RĂšglement modifiant le RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants et le RĂšglement sur les prĂȘts aux apprentis : DORS/2022-141

La Gazette du Canada, Partie II, volume 156, numéro 14

Enregistrement
DORS/2022-141 Le 21 juin 2022

LOI FÉDÉRALE SUR L’AIDE FINANCIÈRE AUX ÉTUDIANTS

LOI SUR LES PRÊTS AUX APPRENTIS

C.P. 2022-705 Le 20 juin 2022

Sur recommandation de la ministre de l’Emploi et du DĂ©veloppement social, son Excellence la Gouverneure gĂ©nĂ©rale en conseil prend le RĂšglement modifiant le RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants et le RĂšglement sur les prĂȘts aux apprentis, ci-aprĂšs, en vertu :

RĂšglement modifiant le RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants et le RĂšglement sur les prĂȘts aux apprentis

Loi fĂ©dĂ©rale sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants

RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants

1 La premiĂšre formule figurant Ă  l’alinĂ©a 19(2)b) du RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants rĂ©fĂ©rence 1 est remplacĂ©e par ce qui suit :

0,1A

2 La premiĂšre formule figurant au sous-alinĂ©a 20(2)a)(ii) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ©e par ce qui suit :

0,1A

3 Le mĂȘme rĂšglement est modifiĂ© par adjonction, aprĂšs l’article 20.1, de ce qui suit :

Seuils de revenu mensuel

20.11 (1) À compter de 2023, les seuils de revenu mensuel visĂ©s Ă  la colonne 2 du tableau de l’annexe 1 sont rajustĂ©s le 1er aoĂ»t de chaque annĂ©e, en fonction de l’augmentation annuelle, en pourcentage, de l’indice des prix Ă  la consommation pour l’annĂ©e civile prĂ©cĂ©dente. Les seuils ainsi rajustĂ©s sont arrondis au dollar prĂšs.

(2) Aucun ajustement n’est effectuĂ© si les seuils calculĂ©s selon le paragraphe (1) sont infĂ©rieurs Ă  ceux qui s’appliquaient le 1er aoĂ»t de l’annĂ©e civile prĂ©cĂ©dente. Le cas Ă©chĂ©ant, ces derniers seuils continuent de s’appliquer.

(3) Pour l’application du paragraphe (1), l’indice des prix Ă  la consommation est l’indice annuel d’ensemble des prix Ă  la consommation Ă©tabli pour le Canada et publiĂ© par Statistique Canada.

4 L’annexe 1 du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ©e par l’annexe 1 figurant Ă  l’annexe 1 du prĂ©sent rĂšglement.

Loi sur les prĂȘts aux apprentis

RĂšglement sur les prĂȘts aux apprentis

5 Le paragraphe 1(2) du RĂšglement sur les prĂȘts aux apprentis rĂ©fĂ©rence 2 est modifiĂ© par adjonction, selon l’ordre alphabĂ©tique, de ce qui suit :

pĂ©riode de suspension des intĂ©rĂȘts
PĂ©riode prĂ©vue Ă  l’article 8.2 de la Loi. (interest suspension period)

6 L’article 4 du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :

Début des paiements

4 L’emprunteur est tenu de commencer Ă  payer le principal et les intĂ©rĂȘts de tout prĂȘt aux apprentis qui lui a Ă©tĂ© consenti le dernier jour du mois oĂč les intĂ©rĂȘts ont commencĂ© Ă  s’accumuler ou auraient dĂ» commencer Ă  s’accumuler n’eĂ»t Ă©tĂ© la pĂ©riode de suspension des intĂ©rĂȘts.

7 (1) L’alinĂ©a 10(1)b) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) La premiĂšre formule figurant Ă  l’alinĂ©a 10(2)b) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ©e par ce qui suit :

0,1A

8 La premiĂšre formule figurant au sous-alinĂ©a 12(2)a)(ii) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ©e par ce qui suit :

0,1A

9 Le mĂȘme rĂšglement est modifiĂ© par adjonction, aprĂšs l’article 13, de ce qui suit :

Seuils de revenu mensuel

Ajustements annuels

13.1 (1) À compter de 2023, les seuils de revenu mensuel visĂ©s Ă  la colonne 2 du tableau de l’annexe 2 sont rajustĂ©s le 1er aoĂ»t de chaque annĂ©e, en fonction de l’augmentation annuelle, en pourcentage, de l’indice des prix Ă  la consommation pour l’annĂ©e civile prĂ©cĂ©dente. Les seuils ainsi rajustĂ©s sont arrondis au dollar prĂšs.

Aucun ajustement

(2) Aucun ajustement n’est effectuĂ© si les seuils calculĂ©s selon le paragraphe (1) sont infĂ©rieurs Ă  ceux qui s’appliquaient le 1er aoĂ»t de l’annĂ©e civile prĂ©cĂ©dente. Le cas Ă©chĂ©ant, ces derniers seuils continuent de s’appliquer.

Indice des prix Ă  la consommation

(3) Pour l’application du paragraphe (1), l’indice des prix Ă  la consommation est l’indice annuel d’ensemble des prix Ă  la consommation Ă©tabli pour le Canada et publiĂ© par Statistique Canada.

10 L’alinĂ©a 14b) du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ© par ce qui suit :

11 L’annexe 2 du mĂȘme rĂšglement est remplacĂ©e par l’annexe 2 figurant Ă  l’annexe 2 du prĂ©sent rĂšglement.

Entrée en vigueur

12 (1) Sous réserve du paragraphe (2), le présent rÚglement entre en vigueur à la date de son enregistrement.

(2) Les articles 1 Ă  4, le paragraphe 7(2) et les articles 8, 9 et 11 entrent en vigueur le 1er novembre 2022 ou, si elle est postĂ©rieure, Ă  la date d’enregistrement du prĂ©sent rĂšglement.

ANNEXE 1

(article 4)

ANNEXE 1

(paragraphes 19(2), 20(2) et 20.11(1))

Tableau des seuils de revenu mensuel et des facteurs d’accroissement mensuels

Colonne 1

Nombre de personnes au sein de la famille

Colonne 2

Seuil de revenu mensuel

Colonne 3

Facteur d’accroissement mensuel

1

3 334 $

250 $

2

3 911 $

350 $

3

4 790 $

425 $

4

5 530 $

500 $

5

6 183 $

575 $

6

6 773 $

650 $

7 et plus

7 316 $

725 $

ANNEXE 2

(article 11)

ANNEXE 2

(paragraphes 10(2), 12(2) et 13.1(1))

Tableau des seuils de revenu mensuel et des facteurs d’accroissement mensuels

Colonne 1

Nombre de personnes au sein de la famille

Colonne 2

Seuil de revenu mensuel

Colonne 3

Facteur d’accroissement mensuel

1

3 334 $

250 $

2

3 911$

350 $

3

4 790 $

425 $

4

5 530 $

500 $

5

6 183 $

575 $

6

6 773 $

650 $

7 et plus

7 316 $

725 $

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du RÚglement.)

Résumé

Enjeux :

La plupart des titulaires de prĂȘts d’études canadiens (PEC) et de prĂȘts canadiens aux apprentis (PCA) dont le revenu familial est de 40 000 dollars par annĂ©e ou moins sont admissibles au Programme d’aide au remboursement (PAR) dans sa forme actuelle. Cependant, bon nombre d’entre eux ont un revenu supĂ©rieur aux seuils de paiement zĂ©ro (seuils de revenu, selon la taille de la famille, en deçà desquels les emprunteurs ne sont pas tenus d’effectuer de paiements pour rembourser leurs prĂȘts d’études et aux apprentis) et sont tenus d’effectuer des paiements mensuels pouvant atteindre 20 % de leur revenu familial, ce qui reprĂ©sente un fardeau financier considĂ©rable s’ils Ă©prouvent dĂ©jĂ  des difficultĂ©s financiĂšres. De plus, les seuils de paiement zĂ©ro ne sont pas indexĂ©s Ă  l’inflation, ce qui fait en sorte que le niveau de soutien offert diminue au fil du temps.

Le budget de 2022 a rĂ©itĂ©rĂ© l’engagement du budget de 2021 d’augmenter les seuils de paiement zĂ©ro Ă  40 000 $ pour les emprunteurs vivant seuls, d’harmoniser les seuils pour les familles d’autres tailles avec les seuils qui s’appliquent aux bourses pour Ă©tudiants Ă  plein temps, d’indexer les seuils Ă  l’inflation et de rĂ©duire le plafond du versement mensuel adaptĂ© au revenu de l’emprunteur Ă  10 % de son revenu familial. De plus, la Loi no 1 d’exĂ©cution du budget de 2021 a modifiĂ© la Loi sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants, la Loi fĂ©dĂ©rale sur les prĂȘts aux Ă©tudiants et la Loi sur les prĂȘts aux apprentis de sorte qu’aucun intĂ©rĂȘt ne soit exigible de la part des titulaires de PEC et de PCA pendant la pĂ©riode du 1er avril 2021 au 31 mars 2023 (appelĂ© « la loi sur la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans Â»).

Des modifications au RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants (RFAFE) et au RĂšglement sur les prĂȘts aux apprentis (RPA) s’imposent pour augmenter les seuils de paiement zĂ©ro du PAR et indexer les seuils Ă  l’inflation. Des modifications techniques doivent ĂȘtre apportĂ©es au RPA pour assurer une harmonisation avec la lĂ©gislation relative Ă  la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans.

Description :

Les modifications apportĂ©es au RFAFE et au RPA sont les suivantes :

  • augmenter le seuil de paiement zĂ©ro du PAR pour une famille d’une personne de 25 000 $ Ă  40 000 $;
  • augmenter les seuils de paiement zĂ©ro du PAR pour les familles d’autres tailles afin de les harmoniser avec les seuils utilisĂ©s pour les Bourses d’études canadiennes pour Ă©tudiants Ă  temps plein (BEC-TP);
  • indexer tous les seuils (y compris le seuil de 40 000 $ pour une famille d’une personne) Ă  l’indice des prix Ă  la consommation (IPC) (c’est-Ă -dire Ă  l’inflation);
  • rĂ©duire le plafond du versement mensuel adaptĂ© au revenu de l’emprunteur pendant qu’il bĂ©nĂ©ficie du PAR de 20 % Ă  10 % de son revenu familial;
  • harmoniser les dispositions du RPA avec la lĂ©gislation relative Ă  la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans.

Justification :

Améliorations du PAR

Les seuils de paiement zĂ©ro du PAR n’ont pas Ă©tĂ© mis Ă  jour depuis 2016. De plus, les conditions Ă©conomiques actuelles ont entraĂźnĂ© une augmentation importante de l’inflation et de la volatilitĂ© dans les prix. Il en a dĂ©coulĂ© d’importants dĂ©fis liĂ©s aux coĂ»ts pour les Canadiens, particuliĂšrement ceux Ă  faible revenu et Ă  revenu moyen. Ces amĂ©liorations au PAR s’appuient sur les changements prĂ©cĂ©dents pour rendre les dettes relatives aux PEC et PCA plus abordables pour les emprunteurs. Ces mesures apportent Ă©galement un soutien supplĂ©mentaire aux emprunteurs qui connaissent des difficultĂ©s financiĂšres en raison de la pandĂ©mie de la COVID-19.

On prĂ©voit que les amĂ©liorations au PAR permettront Ă  environ 118 000 emprunteurs de bĂ©nĂ©ficier d’une aide au remboursement plus gĂ©nĂ©reuse en 2022-2023 et que ce chiffre aura tendance Ă  augmenter au fil du temps pour atteindre 150 000 d’ici 2031-2032. Ces mesures permettent Ă  un plus grand nombre d’emprunteurs d’ĂȘtre admissibles au PAR, Ă  un plus grand nombre d’emprunteurs d’ĂȘtre admissibles Ă  ne pas effectuer de paiements sur leurs prĂȘts et Ă  rĂ©duire les versements mensuels adaptĂ©s au revenu des emprunteurs qui bĂ©nĂ©ficient du PAR et qui ne sont pas admissibles Ă  ne pas effectuer de paiement. De plus, les seuils de paiement zĂ©ro du PAR seront dĂ©sormais indexĂ©s sur l’inflation, de sorte que la valeur des seuils ne diminue pas avec le temps, une fois l’inflation prise en compte.

Dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans

L’harmonisation du RPA avec la lĂ©gislation relative Ă  la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans clarifie la façon dont les dispositions liĂ©es Ă  l’accumulation des intĂ©rĂȘts fonctionnent pendant la pĂ©riode de dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans.

Enjeux

Améliorations du PAR

Les conditions Ă©conomiques actuelles ont exacerbĂ© le coĂ»t de la vie et l’abordabilitĂ© pour les Canadiens, ce qui a influĂ© sur leur capacitĂ© de rembourser leurs prĂȘts d’étudiant et aux apprentis Ă©tant donnĂ© qu’ils doivent payer davantage pour leurs produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ©. L’IPC de Statistique Canada a augmentĂ© de 5,7 % d’une annĂ©e Ă  l’autre en fĂ©vrier 2022 et a ainsi dĂ©passĂ© le seuil de 5 % pour la premiĂšre fois depuis septembre 1991rĂ©fĂ©rence 3. Les Canadiens doivent payer beaucoup plus cher pour les aliments, le logement, le transport ainsi que les soins de santĂ© et les soins personnels, entre autres catĂ©gories. Les seuils de paiement zĂ©ro du PAR ne sont actuellement pas indexĂ©s Ă  l’inflation, ce qui signifie que leur valeur rĂ©elle (c’est-Ă -dire la valeur des biens et services que le seuil de revenu permet d’acheter) diminue au fil du temps une fois que l’inflation est prise en compte.

Selon l’EnquĂȘte nationale auprĂšs des diplĂŽmĂ©s (END) de 2018 de Statistique Canada, 54 % des diplĂŽmĂ©s dĂ©tenant un baccalaurĂ©at avaient un prĂȘt d’études, et la dette d’études moyenne Ă  la fin de leurs Ă©tudes se chiffrait Ă  28 000 $rĂ©fĂ©rence 4. En comparaison avec les diplĂŽmĂ©s n’ayant contractĂ© aucune dette d’études, les diplĂŽmĂ©s qui en ont contractĂ© une ont un niveau de vie plus bas, une capacitĂ© compromise d’accumuler des actifs et une valeur nette patrimoniale moindre. De plus, l’accession Ă  la propriĂ©tĂ© est plus difficile pour eux, et ils peuvent reporter des dĂ©cisions importantes dans leur vie, comme se marier ou fonder une famille, en raison de leur dette d’étudesrĂ©fĂ©rence 5. En outre, des Ă©tudes rĂ©centes dĂ©montrent que le revenu d’emploi des bĂ©nĂ©ficiaires de prĂȘts d’études est plus bas que celui des personnes qui n’ont pas besoin de prĂȘts d’études pour faire des Ă©tudes postsecondaires puisque les emprunteurs ne sont pas autant en mesure d’ĂȘtre sĂ©lectifs dans leur recherche d’emploirĂ©fĂ©rence 6. Selon une Ă©tude menĂ©e auprĂšs de diplĂŽmĂ©s ayant rĂ©cemment terminĂ© leurs Ă©tudes, les personnes ayant une dette d’études Ă©levĂ©e ont un parcours plus irrĂ©gulier sur le marchĂ© du travail, ce qui est probablement attribuable Ă  leur incapacitĂ© d’ĂȘtre sĂ©lectifs dans leur recherche d’emploi Ă  la suite de l’obtention de leur diplĂŽme d’étudesrĂ©fĂ©rence 7. La SociĂ©tĂ© de recherche sociale appliquĂ©e a examinĂ© le ratio en pourcentage de la dette au revenu et appliquĂ© un niveau de vie afin d’établir des seuils raisonnables d’endettement, et elle a constatĂ© que de nombreux (jusqu’à 25 %) Ă©tudiants canadiens auraient du mal Ă  rembourser leur dette d’étudesrĂ©fĂ©rence 8.

Le taux de chĂŽmage (5,5 %) en fĂ©vrier 2022 Ă©tait lĂ©gĂšrement infĂ©rieur Ă  celui d’avant la pandĂ©mie (5,7 %), mais les deux derniĂšres annĂ©es ont Ă©tĂ© difficiles sur le plan financier pour de nombreux CanadiensrĂ©fĂ©rence 9. Au plus fort de la pandĂ©mie, le taux de chĂŽmage Ă©tait Ă©levĂ© (13,7 % en mai 2020), ce qui a entraĂźnĂ© des difficultĂ©s financiĂšres pour de nombreuses personnes Ă  faible revenu et Ă  revenu moyenrĂ©fĂ©rence 9.

Le seuil de paiement zĂ©ro actuel de 25 000 $ du PAR pour une famille d’une personne est infĂ©rieur au salaire minimum dans six provinces et au Yukon. Par exemple, une personne qui gagne le salaire minimum et qui travaille Ă  temps plein (40 heures par semaine) en Ontario gagnerait 31 200 $ par annĂ©e, soit 6 200 $ de plus que le seuil actuel de paiement zĂ©ro du PAR. En d’autres termes, une personne en Ontario pourrait travailler Ă  plein temps et gagner le salaire minimum, et n’ĂȘtre quand mĂȘme pas admissible Ă  un paiement zĂ©ro du PAR pour ses prĂȘts.

L’Agence de la consommation en matiĂšre financiĂšre du Canada recommande aux Canadiens de ne pas consacrer plus de 20 % de leur revenu au service de leurs dettes de consommation, y compris les PEC et les PCA. Le PAR exige actuellement que les emprunteurs consacrent jusqu’à 20 % de leur revenu familial aux seuls PEC ou PCA.

En l’absence de modifications au RFAFE et au RPA, les titulaires de PEC et de PCA ne pourront pas bĂ©nĂ©ficier d’une amĂ©lioration de l’aide au remboursement qui a Ă©tĂ© annoncĂ©e dans le budget de 2021. Si cette mesure n’est pas mise en place d’ici le 1er novembre 2022, elle ne sera pas offerte aux Ă©tudiants qui ont terminĂ© leurs Ă©tudes au printemps 2022 et qui intĂ©greront un marchĂ© du travail particuliĂšrement difficile.

Dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans

La Loi no 1 d’exĂ©cution du budget de 2021, qui a reçu la sanction royale le 29 juin 2021, a modifiĂ© la Loi fĂ©dĂ©rale sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants (LFAFE), la Loi fĂ©dĂ©rale sur les prĂȘts aux Ă©tudiants (LFPE) et la Loi sur les prĂȘts aux apprentis (LPA) afin de renoncer Ă  l’accumulation d’intĂ©rĂȘts sur les PEC et les PCA du 1er avril 2021 au 31 mars 2023. Certaines dispositions du RPA ne s’harmonisent pas Ă  la lĂ©gislation relative Ă  la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans, ce qui peut entraĂźner une certaine confusion quant Ă  la maniĂšre dont la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans est mise en Ɠuvre. Le RPA utilise souvent le concept de ’’la date oĂč les intĂ©rĂȘts ont commencĂ© Ă  s’accumuler’’ ou ’’la date oĂč les intĂ©rĂȘts ont commencĂ© Ă  s’accumuler pour la derniĂšre fois’’ pour prĂ©ciser le moment oĂč une pĂ©riode commence (par exemple le remboursement d’un prĂȘt, une pĂ©riode de PAR). Cependant, cette date n’existe pas pendant la pĂ©riode de dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans.

Plus prĂ©cisĂ©ment, avant ces modifications rĂ©glementaires, il se peut que les emprunteurs de PCA n’aient pas compris l’incidence de la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans :

Des modifications au RPA sont nĂ©cessaires pour rĂ©soudre ces problĂšmes. Il n’y a pas d’implications similaires pour les rĂšglements rĂ©gissant les PEC (c’est-Ă -dire le RFAFE et le RĂšglement fĂ©dĂ©ral sur les prĂȘts aux Ă©tudiants (RFPE)). Ces rĂšglements utilisent les notions de « perte du statut d’étudiant Ă  temps plein Â» ou de « perte du statut d’étudiant Ă  temps partiel Â», qui sont dĂ©finies dans le RFAFE et le RFPE) au lieu de la date oĂč les intĂ©rĂȘts ont commencĂ© Ă  s’accumuler pour la derniĂšre fois.

Contexte

Le PCAFE contribue Ă  rendre l’éducation postsecondaire plus abordable pour les personnes issues de familles Ă  revenu faible ou moyen. Plus prĂ©cisĂ©ment, il offre aux Ă©tudiants admissibles des bourses et des prĂȘts pour les aider Ă  payer leurs Ă©tudes postsecondaires dans un collĂšge, une universitĂ© ou un autre Ă©tablissement postsecondaire dĂ©signĂ©. Les BEC et les PEC sont accessibles aux Ă©tudiants de neuf provinces et du Yukon (juridictions participantes). Le QuĂ©bec, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut ont leurs propres programmes distincts. Les Ă©tudiants des provinces et territoires participants reçoivent Ă  la fois une aide fĂ©dĂ©rale et une aide provinciale ou territoriale. Le PCAFE offre Ă©galement des PCA aux apprentis pour les aider Ă  payer les programmes de formation dĂ©signĂ©s Sceau rougerĂ©fĂ©rence 10.

Pour les emprunteurs de la plupart des juridictions participantes, leurs subventions et prĂȘts provinciaux et fĂ©dĂ©raux sont gĂ©rĂ©s comme un compte unique par le fournisseur de services tiers, connu sous le nom de Centre du Service national de prĂȘts aux Ă©tudiants (CSNPE). Le CSNPE administre Ă©galement le PAR pour le PCAFE et la plupart des provinces participantes.

Améliorations du PAR

Six mois aprĂšs la fin de leurs Ă©tudes ou aprĂšs avoir cessĂ© d’ĂȘtre des apprentis, les emprunteurs doivent commencer Ă  effectuer des paiements mensuels sur leur prĂȘt. Par exemple, un Ă©tudiant cĂ©libataire ayant obtenu en 2019 son diplĂŽme avec environ 13 500 $ de prĂȘts fĂ©dĂ©raux devra effectuer des paiements de 137,49 $ par mois pour rembourser son prĂȘt dans les 9,5 annĂ©es standardrĂ©fĂ©rence 11.

Les emprunteurs de PEC et PCA peuvent ĂȘtre admissibles Ă  une aide dans le cadre du PAR si leur versement mensuel exigĂ© dĂ©passe les versements mensuels adaptĂ©s Ă  leur revenu. On fixe le versement mensuel exigĂ© en amortissant le montant restant du prĂȘt de sorte que celui-ci soit remboursĂ© en dix ans aprĂšs la fin des Ă©tudes. Le versement mensuel adaptĂ© est Ă©tabli Ă  l’aide d’une formule fondĂ©e sur le revenu familial de l’emprunteur, la taille de la famille et la proportion de la dette familiale totale des prĂȘts d’études et aux apprentis de l’emprunteur.

Le PAR permet aux emprunteurs de gĂ©rer plus facilement leurs PEC et PCA en limitant les paiements Ă  ce que les emprunteurs peuvent raisonnablement se permettre. Actuellement, dans le cadre du PAR, aucun emprunteur n’est tenu de rembourser son PEC ou PCA tant qu’il ne gagne pas au moins 25 000 $ par an (ce que l’on appelle le « seuil de paiement zĂ©ro Â»); ce seuil de revenu est ajustĂ© Ă  la hausse en fonction de la taille de la famille. Pour les personnes dont le revenu est supĂ©rieur au seuil de paiement zĂ©ro, les paiements mensuels sont limitĂ©s Ă  un maximum de 20 % de leur revenu familial mensuel.

De plus, pour les emprunteurs bĂ©nĂ©ficiant du PAR, le gouvernement fĂ©dĂ©ral contribue Ă  leurs paiements d’intĂ©rĂȘts et, dans certains cas, Ă  leurs paiements de capital, de sorte que le prĂȘt est remboursĂ© en dix ans au maximum pour les emprunteurs en situation de handicap, et en quinze ans pour tous les autres emprunteurs. Pour continuer d’ĂȘtre admissibles au PAR, les emprunteurs doivent rĂ©appliquer tous les six mois.

Au cours des derniĂšres annĂ©es, plus de 300 000 emprunteurs ont bĂ©nĂ©ficiĂ© du PAR. En 2019-2020, 86 % des emprunteurs qui Ă©taient admissibles au PAR et ont prĂ©sentĂ© une demande dans le cadre de ce dernier n’ont pas Ă©tĂ© tenus d’effectuer de paiements, tandis que les 14 % restants ont Ă©tĂ© admissibles Ă  un versement adaptĂ© Ă  leur revenu (paiement rĂ©duit).

Ces derniĂšres annĂ©es ont apportĂ© un certain nombre de changements afin d’amĂ©liorer le soutien aux emprunteurs de prĂȘts en remboursement. Par exemple, dans le budget de 2016, les seuils de paiement zĂ©ro du PAR sont passĂ©s de 20 210 $ Ă  25 000 $ par annĂ©e (montant rajustĂ© Ă  la hausse en fonction de la taille de la famille). Cependant, comme il a Ă©tĂ© mentionnĂ©, les seuils du PAR ne sont pas indexĂ©s Ă  l’inflation et n’ont pas Ă©tĂ© rĂ©visĂ©s depuis 2016. En outre, le budget de 2019 a fait en sorte qu’il a Ă©tĂ© plus facile pour les Ă©tudiants ayant une invaliditĂ© permanente et ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© du PAR de retourner aux Ă©tudes Ă  la suite d’une longue absence, en Ă©liminant la restriction qui exigeait qu’il rembourse intĂ©gralement leur prĂȘt avant de devenir admissibles Ă  des prĂȘts supplĂ©mentaires ou Ă  des subventions s’ils n’avaient pas Ă©tĂ© aux Ă©tudes depuis au moins cinq ans. Le budget de 2019 a Ă©galement rĂ©duit les taux d’intĂ©rĂȘt payables sur les PEC et PCA, et a Ă©liminĂ© l’accumulation d’intĂ©rĂȘts pendant la pĂ©riode de non-remboursement de six mois suivant la fin des Ă©tudes/de l’apprentissage.

Dans le budget de 2021, le gouvernement du Canada a annoncĂ© les amĂ©liorations suivantes au PAR et s’est engagĂ© Ă  les mettre en Ɠuvre en 2022-2023 :

Toutes les juridictions participantes sauf le Yukon offrent le PAR sur leurs prĂȘts Ă©tudiants provinciaux. Le Yukon participe au Programme canadien d’aide financiĂšre aux Ă©tudiants, mais n’offre pas de prĂȘts aux Ă©tudiants. SeptrĂ©fĂ©rence 12 des neuf provinces participantes ont harmonisĂ© leurs programmes provinciaux d’aide au remboursement avec les seuils fĂ©dĂ©raux actuels de paiement zĂ©ro et permettent aux emprunteurs de prĂ©senter une seule demande dans le cadre du PAR pour leurs prĂȘts fĂ©dĂ©raux et provinciaux, que le CSNPE gĂšre. Le PAR au Manitoba est Ă©galement pleinement harmonisĂ© avec les seuils de paiement zĂ©ro du Programme canadien d’aide financiĂšre aux Ă©tudiants, mais il est gĂ©rĂ© de façon distincte par la province (les emprunteurs doivent soumettre sĂ©parĂ©ment des demandes). L’Île-du-Prince-Édouard gĂšre un programme diffĂ©rent d’aide au remboursement qui n’est pas harmonisĂ© avec le PAR fĂ©dĂ©ral.

Dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans

La Loi no 1 d’exĂ©cution du budget de 2021 a promulguĂ© une dispense d’accumulation d’intĂ©rĂȘts de deux ans par le biais de la LFAFE, de la LFPE et de la LPA pour la pĂ©riode du 1er avril 2021 au 31 mars 2023. Pendant cette pĂ©riode, aucun intĂ©rĂȘt ne s’accumule sur les PEC ou PCA. Les emprunteurs de prĂȘts en remboursement continuent d’ĂȘtre tenus d’effectuer des paiements mensuels sur leurs prĂȘts Ă©tudiants et prĂȘts aux apprentis.

Objectif

Améliorations du PAR

L’objectif des modifications rĂ©glementaires est de rendre les dettes d’apprentissage et d’études plus faciles Ă  gĂ©rer et plus abordables pour les emprunteurs de PEC et PCA grĂące Ă  la mise en Ɠuvre de l’engagement du budget de 2021 Ă  augmenter le seuil de l’aide au remboursement. Ces mesures sont conformes Ă  l’engagement du gouvernement d’allĂ©ger la dette des apprentis et des Ă©tudiants, et de rendre la vie plus abordable pour les Canadiens.

Dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans

L’objectif des modifications relatives Ă  la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans est de clarifier pour les emprunteurs de PCA la façon dont les dispositions qui se fondent sur « le jour oĂč les intĂ©rĂȘts ont commencĂ© Ă  s’accumuler Â» ou « le jour oĂč les intĂ©rĂȘts ont commencĂ© Ă  s’accumuler le plus rĂ©cemment Â» fonctionnent pendant la pĂ©riode de dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans.

Description

Améliorations du PAR

Les modifications au RFAFE et au RPA visent Ă  :

Les seuils de paiement zĂ©ro actuels et proposĂ©s du PAR sont prĂ©sentĂ©s dans le tableau suivant. Dans le cadre des seuils de paiement zĂ©ro actuels du PAR, le seuil pour les familles de 5 personnes s’applique aux familles de 5 personnes ou plus, tandis que les seuils de BEC prĂ©cisent les tailles pour des familles de 6 et 7 personnes ou plus. Afin d’assurer une harmonisation avec les seuils des BEC-TP, deux nouvelles tailles de famille seront spĂ©cifiĂ©es pour le PAR (familles de 6 et 7 ou plus), comme indiquĂ© ci-dessous.

Le tableau ci-dessous prĂ©sente les nouveaux seuils de paiement zĂ©ro actuels et proposĂ©s du PAR. Le montant des seuils est fondĂ© sur le revenu familial brut mensuel Ă©tant donnĂ© que la gestion du PAR se fait au moyen du revenu familial mensuel qui est signalĂ© par l’emprunteur.

Plan d’aide au remboursement : seuils de paiement zĂ©ro mensuels

Taille de la famille

Seuils de paiement zéro actuels du PAR

Seuils de paiement zĂ©ro du PAR – 1er novembre 2022

1

2 083 $

3 334 $

2

3 254 $

3 911 $

3

4 205 $

4 790 $

4

4 959 $

5 530 $

5

5 652 $ (s’applique Ă  une famille de 5 personnes ou plus)

6 183 $

6

Pas de seuil pour les familles de 6 personnes

6 773 $

7 ou plus

Pas de seuil pour les familles de 7 personnes ou plus

7 316 $

Chaque annĂ©e, le 1er aoĂ»t, les seuils seront mis Ă  jour en fonction du changement du pourcentage de l’IPC pour l’annĂ©e civile prĂ©cĂ©dente. La premiĂšre mise Ă  jour de l’indexation entrera en vigueur le 1er aoĂ»t 2023.

Dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans

Les modifications rĂ©glementaires entraĂźnent une harmonisation du RPA avec la lĂ©gislation relative Ă  la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans en prĂ©cisant que :

Étant donnĂ© que la lĂ©gislation relative Ă  la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans est dĂ©jĂ  en vigueur, les modifications au RPA entreront en vigueur Ă  la date de leur enregistrement afin de rĂ©duire autant que possible la pĂ©riode pendant laquelle la rĂ©glementation n’est pas harmonisĂ©e avec la lĂ©gislation.

Élaboration de la rĂ©glementation

Consultation

Le PCAFE collabore rĂ©guliĂšrement avec les intervenants, notamment les groupes d’étudiants, les emprunteurs, les provinces et les territoires, par l’entremise du ComitĂ© consultatif intergouvernemental sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants (CCIAFE) et du Groupe consultatif national sur l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants (GCNAFE). Le CCIAFE est composĂ© de toutes les juridictions participantes du PCAFE ainsi que du QuĂ©bec, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. Le GCNAFE, lui, est composĂ© des associations d’étudiants (p. ex. l’Association nationale des Ă©tudiant[e]s handicapĂ©[e]s au niveau postsecondaire [NEADS] et l’Association canadienne des associations Ă©tudiantes [ACAE]), d’associations et d’établissements postsecondaires, d’administrateurs de l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants, et de reprĂ©sentants des gouvernements fĂ©dĂ©ral et provinciaux.

Le CCIAFE a tenu une rĂ©union sur l’annonce du budget de 2021 en avril 2021. Plusieurs provinces et territoires ont manifestĂ© un soutien gĂ©nĂ©ral Ă  l’égard des amĂ©liorations proposĂ©es au PAR et ont fait remarquer qu’il s’agissait d’amĂ©liorations trĂšs positives pour les emprunteurs. Les provinces qui sont actuellement harmonisĂ©es avec le PAR fĂ©dĂ©ral ont prĂ©cisĂ© qu’elles auraient besoin d’un dĂ©lai supplĂ©mentaire pour examiner la question de savoir si l’harmonisation avec les amĂ©liorations du budget de 2021 serait faisable au sein de leurs juridictions.

La campagne Ă©lectorale fĂ©dĂ©rale de 2021 a entraĂźnĂ© une pause dans les discussions du CCIAFE au sujet de l’engagement du budget de 2021 Ă  amĂ©liorer le PAR. Dans le cadre de la campagne Ă©lectorale fĂ©dĂ©rale, le Parti libĂ©ral du Canada s’est engagĂ© Ă  augmenter davantage le seuil de paiement zĂ©ro du PAR pour le faire passer Ă  50 000 $. Cet engagement Ă©lectoral a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© dans la lettre de mandat du 16 dĂ©cembre 2021 de la ministre de l’Emploi, du DĂ©veloppement de la main-d’Ɠuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap, dans laquelle figure l’engagement suivant : « Faire passer Ă  50 000 $ le seuil du Programme d’aide au remboursement pour les Ă©tudiants emprunteurs qui sont cĂ©libataires et apporter les modifications appropriĂ©es aux seuils pour les familles de diverses tailles Â». L’engagement auprĂšs des provinces et territoires a Ă©tĂ© instaurĂ© de nouveau aprĂšs l’élection de l’automne 2021, et les discussions ont Ă©tĂ© axĂ©es sur l’attente selon laquelle le gouvernement irait de l’avant avec cet engagement, tout en maintenant la date de mise en Ɠuvre du 1er novembre 2022. Les provinces se sont dites prĂ©occupĂ©es au sujet de la façon dont les amĂ©liorations au PAR fĂ©dĂ©ral seraient opĂ©rationnalisĂ©es, surtout compte tenu du fait que la gestion de l’aide au remboursement dans sept provinces participantes sur neuf est assurĂ©e par le CSNPE. En rĂ©action, le PCAFE a travaillĂ© intensivement et collaborĂ© avec les provinces dans le but de trouver des solutions pour rĂ©pondre Ă  leurs prĂ©occupations, ce qui a engendrĂ© l’élaboration de solutions, notamment permettre au CSNPE d’implanter les nouveaux seuils fĂ©dĂ©raux tout en maintenant les seuils existants pour l’aide provinciale au remboursement puisque les provinces ne s’attendaient pas Ă  s’harmoniser avec l’engagement figurant dans la lettre de mandat. MalgrĂ© ces mises Ă  jour, les provinces ont continuĂ© de faire part de leur prĂ©fĂ©rence pour reporter la date de mise en Ɠuvre du 1er novembre 2022.

Le CCIAFE s’est de nouveau rĂ©uni Ă  la mi-avril 2022, Ă  la suite de la publication du budget de 2022. Au cours de cette rĂ©union, le PCAFE a informĂ© les provinces et territoires de l’intention du gouvernement d’aller de l’avant avec les amĂ©liorations au PAR prĂ©vues dans le budget de 2021 en fixant la date de mise en Ɠuvre au 1er novembre 2022. Les provinces qui sont actuellement harmonisĂ©es avec le PAR fĂ©dĂ©ral ont fait part de leur prĂ©fĂ©rence pour les amĂ©liorations prĂ©vues dans le budget de 2021 plutĂŽt que pour l’engagement figurant dans la lettre de mandat. Elles ont Ă©galement fait observer qu’elles prĂ©fĂ©raient le report d’un an la date de mise en Ɠuvre, qui serait le 1er novembre 2023, afin de disposer de plus de temps pour examiner la question de savoir si elles doivent s’harmoniser avec les mesures fĂ©dĂ©rales et pour effectuer les mises Ă  jour nĂ©cessaires, le cas Ă©chĂ©ant, concernant leurs communications, systĂšmes et rĂšglements respectifs en vue de la mise en relief des amĂ©liorations au PAR fĂ©dĂ©ral.

MalgrĂ© ces prĂ©occupations, le gouvernement ira de l’avant avec l’amĂ©lioration du PAR pour les prĂȘts fĂ©dĂ©raux d’études et pour apprentis le 1er novembre 2022 de sorte que cette aide soit offerte dĂšs que possible Ă©tant donnĂ© l’augmentation de l’inflation et du coĂ»t de la vie Ă  l’échelle du pays. De plus, malgrĂ© la prĂ©fĂ©rence des provinces de reporter la mise en Ɠuvre de cette mesure, elles n’ont pas toutes fait part de leur intention de s’harmoniser. Le report des amĂ©liorations au PAR fĂ©dĂ©ral ne procurerait pas aux emprunteurs l’allĂ©gement de la dette dont ils ont besoin Ă  court terme et ne garantirait aucunement que l’harmonisation avec les seuils provinciaux aurait lieu.

Les provinces ont Ă©galement soulevĂ© des prĂ©occupations quant Ă  la possibilitĂ© qu’une mauvaise harmonisation de l’aide fĂ©dĂ©rale et provinciale au remboursement crĂ©e une confusion chez les emprunteurs. Cette question sera examinĂ©e par le PCAFE et le CSNPE au moyen de communications proactives et intĂ©grĂ©es qui donneront aux emprunteurs des renseignements plus prĂ©cis au sujet du montant dĂ». Le PCAFE continuera de se mobiliser auprĂšs des provinces pour assurer des communications cohĂ©rentes sur les changements au PAR Ă  l’échelle du pays.

Le GCNAFE a Ă©tĂ© informĂ© au sujet des changements dans le budget de 2021 qui ont Ă©tĂ© apportĂ©s au PAR en mai 2021, et les membres ont donnĂ© leur aval aux amĂ©liorations Ă  l’aide au remboursement. Depuis la publication du budget de 2022, l’ACAE a fait part de sa dĂ©ception Ă  l’égard du fait que celui-ci n’englobait pas l’engagement figurant dans la lettre de mandat qui consistait Ă  faire passer Ă  50 000 $ le seuil de paiement zĂ©ro et Ă  apporter les adaptations voulues aux seuils pour les familles d’autres tailles.

Les intervenants ont soutenu la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans sur les PEC et les PCA, la FĂ©dĂ©ration canadienne des Ă©tudiantes et des Ă©tudiants et l’Alliance canadienne des associations Ă©tudiantes ayant publiquement saluĂ© cette mesure. Les intervenants n’ont pas Ă©tĂ© consultĂ©s spĂ©cifiquement sur les modifications rĂ©glementaires liĂ©es Ă  la dispense, car ils ne changent pas la maniĂšre dont elle est mise en Ɠuvre.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

Les modifications rĂ©glementaires ne devraient pas avoir d’effets diffĂ©rentiels sur les Autochtones ni de rĂ©percussions nĂ©gatives sur les traitĂ©s modernes, conformĂ©ment aux obligations du gouvernement du Canada en ce qui concerne les droits protĂ©gĂ©s par l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982, les traitĂ©s modernes et les obligations internationales en matiĂšre de droits de la personne.

Les propositions incluses dans le budget de 2021 ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es quant Ă  leurs rĂ©percussions sur les traitĂ©s modernes, conformĂ©ment Ă  la Directive du Cabinet sur l’approche fĂ©dĂ©rale pour la mise en Ɠuvre des traitĂ©s modernes. L’évaluation n’a rĂ©vĂ©lĂ© aucune incidence diffĂ©rentielle sur les obligations dĂ©coulant des traitĂ©s modernes.

Choix de l’instrument

Les seuils de paiement zĂ©ro du PAR et le plafond des paiements de prĂȘt de 20 % du revenu familial sont Ă©tablis dans le RFAFE et le RPA. L’apport des changements Ă  ces paramĂštres ne peut ĂȘtre effectuĂ© que par la modification de la rĂ©glementation. En outre, les enjeux concernant la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans dĂ©coulent directement du libellĂ© du RPA et ne pourraient donc pas ĂȘtre traitĂ©s sans la modification du RPA. Par consĂ©quent, les options non rĂ©glementaires n’ont pas Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es.

Analyse de la réglementation

Avantages et coûts

On a procĂ©dĂ© Ă  une analyse coĂ»t-avantage afin d’évaluer l’incidence diffĂ©rentielle pour les intervenants de l’augmentation de 25 000 $ Ă  40 000 $ du seuilrĂ©fĂ©rence 13 de paiement zĂ©ro du PAR pour les familles d’une personne et de l’harmonisation avec les seuils des BEC pour l’ensemble des familles d’autres tailles. Dans le cadre de l’analyse, on a aussi Ă©valuĂ© l’incidence diffĂ©rentielle de l’indexation de tous les seuils de paiement zĂ©ro du PAR Ă  l’IPC ainsi que de la rĂ©duction du plafond du versement mensuel adaptĂ© au revenu de l’emprunteur pendant qu’il bĂ©nĂ©ficie du PAR de 20 % Ă  10 % de son revenu familial. L’analyse coĂ»t-avantage a Ă©tĂ© comparĂ©e Ă  un scĂ©nario de base oĂč ces modifications rĂ©glementaires n’ont pas lieu. L’analyse coĂ»t-avantage intĂ©grale peut ĂȘtre fournie sur demande.

Les intervenants qui seront le plus directement touchĂ©s sont les Ă©tudiants et les apprentis emprunteurs (qui bĂ©nĂ©ficieront de paiements moins Ă©levĂ©s pour rembourser leurs prĂȘts d’études ou pour apprentis) ainsi que le gouvernement du Canada (qui assumera le coĂ»t de la rĂ©duction de ces paiements). Les dix gouvernements provinciaux et territoriaux participants qui collaborent Ă  l’exĂ©cution du PCAFE seront influencĂ©s indirectement. Les provinces disposeront encore de la souplesse voulue pour Ă©tablir si elles doivent harmoniser leurs politiques avec celles du gouvernement fĂ©dĂ©ral, mais les diffĂ©rences en matiĂšre d’admissibilitĂ© entre les mesures fĂ©dĂ©rales et provinciales d’aide au remboursement pourraient entraĂźner une confusion chez certains emprunteurs et mener Ă  de la pression exercĂ©e sur les gouvernements provinciaux pour qu’ils apportent des amĂ©liorations aux mesures provinciales d’aide au remboursement. De plus, la sociĂ©tĂ© canadienne sera touchĂ©e indirectement Ă©tant donnĂ© que l’aide au remboursement contribue Ă  attĂ©nuer l’inĂ©galitĂ© globale des revenus.

Les principales sources de donnĂ©es pour l’analyse du coĂ»t-avantage sont les donnĂ©es administratives du PCAFE (p. ex. le nombre d’étudiants emprunteurs et le montant des PEC au cours des derniĂšres annĂ©es), la documentation externe sur l’aide au remboursement et les difficultĂ©s connexes, et les estimations actuarielles prĂ©sentĂ©es par le Bureau de l’actuariat en chef (p. ex. le nombre d’étudiants qui toucheront des PEC au cours des prochaines annĂ©es) et fondĂ©es sur les renseignements dĂ©mographiques, les conditions Ă©conomiques et les paramĂštres d’orientation du PCAFE en date de mars 2022. En outre, un examen de la littĂ©rature de recherche a contribuĂ© Ă  Ă©tablir les rĂ©percussions de l’aide au remboursement pour les groupes d’emprunteurs, notamment les emprunteurs Ă  faible revenu et Ă  revenu moyen, les emprunteurs plus ĂągĂ©s, les emprunteurs ayant des enfants, et les emprunteurs ayant une invaliditĂ©.

Déclaration coûts-avantages (obligatoire pour les propositions ayant un impact significatif sur les coûts)
Coûts monétaires

Les coĂ»ts engagĂ©s par le gouvernement du Canada pour les amĂ©liorations Ă  l’aide au remboursement conformĂ©ment aux modifications proposĂ©es sont basĂ©s sur des estimations Ă  l’aide des donnĂ©es administratives du PCAFE et des prĂ©visions du Bureau de l’actuaire en chef.

Les coĂ»ts relatifs Ă  la provision de fonds supplĂ©mentaires aux emprunteurs (en moyenne 120 000 emprunteurs pour 2022-2023 et 2023-2024) conformĂ©ment aux modifications rĂ©glementaires proposĂ©es constituent une combinaison de coĂ»ts associĂ©s au transfert direct aux emprunteurs additionnels maintenant admissibles au PAR (nouveaux utilisateurs) et aux utilisateurs actuels. Ces coĂ»ts monĂ©taires comprennent la perte de revenus liĂ©e Ă  la couverture des paiements d’intĂ©rĂȘts et des paiements en capital dĂ©coulant de l’aide reçue par les emprunteurs dans le cadre du PAR. Les coĂ»ts monĂ©taires s’élĂšvent Ă  un montant estimatif total de 465 M$ (valeur actuelle) sur les dix prochaines annĂ©es.

Coûts monétaires totaux (en millions de dollars)

Intervenant touché

Description du coût

AnnĂ©e de rĂ©fĂ©rence : 2022-2023

DeuxiĂšme annĂ©e : 2023-2024

DerniĂšre  : 2031-2032

Total (valeur actualisée)

Valeur annualisée

Gouvernement du Canada

Coût relatif aux transferts aux personnes

31

50

71

465

66

Tous les intervenants

Total des coûts

31

50

71

465

66

Avantages monétaires
Aide accrue au remboursement et augmentation des montants de remboursement des prĂȘts

Les modifications rĂ©glementaires sont prĂ©vues entraĂźner une augmentation du nombre d’emprunteurs de prĂȘts d’études canadiens et de prĂȘts canadiens aux apprentis qui reçoivent de l’aide financiĂšre pour rembourser leurs prĂȘts. Cela reprĂ©sente un transfert direct aux emprunteurs, Ă©tant donnĂ© qu’un plus grand nombre d’étudiants et d’apprentis deviendront admissibles Ă  la couverture des paiements d’intĂ©rĂȘts, ou Ă  la fois des paiements d’intĂ©rĂȘts et des paiements en capital, pour le remboursement de leur prĂȘt Ă©tudiant. Les emprunteurs qui bĂ©nĂ©ficient du paiement zĂ©ro du PAR n’effectuent pas de paiements sur leur prĂȘt Ă©tudiant et ceux qui bĂ©nĂ©ficient du versement adaptĂ© du PAR effectuent des paiements rĂ©duits. Ces avantages ont Ă©tĂ© monnayĂ©s en attribuant les coĂ»ts estimĂ©s engagĂ©s par le Gouvernement du Canada et les coĂ»ts connexes directs du programme pour les modifications proposĂ©es. Les avantages pour les emprunteurs Ă©tudiants situĂ©s dans des provinces et territoires qui ne participent pas au PCAFE sont Ă©galement inclus, Ă©tant donnĂ© que l’analyse comprend les coĂ»ts relatifs aux paiements alternatifs additionnels qui sont directement Ă©quivalents aux avantages.

Le tableau ci-dessous montre la part des avantages attribuables Ă  chacune des mesures sur le plan des transferts accrus.

Avantages monĂ©taires – augmentation des transferts aux personnes (en millions de dollars)

(a)

AnnĂ©e du prĂȘt

(b)

Aide accrue en raison de l’augmentation et de l’indexation des seuils des paiements zĂ©ro du PAR

(c)

Aide accrue en raison de la réduction du plafond des versements mensuels

(d)

Aide accrue aux emprunteurs

(e)

Valeur actuelle des avantages en 2022-2023

2022-2023

29

2

31

31

2023-2024

47

4

50

47

2024-2025

58

4

62

54

2025-2026

67

4

71

58

2026-2027

67

4

71

54

2027-2028

67

4

71

50

2028-2029

67

4

71

47

2029-2030

67

4

71

44

2030-2031

67

4

71

41

2031-2032

67

4

71

38

Total des valeurs actuelles des avantages

465

Remarque : Les chiffres Ă©tant arrondis, ils peuvent ne pas correspondre.

Le total de l’aide accrue aux emprunteurs (colonne d) est obtenu en faisant la somme de l’aide accrue en raison de l’augmentation et de l’indexation des seuils des paiements zĂ©ro du PAR (colonne b) et de l’aide accrue en raison de la rĂ©duction du plafond des versements mensuels de 20 % Ă  10 % (colonne c). Les seuils utilisĂ©s dans cette estimation sont indexĂ©s selon l’indice des prix Ă  la consommation. Cette indexation permet de s’assurer que le nombre d’emprunteurs admissibles au PAR ne baisse pas au fil du temps, alors que les salaires augmentent en raison de l’inflation.

RĂ©duction des dĂ©fauts de remboursement des prĂȘts aux Ă©tudiants et aux apprentis

À la suite des modifications rĂ©glementaires, le gouvernement du Canada devrait rĂ©aliser des Ă©conomies en ce qui a trait aux dĂ©fauts de remboursement des prĂȘts aux Ă©tudiants. Alors qu’un emprunteur bĂ©nĂ©ficie du PAR, le gouvernement du Canada fait des versements au nom de l’emprunteur (que ce soit une couverture des intĂ©rĂȘts seulement ou des intĂ©rĂȘts et du capital) afin d’éviter que le prĂȘt ne devienne dĂ©faillant. En Ă©largissant les critĂšres d’admissibilitĂ© au PAR, il est prĂ©vu que les emprunteurs qui se seraient normalement trouvĂ©s en situation de dĂ©faut de remboursement accĂšdent plutĂŽt au PAR.

Le montant total estimatif des avantages monĂ©taires s’élĂšve Ă  582 M$ (valeur actuelle) sur les dix prochaines annĂ©es.

Montant total des avantages monétaires (en millions de dollars)

Intervenant touché

Description de l’avantage

AnnĂ©e de rĂ©fĂ©rence : 2022-2023

DeuxiĂšme annĂ©e : 2023-2024

DerniĂšre AnnĂ©e : 2031-2032

Total
(valeur actualisĂ©e)

Valeur annualisée

Emprunteurs

Transferts accrus

31

50

71

465

66

Gouvernement du Canada

Réduction des montants des défauts de remboursement, ajustée en fonction des rappels, de la réadaptation et de la reprise

13

14

20

117

17

Tous les intervenants

Total des avantages

44

64

90

582

83

Remarque : Les chiffres Ă©tant arrondis, ils peuvent ne pas correspondre

Résumé des coûts et avantages monétaires
Coûts et avantages monétaires totaux (en millions de dollars)

Incidences

Année de référence

Autres années pertinentes

DerniÚre année

Total
(valeur actualisée)

Valeur annualisée

Total des coûts

31

50

71

465

66

Total des avantages

44

64

90

582

83

INCIDENCE NETTE

13

14

20

117

17

Remarque : Les chiffres Ă©tant arrondis, ils peuvent ne pas correspondre

Impacts qualitatifs

Les avantages suivants rĂ©sultent d’un emprunteur bĂ©nĂ©ficiant du PAR et sont donc indĂ©pendants du transfert monĂ©taire aux emprunteurs. Ces avantages qualitatifs comprennent : moins de difficultĂ©s financiĂšres, moins d’emprunteurs en situation de dĂ©faut de remboursement, rĂ©duction de l’inĂ©galitĂ© des revenus des emprunteurs et amĂ©lioration de la santĂ© et de longĂ©vitĂ© des emprunteurs ayant des invaliditĂ©s. Les bĂ©nĂ©ficiaires, notamment ceux qui sont nouvellement admissibles, reçoivent ces avantages uniquement parce qu’ils bĂ©nĂ©ficient du PAR, peu importe si un transfert monĂ©taire a lieu.

Incidences positives

Pour les emprunteurs Ă©tudiants et apprentis admissibles au PAR en raison des modifications rĂ©glementaires :

Les modifications rĂ©glementaires permettront de mieux aider les Ă©tudiants qui ne sont pas en mesure d’effectuer les versements nĂ©cessaires de devenir admissibles Ă  l’aide financiĂšre au remboursement. GrĂące au paiement zĂ©ro ou aux versements mensuels rĂ©duits, les emprunteurs auront plus de revenu disponible qui pourra ĂȘtre utilisĂ© pour rembourser d’autres dettes ou pour d’autres nĂ©cessitĂ©s. Selon la documentation disponible, les dettes accumulĂ©es pour les Ă©tudes postsecondaires peuvent entraĂźner des incidences Ă  court et Ă  long terme sur le bien-ĂȘtre financier des emprunteurs. Comparativement aux diplĂŽmĂ©s qui n’ont pas de dettes, les diplĂŽmĂ©s endettĂ©s ont un niveau de vie infĂ©rieur, sont moins en mesure d’accumuler des biens, ont une valeur nette infĂ©rieure, accĂšdent moins Ă  la propriĂ©tĂ© et sont susceptibles de reporter des dĂ©cisions importantes concernant leur vie, comme le mariage ou avoir des enfants, en raison de la dette des Ă©tudiantsrĂ©fĂ©rence 14,rĂ©fĂ©rence 15,rĂ©fĂ©rence 16,rĂ©fĂ©rence 17. En outre, la dette des Ă©tudiants est directement liĂ©e aux difficultĂ©s financiĂšres, mĂȘme chez les Ă©tudiants qui parviennent Ă  faire des versements rĂ©guliersrĂ©fĂ©rence 18.

En Ă©largissant les critĂšres d’admissibilitĂ© au PAR, il est prĂ©vu que les emprunteurs qui se seraient normalement trouvĂ©s en situation de retard de paiement ou de dĂ©faut de remboursement accĂšdent plutĂŽt au PAR. Faire dĂ©faut sur un prĂȘt aux Ă©tudiants ou aux apprentis produira des consĂ©quences graves et durables pour les emprunteurs. Ceux qui se trouvent en situation de dĂ©faut de remboursement se heurteront Ă  des difficultĂ©s significatives au moment d’essayer d’obtenir d’autres prĂȘts comme des hypothĂšques, des prĂȘts commerciaux ou personnels ou une marge de crĂ©dit afin d’obtenir d’autres biens de consommationrĂ©fĂ©rence 19. Le revenu faible a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© comme facteur principal contribuant aux dĂ©fauts de remboursement de prĂȘts aux Ă©tudiantsrĂ©fĂ©rence 20,rĂ©fĂ©rence 21. En Ă©largissant les critĂšres d’admissibilitĂ© grĂące aux changements des seuils de revenus et Ă  la rĂ©duction des versements, ces modifications rĂ©glementaires bĂ©nĂ©ficieront aux emprunteurs qui sont susceptibles de manquer des versements ou de se trouver en situation de dĂ©faut de remboursement, les aidant ainsi Ă  Ă©viter les consĂ©quences nĂ©gatives connexes.

GrĂące Ă  l’élargissement des critĂšres d’admissibilitĂ© au PAR et Ă  la diminution du plafond des versements mensuels adaptĂ©s, un plus grand nombre d’emprunteurs n’auront Ă  faire aucun paiement, ou n’auront qu’à faire des versements rĂ©duits, sur leurs prĂȘts Ă©tudiants. Cela facilitera la gestion du remboursement de prĂȘts aux Ă©tudiants et rĂ©duira l’inĂ©galitĂ© des revenus. En outre, des recherches indiquent que ces modifications rĂ©glementaires peuvent pousser plus d’étudiants Ă  faire des Ă©tudes postsecondaires ou Ă  les poursuivre, mĂȘme en pĂ©riode de ralentissement Ă©conomique. Selon la documentation Ă  ce sujet, les plans d’aide au remboursement ont une incidence sur le processus dĂ©cisionnel d’emprunteurs potentiels et ont le potentiel d’augmenter les possibilitĂ©s qu’ils obtiennent leur diplĂŽme, entraĂźnant des bĂ©nĂ©fices Ă©conomiques accrusrĂ©fĂ©rence 22,rĂ©fĂ©rence 23. GrĂące Ă  une hausse du taux d’obtention de diplĂŽmes postsecondaires associĂ©e Ă  des impacts Ă©conomiques positifs, cette mesure peut rĂ©duire l’inĂ©galitĂ© des revenus et bĂ©nĂ©ficier directement aux personnes Ă  faible revenu.

La documentation dĂ©montre qu’avoir des dettes peut avoir un impact sur la santĂ©. Des Ă©tudes dĂ©montrent que le remboursement de prĂȘts aux Ă©tudiants figure parmi les facteurs de stress les plus importants pour les jeunes individus aux États-UnisrĂ©fĂ©rence 24,rĂ©fĂ©rence 25,rĂ©fĂ©rence 26. Ceux qui ont plus de chance de graduer avec des dettes de prĂȘts aux Ă©tudiants et aux apprentis ont plus de chance de voir les modifications rĂ©glementaires avoir un impact positif sur leur santĂ©.

Comparativement aux personnes qui ne sont pas handicapĂ©es, les personnes handicapĂ©es ont de plus faibles taux d’études postsecondaires, de taux plus Ă©levĂ©s de pauvretĂ©, des revenus moins Ă©levĂ©s et font face Ă  plus d’obstacles Ă  l’emploirĂ©fĂ©rence 27,rĂ©fĂ©rence 28. Pour les emprunteurs ayant des invaliditĂ©s admissibles au PAR, les modifications rĂ©glementaires les aideront Ă  mieux gĂ©rer leurs dettes et Ă  rĂ©duire leurs difficultĂ©s financiĂšres.

Analyse de sensibilité

Le fait d’utiliser diffĂ©rentes valeurs pour le taux d’actualisation peut avoir une incidence sur les coĂ»ts et les avantages. Cette analyse de sensibilitĂ© examine la maniĂšre dont les rĂ©sultats sont influencĂ©s par les taux d’actualisation de 3 %, 5 %, 7 % et 10 %. Le taux d’actualisation de 7 % a servi d’analyse principale (la rangĂ©e ombragĂ©e), conformĂ©ment au Guide d’analyse coĂ»ts-avantages pour le Canada : Propositions de rĂ©glementation.

L’adoption de diffĂ©rents taux d’actualisation n’a pas d’incidence sur les rĂ©sultats globaux de l’analyse, Ă©tant donnĂ© que les coĂ»ts et avantages sont ajustĂ©s selon le mĂȘme facteur dans chaque scĂ©nario.

Analyse de sensibilitĂ© – Taux d’actualisation (en millions de dollars)

Taux d’actualisation

Valeur actuelle des avantages

Valeur actuelle des coûts

Bénéfices nets

3 %

692

553

138

5 %

633

506

127

7 %

582

465

117

10 %

516

412

104

En outre, l’analyse coĂ»t/bĂ©nĂ©fice se sert de l’hypothĂšse selon laquelle le revenu familial Ă©quivaut Ă  1,5 fois le revenu dĂ©clarĂ© d’emprunteurs mariĂ©s ou en union de fait. Cette hypothĂšse est fondĂ©e sur une distribution pondĂ©rĂ©e des salaires en fonction des types de famille et de l’écart salarial entre les sexes de Statistique Canada. Une analyse de sensibilitĂ© a Ă©tĂ© effectuĂ©e afin de comprendre l’impact de l’utilisation de diffĂ©rentes estimations du revenu familial. Le tableau suivant illustre l’impact sur les rĂ©sultats de diffĂ©rents revenus familiaux de 1, 2 et 2,5 fois le revenu dĂ©clarĂ© de l’emprunteur. Les rĂ©sultats des estimations de 1,5 fois le revenu dĂ©clarĂ© de l’emprunteur sont Ă©galement prĂ©sentĂ©s pour des raisons de commoditĂ© (la rangĂ©e ombragĂ©e). Un taux d’actualisation de 7 % a Ă©tĂ© utilisĂ© pour les calculs de valeur actuelle.

Bien qu’il y a des rĂ©percussions sur les avantages et les coĂ»ts, le fait d’adopter diffĂ©rentes estimations du revenu familial n’a pas d’impact sur l’analyse globale, car les coĂ»ts et les avantages pour chacun des scĂ©narios sont ajustĂ©s selon la mĂȘme proportion d’emprunteurs qui seraient admissibles au PAR conformĂ©ment aux nouveaux seuils.

Analyse de sensibilitĂ© – Estimation des revenus dĂ©clarĂ©s d’étudiants (en millions de dollars)

Estimation des revenus dĂ©clarĂ©s d’étudiants

Valeur actuelle des avantages

Valeur actuelle des coûts

Bénéfices nets

1 fois le revenu étudiant déclaré

686

548

138

1,5 fois le revenu étudiant déclaré

582

465

117

2 fois le revenu étudiant déclaré

489

391

98

2,5 fois le revenu étudiant déclaré

478

382

96

Lentille des petites entreprises

Selon l’analyse de la lentille des petites entreprises, la rĂ©glementation proposĂ©e n’aura pas de rĂ©percussions sur les petites entreprises canadiennes.

RĂšgle du « un pour un Â»

La rĂšgle du « un pour un Â» ne s’applique pas, car il n’y a aucune incidence sur les entreprises.

Coopération et harmonisation en matiÚre de réglementation

Ces mesures ne sont pas liĂ©es Ă  un engagement pris dans le cadre d’un forum officiel de coopĂ©ration rĂ©glementaire. Le CCIAFE est un organisme fĂ©dĂ©ral-provincial-territorial pour l’aide financiĂšre aux Ă©tudiants au Canada, mais il ne se concentre pas sur la coopĂ©ration rĂ©glementaire. Il n’existe pas d’accord international concernant les Ă©tablissements d’enseignement internationaux dĂ©signĂ©s, car la dĂ©signation est dĂ©lĂ©guĂ©e aux provinces et aux territoires. Les provinces et territoires participant au PCAFE fournissent et gĂšrent jusqu’à 40 % de tous les prĂȘts et peuvent accorder leurs propres bourses d’études ou d’autres formes d’aide financiĂšre aux Ă©tudiants. Les PCA et tous les coĂ»ts qui y sont liĂ©s sont entiĂšrement pris en charge par le PCAFE. Le QuĂ©bec, le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest ne prennent pas part au programme Ă  l’heure actuelle. Cependant, en vertu de la LFAFE, ces trois juridictions reçoivent un paiement alternatif Ă  condition que les effets de leurs programmes soient « essentiellement les mĂȘmes Â» que ceux du PCAFE.

Les modifications rĂ©glementaires amĂ©lioreront le PAR tel qu’il s’applique Ă  la partie fĂ©dĂ©rale des PEC et des PCA. Cependant, les provinces qui participent au PCAFE dĂ©cideront si elles s’harmonisent avec ces changements pour la partie provinciale des prĂȘts (l’harmonisation n’est pas un problĂšme pour les territoires, car le Yukon n’offre pas de prĂȘts territoriaux, et le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest ne participent pas au PCAFE).

Évaluation environnementale stratĂ©gique

Une analyse prĂ©liminaire a conclu qu’à la lumiĂšre de la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, il n’est pas nĂ©cessaire de procĂ©der Ă  une Ă©valuation environnementale stratĂ©gique.

Analyse comparative entre les sexes plus

Ces amĂ©liorations du PAR soutiendront divers groupes d’emprunteurs vulnĂ©rables et devraient avoir des avantages significatifs du point de vue du genre et de la diversitĂ©.

Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de bĂ©nĂ©ficier de l’augmentation des seuils de paiement zĂ©ro du PAR et de la diminution des paiements abordables requis, car le PAR est actuellement plus utilisĂ© par les femmes que par les hommes. Par exemple, en 2019-2020, 66 % des personnes bĂ©nĂ©ficiant du PAR Ă©taient des femmes. En gĂ©nĂ©ral, les femmes sont confrontĂ©es Ă  une plus grande instabilitĂ© de revenu que leurs homologues masculins, ce qui peut rendre le remboursement des PEC et des PCA plus difficile. Cela peut ĂȘtre attribuĂ© Ă  leur surreprĂ©sentation dans les domaines d’emploi atypiques, tels que le secteur des services. Les femmes prennent Ă©galement un congĂ© pour la naissance ou l’adoption d’un enfant, gĂ©nĂ©ralement entre 27 et 52 semaines. Ce congĂ© peut ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© ou non, l’assurance-emploi fournissant jusqu’à 55 % des gains, jusqu’à concurrence de 595 $ par semaine. Il en rĂ©sulte un revenu annuel de 30 940 dollars, ce qui est bien infĂ©rieur aux nouveaux seuils de paiement zĂ©ro proposĂ©s. Seule une petite partie (20 %) des femmes reçoivent des complĂ©ments de rĂ©munĂ©ration de l’employeur, un grand nombre de ces complĂ©ments ayant une durĂ©e infĂ©rieure Ă  6 mois.

Les personnes ĂągĂ©es de 18 Ă  29 ans reprĂ©sentaient 53 % des bĂ©nĂ©ficiaires du PAR en 2019-2020. Le climat Ă©conomique actuel aura probablement un impact disproportionnĂ© sur les jeunes de 18 Ă  29 ans par rapport aux autres groupes d’ñge, ce qui pourrait rendre plus difficile le remboursement des prĂȘts aux Ă©tudiants et aux apprentis. Les rĂ©cessions passĂ©es ont dĂ©montrĂ© que le chĂŽmage des jeunes n’augmente pas seulement de maniĂšre significative au dĂ©but des ralentissements Ă©conomiques, mais qu’il reste Ă©galement Ă©levĂ© mĂȘme aprĂšs le dĂ©but de la repriserĂ©fĂ©rence 29. Historiquement, le chĂŽmage des jeunes a aussi gĂ©nĂ©ralement mis plus de temps Ă  se rĂ©sorber aprĂšs les rĂ©cessions, les Ă©carts de revenus persistant pendant des annĂ©es et se traduisant par des revenus plus faibles au cours de la vie.

En 2019-2020, 8 % du total des bĂ©nĂ©ficiaires du PAR Ă©taient des Ă©tudiants ayant des invaliditĂ©s. L’augmentation du seuil de paiement zĂ©ro pour le PAR rĂ©duira la pression financiĂšre sur les diplĂŽmĂ©s ayant des invaliditĂ©s. Les Canadiens qui vivent avec un handicap sont Ă©galement beaucoup plus susceptibles de vivre dans la pauvretĂ©. Selon l’EnquĂȘte canadienne sur l’incapacitĂ©, 2017 de Statistique Canada, il y a un Ă©cart important dans les taux d’études postsecondaires; alors que 72,2 % des Canadiens ĂągĂ©s de 25 Ă  44 ans sans invaliditĂ©s avaient obtenu une quelconque certification postsecondaire, ce taux est beaucoup moins Ă©levĂ© chez les Canadiens ayant des invaliditĂ©s. Seulement 47 % des Canadiens ayant des invaliditĂ©s « trĂšs graves Â», 49 % de ceux ayant des invaliditĂ©s « graves Â», 59,6 % de ceux ayant des invaliditĂ©s « modĂ©rĂ©es Â» et 68,3 % de ceux ayant des invaliditĂ©s « lĂ©gĂšres Â» possĂšdent une certification d’études postsecondaires, comparativement Ă  72,2 % chez les personnes sans invaliditĂ©srĂ©fĂ©rence 27. Les personnes ayant des invaliditĂ©s sont plus susceptibles d’ĂȘtre chĂŽmeurs et de vivre dans la pauvretĂ©. D’ailleurs, selon Morris et al.rĂ©fĂ©rence 27, 10 % des Canadiens sans invaliditĂ©s vivent dans la pauvretĂ©, et 14 % des personnes ayant des invaliditĂ©s lĂ©gĂšres et 28 % ayant des invaliditĂ©s graves vivent sous le seuil de la pauvretĂ©. Cela indique que les Ă©tudiants ayant des invaliditĂ©s bĂ©nĂ©ficieront de ces mesures, car ils sont beaucoup plus susceptibles d’ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des personnes Ă  faible revenu aprĂšs avoir obtenu leur diplĂŽme.

Les donnĂ©es les plus rĂ©centes du programme recueillies sur les emprunteurs qui s’identifient comme Autochtones indiquent qu’environ 6 % de tous les bĂ©nĂ©ficiaires du PCAFE de l’annĂ©e scolaire 2020-2021 s’identifient comme Autochtones. Bien que les amĂ©liorations proposĂ©es au PAR ne ciblent pas directement les Ă©tudiants autochtones et les minoritĂ©s visibles, nombre d’entre eux bĂ©nĂ©ficieraient nĂ©anmoins de ces mesures. En effet, ces changements au PAR affecteront les personnes Ă  faible revenu et la recherche suggĂšre que les Autochtones et les minoritĂ©s visibles sont confrontĂ©s Ă  des Ă©carts de revenus. En 2010, le revenu mĂ©dian aprĂšs impĂŽt des Autochtones Ă©tait d’un peu plus de 20 000 dollars, contre 27 600 dollars pour leurs homologues non autochtones. Parmi les personnes ĂągĂ©es de 25 Ă  54 ans, l’écart de revenu entre les Autochtones et les non-Autochtones diminue avec l’obtention d’un diplĂŽme d’études postsecondairesrĂ©fĂ©rence 30. Le recensement dĂ©montre Ă©galement que les minoritĂ©s visibles au Canada sont plus susceptibles d’avoir un faible revenu que la population non racialisĂ©e. Les donnĂ©es du recensement montrent que 60 % des Canadiens racialisĂ©s se situent dans la moitiĂ© infĂ©rieure de la distribution des revenus familiaux, contre 47 % des familles non racialisĂ©esrĂ©fĂ©rence 31.

Le fait d’avoir un enfant est associĂ© Ă  une hausse du coĂ»t de la vie, donc une diminution de la capacitĂ© Ă  rembourser un prĂȘt aux Ă©tudiants ou aux apprentisrĂ©fĂ©rence 32. De plus, les parents ont des dĂ©penses additionnelles pour leurs enfants, notamment des Ă©conomies pour d’éventuelles Ă©tudes postsecondaires. Cela expose les emprunteurs avec des personnes Ă  charge Ă  un risque accru de difficultĂ©s financiĂšres. Le fait de rĂ©duire le montant du paiement maximum Ă  seulement 10 % du revenu mensuel donnera aux emprunteurs plus de revenus disponibles, leur permettant de faire des choix comme fonder une famille, acheter une voiture ou effectuer une mise de fonds pour une maison.

En outre, les Ă©tudiants qui sont parents sont particuliĂšrement vulnĂ©rables sur le plan financier. Les donnĂ©es administratives du PCAFE indiquent qu’une majoritĂ© d’étudiants parents ont un faible revenu et sont des femmes. Parmi ces Ă©tudiants, les parents cĂ©libataires sont les plus vulnĂ©rables sur le plan financier.

L’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) n’a pas rĂ©vĂ©lĂ© d’impacts nĂ©gatifs, disproportionnĂ©s ou diffĂ©rentiels involontaires rĂ©sultant des amĂ©liorations au PAR. Les modifications consĂ©cutives Ă  la lĂ©gislation sur la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans n’auront pas d’impact sur le genre ou sur les autres groupes de l’ACS+, car elles ne changeront pas le mode de fonctionnement du PCAFE.

Mise en Ɠuvre, conformitĂ© et application, et normes de service

Mise en Ɠuvre

Les modifications rĂ©glementaires relatives aux amĂ©liorations du PAR entreront en vigueur le 1er novembre 2022. Cela donnera suffisamment de temps au CSNPE et aux juridictions participantes pour effectuer les changements importants nĂ©cessaires Ă  la mise en Ɠuvre des mesures.

Les modifications relatives Ă  la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans sont entrĂ©es en vigueur Ă  la date de l’enregistrement.

Conformité et application

Par souci de saine gestion et de responsabilisation, la surveillance du PCAFE se poursuivra de façon Ă  assurer le bon rendement et l’intĂ©gritĂ© du programme. ConformĂ©ment Ă  la LFAFE, le ministre doit dĂ©poser un rapport actuariel produit par le bureau de l’actuaire en chef au moins une fois tous les trois ans. Ce rapport fournit une estimation des coĂ»ts du programme et des revenus en dĂ©coulant, une prĂ©vision des coĂ»ts du programme pour une pĂ©riode de 25 ans et des revenus en dĂ©coulant, ainsi qu’une explication des mĂ©thodes actuarielles et des hypothĂšses Ă©conomiques employĂ©es aux fins du calcul des chiffres prĂ©sentĂ©s dans le rapport. En vertu de la LFAFE, le ministre doit dĂ©poser au Parlement un rapport annuel sur le PCAFE, qui prĂ©sente des statistiques dĂ©taillĂ©es sur le programme (dont la valeur du portefeuille) ainsi que les grands objectifs, les principales initiatives et les rĂ©alisations importantes de l’annĂ©e scolaire visĂ©e.

Les modifications rĂ©glementaires liĂ©es au PAR et Ă  la dispense d’intĂ©rĂȘts de deux ans ne nĂ©cessitent pas de changements aux outils ou stratĂ©gies de conformitĂ© et d’application du PCAFE. La LFAFE confĂšre Ă©galement le pouvoir nĂ©cessaire au PCAFE pour Ă©tablir que le PAR ne soit pas accordĂ© aux emprunteurs qui ne sont pas admissibles. En vertu du paragraphe 17(1), quiconque fait sciemment une dĂ©claration fausse ou erronĂ©e dans une demande ou un autre document encourt une amende maximale de 1 000 $. En outre, l’article 17.1 de la LFAFE permet de refuser Ă  tout emprunteur une aide supplĂ©mentaire du PAR et de certains autres avantages du PCAFE, y compris, mais sans s’y limiter, des subventions, des prĂȘts ou l’exemption d’intĂ©rĂȘt pour une pĂ©riode donnĂ©e.

Personne-ressource

Simone Kendall
Programme canadien d’aide financiĂšre aux Ă©tudiants
Emploi et Développement social Canada
Courriel : simone.kendall@hrsdc-rhdcc.gc.ca