RĂšglement modifiant le RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur lâaide financiĂšre aux Ă©tudiants : DORS/2023-157
La Gazette du Canada, Partie II, volume 157, numéro 14
Enregistrement
DORS/2023-157 Le 23 juin 2023
LOI FĂDĂRALE SUR LâAIDE FINANCIĂRE AUX ĂTUDIANTS
C.P. 2023-689 Le 23 juin 2023
Sur recommandation de la ministre de lâEmploi et du DĂ©veloppement social et en vertu des alinĂ©as 15(1)d.1)rĂ©fĂ©rence a, p)rĂ©fĂ©rence b, et q) de la Loi fĂ©dĂ©rale sur lâaide financiĂšre aux Ă©tudiants rĂ©fĂ©rence c, Son Excellence la Gouverneure gĂ©nĂ©rale en conseil prend le RĂšglement modifiant le RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur lâaide financiĂšre aux Ă©tudiants, ci-aprĂšs.
RĂšglement modifiant le RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur lâaide financiĂšre aux Ă©tudiants
Modifications
1 Lâarticle 10.1 du RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur lâaide financiĂšre aux Ă©tudiants rĂ©fĂ©rence 1 est remplacĂ© par ce qui suit :
10.1 MalgrĂ© lâarticle 10, pour lâannĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023, le plafond est, pour toute province, de 300 $ par semaine.
2 Lâarticle 14.3 du mĂȘme rĂšglement devient le paragraphe 14.3(1) et est modifiĂ© par adjonction de ce qui suit :
(2) LâalinĂ©a (1)a) ne sâapplique pas Ă lâĂ©gard de lâannĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023.
3 (1) Le passage du paragraphe 38(4) du mĂȘme rĂšglement prĂ©cĂ©dant lâalinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :
(4) MalgrĂ© le paragraphe (3), le montant de la bourse est, pour lâannĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023, le moindre des montants suivants :
(2) LâalinĂ©a 38(4)b) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :
- b) 2 520 $;
(3) LâĂ©lĂ©ment A de la formule figurant Ă lâalinĂ©a 38(4)c) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :
- A représente 2 520 $,
(4) La formule figurant Ă lâalinĂ©a 38(4)c) de la version française du mĂȘme rĂšglement est modifiĂ©e par le remplacement du point-virgule suivant lâĂ©lĂ©ment B par une virgule.
4 (1) Le passage du paragraphe 38.1(3) du mĂȘme rĂšglement prĂ©cĂ©dant la formule est remplacĂ© par ce qui suit :
(3) MalgrĂ© le paragraphe (2), le montant de la bourse est, pour lâannĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023, par mois dâĂ©tudes par personne Ă charge, le moindre de 280 $ et de la somme dĂ©terminĂ©e selon la formule suivante :
(2) LâĂ©lĂ©ment A de la formule figurant au paragraphe 38.1(3) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :
- A représente 280 $;
5 (1) Le passage du paragraphe 38.2(3) du mĂȘme rĂšglement prĂ©cĂ©dant lâalinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :
(3) MalgrĂ© le paragraphe (2), le montant de la bourse est, pour lâannĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023, le moindre des montants suivants :
(2) Le passage du sous-alinĂ©a 38.2(3)b)(i) du mĂȘme rĂšglement prĂ©cĂ©dant la formule est remplacĂ© par ce qui suit :
- (i) une ou deux personnes Ă charge, la somme dĂ©terminĂ©e selon la formule suivante, le montant maximal Ă©tant de 56 $ par semaine dâĂ©tude :
(3) LâĂ©lĂ©ment A de la formule figurant au sous-alinĂ©a 38.2(3)b)(i) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :
- A représente 56 $,
(4) Le passage du sous-alinĂ©a 38.2(3)b)(ii) du mĂȘme rĂšglement prĂ©cĂ©dant la formule est remplacĂ© par ce qui suit :
- (ii) trois personnes Ă charge ou plus, la somme dĂ©terminĂ©e selon la formule suivante, le montant maximal Ă©tant de 84 $ par semaine dâĂ©tude :
(5) LâĂ©lĂ©ment A de la formule figurant au sous-alinĂ©a 38.2(3)b)(ii) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :
- A représente 84 $,
(6) LâalinĂ©a 38.2(3)c) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :
- c) 2 688 $.
6 Le paragraphe 40.01(4) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :
(4) MalgrĂ© le paragraphe (3), le montant de la bourse est, pour lâannĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023, de 2 800 $.
7 (1) Le passage du paragraphe 40.02(2.1) du mĂȘme rĂšglement prĂ©cĂ©dant la formule est remplacĂ© par ce qui suit :
(2.1) MalgrĂ© le paragraphe (2), pour lâannĂ©e de prĂȘt dĂ©butant le 1er aoĂ»t 2023, le montant maximal de la bourse est, pour chaque mois dâĂ©tudes, le moindre de 525 $ et de la somme dĂ©terminĂ©e selon la formule suivante :
(2) LâĂ©lĂ©ment A de la formule figurant au paragraphe 40.02(2.1) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :
- A représente 525 $;
8 Les paragraphes 40.021(1.1) Ă (3) du mĂȘme rĂšglement sont remplacĂ©s par ce qui suit :
(2) Si les seuils calculĂ©s selon le paragraphe (1) sont infĂ©rieurs Ă ceux qui sâappliquaient Ă lâannĂ©e de prĂȘt prĂ©cĂ©dente, aucun rajustement nâest effectuĂ© et ces seuils continuent de sâappliquer Ă lâannĂ©e de prĂȘt en cours.
(3) Pour lâapplication du paragraphe (1), lâindice des prix Ă la consommation est lâindice annuel dâensemble des prix Ă la consommation Ă©tabli pour le Canada et publiĂ© par Statistique Canada.
9 (1) Les renvois qui suivent le titre « ANNEXE 4 », Ă lâannexe 4 du mĂȘme rĂšglement, sont remplacĂ©s par ce qui suit :
(alinéas 14.3(1)b) et 38(1)d), (3)c) et (4)c), paragraphes 38.1(2) et (3), alinéas 38.2(2)b) et (3)b) et paragraphes 40.02(2) et (2.1) et 40.021(1))
(2) Les tableaux 7 Ă 11 de lâannexe 4 du mĂȘme rĂšglement sont remplacĂ©s par ce qui suit :
TABLEAU 7
Colonne 1 Nombre de personnes au sein de la famille |
Colonne 2 Seuil de revenu annuel |
Colonne 3 Taux de retrait progressif annuel |
---|---|---|
1 | 35 429 $ | 0,079968 |
2 | 50 104 $ | 0,057792 |
3 | 61 365 $ | 0,049728 |
4 | 70 859 $ | 0,047712 |
5 | 79 222 $ | 0,045696 |
6 | 86 784 $ | 0,043680 |
7 et plus | 93 737 $ | 0,042336 |
TABLEAU 8
Colonne 1 Nombre de personnes au sein de la famille |
Colonne 2 Seuil de revenu annuel |
Colonne 3 Taux de retrait progressif mensuel |
---|---|---|
2 | 50 104 $ | 0,006421282 |
3 | 61 365 $ | 0,005525296 |
4 | 70 859 $ | 0,005301324 |
5 | 79 222 $ | 0,005077338 |
6 | 86 784 $ | 0,004853366 |
7 et plus | 93 737 $ | 0,004703986 |
TABLEAU 9
Colonne 1 Nombre de personnes au sein de la famille |
Colonne 2 Seuil de revenu annuel |
Colonne 3 Taux de retrait progressif hebdomadaire |
---|---|---|
2 | 50 104 $ | 0,00128426 |
3 | 61 365 $ | 0,00110506 |
4 | 70 859 $ | 0,00106026 |
5 | 79 222 $ | 0,00101546 |
6 | 86 784 $ | 0,00097068 |
7 et plus | 93 737 $ | 0,00094080 |
TABLEAU 10
Colonne 1 Nombre de personnes au sein de la famille |
Colonne 2 Seuil de revenu annuel |
Colonne 3 Taux de retrait progressif hebdomadaire |
---|---|---|
4 | 70 859 $ | 0,00159040 |
5 | 79 222 $ | 0,00152320 |
6 | 86 784 $ | 0,00145601 |
7 et plus | 93 737 $ | 0,00141120 |
TABLEAU 11
Colonne 1 Nombre de personnes au sein de la famille |
Colonne 2 Seuil de revenu annuel |
Colonne 3 Taux de retrait progressif mensuel |
---|---|---|
1 | 35 429 $ | 0,01666 |
2 | 50 104 $ | 0,01204 |
3 | 61 365 $ | 0,01036 |
4 | 70 859 $ | 0,00994 |
5 | 79 222 $ | 0,00952 |
6 | 86 784 $ | 0,00910 |
7 et plus | 93 737 $ | 0,00882 |
Entrée en vigueur
10 Le présent rÚglement entre en vigueur le 1er août 2023 ou, si elle est postérieure, à la date de son enregistrement.
RĂSUMĂ DE LâĂTUDE DâIMPACT DE LA RĂGLEMENTATION
(Le présent résumé ne fait pas partie du RÚglement.)
Résumé
Enjeux : La reprise aprĂšs la pandĂ©mie de COVID-19, les pressions inflationnistes, lâaugmentation des coĂ»ts de lâĂ©ducation postsecondaire (EPS) et la hausse des prix de la nourriture, du logement et dâautres nĂ©cessitĂ©s font quâil est difficile pour de nombreux Ă©tudiants de sâoffrir lâEPS et de gĂ©rer leur situation financiĂšre. On peut sâattendre Ă ce que les difficultĂ©s Ă payer lâEPS aient des rĂ©percussions Ă long terme pour tous les Canadiens, en particulier Ă la lumiĂšre des tendances du marchĂ© du travail et de lâaugmentation de la demande de diplĂŽmes dâEPS, conjuguĂ©es Ă lâaugmentation des frais de scolaritĂ©. Sans une augmentation de lâaide financiĂšre aux Ă©tudiants (AFE), de nombreux Ă©tudiants nâauront pas accĂšs Ă lâaide financiĂšre dont ils ont besoin.
Description : Les modifications apportĂ©es au RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur lâaide financiĂšre aux Ă©tudiants aideront Ă relever les dĂ©fis financiers auxquels sont confrontĂ©s les Ă©tudiants et Ă rendre les Ă©tudes postsecondaires dans un collĂšge, une universitĂ© ou tout autre Ă©tablissement dâenseignement postsecondaire dĂ©signĂ© plus abordables pour les Ă©tudiants issus de familles Ă revenu faible ou moyen pour lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024. Ces modifications rĂ©glementaires augmenteront les montants des bourses dâĂ©tudes canadiennes (BEC) et des prĂȘts dâĂ©tudes canadiens (PEC) disponibles, tout en Ă©liminant les obstacles Ă lâaccĂšs Ă lâaide financiĂšre disponible auxquels font face les personnes ĂągĂ©es de 22 ans ou plus qui prĂ©sentent une premiĂšre demande dâAFE, en les dispensant de lâobligation de passer une vĂ©rification de crĂ©dit.
Justification : Ces modifications rĂ©glementaires devraient accroĂźtre lâaccessibilitĂ© financiĂšre des EPS pour lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024 en augmentant lâAFE disponible et en Ă©liminant les obstacles Ă lâaccĂšs Ă lâAFE disponible. Ces modifications devraient bĂ©nĂ©ficier Ă environ 683 000 Ă©tudiants au cours de lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024.
Enjeux
Pendant la pandĂ©mie de COVID-19, lâimpact financier des coĂ»ts associĂ©s aux EPS sur les Ă©tudiants Ă revenu faible ou moyen et sur leurs familles a Ă©tĂ© important. En 2020, plus de quatre Ă©tudiants postsecondaires sur dix interrogĂ©s par Statistique Canada Ă©taient trĂšs ou extrĂȘmement prĂ©occupĂ©s par leur capacitĂ© Ă faire face Ă leurs dĂ©penses et Ă payer les frais de scolaritĂ© ou dâhĂ©bergement de la session suivanterĂ©fĂ©rence 2. Ă lâissue de la pandĂ©mie, les pressions inflationnistes, lâaugmentation des coĂ»ts des EPS et la hausse des prix de la nourriture, du logement et dâautres nĂ©cessitĂ©s feront que de nombreux Ă©tudiants auront du mal Ă sâoffrir des EPS et Ă gĂ©rer leur situation financiĂšre. On peut sâattendre Ă ce que les difficultĂ©s Ă payer les EPS aient des rĂ©percussions Ă long terme pour tous les Canadiens, en particulier Ă la lumiĂšre des tendances du marchĂ© du travail et de la demande accrue de diplĂŽmes dâEPS — entre 2020 et 2028, les deux tiers des emplois canadiens nĂ©cessiteront une certaine forme dâEPSrĂ©fĂ©rence 3. En outre, bien que les frais de scolaritĂ© varient dâun bout Ă lâautre du pays parce quâils sont rĂ©glementĂ©s diffĂ©remment par les provinces et les territoires (P/T) et quâils peuvent changer en fonction du programme dâĂ©tudes, ils ont en moyenne augmentĂ© au fil du temps. De 2006-2007 Ă 2019-2020, les frais de scolaritĂ© moyens pour tous les Ă©tudiants du Programme canadien dâaide financiĂšre aux Ă©tudiants (PCAFE) ont augmentĂ© de 50 %, passant de 5 600 $ Ă 8 400 $. Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, les frais de subsistance moyens de tous les Ă©tudiants du PCAFE ont augmentĂ© de 37 %, passant de 9 300 $ Ă 12 700 $. Au total, les coĂ»ts ont augmentĂ© de 42 %.
En vertu des rĂšglements en vigueur, environ 80 000 demandeurs sont soumis chaque annĂ©e Ă une vĂ©rification de crĂ©dit. Moins de 1 % de ces candidats sont dâabord rejetĂ©s pour cause de mauvais crĂ©dit, et 85 % de ceux qui font appel sont finalement approuvĂ©s pour lâAFE. Par consĂ©quent, ces statistiques ont dĂ©montrĂ© que lâintention politique dâutiliser cette exigence rĂ©glementaire comme mesure dâattĂ©nuation des risques nâest pas justifiĂ©e, car en rĂ©alitĂ©, elle ne fait que crĂ©er un obstacle pour les nouveaux candidats Ă lâAFE ĂągĂ©s de 22 ans ou plus qui doivent passer la vĂ©rification de crĂ©dit ou faire face au fardeau administratif associĂ© Ă la soumission des appels. De plus, les P/T participants qui effectuent les vĂ©rifications au nom du gouvernement du Canada ont notĂ© que la vĂ©rification de crĂ©dit entraĂźnait une charge administrative et des coĂ»ts.
RĂ©cemment, le gouvernement du Canada a apportĂ© un soutien supplĂ©mentaire aux Ă©tudiants en doublant temporairement la valeur des BEC du 1er aoĂ»t 2020 au 31 juillet 2023, et en Ă©liminant de façon permanente les intĂ©rĂȘts sur les PEC et les prĂȘts canadiens aux apprentis Ă compter du 1er avril 2023rĂ©fĂ©rence 4. Cependant, le doublement temporaire devant expirer Ă la fin de lâannĂ©e 2022-2023, on sâattend Ă ce que les pressions inflationnistes, lâaugmentation des coĂ»ts des Ă©tudes postsecondaires et la hausse des prix de la nourriture, du logement et dâautres nĂ©cessitĂ©s continuent Ă poser des problĂšmes aux Ă©tudiants. Sans les modifications rĂ©glementaires visant Ă augmenter le financement pour lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024, de nombreux Ă©tudiants nâauront pas accĂšs Ă lâaide financiĂšre dont ils ont besoin.
Contexte
Programme canadien dâaide financiĂšre aux Ă©tudiants
Le Programme canadien dâaide financiĂšre aux Ă©tudiants (PCAFE) offre aux Ă©tudiants admissibles des bourses, des prĂȘts et une aide au remboursement pour aider les Ă©tudiants issus de familles Ă revenu faible ou moyen Ă accĂ©der Ă des Ă©tudes postsecondaires dans un collĂšge, une universitĂ© ou tout autre Ă©tablissement dâenseignement postsecondaire dĂ©signĂ©, et Ă en assumer le coĂ»t. Les Ă©tudiants de neuf provinces (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Ăcosse, Terre-Neuve-et-Labrador, Ăle-du-Prince-Ădouard) et du territoire du Yukon peuvent bĂ©nĂ©ficier de BEC et de PEC. Dans ces juridictions, les Ă©tudiants reçoivent Ă la fois lâAFE fĂ©dĂ©rale et provinciale. Par ailleurs, le QuĂ©bec, le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest reçoivent des montants compensatoires du gouvernement fĂ©dĂ©ral pour administrer leurs propres programmes dâaide financiĂšre aux Ă©tudiants.
Les Ă©tudiants ont bĂ©nĂ©ficiĂ© des rĂ©centes amĂ©liorations apportĂ©es au PCAFE pour faciliter lâaccĂšs aux EPS et les rendre plus abordables. Depuis 2016, le gouvernement du Canada a investi dans le PCAFE pour Ă©largir lâadmissibilitĂ©, amĂ©liorer les bourses et Ă©largir lâaccĂšs aux mesures de soutien pour les personnes ayant des invaliditĂ©s. Ces investissements ont consistĂ© en :
- lâĂ©largissement de lâadmissibilitĂ© aux BEC Ă temps plein afin quâelle soit fondĂ©e sur un seuil de revenu plus gĂ©nĂ©reux et progressif, le montant des bourses diminuant progressivement Ă mesure que le revenu familial augmente (Ă compter du 1er aoĂ»t 2016);
- la simplification de lâadmissibilitĂ© au PCAFE par lâintroduction dâune contribution fixe de lâĂ©tudiant qui permet aux Ă©tudiants dâacquĂ©rir de lâexpĂ©rience sur le marchĂ© du travail sans se soucier dâune rĂ©duction du niveau dâAFE quâils recevraient (Ă partir du 1er aoĂ»t 2016);
- lâadmissibilitĂ© aux BEC pour les Ă©tudiants ayant des personnes Ă charge et les bourses et prĂȘts Ă temps partiel a Ă©tĂ© Ă©largie pour sâaligner sur le nouveau seuil de revenu progressif qui a Ă©tĂ© Ă©tabli en 2016 pour les BEC Ă temps plein (Ă compter du 1er aoĂ»t 2018);
- lâaugmentation de la valeur de la BEC pour lâobtention dâĂ©quipement et de services pour Ă©tudiants ayant une invaliditĂ© permanenterĂ©fĂ©rence 5 Ă 20 000 $, et Ă©largissement de lâadmissibilitĂ© Ă la Disposition applicable aux Ă©tudiants ayant une invaliditĂ© grave et permanente afin que davantage dâĂ©tudiants ayant une invaliditĂ© grave et permanente puissent bĂ©nĂ©ficier dâune annulation de prĂȘt (Ă compter du 1er aoĂ»t 2019);
- doubler temporairement les BEC pour les Ă©tudiants Ă temps plein et Ă temps partiel, les Ă©tudiants ayant des invaliditĂ©s et les Ă©tudiants ayant des personnes Ă charge jusquâau 31 juillet 2023 (Ă compter du 1er aoĂ»t 2020);
- la possibilitĂ© dâutiliser les revenus de lâannĂ©e en cours au lieu de ceux de lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente pour dĂ©terminer lâadmissibilitĂ© pour une BEC (Ă partir du 1er aoĂ»t 2021);
- Ă©tendre lâadmissibilitĂ© aux soutiens pour les Ă©tudiants ayant des invaliditĂ©s aux bĂ©nĂ©ficiaires dont les invaliditĂ©s sont persistantes ou prolongĂ©es, mais pas nĂ©cessairement permanentes (Ă partir du 1er aoĂ»t 2022).
Bourses dâĂ©tudes canadiennes
Les bourses dâĂ©tudes canadiennes (BEC) ont Ă©tĂ© introduites en 2009 pour aider les Ă©tudiants issus de familles Ă revenus faibles ou moyens, les Ă©tudiants ayant des personnes Ă charge et les Ă©tudiants ayant des invaliditĂ©s. Ces bourses sont destinĂ©es Ă soutenir les Ă©tudiants qui sont confrontĂ©s aux obstacles financiers les plus importants pour accĂ©der aux EPS, sans augmenter leur endettement. Les BEC favorisent lâaccĂšs aux EPS, en particulier pour les Ă©tudiants qui ne souhaitent pas sâendetter, et contribuent Ă maintenir lâendettement Ă un niveau raisonnable.
Les BEC ont reprĂ©sentĂ© une part croissante de lâaide fĂ©dĂ©rale entre 2006-2007 et 2019-2020. Les Ă©tudiants reçoivent dâabord des BEC, les besoins supplĂ©mentaires non satisfaits Ă©tant couverts par les PEC. Les Ă©tudiants Ă temps plein qui font une demande dâAFE et dont les besoins financiers sont Ă©valuĂ©s Ă au moins 1 $ sont automatiquement Ă©valuĂ©s pour les BEC et peuvent ĂȘtre admissibles Ă recevoir plus dâune BEC pour une annĂ©e de prĂȘt, selon leur situation. Comme les BEC Ă temps plein ne sont pas plafonnĂ©es en fonction des besoins, lâĂ©valuation des besoins ne joue pas de rĂŽle dans la dĂ©termination de la valeur monĂ©taire des bourses Ă accorder, de sorte que certains Ă©tudiants Ă temps plein peuvent recevoir des montants de bourses supĂ©rieurs Ă leurs besoins Ă©valuĂ©s. Pour les BEC Ă temps partiel, qui sont plafonnĂ©es en fonction des besoins, le montant exact accordĂ© Ă un Ă©tudiant est dĂ©terminĂ© en fonction dâun seuil oĂč la valeur de la bourse diminue progressivement Ă mesure que le revenu augmente en fonction de la taille de la famille.
PrĂȘts dâĂ©tudes canadiens
Les PEC ont Ă©tĂ© mis Ă la disposition des Ă©tudiants Ă partir de 1964. De 1964 Ă 1995, ces prĂȘts ont Ă©tĂ© classĂ©s dans la catĂ©gorie des PEC garantis et ont Ă©tĂ© accordĂ©s par des institutions financiĂšres. De 1995 Ă 2000, les prĂȘts ont Ă©tĂ© Ă©mis par le gouvernement du Canada en tant que PEC Ă risque partagĂ©, dans lesquels le gouvernement du Canada et les institutions financiĂšres partageaient le risque dâĂ©ventuels prĂȘts impayĂ©s. Depuis 2000, le gouvernement du Canada a Ă©mis des PEC directs, ce qui signifie que le risque est entiĂšrement supportĂ© par le gouvernement du Canada.
Les PEC permettent aux Ă©tudiants dâavoir accĂšs Ă des liquiditĂ©s pour payer leurs frais de scolaritĂ© et leurs frais de subsistance, sans que le coĂ»t pour le gouvernement nâaugmente de façon remarquable, puisque la majoritĂ© des emprunteurs remboursent intĂ©gralement leurs prĂȘts. Les montants des PEC Ă temps plein sont plafonnĂ©s Ă 60 % des besoins calculĂ©s de lâĂ©tudiant, jusquâĂ un maximum hebdomadaire de 210 $, et les PEC Ă temps partiel sont plafonnĂ©s Ă un montant maximum de 10 000 $. Les PEC sont conçus en tenant compte du fait que les diplĂŽmes dâĂ©tudes postsecondaires (par exemple un diplĂŽme de premier cycle) amĂ©liorent les rĂ©sultats sur le marchĂ© du travail, ce qui profite au Canada et aux Ă©tudiants. Les primes de revenu qui accompagnent les niveaux dâĂ©ducation plus Ă©levĂ©s permettent aux diplĂŽmĂ©s de disposer dâun revenu disponible plus important pour gĂ©rer leurs dettes, y compris le remboursement des PEC.
Vérification du crédit
La vĂ©rification du crĂ©dit a Ă©tĂ© introduite en 1999 en tant que mesure dâattĂ©nuation des risques lorsque les institutions financiĂšres Ă©taient partenaires du gouvernement pour les prĂȘts aux Ă©tudiants au cours des annĂ©es 1990, dans le but de prĂ©venir les dĂ©fauts de paiement des prĂȘts. Depuis 1999, le PCAFE exige que les Ă©tudiants ĂągĂ©s de 22 ans et plus qui demandent lâAFE pour la premiĂšre fois se soumettent Ă une vĂ©rification de crĂ©dit. Les candidats se voient refuser les bourses et les prĂȘts fĂ©dĂ©raux sâils (1) ont Ă©tĂ© en dĂ©faut de paiement pour au moins trois dettes, chaque dette Ă©tant supĂ©rieure Ă 1 000 $ et en retard de plus de 90 jours, au cours des 36 mois prĂ©cĂ©dant la demande; (2) ont eu le contrĂŽle sur les circonstances qui ont conduit aux paiements manquĂ©s.
Les nouveaux demandeurs du PCAFE ĂągĂ©s de 22 ans ou plus ont Ă©tĂ© ciblĂ©s pour la vĂ©rification de leur crĂ©dit, car ils Ă©taient plus susceptibles dâavoir quittĂ© le systĂšme Ă©ducatif depuis longtemps et dâavoir dĂ©jĂ eu accĂšs au crĂ©dit que les demandeurs plus jeunes. Lorsque la vĂ©rification du crĂ©dit a Ă©tĂ© mise en place, un processus dâexamen et dâappel a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme un Ă©lĂ©ment essentiel de la mesure afin de garantir que le PCAFE conserve son objectif principal, qui est dâaccroĂźtre lâaccessibilitĂ© financiĂšre des EPS pour les Ă©tudiants dont les besoins financiers sont avĂ©rĂ©s. Pour atteindre cet objectif, les personnes dont les mauvais antĂ©cĂ©dents en matiĂšre de crĂ©dit rĂ©sultent de circonstances indĂ©pendantes de leur volontĂ© (par exemple rĂ©parations essentielles Ă la maison, frais mĂ©dicaux, dentaires ou optiques non assurĂ©s, soins Ă des enfants handicapĂ©s, soins Ă des parents ĂągĂ©s ou malades, frais juridiques), plutĂŽt que dâabus systĂ©miques, pourraient voir leur admissibilitĂ© Ă un prĂȘt rĂ©examinĂ©e dans le cadre de la procĂ©dure dâexamen.
Depuis lâintroduction de la vĂ©rification de crĂ©dit, le PCAFE a introduit dâautres mesures visant Ă rĂ©duire le risque de dĂ©faut de remboursement des prĂȘts. Par exemple, le RFAFE stipule que les emprunteurs qui ont 90 jours ou plus de retard de paiement sur le PEC ne peuvent pas recevoir dâaide supplĂ©mentaire du PCAFE; il y a Ă©galement des limites au nombre de pĂ©riodes dâĂ©tudes quâun emprunteur peut recevoir. En outre, lâintroduction du programme dâaide au remboursement (PAR) en 2009 a aidĂ© les emprunteurs Ă gĂ©rer leur remboursement et Ă Ă©viter le dĂ©faut de paiement afin de maintenir leur prĂȘt en rĂšgle. Pour les emprunteurs qui sont en dĂ©faut de paiement, un certain nombre dâactivitĂ©s sont entreprises pour recouvrer la dette (par exemple action en justice, compensation de lâimpĂŽt sur le revenu) et les emprunteurs ont la possibilitĂ© de rĂ©gulariser leurs prĂȘts (par exemple le 1er aoĂ»t 2019, lâadmissibilitĂ© Ă la rĂ©gularisation des prĂȘts a Ă©tĂ© augmentĂ©e pour aider davantage dâemprunteurs Ă accĂ©der Ă des aides telles que le PAR et Ă commencer Ă effectuer des paiements abordables sur leur dette). Les donnĂ©es publiques les plus rĂ©centesrĂ©fĂ©rence 6 montrent que, grĂące au renforcement des mesures dâintĂ©gritĂ© et Ă lâamĂ©lioration de lâadministration des programmes, le taux de dĂ©fauts des PEC fĂ©dĂ©raux a diminuĂ© de 7 points de pourcentage sur une pĂ©riode de 10 ans, passant de 15 % en 2009-2010 Ă 8 % en 2018-2019.
Objectif
Lâobjectif de ces modifications rĂ©glementaires est dâamĂ©liorer lâaccĂšs et le caractĂšre abordable des EPS pour lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024 en augmentant le financement et en supprimant les obstacles.
Description
Ces modifications rĂ©glementaires permettront dâaccroĂźtre le financement et de supprimer les obstacles aux EPS :
- augmenter de 40 %, par rapport Ă leur niveau prĂ©pandĂ©mie les montants des BECrĂ©fĂ©rence 7 suivantes, pour lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024 commençant le 1er aoĂ»t 2023 :
- Bourse dâĂ©tudes canadienne pour les Ă©tudiants Ă temps plein (BEC-TPL), passera de 375 $ Ă 525 $ pour chaque mois dâĂ©tudes,
- Bourse dâĂ©tudes canadienne pour les Ă©tudiants Ă temps partiel (BEC-TPA), passera dâun maximum de 1800 $ Ă un maximum de 2 520 $ pour lâannĂ©e de prĂȘt,
- Bourse dâĂ©tudes canadienne pour les Ă©tudiants ayant une invaliditĂ© (BEC-I)rĂ©fĂ©rence 8, passera de 2 000 $ Ă 2 800 $ pour lâannĂ©e de prĂȘt,
- Bourse dâĂ©tudes canadienne pour les Ă©tudiants Ă temps plein ayant des personnes Ă charge (BEC-TPLPC), passera de 200 $ Ă 280 $ pour chaque personne Ă charge pour chaque mois dâĂ©tudes,
- Bourse dâĂ©tudes canadienne pour les Ă©tudiants Ă temps partiel ayant des personnes Ă charge (BEC-TPAPC), passera dâun maximum de 1 920 $ Ă un maximum de 2 688 $ pour lâannĂ©e de prĂȘt;
- faire passer la limite hebdomadaire du prĂȘt dâĂ©tudes canadien (PEC)rĂ©fĂ©rence 9 de 210 $ Ă 300 $ pour lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024 commençant le 1er aoĂ»t 2023;
- renoncer Ă la vĂ©rification du crĂ©dit comme critĂšre dâadmissibilitĂ© Ă lâaide financiĂšre aux Ă©tudiants pour les Ă©tudiants adultes ĂągĂ©s de 22 ans ou plus pour lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024 commençant le 1er aoĂ»t 2023.
Ălaboration de la rĂ©glementation
Consultation
Le PCAFE sâengage rĂ©guliĂšrement avec les parties prenantes, y compris les groupes dâĂ©tudiants, les emprunteurs et les P/T par le biais du Groupe consultatif national sur lâaide financiĂšre aux Ă©tudiants (GCNAFE) et du ComitĂ© consultatif intergouvernemental sur lâaide financiĂšre aux Ă©tudiants (CCIAFE). Par lâintermĂ©diaire de ces groupes, le PCAFE discute de lâaccessibilitĂ© financiĂšre et de lâaccĂšs aux EPS. Dans le cadre de ces discussions, le PCAFE a reçu les commentaires suivants concernant ces modifications rĂ©glementaires.
Consultation pré-budgétaire
En juin 2021, le CCIAFE sâest rĂ©uni pour discuter de lâaccessibilitĂ© financiĂšre et de lâaccĂšs aux EPS en gĂ©nĂ©ral. Au cours de cette conversation et Ă la suite dâune analyse plus approfondie effectuĂ©e par le sous-comitĂ© chargĂ© de lâĂ©laboration des politiques, le CCIAFE a approuvĂ© la recommandation du sous-comitĂ© de mettre fin Ă lâutilisation de la vĂ©rification de crĂ©dit lors de lâĂ©valuation des demandes dâAFE, car elle considĂ©rait quâil sâagissait dâun obstacle Ă lâaccĂšs Ă lâAFE pour les personnes ĂągĂ©es de 22 ans ou plus qui prĂ©sentaient pour la premiĂšre fois une demande dâAFE.
En novembre 2022, le CCIAFE sâest Ă nouveau rĂ©uni et a demandĂ© la mise en place dâun Ă©ventail plus large de mesures dâaccessibilitĂ© financiĂšre pour soutenir les Ă©tudiants. La discussion toucha les mesures temporaires en rĂ©ponse Ă COVID-19 et les P/T ont partagĂ© que ces amĂ©liorations Ă©taient positives, en particulier lâaugmentation de lâAFE disponible grĂące Ă lâaugmentation des bourses et des prĂȘts. Ă la fin de la rĂ©union, les P/T ont convenu que lâaugmentation de lâaide financiĂšre gĂ©nĂ©rale disponible pour les Ă©tudiants par le biais de bourses et de prĂȘts serait un moyen positif de rĂ©pondre aux pressions financiĂšres auxquelles sont confrontĂ©s les Ă©tudiants.
De mĂȘme, les groupes de parties prenantes Ă©tudiantes comme lâAlliance canadienne des associations dâĂ©tudiants (ACAE) prĂ©conisent depuis un certain temps des mesures de soutien pour allĂ©ger les pressions inflationnistes sur les Ă©tudiants par le biais dâun financement accrurĂ©fĂ©rence 10. En particulier, lâACAE a fait valoir que le doublement des bourses au cours des trois derniĂšres annĂ©es a fait la diffĂ©rence et que sa suppression reprĂ©senterait une Ă©preuve pour les Ă©tudiants, en particulier dans le contexte des dĂ©fis/augmentations actuels du coĂ»t de la vierĂ©fĂ©rence 11.
Consultation post-budget de 2023
Dans lâensemble, les P/T ont accueilli positivement les modifications rĂ©glementaires annoncĂ©es et nâont exprimĂ© aucun problĂšme quant Ă leur capacitĂ© Ă les mettre en Ćuvre pour le dĂ©but de lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024, commençant le 1er aoĂ»t 2023. En outre, les commentaires du public provenant de groupes de parties prenantes Ă©tudiantes, comme lâACAE, ont Ă©tĂ© positifsrĂ©fĂ©rence 12.
Ătant donnĂ© que les intervenants Ă©taient en faveur dâun financement accru pour les Ă©tudiants, de la nĂ©cessitĂ© de fournir aux Ă©tudiants le soutien nĂ©cessaire pour suivre des EPS au dĂ©but de lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024 et du dĂ©lai limitĂ© pour mettre en Ćuvre les changements, aucune publication prĂ©alable nâa Ă©tĂ© entreprise.
Consultations dâanalyse avantages et coĂ»ts
Le PCAFE nâa pas procĂ©dĂ© Ă des consultations portant spĂ©cifiquement sur lâanalyse avantages et coĂ»ts.
Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones
Les modifications rĂ©glementaires ne devraient pas avoir dâincidences diffĂ©rentielles sur les peuples autochtones ni de rĂ©percussions nĂ©gatives sur les traitĂ©s modernes, conformĂ©ment aux obligations du gouvernement du Canada en ce qui concerne les droits protĂ©gĂ©s par lâarticle 35 de la Loi constitutionnelle de 1982, les traitĂ©s modernes et les obligations internationales en matiĂšre de droits de lâhomme. Ces modifications rĂ©glementaires ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es en fonction de leurs incidences sur les traitĂ©s modernes, conformĂ©ment Ă la directive du Cabinet sur lâapproche fĂ©dĂ©rale de la mise en Ćuvre des traitĂ©s modernes. LâĂ©valuation nâa rĂ©vĂ©lĂ© aucune incidence immĂ©diate sur les obligations dĂ©coulant des traitĂ©s modernes.
Choix de lâinstrument
Lâaugmentation de 40 % des BEC par rapport aux niveaux prĂ©pandĂ©mie, lâaugmentation de la limite hebdomadaire des PEC et la renonciation Ă lâexigence de vĂ©rification du crĂ©dit pour les nouveaux demandeurs dâAFE ĂągĂ©s de 22 ans ou plus nâont pas pu ĂȘtre traitĂ©es par dâautres moyens que des modifications rĂ©glementaires. La Loi fĂ©dĂ©rale sur lâaide financiĂšre aux Ă©tudiants (LFAFE) prĂ©voit que lâadmissibilitĂ© aux bourses et aux prĂȘts et les montants des bourses et des prĂȘts sont prescrits par les rĂšglements. Par consĂ©quent, les options non rĂ©glementaires nâont pas Ă©tĂ© envisagĂ©es.
Analyse de la réglementation
Scénario de base
Une analyse coĂ»ts-avantages a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e pour Ă©valuer lâimpact diffĂ©rentiel des modifications rĂ©glementaires sur les parties prenantes. Dans le scĂ©nario de base, en lâabsence des modifications rĂ©glementaires du RFAFE, la valeur des BEC reviendrait Ă son niveau dâavant 2020-2021 le 1er aoĂ»t 2023, la limite hebdomadaire du PEC resterait Ă son niveau actuel de 210 $ par semaine, et les nouveaux demandeurs dâAFE ĂągĂ©s de 22 ans ou plus devront se soumettre Ă une vĂ©rification de crĂ©dit pour avoir accĂšs aux bĂ©nĂ©fices du PCAFE.
Scénario réglementaire
Selon le scĂ©nario rĂ©glementaire, pour lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024, commençant le 1er aoĂ»t 2023 et se terminant le 31 juillet 2024, les BEC sont augmentĂ©es de 40 % par rapport aux niveaux prĂ©pandĂ©miques, la limite des PEC est augmentĂ©e Ă 300 $ par semaine, et lâobligation de passer une enquĂȘte de crĂ©dit est supprimĂ©e pour les personnes de 22 ans ou plus qui demandent pour la premiĂšre fois une AFE.
Avantages et coûts
Les parties prenantes les plus directement touchées sont les étudiants emprunteurs et le gouvernement du Canada. Les P/T partenaires du PCAFE et la société canadienne dans son ensemble seront indirectement touchés.
Les principales sources de donnĂ©es pour cette analyse coĂ»ts-avantages comprennent les donnĂ©es administratives du PCAFE (par exemple le nombre de bĂ©nĂ©ficiaires du programme, les montants de PEC et de BEC au cours des derniĂšres annĂ©es, etc.) Les prĂ©visions actuarielles fournies par le Bureau de lâactuaire en chef (par exemple le nombre dâĂ©tudiants qui auront accĂšs aux PEC dans les annĂ©es Ă venir), qui sont fondĂ©es sur les donnĂ©es dĂ©mographiques, les conditions Ă©conomiques et les paramĂštres stratĂ©giques du PCAFE au 31 juillet 2021, ont Ă©galement Ă©tĂ© utilisĂ©es pour Ă©tablir des estimations de coĂ»ts. En outre, une analyse documentaire a permis dâidentifier lâimpact de lâaugmentation de lâAFE sur les groupes dâĂ©tudiants, tels que les Ă©tudiants Ă revenu faible ou moyen, les apprenants adultes, les Ă©tudiants ayant des personnes Ă charge et les Ă©tudiants ayant une invaliditĂ©, parmi dâautres populations dâĂ©tudiants. Lâanalyse coĂ»ts-avantages complĂšte est disponible sur demande.
ĂnoncĂ© des avantages et coĂ»ts
- Nombre dâannĂ©es : 10 (2023-2024 Ă 2032-2033)
- Année de référence pour le calcul des coûts : 2023
- Année de référence pour la valeur actuelle : 2023
- Taux dâactualisation : 7 %
Coûts monétaires
Le coĂ»t pour le gouvernement du Canada de lâoctroi de bourses et de prĂȘts supplĂ©mentaires en vertu des modifications rĂ©glementaires est fondĂ© sur des estimations utilisant les donnĂ©es administratives du PCAFE et les projections du Bureau de lâactuaire en chef.
Le coĂ»t de la distribution dâun plus grand nombre de bourses aux Ă©tudiants (592 000 Ă©tudiants en 2023-2024) en vertu des modifications rĂ©glementaires correspond au montant en dollars des bourses supplĂ©mentaires plus le coĂ»t des paiements de remplacement versĂ©s aux administrations non participantes sur ces versements de bourses supplĂ©mentaires.
Le coĂ»t de la distribution de montants de prĂȘts accrus aux Ă©tudiants (272 000 Ă©tudiants en 2023-2024, desquels 90 000 bĂ©nĂ©ficieront uniquement des PEC) en vertu des modifications rĂ©glementaires comprend le coĂ»t des versements de prĂȘts pour le gouvernement du Canada. Ce coĂ»t comprend le coĂ»t des emprunts gouvernementaux (environ 146 millions de dollars), une provision pour risque de dĂ©faut de paiement (environ 45 millions de dollars) et une provision pour risque liĂ© au Programme dâaide au remboursement (PAR) pour les prĂȘts qui seront remboursĂ©s par le gouvernement fĂ©dĂ©ral par le biais du PAR (environ 12 millions de dollars).
Le coĂ»t de la suppression de la vĂ©rification du crĂ©dit est Ă©galement pris en compte et comprend le total des bourses et des prĂȘts accordĂ©s Ă un millier dâĂ©tudiants supplĂ©mentaires nouvellement admissibles au financement du PCAFE.
Le total des coûts monétisés est estimé à 890 millions de dollars (valeur actuelle) au cours des dix prochaines années.
Intervenant touché | Description du coût | Année de référence 2023-2024 | DeuxiÚme année 2024-2025 | CinquiÚme année : 2027-2028 | DerniÚre année 2032-2033 | Total (valeur actuelle) | Valeur annualisée |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Gouvernement du Canada | CoĂ»t de lâaugmentation des bourses | 681 M$ | 0 M$ | 0 M$ | 0 M$ | 681 M$ | 97 M$ |
Gouvernement du Canada | CoĂ»t de lâaugmentation des prĂȘts | 203 M$ | 0 M$ | 0 M$ | 0 M$ | 203 M$ | 29 M$ |
Gouvernement du Canada | Coût de la suppression de la vérification du crédit | 4 M$ | 3 M$ | 0 M$ | 0 M$ | 7 M$ | 1 M$ |
Tous les intervenants | Total des coûts | 887 M$ | 3 M$ | 0 M$ | 0 M$ | 890 M$ | 127 M$ |
Note : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
Augmentation des transferts de bourses
Grùce à ces modifications réglementaires, les étudiants de niveau postsecondaire recevront davantage de fonds non remboursables au cours de leurs études. Le montant plus élevé des bourses représente un transfert direct aux étudiants. Les étudiants résidant dans une province qui ne participe pas au PCAFE bénéficieront également des modifications réglementaires par le biais du transfert de montants compensatoires supplémentaires à leur province ou territoire.
Potentiel de gains futurs dĂ©coulant de la rĂ©duction du nombre dâĂ©tudiants qui abandonnent leurs EPS.
En augmentant les BEC et les PEC pour les Ă©tudiants et en renonçant Ă lâexigence de vĂ©rification du crĂ©dit pour les nouveaux demandeurs dâAFE ĂągĂ©s de 22 ans ou plus pour lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024, le gouvernement du Canada contribuera Ă rĂ©duire les Ă©carts de financement et encouragera Ă©galement les Ă©tudiants Ă terminer leurs EPSrĂ©fĂ©rence 13rĂ©fĂ©rence 14. Ces mesures, Ă leur tour, amĂ©lioreront lâaccessibilitĂ© financiĂšre et conduiront Ă un potentiel de gains futurs plus Ă©levĂ©. Des Ă©tudes dĂ©montrent que lâĂ©ducation supĂ©rieure gĂ©nĂšre un avantage salarial lorsque lâon compare les revenus des diplĂŽmĂ©s du secondaire et ceux ayant suivi des EPSrĂ©fĂ©rence 15. Le potentiel de gains futurs est monĂ©tisĂ© pour deux groupes dâĂ©tudiants — ceux qui auraient abandonnĂ© les EPS pour des raisons financiĂšres et ceux qui ont maintenant accĂšs au PCAFE en raison de la levĂ©e de lâobligation de vĂ©rification de crĂ©dit. Les gains accumulĂ©s par ceux qui nâauraient pas pu terminer leurs Ă©tudes postsecondaires dans le cadre du scĂ©nario de base oĂč les bourses reviennent aux niveaux prĂ©pandĂ©mie sont compensĂ©s par les frais de scolaritĂ© dans le cadre du scĂ©nario rĂ©glementaire, puisquâil sâagit dâun coĂ»t supplĂ©mentaire pour les Ă©tudiants qui nâauraient pas dĂ©cidĂ© de poursuivre des Ă©tudes postsecondaires sans ces modifications rĂ©glementaires. Ces avantages sont Ă©galement dĂ©duits des impĂŽts, qui peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme un avantage distinct pour le gouvernement fĂ©dĂ©ral.
LâhypothĂšse gĂ©nĂ©rale est que les Ă©tudiants du PCAFE prennent en moyenne de 2 Ă 2,5 ans pour obtenir leur diplĂŽme, ce qui reflĂšte la durĂ©e variable des programmes collĂ©giaux et universitaires. Dans la mesure oĂč certains Ă©tudiants poursuivent des Ă©tudes universitaires supĂ©rieures, les bĂ©nĂ©fices sont susceptibles dâĂȘtre plus Ă©levĂ©s que ceux estimĂ©s.
ImpÎts fédéraux supplémentaires sur les revenus potentiels futurs
Bien que lâoctroi de bourses et de prĂȘts aux Ă©tudiants reprĂ©sente un coĂ»t initial pour le gouvernement fĂ©dĂ©ral, les Ă©tudiants qui terminent des EPS et qui ne lâauraient pas fait sans aide financiĂšre peuvent obtenir des revenus potentiels plus Ă©levĂ©s. Par consĂ©quent, le gouvernement fĂ©dĂ©ral peut percevoir un montant plus Ă©levĂ© dâimpĂŽt sur le revenu sur ces futurs revenus potentiels, ce qui tend Ă compenser le coĂ»t initial de lâAFE.
Les avantages monétaires totaux sont estimés à 1 648 millions de dollars (valeur actuelle) au cours des dix prochaines années.
Intervenant touché | Description du bénéfice | Année de référence : 2023-2024 | DeuxiÚme année : 2024-2025 | CinquiÚme année : 2027-2028 | Année finale : 2032-2033 | Total (valeur actuelle) |
Valeur annualisée |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ătudiants bĂ©nĂ©ficiaires | Transferts en espĂšces (bourses seulement) | 798 M$ | 1 M$ | 0 M$ | 0 M$ | 799 M$ | 114 M$ |
Ătudiants bĂ©nĂ©ficiaires | Gains potentiels futurs — RĂ©duction du nombre dâĂ©lĂšves abandonnant lâEPS | -91 M$ | 105 M$ | 107 M$ | 112 M$ | 612 M$ | 87 M$ |
Ătudiants bĂ©nĂ©ficiaires | Gains potentiels futurs — Nouveaux Ă©tudiants en raison de lâĂ©limination de la vĂ©rification du crĂ©dit | 0 M$ | -4 M$ | 7 M$ | 7 M$ | 36 M$ | 5 M$ |
Gouvernement du Canada | ImpÎts fédéraux supplémentaires sur les revenus potentiels futurs | 23 M$ | 25 M$ | 27 M$ | 30 M$ | 201 M$ | 29 M$ |
Tous les intervenants | Avantages monétaires totaux | 731 M$ | 128 M$ | 141 M$ | 149 M$ | 1 648 M$ | 235 M$ |
Impacts | Année de référence : 2023-2024 | DeuxiÚme année : 2024-2025 | CinquiÚme année : 2027-2028 | Année finale : 2032-2033 | Total (valeur actuelle) |
Valeur annualisée |
---|---|---|---|---|---|---|
Total des avantages | 731 M$ | 128 M$ | 141 M$ | 149 M$ | 1 648 M$ | 235 M$ |
Total des coûts | 887 M$ | 3 M$ | 0 M$ | 0 M$ | 890 M$ | 127 M$ |
IMPACT NET | -156 M$ | 125 M$ | 141 M$ | 149 M$ | 759 M$ | 108 M$ |
Note : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
Impacts quantifiés (non en dollars) et qualitatifs
Impacts positifs
- Pour les bénéficiaires du PCAFE qui reçoivent des fonds et un accÚs supplémentaire au Programme :
- Diminution des taux de chĂŽmage et raccourcissement des pĂ©riodes de chĂŽmage pour les diplĂŽmĂ©s de lâEPS : En augmentant le niveau dâEPS, un plus grand nombre de diplĂŽmĂ©s universitaires et collĂ©giaux seront en mesure de connaĂźtre les taux de chĂŽmage relativement plus faibles associĂ©s aux titres de compĂ©tences postsecondaires, par rapport aux personnes ayant un diplĂŽme dâEPS ou moins. La recherche estime que les changements survenus ces derniĂšres annĂ©es sur le marchĂ© du travail auront une incidence sur les niveaux dâemploi des adultes moins qualifiĂ©srĂ©fĂ©rence 16. La participation Ă lâĂ©ducation et Ă la formation des adultes permettra des taux dâemploi plus Ă©levĂ©s et une plus grande participation au marchĂ© du travail.
- AmĂ©lioration de la santĂ© et de la longĂ©vitĂ© : Les modifications rĂ©glementaires devraient permettre Ă un plus grand nombre dâĂ©tudiants dâaccĂ©der aux EPS et de les suivre jusquâau bout, et la littĂ©rature a toujours associĂ© des niveaux dâĂ©ducation plus Ă©levĂ©s Ă de meilleurs rĂ©sultats en matiĂšre de santĂ©rĂ©fĂ©rence 17. Le lien entre lâĂ©ducation et la santĂ© est multifactoriel. Par exemple, des niveaux dâĂ©ducation plus Ă©levĂ©s permettent une meilleure prise de conscience des risques pour la santĂ©, lâaccĂšs Ă des ressources favorisant des modes de vie plus sains et lâaccĂšs Ă des carriĂšres offrant des conditions de travail plus sĂ»resrĂ©fĂ©rence 18rĂ©fĂ©rence 19.
- Effets intergĂ©nĂ©rationnels de lâĂ©ducation parentale sur les enfants : Les modifications rĂ©glementaires ne devraient pas seulement avoir des effets positifs sur les bĂ©nĂ©ficiaires directs, mais aussi sur les enfants de ceux qui sont en mesure dâobtenir des diplĂŽmes dâEPS Ă la suite des modifications rĂ©glementaires. Des Ă©tudes ont montrĂ© quâun niveau dâĂ©ducation plus Ă©levĂ© a des effets positifs indirects sur les gĂ©nĂ©rations futures; par exemple, les enfants dâadultes ayant suivi des EPS sont plus susceptibles de suivre eux-mĂȘmes des EPSrĂ©fĂ©rence 20rĂ©fĂ©rence 21.
- Pour la société canadienne :
- Ces modifications rĂ©glementaires peuvent contribuer Ă rĂ©duire lâinĂ©galitĂ© des revenus, Ă©tant donnĂ© que les bĂ©nĂ©ficiaires admissibles Ă faible et moyen revenu recevront un soutien financier nettement plus Ă©levĂ©. Comme citĂ© dans McMahonrĂ©fĂ©rence 21, Leslie et Brinkman fournissent une Ă©tude approfondie de la recherche sur les effets des EPS et concluent que les EPS tendent Ă rĂ©duire lâinĂ©galitĂ© des revenus au Canada.
- Ces modifications rĂ©glementaires peuvent Ă©galement se traduire par une plus grande productivitĂ© pour les entreprises et la sociĂ©tĂ© dans son ensemble, car elles peuvent se traduire par un plus grand nombre de diplĂŽmĂ©s. Les recherches montrent que les travailleurs titulaires dâun diplĂŽme dâĂ©tudes postsecondaires sont non seulement plus productifs, mais quâils augmentent Ă©galement la productivitĂ© des entreprises par le biais des retombĂ©es du capital humain, en rendant dâautres travailleurs moins Ă©duquĂ©s plus productifs Ă©galementrĂ©fĂ©rence 22.
Lentille des petites entreprises
Lâanalyse sous la lentille des petites entreprises a permis de conclure que les modifications rĂ©glementaires nâauront pas dâincidence sur les petites entreprises canadiennes.
RÚgle du « un pour un »
La rĂšgle du « un pour un » ne sâapplique pas Ă ces modifications rĂ©glementaires, car il nây a aucun changement du fardeau administratif ni aucun coĂ»t administratif ne sera imposĂ© aux entreprises.
Coopération et harmonisation des rÚglements
Ces modifications rĂ©glementaires ne sont liĂ©es Ă aucun engagement pris dans le cadre dâun forum formel de coopĂ©ration rĂ©glementaire. Le PCAFE a consultĂ© les parties prenantes des P/T, qui ont soutenu ces mesures.
Ăvaluation environnementale stratĂ©gique
Une analyse prĂ©liminaire a conclu quâĂ la lumiĂšre de la Directive du Cabinet sur lâĂ©valuation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, il nâest pas nĂ©cessaire de procĂ©der Ă une Ă©valuation environnementale stratĂ©gique.
Analyse comparative entre les sexes plus
Ces modifications rĂ©glementaires devraient gĂ©nĂ©ralement soutenir et bĂ©nĂ©ficier Ă divers groupes de genre et de diversitĂ©, notamment les femmes, les personnes ayant des invaliditĂ©s, les Ă©tudiants parents ou les Ă©tudiants ayant des personnes Ă charge qui poursuivent des EPS, et les Ă©tudiants autochtones qui sâidentifient comme tels. Aucun impact nĂ©gatif, disproportionnĂ© ou diffĂ©rentiel imprĂ©vu nâa Ă©tĂ© identifiĂ© Ă la suite de lâanalyse comparative entre les sexes plus (ACS+) rĂ©alisĂ©e.
Les BEC ciblent les Ă©tudiants Ă revenu faible ou moyen, et comme la grande majoritĂ© des Ă©tudiants bĂ©nĂ©ficiaires de PEC sont Ă revenu faible ou moyen, les modifications rĂ©glementaires devraient bĂ©nĂ©ficier de maniĂšre significative aux Ă©tudiants de la catĂ©gorie Ă revenu faible ou moyen. Les Ă©tudes consultĂ©es montrent que les Ă©tudiants issus de familles aux revenus les plus faibles sont moins susceptibles de poursuivre des EPS que leurs homologues issus de familles aux revenus Ă©levĂ©s. La rĂ©duction des obstacles Ă©conomiques pour les Ă©tudiants Ă faible revenu par le biais de bourses non remboursables peut encourager la persĂ©vĂ©rance dans lâĂ©ducation supĂ©rieurerĂ©fĂ©rence 23rĂ©fĂ©rence 24 et se traduire par de meilleures notes, une augmentation du nombre dâinscriptions, de la rĂ©ussite et de lâobtention dâun diplĂŽmerĂ©fĂ©rence 25rĂ©fĂ©rence 26rĂ©fĂ©rence 27. Lâoctroi de PEC sans intĂ©rĂȘt aidera les Ă©tudiants Ă accĂ©der Ă davantage de fonds pour poursuivre leurs Ă©tudes et, par consĂ©quent, Ă rĂ©duire les Ă©carts de financement pour les Ă©tudiants et Ă favoriser lâachĂšvement des EPS.
En 2020-2021, le PCAFE a constatĂ© que 61 % des bĂ©nĂ©ficiaires de PEC Ă©taient des femmes et 60 % des bĂ©nĂ©ficiaires de BEC Ă©taient des femmes. Ătant donnĂ© quâun pourcentage plus Ă©levĂ© de bĂ©nĂ©ficiaires du PCAFE sont des femmes, on sâattend Ă ce que ces modifications rĂ©glementaires profitent davantage aux femmes quâaux hommes. Les augmentations des BEC et des PEC pour lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024 rendront Ă©galement les EPS plus abordables pour les populations qui rencontrent des obstacles supplĂ©mentaires significatifs. Les modifications rĂ©glementaires soutiendront les parents qui suivent des EPS. Les donnĂ©es administratives de lâannĂ©e 2019-2020 montrent quâune grande majoritĂ© des Ă©tudiants ayant des personnes Ă charge sont des Ă©tudiants Ă faible revenu (78 %), dont prĂšs de 94 % font face Ă des besoins non satisfaits de prĂšs de 10 000 $ en raison des limites des prĂȘts et des bourses.
Le PCAFE rĂ©vĂšle que 8 % des Ă©tudiants du programme ont une invaliditĂ©. Les donnĂ©es du programme indiquent Ă©galement que 60 % des Ă©tudiants ayant des invaliditĂ©s sont des femmes. Ătant donnĂ© que la BEC-I sâadresse Ă tous les Ă©tudiants ayant une invaliditĂ©, quel que soit leur revenu, lâaugmentation des BEC aura un effet positif sur tous les Ă©tudiants ayant des invaliditĂ©s, et en particulier sur les femmes ayant des invaliditĂ©s.
Une proportion importante dâĂ©tudiants autochtones devrait bĂ©nĂ©ficier des amendements visant Ă augmenter les BEC. Les donnĂ©es du Programme montrent quâenviron 6 % des Ă©tudiants du PCAFE se sont identifiĂ©s comme autochtones en 2020-2021 et que sur le total des Ă©tudiants autochtones bĂ©nĂ©ficiaires, environ 81 % ont reçu des BECrĂ©fĂ©rence 28.
Selon les donnĂ©es du Programme pour 2020-2021, 66 % des bĂ©nĂ©ficiaires de lâAFE Ă©taient ĂągĂ©s de moins de 25 ans et 34 % des bĂ©nĂ©ficiaires Ă©taient ĂągĂ©s de plus de 25 ans. Les modifications rĂ©glementaires profiteront aux jeunes Canadiens de moins de 25 ans, et en particulier aux Ă©tudiants diplĂŽmĂ©s de plus de 25 ans qui ne sont gĂ©nĂ©ralement pas admissibles aux BEC Ă temps plein, en leur donnant accĂšs Ă un financement supplĂ©mentaire pour poursuivre leurs Ă©tudes. Enfin, la levĂ©e de lâobligation de vĂ©rification de crĂ©dit concernera les personnes ĂągĂ©es de 22 ans ou plus qui prĂ©sentent une premiĂšre demande dâAFE et facilitera lâaccĂšs Ă lâAFE pour les personnes plus ĂągĂ©es qui prĂ©sentent une premiĂšre demande.
Mise en Ćuvre et conformitĂ© et application
Mise en Ćuvre
Ces modifications rĂ©glementaires entreront en vigueur le 1er aoĂ»t 2023 pour lâannĂ©e de prĂȘt 2023-2024.
Conformité et application
Afin dâassurer une gestion efficace et de rendre des comptes aux Ă©tudiants, le PCAFE continuera dâĂȘtre surveillĂ©rĂ©fĂ©rence 29 pour garantir son efficacitĂ© et son intĂ©gritĂ©. La LFAFE exige que la ministre de lâEmploi, du DĂ©veloppement de la main-dâĆuvre et de lâInclusion des personnes handicapĂ©es dĂ©pose un rapport actuariel au moins une fois tous les trois ans. Ce rapport fournit une estimation des coĂ»ts et des recettes du programme, une prĂ©vision sur 25 ans des coĂ»ts et des recettes futurs du programme, ainsi quâune explication de la mĂ©thodologie et des hypothĂšses actuarielles et Ă©conomiques utilisĂ©es pour produire les chiffres prĂ©sentĂ©s dans le rapport. La LFAFE exige Ă©galement que la ministre dĂ©pose au Parlement un rapport annuel sur le PCAFE, qui fournit des statistiques dĂ©taillĂ©es sur le programme (y compris la valeur du portefeuille) et dĂ©crit les principaux objectifs, initiatives et rĂ©alisations accomplis au cours dâune annĂ©e universitaire donnĂ©e.
La LFAFE autorise le PCAFE Ă sâassurer que les bourses et les prĂȘts ne sont pas accordĂ©s Ă des Ă©tudiants qui ne sont pas admissibles. Le paragraphe 17(1) de la LFAFE prĂ©voit une amende pouvant aller jusquâĂ 1 000 $ pour les Ă©tudiants qui fournissent sciemment des informations fausses ou trompeuses, y compris par omission, dans une demande ou tout autre document. En outre, lâarticle 17.1 de la LFAFE permet Ă un tel Ă©tudiant de se voir refuser lâoctroi dâune AFE supplĂ©mentaire ainsi que de certains autres avantages du PCAFE, y compris, mais sans sây limiter, les pĂ©riodes dâaide au remboursement.
Personne-ressource
Erin Hetherington
Directrice
Politique du programme
Programme canadien dâaide financiĂšre aux Ă©tudiants
Emploi et Développement social Canada
Courriel : EDSC.PCAFE.DEF.INV-DIS.DEF.CSFAP.ESDC@hrsdc-rhdcc.gc.ca