er janvier 2027.

(3) Le paragraphe 1(3) entre en vigueur Ă  la date d’enregistrement du prĂ©sent règlement.

(4) Les paragraphes 2(1), 11(1) et 17(5) entrent en vigueur Ă  la date d’entrĂ©e en vigueur du Règlement-cadre sur les opĂ©rations relatives aux hydrocarbures dans la zone extracĂ´tière Canada — Terre-Neuve-et-Labrador ou, si elle est postĂ©rieure, Ă  la date d’enregistrement du prĂ©sent règlement.

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