Règlement modifiant le Règlement sur les effluents des mines de mĂ©taux et des mines de diamants : DORS/2024-162

La Gazette du Canada, Partie II, volume 158, numéro 16

Enregistrement
DORS/2024-162 Le 19 juillet 2024

LOI SUR LES PĂŠCHES

C.P. 2024-883 Le 18 juillet 2024

Sur recommandation du ministre de l’Environnement et en vertu du paragraphe 36(5) de la Loi sur les pĂŞches rĂ©fĂ©rence a, Son Excellence la Gouverneure gĂ©nĂ©rale en conseil prend le Règlement modifiant le Règlement sur les effluents des mines de mĂ©taux et des mines de diamants, ci-après.

Règlement modifiant le Règlement sur les effluents des mines de métaux et des mines de diamants

Modification

1 L’annexe 2 du Règlement sur les effluents des mines de mĂ©taux et des mines de diamants rĂ©fĂ©rence 1 est modifiĂ©e par adjonction, selon l’ordre numĂ©rique, de ce qui suit :
Article

Colonne 1

Eaux ou lieux

Colonne 2

Description

80 Toutes les eaux comprises dans la rĂ©gion dĂ©crite Ă  la colonne 2, situĂ©e Ă  environ 7 km au nord-est de Marathon, Ontario Les eaux comprises dans une rĂ©gion situĂ©e Ă  environ 7 km au nord-est de la ville de Marathon, en Ontario. Plus prĂ©cisĂ©ment, la rĂ©gion dĂ©limitĂ©e par quatre lignes droites reliant quatre points, Ă  partir du point situĂ© par 48°46′29,36″ de latitude N. et 86°21′52,45″ de longitude O., de lĂ , allant vers le nord-est sur une distance de 1560 m jusqu’au point situĂ© par 48°46′36,39″ de latitude N. et 86°20′36,72″ de longitude O., de lĂ , allant vers le sud sur une distance de 423 m jusqu’au point situĂ© par 48°46′22,74″ de latitude N. et 86°20′34,70″ de longitude O., de lĂ , allant vers l’ouest sur une distance de 1683 m jusqu’au point situĂ© par 48°46′19,09″ de latitude N. et 86°21′56,95″ de longitude O., de lĂ , allant vers le nord-est sur une distance de 330 m jusqu’au point situĂ© par 48°46′29,36″ de latitude N. et 86°21′52,45″ de longitude O.
81 Toutes les eaux comprises dans la rĂ©gion dĂ©crite Ă  la colonne 2, situĂ©e Ă  environ 10 km au nord-est de Marathon, Ontario Les eaux comprises dans une rĂ©gion situĂ©e Ă  environ 10 km au nord-est de la ville de Marathon, en Ontario. Plus prĂ©cisĂ©ment, la rĂ©gion dĂ©limitĂ©e par six lignes droites reliant six points, Ă  partir du point situĂ© Ă  48°47′56,14″ de latitude N. et 86°18′27,43″ de longitude O., de lĂ , allant vers l’est sur une distance de 797 m jusqu’au point situĂ© par 48°47′56,19″ de latitude N. et 86°17′48,26″ de longitude O., de lĂ , allant vers le sud sur une distance de 393 m jusqu’au point situĂ© par 48°47′44,11″ de latitude N. et 86°17′54,44″ de longitude O., de lĂ , allant vers l’ouest sur une distance de 480 m jusqu’au point situĂ© par 48°47′40,81″ de latitude N. et 86°18′17,41″ de longitude O., de lĂ , allant vers le sud-ouest sur une distance de 722 m jusqu’au point situĂ© par 48°47′19,25″ de latitude N. et 86°18′31,12 de longitude O., de lĂ , allant vers l’ouest sur une distance de 435 m jusqu’au point situĂ© par 48°47′18,87″ de latitude N. et 86°18′52,38″ de longitude O., de lĂ , allant vers le nord-est sur une distance de 1260 m jusqu’au point situĂ© par 48°47′56,14″ de latitude N. et 86°18′27,43″ de longitude O.
82 Une partie d’un tributaire sans nom du ruisseau Angler, Ontario Une partie d’un tributaire sans nom du ruisseau Angler situĂ©e Ă  environ 7 km au nord-est de la ville de Marathon, en Ontario. Plus prĂ©cisĂ©ment, la partie qui s’étend vers le sud-ouest sur une distance de 460 m Ă  partir du point situĂ© par 48°46′49,10″ de latitude N. et 86°21′02,45″ de longitude O. jusqu’au point situĂ© par 48°46′36,87″ de latitude N. et 86°21′11,22″ de longitude O.
83 Une partie d’un tributaire sans nom de la rivière Pic, Ontario Une partie d’un tributaire sans nom de la rivière Pic situĂ©e Ă  environ 7 km au nord-est de la ville de Marathon, en Ontario. Plus prĂ©cisĂ©ment, la partie qui s’étend vers l’est sur une distance de 655 m Ă  partir du point situĂ© par 48°46′28,86″ de latitude N. et 86°19′29,07″ de longitude O. jusqu’au point situĂ© par 48°46′28,23″ de latitude N. et 86°19′58,54″ de longitude O.

Entrée en vigueur

2 Le présent règlement entre en vigueur à la date de son enregistrement.

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du Règlement.)

Résumé

Enjeux : Generation PGM Inc. (le promoteur) propose de construire, d’exploiter et de mettre hors service une mine Ă  ciel ouvert de mĂ©taux du groupe du platine et de cuivre. La mine sera situĂ©e Ă  environ 10 km de la ville de Marathon, en Ontario. Pour gĂ©rer les dĂ©chets gĂ©nĂ©rĂ©s par les opĂ©rations minières, le promoteur construira une installation de stockage des rĂ©sidus miniers (ISRM) et une aire de stockage des stĂ©riles (ASS) qui causeront la destruction de 10 plans d’eau oĂą vivent des poissons. La Loi sur les pĂŞches interdit le rejet de substances nocives dans des eaux oĂą vivent des poissons, Ă  moins qu’il ne soit autorisĂ© par la rĂ©glementation. Le Règlement sur les effluents des mines de mĂ©taux et des mines de diamants (le REMMMD) contient des dispositions autorisant, sous certaines conditions, l’entreposage de dĂ©chets miniers dans des eaux oĂą vivent des poissons.

Description : Le Règlement modifiant le Règlement sur les effluents des mines de mĂ©taux et des mines de diamants (les modifications) prĂ©voit l’inscription Ă  l’annexe 2 du REMMMD de deux plans d’eau et de deux zones gĂ©ographiques englobant huit plans d’eau, en les dĂ©signant comme des dĂ©pĂ´ts de rĂ©sidus miniers et en autorisant leur destruction Ă  des fins d’entreposage des dĂ©chets miniers. Ces 10 plans d’eau reprĂ©senteront une perte de 3,66 hectares (ha) d’habitats de poissons.

Justification : Le promoteur a Ă©valuĂ© plusieurs options afin de dĂ©terminer la mĂ©thode et le site d’entreposage Ă  privilĂ©gier pour la gestion des dĂ©chets miniersrĂ©fĂ©rence 2, en tenant compte des facteurs environnementaux, techniques, Ă©conomiques et socioĂ©conomiques. Le promoteur a rĂ©digĂ© un rapport d’évaluation des solutions de remplacement conformĂ©ment au Guide sur l’évaluation des solutions de rechange pour l’entreposage des dĂ©chets miniers du ministère de l’Environnement. Le site sĂ©lectionnĂ© pour l’ISRM a reçu les meilleurs rĂ©sultats d’évaluation sur les plans technique et socioĂ©conomique et a obtenu la note globale la plus Ă©levĂ©e. Le site sĂ©lectionnĂ© pour l’ASS a reçu les meilleurs rĂ©sultats d’évaluation sur les plans environnemental, Ă©conomique et socioĂ©conomique et a obtenu la note globale la plus Ă©levĂ©e. Les principaux facteurs dĂ©terminants de ces rĂ©sultats ont Ă©tĂ© les ressources en eau, la protection de la Biigtig Zibi (rivière Pic), la sĂ©curitĂ© publique et la complexitĂ© opĂ©rationnelle.

Le REMMMD exige que le promoteur Ă©labore et mette en Ĺ“uvre un Plan de compensation de l’habitat du poisson (PCHP) pour compenser la perte d’habitats de poissons rĂ©sultant de l’entreposage de dĂ©chets miniers dans des eaux oĂą vivent des poissons. Le promoteur doit fournir une lettre de crĂ©dit ou une garantie financière Ă©quivalente pour couvrir les coĂ»ts de mise en Ĺ“uvre du PCHP, Ă©tant estimĂ©s Ă  1,9 million de dollarsrĂ©fĂ©rence 3 sur une pĂ©riode de 10 ans. La mise en Ĺ“uvre du PCHPrĂ©fĂ©rence 4 entraĂ®nera la crĂ©ation de 11,74 ha d’habitat pour les poissons, soit une superficie supĂ©rieure Ă  celle de la perte associĂ©e Ă  la destruction des 10 plans d’eau devant ĂŞtre inscrits Ă  l’annexe 2 du REMMMD.

Enjeux

Le promoteur, Generation PGM Inc. propose de construire une mine Ă  ciel ouvert de mĂ©taux du groupe du platine et de cuivre Ă  environ 10 km de la ville de Marathon, en Ontario. L’entreposage des dĂ©chets miniers gĂ©nĂ©rĂ©s par les opĂ©rations minières entraĂ®nera la destruction de 10 plans d’eau frĂ©quentĂ©s par des poissons, soit un total de 3,66 hectares (ha) d’habitats de poissons. Le paragraphe 36(3) de la Loi sur les pĂŞches (la Loi) interdit le rejet de substances nocives dans des eaux oĂą vivent des poissons, sauf s’il est autorisĂ© par la rĂ©glementation. Le Règlement sur les effluents des mines de mĂ©taux et des mines de diamants (le REMMMD) comprend des dispositions autorisant, sous certaines conditions, l’entreposage de dĂ©chets miniers dans des eaux oĂą vivent des poissons. Pour que le promoteur puisse entreposer des dĂ©chets miniers dans des plans d’eau oĂą vivent des poissons, les plans d’eau doivent d’abord ĂŞtre inscrits Ă  l’annexe 2 du REMMMD.

Contexte

Règlement sur les effluents des mines de métaux et des mines de diamants (REMMMD)

Le REMMMD, entrĂ© en vigueur le 1er juin 2018rĂ©fĂ©rence 5, Ă©tablit dans son annexe 4 les concentrations maximales autorisĂ©es de substances nocives prĂ©sentes dans les effluents des mines (l’arsenic, le cuivre, le cyanure, le plomb, le nickel, le zinc, le radium 226, l’ammoniac non ionisĂ© et les matières en suspension totales). Le REMMMD prĂ©cise Ă©galement l’intervalle de pH autorisĂ© pour les effluents miniers et exige que ces derniers ne prĂ©sentent pas de lĂ©talitĂ© aiguĂ« pour les poissonsrĂ©fĂ©rence 6. Ainsi, les effluents rejetĂ©s Ă  partir de tout point de rejet final d’une mine assujettie au REMMMD, notamment ceux provenant des DRM, doivent respecter les limites autorisĂ©es pour les substances nocives et satisfaire aux autres conditions Ă©noncĂ©es dans le REMMMD. De plus, le REMMMD exige que les propriĂ©taires et les exploitants de mines prĂ©lèvent des Ă©chantillons et surveillent les effluents pour s’assurer qu’ils respectent les limites autorisĂ©es et pour dĂ©terminer toute incidence sur les poissons, leur habitat et les ressources halieutiques. Le ministère de l’Environnement (le Ministère) publie chaque annĂ©e les rĂ©sumĂ©s des Ă©valuations du rendement des mines en ce qui concerne les limites prescrites et les diverses exigences du REMMMD.

L’utilisation de plans d’eau oĂą vivent des poissons pour l’entreposage de dĂ©chets miniers ne peut ĂŞtre autorisĂ©e que par une modification du REMMMD en inscrivant ces plans d’eau Ă  l’annexe 2 et en les dĂ©signant comme des DRM. En juin 2024, 75 plans d’eau ou zones gĂ©ographiques Ă©taient inscrits Ă  l’annexe 2 du REMMMD. L’article 27.1 du REMMMD exige l’élaboration et la mise en Ĺ“uvre d’un PCHP pour compenser la perte d’habitats de poissons qui rĂ©sulterait de l’utilisation de plans d’eau oĂą vivent des poissons pour l’entreposage de dĂ©chets miniers. Le PCHP doit ĂŞtre approuvĂ© par le ministre de l’Environnement avant que les dĂ©chets miniers ne soient dĂ©posĂ©s dans les plans d’eau concernĂ©s. Le propriĂ©taire ou l’exploitant d’une mine est Ă©galement tenu de prĂ©senter une lettre de crĂ©dit irrĂ©vocable ou une garantie financière Ă©quivalente afin de garantir que des fonds seront disponibles au cas oĂą il ne mettrait pas en Ĺ“uvre tous les Ă©lĂ©ments du PCHF.

Pour tout projet où l’entreposage proposé des déchets miniers (notamment des effluents) aurait une incidence sur les eaux où vivent des poissons, les propriétaires ou exploitants de mines doivent envisager des solutions d’entreposage des déchets miniers et démontrer que la solution retenue est la meilleure selon les critères environnementaux, techniques, économiques et socioéconomiques spécifiés par le Ministère dans son Guide sur l’évaluation des solutions de rechange pour l’entreposage des déchets miniers.

Projet de palladium de Marathon

Le promoteur propose d’exploiter une mine Ă  ciel ouvert de mĂ©taux du groupe du platine et de cuivre Ă  environ 10 kilomètres (km) de la ville de Marathon, en Ontario (figure 1). Le site minier du projet est situĂ© sur des terres revendiquĂ©es par la Première Nation Biigtigong Nishnaabeg comme Ă©tant leur propriĂ©tĂ© exclusive. D’autres communautĂ©s autochtones qui se trouvent Ă  proximitĂ© du site du projet sont la Première Nation Ginoogaming, l’Association Jackfish Metis, la Première Nation no 58 de Long Lake, la Nation mĂ©tisse de l’Ontario, la Première Nation de Michipicoten, Netmizaaggamig Nishnaabeg, la Première Nation de Pays Plat et la Nation indĂ©pendante mĂ©tisse de Red Sky. Le projet comprendra trois mines Ă  ciel ouvert, une installation de traitement du minerai sur site, une ligne Ă  haute tension de 115 kilovolts (kV), une route d’accès, une aire de stockage des stĂ©riles (ASS), une installation de stockage des rĂ©sidus miniers (ISRM), un système de gestion de l’eau et une usine de production d’explosifs associĂ©e Ă  une aire de stockage. L’infrastructure hors site comportera un complexe d’hĂ©bergement pour les employĂ©s et, Ă©ventuellement, une installation de chargement ferroviaire.

Le projet comprendra trois phases : une phase de construction d’environ 18 Ă  24 mois, une phase d’exploitation d’environ 12,7 ans et une phase de mise hors service et de fermeture d’environ 50 ans. Les activitĂ©s de fermeture active se dĂ©rouleront au cours des cinq premières annĂ©es et les activitĂ©s de fermeture passive et de postfermeture dureront 45 ans. Le projet devrait gĂ©nĂ©rer 330 millions de tonnes (Mt) de stĂ©riles et 117 Mt de rĂ©sidus miniers au cours de sa durĂ©e de vie.

Figure 1 : Localisation du projet de palladium de Marathon

Figure 1 : Localisation du projet de palladium de Marathon – Version textuelle en dessous de l'image

Figure 1 : Localisation du projet de palladium de Marathon - Version textuelle

Un petit encadré de la province de l’Ontario se trouve dans le coin supérieur droit de la figure. L’encadré de la carte montre le contour de l’Ontario et une étoile jaune indique l’emplacement du projet.

La carte principale montre la zone agrandie Ă  une Ă©chelle de 1/1 000 000. L’emplacement gĂ©nĂ©ral du projet de palladium de Marathon, en Ontario, est indiquĂ© par une Ă©toile jaune au milieu de la carte. Le projet est situĂ© au nord de la ville de Marathon, près de la rive nord-ouest du lac SupĂ©rieur, en Ontario. La carte montre l’emplacement du projet par rapport aux villes principales, qui comprennent Marathon au sud, Terrace Bay et Schreiber Ă  l’ouest, Manitouwadge au nord et White River Ă  l’est. La Transcanadienne, soit la route 17, traverse la carte horizontalement et relie d’ouest en est les villes de Schreiber, Terrace Bay, Marathon et White River. On y voit d’autres routes importantes, comme la route 11, qui traverse horizontalement la partie supĂ©rieure de la carte, et des routes secondaires qui mènent Ă  diverses petites communautĂ©s et Ă  des sites de ressources naturelles.

La lĂ©gende au bas de la figure montre les symboles utilisĂ©s pour reprĂ©senter les entitĂ©s sur la carte : l’emplacement du projet, les villes, les voies de ferrĂ©es, les autoroutes principales, les routes locales et secondaires, les chemins d’accès, les parcs nationaux et les parcs provinciaux.

Gestion des déchets miniers sur le site du projet de palladium de Marathon

Les dĂ©chets gĂ©nĂ©rĂ©s par le projet de palladium de Marathon seront constituĂ©s de rĂ©sidus miniers non potentiellement acidogènes (NPA) et potentiellement acidogènes (PA), de stĂ©riles miniers NPA et PA et de morts-terrains. Les analyses minĂ©ralogiques et gĂ©ochimiques ont indiquĂ© que 85 % Ă  90 % des stĂ©riles Ă©taient NPA, une partie devant ĂŞtre rĂ©utilisĂ©e comme matĂ©riaux de construction et le reste stockĂ© dans l’ASS. Il est estimĂ© que le reste, soit 10 % Ă  15 %, est des stĂ©riles PA qui seront sĂ©parĂ©s et entreposĂ©s dans l’ISRM. Afin de rĂ©duire les besoins de stockage dans l’ISRM, environ 4,3 Mt de rĂ©sidus seront entreposĂ©es dans le puits central vers la fin de l’exploitation. Le plan d’exploitation minière proposĂ© prĂ©voit donc la mise en place des installations et infrastructures suivantes.

Installation de stockage des résidus miniers (ISRM)

L’ISRM est une installation Ă  cellules multiples qui se compose de deux cellules combinĂ©es et sĂ©parĂ©es par un talus en enrochement avec revĂŞtement et un bassin de gestion de l’eau (BGE). L’ISRM permettra de stocker environ 134 Mt de rĂ©sidus miniers Ă©paissis et de stĂ©riles, ainsi que 3 millions de mètres cubes (Mm3) d’eau sur une superficie totale de 356 ha. Les rĂ©sidus NPA seront stockĂ©s dans les cellules 1 et 2. Les rĂ©sidus miniers PA et les stĂ©riles seront entreposĂ©s dans la cellule 2 et recouverts de rĂ©sidus NPA avant la fermeture du site. Des bassins de collecte des eaux d’infiltration seront construits autour de l’ISRM pour recueillir ces dernières ainsi que les eaux de ruissellement afin de protĂ©ger le cours principal du ruisseau Angler en aval et les autres plans d’eau avoisinants. Le BGE servira Ă  assurer la gestion temporaire des eaux de contact et des eaux de traitement du site. Les eaux recyclĂ©es et les eaux de ruissellement seront transfĂ©rĂ©es de la cellule 2 Ă  la cellule 1 par gravitĂ©. Les eaux de la cellule 1 et du BGE seront recyclĂ©es pour ĂŞtre utilisĂ©es dans le traitement du minerai. L’eau excĂ©dentaire sera traitĂ©e et Ă©vacuĂ©e par une conduite vers le lac Hare.

Un bassin de gestion des eaux pluviales (BGEP) sera construit en aval du site minier pour gérer les eaux de ruissellement. Le BGEP sera l’une des premières installations à être construites et servira à gérer les eaux de contact pendant la phase de construction, qui aura lieu avant la construction du BGE. L’eau du BGEP sera pompée vers le BGE.

L’ISRM et le BGEP entraĂ®neront la perte de 2,89 ha d’habitats de poissons.

Aire de stockage des stériles (ASS)

L’ASS pourra contenir jusqu’à 330 Mt de stĂ©riles sur une superficie totale d’environ 180 ha. Pendant l’exploitation, les roches NPA excavĂ©es seront stockĂ©es dans l’ASS ou utilisĂ©es pour les travaux de construction. Les eaux de contact de l’ASS seront collectĂ©es au moyen d’un ensemble de puisards et bassins de rĂ©cupĂ©ration, ainsi que de fossĂ©s pĂ©riphĂ©riques et de pompes pour ensuite ĂŞtre pompĂ©es jusqu’au BGE. Pendant la phase de fermeture du site, l’ASS sera renivelĂ©e si nĂ©cessaire et les surfaces planes seront revĂ©gĂ©talisĂ©es. Des puisards redirigeront les eaux de contact de l’ASS vers la mine Ă  ciel ouvert.

L’amĂ©nagement de l’ASS entraĂ®nera la perte de 0,77 ha d’habitats de poissons.

L’entreposage des dĂ©chets miniers dans l’ISRM et l’ASS causera la destruction de 10 plans d’eau ou parties de plans d’eau oĂą vivent des poissons, soit un total d’environ 3,66 ha d’habitats de poissons.

Évaluation environnementale du projet de palladium de Marathon

Le projet a fait l’objet d’une évaluation environnementale au niveau provincial en vertu de la Loi sur les évaluations environnementales (la LEE) de l’Ontario et d’une évaluation environnementale (EE) à l’échelle fédérale en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (2012) [la LCEE, 2012], maintenant abrogée. Le projet a été évalué par une commission d’examen conjoint créée par le ministre fédéral de l’Environnement et le ministre provincial de l’Environnement, conformément à l’Entente de collaboration Canada-Ontario en matière d’évaluation environnementale (2004).

Le 30 novembre 2022, le ministre de l’Environnement a publiĂ© une dĂ©claration de dĂ©cision au sujet de l’EE indiquant que le projet n’est pas susceptible d’entraĂ®ner des effets environnementaux nĂ©gatifs importants visĂ©s aux paragraphes 5(1) et 5(2) de l’ancienne LCEE, 2012. La dĂ©claration de dĂ©cision Ă©mise par le ministre Ă©tablit 269 conditions juridiquement contraignantes visant Ă  protĂ©ger l’environnement, notamment l’obligation de prendre des mesures d’attĂ©nuation et de mettre en place un programme de suivi.

Le 7 novembre 2023, la province de l’Ontario a acceptĂ© et dĂ©posĂ© le plan de fermeture du site sous la forme d’un document satisfaisant aux exigences du Règlement 240/00 de l’Ontario, intitulĂ© Mine Development and Closure Under Part VII of the Act.

Le promoteur demande Ă©galement une autorisation en vertu de l’alinĂ©a 35(2)b) de la Loi sur les pĂŞches. Cette autorisation, si elle est dĂ©livrĂ©e, rendrait possible un ouvrage, une entreprise ou une activitĂ© entraĂ®nant la mort de poissons par d’autres moyens que la pĂŞche et la dĂ©tĂ©rioration, la destruction ou la perturbation des habitats des poissons.

Objectif

L’objectif du Règlement modifiant le Règlement sur les effluents des mines de mĂ©taux et des mines de diamants (les modifications) est d’autoriser le dĂ©pĂ´t de dĂ©chets miniers gĂ©nĂ©rĂ©s par le projet de palladium de Marathon dans certains plans d’eau oĂą vivent des poissons, en vertu du paragraphe 5(1) du REMMMD, sous rĂ©serve des conditions prescrites.

Description

Les modifications visent Ă  inscrire deux plans d’eau et deux zones gĂ©ographiques englobant huit plans d’eau Ă  l’annexe 2 du REMMMD (voir figure 2), Ă  les dĂ©signer comme DRM et Ă  autoriser leur utilisation pour l’entreposage de dĂ©chets miniers. Cela entraĂ®nera la perte de 3,66 ha d’habitat pour les poissons.

Figure 2 : Emplacement des plans d’eau Ă  inscrire Ă  l’annexe 2 du REMMMD

Figure 2 : Emplacement des plans d’eau Ă  inscrire Ă  l’annexe 2 du REMMMD – Version textuelle en dessous de l'image

Figure 2 : Emplacement des plans d’eau Ă  inscrire Ă  l’annexe 2 du REMMMD - Version textuelle

La figure montre une carte du site du projet de palladium de Marathon Ă  l’échelle 1/30 000. Les plans d’eau Ă  inscrire Ă  l’annexe 2 du Règlement sur les effluents des mines de mĂ©taux et des mines de diamants (REMMMD) sont surlignĂ©s en rouge. Les infrastructures minières sont reprĂ©sentĂ©es Ă  l’aide de diffĂ©rentes nuances de gris et comprennent les mines Ă  ciel ouvert, l’installation de stockage des rĂ©sidus et bassin, la zone de stockage des stĂ©riles, le site de l’usine de traitement, les bâtiments, la plateforme du concasseur et route, ainsi que le stock de morts-terrains et la digue.

Deux zones gĂ©ographiques inscrites Ă  l’annexe 2 du REMMMD sont dĂ©signĂ©es par les lettres A et B. La zone gĂ©ographique A est situĂ©e au sud-ouest du centre de la carte, directement au sud de l’installation de stockage des rĂ©sidus. La zone gĂ©ographique A comprend cinq plans d’eau touchĂ©s et est dĂ©limitĂ©e au moyen d’un polygone irrĂ©gulier constituĂ© de quatre lignes droites qui relient quatre points de cheminement numĂ©rotĂ©s de 1 Ă  4. La zone gĂ©ographique B est situĂ©e au nord-est du centre de la carte et Ă  l’est des mines Ă  ciel ouvert. La zone gĂ©ographique B comprend trois plans d’eau touchĂ©s et est dĂ©limitĂ©e au moyen d’un polygone irrĂ©gulier constituĂ© de six lignes droites qui relient six points de cheminement numĂ©rotĂ©s de 1 Ă  6.

Deux plans d’eau individuels inscrits Ă  l’annexe 2 du REMMMD sont dĂ©signĂ©s par les lettres C et D, ainsi que par des points de cheminement numĂ©rotĂ©s. Le plan d’eau individuel Ă©tiquetĂ© par la lettre C commence au milieu de la cellule de droite de l’installation de stockage des rĂ©sidus et se dirige vers le sud. Il est reliĂ© par deux points de cheminement. Le plan d’eau individuel Ă©tiquetĂ© par la lettre D commence Ă  l’est de l’installation et du bassin de stockage des rĂ©sidus et se dirige vers l’est. Il est reliĂ© par deux points de cheminement.

La lĂ©gende au bas de la figure montre les symboles utilisĂ©s pour reprĂ©senter les entitĂ©s sur la carte : les points d’accès, l’habitat du poisson touchĂ© (annexe 2 du REMMMD), les courbes d’élĂ©vation (intervalle de 10 mètres), les autoroutes existantes, les lignes de transmission existantes, les cours d’eau, les plans d’eau, les mines Ă  ciel ouvert, l’installation de gestion des rĂ©sidus et bassin, la zone de stockage des stĂ©riles, l’usine de traitement, les bâtiments, la plateforme de concassage et route, le stock de morts-terrains et digue, la stockage des stĂ©riles sud, la fosse centrale, dĂ©pĂ´t de rĂ©sidus et des stĂ©riles, les franchissements de cours d’eau, les fossĂ©s, le pipeline de dĂ©charge de lac Hare et lignes Ă©lectriques.

Élaboration de la réglementation

Consultation

Le 30 octobre 2023, le Ministère a lancĂ© des consultations auprès du public et des nations autochtones sur les modifications Ă  l’annexe 2 pour le projet. Le site Web de la consultation a Ă©tĂ© publiĂ© avec un lien vers le document principal sur lequel le Ministère a Ă©tĂ© consultĂ©, Ă  savoir le PCHP prĂ©parĂ© par le promoteur pour compenser la perte d’habitats de poissons rĂ©sultant de l’entreposage des dĂ©chets miniers. Un lien vers le rapport d’évaluation des solutions de rechange, rĂ©digĂ© par le promoteur conformĂ©ment au Guide sur l’évaluation des solutions de rechange pour l’entreposage des dĂ©chets miniers du Ministère, a Ă©galement Ă©tĂ© publiĂ©. L’évaluation des solutions de rechange a Ă©tĂ© menĂ©e et consultĂ©e tout au long de l’évaluation environnementale du gouvernement fĂ©dĂ©ral. Les plans d’eau qui seront touchĂ©s par l’entreposage des dĂ©chets miniers ont Ă©tĂ© pris en compte lors de l’évaluation environnementale et, par consĂ©quent, le Ministère n’a Ă©tĂ© consultĂ© que sur le PCHP. Le site Web de la consultation Ă©tait accessible du 30 octobre au 30 dĂ©cembre 2023.

Une consultation publique virtuelle a Ă©tĂ© menĂ©e du 30 octobre au 30 dĂ©cembre 2023. La page de la consultation contient des informations dĂ©taillĂ©es sur les modifications et sur la manière de soumettre des commentaires. Afin de promouvoir les consultations sur les modifications, le Ministère a annoncĂ©, dans une sĂ©rie de messages publiĂ©s dans les mĂ©dias sociaux, sur les comptes officiels Facebook, LinkedIn et X du Ministère, qu’il Ă©tait possible de fournir des commentaires sur le PCHP. Un avis public a Ă©tĂ© publiĂ© dans trois numĂ©ros hebdomadaires du journal Marathon Mercury et sur le site Web officiel de la ville de Marathon.

Au cours de la consultation publique de 60 jours, le public a formulĂ© plusieurs commentaires gĂ©nĂ©raux sur les impacts environnementaux de la mine, mais aucun ne portait spĂ©cifiquement sur la modification de l’annexe 2 ou sur le PCHP. Le Ministère a accusĂ© rĂ©ception des commentaires, mais les questions relatives aux impacts environnementaux ont Ă©tĂ© traitĂ©es dans le cadre de l’examen du projet par la Commission d’examen conjoint et le Ministère n’a pas eu besoin de prendre d’autres mesures.

Les modifications sont exemptĂ©es de publication prĂ©alable dans la Partie I de la Gazette du Canada, conformĂ©ment Ă  la politique du Ministère sur la Rationalisation du processus d’approbation des mines de mĂ©taux ayant des dĂ©pĂ´ts de rĂ©sidus miniers. Cette politique prĂ©voit les conditions qui doivent ĂŞtre remplies pour qu’une exemption de publication prĂ©alable soit examinĂ©e par le gouverneur en conseil, lesquelles comprennent des consultations auprès du public et des nations autochtones sur les modifications et l’obligation de dĂ©terminer, en fonction de l’évaluation environnementale, que le projet n’est pas susceptible d’avoir des effets nĂ©gatifs importants sur l’environnement, compte tenu de la mise en Ĺ“uvre de mesures d’attĂ©nuation appropriĂ©es. L’évaluation environnementale du gouvernement fĂ©dĂ©ral, menĂ©e par une commission d’examen conjoint et approuvĂ©e le 30 novembre 2023, a pris en compte les commentaires du public et des nations autochtones sur les options de gestion des rĂ©sidus miniers et des stĂ©riles dans le cadre d’une Ă©valuation des solutions de rechange. L’évaluation environnementale du gouvernement fĂ©dĂ©ral a conclu que, compte tenu de la mise en Ĺ“uvre de mesures d’attĂ©nuation appropriĂ©es, le projet n’était pas susceptible d’avoir des effets nĂ©gatifs sur l’environnement. En outre, le Ministère a consultĂ© le public et les nations autochtones sur le PCHP entre octobre 2023 et avril 2024. Les dĂ©tails des consultations relatives aux modifications sont fournis dans la section du prĂ©sent document consacrĂ©e Ă  la consultation.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

Une évaluation des répercussions des traités modernes réalisée conformément à la Directive du Cabinet sur l’approche fédérale pour la mise en œuvre des traités modernes a conclu que les modifications n’auront pas d’incidence sur les droits et obligations découlant des traités modernes.

Les nations autochtones situées à l’intérieur ou à proximité de la zone du projet, dont les droits pourraient être lésés, ont été recensées et consultées au cours du processus fédéral d’EE et de la phase d’élaboration de la réglementation relative à ces modifications. Les connaissances locales et traditionnelles sur les emplacements du projet ont été prises en compte dans la détermination des effets potentiels sur l’environnement.

Au cours du processus fédéral d’EE, l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (l’Agence) a entrepris une évaluation des impacts potentiels sur les droits autochtones et issus de traités concernant l’utilisation traditionnelle actuelle des terres et la pratique des droits et a pris en compte toutes les informations fournies par les Autochtones dans la sélection du site privilégié pour l’ISRM et l’ASS.

Compte tenu des préoccupations et des intérêts qui ont été mis en évidence dans les processus fédéraux d’EE et de consultation, l’Agence est d’avis qu’avec les conditions établies dans la déclaration de décision, les préoccupations et les intérêts des groupes autochtones sont pris en compte de manière appropriée aux fins de la prise de décision en vertu de l’ancienne LCEE, 2012.

Le Ministère a consultĂ© les nations autochtones situĂ©es Ă  l’intĂ©rieur ou Ă  proximitĂ© de la zone du projet et susceptibles d’être touchĂ©es par les modifications. Entre juillet et octobre 2023, en collaboration avec l’Agence et le ministère des PĂŞches et des OcĂ©ans (MPO), le Ministère a rencontrĂ© les nations autochtones intĂ©ressĂ©es qui se trouvent Ă  l’intĂ©rieur ou Ă  proximitĂ© de la zone du projet et qui ont participĂ© aux consultations menĂ©es dans le cadre du processus fĂ©dĂ©ral d’évaluation environnementale, afin de discuter de la phase d’élaboration de la rĂ©glementation et de dĂ©livrance des permis pour le projet. En octobre 2023, le Ministère a officiellement engagĂ© le dialogue avec les nations autochtones en collaboration avec le MPO. Des communications Ă©crites ont Ă©tĂ© transmises par courriel aux nations autochtones susceptibles d’être touchĂ©es par le projet, dont Biigtigong Nishnaabeg, la Première Nation Ginoogaming, la Jackfish Metis Association, la Première Nation no 58 de Long Lake, la Nation mĂ©tisse de l’Ontario, la Première Nation de Michipicoten, la Première Nation de Pays Plat, la Première Nation de Pic Mobert et la Nation indĂ©pendante mĂ©tisse de Red Sky. Quatre nations autochtones ont rĂ©pondu qu’elles souhaitaient participer aux consultations : la Première Nation Ginoogaming, la Première Nation no 58 de Long Lake, la Nation mĂ©tisse de l’Ontario et la Nation indĂ©pendante mĂ©tisse de Red Sky. Entre octobre 2023 et avril 2024, le Ministère et le MPO ont rencontrĂ© chacune de ces nations autochtones pour dĂ©terminer la voie Ă  suivre en ce qui concerne les consultations sur la rĂ©glementation, leur demander de procĂ©der Ă  l’examen technique du PCHP, discuter de leurs commentaires issus de cet examen et y rĂ©pondre. L’Agence a accordĂ© aux nations autochtones qui en ont fait la demande un financement de capacitĂ© pour leur permettre de participer aux consultations et de formuler des observations Ă©crites sur le PCHP en rapport avec les modifications.

Consultation de la Biigtigong Nishnaabeg

Le 7 septembre 2023, le Ministère et le MPO ont rencontrĂ© virtuellement Biigtigong Nishnaabeg lors d’une rĂ©union de prĂ©sentation pour lui expliquer le processus rĂ©glementaire visant Ă  modifier l’annexe 2. Aucune prĂ©occupation concernant le projet n’a Ă©tĂ© soulevĂ©e au cours de la rĂ©union. Le 13 septembre 2023, Biigtigong Nishnaabeg a envoyĂ© une lettre au Ministère en soutien des modifications. La lettre indique Ă©galement que Biigtigong Nishnaabeg a conclu un accord avec le promoteur qui prĂ©voit l’échange continu d’informations ainsi que des consultations sur divers plans et permis, et qu’elle n’a pas d’autres prĂ©occupations.

Consultation de la Première Nation Ginoogaming

Le 2 novembre 2023, en rĂ©ponse Ă  la communication transmise par le Ministère, la Première Nation Ginoogaming a indiquĂ© qu’elle souhaitait participer aux discussions sur le PCHP. Le 7 novembre 2023, la Première Nation Ginoogaming a acceptĂ© un financement de capacitĂ©s pour examiner le PCHP proposĂ© et a envoyĂ©, le 27 fĂ©vrier 2024, une lettre faisant Ă©tat des prĂ©occupations suivantes Ă  l’égard du PCHP :

En rĂ©ponse Ă  la lettre de la Première Nation Ginoogaming, le promoteur s’est engagĂ© Ă  tenir la Première Nation Ginoogaming et les membres informĂ©s des dates de dĂ©but et de la progression des travaux au lac Ramsay. Il a aussi confirmĂ© que les travaux ne nuiront pas aux propriĂ©taires de territoires de piĂ©geage et que ceux-ci pourront toujours piĂ©ger dans la rĂ©gion. Le promoteur s’est Ă©galement engagĂ© Ă  consulter la Première Nation Ginoogaming Ă  propos de mesures comparables supplĂ©mentaires qui seront Ă©valuĂ©es afin de remplacer l’habitat du cours d’eau touchĂ©. Ces mesures de compensation supplĂ©mentaires seront prises en compte dans le cadre des travaux en cours sur l’autorisation au titre de l’article 35 de la Loi sur les pĂŞches.

Consultation avec la Jackfish Metis Association

Le 15 aoĂ»t 2023, le Ministère et le MPO ont rencontrĂ© virtuellement la Jackfish Metis Association pour une rĂ©union prĂ©paratoire afin de prĂ©senter le processus de modification de la rĂ©glementation visant Ă  inscrire des eaux oĂą vivent des poissons Ă  l’annexe 2 du REMMMD. Au cours de la rĂ©union, les reprĂ©sentants de la Jackfish Metis Association ont mentionnĂ© qu’ils ont rencontrĂ© le promoteur Ă  plusieurs reprises pour discuter du projet et que les rĂ©percussions du projet sur les poissons n’auront aucune incidence sur les pratiques de rĂ©colte des membres de la communautĂ©. La Jackfish Metis Association a fait savoir qu’elle est contente que la rivière Pic et le lac Bamoos ne soient pas touchĂ©s par le projet.

En rĂ©ponse Ă  la communication Ă©crite envoyĂ©e en octobre 2023 pour lancer officiellement les consultations sur les modifications, les reprĂ©sentants de l’association ont indiquĂ© qu’ils sont satisfaits du processus continu de consultation du promoteur et qu’ils ne souhaitent pas participer au processus de consultation du gouvernement. La Jackfish Metis Association a Ă©galement exprimĂ© sa frustration Ă  l’égard des consultations liĂ©es au projet qui se poursuivent et entravent l’ouverture de la mine.

Consultation avec la Première Nation no 58 de Long Lake

Le 27 octobre 2023, la Première Nation no 58 de Long Lake a rĂ©pondu Ă  la communication Ă©crite officielle du Ministère et a fait savoir qu’elle aimerait ĂŞtre consultĂ©e au sujet des modifications et du PCHP. Le 22 janvier 2024, la Première Nation no 58 de Long Lake a acceptĂ© le financement de la capacitĂ© qui lui permettra de participer au projet. Le 26 janvier 2024, le Ministère et le MPO ont rencontrĂ© virtuellement la Première Nation no 58 de Long Lake pour discuter du processus de modification et de l’autorisation au titre de la Loi sur les pĂŞches. Le 15 mars 2024, une autre rĂ©union a eu lieu avec le promoteur pour discuter du PCHP. Le 5 avril 2024, la Première Nation no 58 de Long Lake a envoyĂ© un courriel indiquant qu’elle appuyait les prĂ©occupations de la Première Nation Ginoogaming concernant l’utilisation du lac Ramsay et le besoin d’adopter des mesures comparables supplĂ©mentaires. Le Ministère leur a fait parvenir la rĂ©ponse aux prĂ©occupations de la Première Nation Ginoogaming prĂ©parĂ©e par le promoteur. La Première Nation no 58 de Long Lake n’a pas soulevĂ© d’autres prĂ©occupations.

Consultation avec la Nation métisse de l’Ontario

Le 2 aoĂ»t 2023, le Ministère et le MPO ont rencontrĂ© virtuellement la Nation mĂ©tisse de l’Ontario pour une rĂ©union prĂ©paratoire afin de prĂ©senter le processus de modification de la rĂ©glementation visant Ă  inscrire des eaux oĂą vivent des poissons Ă  l’annexe 2 du REMMMD et l’autorisation visĂ©e au titre de la Loi sur les pĂŞches. Lors de la rĂ©union, la Nation mĂ©tisse de l’Ontario a soulevĂ© des prĂ©occupations quant Ă  la stratĂ©gie en matière de minĂ©raux critiques, en particulier en ce qui concerne les Ă©chĂ©ances du projet. En rĂ©ponse Ă  la communication Ă©crite envoyĂ©e en octobre 2023 pour lancer officiellement les consultations, la Nation mĂ©tisse de l’Ontario a fait savoir qu’elle aimerait participer Ă  des discussions relatives au PCHP. Le 7 novembre 2023, la Nation mĂ©tisse de l’Ontario a acceptĂ© le financement de la capacitĂ© qui lui permettra de participer aux consultations et d’examiner le PCHP. De novembre 2023 Ă  avril 2024, le Ministère et le MPO ont rencontrĂ© Ă  plusieurs reprises le personnel technique et le ComitĂ© de consultation de la rĂ©gion 2 de la Nation mĂ©tisse de l’Ontario.

La Nation mĂ©tisse de l’Ontario a mentionnĂ© qu’elle n’avait pas Ă©tĂ© consultĂ©e dans le choix du lac Ramsay comme mesure de compensation. Elle est d’avis que le lac Ramsay est trop loin du projet et que la compensation ne sera pas avantageuse pour les membres de la rĂ©gion 2. De plus, la Nation mĂ©tisse de l’Ontario a indiquĂ© que le ratio actuel d’habitats comparables dans le plan est insuffisant pour offrir un gain net Ă  la rĂ©gion 2 dans l’exercice de ses droits et de ses intĂ©rĂŞts. Leurs reprĂ©sentants demandent la crĂ©ation d’habitats dans les cours d’eau dans le cadre des mesures de compensation. Au moment d’élaborer le PCHP, le promoteur a sollicitĂ© des idĂ©es auprès des nations autochtones locales pour Ă©laborer une matrice complète d’options de mesures de compensation. Les options ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es et classĂ©es en fonction de plusieurs critères qui ont tenu compte du montant de la compensation, de la construction, de la mise en Ĺ“uvre et du suivi de l’efficacitĂ© du projet, du rĂ©gime foncier, et des intĂ©rĂŞts des intervenants et des peuples autochtones. Le projet d’amĂ©lioration de l’habitat de frai du lac Ramsay a reçu le plus haut score cumulatif parmi les options viables. De mai 2021 Ă  mars 2024, le promoteur a consultĂ© les nations autochtones et les autoritĂ©s de rĂ©glementation fĂ©dĂ©rales et provinciales (le ministère de l’Environnement, le ministère des PĂŞches et des OcĂ©ans, le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario, le ministère des Richesses naturelles et des ForĂŞts de l’Ontario et l’Agence d’évaluation d’impact du Canada) au sujet du PCHP. Le MPO a jugĂ© suffisantes les mesures de compensation mises au point au lac Ramsay pour compenser la perte de l’habitat du poisson. Ă€ titre de mesure d’accommodement pour rĂ©pondre aux prĂ©occupations soulevĂ©es, le promoteur s’est engagĂ© Ă  collaborer avec des nations autochtones, y compris la Nation mĂ©tisse de l’Ontario, pour Ă©laborer d’autres mesures de compensation Ă©quivalentes Ă  celles Ă©valuĂ©es pour remplacer l’habitat du cours d’eau touchĂ©. La conception et la mise en Ĺ“uvre d’un autre habitat de cours d’eau comparable seront traitĂ©es comme une condition de l’autorisation au titre de la Loi sur les pĂŞches dirigĂ©es par le MPO. Le MPO continuera de collaborer avec la Nation mĂ©tisse de l’Ontario Ă  l’élaboration de conditions pour l’autorisation au titre de la Loi sur les pĂŞches.

Les autres prĂ©occupations de la Nation mĂ©tisse de l’Ontario concernaient les rĂ©percussions sur les exploitants et les utilisateurs du territoire de la rĂ©gion 2, ainsi que sur les droits de pĂŞche des MĂ©tis en raison de la perte de possibilitĂ©s de pĂŞche dans le ruisseau Angler; la responsabilitĂ© de la surveillance de la qualitĂ© de l’eau de surface des plans d’eau entourant le projet; l’occasion continue pour la Nation mĂ©tisse de l’Ontario de participer aux activitĂ©s du projet. La Nation mĂ©tisse de l’Ontario a indiquĂ© que les pĂ©riodes pendant lesquelles les exploitants et les utilisateurs du territoire de la rĂ©gion 2 ont accès Ă  la zone du projet doivent ĂŞtre prises en compte pour protĂ©ger leurs droits et intĂ©rĂŞts en ce qui concerne l’habitat du poisson. Afin de veiller Ă  ce que les nations autochtones puissent continuer Ă  utiliser le territoire, le promoteur a conçu un protocole permettant aux nations autochtones d’accĂ©der Ă  la zone Ă  des fins d’utilisation traditionnelle et il collaborera avec les reprĂ©sentants de la rĂ©gion 2 de la Nation mĂ©tisse de l’Ontario pour Ă©laborer le protocole. Le promoteur a indiquĂ© qu’il n’y aura aucune perte de possibilitĂ©s de pĂŞche dans le ruisseau Angler. Des truites arc-en-ciel et des saumons coho ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s dans le tronçon le plus en aval du ruisseau Angler, qui est reliĂ© au lac SupĂ©rieur et qui ne sera pas touchĂ©e par les activitĂ©s du projet. La Nation mĂ©tisse de l’Ontario a Ă©galement soulevĂ© des prĂ©occupations quant Ă  la surveillance de la qualitĂ© de l’eau de surface de la rivière Pic et de ses affluents en aval de la mine, qui peut ĂŞtre un site de rĂ©colte actif pour le saumon chinook. Le promoteur a indiquĂ© que les eaux de contact ne seront pas libĂ©rĂ©es dans ces affluents; par consĂ©quent, les activitĂ©s de rĂ©colte dans les tronçons en aval adjacents Ă  la rivière Pic ne seront pas affectĂ©es. De plus, le promoteur a Ă©laborĂ© un plan de surveillance de l’eau de surface qui explique en quoi consistera la surveillance pendant la phase de construction, ce qui appuiera la demande d’approbation environnementale provinciale pour le rĂ©seau d’égout industriel et le permis de prĂ©lèvement d’eau. Une demande distincte d’approbation environnementale pour le rĂ©seau d’égout industriel sera Ă©laborĂ©e Ă  une date ultĂ©rieure pour soutenir la phase d’exploitation du projet. La surveillance de l’eau de surface pendant la fermeture sera dĂ©crite dans le plan de fermeture provincial.

Le ComitĂ© de consultation de la rĂ©gion 2 a demandĂ© Ă  participer de façon continue Ă  la surveillance pendant la construction et la mise en Ĺ“uvre du plan, et souhaite notamment participer aux efforts de relocalisation des poissons et ĂŞtre prĂ©sent sur place pour observer la rĂ©colte de poissons morts ou Ă©chouĂ©s. Le ComitĂ© souhaite Ă©galement contribuer Ă  l’élaboration de mesures d’urgence au cas oĂą les mesures de compensation s’avĂ©reraient inefficaces. En guise de rĂ©ponse, le promoteur s’est engagĂ© Ă  inviter les nations autochtones, y compris la Nation mĂ©tisse de l’Ontario, Ă  participer aux programmes de rĂ©cupĂ©ration et de relocalisation des poissons, Ă  la mise en Ĺ“uvre des projets de compensation du poisson et Ă  la surveillance des activitĂ©s.

Le personnel technique de la Nation mĂ©tisse de l’Ontario, le ComitĂ© de consultation de la rĂ©gion 2 de la Nation mĂ©tisse de l’Ontario, l’AEIC, le MPO et le Ministère se sont rĂ©unis le 15 mai 2024. Pendant la rĂ©union, la Nation mĂ©tisse de l’Ontario a soulevĂ© des prĂ©occupations quant au respect par le promoteur des conditions de la dĂ©claration de dĂ©cision au sujet de l’EE, dont certaines se rapportent indirectement Ă  l’autorisation au titre de la Loi sur les pĂŞches, et Ă  la façon dont les conditions seront appliquĂ©es. Les reprĂ©sentants de la Nation mĂ©tisse de l’Ontario sont d’avis qu’ils n’ont pas Ă©tĂ© suffisamment consultĂ©s par le promoteur conformĂ©ment aux conditions de la dĂ©claration de dĂ©cision au sujet de l’EE. Si le promoteur obtient les autorisations au titre de l’annexe 2 du REMMMD et de la Loi sur les pĂŞches, qui sont les derniers permis dont il a besoin pour commencer la construction de la mine, celui-ci sera peu enclin Ă  respecter les conditions de la dĂ©claration de dĂ©cision. La Nation mĂ©tisse de l’Ontario s’inquiète du fait que les autorisations au titre de l’annexe 2 et de la Loi sur les pĂŞches seront accordĂ©es sans que cette pièce ait Ă©tĂ© finalisĂ©e, y compris les consultations avec la Nation mĂ©tisse de l’Ontario. Le MPO a expliquĂ© que la portĂ©e de la Loi sur les pĂŞches est restreinte par rapport au projet global et que ces conditions peuvent ĂŞtre incluses dans l’autorisation au titre de la Loi sur les pĂŞches lorsqu’il y a un chevauchement entre les conditions de la dĂ©claration de dĂ©cision au sujet de l’EE et la Loi sur les pĂŞches. Le MPO a soulignĂ© que les conditions de l’autorisation au titre de la Loi sur les pĂŞches sont pleinement exĂ©cutoires et que les autorisations peuvent ĂŞtre rĂ©voquĂ©es si les conditions ne sont pas respectĂ©es. La Nation mĂ©tisse de l’Ontario a Ă©galement rĂ©itĂ©rĂ© son inquiĂ©tude quant au fait que la mesure de compensation du lac Ramsay dĂ©crite dans le PCHP servira Ă  compenser la perte des plans d’eau oĂą vivent des poissons inscrits Ă  l’annexe 2. Le Ministère a expliquĂ© que la mise en place d’un habitat du poisson comparable sera incluse comme condition dans le cadre de l’autorisation au titre de la Loi sur les pĂŞches. Le Ministère a Ă©galement expliquĂ© qu’il y a deux points de dĂ©cision pour une autorisation au titre de l’annexe 2 : le premier point concerne la liste des plans d’eau inscrits Ă  l’annexe 2 du REMMMD, et le deuxième concerne l’approbation du PCHP par le ministre, ce qui se produit après l’inscription des plans d’eau Ă  l’annexe 2 du REMMMD. Le Ministère continuera de consulter la Nation mĂ©tisse de l’Ontario au sujet du PCHP avant l’approbation du plan par le ministre de l’Environnement.

Des discussions sont en cours entre le promoteur et la Nation mĂ©tisse de l’Ontario sur d’autres aspects du PCHP. Il est attendu que ces discussions permettent de peaufiner le PCHP, et toute prĂ©occupation en suspens sera rĂ©solue par l’émission de l’autorisation au titre de l’article 35 de la Loi sur les pĂŞches dirigĂ©e par le MPO.

Consultation avec la Première Nation de Michipicoten

La Première Nation de Michipicoten n’a pas répondu aux efforts de sensibilisation du Ministère.

Consultation avec la Première Nation de Pays Plat

Le 8 aoĂ»t 2023, le ministère de l’Environnement et le MPO ont rencontrĂ© virtuellement la Première Nation de Pays Plat pour une rĂ©union prĂ©paratoire afin de prĂ©senter le processus rĂ©glementaire pour la modification de l’annexe 2 du REMMMD. Au cours de la rĂ©union, les reprĂ©sentants de la Première Nation de Pays Plat nous ont dit ĂŞtre satisfaits du plan de compensation actualisĂ© et ont mentionnĂ© qu’ils ont collaborĂ© Ă©troitement avec le promoteur. La communautĂ© considère que leurs commentaires sur le PCHP ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s dans le plan.

Ă€ la suite de la communication Ă©crite envoyĂ©e en octobre 2023 pour le lancement officiel des consultations, la Première Nation de Pays Plat a rĂ©pondu qu’elle est satisfaite du processus de consultation du promoteur et des rĂ©unions bimensuelles avec celui-ci. Elle ne juge donc pas nĂ©cessaire de participer aux consultations sur les modifications.

Consultation avec la Première Nation de Pic Mobert

La Première Nation de Pic Mobert a signĂ© une lettre d’appui au projet le 8 juin 2020. Le 27 septembre 2023, l’Agence a fait parvenir la lettre d’appui au Ministère. La lettre indique que la Première Nation de Pic Mobert n’est pas touchĂ©e par le projet et n’exige donc pas de consultation supplĂ©mentaire. Le Ministère a communiquĂ© avec la Première Nation de Pic Mobert le 20 octobre 2023 pour s’assurer que la Première Nation est au courant des consultations sur les modifications et pour laisser la porte ouverte Ă  d’éventuels commentaires. Le Ministère n’a reçu aucune rĂ©ponse Ă  cet Ă©gard.

Consultation de la Red Sky Métis Independent Nation

Le Ministère a rencontrĂ© virtuellement la Red Sky MĂ©tis Independent Nation les 15 et 17 aoĂ»t 2023 pour des rĂ©unions d’information visant Ă  discuter du processus rĂ©glementaire relatif Ă  une modification de l’annexe 2 du REMMMD. Au cours des rĂ©unions, la Red Sky MĂ©tis Independent Nation a demandĂ© des prĂ©cisions sur la possibilitĂ© d’une mise en Ĺ“uvre fructueuse du projet de compensation, Ă©tant donnĂ© que des projets similaires ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par le passĂ©. Le MPO a pris la suite en prĂ©sentant des renseignements sur plusieurs projets de compensation similaires et sur leur Ă©tat d’avancement. Le promoteur a fourni de l’information sur les rapports de rĂ©fĂ©rence et a rĂ©pondu Ă  plusieurs sĂ©ries de questions posĂ©es par la Red Sky MĂ©tis Independent Nation. Après l’envoi de la communication Ă©crite en octobre 2023 pour entamer officiellement les consultations sur les modifications, la Red Sky MĂ©tis Independent Nation a rĂ©pondu qu’elle voudrait ĂŞtre consultĂ©e sur le PCHP du projet. Le 7 novembre 2023, la Red Sky MĂ©tis Independent Nation a acceptĂ© le financement des capacitĂ©s pour participer aux consultations et rĂ©viser le PCHP.

Le 10 novembre 2023, la Red Sky MĂ©tis Independent Nation a rencontrĂ© virtuellement le Ministère, le MPO et le promoteur pour discuter du PCHP. Après la rencontre, il y a eu plusieurs sĂ©ries de questions techniques provenant de la Red Sky MĂ©tis Independent Nation, auxquelles le promoteur a rĂ©pondu. La Red Sky MĂ©tis Independent Nation craint d’éventuelles perturbations de l’équilibre naturel, ce qui pourrait avoir un effet sur les espèces autres que celles visĂ©es pour une mise en valeur. Elle veut Ă©galement s’assurer que la surveillance et l’évaluation des incidences du plan sont rĂ©alisĂ©es efficacement. En rĂ©ponse aux prĂ©occupations formulĂ©es dans la lettre de la Red Sky MĂ©tis Independent Nation, le promoteur a expliquĂ© que le plan prĂ©voit un avantage environnemental net pour les communautĂ©s de poissons dans le projet de mise en valeur des lacs grâce Ă  l’accroissement de la complexitĂ© de l’habitat associĂ© au dĂ©pĂ´t de substrat de frai supplĂ©mentaire et de piles de bois.

La Red Sky Métis Independent Nation a plaidé en faveur d’une surveillance rigoureuse du lac Ramsay pour s’assurer que les mesures proposées ne nuiront pas à l’équilibre délicat du lac. Le promoteur a répondu que des plans de surveillance prévus après les activités d’amélioration seront élaborés en consultation avec les nations autochtones. Les critères de réussite seront associés à la construction physique et biologique et aux mesures, conformément à la politique de réglementation.

La Red Sky Métis Independent Nation craint que l’introduction de poissons d’un autre lac puisse compromettre l’intégrité génétique de la population indigène ou apporter des maladies, ce qui aurait un impact sur la biodiversité du lac. Le promoteur a répondu que l’empoissonnement du lac Ramsay ne fait plus partie des mesures de mise en valeur.

La Red Sky Métis Independent Nation craint que la mise en place de substrats artificiels pour les recensements et l’utilisation de diverses méthodes de pêche puissent nuire au comportement de reproduction naturel et au succès de reproduction. D’après le promoteur, des tapis de collecte d’œufs en substrat artificiel ont été utilisés dans le cadre des programmes de surveillance, après la mise en valeur, pour mesurer, chez différentes espèces, le succès de la mise en valeur de l’habitat. Ces tapis représentent une proportion relativement faible de l’ensemble de l’habitat de reproduction disponible, et une surveillance est proposée selon un calendrier à courtes récurrences. Ceci ne devrait pas entraîner une perturbation importante de l’activité de reproduction ou de son succès pour l’écologie.

Dans l’ensemble, la Red Sky Métis Independent Nation s’est dite en faveur du PCHP, indiquant que les stratégies proposées de mise en valeur de l’habitat du lac Ramsay concordent avec le principal objectif de la communauté de gestion durable de l’écosystème et des populations halieutiques du lac, lié au profond respect des liens culturels et traditionnels avec ces eaux, qui vise à contrebalancer la perte imminente d’habitat au moyen de mesures ciblées.

Après avoir pris en compte les commentaires reçus de la part des nations autochtones lors des consultations, le promoteur a prĂ©sentĂ©, en avril 2024, une mise Ă  jour du PCHP reflĂ©tant les prĂ©occupations et les enjeux soulevĂ©s par les nations autochtones.

Consultations organisées par le promoteur

En 2021 et 2022, le promoteur a consultĂ© les nations autochtones, le ministère des Richesses naturelles et des ForĂŞts de l’Ontario et le MPO pour solliciter leurs suggestions pour les projets de compensation des pĂŞches dans la communautĂ©. Le promoteur a Ă©laborĂ© une matrice de solutions de rechange recensant 21 solutions pour Ă©valuer les mesures de compensation possibles. Les commentaires des nations autochtones, du ministère des Richesses naturelles et des ForĂŞts et du MPO ont Ă©tĂ© pris en compte dans l’élaboration de la matrice. D’après plusieurs facteurs considĂ©rĂ©s, la solution de remise en valeur de l’habitat de reproduction des poissons du lac Ramsay a Ă©tĂ© retenue comme la meilleure candidate pour contrebalancer la perte d’habitat des poissons dĂ©coulant de l’immersion de rĂ©sidus miniers. Le promoteur a, jusqu’en avril 2024, poursuivi les rencontres avec les nations autochtones pour peaufiner le plan, y compris les consultations dirigĂ©es par le Ministère.

En outre, le promoteur a conclu une entente sur les avantages communautaires avec la Nation Biigtigong Nishnaabeg, une entente sur les répercussions et les avantages pour la Première Nation de Pays Plat, une entente par lettre avec la Jackfish Metis Association, et une entente relative aux consultations et aux processus avec la Nation métisse de l’Ontario. Ces ententes sont des ententes négociées en privé qui établissent l’engagement et les responsabilités des collectivités autochtones touchées et du promoteur de la mine. En général, les ententes visent à contrer les effets éventuellement défavorables que les activités de développement exercent sur les collectivités autochtones et à assurer des avantages sociaux et économiques à celles-ci.

Choix de l’instrument

Les options non réglementaires impliqueraient l’élimination des résidus d’une manière qui n’aurait pas de répercussions sur les plans d’eau fréquentés par les poissons, ou les options terrestres. Les options réglementaires correspondent à celles qui entraîneraient la destruction des eaux fréquentées par les poissons.

Le promoteur a élaboré plusieurs options dans son Évaluation des solutions de rechange pour l’élimination des déchets miniers (PDF, disponible en anglais seulement) afin de déterminer la meilleure option pour l’élimination des déchets miniers, en tenant compte des facteurs environnementaux, techniques, économiques et socioéconomiques. Cette évaluation a été réalisée conformément au Guide sur l’évaluation des solutions de rechange pour l’entreposage des déchets miniers du Ministère. Toutes les options examinées pour l’ISRM auraient entraîné la destruction des eaux fréquentées par les poissons (options réglementaires). Il n’existe aucune option non visée par la réglementation qui soit viable (c’est-à-dire des options terrestres) pour l’élimination des déchets miniers sans entraîner d’effets sur les plans d’eau fréquentés par les poissons. Une option non visée par la réglementation a été envisagée pour l’ASS.

Les deux sous-sections suivantes présentent un résumé du processus de sélection pour l’ISRM et l’ASS, qui mèneraient à la destruction des eaux fréquentées par les poissons.

Évaluation des options pour l’installation de stockage de résidus miniers (ISRM)

Le promoteur a examiné des technologies de remplacement pour les résidus miniers, qui sont brièvement présentées dans les documents de Knight Piésold intitulés Processed Solids Management Facility et Mine Rock Storage Area Alternatives Assessment (2012). Le dépôt de résidus épaissis s’est révélé être la technologie privilégiée en raison de l’environnement froid et du fort ruissellement d’eau de surface associé à la zone visée par le projet.

Lors de l’élaboration de la liste des solutions de rechange candidates, le promoteur a examinĂ© d’autres emplacements qui n’empiĂ©teraient pas sur les lacs, les cours d’eau et les milieux humides. La zone visĂ©e par le projet prĂ©sente une topographie très variĂ©e avec de nombreux plans d’eau, cours d’eau et milieux humides. Aucun emplacement acceptable n’a pu ĂŞtre trouvĂ© dans un rayon de 20 km de l’usine de traitement.

Le promoteur a recensĂ© six options pour l’emplacement de l’ISRM rĂ©pondant au critère de seuil, comme prĂ©sentĂ© Ă  la figure 3 :

Lors de la phase d’analyse de prĂ©sĂ©lection, les options D, E et F ont Ă©tĂ© rejetĂ©es, car elles ne rĂ©pondaient pas Ă  un ou aux deux critères suivants :

Le promoteur a Ă©laborĂ© une analyse des comptes multiples pour mieux caractĂ©riser les trois autres options (tableau 1). L’analyse des comptes multiples a rĂ©vĂ©lĂ© que la solution de rechange C Ă©tait la plus efficace en ce qui a trait aux comptes auxiliaires technique et socioĂ©conomique et Ă©tait Ă©gale Ă  la solution de rechange A dans le compte auxiliaire environnemental. La solution de rechange C arrive en troisième position pour le compte auxiliaire Ă©conomique.

Figure 3 : Solutions de rechange pour l’installation de stockage des rĂ©sidus miniers

Figure 3 : Solutions de rechange pour l’installation de stockage des rĂ©sidus miniers – Version textuelle en dessous de l'image

Figure 3 : Solutions de rechange pour l’installation de stockage des rĂ©sidus miniers - Version textuelle

La figure montre six petites cartes du site minier de palladium de Marathon, chacune prĂ©sentant une configuration diffĂ©rente pour l’installation de stockage des rĂ©sidus miniers par rapport aux mines Ă  ciel ouvert et aux entitĂ©s topographiques Ă  proximitĂ©, comme les courbes de niveau, les plans d’eau, les routes principales et les routes secondaires. La figure est structurĂ©e pour aider Ă  Ă©valuer les options les plus appropriĂ©es pour l’installation de stockage des rĂ©sidus miniers. La figure comporte deux rangĂ©es et trois cartes dans chaque rangĂ©e, intitulĂ©es « Options A Ă  F Â».

Option A (en haut Ă  gauche) : Cette option comprend trois zones irrĂ©gulières et distinctes, situĂ©es respectivement au sud, au sud-ouest et Ă  l’ouest des mines Ă  ciel ouvert.

Option B (en haut au centre) : Cette option consiste en une zone irrĂ©gulière situĂ©e au sud-ouest des mines Ă  ciel ouvert.

Option C (en haut Ă  droite) : Cette option consiste en une zone irrĂ©gulière situĂ©e au sud-ouest des mines Ă  ciel ouvert, semblable Ă  l’option B, mais avec une configuration lĂ©gèrement diffĂ©rente.

Option D (en bas Ă  gauche) : Cette option consiste en deux zones irrĂ©gulières, l’une au sud et l’autre au sud-ouest des mines Ă  ciel ouvert.

Option E (en bas au centre) : Cette option consiste en une zone irrĂ©gulière situĂ©e au nord-ouest des mines Ă  ciel ouvert.

Option F (en bas Ă  droite) : Cette option consiste en deux zones irrĂ©gulières situĂ©es Ă  l’ouest des mines Ă  ciel ouvert.

La lĂ©gende au bas de la figure montre les symboles utilisĂ©s pour reprĂ©senter les entitĂ©s sur les cartes, y compris l’empreinte des trois mines Ă  ciel ouvert en gris foncĂ© et les options pour l’installation de stockage des rĂ©sidus miniers, qui ont chacune une couleur diffĂ©rente : l’option A est en orange, l’option B en violet, l’option C en vert, l’option D en jaune, l’option E en turquoise et l’option F en rose. La lĂ©gende montre aussi les symboles utilisĂ©s sur les cartes pour reprĂ©senter les entitĂ©s suivantes : les marges de sĂ©curitĂ© des mines Ă  ciel ouvert, le pĂ©rimètre aĂ©roportuaire, les autoroutes, les routes locales et secondaires, les chemins d’accès/rĂ©crĂ©atifs, la voie ferrĂ©e, les lignes de transmission, les cours d’eau, les plans d’eau et les courbes de niveau (intervalles de 20 mètres).

Tableau 1 : RĂ©sumĂ© des solutions de rechange pout l’ISRM soumises Ă  une analyse des comptes multiples
Solution de rechange Description de la solution de rechange Perte de plans d’eau (ha) Perte de milieux humides (ha) Coûts pour le promoteur note * du tableau b1 (en millions de dollars)
A Deux zones de stockage des rĂ©sidus miniers distinctes et un BGP, qui auront une empreinte totale de 321 ha. La cellule 1, situĂ©e Ă  l’ouest de la fosse sud, servira Ă  stocker les rĂ©sidus NGA. La cellule 2, situĂ©e au sud de la cellule 1, servira Ă  stocker les rĂ©sidus PGA et les stĂ©riles, et sera recouverte de rĂ©sidus NGA plus tard au cours de la durĂ©e de vie de la mine. Le BGP sera construit après six ans et servira Ă  stocker l’eau de traitement rĂ©cupĂ©rĂ©e et Ă  gĂ©rer les eaux de ruissellement s’écoulant du site. L’eau excĂ©dentaire sera traitĂ©e et Ă©vacuĂ©e par canalisation vers le lac Hare. 9,08 8,2 287,3
B Une installation à cellules multiples (deux cellules divisées par une digue en enrochement) et un BGP, qui auront une empreinte totale de 367 ha. La cellule 1 servira à stocker les résidus PGA et les stériles, et sera recouverte de résidus NGA plus tard au cours de la durée de vie de la mine. La cellule 2 servira à stocker les résidus NGA. Le BGP servira à stocker l’eau de traitement récupérée et à gérer les eaux de ruissellement s’écoulant du site. L’eau excédentaire du BGP et de la cellule 1 sera traitée et évacuée par canalisation vers le lac Hare. 3,93 12,3 529,2
C (solution de rechange privilégiée) Une installation à cellules multiples, un BGP et un BGEP, qui auront une empreinte totale de 356 ha. La cellule 1 servira à stocker les résidus NGA. La cellule 2 servira à stocker les résidus PGA et les stériles, et sera recouverte de résidus NGA plus tard au cours de la durée de vie de la mine. Le BGEP sera situé dans la zone de captage en aval de l’empreinte du site et sera utilisé pour la gestion des eaux pendant la phase de construction, ainsi que pour recueillir les eaux pluviales de l’usine de traitement et des fosses à ciel ouvert pendant l’exploitation. Le BGP servira à stocker l’eau de traitement récupérée et l’eau pompée à partir du BGEP. L’eau excédentaire du BGP et de la cellule 1 sera traitée et évacuée par canalisation vers le lac Hare. 3,66 13,8 473,7

Note(s) du tableau b1

Note * du tableau b1

Comprend les coûts d’investissement initial et récurrent et les coûts d’exploitation et de fermeture

Retour Ă  la note * du tableau b1

Évaluation des options pour l’emplacement de l’aire de stockage des stériles

Le promoteur a établi six options pour le stockage des stériles, comme le montre la figure 4. Les options ont été élaborées en fonction du critère de seuil selon lequel l’emplacement de l’ASS doit être situé à moins de 5 km des fosses à ciel ouvert. Ce critère a été choisi pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, diminuer le risque de collision avec les espèces sauvages et réduire la superficie d’habitat perturbé.

Pendant la phase de l’analyse de prĂ©sĂ©lection, les options 1 et 5 ont Ă©tĂ© rejetĂ©es, car elles ne rĂ©pondaient pas Ă  l’un ou l’autre des critères suivants ou aux deux :

Le promoteur a élaboré une analyse multicritères exhaustive pour mieux caractériser les quatre options restantes (voir le tableau 2). L’analyse multicritères exhaustive a révélé que la solution de rechange 4 était la plus efficace en ce qui a trait aux comptes auxiliaires environnemental, économique et socioéconomique.

Figure 4 : Solutions de rechange pour l’aire de stockage des stĂ©riles

Figure 4 : Solutions de rechange pour l’aire de stockage des stĂ©riles – Version textuelle en dessous de l'image

Figure 4 : Solutions de rechange pour l’aire de stockage des stĂ©riles - Version textuelle

La figure montre six petites cartes du site minier de palladium de Marathon, chacune prĂ©sentant une configuration diffĂ©rente pour la zone de stockage des stĂ©riles par rapport aux mines Ă  ciel ouvert et aux entitĂ©s topographiques Ă  proximitĂ©, comme les courbes de niveau, les plans d’eau, les routes principales et les routes secondaires. La figure est structurĂ©e pour aider Ă  Ă©valuer l’option la plus appropriĂ©e pour la zone de stockage des stĂ©riles. La figure comporte deux rangĂ©es et trois cartes dans chaque rangĂ©e, intitulĂ©es « Options 1 Ă  6 Â».

Option 1 (en haut Ă  gauche) : Cette option consiste en une zone irrĂ©gulière situĂ©e au nord des mines Ă  ciel ouvert.

Option 2 (en haut au centre) : Cette option consiste en une zone irrĂ©gulière adjacente aux mines Ă  ciel ouvert et Ă  l’ouest de ces dernières.

Option 3 (en haut Ă  droite) : Cette option consiste en une zone irrĂ©gulière situĂ©e Ă  l’est des mines Ă  ciel ouvert.

Option 4 (en bas Ă  gauche) : Cette option consiste en une zone irrĂ©gulière adjacente aux mines Ă  ciel ouvert et Ă  l’est de ces dernières.

Option 5 (en bas au centre) : Cette option consiste en une zone irrĂ©gulière situĂ©e au sud-ouest des mines Ă  ciel ouvert.

Option 6 (en bas Ă  droite) : Cette option consiste en deux zones irrĂ©gulières situĂ©es au sud-est des mines Ă  ciel ouvert.

La lĂ©gende au bas de la figure montre les symboles utilisĂ©s pour reprĂ©senter les entitĂ©s sur les cartes, y compris l’empreinte des trois mines Ă  ciel ouvert en gris foncĂ© et les options pour la zone de stockage des stĂ©riles, qui ont chacune une couleur diffĂ©rente : l’option 1 est en orange, l’option 2 en violet, l’option 3 en jaune, l’option 4 en vert, l’option 5 en turquoise et l’option 6 en rose. La lĂ©gende montre aussi les symboles utilisĂ©s sur les cartes pour reprĂ©senter les entitĂ©s suivantes : les marges de sĂ©curitĂ© des mines Ă  ciel ouvert, le pĂ©rimètre aĂ©roportuaire, les autoroutes, les routes locales et secondaires, les chemins d’accès/rĂ©crĂ©atifs, la voie ferrĂ©e, les lignes de transmission, les cours d’eau, les plans d’eau et les courbes de niveau (intervalles de 20 mètres).

Tableau 2 : RĂ©sumĂ© des options d’ASS soumises Ă  une analyse multicritères exhaustive
Option Description de l’option Perte de plans d’eau (ha) Perte de milieux humides (ha) Coûts pour le promoteur note * du tableau b2 (en millions de dollars)
2 L’option 2 a une capacité de 330 Mt et une empreinte d’environ 209 ha. On aura recours à cinq puisards/bassins collecteurs, à l’excavation de fossés dans le périmètre et au pompage pour transférer l’eau de contact au BGE. 9,75 2,79 44,0
3 L’option 3 a une capacité de 330 Mt et une empreinte d’environ 193 ha. Cette option est située à l’extérieur des limites de la propriété du projet et n’empiète pas sur des plans d’eau qui peuvent être fréquentés par le poisson. On aura recours à cinq puisards/bassins collecteurs, à l’excavation de fossés dans le périmètre et au pompage pour transférer l’eau de contact de l’autre côté de la rivière Biigtig Zibi jusqu’au BGE. 0 0 51,4
4 (option privilégiée) L’option 4 a une capacité de 330 Mt et une empreinte d’environ 180 ha. On aura recours à deux puisards/bassins collecteurs, à l’excavation de fossés dans le périmètre et au pompage pour transférer l’eau de contact au BGE. 0,77 1,03 36,6
6 L’option 6 a une capacité de 330 Mt et une empreinte d’environ 222 ha. On aura recours à neuf bassins collecteurs, à l’excavation de fossés dans le périmètre et au pompage pour transférer l’eau de contact au BGE. 3,25 0 61,1

Note(s) du tableau b2

Note * du tableau b2

Comprend les coûts d’investissement initial et récurrent et les coûts d’exploitation et de fermeture

Retour Ă  la note * du tableau b2

Analyse de la réglementation

Avantages et coûts

Cadre d’analyse

L’analyse ci-dessous porte sur les répercussions supplémentaires causées par les modifications sur l’environnement, les peuples autochtones, les entreprises (le promoteur) et le gouvernement. Alors que les coûts pour le promoteur sont connus et monétisés, il n’est pas possible de quantifier et de monétiser les avantages en raison de limites dans les données. Par conséquent, l’analyse coûts-avantages reflète les coûts monétisés et les répercussions environnementales décrites de manière qualitative.

Le MPO a déterminé que le PCHP proposé par le promoteur est approprié et qu’il respecte les principes de la Politique sur l’application de mesures visant à compenser les effets néfastes sur le poisson et son habitat en vertu de la Loi sur les pêches. Ces principes comprennent, sans s’y limiter, la restauration de l’habitat détérioré des poissons afin d’améliorer les conditions de production des poissons, l’amélioration de l’habitat des poissons afin d’améliorer les conditions de production des poissons et la création d’un habitat productif et durable pour les poissons là où il n’y en avait pas auparavant. Le coût et les répercussions environnementales des modifications pourraient changer si le PCHP est ultérieurement modifié pour tenir davantage compte des intérêts autochtones.

Répercussions environnementales

Le dĂ©pĂ´t des rĂ©sidus miniers dĂ©truira 10 plans d’eau oĂą vivent des poissons, pour un total de 3,66 ha d’habitat des poissons. Les plans d’eau touchĂ©s sont une partie du ruisseau Angler et deux affluents, des parties de deux cours d’eau sans nom et affluents de la rivière Pic, une partie en amont d’un affluent du ruisseau Angler, et une partie d’un affluent de la rivière Pic. Le tableau 3 dresse la liste des espèces de poissons touchĂ©es dans ces plans d’eau.

Tableau 3 : Plans d’eau et espèces de poissons touchĂ©es
Plans d’eau touchés Espèces de poissons touchées ou *dont la présence est supposée
Partie du ruisseau Angler et deux affluents du ruisseau Angler Épinoche à cinq épines, saumon coho, naseux des rapides, chabot tacheté, truite arc-en-ciel
Parties de deux cours d’eau sans nom et affluents de la rivière Pic *Omble de fontaine, *raseux-de-terre noir, *naseux des rapides, *chabot tacheté, *truite arc-en-ciel, *chabot visqueux
Partie en amont d’un affluent du ruisseau Angler Épinoche à cinq épines
Partie d’un affluent de la rivière Pic *Omble de fontaine, *ventre citron, *mulet perlé, *ventre rouge du nord

Pour compenser la perte d’habitat des poissons, le promoteur a élaboré un PCHP. Ce dernier décrit des mesures ciblées visant à soutenir les objectifs de gestion des pêches régionales et à accroître les possibilités de pêche récréative et de récolte traditionnelle dans la région.

Figure 5 : Emplacement des mesures de compensation prĂ©vues par le PCHP

Figure 5 : Emplacement des mesures de compensation prĂ©vues par le PCHP – Version textuelle en dessous de l'image

Figure 5 : Emplacement des mesures de compensation prĂ©vues par le PCHP - Version textuelle

La carte montre l’emplacement des mesures de compensation de l’habitat du poisson pour le projet de palladium de Marathon par rapport au site minier. Le site du projet de palladium de Marathon est mis en évidence au centre de la carte au moyen d’une étoile jaune. L’emplacement des mesures de compensation de l’habitat du poisson est indiqué par un point bleu dans la partie supérieure droite de la carte. Un encadré dans le coin supérieur droit de la figure montre une carte agrandie du lac Ramsay.

La lĂ©gende au bas de la carte montre les symboles utilisĂ©s pour reprĂ©senter les entitĂ©s sur la carte : l’emplacement du projet, l’emplacement du lac de compensation pour l’habitat du poisson, les villes, les voies ferrĂ©es, les autoroutes, les routes locales et secondaires, les chemins d’accès, les parcs nationaux et les parcs provinciaux.

La perte d’habitat du poisson sera compensĂ©e par la mise en Ĺ“uvre du PCHP, comme l’exige l’article 27.1 du REMMMD. Le PCHP doit ĂŞtre approuvĂ© avant que le promoteur commence Ă  dĂ©poser des substances nocives dans les DRM. La mise en Ĺ“uvre des mesures compensatoires permettra la crĂ©ation de 11,74 ha d’habitat du poisson de qualitĂ© Ă©quivalente Ă  l’habitat du poisson qui sera dĂ©truit par le dĂ©pĂ´t des rĂ©sidus miniers.

Le lac Ramsay se trouve Ă  environ 83 km au nord-ouest du projet de Marathon, Ă  l’intĂ©rieur du territoire traditionnel de la Première Nation de Ginoogaming et Ă  proximitĂ© des territoires traditionnels de la Première Nation Biigtigong Nishnaabeg et de la Première Nation de Pays Plat. Il est alimentĂ© en eau par le ruisseau Stillwell, au nord. Le passage des poissons de ce ruisseau au lac Ramsay est entravĂ© par des barrages de castor, des rapides et deux canaux d’origine anthropique construits pour d’anciennes activitĂ©s de transport de bois. Le passage des poissons est aussi entravĂ© par un barrage Ă  crĂŞte dĂ©versante situĂ© Ă  la dĂ©charge du lac. Les donnĂ©es de relevĂ© des poissons indiquent que le dorĂ© jaune peut vivre dans ce lac, mais qu’un manque d’habitat de frai limite sa reproduction. Afin d’amĂ©liorer l’habitat de frai du dorĂ© jaune dans le lac Ramsay, le PCHP comprend les Ă©lĂ©ments suivants :

L’aménagement de cet habitat de frai supplémentaire devrait augmenter le recrutement dans le lac Ramsey, non seulement pour le doré jaune, mais aussi pour d’autres espèces, y compris le meunier noir, le grand corégone et les poissons fourrages qui utilisent des substrats rocheux lors du frai. Il augmenterait également l’habitat de l’écrevisse, qui constitue un maillon important de la chaîne alimentaire dans le lac.

Des améliorations pourraient être ultérieurement apportées au barrage à crête déversante pour faciliter le passage des poissons. Une réserve de prévoyance a été intégrée à la garantie financière au cas où ces travaux modifieraient les hauts-fonds de frai.

Coût pour l’entreprise

La mise en Ĺ“uvre du PCHP associĂ© aux modifications afin de compenser la destruction de 3,66 ha d’habitat du poisson est estimĂ©e Ă  1,9 million de dollarsrĂ©fĂ©rence 7. Le promoteur doit prĂ©senter une lettre de crĂ©dit irrĂ©vocable, ou une garantie financière Ă©quivalente, couvrant les coĂ»ts de mise en Ĺ“uvre du plan. Le tableau 4 dĂ©crit les coĂ»ts estimatifs associĂ©s Ă  la mise en Ĺ“uvre du PCHP.

Tableau 4 : Estimation du coĂ»t du plan de compensation de l’habitat du poisson (PCHP) sur 10 ans
Description Somme non actualisĂ©e en dollars canadiens de 2024 Somme actualisĂ©e Ă  un taux note a du tableau b4 de 3 % ÉchĂ©ancier proposĂ©
Construction 1 753 479 $ 1 751 593 $ (2024-2025)
Surveillance 164 480 $ 143 750 $ (2024-2033)
Total 1 917 959 $ 1 895 343 $ (2024-2033)

Note(s) du tableau b4

Note a du tableau b4

Les catĂ©gories de coĂ»ts de construction et de surveillance comprennent les coĂ»ts des imprĂ©vus et de la protection contre l’inflation. Les coĂ»ts sont actualisĂ©s Ă  l’annĂ©e de rĂ©fĂ©rence 2024, annĂ©e d’enregistrement du règlement, selon un taux de 3 %.

Retour Ă  la note a du tableau b4

Coût pour le gouvernement

Les activités d’application de la loi du gouvernement du Canada comprennent des inspections visant à surveiller la mise en œuvre du PCHP, ce qui peut entraîner des coûts supplémentaires connexes. Plus précisément, les visites de sites, la surveillance et la révision du PCHP afin d’assurer la conformité à la Loi sur les pêches et au REMMMD peuvent comporter des coûts. Ces coûts supplémentaires seront faibles, étant donné le caractère intermittent des activités de surveillance et des coûts connexes pendant la mise en œuvre du PCHP. Par conséquent, les coûts différentiels totaux pour le gouvernement du Canada associés au PCHP proposé seront faibles.

Tableau 5 : RelevĂ© des coĂ»ts-avantages

A. Répercussions quantifiées (niveau de prix de 2024 en dollars constants [en millions de $])
Répercussions Intervenant Total
(valeur actuelle)
Moyenne annualisĂ©e actualisĂ©e Ă  un taux de 3 % (10 ans)
Coûts Generation PGM Inc. 1,90 0,22
B. Répercussions quantifiées autrement qu’en dollars (par exemple par une évaluation des risques)
Répercussions Intervenant Description
RĂ©percussions positives Peuples autochtones, grand public La perte d’habitat du poisson associĂ©e au dĂ©pĂ´t des rĂ©sidus et des stĂ©riles sera compensĂ©e par la mise en Ĺ“uvre d’un plan de compensation qui crĂ©era 11,74 ha d’habitat du poisson. Il en rĂ©sultera une augmentation nette de 8,08 ha de l’habitat du poisson.
RĂ©percussions nĂ©gatives Peuples autochtones, grand public La perte d’habitat du poisson associĂ©e au dĂ©pĂ´t des rĂ©sidus et des stĂ©riles reprĂ©sente 3,66 ha.

Lentille des petites entreprises

Les modifications n’ont aucune incidence sur les petites entreprises. Generation PGM Inc., propriétaire et exploitant de la mine, ne répond pas à la définition des petites entreprises telle qu’elle figure dans la Politique sur la limitation du fardeau réglementaire sur les entreprises.

Règle du « un pour un Â»

La règle du « un pour un Â» ne s’applique pas, Ă©tant donnĂ© qu’il n’y a pas de changement supplĂ©mentaire du fardeau administratif des entreprises.

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

La proposition ne se rapporte pas à un plan de travail ni à un engagement établi dans le cadre d’un forum officiel de coopération en matière de réglementation; ainsi, il n’est pas nécessaire d’assurer l’harmonisation ou la coopération avec les cadres réglementaires externes.

Évaluation environnementale stratégique

Une évaluation environnementale stratégique a permis de conclure que l’autorisation du dépôt de résidus miniers dans un DRM aura des effets environnementaux négatifs, notamment la perte d’habitat du poisson. Ces effets seront cependant compensés par la mise en œuvre d’un PCHP qui n’entraînera aucune perte nette de l’habitat du poisson.

Analyse comparative entre les sexes plus

Une analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) a indiqué qu’il pourrait y avoir des répercussions disproportionnées sur les peuples autochtones, compte tenu de la situation géographique du projet. Toutefois, les répercussions environnementales seront évitées, atténuées et, au besoin, compensées par des processus provinciaux et fédéraux, y compris la mise en œuvre du PCHP pour compenser toute incidence résiduelle sur l’habitat du poisson consécutive au dépôt des résidus miniers.

Mise en œuvre, conformité et application, et normes de service

Les modifications entrent en vigueur le jour de leur enregistrement. Elles dĂ©signeront l’utilisation de certains plans d’eau oĂą vivent des poissons pour le dĂ©pĂ´t des rĂ©sidus miniers et des stĂ©riles gĂ©nĂ©rĂ©s par les activitĂ©s du projet de palladium de Marathon. Avant que le promoteur puisse commencer les travaux, toutes les conditions prĂ©vues Ă  l’article 27.1 du REMMMD doivent ĂŞtre remplies pour que le ministre de l’Environnement approuve le PCHP.

Comme le REMMMD a été pris en application de la Loi sur les pêches, les employés chargés de l’application de la loi, lorsqu’ils vérifient la conformité au REMMMD, doivent suivre la Politique de conformité et d’application de la Loi sur les pêches relatives à l’habitat et la pollution. La vérification de la conformité au Règlement et à la Loi sur les pêches comprendra des activités d’inspection, des visites de site, des analyses d’échantillons, l’étude des PCHP et les rapports connexes liés aux modifications proposées. Les agents d’application de la loi peuvent mener une enquête lorsqu’ils ont des motifs raisonnables de croire qu’une infraction est ou a été commise.

Comme l’énonce la politique, s’il existait des preuves d’une contravention prĂ©sumĂ©e, les agents chargĂ©s de l’application de la loi choisiraient une mesure d’application de la loi appropriĂ©e, en fonction des critères suivants :

La politique définit l’éventail des interventions possibles en cas de contravention présumée, lesquelles comprennent des avertissements, des directives, des autorisations et des arrêtés ministériels, ou des procédures judiciaires comme les injonctions, les poursuites, des ordonnances du tribunal après déclaration de culpabilité et les poursuites civiles pour le recouvrement des frais.

Personnes-ressources

Nicole Folliet
Directrice exécutive
Division des mines et du traitement
Direction des secteurs industriels et des produits chimiques
Environnement et Changement climatique Canada
351, boulevard Saint-Joseph
Gatineau (Québec)
K1A 0H3
Courriel : ec.mmer-remm.ec@canada.ca

Matthew Watkinson
Directeur exécutif
Division de l’analyse réglementaire et de la valuation
Direction de l’analyse économique
Environnement et Changement climatique Canada
351, boulevard Saint-Joseph
Gatineau (Québec)
K1A 0H3
Courriel : ec.darv-ravd.ec@canada.ca