Règlement modifiant le Règlement sur le financement des petites entreprises du Canada : DORS/2022-157

La Gazette du Canada, Partie II, volume 156, numéro 14

Enregistrement
DORS/2022-157 Le 24 juin 2022

LOI SUR LE FINANCEMENT DES PETITES ENTREPRISES DU CANADA

C.P. 2022-817 Le 24 juin 2022

Attendu que la ministre d’État (Petite Entreprise), conformĂ©ment au paragraphe 14(3) de la Loi sur le financement des petites entreprises du CanadarĂ©fĂ©rence a, a fait dĂ©poser le projet de règlement intitulĂ© Règlement modifiant le Règlement sur le financement des petites entreprises du Canada, conforme en substance au texte ci-après, devant chaque chambre du Parlement,

Ă€ ces causes, sur recommandation de la ministre d’État (Petite Entreprise) et de la ministre des Finances et en vertu de l’article 14 de la Loi sur le financement des petites entreprises du Canada rĂ©fĂ©rence a, Son Excellence la Gouverneure gĂ©nĂ©rale en conseil prend le Règlement modifiant le Règlement sur le financement des petites entreprises du Canada, ci-après.

Règlement modifiant le Règlement sur le financement des petites entreprises du Canada

Modifications

1 Le paragraphe 1(1) du Règlement sur le financement des petites entreprises du Canada rĂ©fĂ©rence 1 est modifiĂ© par adjonction, selon l’ordre alphabĂ©tique, de ce qui suit :

bien incorporel
Élément d’actif non monétaire sans substance physique qui peut être vendu, transféré, concédé sous licence, loué ou échangé ou encore qui découle de droits contractuels ou d’autres droits légaux. (intangible asset)
frais liés au fonds de roulement
Coûts du financement des dépenses d’exploitation quotidiennes d’une entreprise. (working capital costs)

2 Le paragraphe 1.1(2) du mĂŞme règlement est abrogĂ©.

3 L’article 2 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

2 Tout prĂŞt doit ĂŞtre enregistrĂ© dans les six mois suivant la date Ă  laquelle :

4 (1) L’alinĂ©a 3(1)b) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) Les sous-alinĂ©as 3(1)c)(ii) et (iii) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(3) L’alinĂ©a 3(1)d) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(4) Les alinĂ©as 3(1)h) et i) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

5 (1) Les paragraphes 4(1) et (2) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

4 (1) Les droits d’enregistrement sont fixĂ©s :

(1.1) Si l’emprunteur et le prĂŞteur renouvellent un prĂŞt visĂ© Ă  l’alinĂ©a 5(1)e) dans les cinq ans suivant la date d’ouverture de la marge de crĂ©dit, le prĂŞteur paie des droits d’enregistrement supplĂ©mentaires fixĂ©s Ă  2 % du montant autorisĂ© renouvelĂ©.

(1.2) Si l’emprunteur et le prĂŞteur s’entendent sur une augmentation du montant autorisĂ© du prĂŞt visĂ© Ă  l’alinĂ©a 5(1)e), le prĂŞteur paie des droits d’enregistrement fixĂ©s Ă  2 % de l’augmentation.

(2) Les frais d’administration annuels sont payables trimestriellement, dans les deux mois suivant la fin de chaque trimestre, et sont calculĂ©s au taux annuel de 1,25%, appliquĂ© :

(2) Le passage du paragraphe 4(10) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

(10) Sur rĂ©ception d’une demande du prĂŞteur prĂ©sentĂ©e dans l’annĂ©e suivant la date Ă  laquelle un prĂŞt visĂ© Ă  l’un des alinĂ©as 5(1)a) Ă  d) a Ă©tĂ© consenti, le ministre :

(3) L’article 4 du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après le paragraphe (10), de ce qui suit :

(11) Sur rĂ©ception d’une demande du prĂŞteur prĂ©sentĂ©e dans l’annĂ©e suivant la date d’ouverture d’un prĂŞt visĂ© Ă  l’alinĂ©a 5(1)e), le ministre :

6 (1) L’alinĂ©a 5(1)d) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) Le paragraphe 5(6) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(6) Un prêt visé à l’un des alinéas (1)a) à d) ne peut servir à financer le paiement des taxes remboursables.

7 L’article 6 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

6 (1) Un prĂŞt visĂ© Ă  l’un des alinĂ©as 5(1)a) Ă  e) ne peut servir Ă  financer une dĂ©pense ou un engagement qui, selon le cas :

(2) La durĂ©e maximale d’un prĂŞt est :

Critères d’admissibilité de l’emprunteur

6.1 Pour l’application de l’alinĂ©a 4(2)e) de la Loi, l’emprunteur est admissible Ă  un prĂŞt sur demande au prĂŞteur si :

8 (1) Le passage du paragraphe 9(1) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

9 (1) Avant que le prĂŞt soit versĂ©, l’emprunteur fournit au prĂŞteur une Ă©valuation de la valeur des Ă©lĂ©ments d’actif ou des services visant Ă  amĂ©liorer ceux-ci, selon le cas, rĂ©alisĂ©e dans les trois cent soixante-cinq jours prĂ©cĂ©dant le versement par un Ă©valuateur qui, sous rĂ©serve du paragraphe (2), est membre d’une association professionnelle reconnue par une loi fĂ©dĂ©rale ou provinciale et qui n’a pas de lien de dĂ©pendance avec lui ni, dans le cas des Ă©lĂ©ments d’actif visĂ©s Ă  l’alinĂ©a c), avec le prĂŞteur, lorsqu’il utilise ou entend utiliser tout ou partie du montant du prĂŞt pour acheter :

(2) Le paragraphe 9(2) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) Dans le cas d’un prêt pour l’achat de matériel, d’améliorations locatives ou de biens incorporels ou pour le financement des frais liés au fonds de roulement, l’évaluation est réalisée par un évaluateur qui n’a aucun lien de dépendance avec l’emprunteur ni, s’il s’agit de matériel ou d’améliorations locatives faisant partie des éléments d’actif visés à l’alinéa (1)c), avec le prêteur.

9 (1) Le paragraphe 10(2) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) Le prĂŞteur et l’emprunteur peuvent convenir Ă  tout moment de modifier les modalitĂ©s du prĂŞt ou, Ă  son Ă©chĂ©ance, de le renouveler, Ă  condition que la durĂ©e totale du prĂŞt — compte tenu de tous les renouvellements — ne dĂ©passe pas quinze ans pour un prĂŞt visĂ© Ă  l’un des alinĂ©as 5(1)a) Ă  d), Ă  compter de la date d’échĂ©ance du premier paiement de principal et d’intĂ©rĂŞts.

(2) L’article 10 du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après le paragraphe (5), de ce qui suit :

(6) Avant la fin de la pĂ©riode de cinq ans commençant le jour suivant la date d’ouverture du prĂŞt visĂ© Ă  l’alinĂ©a 5(1)e), le prĂŞteur et l’emprunteur peuvent :

10 (1) Le passage de l’article 12 du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

12 (1) Le taux d’intĂ©rĂŞt annuel maximal Ă  payer pour un prĂŞt visĂ© Ă  l’un des alinĂ©as 5(1)a) Ă  d) — Ă  la date Ă  laquelle il a Ă©tĂ© consenti ou renouvelĂ©, Ă  la date de la modification de sa durĂ©e ou Ă  la date de la signature du document dans lequel figurent les modalitĂ©s du prĂŞt consenti ou renouvelĂ©, ou la durĂ©e modifiĂ©e — ne peut dĂ©passer :

(2) L’article 12 du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après le paragraphe (1), de ce qui suit :

(2) Le taux d’intĂ©rĂŞt annuel maximal Ă  payer pour la marge de crĂ©dit visĂ©e Ă  l’alinĂ©a 5(1)e) correspond Ă  la somme de 5 % et du taux prĂ©fĂ©rentiel du prĂŞteur en vigueur chaque jour de la durĂ©e de la marge de crĂ©dit, Ă  compter de sa date d’ouverture.

11 (1) Le paragraphe 14(1) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

14 (1) Le prĂŞteur doit, au moment de consentir un prĂŞt visĂ© aux alinĂ©as 5(1)a) ou c), exiger une sĂ»retĂ© de premier rang valable et exĂ©cutoire constituĂ©e sur les Ă©lĂ©ments d’actif de la petite entreprise qui seront achetĂ©s ou amĂ©liorĂ©s au moyen du prĂŞt.

(2) Le paragraphe 14(3) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) S’il s’agit d’un prĂŞt visĂ© aux alinĂ©as 5(1)b), d) ou e) ou d’un prĂŞt visĂ© Ă  l’alinĂ©a 5(1)c) servant Ă  financer l’achat de logiciels, le prĂŞteur exige une sĂ»retĂ© constituĂ©e sur tout Ă©lĂ©ment d’actif de la petite entreprise bĂ©nĂ©ficiaire du prĂŞt.

(3) Le passage du paragraphe 14(4) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

(4) Si, dans les trente jours prĂ©cĂ©dant ou suivant la date Ă  laquelle un prĂŞt est consenti ou ouvert, le prĂŞteur consent Ă  l’emprunteur un ou plusieurs prĂŞts ordinaires pour financer un achat ou une amĂ©lioration qui serait admissible Ă  un prĂŞt ou ouvre de tels prĂŞts, le prĂŞteur :

12 L’article 21 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

21 Le prêteur ne peut donner mainlevée d’une garantie ou d’un cautionnement que si le prêt est en règle.

13 L’alinĂ©a 25.1(1)b) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

14 Le sous-alinĂ©a 25.3c)(i) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

15 L’article 25.4 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

25.4 Si un manquement a Ă©tĂ© commis par inadvertance Ă  l’égard du montant du prĂŞt impayĂ© visĂ© Ă  l’un ou l’autre des alinĂ©as 4(2)b) Ă  e) de la Loi ou Ă  l’article 6.1, le ministre indemnise le prĂŞteur de la perte, calculĂ©e conformĂ©ment au paragraphe 38(7), subie Ă  l’égard de la partie du montant du principal impayĂ© du prĂŞt qui n’est pas visĂ©e par le manquement.

16 Les alinĂ©as 28.1a) et b) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

17 Le paragraphe 29(1) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

29 (1) Ă€ la demande de l’emprunteur, le prĂŞteur peut cĂ©der un prĂŞt Ă  un autre prĂŞteur si, Ă  la suite de cette opĂ©ration, la responsabilitĂ© du ministre engagĂ©e aux termes des paragraphes 6(2) ou (3) de la Loi Ă  l’égard des autres prĂŞts du cĂ©dant ne dĂ©passe pas le montant qu’il a dĂ©jĂ  payĂ© Ă  celui-ci.

18 Le paragraphe 30(3) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) Pour l’application de l’alinĂ©a (1)a) :

19 (1) L’alinĂ©a 33(1)a) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) L’alinĂ©a 33(2)a) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) L’alinĂ©a 33(3)a) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

20 Les paragraphes 37(1) et (2) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(2) Si l’emprunteur est en dĂ©faut aux termes de l’article 36, le prĂŞteur exige, par voie de mise en demeure, le remboursement du solde impayĂ© du prĂŞt dans le dĂ©lai qui y est prĂ©cisĂ© avant de prĂ©senter sa rĂ©clamation pour perte aux termes de l’article 38.

21 (1) Le passage de l’alinĂ©a 38(4)a) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant le sous-alinĂ©a (ii) est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) Le paragraphe 38(4) du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a a), de ce qui suit :

22 (1) Le passage de l’alinĂ©a 38.1(3)a) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant le sous-alinĂ©a (ii) est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) Le paragraphe 38.1(3) du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a a), de ce qui suit :

23 Le passage du paragraphe 39(1) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

39 (1) Le prĂŞteur peut prĂ©senter une rĂ©clamation intĂ©rimaire au ministre conformĂ©ment au prĂ©sent article pour la perte occasionnĂ©e par un prĂŞt lorsqu’il a pris les mesures applicables prĂ©vues au paragraphe 37(3) et que l’une des situations suivantes existe :

Entrée en vigueur

24 Le prĂ©sent règlement entre en vigueur Ă  la date d’entrĂ©e en vigueur de l’article 205 de la Loi no 1 d’exĂ©cution du budget de 2021, chapitre 23 des Lois du Canada (2021), ou, si elle est postĂ©rieure, Ă  la date de son enregistrement.

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du Règlement.)

Résumé

Enjeux : Les petites entreprises canadiennes ont de plus en plus besoin d’avoir accès Ă  du financement, en particulier Ă  des options de financement souples pour les actifs incorporels et le fonds de roulement, afin de faciliter leur dĂ©marrage et leur expansion dans une Ă©conomie moderne axĂ©e sur le numĂ©rique, et de les aider Ă  se rĂ©tablir au lendemain de la pandĂ©mie de COVID-19.

Description : Le Règlement sur le financement des petites entreprises du Canada est modifiĂ© afin d’établir les paramètres d’un nouveau produit de financement par marge de crĂ©dit, d’élargir les catĂ©gories de prĂŞts, d’augmenter le montant maximal des prĂŞts et la pĂ©riode de couverture pour le matĂ©riel et les amĂ©liorations locatives, d’établir des montants maximaux pour les produits de prĂŞts et les catĂ©gories de prĂŞts, et d’apporter d’autres changements mineurs d’ordre technique, corrĂ©latif et administratif.

Justification : En tant que programme de longue date, le Programme de financement des petites entreprises du Canada nĂ©cessite des amĂ©liorations afin de continuer Ă  aider efficacement les petites entreprises canadiennes Ă  accĂ©der au type et au montant de financement dont elles ont besoin pour dĂ©marrer et croĂ®tre dans une Ă©conomie axĂ©e sur le savoir et le numĂ©rique. En particulier, les parties prenantes ont exprimĂ© le besoin de montants de prĂŞt maximaux plus Ă©levĂ©s, de financement pour les actifs incorporels et le fonds de roulement, et d’un produit de financement souple (c’est-Ă -dire une marge de crĂ©dit) pour les besoins Ă  court terme. Les petites entreprises ont Ă©galement besoin de sources de liquiditĂ©s supplĂ©mentaires pour les aider Ă  se remettre des effets de la pandĂ©mie de COVID-19. Les modifications rĂ©glementaires apporteraient 520 millions de dollars en nouveaux prĂŞts annuels et profiteraient Ă  l’économie et au milieu des affaires. Bon nombre des coĂ»ts de l’initiative correspondent Ă  des transferts au sein de l’économie, ce qui permet d’établir un Ă©quilibre dans l’économie globale. Le total des avantages nets quantifiables s’élève Ă  286 millions de dollars en valeur actualisĂ©e de 2022-2023 Ă  2040-2041.

Enjeux

Bien que le Programme de financement des petites entreprises du Canada (PFPEC) soit demeuré un Programme efficace pour faciliter le financement des petites entreprises, il se limite actuellement à offrir des prêts à terme pour le financement de biens immobiliers, de matériel et d’améliorations locatives. La structure du Programme et les trois catégories de prêts n’ont pratiquement pas changé depuis la création du Programme en 1961. Cependant, les petites entreprises ont évolué et on accorde moins d’importance au financement des immobilisations dans une économie axée sur le savoir et le numérique. En outre, alors que l’économie se remet des effets de la pandémie de COVID-19, les petites entreprises ont de plus en plus besoin de sources de liquidités à faible coût.

Lors des consultations auprès des parties prenantes, les emprunteurs et les prêteurs ont déterminé qu’il était nécessaire d’améliorer et de moderniser le Programme en introduisant une option de financement souple et en élargissant les catégories de prêts admissibles afin de mieux répondre aux besoins financiers des petites entreprises canadiennes. Les entreprises modernes ont besoin d’un financement souple pour les aider à répondre à leurs besoins quotidiens. La capacité d’accéder à une marge de crédit et/ou de garantir des capitaux pour les actifs incorporels et le fonds de roulement dans le cadre du PFPEC répondrait au besoin de longue date de ce type de financement, tout en renforçant l’engagement du gouvernement à fournir un meilleur soutien et de meilleurs services aux entrepreneurs canadiens.

Enfin, le montant maximal de prĂŞt de 350 000 $ pour le matĂ©riel et les amĂ©liorations locatives est demeurĂ© inchangĂ© depuis 2009, malgrĂ© la hausse des coĂ»ts de ces actifs. Les institutions financières et les petites entreprises emprunteuses ont demandĂ© une augmentation Ă  500 000 $ afin de mieux reflĂ©ter les coĂ»ts actuels du matĂ©riel et des amĂ©liorations locatives. La pĂ©riode de couverture de ces prĂŞts doit Ă©galement ĂŞtre augmentĂ©e afin de s’assurer que les paiements du prĂŞt demeurent abordables.

Bon nombre de paramètres du PFPEC sont régis par le Règlement sur le financement des petites entreprises du Canada (RFPEC). Par conséquent, des modifications réglementaires sont nécessaires pour améliorer le PFPEC et veiller à ce qu’il continue d’offrir de manière efficace un accès au type de financement dont les petites entreprises modernes ont besoin.

Contexte

Le PFPEC est un Programme lĂ©gislatif de longue date qui est rĂ©gi par la Loi sur le financement des petites entreprises du Canada (LFPEC) et le RFPEC. Les principaux objectifs du Programme sont les suivants :

Les petites entreprises ont beaucoup de difficultĂ© Ă  obtenir du financement pour diverses raisons, notamment parce qu’elles ont peu ou pas d’antĂ©cĂ©dents en matière de crĂ©dit, qu’elles ont peu d’actifs Ă  donner en garantie et que leurs ventes et leurs revenus sont plus volatils. Par le biais du PFPEC, le gouvernement du Canada facilite l’accès au financement en partageant le risque avec les institutions financières. Actuellement, dans le cadre de ce programme, les petites entreprises peuvent obtenir des prĂŞts Ă  terme pouvant atteindre un million de dollars pour des biens immobiliers, dont 350 000 $ peuvent ĂŞtre utilisĂ©s pour du matĂ©riel ou des amĂ©liorations locatives. En cas de dĂ©faut de paiement d’un prĂŞt enregistrĂ©, le gouvernement remboursera 85 % de la perte nette admissible au prĂŞteur.

Tous les cinq ans, le PFPEC fait l’objet d’un examen approfondi, qui s’appuie sur une évaluation indépendante du Programme et sur plusieurs études. Dans le cadre du Rapport d’examen détaillé sur la Loi sur le financement des petites entreprises du Canada (2014-2019), de nombreuses parties prenantes des institutions financières et des petites entreprises ont exprimé le besoin d’améliorer le Programme, notamment en augmentant le montant maximal des prêts, en finançant les actifs incorporels et les coûts du fonds de roulement, et en offrant un produit de financement souple (c’est-à-dire une marge de crédit) pour les besoins à court terme. Par conséquent, ces éléments ont été inclus en tant que recommandations dans le Rapport, qui a été déposé devant les deux chambres du Parlement à l’automne 2020.

Afin de mieux rĂ©pondre aux besoins changeants des entreprises canadiennes, le gouvernement a annoncĂ©, dans le budget de 2021, des plans pour amĂ©liorer le PFPEC en Ă©largissant l’admissibilitĂ© aux catĂ©gories de prĂŞts pour inclure les prĂŞts pour les actifs incorporels et les fonds de roulement, comme les actifs et les dĂ©penses de dĂ©marrage; en augmentant le montant maximal du prĂŞt de 350 000 $ Ă  500 000 $ et la pĂ©riode de couverture du prĂŞt de 10 Ă  15 ans pour les prĂŞts de matĂ©riel et d’amĂ©liorations locatives; en Ă©largissant l’admissibilitĂ© des emprunteurs pour inclure les entreprises sociales de bienfaisance et les entreprises Ă  but non lucratif; et en introduisant un nouveau produit de financement par marge de crĂ©dit. Ces changements vont de pair pour garantir que les petites entreprises et les entrepreneurs indĂ©pendants puissent accĂ©der au capital dont ils ont besoin pour se redresser, innover et croĂ®tre Ă  long terme. La Loi no 1 d’exĂ©cution du budget de 2021 (LEB) a mis en Ĺ“uvre des modifications lĂ©gislatives visant Ă  Ă©largir l’admissibilitĂ© des emprunteurs et Ă  Ă©tablir un certain nombre de dispositions dont la modification de la dĂ©finition d’un prĂŞt, fixer les montants maximaux des produits de prĂŞts pour chaque catĂ©gorie de prĂŞts et Ă©tablir les limites de responsabilitĂ©s des prĂŞteurs en ce qui a trait au prĂŞt Ă  terme et Ă  la marge de crĂ©dit, devant ĂŞtre mis en vigueur par dĂ©cret en mĂŞme temps que les modifications rĂ©glementaires. Des modifications au RFPEC sont nĂ©cessaires afin d’élargir les catĂ©gories de prĂŞts admissibles, Ă©tablir les paramètres du nouveau produit de financement par marge de crĂ©dit (par exemple le montant maximal, le taux d’intĂ©rĂŞt, le ratio de partage des pertes), augmenter le montant maximal du prĂŞt et la pĂ©riode de couverture pour le matĂ©riel et les amĂ©liorations locatives, ainsi que pour dĂ©lĂ©guer des montants sous-maximaux pour d’autres catĂ©gories de prĂŞts.

Objectif

Les modifications visent à améliorer le PFPEC afin d’aider davantage les petites entreprises canadiennes, nouvelles et établies, à accéder au financement dont elles ont besoin pour démarrer et prendre de l’expansion, ainsi que pour aider les entreprises qui ont été le plus durement touchées par la pandémie de COVID-19 à accroître leurs liquidités et à se rétablir. Cet objectif sera atteint grâce à l’introduction d’une option de financement par marge de crédit, à l’élargissement des catégories de prêts admissibles dans le cadre du PFPEC et à l’augmentation du montant maximal des prêts et de la période de couverture pour le matériel et les améliorations locatives.

Description

Le RFPEC est modifié afin d’établir les paramètres du produit de financement par marge de crédit, d’élargir les catégories de prêts, d’augmenter le montant maximal du prêt et la période de couverture pour le matériel et les améliorations locatives, d’établir les montants maximaux pour les produits de prêts et les catégories de prêts, et d’apporter d’autres changements techniques et administratifs mineurs.

Le RFPEC est modifiĂ© afin d’établir les montants maximaux des prĂŞts par produit de prĂŞt et par catĂ©gorie de prĂŞt comme suit :

Les actifs incorporels et les coĂ»ts liĂ©s au fonds de roulement, y compris le fonds de roulement dans le cadre du produit de financement par marge de crĂ©dit, ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s Ă  la liste des catĂ©gories de prĂŞts admissibles et comprennent les conditions suivantes :

Concernant les demandes d’indemnisation soumises pour des marges de crédit, les prêteurs ne seront pas tenus de justifier le coût et la preuve de paiement des coûts financés par la marge de crédit. Les prêteurs seront plutôt tenus de soumettre un formulaire d’attestation et de reconnaissance signé par l’emprunteur lors de l’enregistrement initial de la marge de crédit.

Les modifications apportent Ă©galement des changements techniques et administratifs au RFPEC, y compris :

Élaboration de la réglementation

Consultation

Au cours des dernières années, Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) a mené des consultations approfondies auprès des parties prenantes concernant les modifications au RFPEC.

Ă€ l’automne 2014, ISDE a organisĂ© une sĂ©rie de tables rondes sur le financement des petites entreprises avec un Ă©chantillon diversifiĂ© de propriĂ©taires et de reprĂ©sentants de petites entreprises. Les participants ont indiquĂ© que la majoritĂ© du financement favorise toujours les entreprises dites « traditionnelles Â» et que de nombreuses petites entreprises, en particulier les entreprises axĂ©es sur les services ou la technologie, Ă©prouvent des difficultĂ©s Ă  obtenir du financement puisque leurs besoins ne sont pas liĂ©s Ă  des immobilisations (par exemple des biens). En outre, les participants ont mentionnĂ© qu’ils Ă©taient favorables Ă  toute modification du Programme qui faciliterait l’accès au financement d’un plus large Ă©ventail d’actifs et de coĂ»ts liĂ©s au dĂ©marrage ou Ă  la croissance d’une entreprise. La situation s’est rĂ©pĂ©tĂ©e en 2017. En effet, lors de consultations menĂ©es par les responsables du PFPEC, des experts et des dĂ©fenseurs d’entreprises sociales et de financement social ont confirmĂ© que ce segment croissant de l’économie avait de plus en plus besoin d’un financement souple pour des Ă©lĂ©ments autres que des biens immobiliers et du matĂ©riel.

En 2016, ISDE a tenu une série de consultations avec les prêteurs sur les changements potentiels à apporter au PFPEC. Au cours de ces discussions, de nombreux prêteurs ont indiqué que la possibilité d’offrir du financement pour d’autres éléments d’actif de l’entreprise, tels que les biens incorporels, et les coûts du fonds de roulement serait un changement apprécié dans le programme. Les modifications réglementaires, en particulier l’élargissement des catégories de prêts, l’introduction d’un produit de financement par marge de crédit et l’augmentation du montant maximal des prêts pour le matériel et les améliorations locatives, avaient toutes été incluses en tant que recommandations aux fins d’orientations futures dans le Rapport d’examen détaillé sur la Loi sur le financement des petites entreprises du Canada (2014-2019). À la suite de sa publication, ISDE a reçu une correspondance de l’Association des banquiers canadiens, de l’Association canadienne de la franchise et de plusieurs prêteurs exprimant leur soutien à la mise en œuvre des recommandations du rapport.

En mai 2021, les reprĂ©sentants d’ISDE ont tenu des discussions avec l’Association des banquiers canadiens, l’Association canadienne des coopĂ©ratives financières et la FĂ©dĂ©ration des caisses Desjardins du QuĂ©bec et ont recueilli des commentaires Ă©crits concernant les paramètres du nouveau produit de financement par marge de crĂ©dit (par exemple taux d’intĂ©rĂŞt, montant maximal). L’objectif de ces consultations Ă©tait de s’assurer que la nouvelle marge de crĂ©dit soit un produit attrayant pour les institutions financières, qu’elles pourront offrir Ă  leurs clients de petites entreprises. Les discussions ont Ă©tĂ© productives et un accord gĂ©nĂ©ral a Ă©tĂ© atteint en ce qui concerne les paramètres finaux de la marge de crĂ©dit.

Les consultations antérieures ont grandement contribué à l’élaboration des hypothèses et des variables utilisées pour prévoir les coûts et les avantages de ces modifications réglementaires. Les intervenants ont clairement indiqué que les changements augmenteraient la disponibilité du financement pour les petites entreprises, entraînant du même coup des avantages anticipés pour les entreprises canadiennes et l’économie en général. Des discussions avec les institutions financières partenaires ont également permis de mesurer l’impact prévu de ces changements sur les taux d’adoption et de pertes du Programme, qui ont servi d’hypothèses importantes dans le calcul des avantages et des coûts pour les prêteurs, les petites entreprises et le gouvernement du Canada.

En date du 2 avril 2022, les règlements ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans la Partie I de la Gazette du Canada suivi d’une pĂ©riode de commentaires de 30 jours. Deux soumissions ont Ă©tĂ© reçues durant la pĂ©riode de commentaire. La rĂ©troaction exprime un soutien gĂ©nĂ©ral aux règlements et inclut des commentaires et questions sur la concrĂ©tisation et l’échĂ©ancier de la mise en Ĺ“uvre des changements. Ces questions ont Ă©tĂ© rĂ©glĂ©es et justifiĂ©es par ISDE. Un commentaire portait sur le besoin d’augmenter/combiner les limites de la responsabilitĂ© du Ministre pour chaque prĂŞteur ce qui dĂ©passe la portĂ©e de la prĂ©sente proposition rĂ©glementaire puisqu’il est de nature lĂ©gislative. ISDE a pris note de ce commentaire et examinera d’autres amĂ©liorations et modifications lors du prochain examen dĂ©taillĂ© du programme et/ou lors de rĂ©visions Ă  travers le Projet de loi annuel sur la modernisation de la rĂ©glementation.

SubsĂ©quemment Ă  la pĂ©riode de publication prĂ©alable, une autre soumission a Ă©tĂ© reçue exprimant Ă©galement un soutien gĂ©nĂ©ral aux modifications et demandant des clarifications. Ces points de clarification seront traitĂ©s indĂ©pendamment par l’entremise des lignes directrices du programme ou par des Ă©lĂ©ments lĂ©gislatifs qui dĂ©bordent de la portĂ©e de ces modifications rĂ©glementaires. Un commentaire, toutefois, portait sur la suggestion de maintenir le taux d’intĂ©rĂŞt maximal de la marge de crĂ©dit au taux prĂ©fĂ©rentiel en cours + 3% au lieu du taux prĂ©fĂ©rentiel en cours plus 5% et ce, afin d’être conforme au taux d’intĂ©rĂŞt maximal actuel des prĂŞts Ă  terme. ISDE a dĂ©cidĂ© de ne pas apporter ce changement en se basant sur une solide justification politique pour le tarif proposĂ©. Les marges de crĂ©dits sont intrinsèquement des produits plus risquĂ©s que les prĂŞts Ă  terme et le supplĂ©ment de 2 % est proportionnel au niveau de risque. Les institutions financières ont indiquĂ© que le taux actuel des prĂŞts Ă  terme n’est pas aussi rentable que d’autres alternatives et qu’elles exigeraient un taux d’intĂ©rĂŞt plus Ă©levĂ© pour offrir un produit de marge de crĂ©dit. La flexibilitĂ© de facturer un taux d’intĂ©rĂŞt plus Ă©levĂ© pour la marge de crĂ©dit assurera que les institutions financières offrent cette nouvelle option aux petites entreprises et mĂŞme si les emprunteurs paient un taux d’intĂ©rĂŞt plus Ă©levĂ©, ils auront accès Ă  un financement flexible indispensable qui autrement ne serait pas disponible.

Au final, aucun changement n’a été apporté aux modifications réglementaires suite à la publication préalable.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

L’évaluation initiale des répercussions des traités modernes portait sur l’ampleur géographique et l’objet même de l’initiative en lien avec les traités modernes en vigueur, et n’a pas conclu à l’existence de répercussions potentielles liées à des traités modernes. Le PFPEC est un programme national et, par conséquent, s’inscrit dans la portée des domaines visés par les traités modernes. Cependant, l’initiative n’a pas d’implications directes dans les domaines visés par les traités modernes.

Choix de l’instrument

La plupart des paramètres du PFPEC sont dĂ©crits dans la LFPEC et le RFPEC. Par consĂ©quent, des modifications rĂ©glementaires sont nĂ©cessaires pour modifier les paramètres actuels ou pour introduire de nouveaux paramètres. Le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence implique de ne pas apporter d’amĂ©liorations au PFPEC. Dans ce scĂ©nario, le programme continuerait d’accorder uniquement des prĂŞts Ă  terme pour le financement des immobilisations et le montant maximal des prĂŞts pour le matĂ©riel et les amĂ©liorations locatives resterait fixĂ© Ă  350 000 $ sur une pĂ©riode maximale de 10 ans.

Analyse de la réglementation

Avantages et coûts

Pour obtenir un rapport d’analyse coûts-avantages détaillé, y compris l’ensemble des calculs et des hypothèses, veuillez écrire à csbfr-rfpec@ised-isde.gc.ca.

Le total des coĂ»ts et des avantages quantifiables s’élève Ă  620 millions de dollars et Ă  905 millions de dollars en valeur actualisĂ©e (VA), respectivement. L’avantage net quantifiable total s’élève Ă  286 millions de dollars en valeur actualisĂ©e, et le ratio avantages-coĂ»ts est de 1,46. Autrement dit, pour chaque dollar dĂ©pensĂ© dans le cadre du scĂ©nario rĂ©glementaire, Innovation, Sciences et DĂ©veloppement Ă©conomique Canada (ISDE), les prĂŞteurs et la population canadienne retirent des avantages Ă©quivalant Ă  environ 1,46 $. Bon nombre des coĂ»ts associĂ©s aux modifications rĂ©glementaires, comme les droits d’enregistrement de 2 % et les frais d’administration de 1,25 % payĂ©s par les emprunteurs et perçus par ISDE, ainsi que les intĂ©rĂŞts payĂ©s par les emprunteurs et perçus par les prĂŞteurs, reprĂ©sentent des transferts au sein de l’économie, s’équilibrant chacun ainsi dans l’ensemble de l’économie.

Méthodologie

Cette analyse repose sur la mĂ©thodologie dĂ©crite dans le Guide d’analyse coĂ»ts-avantages du SecrĂ©tariat du Conseil du TrĂ©sor du Canada. Les incidences diffĂ©rentielles (avantages et coĂ»ts) attribuables aux modifications rĂ©glementaires sont dĂ©terminĂ©es en comparant un scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, dans lequel les modifications ne sont pas en vigueur, Ă  un scĂ©nario avec les modifications. Sauf indication contraire, toutes les valeurs monĂ©taires sont exprimĂ©es en dollars de 2021, actualisĂ©es jusqu’en 2022 au moyen d’un taux d’actualisation de 7 % sur une pĂ©riode de 19 ans (de 2022-2023 Ă  2040-2041).

Les sources de donnĂ©es suivantes ont Ă©tĂ© utilisĂ©es :

Hypothèses

La prĂ©sente analyse repose sur une mĂ©thodologie semblable Ă  celle utilisĂ©e dans le cadre des analyses coĂ»ts-avantages antĂ©rieures effectuĂ©es par KPMG (2009), Seens (2015) et Huang et Rivard (2019), ainsi que sur des modèles de prĂ©vision Ă©conomique Ă©laborĂ©s pour estimer et quantifier les avantages et les coĂ»ts des flux de rentrĂ©es et de dĂ©penses futurs dans le scĂ©nario rĂ©glementaire. Cela comprend une pĂ©riode d’analyse de 19 ans, qui prĂ©voit les avantages et les coĂ»ts d’une pĂ©riode de prĂŞt de cinq ans (2022-2023 Ă  2026-2027) jusqu’en 2040-2041, car les coĂ»ts sous forme de paiements d’indemnisations peuvent toujours se matĂ©rialiser jusqu’à 15 ans après la dernière annĂ©e de prĂŞt en 2026-2027.

Des modèles de prĂ©vision Ă©conomique ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s pour chaque modification rĂ©glementaire. Ces modèles reposent sur des hypothèses fondĂ©es sur les montants moyens estimatifs des prĂŞts et sur le pourcentage des prĂŞts existants qui intĂ©greraient les changements rĂ©glementaires afin d’arriver au montant estimatif des prĂŞts pour chaque modification. Ces hypothèses facilitent l’estimation des recettes et des dĂ©penses et reposent sur l’expĂ©rience de prĂŞt la plus rĂ©cente du PFPEC avant les rĂ©percussions de la COVID-19 Ă  titre de rĂ©fĂ©rence – c’est-Ă -dire les volumes de prĂŞts prĂ©vus, les montants des prĂŞts et les taux de perte, en l’absence des changements. Les recettes et les dĂ©penses prĂ©sentĂ©es tiennent compte de la nature des prĂŞts du PFPEC, dans le cadre desquels la majoritĂ© des recettes dĂ©coulant des droits sont reçues au cours des trois Ă  cinq premières annĂ©es (par exemple dans le cas d’un prĂŞt Ă  terme de 10 Ă  15 ans) et la majoritĂ© des dĂ©penses (par exemple paiements d’indemnisations sur les prĂŞts en dĂ©faut) sont gĂ©nĂ©ralement engagĂ©es de deux Ă  huit ans après qu’un prĂŞt a Ă©tĂ© consenti. Afin de tenir compte des diffĂ©rences dans la synchronisation des flux de rentrĂ©es et de dĂ©penses du programme, les modèles Ă©conomiques fournissent la valeur actualisĂ©e des flux de trĂ©sorerie totaux actualisĂ©s Ă  7 % pour une cohorte annuelle donnĂ©e de prĂŞts, comme le recommande le Guide d’analyse coĂ»ts-avantages du SecrĂ©tariat du Conseil du TrĂ©sor du Canada.

On s’attend Ă  ce que l’augmentation du montant maximal du prĂŞt et de la pĂ©riode de couverture pour les prĂŞts non immobiliers entraĂ®ne une augmentation du montant moyen du prĂŞt, ce qui entraĂ®nerait une hausse du montant moyen des demandes d’indemnisation. On suppose que le montant moyen du prĂŞt passerait de 350 000 $ dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence Ă  425 000 $ dans le scĂ©nario rĂ©glementaire.

Les taux de pertes (c’est-Ă -dire la proportion de prĂŞts en dĂ©faut) liĂ©s Ă  l’expansion des catĂ©gories de prĂŞts admissibles pour y inclure les actifs incorporels et les coĂ»ts du fonds de roulement sont prĂ©sumĂ©s ĂŞtre semblables Ă  ceux des prĂŞts visant l’achat de matĂ©riel et les amĂ©liorations locatives (10 %). De plus, on suppose que le taux de perte associĂ© aux marges de crĂ©dit est plus Ă©levĂ© que celui des prĂŞts Ă  terme, puisque les prĂŞts pour fonds de roulement sont intrinsèquement plus risquĂ©s que les immobilisations, tels que, les biens immobiliers et le matĂ©riel.

Scénario de référence et scénario réglementaire
Scénario de référence

Dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, le PFPEC continuerait de fonctionner normalement, facilitant l’octroi de prĂŞts au titre du produit de prĂŞt Ă  terme existant pour les biens immobiliers, le matĂ©riel et les amĂ©liorations locatives. Il n’y aurait pas de marge de crĂ©dit renouvelable, de catĂ©gories de prĂŞts Ă©largies, de montants de prĂŞts maximaux accrus et de pĂ©riode de couverture pour les prĂŞts visant l’achat de matĂ©riel et les amĂ©liorations locatives. Selon ce scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, le programme continuerait de faciliter chaque annĂ©e l’octroi de prĂŞts d’une valeur estimĂ©e Ă  1,3 milliard de dollars. ISDE recevrait 2 % en droits d’enregistrement de ces prĂŞts et des frais d’administration annuels de 1,25 % en fonction des montants mensuels du solde impayĂ© des prĂŞts.

Scénario réglementaire

En ce qui concerne le scĂ©nario rĂ©glementaire, l’augmentation du montant maximal du prĂŞt pour les prĂŞts non immobiliers Ă  500 000 $ et la prolongation de la pĂ©riode de couverture gouvernementale maximale pour ces prĂŞts Ă  15 ans devraient faire en sorte que les prĂŞteurs consentent 69 millions de dollars de plus par annĂ©e en prĂŞts aux emprunteurs.

En Ă©largissant les catĂ©gories de prĂŞts admissibles pour y inclure les actifs incorporels et le fonds de roulement, on s’attend Ă  ce que les prĂŞteurs consentent 151 millions de dollars de plus par annĂ©e en prĂŞts aux emprunteurs, ce qui comprend une durĂ©e maximale de 10 ans.

Enfin, l’introduction d’une marge de crĂ©dit renouvelable souple devrait permettre de prĂŞter 300 millions de dollars de plus aux emprunteurs par annĂ©e, avec une pĂ©riode de couverture maximale de 15 ans.

Au total, les prĂŞteurs devraient accorder 520 millions de dollars de plus en marges de crĂ©dit et en prĂŞts non immobiliers (c’est-Ă -dire prĂŞts visant l’achat de matĂ©riel, les amĂ©liorations locatives, les fonds de roulement et les actifs incorporels) avec une pĂ©riode de couverture de prĂŞt de 15 ans pour un total de 1,82 milliard de dollars en prĂŞts annuels.

Le scĂ©nario rĂ©glementaire repose sur l’effet d’accroissement total et part du principe que le mĂŞme montant de prĂŞts (en nombre et en valeur) serait consenti au cours de chaque exercice pendant cinq ans (de 2022-2023 Ă  2026-2027), jusqu’à ce que la couverture du gouvernement pour la dernière cohorte de prĂŞts vienne Ă  Ă©chĂ©ance en 2040-2041 (compte tenu de la pĂ©riode de couverture de 15 ans). Dans ce scĂ©nario, on a supposĂ© que le taux de dĂ©faut de paiement des emprunteurs Ă©tait de 10 % pour les prĂŞts Ă  terme non immobiliers et de 15 % pour les marges de crĂ©dit. De plus, ISDE recevrait 2 % en droits d’enregistrement sur les prĂŞts consentis au cours de la pĂ©riode de cinq ans, ainsi que des frais d’administration annuels de 1,25 % en fonction des montants mensuels ou quotidiens (prĂŞt Ă  terme ou marge de crĂ©dit) du solde impayĂ© des prĂŞts jusqu’à l’exercice 2040-2041.

Avantages des changements réglementaires

Les avantages des changements rĂ©glementaires comprennent les suivants :

Avantages pour ISDE

Le PFPEC perçoit des droits d’enregistrement ponctuels de 2 % sur le montant du prĂŞt et des frais d’administration annuels de 1,25 % sur le solde impayĂ© du prĂŞt, jusqu’à concurrence de 15 ans. Ces frais servent Ă  compenser le coĂ»t des indemnisations dĂ©coulant des prĂŞts en dĂ©faut. Les avantages pour ISDE peuvent ĂŞtre attribuĂ©s au transfert des coĂ»ts des paiements de frais payĂ©s par les emprunteurs. Plus prĂ©cisĂ©ment, les recettes dĂ©coulant des droits qu’ISDE reçoit en tant qu’avantages proviennent directement des emprunteurs, ce qui reprĂ©sente un coĂ»t Ă©quivalent. Par consĂ©quent, les avantages et les coĂ»ts s’équilibrent.

Avantages pour les prĂŞteurs

Les prêteurs profitent des recettes d’intérêts découlant des frais d’intérêts sur les soldes impayés des prêts et des frais associés aux prêts. Cet avantage pour les prêteurs peut être attribué au transfert des coûts des paiements d’intérêts et des frais associés aux prêts payés par les emprunteurs, ce qui représente un coût équivalent. Par conséquent, les avantages et les coûts s’équilibrent.

Avantages pour la population canadienne

La population canadienne bénéficiera de prêts supplémentaires aux petites entreprises, ce qui entraînera d’autres répercussions directes sur le PIB. Ces dernières quantifient l’effet de l’augmentation de la production et des importations nécessaires pour répondre à la demande d’investissements de capitaux découlant des prêts du PFPEC. La population canadienne profitera également des dépôts et des fonds versés sur les marchés financiers et prêtés aux institutions financières afin d’accorder des prêts aux petites entreprises au titre du PFPEC. Les institutions financières empruntent des fonds sur les marchés financiers (par exemple dépôts, obligations, débentures, effets de commerce, etc.) afin d’accorder des prêts aux petites entreprises. Il y a un coût du capital pour que les institutions financières aient accès à ces fonds. Dans le cadre de cette analyse, le taux préférentiel est utilisé comme indicateur du coût du capital qui est versé à la population canadienne par l’entremise des marchés financiers.

Incidence quantifiée (autre qu’en dollars)

ISDE estime que ces modifications rĂ©glementaires se traduiront par de nouveaux prĂŞts de l’ordre de 520 millions de dollars par annĂ©e. Par le passĂ©, les prĂŞts du PFPEC s’élevaient en moyenne Ă  230 000 $. Cela reprĂ©sente environ 2 261 nouveaux emprunteurs chaque annĂ©e dans le cadre du PFPEC. Les emprunteurs prĂ©voient, en moyenne, la crĂ©ation de 2,9 emplois grâce Ă  leurs prĂŞts du PFPEC. Comme il est indiquĂ© dans l’analyse coĂ»ts-avantages de 2019, Ă©tant donnĂ© que les attentes pourraient ĂŞtre insuffisantes et que certaines embauches reprĂ©sentent un dĂ©placement plutĂ´t qu’une crĂ©ation d’emplois nette, la rĂ©duction de ce chiffre de 75 % Ă  0,725 emploi par prĂŞt reprĂ©sente une estimation plus prudente.

Incidence qualitative

Les emprunteurs auront un plus grand flux de trésorerie en raison d’une plus grande liquidité grâce à l’accès au financement au moyen de prêts à terme et de marges de crédit. Les emprunteurs utiliseront le financement du PFPEC pour effectuer des investissements dans la machinerie, le matériel, les propriétés, les améliorations locatives, le fonds de roulement et les actifs incorporels. Ces investissements peuvent contribuer à la création d’emplois et à l’expansion, ce qui se traduira par une hausse de la productivité et de l’efficacité. Ce flux de trésorerie supplémentaire pourrait entraîner une hausse des profits et permettre à ces entreprises de se développer. La valeur monétaire de cette incidence n’a pas pu être établie avec exactitude.

Coûts des modifications réglementaires

Les coĂ»ts des modifications rĂ©glementaires comprennent les suivants :

Coûts pour ISDE

Les principaux coĂ»ts du programme sont les paiements d’indemnisations aux prĂŞteurs lorsque des prĂŞts sont en dĂ©faut. Les prĂŞts consentis au cours d’une annĂ©e donnĂ©e peuvent ĂŞtre en dĂ©faut Ă  tout moment pendant la durĂ©e Ă©ventuelle de 15 ans des prĂŞts. Ces dĂ©fauts de paiement futurs seront pris en compte dans le cadre financier et dĂ©clarĂ©s en tant que provisions pour pertes dans les Comptes publics du Canada. ISDE examine toutes les demandes d’indemnisation et rembourse au prĂŞteur jusqu’à 85 % des pertes admissibles.

Au cours des deux premières années des changements réglementaires, trois employés additionnels à temps plein ou équivalent à temps plein (ETP) sont requis pour faciliter le traitement des prêts et des demandes d’indemnisation compte tenu de l’augmentation prévue de la participation au programme. Au cours de la troisième année, le nombre d’ETP diminuera à deux en permanence. De plus, des coûts de fonctionnement supplémentaires sont également nécessaires afin de faire mieux connaître le programme et de promouvoir ces changements auprès des prêteurs et des emprunteurs.

Coûts pour les prêteurs

Le coĂ»t principal pour les prĂŞteurs, incluant les banques, les coopĂ©ratives de crĂ©dit et les caisses populaires, dĂ©coule des dĂ©fauts de paiement par les emprunteurs. Bien qu’ISDE soit responsable de payer 85 % de la perte admissible, le prĂŞteur est responsable des 15 % restants de la perte en cas de dĂ©faut de paiement d’un prĂŞt du PFPEC.

Coûts pour les emprunteurs

Les emprunteurs doivent payer des droits d’enregistrement de 2 % sur le montant du prĂŞt au moment de l’enregistrement et des frais d’administration annuels de 1,25 % sur le solde impayĂ© du prĂŞt, et ce, pendant une durĂ©e maximale de 15 ans. Les institutions financières imposent Ă©galement aux emprunteurs des frais pour le versement du prĂŞt, lesquels peuvent comprendre des frais d’inscription et de gestion de compte. Les frais d’administration sont payĂ©s par les prĂŞteurs, mais le coĂ»t est transmis aux emprunteurs et intĂ©grĂ© dans leur taux d’intĂ©rĂŞt. Les emprunteurs paieront en fait un taux maximal de 6 % en frais d’intĂ©rĂŞts sur les prĂŞts Ă  terme et de 8 % en frais d’intĂ©rĂŞts sur les marges de crĂ©dit.

Énoncé des coûts-avantages
Tableau 1 : CoĂ»ts en valeur monĂ©taire (M$)

Intervenant concerné

Description du coût

2022-2023

Année de base

2031-2032

Point milieu

2040-2041

Dernière année

Total

(valeur actualisée)

Valeur annualisée

ISDE

Paiements d’indemnisations sur les défauts de paiement et coûts de fonctionnement

1,06 $

2,13 $

0,39 $

175,44 $

17,44 $

PrĂŞteurs

Pertes des prêteurs sur les défauts de paiement

0,09 $

0,34 $

0,00 $

30,16 $

3,00 $

Emprunteurs

Paiement des droits et des intérêts

21,05 $

17,76 $

0,06 $

414,19 $

41,18 $

Tous les intervenants

Coûts totaux

22,20 $

20,23 $

0,45 $

619,79 $

61,62 $

Tableau 2 : Avantages en valeur monĂ©taire (M$)

Intervenant concerné

Description de l’avantage

2022-2023

Année de base

2031-2032

Point milieu

2040-2041

Dernière année

Total

(valeur actualisée)

Valeur annualisée

ISDE

Recettes découlant des droits

10,10 $

2,79 $

0,01 $

98,33 $

9,78 $

PrĂŞteurs

Recettes d’intérêts

6,26 $

7,59 $

0,03 $

158,44 $

15,75 $

Population canadienne

Incidence sur le PIB, marchés financiers canadiens

116,63 $

7,38 $

0,02 $

648,54 $

64,47 $

Tous les intervenants

Avantages totaux

133,00 $

17,76 $

0,06 $

905,31 $

90,00 $

Tableau 3 : RĂ©sumĂ© des coĂ»ts et des avantages en valeur monĂ©taire (M$)

Incidence

2022-2023

Année de base

2031-2032

Point milieu

2040-2041

Dernière année

Total (valeur actualisée)

Valeur annualisée

Coûts totaux

22,20 $

20,23 $

0,45 $

619,79 $

61,62 $

Avantages totaux

133,00 $

17,76 $

0,06 $

905,31 $

90,00 $

INCIDENCE NETTE

110,80 $

−2,47 $

−0,39 $

285,52 $

28,38 $

Retombées économiques générales

En plus des avantages des changements réglementaires découlant des répercussions décrites ci-dessus, les prêts supplémentaires consentis au titre du PFPEC entraînent un certain nombre de retombées économiques et indirectes générales. Plusieurs des répercussions décrites dans cette section sont considérées comme des avantages si l’on adopte une autre perspective pour l’analyse coûts-avantages (c’est-à-dire une analyse de portée générale).

Salaires et traitements supplémentaires de l’emploi au sein de l’entreprise

ISDE estime que les modifications rĂ©glementaires engendreront de nouveaux prĂŞts de l’ordre de 520 millions de dollars par annĂ©e. Par le passĂ©, les prĂŞts du PFPEC s’élevaient en moyenne Ă  230 000 $. Cela reprĂ©sente environ 2 261 nouveaux emprunteurs chaque annĂ©e dans le cadre du PFPEC. Les emprunteurs prĂ©voient qu’en moyenne, 2,9 emplois seront créés grâce aux prĂŞts du PFPEC qu’ils reçoivent. Comme il est mentionnĂ© dans l’analyse coĂ»ts-avantages de Huang et Rivard (2019), Ă©tant donnĂ© que les attentes pourraient ĂŞtre insuffisantes et que certaines embauches reprĂ©sentent un dĂ©placement plutĂ´t qu’une crĂ©ation nette d’emplois, la rĂ©duction de ce chiffre de 75 % Ă  0,725 emploi par prĂŞt reprĂ©sente une estimation plus prudente. Selon ces hypothèses, on estime que 1 639 (2 261 Ă— 0,725) emplois seront créés chaque annĂ©e au sein des entreprises Ă  la suite des nouveaux prĂŞts.

Le total des salaires et des traitements estimĂ©s de l’emploi au sein de l’entreprise reprĂ©sente un avantage de 32,9 millions de dollars par annĂ©e pour la population canadienne. Compte tenu de la pĂ©riode de prĂŞt de cinq ans utilisĂ©e dans cette analyse, la valeur actualisĂ©e des salaires et traitements supplĂ©mentaires des employĂ©s au sein des entreprises est estimĂ©e Ă  144 millions de dollars en raison des changements rĂ©glementaires.

Versements d’impôt liés aux salaires et traitements supplémentaires attribuables à la création d’emplois au sein des entreprises

L’impĂ´t fĂ©dĂ©ral sur le revenu issu des salaires et des traitements attribuables Ă  la crĂ©ation d’emplois au sein des entreprises est estimĂ© Ă  3,6 millions de dollars par annĂ©e. Étant donnĂ© que la pĂ©riode de prĂŞt de cinq ans est utilisĂ©e dans cette analyse, la valeur actualisĂ©e des versements d’impĂ´t dĂ©coulant des salaires et traitements supplĂ©mentaires des employĂ©s au sein des entreprises est estimĂ©e Ă  16 millions de dollars pour le gouvernement canadien en raison des changements rĂ©glementaires.

Incidence indirecte sur le PIB

Selon les estimations, chaque dollar prĂŞtĂ© aux petites entreprises dans le cadre du programme entraĂ®nera une incidence supplĂ©mentaire sur le PIB (Ă  la fois directe et indirecte) de 0,52 $ (c’est-Ă -dire 52 %). Toujours selon les estimations, environ 40 % de ces retombĂ©es dĂ©couleraient de rĂ©percussions indirectes, ce qui signifie que 21 %, ou 0,21 $ par dollar prĂŞtĂ©, se traduiraient par des avantages pour l’économie canadienne attribuables Ă  des rĂ©percussions indirectes sur le PIB.

Compte tenu de la pĂ©riode de prĂŞt de cinq ans utilisĂ©e dans cette analyse, la valeur actualisĂ©e de l’incidence indirecte sur le PIB est estimĂ©e Ă  327,4 millions de dollars pour la population canadienne en raison des changements rĂ©glementaires.

Analyse de sensibilité

Cette section présente deux scénarios supplémentaires (limites supérieure et inférieure) reposant sur la même méthodologie que le scénario central; les hypothèses ont toutefois été modifiées afin de prévoir une limite inférieure et une limite supérieure pour l’avantage net et le ratio avantages-coûts.

Dans le scĂ©nario pour lequel les avantages sont faibles, la valeur annuelle des prĂŞts pour chaque catĂ©gorie de prĂŞt est de 50 % infĂ©rieure Ă  celle du scĂ©nario central. Les taux de perte pour les prĂŞts Ă  terme et les marges de crĂ©dit sont Ă©tablis Ă  leur plafond respectif (12 % et 15 %). L’effet d’accroissement est intĂ©gral Ă  51 % et est tirĂ© de la dernière Étude sur la sensibilisation et la satisfaction des prĂŞteurs (2018); il reprĂ©sente la limite infĂ©rieure de l’effet d’accroissement.

Dans le scĂ©nario pour lequel les avantages sont Ă©levĂ©s, la valeur annuelle des prĂŞts pour chaque catĂ©gorie de prĂŞt est de 50 % supĂ©rieure Ă  celle du scĂ©nario central. Les taux de pertes pour les prĂŞts Ă  terme et les marges de crĂ©dit sont respectivement de 8 % et de 12 %. L’effet d’accroissement de ce scĂ©nario est intĂ©gral Ă  90 %, ce qui correspond Ă  la limite supĂ©rieure de l’effet d’accroissement.

Les avantages et les coĂ»ts sont actualisĂ©s Ă  un taux de 7 % dans les scĂ©narios de la limite supĂ©rieure et de la limite infĂ©rieure.

Le taux d’incidence directe sur le PIB est de 28 % dans le scĂ©nario de la limite infĂ©rieure et de 34 % dans le scĂ©nario de la limite supĂ©rieure. Ces taux ont Ă©tĂ© estimĂ©s en fonction des limites de l’analyse coĂ»ts-avantages (Huang et Rivard, 2019) comme valeurs de remplacement, et en appliquant un taux global d’incidence directe sur le PIB de 60 % aux limites infĂ©rieure et supĂ©rieure.

Les avantages nets totaux du scĂ©nario de la limite infĂ©rieure s’élèvent Ă  80 millions de dollars, le ratio avantages-coĂ»ts Ă©tant de 1,34. Le scĂ©nario central donne un avantage net de 286 millions de dollars et un ratio avantages-coĂ»ts de 1,46. Enfin, le scĂ©nario de la limite supĂ©rieure prĂ©sente un avantage net de 716 millions de dollars, avec un ratio avantages-coĂ»ts de 1,63. Dans tous les scĂ©narios de l’analyse de sensibilitĂ©, les conclusions montrent que le scĂ©nario rĂ©glementaire devrait apporter d’importants avantages sociaux supĂ©rieurs aux coĂ»ts.

Tableau 4 : Hypothèses de l’analyse de sensibilitĂ©

Variable

Scénario de la limite inférieure

Scénario central

Scénario de la limite supérieure

Prêts annuels sur marge de crédit (M$)

150

300

450

Prêts annuels visant l’achat de matériel et les améliorations locatives (M$)

34,5

69

103,5

PrĂŞts annuels visant les fonds de roulement et les actifs incorporels (M$)

75,5

151

226,5

Taux de perte — prĂŞts Ă  terme (%)

12

10

8

Taux de perte — marge de crĂ©dit (%)

15

15

12

Effet d’accroissement

Effet d’accroissement intĂ©gral de 51 %

Effet d’accroissement intĂ©gral de 69 %

Effet d’accroissement intĂ©gral de 90 %

Incidence directe sur le PIB (%)

28

31

34

Taux d’actualisation (%)

7

7

7

Valeur actualisée des avantages (M$)

317

905

1 845

Valeur actualisée des coûts (M$)

237

620

1 130

Valeur actualisée nette (M$)

80

286

716

Note : La valeur actualisĂ©e nette (VAN) est une variable endogène, et les montants des prĂŞts, les taux de pertes, l’effet d’accroissement, les taux d’incidence directe sur le PIB et les taux d’actualisation sont des variables exogènes.

Afin de dĂ©terminer l’incidence de l’actualisation relativement aux coĂ»ts et aux avantages, une analyse distincte a Ă©tĂ© effectuĂ©e Ă  l’aide de diffĂ©rents taux d’actualisation. Les coĂ»ts et les avantages selon le taux d’actualisation du scĂ©nario central (7 %) ont Ă©tĂ© comparĂ©s aux coĂ»ts et aux avantages reposant sur un taux d’actualisation infĂ©rieur de 0 % (non actualisĂ©) et un taux d’actualisation supĂ©rieur de 12 %.

Cette analyse a permis de constater que les coûts sont plus sensibles aux changements de taux d’actualisation que les avantages. Ces résultats concordent avec les différences des moments où les recettes du programme sont perçues et où les dépenses du programme sont engagées, puisque la majorité des recettes découlant des droits sont reçues au cours des trois à cinq premières années et que les dépenses sont habituellement engagées de deux à huit ans après qu’un prêt a été consenti. Pour cette raison, le ratio avantages-coûts est plus élevé lorsque le taux d’actualisation est plus élevé. Il convient de noter que les changements aux taux d’actualisation ont une faible incidence sur les changements à la VAN.

Analyse de répartition

Par le passé, les prêts non immobiliers (et les marges de crédit) étaient principalement consentis à des entreprises en démarrage dont les propriétaires étaient jeunes ou moins expérimentés. Les emprunteurs du PFPEC tendent également à être plus diversifiés que l’ensemble des PME; ils sont en effet plus nombreux à avoir comme langue maternelle une langue non officielle et à faire partie d’une minorité visible. Par ailleurs, le PFPEC est offert à tous les secteurs (à l’exception de l’agriculture); la majorité des entreprises financées par le PFPEC tendent à être situées en Ontario, au Québec et en Alberta, dans les secteurs des services d’hébergement et de restauration, du commerce de détail ou d’autres services.

Les modifications rĂ©glementaires ne devraient pas modifier les donnĂ©es dĂ©mographiques des emprunteurs du PFPEC. Les rĂ©percussions rĂ©gionales dĂ©coulant de l’incidence directe sur le PIB sont estimĂ©es Ă  l’aide de la rĂ©partition de la valeur des prĂŞts du PFPEC par province en 2020-2021. L’investissement direct par les emprunteurs soutenu par les prĂŞts du PFPEC dans la machinerie et le matĂ©riel, les biens immobiliers, les amĂ©liorations locatives, les actifs incorporels et les coĂ»ts du fonds de roulement devrait avoir une incidence directe positive sur l’économie, car il stimulera les dĂ©penses dans les biens et services et crĂ©era des emplois en raison du choc de demande. L’incidence directe sur le PIB la plus importante est observĂ©e en Ontario et dans l’Ouest canadien, puis au QuĂ©bec et au Canada atlantique. Plus prĂ©cisĂ©ment, l’Ontario a contribuĂ© Ă  45 % des rĂ©percussions directes totales sur le PIB, pour un total de 220 millions de dollars. L’Ouest canadien a contribuĂ© Ă  29 % des rĂ©percussions directes totales sur le PIB, pour un total de 141 millions de dollars. Le QuĂ©bec et le Canada atlantique ont contribuĂ© Ă  22 % et Ă  4 % des rĂ©percussions directes totales sur le PIB, pour un total de 109 millions de dollars et de 22 millions de dollars, respectivement.

Lentille des petites entreprises

Une analyse selon la perspective des petites entreprises a Ă©tĂ© effectuĂ©e en se basant sur la dĂ©finition de petite entreprise utilisĂ©e par le PFPEC (c’est-Ă -dire revenu annuel brut de moins de 10 millions de dollars). Cette dĂ©finition diffère de celle de la Politique sur la limitation du fardeau rĂ©glementaire sur les entreprises du SecrĂ©tariat du Conseil du TrĂ©sor qui dĂ©finit une petite entreprise Ă  moins de 5 millions de dollars en revenu annuel brut.  Toutefois Ă©tant donnĂ© que la grande majoritĂ© des emprunteurs du PFPEC ont un revenu annuel brut de moins de 5 millions de dollars (99 %), les rĂ©sultats de l’analyse devraient ĂŞtre alignĂ©s.

L’analyse a permis de conclure que les modifications rĂ©glementaires auraient une incidence sur les petites entreprises, car elles constituent la principale clientèle du PFPEC. Alors que l’économie se remet des effets de la pandĂ©mie de COVID-19, les modifications rĂ©glementaires contribueront Ă  minimiser les impacts Ă©conomiques dĂ©favorables sur les petites entreprises, car elles auront accès Ă  des sources de liquiditĂ©s souples et Ă  faible coĂ»t pour mieux rĂ©pondre Ă  leurs besoins. Les coĂ»ts de mise en conformitĂ© pour les petites entreprises, indiquĂ©s dans le tableau ci-dessous et signalĂ©s dans l’analyse de rentabilitĂ© (coĂ»ts-avantages), sont des frais d’enregistrement uniques de 2 % du montant total du prĂŞt et des paiements de taux d’intĂ©rĂŞt (frais d’administration de 1,25 % inclus). Le taux d’intĂ©rĂŞt maximum pour les prĂŞts Ă  terme est le taux prĂ©fĂ©rentiel majorĂ© de 3 % et le taux d’intĂ©rĂŞt maximum pour les marges de crĂ©dit est le taux prĂ©fĂ©rentiel majorĂ© de 5 %. Les changements rĂ©glementaires n’entraĂ®nent aucun coĂ»t administratif pour les petites entreprises.

Bien que les coûts de mise en conformité semblent importants, bon nombre d’entre eux, notamment le taux d’intérêt, sont des coûts normaux pour recevoir du financement des institutions financières et sont calculés en fonction d’un pourcentage des fonds obtenus sur une période de cinq ans pour les marges de crédit ou de 15 ans pour les prêts à terme. Par conséquent, tout nouveau programme de prêt entraînera inévitablement une augmentation des coûts pour les petites entreprises. Il est important de noter que les coûts seraient les mêmes ou potentiellement plus élevés si les emprunteurs étaient en mesure d’accéder à une source de financement par le biais d’un prêt conventionnel puisque le PFPEC fixe un taux d’intérêt maximal pour ses produits alors que les taux d’intérêt pour les prêts conventionnels sont basés sur le risque et peuvent varier considérablement.

On estime que les changements rĂ©glementaires se traduiront par environ 520 millions de dollars par an en nouveaux prĂŞts aux petites entreprises. Comme les prĂŞts du Programme s’élèvent historiquement en moyenne Ă  230 000 $, on prĂ©voit que 2 261 nouveaux emprunteurs recevront un financement par le biais du PFPEC chaque annĂ©e grâce aux changements rĂ©glementaires. L’analyse de l’impact Ă©conomique du PFPEC (Huang et Rivard, 2019) a rĂ©vĂ©lĂ© que les emprunteurs du PFPEC, comparĂ©s aux non-emprunteurs, ont connu une croissance significative en termes de revenus, de bĂ©nĂ©fices et d’emploi. Ces avantages pour les petites entreprises n’ont toutefois pas pu ĂŞtre quantifiĂ©s avec prĂ©cision.

Il est important de noter que les petites entreprises n’ont pas été consultées pour ces estimations. Ces montants sont strictement les coûts estimés des frais et des intérêts payés par les petites entreprises (c’est-à-dire les emprunteurs) à l’aide de modèles économiques rigoureux.

Résumé de la lentille des petites entreprises
Tableau 5 : CoĂ»ts de mise en conformitĂ© (en M$)

Activité

Valeur annualisée

Valeur actuelle

Frais et paiement des intérêts des emprunteurs

41,18 $

414,19 $

Coût total de la mise en conformité

41,18 $

414,19 $

Tableau 6 : CoĂ»ts administratifs

Activité

Valeur annualisée

Valeur actuelle

Total des coûts administratifs

0,00 $

0,00 $

Tableau 7 : Total des coĂ»ts de mise en conformitĂ© et des coĂ»ts administratifs (K$)

Totaux

Valeur annualisée

Valeur actuelle

Coûts totaux (toutes les petites entreprises touchées)

41 175,21 $

414 185,03 $

Coût par petite entreprise touchée

3,64 $

36,64 $

Règle du « un pour un Â»

Bien que les modifications rĂ©glementaires Ă©tabliront les paramètres pour la marge de crĂ©dit, Ă©largiront les catĂ©gories de prĂŞts admissibles et augmenteront le montant maximal et la durĂ©e des prĂŞts pour le matĂ©riel et les amĂ©liorations locatives, aucun changement ne sera apportĂ© aux processus actuels d’enregistrement, de rĂ©clamation ou de vĂ©rification des prĂŞts. Les institutions financières continueront de prendre toutes les dĂ©cisions relatives aux prĂŞts en fonction de leurs propres politiques internes et de leurs Ă©valuations des risques. Aucune augmentation ni rĂ©duction du fardeau administratif n’est envisagĂ©e pour les institutions financières ou pour les petites entreprises canadiennes Ă  la suite des changements rĂ©glementaires. Aucun titre rĂ©glementaire n’est abrogĂ© ou introduit. Par consĂ©quent, la règle du « un pour un Â» ne s’applique pas.

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

Le PFPEC est un Programme national visant à aider les petites entreprises canadiennes. Par conséquent, il n’y a aucun lien avec des accords internationaux ni avec des initiatives officielles de coopération réglementaire. ISDE a examiné les paramètres d’autres programmes internationaux de garantie de prêts gouvernementaux et les changements réglementaires harmoniseront davantage le PFPEC à la Small Business Administration des États-Unis, qui offre des garanties gouvernementales sur le financement souple des fonds de roulement par le biais de son programme CapLines depuis plus de dix ans. Toutefois, étant donné que les programmes de garantie de prêts des gouvernements internationaux varient considérablement en termes de taille, de structure et de portée, il est difficile de parvenir à une coopération et/ou un alignement réglementaire complet.

Évaluation environnementale stratégique

Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, une analyse préliminaire a conclu qu’une évaluation environnementale stratégique n’est pas nécessaire.

Analyse comparative entre les sexes plus

ISDE a effectué une analyse comparative préliminaire entre les sexes plus (ACS+) sur les changements réglementaires et a conclu qu’ils devraient avoir un impact positif direct sur les femmes et les jeunes propriétaires de petites entreprises. Aucun impact négatif direct ou indirect ne devrait se produire.

Dans l’ensemble, les emprunteurs du PFPEC ne diffèrent pas de façon marquĂ©e de l’ensemble des petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes en ce qui concerne le sexe et l’éducation. Selon l’EnquĂŞte sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises (2017), environ 63 % des emprunteurs du PFPEC sont des petites entreprises majoritairement dĂ©tenues par des hommes (64 % pour l’ensemble des PME), tandis que 11 % et 5 %, respectivement, sont entièrement ou majoritairement dĂ©tenues par des femmes (13 % et 3 % pour l’ensemble des PME). Les femmes et les hommes ont une part Ă©gale de propriĂ©tĂ© dans environ 21 % des cas dans les deux groupes d’entreprises. De mĂŞme, les deux groupes ont des proportions similaires de personnes n’ayant pas de diplĂ´me d’études secondaires (5 % et 7 %), ayant un diplĂ´me d’études secondaires (17 % et 24 %), ayant un diplĂ´me d’études collĂ©giales/d’école de mĂ©tiers/du CÉGEP (34 % et 30 %), ayant un baccalaurĂ©at (32 % et 26 %) ou ayant une maĂ®trise ou plus (13 % et 15 %).

Bien que les changements visant à améliorer l’accès au financement du fonds de roulement devraient profiter aux petites entreprises de tous les secteurs, ce sont les entreprises de services qui en profiteront le plus. De par leur nature, les entreprises du secteur des services, en comparaison aux entreprises du secteur des biens, ont généralement besoin d’options de financement plus souples pour leurs fonds de roulement et moins de financement pour des actifs tangibles tels les biens immobiliers, les machines et le matériel. Lors des consultations, les parties prenantes, tant les entreprises que les prêteurs, ont fait savoir qu’un nombre croissant d’entreprises de services n’ont pas besoin de biens immobiliers ou de gros équipements pour exercer leurs activités dans une économie numérique. Toutefois, elles ont besoin de financement pour leurs dépenses quotidiennes, comme les stocks, les fournitures et le marketing. Ces changements permettront aux entreprises de mieux utiliser le PFPEC pour financer leurs besoins en fonds de roulement. Étant donné que les entreprises appartenant à des femmes sont plus nombreuses dans le secteur des services comme le commerce de détail, l’hébergement et la restauration, et le tourisme, alors que les entreprises appartenant à des hommes sont plus nombreuses dans les industries de production de biens, de la construction, du transport et de l’entreposage, l’introduction d’une marge de crédit et l’accès au financement des fonds de roulement seront probablement plus avantageux pour les femmes. Par conséquent, les changements réglementaires devraient avoir des répercussions positives directes sur les entreprises appartenant à des femmes.

Les jeunes propriétaires de petites entreprises devraient également en bénéficier, car, selon l’Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises (2017), les emprunteurs du PFPEC sont plus jeunes et moins expérimentés que ceux des petites entreprises dans leur ensemble. Cela peut être attribué au fait qu’une proportion importante des emprunteurs du programme sont des entreprises en démarrage de moins d’un an. Les jeunes entrepreneurs et les entreprises en démarrage bénéficieront particulièrement de la capacité de financer les actifs incorporels et les coûts du fonds de roulement grâce aux catégories de prêts élargies et à la nouvelle marge de crédit, car ces coûts sont généralement considérés comme plus risqués à financer, mais ils sont essentiels à la capacité d’une jeune entreprise à démarrer et à se développer.

Étant donné que les organismes à but non lucratif et de bienfaisance sont devenus des emprunteurs admissibles au Programme grâce aux modifications législatives, ces changements réglementaires devraient également profiter à ce secteur. Lors de consultations précédentes, les experts en entreprises sociales ont déclaré que ces organisations ont généralement un plus grand besoin de financement souple pour le fonds de roulement et les dépenses d’entreprise afin de leur permettre de fournir des services à leurs communautés plutôt que des prêts traditionnels pour les immobilisations. Par conséquent, ces changements permettront aux entreprises sociales de mieux réaliser leur travail et pourraient avoir des avantages indirects pour les communautés et les clients qu’elles servent, qui sont souvent des groupes divers et défavorisés.

Mise en œuvre, conformité et application, et normes de service

Mise en œuvre

Les changements rĂ©glementaires seront mis en Ĺ“uvre après leur date d’entrĂ©e en vigueur et leur publication dans la Partie II de la Gazette du Canada, qui s’harmonisera avec l’entrĂ©e en vigueur du dĂ©cret en conseil pour mettre en Ĺ“uvre les autres dispositions de la Loi no 1 d’exĂ©cution du budget de 2021.

Le PFPEC est offert en partenariat avec les institutions financières du secteur privé. En plus d’être disponible en ligne, les représentants du gouvernement se chargeront de faire parvenir la mise à jour des Lignes directrices du PFPEC aux institutions financières, afin qu’elles disposent de toute l’information nécessaire pour offrir les nouvelles options de financement aux petites entreprises. L’adoption par les prêteurs sera progressive, car ils ont indiqué qu’il leur faudra peut-être quelques mois pour adapter leurs processus et procédures (y compris les systèmes informatiques) en vue de commencer à utiliser les modifications réglementaires.

Normes de service

Le PFPEC a deux normes de service :

Personne-ressource

Innovation, Sciences et Développement économique Canada
Programme de financement des petites entreprises du Canada
235, rue Queen
Ottawa (Ontario)
K1A 0H5
Courriel : csbfr-rfpec@ised-isde.gc.ca