La Gazette du Canada, Partie I, volume 157, numĂ©ro 50 : Règlement sur le prĂ©contrĂ´le aux États-Unis

Le 16 dĂ©cembre 2023

Fondement législatif
Loi sur le précontrôle (2016)

Organisme responsable
Agence des services frontaliers du Canada

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du Règlement.)

Résumé

Enjeux : Le Canada et les États-Unis se sont engagĂ©s Ă  explorer davantage le potentiel des opĂ©rations de prĂ©contrĂ´le dans les deux pays dans le cadre de l’Accord entre le gouvernement du Canada et le gouvernement des États-Unis d’AmĂ©rique relatif au prĂ©contrĂ´le dans les domaines du transport terrestre, ferroviaire, maritime et aĂ©rien (l’Accord) et de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016). Afin de faire progresser ce travail et de soutenir les opĂ©rations canadiennes de prĂ©contrĂ´le dans le mode terrestre aux États-Unis, un règlement sur le prĂ©contrĂ´le est nĂ©cessaire.

Description : Tout d’abord, en utilisant les pouvoirs prĂ©vus par la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016), le Règlement sur le prĂ©contrĂ´le aux États-Unis (le projet de règlement) permettrait d’adapter les pouvoirs aux points d’entrĂ©e prĂ©vus par la Loi sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s (LIPR) et ses règlements afin qu’ils puissent ĂŞtre appliquĂ©s dans une zone de prĂ©contrĂ´le. Le projet de règlement permettrait Ă©galement Ă  l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) de prendre des dĂ©cisions sur l’admissibilitĂ© et de procĂ©der au traitement des demandes liĂ©es Ă  l’immigration dans la zone de prĂ©contrĂ´le ou le pĂ©rimètre de prĂ©contrĂ´le aux États-Unis, de la mĂŞme façon qu’au point d’entrĂ©e au Canada.

Le projet de règlement dĂ©finirait les motifs d’interdiction de territoire en vertu de la LIPR s’appliquant au prĂ©contrĂ´le. De plus, le projet de règlement exclurait les pouvoirs « hors du Canada Â», normalement exercĂ©s dans les ambassades et les consulats Ă  l’étranger, de l’application au prĂ©contrĂ´le. De cette façon, le prĂ©contrĂ´le ne remplacera pas les responsabilitĂ©s des ambassades et des consulats canadiens Ă  l’étranger.

Ensuite, le projet de règlement permettrait d’adapter les dispositions du Règlement sur l’exemption accordĂ©e aux personnes revenant au Canada, des DĂ©cret d’exemption des exigences Ă©noncĂ©es au numĂ©ro tarifaire 9807.00.00 et DĂ©cret d’exemption du numĂ©ro tarifaire 9805.00.00 et du Règlement sur la protection des vĂ©gĂ©taux afin d’appliquer les lois et règlements en matière de douanes et de vĂ©gĂ©taux au prĂ©contrĂ´le en vue de reflĂ©ter les processus aux points d’entrĂ©e.

Justification : La mise en place d’opĂ©rations canadiennes de prĂ©contrĂ´le aux États-Unis appuierait les objectifs du gouvernement et de l’industrie visant Ă  faciliter la circulation des voyageurs et des marchandises lĂ©gitimes de part et d’autre de la frontière et Ă  accroĂ®tre la sĂ»retĂ© et la sĂ©curitĂ© des Canadiens et de l’économie canadienne en repoussant la frontière pour empĂŞcher les personnes interdites de territoire et les marchandises inadmissibles d’entrer au Canada. Le prĂ©contrĂ´le est Ă©galement considĂ©rĂ© comme une option rentable pour remplacer les petits points d’entrĂ©e et les points d’entrĂ©e Ă©loignĂ©s dont l’infrastructure est vieillissante.

Plusieurs partenaires gouvernementaux touchĂ©s par le projet de règlement, comme Immigration, RĂ©fugiĂ©s et CitoyennetĂ© Canada (IRCC), l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et le ministère des Finances, ont Ă©tĂ© consultĂ©s avant la publication prĂ©alable.

Le projet de règlement n’entraînerait que des coûts directs et indirects mineurs, comme les coûts de formation (par exemple l’élaboration de documents de formation et d’orientation stratégique et la prestation de cours). Bien que cela soit exclu de cette analyse coûts-avantages, il convient de souligner que l’adoption du précontrôle canadien dans le mode terrestre aux États-Unis entraîne des économies globales en ce qui concerne les coûts partagés d’exploitation et d’entretien des installations.

Enjeux

Par l’intermĂ©diaire de l’Accord et de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016), le Canada et les États-Unis se sont engagĂ©s Ă  explorer davantage le potentiel des opĂ©rations de prĂ©contrĂ´le dans les deux pays. Afin de faire progresser ce travail et de soutenir les opĂ©rations canadiennes de prĂ©contrĂ´le dans le mode terrestre aux États-Unis, un règlement sur le prĂ©contrĂ´le en vertu de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) est nĂ©cessaire.

Contexte

Le « prĂ©contrĂ´le Â» s’entend d’une entente entre deux pays qui permet aux agents des douanes et de l’immigration du pays de destination de se trouver dans le pays d’origine afin d’autoriser ou de refuser l’entrĂ©e des voyageurs ou des marchandises dans le pays de destination. Dans ce cas, le pays responsable de l’inspection (le Canada) serait en mesure d’effectuer des inspections liĂ©es aux douanes et Ă  l’immigration sur le territoire du pays d’accueil (les États-Unis) afin de dĂ©terminer l’admissibilitĂ© des personnes et des marchandises avant qu’elles n’entrent dans le pays responsable de l’inspection.

Dans le cadre du prĂ©contrĂ´le canadien au titre de l’Accord, des agents canadiens, comme des agents des services frontaliers (ASF), travailleraient dans une « zone ou un pĂ©rimètre de prĂ©contrĂ´le dĂ©signĂ© Â» (ci-après appelĂ© « zone de prĂ©contrĂ´le Â») aux États-Unis pour examiner les voyageurs et les marchandises afin de dĂ©terminer s’ils devraient ĂŞtre autorisĂ©s Ă  entrer au Canada.

Depuis 1952, les États-Unis mènent des opĂ©rations de prĂ©contrĂ´le au Canada dans le mode aĂ©rien. Ă€ l’heure actuelle, le Canada n’a aucune opĂ©ration de prĂ©contrĂ´le dans d’autres pays. La mise en place d’opĂ©rations canadiennes de prĂ©contrĂ´le aux États-Unis appuierait les objectifs du gouvernement et de l’industrie visant Ă  faciliter la circulation des voyageurs et des marchandises lĂ©gitimes de part et d’autre de la frontière (c’est-Ă -dire une fois qu’un voyageur ou une marchandise lĂ©gitime a fait l’objet d’un prĂ©contrĂ´le, il pourrait ne pas ĂŞtre nĂ©cessaire de le rĂ©examiner au Canada). Cela permettrait Ă©galement d’accroĂ®tre la sĂ»retĂ© et la sĂ©curitĂ© des Canadiens et de l’économie canadienne en repoussant la frontière pour empĂŞcher les personnes interdites de territoire et les marchandises inadmissibles d’entrer au Canada. Les voyageurs interdits de territoire et les marchandises non admissibles pourraient alors ĂŞtre interceptĂ©s avant leur entrĂ©e au Canada.

L’analyse prĂ©liminaire indique que le prĂ©contrĂ´le peut ĂŞtre une option rentable pour remplacer les petits points d’entrĂ©e et les points d’entrĂ©e Ă©loignĂ©s dont l’infrastructure est vieillissante. L’ASFC exploite 80 petits points d’entrĂ©e Ă©loignĂ©s dans le mode terrestre le long de la frontière canadienne, dont bon nombre sont dans diffĂ©rents Ă©tats de dĂ©labrement. Les investissements dans l’entretien ou la rĂ©paration des petits points d’entrĂ©e Ă©loignĂ©s sont souvent retardĂ©s parce que les points d’entrĂ©e plus grands et oĂą le volume de circulation est plus Ă©levĂ© ont prĂ©sĂ©ance sur le financement de l’infrastructure. La mise en place d’opĂ©rations de prĂ©contrĂ´le aux États-Unis serait un moyen rentable de rĂ©duire les investissements requis pour entretenir ces installations vieillissantes et permettrait en mĂŞme temps Ă  l’ASFC de continuer Ă  faciliter la circulation des voyageurs et des marchandises lĂ©gitimes au Canada tout en maintenant la sĂ©curitĂ© de la frontière canadienne.

Législation et réglementation sur le précontrôle

L’Accord a Ă©tĂ© signĂ© par le Canada et les États-Unis en mars 2015 et a ensuite Ă©tĂ© ratifiĂ© en aoĂ»t 2019. La ratification de l’Accord a coĂŻncidĂ© avec l’entrĂ©e en vigueur de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016). Ensemble, l’Accord et la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) permettent d’étendre le prĂ©contrĂ´le Ă  tous les modes de transport (c’est-Ă -dire terrestre, ferroviaire, maritime et aĂ©rien) et aux opĂ©rations de manutention du fret entre le Canada et les États-Unis.

La Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) comprend deux parties principalesrĂ©fĂ©rence 1. Ainsi, une approche progressive concernant les deux principales parties de la Loi a Ă©tĂ© appliquĂ©e au processus de rĂ©glementation. Le règlement appuyant la partie 1 de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016), qui porte sur les opĂ©rations amĂ©ricaines de prĂ©contrĂ´le au Canada, a Ă©tĂ© publiĂ© sous le titre Règlement sur le prĂ©contrĂ´le au Canada : DORS/2019-183 le 12 juin 2019 et est entrĂ© en vigueur lorsque la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) et l’Accord sont entrĂ©s en vigueur. CombinĂ©e avec le droit interne des États-Unis, la partie 2 de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) Ă©tablit le cadre juridique rĂ©gissant les opĂ©rations canadiennes de prĂ©contrĂ´le aux États-Unis. Parallèlement Ă  l’Accord, la partie 2 Ă©tablit Ă©galement que la lĂ©gislation canadienne relative Ă  l’importation de marchandises, Ă  l’immigration, Ă  l’agriculture et Ă  la santĂ© et la sĂ©curitĂ© publiques s’applique aux voyageurs et aux marchandises en direction du Canada dans une zone de prĂ©contrĂ´le situĂ©e aux États-Unis.

La Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) comprend une disposition dĂ©terminative qui permet que les lois et règlements canadiens existants qui s’appliquent Ă  l’entrĂ©e de personnes et Ă  l’importation de marchandises au Canada, habituellement appliquĂ©s Ă  un point d’entrĂ©e, soient appliquĂ©s dans une zone de prĂ©contrĂ´le comme si le voyageur Ă©tait entrĂ© et que les marchandises avaient Ă©tĂ© importĂ©es au Canada. Autrement dit, les dispositions qui correspondent Ă  la dĂ©finition de « lĂ©gislation relative au prĂ©contrĂ´le Â» sont rĂ©putĂ©es s’appliquer aux opĂ©rations de prĂ©contrĂ´le Ă  l’extĂ©rieur du Canada de la mĂŞme manière qu’elles s’appliqueraient au Canada. Toutefois, la disposition dĂ©terminative ne s’applique pas Ă  la lĂ©gislation sur l’immigration et aux règlements connexes, d’oĂą la nĂ©cessitĂ© de crĂ©er ce projet de règlement pour adapter le libellĂ© de la LIPR et de ses règlements d’application.

De plus, d’après les consultations internes du gouvernement, seuls des changements mineurs ont Ă©tĂ© relevĂ©s dans les règlements non liĂ©s Ă  l’immigration. Le projet de règlement est nĂ©cessaire pour adapter trois règlements en vue de les appliquer dans la zone de prĂ©contrĂ´le : le Règlement sur l’exemption accordĂ©e aux personnes revenant au Canada, les DĂ©cret d’exemption des exigences Ă©noncĂ©es au numĂ©ro tarifaire 9807.00.00 et DĂ©cret d’exemption du numĂ©ro tarifaire 9805.00.00 et le Règlement sur la protection des vĂ©gĂ©taux.

Le Règlement sur la protection des vĂ©gĂ©taux dresse une liste prĂ©cise de tous les points d’entrĂ©e oĂą les vĂ©gĂ©taux doivent ĂŞtre prĂ©sentĂ©s aux fins d’inspection. Par consĂ©quent, le Règlement sur la protection des vĂ©gĂ©taux doit ĂŞtre adaptĂ© aux fins de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) afin d’inclure la zone de prĂ©contrĂ´le dans la liste. Sans cette adaptation, la zone de prĂ©contrĂ´le ne serait pas considĂ©rĂ©e comme un endroit valide pour effectuer ces inspections, qui sont nĂ©cessaires Ă  la fois pour les voyageurs et Ă  des fins commerciales. Le Règlement sur l’exemption accordĂ©e aux personnes revenant au Canada, les DĂ©cret d’exemption des exigences Ă©noncĂ©es au numĂ©ro tarifaire 9807.00.00 et DĂ©cret d’exemption du numĂ©ro tarifaire 9805.00.00, pour l’essentiel, Ă©tablissent l’application ou l’exclusion des exemptions pour alcool en fonction de l’âge de la majoritĂ© Ă©tabli dans la province du lieu de l’importation. Aux fins de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016), ces règlements doivent ĂŞtre adaptĂ©s afin de prĂ©ciser l’âge de la majoritĂ© appropriĂ© qui serait appliquĂ© au prĂ©contrĂ´le pour l’importation d’alcool. Sans le projet de règlement, il serait difficile de dĂ©terminer l’âge de la majoritĂ© pour l’importation d’alcool, puisque le prĂ©contrĂ´le se trouve « Ă  l’extĂ©rieur du Canada Â» et qu’il n’est pas situĂ© dans une province oĂą l’âge de la majoritĂ© est dĂ©terminĂ©.

Projet pilote

Le petit point d’entrĂ©e Ă©loignĂ© de Covey Hill, au QuĂ©bec, qui est dans un Ă©tat de dĂ©labrement, serait dĂ©placĂ© du cĂ´tĂ© amĂ©ricain de la frontière et dĂ©mĂ©nagĂ© dans une installation Ă©tablie des États-Unis Ă  Cannon Corners, dans l’État de New York. Dans le cadre de ce projet pilote, l’ASFC traiterait les voyageurs et les moyens de transport sur le sol amĂ©ricain peu de temps avant leur entrĂ©e au Canada. Une distance d’environ 200 m sĂ©pare le point d’entrĂ©e des États-Unis (Cannon Corners, dans l’État de New York) et le point d’entrĂ©e canadien adjacent (Covey Hill, au QuĂ©bec). Le point d’entrĂ©e canadien serait fermĂ© pendant le projet pilote.

Le gouvernement du Canada s’est engagĂ© Ă  financer le projet pilote de prĂ©contrĂ´le dans le mode terrestre dans le cadre du budget de 2021 sous « Moderniser les dĂ©placements et les Ă©changes aux frontières Â» oĂą 7,4 M$ seront affectĂ©s Ă  ce projet pilote de prĂ©contrĂ´le dans le mode terrestre Ă  Cannon Corners, dans l’État de New York. Le financement est principalement axĂ© sur les exigences en matière d’infrastructure physique et de technologie de l’information pour soutenir les opĂ©rations de l’ASFC au sein de l’installation amĂ©ricaine. Le projet de règlement faciliterait la mise en Ĺ“uvre du projet pilote en confĂ©rant aux ASF le pouvoir d’effectuer le traitement des demandes d’immigration. Bien que des discussions soient en cours concernant le calendrier du projet pilote, on s’attend Ă  ce qu’il soit lancĂ© en 2024-2025 pour une pĂ©riode de deux ans. De façon plus gĂ©nĂ©rale, la mise en Ĺ“uvre du projet pilote permettrait de dĂ©montrer si le prĂ©contrĂ´le est une option rentable et viable sur le plan opĂ©rationnel pour remplacer les petits points d’entrĂ©e Ă©loignĂ©s dont l’infrastructure est vieillissante. Si les rĂ©sultats du projet pilote dans le mode terrestre indiquent que le prĂ©contrĂ´le est une bonne solution de rechange Ă  la reconstruction des petits points d’entrĂ©e Ă©loignĂ©s, les futurs sites de prĂ©contrĂ´le dans le mode terrestre ne nĂ©cessiteront probablement pas de règlements supplĂ©mentaires.

Objectif

Le projet de règlement permettrait à l’ASFC d’exécuter son mandat dans le cadre des opérations canadiennes de précontrôle situées aux États-Unis en fournissant des services frontaliers intégrés à l’appui des priorités en matière de sécurité nationale et de sécurité publique ainsi qu’en facilitant la libre circulation des personnes et des marchandises, y compris des animaux et des végétaux. De plus, le projet de règlement permettrait de s’assurer que les opérations dans l’environnement de précontrôle sont aussi efficaces et efficientes que les opérations au point d’entrée au Canada.

En vue d’atteindre ces deux objectifs, le projet de règlement permettrait aux ASF qui travaillent dans une zone de prĂ©contrĂ´le aux États-Unis d’exĂ©cuter la plupart des fonctions en matière d’immigration qui incombent actuellement aux ASF travaillant dans les points d’entrĂ©e. Grâce Ă  ces pouvoirs, les ASF seraient en mesure de mieux faciliter la circulation des voyageurs et des marchandises lĂ©gitimes et d’accroĂ®tre la sĂ»retĂ© et la sĂ©curitĂ© du Canada en empĂŞchant les personnes interdites de territoire et les marchandises non admissibles d’entrer au Canada, alors qu’elles sont toujours sur le territoire amĂ©ricain. De plus, comme Ă  un point d’entrĂ©e, le projet de règlement permettrait aux ASF d’appliquer l’âge de la majoritĂ© pour l’importation d’alcool et de s’assurer que les inspections concernant des vĂ©gĂ©taux sont rĂ©alisĂ©es dans les zones de prĂ©contrĂ´le. De cette façon, les pouvoirs des ASF reflĂ©teraient les pouvoirs exercĂ©s aux points d’entrĂ©e et s’harmoniseraient avec le mandat de l’ASFC.

Description

Le projet de règlement porte sur les questions législatives et réglementaires découlant de l’application du précontrôle à l’extérieur du Canada.

Motifs d’interdiction de territoire pour les résidents permanents et les ressortissants étrangers

En se fondant sur les pouvoirs conférés en vertu de la Loi sur le précontrôle (2016), les agents seraient en mesure de refuser aux résidents permanents et à certains ressortissants étrangers de passer au précontrôle s’ils étaient jugés interdits de territoire pour des motifs prescrits.

Si l’agent estime que le voyageur est interdit de territoire pour des motifs prĂ©vus dans le projet de règlement, il peut rĂ©diger un rapport contre ce voyageur en vertu du paragraphe 48(4) de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) et le rapport fait l’objet d’un examen par un dĂ©lĂ©guĂ© du ministre en vertu du paragraphe 48(5) de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016). Si le dĂ©lĂ©guĂ© du ministre estime que le rapport est bien fondĂ©, le voyageur peut se voir refuser l’entrĂ©e au Canada par la zone de prĂ©contrĂ´le, mais il ne sera pas visĂ© par une mesure de renvoi, mĂŞme s’il est interdit de territoire. Ces personnes peuvent demander un contrĂ´le judiciaire pour contester la dĂ©cision de l’agent.

Le projet de règlement définirait la portée de ce pouvoir en précisant les motifs d’interdiction de territoire qui s’appliquent au précontrôle, et prescrirait des motifs différents pour les résidents permanents et certains ressortissants étrangers (y compris les titulaires de visa de résident permanent et les personnes protégées).

Les motifs d’interdiction de territoire pour les personnes cherchant à entrer au Canada qui peuvent être invoqués sont limités à ceux qui sont énoncés dans la LIPR. Il n’y a pas de nouveaux motifs d’interdiction de territoire. Les motifs d’interdiction de territoire au précontrôle sont le résultat d’une vaste collaboration entre l’ASFC et l’IRCC. L’ASFC et l’IRCC collaborent relativement aux directives à l’intention des agents en ce qui concerne les motifs. De façon générale, ces motifs étaient connus lors de la rédaction (et des séances d’information technique connexes) et de la ratification de la Loi sur le précontrôle (2016).

Comme il est Ă©noncĂ© dans le projet de règlement, les rĂ©sidents permanents ne peuvent ĂŞtre jugĂ©s interdits de territoire et se voir refuser le prĂ©contrĂ´le que pour les motifs suivants : motifs de sĂ©curitĂ©, violation des droits de la personne et des droits internationaux, grande criminalitĂ© et criminalitĂ© organisĂ©e [respectivement l’article 34, l’article 35, le paragraphe 36(1) et l’article 37 de la Loi].

Il convient de noter que si un résident permanent se voit refuser le précontrôle ou s’il se soustrait au précontrôle et qu’il est autrement en mesure de se rendre dans un point d’entrée conventionnel situé au Canada, le droit d’entrée actuel prévu par la LIPR s’appliquera toujours lorsqu’il cherchera à entrer par ce point d’entréeréférence 2. La décision prise au précontrôle est simplement un refus de permettre au résident permanent de se rendre au Canada par la zone de précontrôle. Elle n’entraîne pas de mesure de renvoi ni d’enquête.

Les mĂŞmes motifs d’interdiction de territoire qui s’appliquent aux rĂ©sidents permanents s’appliqueraient Ă©galement aux ressortissants Ă©trangers qui sont des personnes protĂ©gĂ©es, et l’interdiction de territoire fondĂ©e sur des sanctions prĂ©vue Ă  l’article 35.1 de la Loi serait ajoutĂ©e maintenant que le projet de loi S-8 a reçu la sanction royale. Les motifs d’interdiction de territoire pour les Ă©trangers titulaires d’un visa de rĂ©sident permanent et les ressortissants Ă©trangers sont Ă©noncĂ©s dans le projet de règlement. Tous les motifs d’interdiction de territoire s’appliquent aux ressortissants Ă©trangers, que ce soit au prĂ©contrĂ´le ou au point d’entrĂ©e.

Voyageurs admissibles au Canada

Le projet de règlement permettrait aux ASF de mener des examens des voyageurs dans une zone de précontrôle, conformément aux activités actuellement réalisées aux points d’entrée, comme permettre à tous les voyageurs admissibles d’entrer au Canada. Aucune nouvelle exigence ou activité n’est introduite par le projet de règlement.

Si le voyageur et les marchandises sont jugés admissibles, aucun examen ne sera requis une fois que le voyageur arrivera au Canada, sauf indication contraire de l’agent.

Demande de documents

Le projet de règlement empêcherait les voyageurs qui auraient normalement besoin de présenter une demande pour certains documents (comme un permis ou un visa) à l’extérieur du Canada, dans les ambassades ou les consulats, de le faire dans une zone de précontrôle. En d’autres termes, les ressortissants étrangers et les résidents permanents continueraient de présenter leurs demandes dans les ambassades ou les consulats avant d’entrer au Canada par un point d’entrée ou une zone de précontrôle pour obtenir des documents de voyage, des permis de travail, des permis d’études et des visas.

Inversement, le projet de règlement permettrait aux voyageurs qui peuvent présenter une demande pour certains documents à l’intérieur du Canada aux points d’entrée, là où ce service est offert, de continuer à le faire dans une zone de précontrôle.

Exemption douanière

Le projet de règlement permettrait de s’assurer que l’âge de la majoritĂ© appropriĂ© est utilisĂ© dans le Règlement sur l’exemption accordĂ©e aux personnes revenant au Canada et dans les DĂ©cret d’exemption des exigences Ă©noncĂ©es au numĂ©ro tarifaire 9807.00.00 et DĂ©cret d’exemption du numĂ©ro tarifaire 9805.00.00. Ă€ l’heure actuelle, l’âge de la majoritĂ© pour l’importation d’alcool est dĂ©terminĂ© en fonction de la province ou du territoire oĂą se trouve le bureau de douane. Étant donnĂ© que la zone canadienne de prĂ©contrĂ´le serait situĂ©e Ă  l’extĂ©rieur du Canada, le projet de règlement autoriserait les ASF qui appliquent certaines exemptions douanières Ă  utiliser l’âge de la majoritĂ© de la province ou du territoire dans lequel l’alcool entrerait au Canada, en adaptant le Règlement et les dĂ©crets d’exemption susmentionnĂ©s aux fins du prĂ©contrĂ´le.

Règlement sur la protection des végétaux

Le projet de règlement adapterait le Règlement sur la protection des végétaux aux fins du précontrôle, puisque les points d’entrée précis où les inspections de végétaux peuvent être effectuées sont énumérés dans le règlement lui-même, ce qui limite l’application au précontrôle. Le projet de règlement adapte cette liste pour inclure les zones de précontrôle.

Élargissement futur

MĂŞme si le projet de règlement appuyait le projet pilote au poste frontalier reliant Covey Hill, au QuĂ©bec, et Cannon Corners, dans l’État de New York, il n’est pas propre au site. Autrement dit, le projet de règlement fournirait au Canada un cadre de rĂ©glementation pour Ă©largir les opĂ©rations de prĂ©contrĂ´le des voyageurs sans apporter d’autres modifications rĂ©glementaires. L’élargissement des opĂ©rations de prĂ©contrĂ´le aux États-Unis est assujetti Ă  l’approbation des politiques futures et Ă  l’accord des États-Unis.

Élaboration de la réglementation

Consultation

Au cours de la période de publication préalable, l’ASFC prévoit consulter directement, virtuellement et en personne, les groupes qui pourraient être touchés par le projet de règlement. Ce processus jouerait un rôle clé dans la mise au point de ce projet de règlement et serait conforme au plan de l’ASFC visant à accroître la mobilisation générale et ciblée des intervenants avant l’entrée en vigueur du projet de règlement. De plus, l’ASFC demeure disponible pour répondre aux questions, au besoin.

En ce qui concerne les consultations antĂ©rieures, avant la prĂ©sentation du projet de règlement, l’ASFC a tenu des activitĂ©s de mobilisation limitĂ©es avec des intervenants et des partenaires non gouvernementaux, bien qu’une mobilisation ait Ă©tĂ© menĂ©e auprès du Syndicat des douanes et de l’immigration et de l’Association du Barreau canadien, ainsi que du Customs and Border Protection Service [service des douanes et de la protection des frontières] et du Department of Homeland Security [dĂ©partement de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure] des États-Unis. Les intervenants sont gĂ©nĂ©ralement au courant que des règlements sont nĂ©cessaires. De plus, lorsque la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) a Ă©tĂ© soumise au processus parlementaire, il Ă©tait Ă©vident que la lĂ©gislation sur l’immigration devrait ĂŞtre adaptĂ©e par voie de règlement pour le cadre de prĂ©contrĂ´le afin de saisir les critères d’interdiction de territoire appropriĂ©s et d’assurer la cohĂ©sion entre les deux lois.

En 2018 et en 2019, l’ASFC a menĂ© d’importantes et vastes consultations au sein du gouvernement du Canada afin de dĂ©terminer les modifications rĂ©glementaires nĂ©cessaires. De plus, les autres ministères ont Ă©tĂ© consultĂ©s avant la rĂ©daction de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) afin de s’assurer que leurs programmes sont compatibles avec les objectifs stratĂ©giques du prĂ©contrĂ´le.

L’analyse dĂ©coulant de ces consultations a rĂ©vĂ©lĂ© que l’IRCC, l’ACIA et le ministère des Finances seraient les seuls intervenants gouvernementaux touchĂ©s par le projet de règlement. Par consĂ©quent, les consultations auprès des trois ministères ont Ă©tĂ© frĂ©quentes et continues pendant l’élaboration du projet de règlement.

Des consultations approfondies ont été menées auprès de l’IRCC puisqu’il partage la responsabilité avec l’ASFC pour les secteurs visés par la LIPR et ses règlements. La LIPR et ses règlements constituent la majorité de ce projet de règlement, puisqu’ils ne sont pas visés par la disposition déterminative. Par conséquent, l’ASFC a collaboré avec l’IRCC tout au long de l’élaboration du projet de règlement afin de s’assurer que le projet de règlement et les politiques sont également harmonisés aux objectifs du programme de l’IRCC, et d’intégrer des perspectives sur le traitement des demandes d’immigration dans le cadre du précontrôle.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

Le projet de règlement ne devrait avoir aucune répercussion sur les peuples autochtones. Comme l’exige la Directive du Cabinet sur l’approche fédérale pour la mise en œuvre des traités modernes, le projet de règlement a été soumis à une évaluation des répercussions sur les traités modernes. L’évaluation a porté sur la zone géographique et l’objet de l’initiative en lien avec les traités modernes en vigueur et selon celle-ci, il n’existe pas d’obligations fédérales ni de répercussions potentielles liées à des traités modernes. Le Secrétariat aux affaires autochtones de l’ASFC a été consulté au sujet du projet de règlement. L’Agence continuera d’évaluer les répercussions potentielles à mesure que de nouveaux traités modernes sont mis en œuvre.

IndĂ©pendamment des exigences liĂ©es Ă  l’obligation de consulter, l’ASFC collaborera avec les partenaires autochtones de la rĂ©gion du projet pilote de Covey Hill, au QuĂ©bec, en gardant Ă  l’esprit leurs protocoles en matière d’autonomie gouvernementale.

Choix de l’instrument

Si l’ASFC n’adoptait pas le projet de règlement, elle ne serait pas en mesure d’offrir la gamme complète des services destinĂ©s au prĂ©contrĂ´le des voyageurs, ce qui limiterait sa capacitĂ© d’évaluer les avantages opĂ©rationnels du prĂ©contrĂ´le. Par exemple, l’ASFC ne serait pas autorisĂ©e Ă  prendre toutes les dĂ©cisions relatives Ă  l’admissibilitĂ© concernant les marchandises et les personnes dans le cadre du prĂ©contrĂ´le qu’elle est actuellement en mesure de prendre au Canada. Sans le projet de règlement, le prĂ©contrĂ´le prĂ©vu Ă  la partie 2 de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) ne permettrait pas d’atteindre pleinement les objectifs, et le Canada manquerait une occasion de dĂ©montrer l’étendue de son engagement Ă  l’égard du prĂ©contrĂ´le auprès des États-Unis et d’évaluer les rĂ©percussions opĂ©rationnelles du prĂ©contrĂ´le.

La disposition dĂ©terminative figurant dans la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) ne s’applique pas Ă  la LIPR, Ă©tant donnĂ© qu’elle exclut expressĂ©ment la LIPR de la dĂ©finition de « lĂ©gislation relative au prĂ©contrĂ´le Â». La Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) prĂ©voit plutĂ´t que, pour l’application de la LIPR, le voyageur qui cherche Ă  entrer au Canada et qui se trouve dans une zone de prĂ©contrĂ´le ne se trouve pas au CanadarĂ©fĂ©rence 3. Les dispositions extraterritoriales de la LIPR n’ont pas Ă©tĂ© rĂ©digĂ©es dans le but d’être appliquĂ©es dans une zone de prĂ©contrĂ´le. Sans règlement adaptant les dispositions de la LIPR et de ses règlements, les ASF n’auraient pas les pouvoirs nĂ©cessaires pour traiter les voyageurs dans une zone de prĂ©contrĂ´le. Ces pouvoirs ne peuvent ĂŞtre accordĂ©s que par voie de rĂ©glementation. Par consĂ©quent, aucun autre instrument n’a Ă©tĂ© pris en considĂ©ration.

Analyse de la réglementation

Avantages et coûts

Grâce Ă  l’entrĂ©e en vigueur de l’Accord et de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) en aoĂ»t 2019, le Canada a maintenant le cadre et les pouvoirs nĂ©cessaires pour Ă©tablir des opĂ©rations canadiennes de prĂ©contrĂ´le aux États-Unis. Ainsi, le pouvoir d’établir des opĂ©rations de prĂ©contrĂ´le existe indĂ©pendamment du projet de règlement sur le prĂ©contrĂ´le. Par consĂ©quent, les coĂ»ts opĂ©rationnels et les Ă©conomies liĂ©s Ă  l’infrastructure physique de prĂ©contrĂ´le ne sont pas pris en compte dans l’analyse coĂ»ts-avantages associĂ©e au projet de règlement.

Le projet de règlement s’applique à une zone de précontrôle; il ne prétend pas créer une zone de précontrôle particulière. Ainsi, toute analyse des coûts liée à l’établissement du précontrôle, par rapport à un point d’entrée, comme la location ou le partage d’un espace avec les États-Unis, n’est pas pertinente en ce qui concerne le projet de règlement.

En outre, le projet de règlement ne fait qu’adapter les pouvoirs aux points d’entrée afin qu’ils puissent être appliqués dans une zone de précontrôle; il ne change pas les pouvoirs. Le Règlement définit également les motifs d’interdiction de territoire qui s’appliquent dans le domaine du précontrôle et ces motifs sont déjà établis dans la LIPR. Par conséquent, le projet de règlement n’entraînerait que des coûts directs et indirects mineurs, comme les coûts de formation (par exemple l’élaboration de documents de formation et d’orientation stratégique et la prestation de cours).

Scénario de référence

Aux points d’entrée situés au Canada, les ASF procèdent au contrôle des voyageurs et des marchandises afin de déterminer leur admissibilité en vertu des lois canadiennes, y compris la LIPR et ses règlements. Lorsque les services sont offerts, un ASF peut délivrer des documents supplémentaires pour les résidents permanents et les ressortissants étrangers qui satisfont aux exigences. La LIPR et ses règlements énoncent la catégorie de voyageurs pour lesquels des documents peuvent être délivrés à un point d’entrée et la catégorie de voyageurs pour laquelle des documents peuvent seulement être délivrés à l’extérieur du Canada. Aux points d’entrée, en vertu de la LIPR, un ASF a le pouvoir d’établir un rapport concernant les résidents permanents et les ressortissants étrangers qui sont jugés interdits de territoire. Les agents de l’ASFC ont également à leur disposition des options d’exécution de la loi en vertu de la LIPR et de ses règlements au point d’entrée, notamment l’arrestation et la détention, la prise d’une mesure de renvoi dans des circonstances prévues par règlement ou la demande d’une enquête liée à un rapport. Dans les circonstances prévues par règlement, un ASF à un point d’entrée peut ordonner au voyageur de quitter le Canada, par exemple, s’il ne peut pas se soumettre à un contrôle.

En l’absence du projet de règlement, la zone de prĂ©contrĂ´le serait traitĂ©e comme Ă©tant « Ă  l’extĂ©rieur du Canada Â» aux fins de la lĂ©gislation sur l’immigration, et les ASF n’auraient pas accès aux pouvoirs d’examen aux points d’entrĂ©e. Si l’ASFC n’adoptait pas le projet de règlement, elle ne serait pas en mesure d’offrir la gamme complète des services prĂ©vus dans le cadre du prĂ©contrĂ´le. Par exemple, l’ASFC ne serait pas autorisĂ©e Ă  prendre toutes les dĂ©cisions relatives Ă  l’admissibilitĂ© des marchandises et ne serait pas en mesure de prendre des dĂ©cisions relatives Ă  l’admissibilitĂ© des personnes dans le cadre du prĂ©contrĂ´le, comme elle est actuellement en mesure de le faire au Canada, Ă  un point d’entrĂ©e.

Scénario de réglementation

Le projet de règlement permettrait à un ASF qui travaille dans les opérations canadiennes de précontrôle aux États-Unis de procéder au contrôle des voyageurs et des marchandises afin de déterminer leur admissibilité en vertu des lois canadiennes, y compris la LIPR et ses règlements ainsi que de la Loi sur le précontrôle (2016).

Dans le cadre du projet de règlement, le traitement des demandes d’immigration au précontrôle fonctionnerait de la même manière qu’aujourd’hui au point d’entrée pour les personnes qui entrent de plein droit et pour les voyageurs admissibles qui ont besoin d’une autorisation pour entrer au Canada. En vertu du Règlement, tout document requis avant d’entrer à un point d’entrée est également requis avant d’entrer dans la zone de précontrôle. Ces documents sont souvent obtenus auprès d’une ambassade ou d’un consulat avant d’entrer au Canada. Selon le même ensemble d’exigences, lorsque les services sont offerts au site en question, un ASF qui travaille au précontrôle pourrait délivrer des documents à certains résidents permanents et ressortissants étrangers qui peuvent normalement présenter une telle demande à un point d’entrée.

Dans la zone de précontrôle, la Loi sur le précontrôle (2016) confère à un ASF le pouvoir d’établir un rapport concernant les résidents permanents et les ressortissants étrangers qui sont jugés interdits de territoire, semblable au pouvoir conféré par la LIPR. Par conséquent, le projet de règlement établirait les motifs d’interdiction de territoire prévus par la LIPR pour lesquels le rapport d’interdiction de territoire au titre de la Loi sur le précontrôle (2016) peut être préparé. Contrairement au rapport d’interdiction de territoire produit à un point d’entrée en vertu de la LIPR, qui peut avoir des conséquences légales en matière d’immigration (par exemple une mesure de renvoi), le rapport d’interdiction de territoire produit au titre de la Loi sur le précontrôle (2016) ne peut que donner lieu à un refus de soumettre au précontrôle un voyageur qui cherche à entrer au Canada. Dans le cas du précontrôle canadien, le voyageur n’est pas encore entré au Canada, de sorte qu’il ne peut pas quitter le Canada ni être renvoyé du Canada. L’ASF peut ordonner à un voyageur de quitter la zone de précontrôle, comme il le ferait à un point d’entrée. Toutefois, dans ce scénario ou dans tout scénario où le voyageur se voit refuser le précontrôle, quitte la zone de précontrôle ou se soustrait au précontrôle, le voyageur demeurerait aux États-Unis et ne quitterait que la zone de précontrôle.

L’objectif du projet de règlement est d’adapter la LIPR et ses règlements de façon Ă  ce que les dispositions s’appliquent, au besoin, dans une zone de prĂ©contrĂ´le situĂ©e Ă  l’extĂ©rieur du Canada. De plus, le projet de règlement adapterait le Règlement sur la protection des vĂ©gĂ©taux, le Règlement sur l’exemption accordĂ©e aux personnes revenant au Canada et les DĂ©cret d’exemption des exigences Ă©noncĂ©es au numĂ©ro tarifaire 9807.00.00 et DĂ©cret d’exemption du numĂ©ro tarifaire 9805.00.00 pour qu’ils s’appliquent au prĂ©contrĂ´le comme ils s’appliquent Ă  un point d’entrĂ©e. Le projet de règlement, qui permettrait Ă  l’ASFC de rendre des dĂ©cisions sur l’admissibilitĂ© dans une zone de prĂ©contrĂ´le, faciliterait la mise en Ĺ“uvre rĂ©ussie du projet pilote sur le prĂ©contrĂ´le. De plus, la mise en Ĺ“uvre rĂ©ussie du projet pilote permettrait Ă  l’ASFC de dĂ©montrer si le prĂ©contrĂ´le est une option rentable et viable sur le plan opĂ©rationnel. En outre, il permettrait Ă  l’Agence de prĂ©parer plus facilement un plan fondĂ© sur des donnĂ©es probantes pour l’élargissement stratĂ©gique du prĂ©contrĂ´le, puisque l’ASFC serait en mesure d’évaluer les rĂ©percussions opĂ©rationnelles de l’exercice des tâches liĂ©es Ă  l’immigration par les ASF dans une zone de prĂ©contrĂ´le.

Description de l’impact différentiel
Coûts

Aucun coût ne serait engagé pour les voyageurs qui passent par les zones de précontrôle. À l’heure actuelle, toutes les personnes et toutes les marchandises font l’objet d’un contrôle douanier ou d’un contrôle relatif à l’immigration avant d’entrer au Canada.

Les coĂ»ts diffĂ©rentiels attribuables au projet de règlement sur une pĂ©riode de 10 ans commençant en juin 2024 et se terminant en mai 2033 sont Ă©valuĂ©s Ă  415 018 $rĂ©fĂ©rence 4 (valeur actualisĂ©e totale) ou Ă  59 080 $ (moyenne annualisĂ©e). Ces coĂ»ts comprennent la mise Ă  jour des applications des systèmes de l’ASFC et d’IRCC ainsi que les coĂ»ts de formation.

Avantages

Le projet de règlement appuierait les priorités en matière de sécurité nationale et de sécurité publique, en plus de faciliter la libre circulation des personnes et des marchandises légitimes, y compris des animaux et des végétaux.

De plus, le projet de règlement conférerait aux ASF de l’ASFC travaillant dans des zones de précontrôle aux États-Unis les pouvoirs nécessaires en ce qui concerne le traitement des demandes d’immigration, assurerait l’application de l’âge de la majorité approprié pour l’importation d’alcool et préciserait que les inspections concernant des végétaux peuvent être effectuées dans les zones de précontrôle. L’ASFC éviterait qu’un ressortissant étranger se rende au Canada pour être ensuite renvoyé à un bureau intérieur pour une enquête immédiatement à son arrivée, puis renvoyé du Canada. Cela permettrait de réduire la nécessité de mener des activités d’exécution de la loi dans les bureaux intérieurs, comme les enquêtes, les arrestations, la gestion des mandats, la détention et les mesures de renvoi, ce qui augmenterait la sûreté et la sécurité et réduirait les coûts pour le gouvernement.

Lentille des petites entreprises

L’analyse effectuée dans le cadre de la lentille des petites entreprises a permis de conclure que le projet de règlement n’aura aucune incidence sur les petites entreprises canadiennes. Le projet de règlement n’a d’incidence que sur les voyageurs dans la zone de précontrôle.

Règle du « un pour un Â»

Il n’y a aucun changement progressif dans le fardeau administratif des entreprises. Bien qu’un nouveau titre réglementaire soit introduit, il ne constitue pas un nouveau titre en vertu de la règle.

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

L’Accord est pleinement rĂ©ciproque et permet l’établissement du prĂ©contrĂ´le dans les deux pays, dans tous les modes de dĂ©placement. L’article IX de l’Accord Ă©nonce les engagements conjoints des deux parties et l’article XIII dĂ©crit une obligation de rĂ©ciprocitĂ© pour les deux parties.

En dĂ©cembre 2016, les États-Unis ont adoptĂ© leur loi de mise en Ĺ“uvre, la loi sur la facilitation des voyages, du commerce et de la sĂ©curitĂ© nationale (Promoting Travel, Commerce, and National Security Act of 2016). La loi de mise en Ĺ“uvre du Canada, la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016), a reçu la sanction royale en dĂ©cembre 2017. Le 15 aoĂ»t 2019, l’Accord a Ă©tĂ© ratifiĂ© et la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) est entrĂ©e en vigueur, et des reprĂ©sentants du Canada et des États-Unis ont Ă©changĂ© des notes diplomatiques pour faire entrer l’Accord en vigueur en 2019. Ă€ son entrĂ©e en vigueur, la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) a abrogĂ© et remplacĂ© la Loi sur le prĂ©contrĂ´le de 1999.

Évaluation environnementale stratégique

Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, un examen préliminaire a permis de conclure que l’évaluation environnementale stratégique n’est pas requise. Il est peu probable que le projet de règlement entraîne des effets environnementaux importants. Le Canada utiliserait l’infrastructure existante aux États-Unis pour effectuer des examens. Il pourrait y avoir des effets environnementaux positifs mineurs, car le projet de règlement permettrait d’éviter de nouvelles constructions au Canada.

Analyse comparative entre les sexes plus

Le projet de règlement adapte les pouvoirs appliquĂ©s aux points d’entrĂ©e canadiens pour qu’ils s’appliquent au prĂ©contrĂ´le; il ne modifie pas les pouvoirs existants ni ne crĂ©e de nouveaux pouvoirs. Par consĂ©quent, le projet de règlement n’introduit aucun avantage liĂ© au genre ou Ă  la diversitĂ©. Toute rĂ©percussion sur l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) dĂ©coule de la nature du prĂ©contrĂ´le et non du projet de règlement. Comme le prĂ©contrĂ´le se produirait sur le territoire amĂ©ricain, les ASF canadiens doivent respecter les politiques et les lois amĂ©ricaines ainsi que les normes et les lois canadiennes. De plus, toutes les personnes, y compris les citoyens canadiens et les personnes inscrites en vertu de la Loi sur les Indiens, demeurent assujetties aux lois des États-Unis dans la zone de prĂ©contrĂ´le parce qu’elles demeurent physiquement situĂ©es aux États-Unis Ă  ce moment-lĂ .

L’ASFC travaillerait de concert avec ses homologues du gouvernement pour s’assurer que les voyageurs sont au courant de toute diffĂ©rence entre le passage de la frontière Ă  un point d’entrĂ©e traditionnel et dans une zone de prĂ©contrĂ´le. Cela permettrait aux voyageurs de prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es concernant la façon dont ils traversent la frontière. Sur le site du projet pilote de prĂ©contrĂ´le, l’ASFC, en collaboration avec les États-Unis, veillerait Ă  ce que les produits de communication, dans les deux langues officielles (comme la signalisation), fournissent des messages clairs, concis et appropriĂ©s afin d’informer les voyageurs qu’ils se trouvent dans une zone de prĂ©contrĂ´le canadienne aux États-Unis.

Mise en œuvre, conformité et application, et normes de service

Mise en œuvre

Le projet de règlement entrerait en vigueur au moment de l’enregistrement.

L’ASFC travaille en étroite collaboration avec ses partenaires du gouvernement du Canada en matière de précontrôle, y compris l’IRCC, dans le cadre de cette initiative et poursuivra cette collaboration et cette coordination en vue de la mise en œuvre efficace et efficiente du projet de règlement.

L’élaboration du projet de règlement est une condition préalable pour faire avancer les discussions opérationnelles et stratégiques avec le gouvernement des États-Unis en vue de la mise en œuvre du projet pilote de précontrôle canadien aux États-Unis. Au lancement du projet pilote, l’ASFC effectuerait une analyse continue du projet pilote, et les données applicables permettraient de déterminer les cadres de mesure du rendement et de conformité du projet de règlement et, au sens large, des opérations de précontrôle.

Conformité et application

Les procédures actuellement en vigueur aux points d’entrée devraient être maintenues pour le précontrôle. La formation constitue un élément important pour renforcer à la fois le projet de règlement ainsi que les pouvoirs, les obligations et les limites de la Loi sur le précontrôle (2016) et de l’Accord dans les situations où il y aurait des écarts par suite du projet de règlement.

Normes de service

L’environnement de précontrôle devrait être aussi efficace et efficient que les opérations aux points d’entrée. L’analyse continue du projet pilote et des données applicables permettrait de cerner les problèmes et d’orienter les mesures ou les stratégies à prendre pour les atténuer, tant pour le projet de règlement que de manière générale.

Personne-ressource

Direction des politiques et des programmes des voyageurs
Direction générale des voyageurs
Agence des services frontaliers du Canada
Courriel : CBSA.Preclearance-Precontrole.ASFC@cbsa-asfc.gc.ca.

PROJET DE RÉGLEMENTATION

Avis est donnĂ© que la gouverneure en conseil, en vertu des paragraphes 48(7) et 57(1) de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016) rĂ©fĂ©rence a, se propose de prendre le Règlement sur le prĂ©contrĂ´le aux États-Unis, ci-après.

Les intĂ©ressĂ©s peuvent prĂ©senter leurs observations au sujet du projet de règlement dans les trente jours suivant la date de publication du prĂ©sent avis. Ils sont fortement encouragĂ©s Ă  le faire au moyen de l’outil en ligne disponible Ă  cet effet sur le site Web de la Gazette du Canada. S’ils choisissent plutĂ´t de prĂ©senter leurs observations par courriel, par la poste ou par tout autre moyen, ils sont priĂ©s d’y citer la Partie I de la Gazette du Canada, ainsi que la date de publication du prĂ©sent avis, et d’envoyer le tout Ă  Keith Pritchard, gestionnaire, Programmes de prĂ©contrĂ´le, Direction des politiques et programmes des voyageurs, Direction gĂ©nĂ©rale des voyageurs, Agence des services frontaliers du Canada, 191, avenue Laurier Ouest, Ottawa (Ontario) K1A 0L8 (courriel : cbsa.preclearance-precontrole.asfc@cbsa-asfc.gc.ca).

Ottawa, le 7 dĂ©cembre 2023

La greffière adjointe du Conseil privé
Wendy Nixon

Règlement sur le précontrôle aux États-Unis

Motifs d’interdiction de territoire

Motifs d’interdiction de territoire

1 Pour l’application du paragraphe 48(4) de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016), les motifs d’interdiction de territoire sont les suivants :

Adaptations et exclusions

Adaptations — Loi sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s

2 Ă€ l’égard des voyageurs qui entrent au Canada par une zone de prĂ©contrĂ´le ou un pĂ©rimètre de prĂ©contrĂ´le, la Loi sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s est adaptĂ©e de la façon suivante :

11 (1) L’étranger doit, préalablement à son entrée au Canada ou à son entrée dans une zone de précontrôle ou un périmètre de précontrôle, demander à l’agent les visa et autres documents requis par règlement.

11 (1.01) Malgré le paragraphe (1), l’étranger doit, préalablement à son entrée au Canada ou à son entréedans une zone de précontrôle ou un périmètre de précontrôle, demander l’autorisation de voyage électronique requise par règlement au moyen d’un système électronique, sauf si les règlements prévoient que la demande peut être faite par tout autre moyen.

Adaptations — Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s

3 Ă€ l’égard des voyageurs qui entrent au Canada par une zone de prĂ©contrĂ´le ou un pĂ©rimètre de prĂ©contrĂ´le, le Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s est adaptĂ© de la façon suivante :

Exclusions — Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s

4 Les dispositions ci-après du Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s ne s’appliquent pas dans une zone de prĂ©contrĂ´le ni dans un pĂ©rimètre de prĂ©contrĂ´le :

Adaptations — Textes pris en vertu du Tarif des douanes

5 Ă€ l’égard des voyageurs qui entrent au Canada par une zone de prĂ©contrĂ´le ou un pĂ©rimètre de prĂ©contrĂ´le, la mention « province oĂą est situĂ© le bureau de douane d’importation Â», aux passages ci-après du Règlement sur l’exemption accordĂ©e aux personnes revenant au Canada, du DĂ©cret d’exemption du numĂ©ro tarifaire 9805.00.00 et du DĂ©cret d’exemption des exigences Ă©noncĂ©es au numĂ©ro tarifaire 9807.00.00 vaut mention de ce qui suit :

Adaptations — Règlement sur la protection des vĂ©gĂ©taux

6 Pour l’application de la Loi sur le prĂ©contrĂ´le (2016), la notion de « point d’entrĂ©e Â» dans le Règlement sur la protection des vĂ©gĂ©taux comprend une zone de prĂ©contrĂ´le ou un pĂ©rimètre de prĂ©contrĂ´le.

Entrée en vigueur

Enregistrement

7 Le présent règlement entre en vigueur à la date de son enregistrement.

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