La Gazette du Canada, Partie I, volume 157, numĂ©ro 3 : DÉCRETS

Le 21 janvier 2023

AGENCE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA

LOI SUR LA MISE EN QUARANTAINE

Décret visant la réduction du risque d’exposition à la COVID-19 au Canada

C.P. 2023-1 Le 3 janvier 2023

Attendu que la gouverneure en conseil est d’avis, compte tenu de la dĂ©claration de pandĂ©mie de l’Organisation mondiale de la santĂ©, que la majoritĂ© des pays Ă©trangers est aux prises avec l’apparition d’une maladie transmissible, soit la maladie Ă  coronavirus 2019 (COVID-19);

Attendu que la gouverneure en conseil est d’avis que l’introduction ou la propagation de la COVID-19 prĂ©senterait un danger grave et imminent pour la santĂ© publique au Canada;

Attendu que la gouverneure en conseil est d’avis que l’entrĂ©e au Canada de personnes qui ont rĂ©cemment sĂ©journĂ© en RĂ©publique populaire de Chine, dans la zone administrative spĂ©ciale de Hong Kong de la RĂ©publique populaire de Chine ou dans la zone administrative spĂ©ciale de Macao de la RĂ©publique populaire de Chine favoriserait l’introduction ou la propagation au Canada de la COVID-19 ou de nouveaux variants du virus qui causent la COVID-19, lesquels prĂ©sentent des risques qui sont diffĂ©rents de ceux prĂ©sentĂ©s par d’autres variants, mais qui sont Ă©quivalents ou plus graves;

Attendu que la gouverneure en conseil est d’avis qu’il n’existe aucune autre solution raisonnable permettant de prĂ©venir l’introduction ou la propagation de la COVID-19 au Canada,

Ă€ ces causes, sur recommandation du ministre de la SantĂ© et en vertu de l’article 58 de la Loi sur la mise en quarantaine rĂ©fĂ©rence a, Son Excellence la Gouverneure gĂ©nĂ©rale en conseil prend le DĂ©cret visant la rĂ©duction du risque d’exposition Ă  la COVID-19 au Canada, ci-après.

Décret visant la réduction du risque d’exposition à la COVID-19 au Canada

Définitions

1 (1) Les définitions qui suivent s’appliquent au présent décret.

essai antigénique relatif à la COVID-19
Essai immunologique de dĂ©pistage ou de diagnostic de la COVID-19 qui, Ă  la fois :
  • a) dĂ©tecte la prĂ©sence d’un antigène viral indicatif de la COVID-19;
  • b) est autorisĂ© pour la vente ou la distribution au Canada ou dans un pays Ă©tranger dans lequel il a Ă©tĂ© obtenu;
  • c) s’il est auto-administrĂ©, est observĂ© et son rĂ©sultat est vĂ©rifiĂ© :
    • (i) en personne par un laboratoire accrĂ©ditĂ© ou un fournisseur de services d’essais,
    • (ii) Ă  distance, en temps rĂ©el, par un moyen audiovisuel par le laboratoire accrĂ©ditĂ© ou par le fournisseur de services d’essais qui a fourni l’essai;
  • d) s’il n’est pas auto-administrĂ©, est effectuĂ© par un laboratoire accrĂ©ditĂ© ou par un fournisseur de services d’essais. (COVID-19 antigen test)
essai moléculaire relatif à la COVID-19
Essai de dĂ©pistage ou de diagnostic de la COVID-19, y compris l’essai effectuĂ© selon le procĂ©dĂ© d’amplification en chaĂ®ne par polymĂ©rase (ACP) ou d’amplification isotherme mĂ©diĂ©e par boucle par transcription inverse (RT-LAMP), qui :
  • a) s’il est auto-administrĂ©, est observĂ© et son rĂ©sultat est vĂ©rifiĂ© :
    • (i) en personne par un laboratoire accrĂ©ditĂ© ou un fournisseur de services d’essais,
    • (ii) Ă  distance, en temps rĂ©el, par un moyen audiovisuel par le laboratoire accrĂ©ditĂ© ou par le fournisseur de services d’essais qui a fourni l’essai;
  • b) s’il n’est pas auto-administrĂ©, est effectuĂ© par un laboratoire accrĂ©ditĂ© ou par un fournisseur de services d’essais. (COVID-19 molecular test)
fournisseur de services d’essais
Selon le cas :
  • a) personne qui peut fournir des essais de dĂ©pistage ou de diagnostic de la COVID-19 en vertu de la loi du pays dans lequel elle fournit ces essais;
  • b) organisation, tel un fournisseur de tĂ©lĂ©santĂ© ou une pharmacie, qui peut fournir des essais de dĂ©pistage ou de diagnostic de la COVID-19 en vertu de la loi du pays dans lequel elle fournit ces essais et qui emploie ou engage une personne visĂ©e Ă  l’alinĂ©a a). (testing provider)
membre d’équipage
S’entend :
  • a) au sens du paragraphe 101.01(1) du Règlement de l’aviation canadien et de la personne qui entre au Canada dans le seul but de devenir un tel membre d’équipage;
  • b) au sens du paragraphe 3(1) du Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s et de la personne qui entre au Canada dans le seul but de devenir un tel membre d’équipage.(crew member)
preuve d’essai antigénique relatif à la COVID-19
Preuve Ă©crite concernant un essai antigĂ©nique relatif Ă  la COVID-19 qui contient les renseignements suivants :
  • a) les prĂ©nom, nom et date de naissance de la personne de laquelle l’échantillon a Ă©tĂ© prĂ©levĂ©;
  • b) le nom et l’adresse municipale du laboratoire accrĂ©ditĂ© ou du fournisseur de services d’essais qui a effectuĂ© l’essai ou qui l’a observĂ© et qui en a vĂ©rifiĂ© le rĂ©sultat;
  • c) la date Ă  laquelle l’échantillon a Ă©tĂ© prĂ©levĂ© et le procĂ©dĂ© utilisĂ©;
  • d) le rĂ©sultat de l’essai. (evidence of a COVID-19 antigen test)
preuve d’essai moléculaire relatif à la COVID-19
Preuve Ă©crite concernant un essai molĂ©culaire relatif Ă  la COVID-19 qui contient les renseignements suivants :
  • a) les prĂ©nom, nom et date de naissance de la personne de laquelle l’échantillon a Ă©tĂ© prĂ©levĂ©;
  • b) le nom et l’adresse municipale du laboratoire accrĂ©ditĂ© ou du fournisseur de services d’essais qui a effectuĂ© l’essai ou qui l’a observĂ© et qui en a vĂ©rifiĂ© le rĂ©sultat;
  • c) la date Ă  laquelle l’échantillon a Ă©tĂ© prĂ©levĂ© et le procĂ©dĂ© utilisĂ©;
  • d) le rĂ©sultat de l’essai. (evidence of a COVID-19 molecular test)

Champ d’application

(2) Il est entendu que le prĂ©sent dĂ©cret :

Essai avant de monter à bord d’un aéronef

2 (1) Toute personne qui entre au Canada Ă  bord d’un vol Ă  destination du Canada en provenance de la RĂ©publique populaire de Chine, de la zone administrative spĂ©ciale de Hong Kong de la RĂ©publique populaire de Chine ou de la zone administrative spĂ©ciale de Macao de la RĂ©publique populaire de Chine est tenue, avant de monter Ă  bord de l’aĂ©ronef Ă  destination du Canada, de fournir Ă  l’exploitant de l’aĂ©ronef une preuve d’essai molĂ©culaire relatif Ă  la COVID-19 ou une preuve d’essai antigĂ©nique relatif Ă  la COVID-19 selon laquelle elle a obtenu l’un des rĂ©sultats suivants :

Non-application

(2) Le paragraphe (1) ne s’applique pas aux personnes suivantes :

Preuve

(3) Toute personne qui entre au Canada est tenue, Ă  la fois :

Période d’application

3 Le prĂ©sent dĂ©cret s’applique pendant la pĂ©riode commençant Ă  0 h 01 min 0 s, heure normale de l’Est, le 5 janvier 2023 et se terminant Ă  0 h 01 min 0 s, heure normale de l’Est, le 4 fĂ©vrier 2023.

NOTE EXPLICATIVE

(La présente note ne fait pas partie du Décret.)

Proposition

Le prĂ©sent dĂ©cret, intitulĂ© DĂ©cret visant la rĂ©duction du risque d’exposition Ă  la COVID-19 au Canada, est pris en vertu de l’article 58 de la Loi sur la mise en quarantaine.

Le présent décret s’applique aux personnes qui entrent au Canada à bord d’un vol en provenance de la République populaire de Chine (Chine), de la région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine (Hong Kong) ou de la région administrative spéciale de Macao de la République populaire de Chine (Macao).

Le dĂ©cret est complĂ©tĂ© par l’ArrĂŞtĂ© d’urgence no 74 visant certaines exigences relatives Ă  l’aviation civile en raison de la COVID-19 de Transports Canada pris en vertu du paragraphe 6.41(1.1) de la Loi sur l’aĂ©ronautique.

Ce dĂ©cret sera en vigueur du 5 janvier 2023, Ă  00 h 01 min 00 s (HNE), au 4 fĂ©vrier 2023, Ă  00 h 01 min 00 s (HNE).

Objectif

Ce décret met en œuvre les efforts du Canada pour réduire l’introduction et la propagation du SRAS-CoV-2, le virus à l’origine de la COVID-19, en diminuant le risque d’importation de cas de l’extérieur du pays.

Ce décret exige que toute personne, à quelques exceptions près, cherchant à entrer au Canada, quel que soit son statut vaccinal, subisse un test de dépistage de la COVID-19 avant l’embarquement, si elle part sur un vol en provenance de la Chine, de Hong Kong ou de Macao.

Contexte

La COVID-19 est causĂ©e par un nouveau coronavirus capable de provoquer une maladie grave, appelĂ© coronavirus du syndrome respiratoire aigu sĂ©vère 2 (SRAS-CoV-2). Bien qu’il fasse partie d’une famille de virus comprenant le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sĂ©vère (SRAS-CoV), le SRAS-CoV-2 est plus contagieux.

La COVID-19 a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e pour la première fois Ă  Wuhan, en Chine, en dĂ©cembre 2019. La maladie est causĂ©e par une souche de coronavirus qui Ă©tait nouvelle chez l’humain. Les informations sur le virus, comment il provoque la maladie, qui il affecte et comment traiter ou prĂ©venir la maladie de manière appropriĂ©e se sont dĂ©veloppĂ©es au cours des trois dernières annĂ©es. L’information continue de se dĂ©velopper et d’évoluer Ă  mesure que de nouveaux variants du virus apparaissent.

Le SRAS-CoV-2, le virus à l’origine de la COVID-19, se transmet d’une personne infectée à d’autres par des gouttelettes respiratoires et des aérosols dont la taille varie lorsqu’une personne infectée respire, tousse, éternue, chante, crie ou parle. Les grosses gouttelettes tombent rapidement au sol (en quelques secondes ou minutes) près de la personne infectée, tandis que les petites gouttelettes, parfois appelées aérosols, restent dans l’air, surtout dans les espaces intérieurs.

La COVID-19 peut ĂŞtre une maladie grave et potentiellement mortelle. Les patients atteints de COVID-19 peuvent prĂ©senter des symptĂ´mes tels que fièvre, malaise, toux sèche et essoufflement. Dans les cas les plus graves, l’infection peut provoquer une pneumonie, un syndrome respiratoire aigu sĂ©vère, une insuffisance rĂ©nale et la mort. Les personnes âgĂ©es, les personnes non vaccinĂ©es et celles dont le système immunitaire est affaibli ou qui prĂ©sentent une pathologie sous-jacente sont plus exposĂ©es Ă  une maladie grave. La pĂ©riode d’incubation, entre l’exposition et l’apparition des symptĂ´mes, peut varier considĂ©rablement d’une personne infectĂ©e Ă  l’autre, avec une mĂ©diane estimĂ©e Ă  cinq ou six jours. Pour le variant Omicron, la pĂ©riode d’incubation est plus courte, en moyenne de trois jours. Environ 95 % des personnes infectĂ©es dĂ©veloppent des symptĂ´mes dans les 14 jours suivant l’exposition. Les donnĂ©es indiquent que la majoritĂ© des personnes infectĂ©es par la COVID-19 qui ont un système immunitaire sain, peuvent transmettre le virus jusqu’à 10 jours après avoir Ă©tĂ© infectĂ©es.

L’Organisation mondiale de la SantĂ© (OMS) a dĂ©clarĂ© une Ă©closion de ce qui est maintenant connu sous le nom de COVID-19 comme Ă©tant une urgence de santĂ© publique de portĂ©e internationale le 30 janvier 2020, et une pandĂ©mie le 11 mars 2020. La COVID-19 a dĂ©montrĂ© qu’elle pouvait provoquer une maladie de grande ampleur si elle n’était pas contrĂ´lĂ©e. Depuis septembre 2020, de multiples pays ont dĂ©tectĂ© des variants du SRAS-CoV-2 dont les mutations peuvent augmenter la pathogĂ©nicitĂ© et/ou la transmissibilitĂ©, et potentiellement rĂ©duire l’efficacitĂ© des vaccins; ces variants sont appelĂ©s variants prĂ©occupants. L’introduction de nouveaux variants prĂ©occupants, plus transmissibles, du virus Ă  l’origine de la COVID-19 a augmentĂ© les impacts nĂ©gatifs de la COVID-19 sur la santĂ©. Les vaccins contre la COVID-19 sont efficaces pour prĂ©venir les maladies graves, les hospitalisations et les dĂ©cès; cependant, ils peuvent ĂŞtre moins efficaces contre les nouveaux variants prĂ©occupants.

Le 28 fĂ©vrier 2022, le gouvernement du Canada a Ă©mis un Conseil de santĂ© aux voyageurs de niveau 2, ce qui signifie que le gouvernement conseille aux voyageurs de prendre des prĂ©cautions sanitaires spĂ©ciales lorsqu’ils voyagent Ă  l’étranger. De plus, le 23 dĂ©cembre 2022, le gouvernement du Canada a Ă©mis un Conseil de santĂ© aux voyageurs de niveau 2 pour la Chine concernant le Nouvel An chinois qui aura lieu en janvier 2023.

Situation globale de la COVID-19

Le nombre cumulĂ© de cas de COVID-19 signalĂ©s Ă  l’échelle mondiale est maintenant supĂ©rieur Ă  651 millions et le nombre de dĂ©cès attribuĂ©s Ă  la COVID-19 dĂ©passe 6,6 millions. Bien que le SRAS-CoV-2 continue de circuler dans le monde, en raison d’une augmentation de la couverture vaccinale et de l’immunitĂ© de la population, la plupart des pays, y compris le Canada, ont levĂ© un grand nombre de leurs restrictions relatives Ă  la COVID-19 au cours des mois d’automne 2022. Les cas et les hospitalisations continuent d’augmenter dans de nombreux pays du G7, tandis qu’au Canada, les cas et les hospitalisations se sont stabilisĂ©s, bien qu’ils demeurent Ă©levĂ©s.

Le 7 dĂ©cembre 2022, la Chine a levĂ© ses politiques « zĂ©ro COVID Â» les plus strictes et supprimera les mesures restantes Ă  compter du 8 janvier 2023. Ces mesures comprennent l’obligation de mettre en quarantaine ou d’isoler tous les voyageurs entrants, la suppression des tests avant et après l’arrivĂ©e et l’assouplissement des restrictions sur le nombre de vols internationaux de passagers vers la Chine. Le 21 dĂ©cembre 2022, un responsable de l’OMS a dĂ©clarĂ© que la Chine Ă©tait devenue un guide peu fiable dans le suivi de la situation de la COVID-19. Les mĂ©dias indiquent que le pays a connu un pic de cas cet hiver malgrĂ© une diminution des tests dans tout le pays.

Les rapports indiquent que la Chine connaĂ®t une augmentation spectaculaire des cas de COVID-19 depuis novembre 2022 en raison du faible niveau d’immunitĂ© de la population chinoise. Les experts de la santĂ© en Chine prĂ©voient trois vagues de COVID-19 dans les mois Ă  venir : de dĂ©cembre 2022 Ă  la mi-janvier 2023, Ă  partir des cĂ©lĂ©brations du Nouvel An Chinois le 21 janvier 2023, et de la fin fĂ©vrier Ă  la mi-mars 2023, lorsque les gens reprendront le travail après les vacances. Ainsi, les donnĂ©es limitĂ©es sur les cas de COVID-19, y compris les donnĂ©es sur les variants circulants du SRAS-CoV-2, fournies par les autoritĂ©s chinoises exigent une attitude prudente en attendant des informations scientifiques plus prĂ©cises et opportunes afin de limiter le risque d’une augmentation des importations en provenance de la rĂ©ouverture de la Chine posant un risque grave pour la santĂ© publique au Canada.

Plusieurs pays ont introduit des mesures frontalières pour les voyageurs en provenance de la Chine continentale et de ses rĂ©gions. Les États-Unis ont annoncĂ© la mise en Ĺ“uvre de mesures frontalières Ă  compter du 5 janvier 2023 pour les voyageurs en provenance de Chine, en raison du manque de donnĂ©es Ă©pidĂ©miologiques et de sĂ©quences gĂ©nomiques virales adĂ©quates et transparentes communiquĂ©es par la Chine. Ces mesures comprennent l’obligation de procĂ©der Ă  des tests avant le dĂ©part, dans les deux jours prĂ©cĂ©dant le dĂ©part, pour tous les vols en provenance de Chine, de Hong Kong et de Macao, ainsi que pour ceux qui transitent par le Canada (aĂ©roport international Pearson de Toronto et aĂ©roport international de Vancouver) et l’aĂ©roport d’Incheon (SĂ©oul, RĂ©publique de CorĂ©e). En outre, les États-Unis Ă©tendent leur programme volontaire de sĂ©quençage gĂ©nomique des voyageurs Ă  environ 290 vols hebdomadaires en provenance de Chine et des rĂ©gions avoisinantes. Ce programme sert de système d’alerte prĂ©coce pour dĂ©tecter et caractĂ©riser les variants nouveaux et rares du virus responsable de la COVID-19.

Le 30 dĂ©cembre 2022, IsraĂ«l a mis en place une exigence de test PCR nĂ©gatif pour les non-IsraĂ©liens voyageant depuis la Chine. En Europe, l’Italie a introduit une nouvelle « Interventions en place pour la gestion du SRAS-CoV-2 pour la saison hivernale 2022-2023 Â» pour ses rĂ©sidents et ses voyageurs. L’Italie a ordonnĂ© des Ă©couvillonnages de l’antigène de la COVID-19 et le sĂ©quençage du virus pour tous les voyageurs en provenance de Chine après qu’un passager sur deux ait obtenu un rĂ©sultat positif pour la COVID-19 sur deux vols entre Beijing et Shanghai et l’aĂ©roport de Milan (Malpensa) le 26 dĂ©cembre 2022. L’Espagne exigera que tous les passagers aĂ©riens en provenance de Chine prĂ©sentent des tests nĂ©gatifs pour la COVID-19 ou une preuve de vaccination et renforcera les contrĂ´les sanitaires de la COVID-19 dans les aĂ©roports espagnols. La France et le Royaume-Uni ont Ă©galement emboĂ®tĂ© le pas en mettant en place des exigences de tests supplĂ©mentaires pour les voyageurs en provenance de Chine.

La majoritĂ© des mesures mises en Ĺ“uvre Ă  ce jour proviennent des pays voisins d’Asie. Ă€ compter du 30 dĂ©cembre 2022, les voyageurs qui ont sĂ©journĂ© en Chine (Ă  l’exception de Hong Kong et de Macao) dans les sept jours prĂ©cĂ©dant leur entrĂ©e au Japon sont tenus de passer un test Ă  l’arrivĂ©e dans une station de quarantaine. Les voyageurs dont le test est positif devront ĂŞtre placĂ©s en quarantaine dans une station de quarantaine pendant sept jours. Cette exigence s’ajoute aux mesures prises pour limiter le nombre de vols directs de la Chine, de Hong Kong et de Macao vers les principaux aĂ©roports internationaux du Japon. En outre, Ă  compter du 30 dĂ©cembre 2022, la Malaisie a annoncĂ© qu’elle soumettrait tous les voyageurs entrants Ă  un dĂ©pistage de la fièvre et qu’elle testerait les eaux usĂ©es des avions en provenance de Chine pour dĂ©tecter la COVID-19. La CorĂ©e du Sud exigera des voyageurs en provenance de Chine qu’ils fournissent un test PCR nĂ©gatif dans les 48 heures avant leur dĂ©part, ou un test antigène rapide effectuĂ© dans les 24 heures, suivi d’un test PCR après leur arrivĂ©e, en plus de restreindre les visas de courte durĂ©e pour les ressortissants chinois. La ThaĂŻlande testera les eaux usĂ©es des avions en provenance de Chine au moyen d’un test PCR Ă  transcription inverse pour dĂ©tecter la COVID-19. Le Centre de commandement des Ă©pidĂ©mies de TaĂŻwan a annoncĂ© qu’à compter du 1er janvier 2023, les voyageurs arrivant de Chine par voie aĂ©rienne et maritime seront soumis Ă  un test de dĂ©pistage de la COVID-19. De mĂŞme, l’Inde a annoncĂ© qu’à partir du 1er janvier 2023, les voyageurs en provenance de Chine, de Hong Kong, du Japon, de CorĂ©e du Sud, de Singapour et de ThaĂŻlande devront prĂ©senter la preuve d’un test nĂ©gatif pour la COVID-19 avant leur dĂ©part. L’Inde a Ă©galement annoncĂ© le dĂ©but de tests alĂ©atoires sur deux pour cent de tous les passagers internationaux arrivant dans ses aĂ©roports Ă  partir de janvier 2023.

L’Allemagne a Ă©galement dĂ©clarĂ© qu’au 29 dĂ©cembre 2022, il n’y avait aucune preuve de l’émergence d’un variant prĂ©occupant en Chine par rapport aux variants de la COVID-19 circulant en Allemagne; cependant, elle a publiĂ© un avis fĂ©dĂ©ral pour informer les voyageurs que le nombre d’infections est actuellement Ă  son niveau le plus Ă©levĂ© en Chine depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie et que le système de santĂ© chinois est mis Ă  rude Ă©preuve.

Le Centre europĂ©en de prĂ©vention et de contrĂ´le des maladies a annoncĂ© le 29 dĂ©cembre 2022 que le dĂ©pistage et les mesures de voyage sur les voyageurs en provenance de Chine sont « injustifiĂ©s Â», Ă©tant donnĂ© l’immunitĂ© plus Ă©levĂ©e de la population dans l’Union europĂ©enne et la capacitĂ© des systèmes de santĂ© Ă  gĂ©rer l’impact de niveaux d’infection plus Ă©levĂ©s.

Ă€ l’heure actuelle, l’OMS a indiquĂ© qu’elle avait besoin de plus d’informations sur la gravitĂ© de la maladie, les hospitalisations et les soins intensifs afin de procĂ©der Ă  une Ă©valuation complète des risques liĂ©s Ă  la situation sur le terrain en Chine. Toutefois, l’OMS a demandĂ© Ă  la Commission nationale de la santĂ© de la Chine de partager rĂ©gulièrement des donnĂ©es spĂ©cifiques et en temps rĂ©el sur la situation Ă©pidĂ©miologique du pays – notamment davantage de donnĂ©es sur le sĂ©quençage gĂ©nĂ©tique, des donnĂ©es sur l’impact de la maladie, y compris les hospitalisations, les admissions dans les unitĂ©s de soins intensifs et les dĂ©cès – ainsi que des donnĂ©es sur les vaccinations effectuĂ©es et le statut vaccinal, en particulier chez les personnes vulnĂ©rables et les personnes de plus de 60 ans.

Variants préoccupants

Depuis l’automne 2020, des variants plus transmissibles du SRAS-CoV-2 ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s au Royaume-Uni, en Afrique du Sud, au BrĂ©sil, en Inde et dans plusieurs autres pays. Ces variants plus transmissibles se sont rĂ©pandus dans d’autres endroits du globe, notamment aux États-Unis et au Canada. Le variant Omicron qui suscite des inquiĂ©tudes prĂ©sente un nombre Ă©levĂ© de mutations, notamment dans la protĂ©ine de spicule, ainsi qu’à des endroits considĂ©rĂ©s comme des facteurs potentiels de transmissibilitĂ©. Omicron et ses sous-lignĂ©es sont capables de se propager plus rapidement que les variants prĂ©cĂ©dents et ont la capacitĂ© d’échapper Ă  l’immunitĂ© de la vaccination et d’une infection antĂ©rieure. Pour augmenter l’immunitĂ©, le Canada et de nombreux pays utilisent maintenant des vaccins qui ciblent de l’Omicron qui ne sont pas utilisĂ©s en Chine, selon les informations disponibles.

Le Canada continue de surveiller la situation internationale, y compris l’activitĂ© liĂ©e aux sous-lignĂ©es Omicron. Ă€ l’automne 2022, le sĂ©quençage clinique montre une augmentation constante des sous-lignĂ©es Omicron BQ.1, BQ.1.1 et BF.7, qui Ă©chappent au système immunitaire, tandis que les lignĂ©es BA.5.2 et BA.5.2.1, auparavant dominantes, continuent de dĂ©cliner au Canada.

Sur la base des informations disponibles, en dĂ©cembre 2022, Omicron et ses sous-lignĂ©es BF.7 et BA.5.2 sont signalĂ©s comme les principales lignĂ©es circulant en Chine continentale, mais d’autres sous-lignĂ©es communes au niveau international, BQ et XBB, sont Ă©galement signalĂ©es. Cependant, une variĂ©tĂ© de sous-lignĂ©es Omicron pourrait ĂŞtre prĂ©sente Ă  tout moment.

Dépistage

Les capacités de dépistage ont considérablement progressé au cours de la pandémie. De nombreux pays ont réintroduit des exigences de test avant l’arrivée pour les voyageurs en provenance de régions spécifiques. Bien que le Canada continue de surveiller les variants préoccupants à l’aide du séquençage d’échantillons nationaux et de données internationales partagées, il y a des limites et des décalages dans le temps. À titre de mesure de précaution, une exigence de test avant l’arrivée pour les voyageurs en provenance de régions à risque élevé contribuerait à ralentir l’importation au Canada de nouveaux variants potentiellement préoccupants avant qu’ils ne puissent être détectés et/ou catégorisés.

Comme c’est le cas avec de nombreux autres virus, une personne peut continuer Ă  obtenir un rĂ©sultat positif au test molĂ©culaire pendant un certain temps après son infection, mĂŞme si elle n’est plus considĂ©rĂ©e comme infectieuse. Le dĂ©cret continue de reconnaĂ®tre que les rĂ©sultats positifs des tests molĂ©culaires ou antigĂ©niques pour la COVID-19 chez les personnes prĂ©cĂ©demment infectĂ©es, pour les tests effectuĂ©s sur un Ă©chantillon prĂ©levĂ© entre 10 et 90 jours avant le voyage, ne sont pas considĂ©rĂ©s comme la preuve d’une nouvelle infection prĂ©sentant un risque, mais plutĂ´t comme la preuve qu’une personne s’est rĂ©tablie d’une infection antĂ©rieure Ă  la COVID-19. Étant donnĂ© qu’un rĂ©sultat positif peut empĂŞcher par inadvertance un patient rĂ©tabli d’entrer au Canada, une preuve acceptable d’infection antĂ©rieure provenant d’un voyageur asymptomatique est acceptĂ©e comme solution de rechange Ă  un test nĂ©gatif avant l’arrivĂ©e. Le fait d’exiger que les tests positifs antĂ©rieurs soient effectuĂ©s sur un Ă©chantillon prĂ©levĂ© au moins 10 jours avant le dĂ©part initial prĂ©vu (par avion) donnent le temps nĂ©cessaire pour devenir non infectieux, empĂŞchant ainsi les personnes qui pourraient ĂŞtre infectieuses de voyager et de transmettre Ă©ventuellement la COVID-19 lors de leur voyage au Canada.

Vaccination

La transmission du virus est liée à l’immunité de la population. Plus le niveau de transmission est élevé, plus le virus a de chances d’évoluer. Les principaux facteurs contribuant à l’émergence de variants sont le nombre d’infections actives et leur durée chez les individus d’une population, combinés à la fréquence des occasions de transmission à un nouvel hôte. Bien que l’immunité s’affaiblisse avec le temps, la vaccination contre la COVID-19 réduit à la fois le nombre d’infections et leur durée, réduisant ainsi le nombre de mutations générées et transmises au sein d’une population donnée. Par conséquent, l’émergence de variants préoccupants pourrait être moins probable dans les populations les plus vaccinées.

La population canadienne est fortement vaccinĂ©e. Quatre-vingt pour cent (80,5 %) de la population a terminĂ© sa sĂ©rie primaire de vaccination : cinquante pour cent (50 %) ont reçu au moins une dose de rappel, tandis que plus de vingt-six pour cent (26,4 %) des adultes ont terminĂ© leur sĂ©rie primaire ou reçu une dose de rappel au cours des six derniers mois. En plus d’acquĂ©rir une immunitĂ© par la vaccination, depuis l’arrivĂ©e du variant Omicron fin 2021, une forte proportion (>70 %) de la population canadienne a Ă©galement acquis une immunitĂ© post-infection comme le montrent les donnĂ©es de sĂ©roprĂ©valence Ă  la fin du mois d’octobre 2022. Il existe des niveaux Ă©levĂ©s d’immunitĂ© hybride et de transmission Omicron en cours au niveau national.

En comparaison, la population chinoise n’a pas acquis d’immunitĂ© par infection pendant la majeure partie de la pandĂ©mie en raison de la stratĂ©gie zĂ©ro COVID. On pense que l’immunitĂ© de la population chinoise en raison de la vaccination est considĂ©rĂ©e comme relativement faible, mĂŞme parmi les populations adultes plus âgĂ©es (66,4 % de la population de plus de 80 ans ont suivi un cycle complet de vaccination, et seulement 40 % ont reçu un rappel). Ă€ l’heure actuelle, l’utilisation de huit vaccins contre la COVID-19 a Ă©tĂ© approuvĂ©e en Chine; il s’agit de sous-unitĂ©s protĂ©iques, de vecteurs viraux non rĂ©pliquĂ©s et de vaccins inactivĂ©s (CanSino Convidencia, Cansino Convidencia-Air, KCONVAC, Sinopharm/Beijing, Sinopharm/Wuhan, Sinovac Coronavac, Zifivax, V-01). Les vaccins Ă  ARNm ne sont pas approuvĂ©s en Chine continentale, mais ils sont disponibles Ă  Hong Kong et Macao. Selon les donnĂ©es disponibles (Institute for Health Metrics and Evaluation), les vaccins Ă  ARNm ont gĂ©nĂ©ralement une efficacitĂ© vaccinale plus Ă©levĂ©e contre les maladies et infections graves que les vaccins couramment utilisĂ©s en Chine.

Situation de la COVID-19 au Canada

Au Canada, le nombre de cas de COVID-19 s’est stabilisĂ© et les hospitalisations sont stables, mais demeurent Ă©levĂ©es. La modĂ©lisation suggère que la vague d’infections et d’hospitalisations de l’automne 2022 a dĂ©passĂ© son pic dans toutes les grandes provinces et dans l’ensemble du Canada. Dans l’ensemble, les tendances relatives aux eaux usĂ©es indiquent Ă©galement une diminution ou une stabilisation de l’activitĂ©, avec quelques variations rĂ©gionales. Les salles d’urgence fonctionnent Ă  plein rĂ©gime en raison de la combinaison de multiples facteurs tels que le virus respiratoire syncytial (VRS), la grippe et la COVID-19, et sont très sollicitĂ©es en raison de la capacitĂ© limitĂ©e des ressources humaines en santĂ©.

Volumes de voyageurs

Au cours du mois de dĂ©cembre 2022, il y a eu au total 9 760 arrivĂ©es (2 440 arrivĂ©es par semaine) au Canada en provenance de la Chine (continentale) et 19 495 arrivĂ©es (4 874 par semaine) au Canada en provenance de Hong Kong. Au cours des quatre semaines prĂ©cĂ©dentes (du 27 novembre au 24 dĂ©cembre 2022), 82,2 % des voyageurs entrant au Canada en provenance de la Chine (continentale) sont arrivĂ©s directement et 17,8 % sont arrivĂ©s indirectement (via un pays de correspondance – Hong Kong Ă©tant inclus comme pays de correspondance), tandis que 89,3 % des voyageurs entrant au Canada en provenance de Hong Kong sont arrivĂ©s directement et 10,7 % sont arrivĂ©s indirectement. Parmi les arrivĂ©es directes, les points d’entrĂ©e les plus courants au Canada Ă©taient l’aĂ©roport international de Vancouver (66 % de la Chine continentale; 74 % de Hong Kong) et l’aĂ©roport international Pearson de Toronto (34 % de la Chine continental; 26 % de Hong Kong).

Une modĂ©lisation prĂ©liminaire a mis en Ă©vidence que les rĂ©percussions potentielles de la rĂ©ouverture de la Chine sur le système de santĂ© canadien sont inconnues en raison du nombre limitĂ© de donnĂ©es. Cependant, les rapports en provenance du terrain indiquent une augmentation spectaculaire du nombre de cas en Chine depuis novembre 2022. Une augmentation du nombre de voyageurs infectĂ©s entrant au Canada peut reprĂ©senter un fardeau potentiel pour un système de santĂ© mis Ă  rude Ă©preuve. En outre, les voyageurs infectĂ©s peuvent causer une transmission secondaire aux membres de la famille ou de la communautĂ©, et augmenter encore ce fardeau. Afin de rĂ©duire le fardeau qui pèse sur le système de santĂ© canadien, il est important de rĂ©duire le risque que des voyageurs introduisent au Canada des cas de COVID-19, y compris les nouveaux variants prĂ©occupants, en provenance de pays ou de rĂ©gions qui posent un risque imminent et grave pour la santĂ© publique au Canada.

Réponse du gouvernement du Canada à la pandémie de COVID-19

La prioritĂ© absolue du gouvernement du Canada est la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des Canadiens. Pour limiter l’introduction et la propagation de la COVID-19 au Canada, le gouvernement du Canada a pris des mesures sans prĂ©cĂ©dent pour mettre en Ĺ“uvre une stratĂ©gie globale comportant des couches de mesures de prĂ©caution. Entre le 3 fĂ©vrier 2020 et le 27 juin 2022, 80 dĂ©crets d’urgence ont Ă©tĂ© pris en vertu de la Loi sur la mise en quarantaine pour minimiser le risque d’exposition Ă  la COVID-19 au Canada – pour rĂ©duire le risque d’importation en provenance d’autres pays, pour rapatrier des Canadiens et pour renforcer les mesures Ă  la frontière afin de rĂ©duire l’impact de la COVID-19 au Canada. Ensemble, ces mesures ont permis de rĂ©duire considĂ©rablement le nombre de cas liĂ©s aux voyages. Toutes les mesures d’urgence Ă  la frontière ont Ă©tĂ© levĂ©es le 1 octobre 2022.

Le 7 dĂ©cembre 2022, trois ans après la première importation et transmission de cas de COVID-19, la Chine a levĂ©e ses mesures relatives Ă  la COVID-19 et depuis lors, les mĂ©dias sociaux chinois ont indiquĂ© que la Chine connaĂ®t une augmentation spectaculaire des cas de COVID-19. Les donnĂ©es limitĂ©es sur les cas de COVID-19, y compris les donnĂ©es sur les variants circulants de la SRAS-CoV-2, fournies par les autoritĂ©s chinoises exigent une approche prudente dans l’attente d’informations scientifiques plus prĂ©cises et Ă  jour, afin de limiter le risque d’une augmentation des importations en provenance de la Chine, qui pose un risque grave pour la santĂ© publique au Canada.

Les modifications apportées aux restrictions et aux conseils en matière de voyages internationaux sont fondées sur des évaluations des risques nationales et internationales fondées sur des preuves. Le gouvernement du Canada reconnaît que les conditions d’entrée imposent un lourd fardeau à l’économie canadienne, aux Canadiens et à leur famille immédiate et élargie.

L’émergence inattendue de nouveaux variants préoccupants demeure un grave problème de santé publique étant donné la possibilité d’une résurgence des cas liés aux voyages et des cas domestiques au Canada. Il est donc nécessaire de maintenir une approche de précaution, particulièrement en l’absence d’information sur le nombre de cas, la gravité et les données de séquençage génomique des pays touchés.

Compte tenu de l’émergence dans le monde entier de nouveaux variants du virus responsable de la COVID-19 qui pourraient avoir un effet sur le système immunitaire, le gouvernement du Canada continuera d’adopter une approche fondée sur les données, les preuves scientifiques et le principe de précaution en ce qui concerne les mesures prises à la frontière pour les voyageurs entrant au Canada.

Implications

En réponse à la situation épidémiologique en Chine et dans ses régions, le gouvernement du Canada met en place des mesures pour prévenir la nouvelle importation et la transmission secondaire du SRAS-CoV-2 et de ses nouveaux variants préoccupants au Canada. Ces mesures, y compris la date d’entrée en vigueur, s’alignent généralement sur les mesures qui seront mises en œuvre par les États-Unis. Cet alignement devrait réduire le risque de confusion et de complication chez les voyageurs, car les mesures américaines s’appliquent également aux voyageurs aériens transitant par le Canada, notamment par l’aéroport international de Vancouver et l’aéroport international Pearson de Toronto.

Le dĂ©cret oblige la plupart des voyageurs aĂ©riens qui ont deux ans et plus, entrant au Canada sur les vols en provenance de la Chine, de Hong Kong ou de Macao, Ă  fournir Ă  la compagnie aĂ©rienne, avant l’embarquement, la preuve d’un rĂ©sultat de test COVID-19 nĂ©gatif, effectuĂ© au plus tard deux jours avant leur dĂ©part. Le test peut ĂŞtre soit un test molĂ©culaire nĂ©gatif (comme un test PCR) soit un test antigĂ©nique nĂ©gatif qui a une documentation pour montrer qu’il a Ă©tĂ© surveillĂ© par un service de tĂ©lĂ©santĂ© ou un laboratoire accrĂ©ditĂ© ou un fournisseur de tests. Les passagers dont le test est positif plus de 10 jours mais pas plus de 90 jours avant leur vol de dĂ©part peuvent fournir Ă  la compagnie aĂ©rienne la documentation de leur test positif antĂ©rieur, Ă  la place d’un rĂ©sultat de test nĂ©gatif. Le prĂ©sent dĂ©cret ne s’applique pas aux voyageurs entrant au Canada par des moyens de transport autres que l’avion.

En outre, tous les voyageurs visés par le décret doivent conserver la preuve d’un test moléculaire ou d’un test antigénique pour la COVID-19 jusqu’à ce qu’ils quittent l’aéroport au Canada et fournir cette preuve au ministre de la Santé, à l’agent de contrôle ou à l’agent de quarantaine sur demande.

Les exemptions limitĂ©es Ă  ce dĂ©cret comprennent : une personne qui Ă©tait en transit en Chine, Ă  Hong Kong ou Ă  Macao pendant une pĂ©riode de 24 heures ou moins Ă  partir de l’heure de dĂ©part prĂ©vue du vol; membres d’équipage aĂ©rien; une personne ou tout membre d’une catĂ©gorie de personnes pour qui la libĂ©ration des exigences des tests prĂ©alables Ă  l’embarquement est dans l’intĂ©rĂŞt national tel que dĂ©terminĂ© par le ministre compĂ©tent, tant qu’ils se conforment aux conditions spĂ©cifiques qui leur sont imposĂ©es par le ministre compĂ©tent en consultation avec le ministre de la SantĂ©; une personne ou tout membre d’une catĂ©gorie de personnes qui entre au Canada Ă  bord d’un moyen de transport organisĂ© par le gouvernement du Canada et qui est autorisĂ© par le ministre de la SantĂ©, le ministre des Affaires Ă©trangères et le ministre de la CitoyennetĂ© et de l’Immigration Ă  ĂŞtre Ă©vacuĂ© d’un pays, et qui se trouve en situation d’urgence et de difficultĂ©, comme le dĂ©termine le ministre compĂ©tent et qui se conforme aux conditions qui lui sont imposĂ©es par le ministre de la SantĂ©; ou une personne qui n’est pas tenue, en vertu de la Loi sur l’aĂ©ronautique, de fournir la preuve d’un test molĂ©culaire pour la COVID-19 ou la preuve d’un test antigène de la COVID-19.

Le dĂ©cret entre en vigueur le 5 janvier 2023 Ă  00 h 01 min 00 sec (HNE) et expire le 4 fĂ©vrier 2023 Ă  00 h 01 min 00 sec (HNE).

Sanctions

Le non-respect du prĂ©sent dĂ©cret et des autres mesures connexes prĂ©vues par la Loi sur la mise en quarantaine constitue une infraction Ă  la loi. Les sanctions maximales sont une amende pouvant atteindre 1 000 000 $ ou un emprisonnement de trois ans, ou les deux. La non-conformitĂ© est Ă©galement passible d’amendes en vertu du rĂ©gime fĂ©dĂ©ral de la Loi sur les contraventions.

Consultation

Le gouvernement du Canada a fait appel aux provinces et aux territoires pour coordonner les efforts, le cas échéant. En outre, plusieurs ministères ont été consultés, notamment l’Agence des services frontaliers du Canada, Transports Canada, Affaires mondiales Canada, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, et Sécurité publique Canada étant donné les liens avec les mandats ministériels et d’autres instruments statutaires.

Personne-ressource

Pamela Arnott
Agence de la santé publique du Canada
TĂ©lĂ©phone : 343 574-2194
Courriel : pamela.arnott@phac-aspc.gc.ca