RĂšglement modifiant le RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants : DORS/2023-157

La Gazette du Canada, Partie II, volume 157, numéro 14

Enregistrement
DORS/2023-157 Le 23 juin 2023

LOI FÉDÉRALE SUR L’AIDE FINANCIÈRE AUX ÉTUDIANTS

C.P. 2023-689 Le 23 juin 2023

Sur recommandation de la ministre de l’Emploi et du DĂ©veloppement social et en vertu des alinĂ©as 15(1)d.1)rĂ©fĂ©rence a, p)rĂ©fĂ©rence b, et q) de la Loi fĂ©dĂ©rale sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants rĂ©fĂ©rence c, Son Excellence la Gouverneure gĂ©nĂ©rale en conseil prend le RĂšglement modifiant le RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants, ci-aprĂšs.

RĂšglement modifiant le RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants

Modifications

1 L’article 10.1 du RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants rĂ©fĂ©rence 1 est remplacĂ© par ce qui suit :

10.1 MalgrĂ© l’article 10, pour l’annĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023, le plafond est, pour toute province, de 300 $ par semaine.

2 L’article 14.3 du mĂȘme rĂšglement devient le paragraphe 14.3(1) et est modifiĂ© par adjonction de ce qui suit :

(2) L’alinĂ©a (1)a) ne s’applique pas Ă  l’égard de l’annĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023.

3 (1) Le passage du paragraphe 38(4) du mĂȘme rĂšglement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

(4) MalgrĂ© le paragraphe (3), le montant de la bourse est, pour l’annĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023, le moindre des montants suivants :

(2) L’alinĂ©a 38(4)b) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) L’élĂ©ment A de la formule figurant Ă  l’alinĂ©a 38(4)c) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :

(4) La formule figurant Ă  l’alinĂ©a 38(4)c) de la version française du mĂȘme rĂšglement est modifiĂ©e par le remplacement du point-virgule suivant l’élĂ©ment B par une virgule.

4 (1) Le passage du paragraphe 38.1(3) du mĂȘme rĂšglement prĂ©cĂ©dant la formule est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) MalgrĂ© le paragraphe (2), le montant de la bourse est, pour l’annĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023, par mois d’études par personne Ă  charge, le moindre de 280 $ et de la somme dĂ©terminĂ©e selon la formule suivante :

(2) L’élĂ©ment A de la formule figurant au paragraphe 38.1(3) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :

5 (1) Le passage du paragraphe 38.2(3) du mĂȘme rĂšglement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) MalgrĂ© le paragraphe (2), le montant de la bourse est, pour l’annĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023, le moindre des montants suivants :

(2) Le passage du sous-alinĂ©a 38.2(3)b)(i) du mĂȘme rĂšglement prĂ©cĂ©dant la formule est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) L’élĂ©ment A de la formule figurant au sous-alinĂ©a 38.2(3)b)(i) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :

(4) Le passage du sous-alinĂ©a 38.2(3)b)(ii) du mĂȘme rĂšglement prĂ©cĂ©dant la formule est remplacĂ© par ce qui suit :

(5) L’élĂ©ment A de la formule figurant au sous-alinĂ©a 38.2(3)b)(ii) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :

(6) L’alinĂ©a 38.2(3)c) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :

6 Le paragraphe 40.01(4) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :

(4) MalgrĂ© le paragraphe (3), le montant de la bourse est, pour l’annĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023, de 2 800 $.

7 (1) Le passage du paragraphe 40.02(2.1) du mĂȘme rĂšglement prĂ©cĂ©dant la formule est remplacĂ© par ce qui suit :

(2.1) MalgrĂ© le paragraphe (2), pour l’annĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023, le montant maximal de la bourse est, pour chaque mois d’études, le moindre de 525 $ et de la somme dĂ©terminĂ©e selon la formule suivante :

(2) L’élĂ©ment A de la formule figurant au paragraphe 40.02(2.1) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :

8 Les paragraphes 40.021(1.1) Ă  (3) du mĂȘme rĂšglement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(2) Si les seuils calculĂ©s selon le paragraphe (1) sont infĂ©rieurs Ă  ceux qui s’appliquaient Ă  l’annĂ©e de prĂȘt prĂ©cĂ©dente, aucun rajustement n’est effectuĂ© et ces seuils continuent de s’appliquer Ă  l’annĂ©e de prĂȘt en cours.

(3) Pour l’application du paragraphe (1), l’indice des prix Ă  la consommation est l’indice annuel d’ensemble des prix Ă  la consommation Ă©tabli pour le Canada et publiĂ© par Statistique Canada.

9 (1) Les renvois qui suivent le titre « ANNEXE 4 Â», Ă  l’annexe 4 du mĂȘme rĂšglement, sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(alinĂ©as 14.3(1)b) et 38(1)d), (3)c) et (4)c), paragraphes 38.1(2) et (3), alinĂ©as 38.2(2)b) et (3)b) et paragraphes 40.02(2) et (2.1) et 40.021(1))

(2) Les tableaux 7 Ă  11 de l’annexe 4 du mĂȘme rĂšglement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

TABLEAU 7

Seuils de revenus pour l’admissibilitĂ© Ă  une bourse pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024 — Ă©tudiants Ă  temps partiel

Colonne 1

Nombre de personnes au sein de la famille

Colonne 2

Seuil de revenu annuel

Colonne 3

Taux de retrait progressif annuel

1 35 429 $ 0,079968
2 50 104 $ 0,057792
3 61 365 $ 0,049728
4 70 859 $ 0,047712
5 79 222 $ 0,045696
6 86 784 $ 0,043680
7 et plus 93 737 $ 0,042336

TABLEAU 8

Seuils de revenus pour l’admissibilitĂ© Ă  une bourse pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024 — Ă©tudiants Ă  temps plein avec personnes Ă  charge

Colonne 1

Nombre de personnes au sein de la famille

Colonne 2

Seuil de revenu annuel

Colonne 3

Taux de retrait progressif mensuel

2 50 104 $ 0,006421282
3 61 365 $ 0,005525296
4 70 859 $ 0,005301324
5 79 222 $ 0,005077338
6 86 784 $ 0,004853366
7 et plus 93 737 $ 0,004703986

TABLEAU 9

Seuils de revenus pour l’admissibilitĂ© Ă  une bourse pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024 — Ă©tudiants Ă  temps partiel avec une ou deux personnes Ă  charge

Colonne 1

Nombre de personnes au sein de la famille

Colonne 2

Seuil de revenu annuel

Colonne 3

Taux de retrait progressif hebdomadaire

2 50 104 $ 0,00128426
3 61 365 $ 0,00110506
4 70 859 $ 0,00106026
5 79 222 $ 0,00101546
6 86 784 $ 0,00097068
7 et plus 93 737 $ 0,00094080

TABLEAU 10

Seuils de revenus pour l’admissibilitĂ© Ă  une bourse pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024 — Ă©tudiants Ă  temps partiel avec trois personnes Ă  charge ou plus

Colonne 1

Nombre de personnes au sein de la famille

Colonne 2

Seuil de revenu annuel

Colonne 3

Taux de retrait progressif hebdomadaire

4 70 859 $ 0,00159040
5 79 222 $ 0,00152320
6 86 784 $ 0,00145601
7 et plus 93 737 $ 0,00141120

TABLEAU 11

Seuils de revenus pour l’admissibilitĂ© Ă  une bourse pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024 — Ă©tudiants Ă  temps plein

Colonne 1

Nombre de personnes au sein de la famille

Colonne 2

Seuil de revenu annuel

Colonne 3

Taux de retrait progressif mensuel

1 35 429 $ 0,01666
2 50 104 $ 0,01204
3 61 365 $ 0,01036
4 70 859 $ 0,00994
5 79 222 $ 0,00952
6 86 784 $ 0,00910
7 et plus 93 737 $ 0,00882

Entrée en vigueur

10 Le prĂ©sent rĂšglement entre en vigueur le 1er aoĂ»t 2023 ou, si elle est postĂ©rieure, Ă  la date de son enregistrement.

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du RÚglement.)

Résumé

Enjeux : La reprise aprĂšs la pandĂ©mie de COVID-19, les pressions inflationnistes, l’augmentation des coĂ»ts de l’éducation postsecondaire (EPS) et la hausse des prix de la nourriture, du logement et d’autres nĂ©cessitĂ©s font qu’il est difficile pour de nombreux Ă©tudiants de s’offrir l’EPS et de gĂ©rer leur situation financiĂšre. On peut s’attendre Ă  ce que les difficultĂ©s Ă  payer l’EPS aient des rĂ©percussions Ă  long terme pour tous les Canadiens, en particulier Ă  la lumiĂšre des tendances du marchĂ© du travail et de l’augmentation de la demande de diplĂŽmes d’EPS, conjuguĂ©es Ă  l’augmentation des frais de scolaritĂ©. Sans une augmentation de l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants (AFE), de nombreux Ă©tudiants n’auront pas accĂšs Ă  l’aide financiĂšre dont ils ont besoin.

Description : Les modifications apportĂ©es au RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants aideront Ă  relever les dĂ©fis financiers auxquels sont confrontĂ©s les Ă©tudiants et Ă  rendre les Ă©tudes postsecondaires dans un collĂšge, une universitĂ© ou tout autre Ă©tablissement d’enseignement postsecondaire dĂ©signĂ© plus abordables pour les Ă©tudiants issus de familles Ă  revenu faible ou moyen pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024. Ces modifications rĂ©glementaires augmenteront les montants des bourses d’études canadiennes (BEC) et des prĂȘts d’études canadiens (PEC) disponibles, tout en Ă©liminant les obstacles Ă  l’accĂšs Ă  l’aide financiĂšre disponible auxquels font face les personnes ĂągĂ©es de 22 ans ou plus qui prĂ©sentent une premiĂšre demande d’AFE, en les dispensant de l’obligation de passer une vĂ©rification de crĂ©dit.

Justification : Ces modifications rĂ©glementaires devraient accroĂźtre l’accessibilitĂ© financiĂšre des EPS pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024 en augmentant l’AFE disponible et en Ă©liminant les obstacles Ă  l’accĂšs Ă  l’AFE disponible. Ces modifications devraient bĂ©nĂ©ficier Ă  environ 683 000 Ă©tudiants au cours de l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024.

Enjeux

Pendant la pandĂ©mie de COVID-19, l’impact financier des coĂ»ts associĂ©s aux EPS sur les Ă©tudiants Ă  revenu faible ou moyen et sur leurs familles a Ă©tĂ© important. En 2020, plus de quatre Ă©tudiants postsecondaires sur dix interrogĂ©s par Statistique Canada Ă©taient trĂšs ou extrĂȘmement prĂ©occupĂ©s par leur capacitĂ© Ă  faire face Ă  leurs dĂ©penses et Ă  payer les frais de scolaritĂ© ou d’hĂ©bergement de la session suivanterĂ©fĂ©rence 2. À l’issue de la pandĂ©mie, les pressions inflationnistes, l’augmentation des coĂ»ts des EPS et la hausse des prix de la nourriture, du logement et d’autres nĂ©cessitĂ©s feront que de nombreux Ă©tudiants auront du mal Ă  s’offrir des EPS et Ă  gĂ©rer leur situation financiĂšre. On peut s’attendre Ă  ce que les difficultĂ©s Ă  payer les EPS aient des rĂ©percussions Ă  long terme pour tous les Canadiens, en particulier Ă  la lumiĂšre des tendances du marchĂ© du travail et de la demande accrue de diplĂŽmes d’EPS — entre 2020 et 2028, les deux tiers des emplois canadiens nĂ©cessiteront une certaine forme d’EPSrĂ©fĂ©rence 3. En outre, bien que les frais de scolaritĂ© varient d’un bout Ă  l’autre du pays parce qu’ils sont rĂ©glementĂ©s diffĂ©remment par les provinces et les territoires (P/T) et qu’ils peuvent changer en fonction du programme d’études, ils ont en moyenne augmentĂ© au fil du temps. De 2006-2007 Ă  2019-2020, les frais de scolaritĂ© moyens pour tous les Ă©tudiants du Programme canadien d’aide financiĂšre aux Ă©tudiants (PCAFE) ont augmentĂ© de 50 %, passant de 5 600 $ Ă  8 400 $. Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, les frais de subsistance moyens de tous les Ă©tudiants du PCAFE ont augmentĂ© de 37 %, passant de 9 300 $ Ă  12 700 $. Au total, les coĂ»ts ont augmentĂ© de 42 %.

En vertu des rĂšglements en vigueur, environ 80 000 demandeurs sont soumis chaque annĂ©e Ă  une vĂ©rification de crĂ©dit. Moins de 1 % de ces candidats sont d’abord rejetĂ©s pour cause de mauvais crĂ©dit, et 85 % de ceux qui font appel sont finalement approuvĂ©s pour l’AFE. Par consĂ©quent, ces statistiques ont dĂ©montrĂ© que l’intention politique d’utiliser cette exigence rĂ©glementaire comme mesure d’attĂ©nuation des risques n’est pas justifiĂ©e, car en rĂ©alitĂ©, elle ne fait que crĂ©er un obstacle pour les nouveaux candidats Ă  l’AFE ĂągĂ©s de 22 ans ou plus qui doivent passer la vĂ©rification de crĂ©dit ou faire face au fardeau administratif associĂ© Ă  la soumission des appels. De plus, les P/T participants qui effectuent les vĂ©rifications au nom du gouvernement du Canada ont notĂ© que la vĂ©rification de crĂ©dit entraĂźnait une charge administrative et des coĂ»ts.

RĂ©cemment, le gouvernement du Canada a apportĂ© un soutien supplĂ©mentaire aux Ă©tudiants en doublant temporairement la valeur des BEC du 1er aoĂ»t 2020 au 31 juillet 2023, et en Ă©liminant de façon permanente les intĂ©rĂȘts sur les PEC et les prĂȘts canadiens aux apprentis Ă  compter du 1er avril 2023rĂ©fĂ©rence 4. Cependant, le doublement temporaire devant expirer Ă  la fin de l’annĂ©e 2022-2023, on s’attend Ă  ce que les pressions inflationnistes, l’augmentation des coĂ»ts des Ă©tudes postsecondaires et la hausse des prix de la nourriture, du logement et d’autres nĂ©cessitĂ©s continuent Ă  poser des problĂšmes aux Ă©tudiants. Sans les modifications rĂ©glementaires visant Ă  augmenter le financement pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024, de nombreux Ă©tudiants n’auront pas accĂšs Ă  l’aide financiĂšre dont ils ont besoin.

Contexte

Programme canadien d’aide financiĂšre aux Ă©tudiants

Le Programme canadien d’aide financiĂšre aux Ă©tudiants (PCAFE) offre aux Ă©tudiants admissibles des bourses, des prĂȘts et une aide au remboursement pour aider les Ă©tudiants issus de familles Ă  revenu faible ou moyen Ă  accĂ©der Ă  des Ă©tudes postsecondaires dans un collĂšge, une universitĂ© ou tout autre Ă©tablissement d’enseignement postsecondaire dĂ©signĂ©, et Ă  en assumer le coĂ»t. Les Ă©tudiants de neuf provinces (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard) et du territoire du Yukon peuvent bĂ©nĂ©ficier de BEC et de PEC. Dans ces juridictions, les Ă©tudiants reçoivent Ă  la fois l’AFE fĂ©dĂ©rale et provinciale. Par ailleurs, le QuĂ©bec, le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest reçoivent des montants compensatoires du gouvernement fĂ©dĂ©ral pour administrer leurs propres programmes d’aide financiĂšre aux Ă©tudiants.

Les Ă©tudiants ont bĂ©nĂ©ficiĂ© des rĂ©centes amĂ©liorations apportĂ©es au PCAFE pour faciliter l’accĂšs aux EPS et les rendre plus abordables. Depuis 2016, le gouvernement du Canada a investi dans le PCAFE pour Ă©largir l’admissibilitĂ©, amĂ©liorer les bourses et Ă©largir l’accĂšs aux mesures de soutien pour les personnes ayant des invaliditĂ©s. Ces investissements ont consistĂ© en :

Bourses d’études canadiennes

Les bourses d’études canadiennes (BEC) ont Ă©tĂ© introduites en 2009 pour aider les Ă©tudiants issus de familles Ă  revenus faibles ou moyens, les Ă©tudiants ayant des personnes Ă  charge et les Ă©tudiants ayant des invaliditĂ©s. Ces bourses sont destinĂ©es Ă  soutenir les Ă©tudiants qui sont confrontĂ©s aux obstacles financiers les plus importants pour accĂ©der aux EPS, sans augmenter leur endettement. Les BEC favorisent l’accĂšs aux EPS, en particulier pour les Ă©tudiants qui ne souhaitent pas s’endetter, et contribuent Ă  maintenir l’endettement Ă  un niveau raisonnable.

Les BEC ont reprĂ©sentĂ© une part croissante de l’aide fĂ©dĂ©rale entre 2006-2007 et 2019-2020. Les Ă©tudiants reçoivent d’abord des BEC, les besoins supplĂ©mentaires non satisfaits Ă©tant couverts par les PEC. Les Ă©tudiants Ă  temps plein qui font une demande d’AFE et dont les besoins financiers sont Ă©valuĂ©s Ă  au moins 1 $ sont automatiquement Ă©valuĂ©s pour les BEC et peuvent ĂȘtre admissibles Ă  recevoir plus d’une BEC pour une annĂ©e de prĂȘt, selon leur situation. Comme les BEC Ă  temps plein ne sont pas plafonnĂ©es en fonction des besoins, l’évaluation des besoins ne joue pas de rĂŽle dans la dĂ©termination de la valeur monĂ©taire des bourses Ă  accorder, de sorte que certains Ă©tudiants Ă  temps plein peuvent recevoir des montants de bourses supĂ©rieurs Ă  leurs besoins Ă©valuĂ©s. Pour les BEC Ă  temps partiel, qui sont plafonnĂ©es en fonction des besoins, le montant exact accordĂ© Ă  un Ă©tudiant est dĂ©terminĂ© en fonction d’un seuil oĂč la valeur de la bourse diminue progressivement Ă  mesure que le revenu augmente en fonction de la taille de la famille.

PrĂȘts d’études canadiens

Les PEC ont Ă©tĂ© mis Ă  la disposition des Ă©tudiants Ă  partir de 1964. De 1964 Ă  1995, ces prĂȘts ont Ă©tĂ© classĂ©s dans la catĂ©gorie des PEC garantis et ont Ă©tĂ© accordĂ©s par des institutions financiĂšres. De 1995 Ă  2000, les prĂȘts ont Ă©tĂ© Ă©mis par le gouvernement du Canada en tant que PEC Ă  risque partagĂ©, dans lesquels le gouvernement du Canada et les institutions financiĂšres partageaient le risque d’éventuels prĂȘts impayĂ©s. Depuis 2000, le gouvernement du Canada a Ă©mis des PEC directs, ce qui signifie que le risque est entiĂšrement supportĂ© par le gouvernement du Canada.

Les PEC permettent aux Ă©tudiants d’avoir accĂšs Ă  des liquiditĂ©s pour payer leurs frais de scolaritĂ© et leurs frais de subsistance, sans que le coĂ»t pour le gouvernement n’augmente de façon remarquable, puisque la majoritĂ© des emprunteurs remboursent intĂ©gralement leurs prĂȘts. Les montants des PEC Ă  temps plein sont plafonnĂ©s Ă  60 % des besoins calculĂ©s de l’étudiant, jusqu’à un maximum hebdomadaire de 210 $, et les PEC Ă  temps partiel sont plafonnĂ©s Ă  un montant maximum de 10 000 $. Les PEC sont conçus en tenant compte du fait que les diplĂŽmes d’études postsecondaires (par exemple un diplĂŽme de premier cycle) amĂ©liorent les rĂ©sultats sur le marchĂ© du travail, ce qui profite au Canada et aux Ă©tudiants. Les primes de revenu qui accompagnent les niveaux d’éducation plus Ă©levĂ©s permettent aux diplĂŽmĂ©s de disposer d’un revenu disponible plus important pour gĂ©rer leurs dettes, y compris le remboursement des PEC.

Vérification du crédit

La vĂ©rification du crĂ©dit a Ă©tĂ© introduite en 1999 en tant que mesure d’attĂ©nuation des risques lorsque les institutions financiĂšres Ă©taient partenaires du gouvernement pour les prĂȘts aux Ă©tudiants au cours des annĂ©es 1990, dans le but de prĂ©venir les dĂ©fauts de paiement des prĂȘts. Depuis 1999, le PCAFE exige que les Ă©tudiants ĂągĂ©s de 22 ans et plus qui demandent l’AFE pour la premiĂšre fois se soumettent Ă  une vĂ©rification de crĂ©dit. Les candidats se voient refuser les bourses et les prĂȘts fĂ©dĂ©raux s’ils (1) ont Ă©tĂ© en dĂ©faut de paiement pour au moins trois dettes, chaque dette Ă©tant supĂ©rieure Ă  1 000 $ et en retard de plus de 90 jours, au cours des 36 mois prĂ©cĂ©dant la demande; (2) ont eu le contrĂŽle sur les circonstances qui ont conduit aux paiements manquĂ©s.

Les nouveaux demandeurs du PCAFE ĂągĂ©s de 22 ans ou plus ont Ă©tĂ© ciblĂ©s pour la vĂ©rification de leur crĂ©dit, car ils Ă©taient plus susceptibles d’avoir quittĂ© le systĂšme Ă©ducatif depuis longtemps et d’avoir dĂ©jĂ  eu accĂšs au crĂ©dit que les demandeurs plus jeunes. Lorsque la vĂ©rification du crĂ©dit a Ă©tĂ© mise en place, un processus d’examen et d’appel a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme un Ă©lĂ©ment essentiel de la mesure afin de garantir que le PCAFE conserve son objectif principal, qui est d’accroĂźtre l’accessibilitĂ© financiĂšre des EPS pour les Ă©tudiants dont les besoins financiers sont avĂ©rĂ©s. Pour atteindre cet objectif, les personnes dont les mauvais antĂ©cĂ©dents en matiĂšre de crĂ©dit rĂ©sultent de circonstances indĂ©pendantes de leur volontĂ© (par exemple rĂ©parations essentielles Ă  la maison, frais mĂ©dicaux, dentaires ou optiques non assurĂ©s, soins Ă  des enfants handicapĂ©s, soins Ă  des parents ĂągĂ©s ou malades, frais juridiques), plutĂŽt que d’abus systĂ©miques, pourraient voir leur admissibilitĂ© Ă  un prĂȘt rĂ©examinĂ©e dans le cadre de la procĂ©dure d’examen.

Depuis l’introduction de la vĂ©rification de crĂ©dit, le PCAFE a introduit d’autres mesures visant Ă  rĂ©duire le risque de dĂ©faut de remboursement des prĂȘts. Par exemple, le RFAFE stipule que les emprunteurs qui ont 90 jours ou plus de retard de paiement sur le PEC ne peuvent pas recevoir d’aide supplĂ©mentaire du PCAFE; il y a Ă©galement des limites au nombre de pĂ©riodes d’études qu’un emprunteur peut recevoir. En outre, l’introduction du programme d’aide au remboursement (PAR) en 2009 a aidĂ© les emprunteurs Ă  gĂ©rer leur remboursement et Ă  Ă©viter le dĂ©faut de paiement afin de maintenir leur prĂȘt en rĂšgle. Pour les emprunteurs qui sont en dĂ©faut de paiement, un certain nombre d’activitĂ©s sont entreprises pour recouvrer la dette (par exemple action en justice, compensation de l’impĂŽt sur le revenu) et les emprunteurs ont la possibilitĂ© de rĂ©gulariser leurs prĂȘts (par exemple le 1er aoĂ»t 2019, l’admissibilitĂ© Ă  la rĂ©gularisation des prĂȘts a Ă©tĂ© augmentĂ©e pour aider davantage d’emprunteurs Ă  accĂ©der Ă  des aides telles que le PAR et Ă  commencer Ă  effectuer des paiements abordables sur leur dette). Les donnĂ©es publiques les plus rĂ©centesrĂ©fĂ©rence 6 montrent que, grĂące au renforcement des mesures d’intĂ©gritĂ© et Ă  l’amĂ©lioration de l’administration des programmes, le taux de dĂ©fauts des PEC fĂ©dĂ©raux a diminuĂ© de 7 points de pourcentage sur une pĂ©riode de 10 ans, passant de 15 % en 2009-2010 Ă  8 % en 2018-2019.

Objectif

L’objectif de ces modifications rĂ©glementaires est d’amĂ©liorer l’accĂšs et le caractĂšre abordable des EPS pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024 en augmentant le financement et en supprimant les obstacles.

Description

Ces modifications rĂ©glementaires permettront d’accroĂźtre le financement et de supprimer les obstacles aux EPS :

Élaboration de la rĂ©glementation

Consultation

Le PCAFE s’engage rĂ©guliĂšrement avec les parties prenantes, y compris les groupes d’étudiants, les emprunteurs et les P/T par le biais du Groupe consultatif national sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants (GCNAFE) et du ComitĂ© consultatif intergouvernemental sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants (CCIAFE). Par l’intermĂ©diaire de ces groupes, le PCAFE discute de l’accessibilitĂ© financiĂšre et de l’accĂšs aux EPS. Dans le cadre de ces discussions, le PCAFE a reçu les commentaires suivants concernant ces modifications rĂ©glementaires.

Consultation pré-budgétaire

En juin 2021, le CCIAFE s’est rĂ©uni pour discuter de l’accessibilitĂ© financiĂšre et de l’accĂšs aux EPS en gĂ©nĂ©ral. Au cours de cette conversation et Ă  la suite d’une analyse plus approfondie effectuĂ©e par le sous-comitĂ© chargĂ© de l’élaboration des politiques, le CCIAFE a approuvĂ© la recommandation du sous-comitĂ© de mettre fin Ă  l’utilisation de la vĂ©rification de crĂ©dit lors de l’évaluation des demandes d’AFE, car elle considĂ©rait qu’il s’agissait d’un obstacle Ă  l’accĂšs Ă  l’AFE pour les personnes ĂągĂ©es de 22 ans ou plus qui prĂ©sentaient pour la premiĂšre fois une demande d’AFE.

En novembre 2022, le CCIAFE s’est Ă  nouveau rĂ©uni et a demandĂ© la mise en place d’un Ă©ventail plus large de mesures d’accessibilitĂ© financiĂšre pour soutenir les Ă©tudiants. La discussion toucha les mesures temporaires en rĂ©ponse Ă  COVID-19 et les P/T ont partagĂ© que ces amĂ©liorations Ă©taient positives, en particulier l’augmentation de l’AFE disponible grĂące Ă  l’augmentation des bourses et des prĂȘts. À la fin de la rĂ©union, les P/T ont convenu que l’augmentation de l’aide financiĂšre gĂ©nĂ©rale disponible pour les Ă©tudiants par le biais de bourses et de prĂȘts serait un moyen positif de rĂ©pondre aux pressions financiĂšres auxquelles sont confrontĂ©s les Ă©tudiants.

De mĂȘme, les groupes de parties prenantes Ă©tudiantes comme l’Alliance canadienne des associations d’étudiants (ACAE) prĂ©conisent depuis un certain temps des mesures de soutien pour allĂ©ger les pressions inflationnistes sur les Ă©tudiants par le biais d’un financement accrurĂ©fĂ©rence 10. En particulier, l’ACAE a fait valoir que le doublement des bourses au cours des trois derniĂšres annĂ©es a fait la diffĂ©rence et que sa suppression reprĂ©senterait une Ă©preuve pour les Ă©tudiants, en particulier dans le contexte des dĂ©fis/augmentations actuels du coĂ»t de la vierĂ©fĂ©rence 11.

Consultation post-budget de 2023

Dans l’ensemble, les P/T ont accueilli positivement les modifications rĂ©glementaires annoncĂ©es et n’ont exprimĂ© aucun problĂšme quant Ă  leur capacitĂ© Ă  les mettre en Ɠuvre pour le dĂ©but de l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024, commençant le 1er aoĂ»t 2023. En outre, les commentaires du public provenant de groupes de parties prenantes Ă©tudiantes, comme l’ACAE, ont Ă©tĂ© positifsrĂ©fĂ©rence 12.

Étant donnĂ© que les intervenants Ă©taient en faveur d’un financement accru pour les Ă©tudiants, de la nĂ©cessitĂ© de fournir aux Ă©tudiants le soutien nĂ©cessaire pour suivre des EPS au dĂ©but de l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024 et du dĂ©lai limitĂ© pour mettre en Ɠuvre les changements, aucune publication prĂ©alable n’a Ă©tĂ© entreprise.

Consultations d’analyse avantages et coĂ»ts

Le PCAFE n’a pas procĂ©dĂ© Ă  des consultations portant spĂ©cifiquement sur l’analyse avantages et coĂ»ts.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

Les modifications rĂ©glementaires ne devraient pas avoir d’incidences diffĂ©rentielles sur les peuples autochtones ni de rĂ©percussions nĂ©gatives sur les traitĂ©s modernes, conformĂ©ment aux obligations du gouvernement du Canada en ce qui concerne les droits protĂ©gĂ©s par l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982, les traitĂ©s modernes et les obligations internationales en matiĂšre de droits de l’homme. Ces modifications rĂ©glementaires ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es en fonction de leurs incidences sur les traitĂ©s modernes, conformĂ©ment Ă  la directive du Cabinet sur l’approche fĂ©dĂ©rale de la mise en Ɠuvre des traitĂ©s modernes. L’évaluation n’a rĂ©vĂ©lĂ© aucune incidence immĂ©diate sur les obligations dĂ©coulant des traitĂ©s modernes.

Choix de l’instrument

L’augmentation de 40 % des BEC par rapport aux niveaux prĂ©pandĂ©mie, l’augmentation de la limite hebdomadaire des PEC et la renonciation Ă  l’exigence de vĂ©rification du crĂ©dit pour les nouveaux demandeurs d’AFE ĂągĂ©s de 22 ans ou plus n’ont pas pu ĂȘtre traitĂ©es par d’autres moyens que des modifications rĂ©glementaires. La Loi fĂ©dĂ©rale sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants (LFAFE) prĂ©voit que l’admissibilitĂ© aux bourses et aux prĂȘts et les montants des bourses et des prĂȘts sont prescrits par les rĂšglements. Par consĂ©quent, les options non rĂ©glementaires n’ont pas Ă©tĂ© envisagĂ©es.

Analyse de la réglementation

Scénario de base

Une analyse coĂ»ts-avantages a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e pour Ă©valuer l’impact diffĂ©rentiel des modifications rĂ©glementaires sur les parties prenantes. Dans le scĂ©nario de base, en l’absence des modifications rĂ©glementaires du RFAFE, la valeur des BEC reviendrait Ă  son niveau d’avant 2020-2021 le 1er aoĂ»t 2023, la limite hebdomadaire du PEC resterait Ă  son niveau actuel de 210 $ par semaine, et les nouveaux demandeurs d’AFE ĂągĂ©s de 22 ans ou plus devront se soumettre Ă  une vĂ©rification de crĂ©dit pour avoir accĂšs aux bĂ©nĂ©fices du PCAFE.

Scénario réglementaire

Selon le scĂ©nario rĂ©glementaire, pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024, commençant le 1er aoĂ»t 2023 et se terminant le 31 juillet 2024, les BEC sont augmentĂ©es de 40 % par rapport aux niveaux prĂ©pandĂ©miques, la limite des PEC est augmentĂ©e Ă  300 $ par semaine, et l’obligation de passer une enquĂȘte de crĂ©dit est supprimĂ©e pour les personnes de 22 ans ou plus qui demandent pour la premiĂšre fois une AFE.

Avantages et coûts

Les parties prenantes les plus directement touchées sont les étudiants emprunteurs et le gouvernement du Canada. Les P/T partenaires du PCAFE et la société canadienne dans son ensemble seront indirectement touchés.

Les principales sources de donnĂ©es pour cette analyse coĂ»ts-avantages comprennent les donnĂ©es administratives du PCAFE (par exemple le nombre de bĂ©nĂ©ficiaires du programme, les montants de PEC et de BEC au cours des derniĂšres annĂ©es, etc.) Les prĂ©visions actuarielles fournies par le Bureau de l’actuaire en chef (par exemple le nombre d’étudiants qui auront accĂšs aux PEC dans les annĂ©es Ă  venir), qui sont fondĂ©es sur les donnĂ©es dĂ©mographiques, les conditions Ă©conomiques et les paramĂštres stratĂ©giques du PCAFE au 31 juillet 2021, ont Ă©galement Ă©tĂ© utilisĂ©es pour Ă©tablir des estimations de coĂ»ts. En outre, une analyse documentaire a permis d’identifier l’impact de l’augmentation de l’AFE sur les groupes d’étudiants, tels que les Ă©tudiants Ă  revenu faible ou moyen, les apprenants adultes, les Ă©tudiants ayant des personnes Ă  charge et les Ă©tudiants ayant une invaliditĂ©, parmi d’autres populations d’étudiants. L’analyse coĂ»ts-avantages complĂšte est disponible sur demande.

ÉnoncĂ© des avantages et coĂ»ts
Coûts monétaires

Le coĂ»t pour le gouvernement du Canada de l’octroi de bourses et de prĂȘts supplĂ©mentaires en vertu des modifications rĂ©glementaires est fondĂ© sur des estimations utilisant les donnĂ©es administratives du PCAFE et les projections du Bureau de l’actuaire en chef.

Le coĂ»t de la distribution d’un plus grand nombre de bourses aux Ă©tudiants (592 000 Ă©tudiants en 2023-2024) en vertu des modifications rĂ©glementaires correspond au montant en dollars des bourses supplĂ©mentaires plus le coĂ»t des paiements de remplacement versĂ©s aux administrations non participantes sur ces versements de bourses supplĂ©mentaires.

Le coĂ»t de la distribution de montants de prĂȘts accrus aux Ă©tudiants (272 000 Ă©tudiants en 2023-2024, desquels 90 000 bĂ©nĂ©ficieront uniquement des PEC) en vertu des modifications rĂ©glementaires comprend le coĂ»t des versements de prĂȘts pour le gouvernement du Canada. Ce coĂ»t comprend le coĂ»t des emprunts gouvernementaux (environ 146 millions de dollars), une provision pour risque de dĂ©faut de paiement (environ 45 millions de dollars) et une provision pour risque liĂ© au Programme d’aide au remboursement (PAR) pour les prĂȘts qui seront remboursĂ©s par le gouvernement fĂ©dĂ©ral par le biais du PAR (environ 12 millions de dollars).

Le coĂ»t de la suppression de la vĂ©rification du crĂ©dit est Ă©galement pris en compte et comprend le total des bourses et des prĂȘts accordĂ©s Ă  un millier d’étudiants supplĂ©mentaires nouvellement admissibles au financement du PCAFE.

Le total des coĂ»ts monĂ©tisĂ©s est estimĂ© Ă  890 millions de dollars (valeur actuelle) au cours des dix prochaines annĂ©es.

Tableau 1 : CoĂ»ts monĂ©taires
Intervenant touchĂ© Description du coĂ»t AnnĂ©e de rĂ©fĂ©rence 2023-2024 DeuxiĂšme annĂ©e 2024-2025 CinquiĂšme annĂ©e : 2027-2028 DerniĂšre annĂ©e 2032-2033 Total (valeur actuelle) Valeur annualisĂ©e
Gouvernement du Canada CoĂ»t de l’augmentation des bourses 681 M$ 0 M$ 0 M$ 0 M$ 681 M$ 97 M$
Gouvernement du Canada CoĂ»t de l’augmentation des prĂȘts 203 M$ 0 M$ 0 M$ 0 M$ 203 M$ 29 M$
Gouvernement du Canada CoĂ»t de la suppression de la vĂ©rification du crĂ©dit 4 M$ 3 M$ 0 M$ 0 M$ 7 M$ 1 M$
Tous les intervenants Total des coĂ»ts 887 M$ 3 M$ 0 M$ 0 M$ 890 M$ 127 M$

Note : Les chiffres ayant Ă©tĂ© arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiquĂ©.

Augmentation des transferts de bourses

Grùce à ces modifications réglementaires, les étudiants de niveau postsecondaire recevront davantage de fonds non remboursables au cours de leurs études. Le montant plus élevé des bourses représente un transfert direct aux étudiants. Les étudiants résidant dans une province qui ne participe pas au PCAFE bénéficieront également des modifications réglementaires par le biais du transfert de montants compensatoires supplémentaires à leur province ou territoire.

Potentiel de gains futurs dĂ©coulant de la rĂ©duction du nombre d’étudiants qui abandonnent leurs EPS.

En augmentant les BEC et les PEC pour les Ă©tudiants et en renonçant Ă  l’exigence de vĂ©rification du crĂ©dit pour les nouveaux demandeurs d’AFE ĂągĂ©s de 22 ans ou plus pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024, le gouvernement du Canada contribuera Ă  rĂ©duire les Ă©carts de financement et encouragera Ă©galement les Ă©tudiants Ă  terminer leurs EPSrĂ©fĂ©rence 13rĂ©fĂ©rence 14. Ces mesures, Ă  leur tour, amĂ©lioreront l’accessibilitĂ© financiĂšre et conduiront Ă  un potentiel de gains futurs plus Ă©levĂ©. Des Ă©tudes dĂ©montrent que l’éducation supĂ©rieure gĂ©nĂšre un avantage salarial lorsque l’on compare les revenus des diplĂŽmĂ©s du secondaire et ceux ayant suivi des EPSrĂ©fĂ©rence 15. Le potentiel de gains futurs est monĂ©tisĂ© pour deux groupes d’étudiants — ceux qui auraient abandonnĂ© les EPS pour des raisons financiĂšres et ceux qui ont maintenant accĂšs au PCAFE en raison de la levĂ©e de l’obligation de vĂ©rification de crĂ©dit. Les gains accumulĂ©s par ceux qui n’auraient pas pu terminer leurs Ă©tudes postsecondaires dans le cadre du scĂ©nario de base oĂč les bourses reviennent aux niveaux prĂ©pandĂ©mie sont compensĂ©s par les frais de scolaritĂ© dans le cadre du scĂ©nario rĂ©glementaire, puisqu’il s’agit d’un coĂ»t supplĂ©mentaire pour les Ă©tudiants qui n’auraient pas dĂ©cidĂ© de poursuivre des Ă©tudes postsecondaires sans ces modifications rĂ©glementaires. Ces avantages sont Ă©galement dĂ©duits des impĂŽts, qui peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme un avantage distinct pour le gouvernement fĂ©dĂ©ral.

L’hypothĂšse gĂ©nĂ©rale est que les Ă©tudiants du PCAFE prennent en moyenne de 2 Ă  2,5 ans pour obtenir leur diplĂŽme, ce qui reflĂšte la durĂ©e variable des programmes collĂ©giaux et universitaires. Dans la mesure oĂč certains Ă©tudiants poursuivent des Ă©tudes universitaires supĂ©rieures, les bĂ©nĂ©fices sont susceptibles d’ĂȘtre plus Ă©levĂ©s que ceux estimĂ©s.

ImpÎts fédéraux supplémentaires sur les revenus potentiels futurs

Bien que l’octroi de bourses et de prĂȘts aux Ă©tudiants reprĂ©sente un coĂ»t initial pour le gouvernement fĂ©dĂ©ral, les Ă©tudiants qui terminent des EPS et qui ne l’auraient pas fait sans aide financiĂšre peuvent obtenir des revenus potentiels plus Ă©levĂ©s. Par consĂ©quent, le gouvernement fĂ©dĂ©ral peut percevoir un montant plus Ă©levĂ© d’impĂŽt sur le revenu sur ces futurs revenus potentiels, ce qui tend Ă  compenser le coĂ»t initial de l’AFE.

Les avantages monĂ©taires totaux sont estimĂ©s Ă  1 648 millions de dollars (valeur actuelle) au cours des dix prochaines annĂ©es.

Tableau 2 : Avantages monétaires
Intervenant touchĂ© Description du bĂ©nĂ©fice AnnĂ©e de rĂ©fĂ©rence : 2023-2024 DeuxiĂšme annĂ©e : 2024-2025 CinquiĂšme annĂ©e : 2027-2028 AnnĂ©e finale : 2032-2033 Total
(valeur actuelle)
Valeur annualisée
Étudiants bĂ©nĂ©ficiaires Transferts en espĂšces (bourses seulement) 798 M$ 1 M$ 0 M$ 0 M$ 799 M$ 114 M$
Étudiants bĂ©nĂ©ficiaires Gains potentiels futurs — RĂ©duction du nombre d’élĂšves abandonnant l’EPS -91 M$ 105 M$ 107 M$ 112 M$ 612 M$ 87 M$
Étudiants bĂ©nĂ©ficiaires Gains potentiels futurs — Nouveaux Ă©tudiants en raison de l’élimination de la vĂ©rification du crĂ©dit 0 M$ -4 M$ 7 M$ 7 M$ 36 M$ 5 M$
Gouvernement du Canada ImpĂŽts fĂ©dĂ©raux supplĂ©mentaires sur les revenus potentiels futurs 23 M$ 25 M$ 27 M$ 30 M$ 201 M$ 29 M$
Tous les intervenants Avantages monĂ©taires totaux 731 M$ 128 M$ 141 M$ 149 M$ 1 648 M$ 235 M$
Tableau 3 : Résumé des coûts et avantages monétaires
Impacts AnnĂ©e de rĂ©fĂ©rence : 2023-2024 DeuxiĂšme annĂ©e : 2024-2025 CinquiĂšme annĂ©e : 2027-2028 AnnĂ©e finale : 2032-2033 Total
(valeur actuelle)
Valeur annualisée
Total des avantages 731 M$ 128 M$ 141 M$ 149 M$ 1 648 M$ 235 M$
Total des coĂ»ts 887 M$ 3 M$ 0 M$ 0 M$ 890 M$ 127 M$
IMPACT NET -156 M$ 125 M$ 141 M$ 149 M$ 759 M$ 108 M$

Note : Les chiffres ayant Ă©tĂ© arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiquĂ©.

Impacts quantifiés (non en dollars) et qualitatifs

Impacts positifs

Lentille des petites entreprises

L’analyse sous la lentille des petites entreprises a permis de conclure que les modifications rĂ©glementaires n’auront pas d’incidence sur les petites entreprises canadiennes.

RĂšgle du « un pour un Â»

La rĂšgle du « un pour un Â» ne s’applique pas Ă  ces modifications rĂ©glementaires, car il n’y a aucun changement du fardeau administratif ni aucun coĂ»t administratif ne sera imposĂ© aux entreprises.

Coopération et harmonisation des rÚglements

Ces modifications rĂ©glementaires ne sont liĂ©es Ă  aucun engagement pris dans le cadre d’un forum formel de coopĂ©ration rĂ©glementaire. Le PCAFE a consultĂ© les parties prenantes des P/T, qui ont soutenu ces mesures.

Évaluation environnementale stratĂ©gique

Une analyse prĂ©liminaire a conclu qu’à la lumiĂšre de la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, il n’est pas nĂ©cessaire de procĂ©der Ă  une Ă©valuation environnementale stratĂ©gique.

Analyse comparative entre les sexes plus

Ces modifications rĂ©glementaires devraient gĂ©nĂ©ralement soutenir et bĂ©nĂ©ficier Ă  divers groupes de genre et de diversitĂ©, notamment les femmes, les personnes ayant des invaliditĂ©s, les Ă©tudiants parents ou les Ă©tudiants ayant des personnes Ă  charge qui poursuivent des EPS, et les Ă©tudiants autochtones qui s’identifient comme tels. Aucun impact nĂ©gatif, disproportionnĂ© ou diffĂ©rentiel imprĂ©vu n’a Ă©tĂ© identifiĂ© Ă  la suite de l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) rĂ©alisĂ©e.

Les BEC ciblent les Ă©tudiants Ă  revenu faible ou moyen, et comme la grande majoritĂ© des Ă©tudiants bĂ©nĂ©ficiaires de PEC sont Ă  revenu faible ou moyen, les modifications rĂ©glementaires devraient bĂ©nĂ©ficier de maniĂšre significative aux Ă©tudiants de la catĂ©gorie Ă  revenu faible ou moyen. Les Ă©tudes consultĂ©es montrent que les Ă©tudiants issus de familles aux revenus les plus faibles sont moins susceptibles de poursuivre des EPS que leurs homologues issus de familles aux revenus Ă©levĂ©s. La rĂ©duction des obstacles Ă©conomiques pour les Ă©tudiants Ă  faible revenu par le biais de bourses non remboursables peut encourager la persĂ©vĂ©rance dans l’éducation supĂ©rieurerĂ©fĂ©rence 23rĂ©fĂ©rence 24 et se traduire par de meilleures notes, une augmentation du nombre d’inscriptions, de la rĂ©ussite et de l’obtention d’un diplĂŽmerĂ©fĂ©rence 25rĂ©fĂ©rence 26rĂ©fĂ©rence 27. L’octroi de PEC sans intĂ©rĂȘt aidera les Ă©tudiants Ă  accĂ©der Ă  davantage de fonds pour poursuivre leurs Ă©tudes et, par consĂ©quent, Ă  rĂ©duire les Ă©carts de financement pour les Ă©tudiants et Ă  favoriser l’achĂšvement des EPS.

En 2020-2021, le PCAFE a constatĂ© que 61 % des bĂ©nĂ©ficiaires de PEC Ă©taient des femmes et 60 % des bĂ©nĂ©ficiaires de BEC Ă©taient des femmes. Étant donnĂ© qu’un pourcentage plus Ă©levĂ© de bĂ©nĂ©ficiaires du PCAFE sont des femmes, on s’attend Ă  ce que ces modifications rĂ©glementaires profitent davantage aux femmes qu’aux hommes. Les augmentations des BEC et des PEC pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024 rendront Ă©galement les EPS plus abordables pour les populations qui rencontrent des obstacles supplĂ©mentaires significatifs. Les modifications rĂ©glementaires soutiendront les parents qui suivent des EPS. Les donnĂ©es administratives de l’annĂ©e 2019-2020 montrent qu’une grande majoritĂ© des Ă©tudiants ayant des personnes Ă  charge sont des Ă©tudiants Ă  faible revenu (78 %), dont prĂšs de 94 % font face Ă  des besoins non satisfaits de prĂšs de 10 000 $ en raison des limites des prĂȘts et des bourses.

Le PCAFE rĂ©vĂšle que 8 % des Ă©tudiants du programme ont une invaliditĂ©. Les donnĂ©es du programme indiquent Ă©galement que 60 % des Ă©tudiants ayant des invaliditĂ©s sont des femmes. Étant donnĂ© que la BEC-I s’adresse Ă  tous les Ă©tudiants ayant une invaliditĂ©, quel que soit leur revenu, l’augmentation des BEC aura un effet positif sur tous les Ă©tudiants ayant des invaliditĂ©s, et en particulier sur les femmes ayant des invaliditĂ©s.

Une proportion importante d’étudiants autochtones devrait bĂ©nĂ©ficier des amendements visant Ă  augmenter les BEC. Les donnĂ©es du Programme montrent qu’environ 6 % des Ă©tudiants du PCAFE se sont identifiĂ©s comme autochtones en 2020-2021 et que sur le total des Ă©tudiants autochtones bĂ©nĂ©ficiaires, environ 81 % ont reçu des BECrĂ©fĂ©rence 28.

Selon les donnĂ©es du Programme pour 2020-2021, 66 % des bĂ©nĂ©ficiaires de l’AFE Ă©taient ĂągĂ©s de moins de 25 ans et 34 % des bĂ©nĂ©ficiaires Ă©taient ĂągĂ©s de plus de 25 ans. Les modifications rĂ©glementaires profiteront aux jeunes Canadiens de moins de 25 ans, et en particulier aux Ă©tudiants diplĂŽmĂ©s de plus de 25 ans qui ne sont gĂ©nĂ©ralement pas admissibles aux BEC Ă  temps plein, en leur donnant accĂšs Ă  un financement supplĂ©mentaire pour poursuivre leurs Ă©tudes. Enfin, la levĂ©e de l’obligation de vĂ©rification de crĂ©dit concernera les personnes ĂągĂ©es de 22 ans ou plus qui prĂ©sentent une premiĂšre demande d’AFE et facilitera l’accĂšs Ă  l’AFE pour les personnes plus ĂągĂ©es qui prĂ©sentent une premiĂšre demande.

Mise en Ɠuvre et conformitĂ© et application

Mise en Ɠuvre

Ces modifications rĂ©glementaires entreront en vigueur le 1er aoĂ»t 2023 pour l’annĂ©e de prĂȘt 2023-2024.

Conformité et application

Afin d’assurer une gestion efficace et de rendre des comptes aux Ă©tudiants, le PCAFE continuera d’ĂȘtre surveillĂ©rĂ©fĂ©rence 29 pour garantir son efficacitĂ© et son intĂ©gritĂ©. La LFAFE exige que la ministre de l’Emploi, du DĂ©veloppement de la main-d’Ɠuvre et de l’Inclusion des personnes handicapĂ©es dĂ©pose un rapport actuariel au moins une fois tous les trois ans. Ce rapport fournit une estimation des coĂ»ts et des recettes du programme, une prĂ©vision sur 25 ans des coĂ»ts et des recettes futurs du programme, ainsi qu’une explication de la mĂ©thodologie et des hypothĂšses actuarielles et Ă©conomiques utilisĂ©es pour produire les chiffres prĂ©sentĂ©s dans le rapport. La LFAFE exige Ă©galement que la ministre dĂ©pose au Parlement un rapport annuel sur le PCAFE, qui fournit des statistiques dĂ©taillĂ©es sur le programme (y compris la valeur du portefeuille) et dĂ©crit les principaux objectifs, initiatives et rĂ©alisations accomplis au cours d’une annĂ©e universitaire donnĂ©e.

La LFAFE autorise le PCAFE Ă  s’assurer que les bourses et les prĂȘts ne sont pas accordĂ©s Ă  des Ă©tudiants qui ne sont pas admissibles. Le paragraphe 17(1) de la LFAFE prĂ©voit une amende pouvant aller jusqu’à 1 000 $ pour les Ă©tudiants qui fournissent sciemment des informations fausses ou trompeuses, y compris par omission, dans une demande ou tout autre document. En outre, l’article 17.1 de la LFAFE permet Ă  un tel Ă©tudiant de se voir refuser l’octroi d’une AFE supplĂ©mentaire ainsi que de certains autres avantages du PCAFE, y compris, mais sans s’y limiter, les pĂ©riodes d’aide au remboursement.

Personne-ressource

Erin Hetherington
Directrice
Politique du programme
Programme canadien d’aide financiĂšre aux Ă©tudiants
Emploi et Développement social Canada
Courriel : EDSC.PCAFE.DEF.INV-DIS.DEF.CSFAP.ESDC@hrsdc-rhdcc.gc.ca