La Gazette du Canada, Partie I, volume 158, numĂ©ro 51 : Règlement modifiant le Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s (sanctions et consĂ©quences administratives)

Le 21 dĂ©cembre 2024

Fondement législatif
Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés

Ministère responsable
Ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie des règlements.)

Enjeux

Les personnes qui cherchent Ă  immigrer au Canada ou Ă  obtenir la citoyennetĂ© canadienne comptent souvent sur les conseils et l’expertise d’autres personnes pour les orienter dans les processus et les demandes d’immigration et de citoyennetĂ©. Les personnes qui commettent des violations — par exemple en fournissant des conseils ou des services de reprĂ©sentation contre rĂ©munĂ©ration sans y ĂŞtre autorisĂ©es, ou en conseillant Ă  leurs clients de commettre une fraude ou de faire de fausses prĂ©sentations dans leur demande — nuisent Ă  l’intĂ©gritĂ© des systèmes d’immigration et de citoyennetĂ© du Canada. Les rĂ©percussions peuvent ĂŞtre particulièrement graves pour les clients lorsqu’il s’agit de personnes vulnĂ©rables en raison d’obstacles linguistiques et culturels. Sous le cadre de rĂ©glementation actuel, Immigration, RĂ©fugiĂ©s et CitoyennetĂ© Canada (IRCC) ne dispose d’aucun outil lui permettant de sanctionner les personnes qui commettent de telles violations.

Contexte

Seuls les praticiens en immigration et en citoyennetĂ© (ci-après « praticiens Â») autorisĂ©s peuvent fournir, contre rĂ©munĂ©ration, des conseils et des services de reprĂ©sentation en matière d’immigration et de citoyennetĂ©. Les praticiens autorisĂ©s comprennent les membres en règle du Collège de consultants en immigration et en citoyennetĂ© (ci-après « Collège Â»), d’un barreau provincial ou territorial, ou de la Chambre des notaires du QuĂ©bec. Ces praticiens sont autorisĂ©s Ă  offrir certains services, notamment : expliquer les options en matière d’immigration et de citoyennetĂ©; prodiguer des conseils sur les programmes les plus appropriĂ©s; aider Ă  remplir des demandes et communiquer avec IRCC. Grâce Ă  leur expertise spĂ©cialisĂ©e, ils aident les demandeurs Ă  s’y retrouver dans les processus d’immigration et de citoyennetĂ© du Canada et veillent Ă  ce que les demandeurs rĂ©pondent aux exigences.

Selon le rapport annuel du Collège, le Collège comptait 11 750 titulaires de permis en 2023. Tous les avocats et les notaires du QuĂ©bec sont autorisĂ©s Ă  fournir des conseils et des services de reprĂ©sentation en matière d’immigration et de citoyennetĂ©, mĂŞme si bon nombre d’entre eux exercent dans d’autres domaines. Les praticiens autorisĂ©s reçoivent une formation spĂ©cialisĂ©e et sont rĂ©glementĂ©s efficacement. Ainsi, ils sont tenus de respecter des normes de pratique Ă©levĂ©es. Par ailleurs, il est possible de dĂ©poser des plaintes et d’exercer des recours contre eux par l’intermĂ©diaire de leur organisme de rĂ©glementation professionnel s’ils ne respectent pas ces normes.

Outre les praticiens autorisĂ©s, un nombre inconnu de personnes non autorisĂ©es au Canada et Ă  l’étranger fournissent des conseils ou des services de reprĂ©sentation contre rĂ©munĂ©ration, et ce, mĂŞme s’ils ne sont pas lĂ©galement autorisĂ©s Ă  le faire. Les personnes non autorisĂ©es reprĂ©sentent un problème au sein du système d’immigration et de citoyennetĂ© actuel, et des mesures doivent ĂŞtre prises pour les empĂŞcher d’exercer leurs activitĂ©s. Par exemple, en moyenne, 282 prĂ©sumĂ©es violations de consultants en immigration et en citoyennetĂ© sont signalĂ©es Ă  l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) chaque annĂ©e, et 50 d’entre elles (17 %) concernent de prĂ©tendues personnes non autorisĂ©es. En moyenne, le quart des accusations portĂ©es chaque annĂ©e visent des personnes qui ne sont pas autorisĂ©es Ă  fournir des services de consultant en immigration et en citoyennetĂ© (ces donnĂ©es reprĂ©sentent les annĂ©es civiles 2018-2022 inclusivement).

Malgré les mesures disciplinaires professionnelles et les sanctions pénales existantes, les clients continuent de faire face à des problèmes tels que la fraude dans les demandes et les documents. Celles-ci peuvent avoir des conséquences désastreuses pour les demandeurs, y compris le refus des demandes de citoyenneté ou d’immigration, les difficultés financières et la perte du statut d’immigration légale au Canada.

En juin 2017, le ComitĂ© permanent de la citoyennetĂ© et de l’immigration de la Chambre des communes a publiĂ© un rapport intitulĂ© Nouveau dĂ©part : amĂ©liorer la surveillance gouvernementale des activitĂ©s des consultants en immigration. Le ComitĂ© a Ă©tudiĂ© le cadre rĂ©gissant les consultants en immigration et en citoyennetĂ© et a conclu qu’il Ă©tait inadĂ©quat. Il a formulĂ© 21 recommandations portant sur trois sujets de prĂ©occupation : (1) des lacunes de gouvernance; (2) l’insuffisance des ressources destinĂ©es aux enquĂŞtes et Ă  l’application de la loi; (3) la faible sensibilisation du public et la nĂ©cessitĂ© de mieux servir les clients.

En réaction à ces problèmes persistants et aux recommandations du Comité, la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR) et la Loi sur la citoyenneté ont été modifiées en 2019 en vue de permettre l’établissement d’un régime de sanctions et de conséquences administratives par règlement. Cette initiative vise à combler les lacunes observées en permettant à IRCC de répondre directement aux personnes qui commettent des violations lorsqu’elles fournissent des conseils rémunérés en matière d’immigration et de citoyenneté et de les sanctionner. Les modifications proposées au Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés (RIPR) et au Règlement sur la citoyenneté sont des mesures cruciales. Elles visent à renforcer l’intégrité du système d’immigration et à protéger plus efficacement les intérêts des personnes qui cherchent à s’y retrouver.

Objectif

Les modifications rĂ©glementaires proposĂ©es :

Les rĂ©sultats attendus des modifications proposĂ©es sont de :

Description

Les modifications réglementaires proposées plus bas visent tant le RIPR que le Règlement sur la citoyenneté.

Violations

Le projet de règlement interdirait à une personne de fournir ou d’offrir de fournir une représentation en échange de paiement à moins qu’elle ne soit autorisée à le faire en vertu de la Loi sur la citoyenneté ou de la LIPR.

Le projet de règlement interdirait à une personne qui représente ou conseille une autre personne en échange de paiement de faire des présentations erronées ou retenir des renseignements, conseiller cette autre personne à faire des présentations erronées ou retenir des renseignements, ou communiquer des renseignements trompeurs.

Les modifications proposées désigneraient la pratique non autorisée et les fausses présentations comme des violations.

Inspections

Les modifications réglementaires proposées conféreraient aux agents d’IRCC le pouvoir d’exiger, par écrit, qu’une personne ou une entité fournisse tout document pertinent permettant de confirmer la conformité dans des circonstances où l’agent a des motifs raisonnables de croire que la personne a commis une violation. Si la personne omet de présenter les documents pertinents, l’omission serait justifiée si la personne faisait des efforts raisonnables pour s’y conformer.

Avis de décision provisoire

En vertu du projet de règlement, un agent d’IRCC qui a des motifs raisonnables de croire qu’une personne a commis une violation aurait le pouvoir de délivrer un avis de décision provisoire.

Selon le projet de règlement, l’avis de dĂ©cision provisoire comprendrait :

Procès-verbal

Les modifications proposées donneraient à un agent d’IRCC le pouvoir de délivrer un procès-verbal. Après la délivrance d’un avis de décision provisoire et après avoir examiné toute information soumise en réponse, un agent aurait le pouvoir de délivrer un procès-verbal s’il détermine, selon la prépondérance des probabilités, qu’une personne a commis une violation.

Le procès-verbal serait tenu d’inclure

Les modifications proposées prévoiraient également qu’aucune sanction administrative pécuniaire ne pourrait être imposée à une personne si des actes ou omissions se sont produits avant la date d’émission de son plus récent procès-verbal.

Montant de la sanction administrative pécuniaire

Les modifications réglementaires proposées introduiraient une formule et des montants de sanction de base à utiliser pour calculer la sanction administrative pécuniaire en cas de pratique non autorisée et de fausses présentations,

sanction administrative pécuniaire = (A + B + C) × D,
oĂą :
A
est le montant de la sanction de base, qui serait Ă©tabli en fonction du type de violation :
  • reprĂ©sentation ou conseil sans autorisation : 5 000 $,
  • fausses prĂ©sentations : 15 000 $;
B
est le montant ajoutĂ© lorsque la violation de fausses prĂ©sentations a eu une incidence supplĂ©mentaire parce qu’elle a entraĂ®nĂ© une erreur dans l’application de la loi pertinente en donnant lieu Ă  l’approbation d’une demande qui n’aurait pas Ă©tĂ© approuvĂ©e autrement :
  • montant pour l’incidence supplĂ©mentaire : 15 000 $;
C
est l’avantage financier tirĂ© de la violation :
  • si le prĂ©tendu auteur de la violation a tirĂ© un avantage financier en consĂ©quence d’une violation (par exemple toute somme d’argent qu’elle a reçue d’un client en Ă©change de ses conseils non autorisĂ©s ou de son aide relativement Ă  de fausses prĂ©sentations), ce montant est inclus dans le montant de la sanction;
D
tient compte des antĂ©cĂ©dents de la personne au sein du rĂ©gime, plus prĂ©cisĂ©ment :
  • si le prĂ©tendu auteur de la violation n’a jamais reçu un procès-verbal, le montant de la sanction est multipliĂ© par 0,5 (divisĂ© par 2),
  • si le prĂ©tendu auteur de la violation a dĂ©jĂ  reçu un procès-verbal, le montant de la sanction demeure le mĂŞme (multipliĂ© par 1),
  • si le prĂ©tendu auteur de la violation a dĂ©jĂ  reçu au moins deux procès-verbaux, le montant de la sanction est multipliĂ© par 1,5.
Défaut de se conformer dans le cadre d’une inspection

Le projet de règlement Ă©tablirait la sanction Ă  infliger Ă  quiconque ne se conforme pas Ă  une demande de prĂ©sentation de documents pertinents faite par un agent Ă  des fins de vĂ©rification de la conformitĂ© Ă  10 000 $, multipliĂ© par le facteur de l’élĂ©ment D de la formule pour les autres violations. Le dĂ©faut de se conformer Ă  plus d’une occasion au cours d’une inspection entraĂ®nerait une sanction administrative pĂ©cuniaire.

Montant maximal par procès-verbal

Les modifications rĂ©glementaires proposĂ©es prĂ©ciseraient que, si un avis de dĂ©cision provisoire ou un procès-verbal porte sur de multiples violations, les sanctions sont cumulatives. De plus, le montant total exigĂ© pour toutes les violations ne peut pas ĂŞtre supĂ©rieur Ă  1 500 000 $.

Paiement

Le projet de règlement exigerait que la sanction administrative pĂ©cuniaire soit payĂ©e dans les 30 jours suivant la rĂ©ception du procès-verbal, sauf si la personne a conclu un accord de paiement avec le ministre dans le dĂ©lai de 30 jours.

Révision

Le projet de règlement permettrait Ă  une personne qui a reçu un procès-verbal de demander par Ă©crit, dans les 30 jours suivant la rĂ©ception de celui-ci, la rĂ©vision des faits quant Ă  la violation ou du montant de la sanction, ou des deux, au lieu de payer la sanction administrative pĂ©cuniaire. En vertu de la LIPR et de la Loi sur la citoyennetĂ©, la rĂ©vision serait effectuĂ©e par un rĂ©viseur nommĂ© par le gouverneur en conseil Ă  cette fin.

Le projet de règlement exigerait que le réviseur décide si la personne était responsable de la violation et du montant de la sanction en fonction des renseignements à la disposition de l’agent ayant délivré le procès-verbal. Le projet de règlement ne permettrait pas au réviseur d’examiner de nouveaux éléments de preuve.

À la lumière des conclusions de sa révision, le réviseur serait tenu d’annuler, de confirmer ou de modifier le procès-verbal, et d’exposer par écrit les motifs de sa décision.

Le projet de règlement obligerait l’auteur de la violation Ă  payer la sanction Ă©tablie dans l’avis de dĂ©cision dans les 30 jours, sauf si cette dernière conclut un accord avec le ministre.

Conséquences

Les modifications proposĂ©es exigeraient que le ministre publie sur le site Web d’IRCC des renseignements concernant les personnes reconnues responsables d’une violation, notamment :

Élaboration de la réglementation

Consultation

IRCC a consulté l’ASFC et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) au sujet des modifications réglementaires proposées, et elles ne lui ont fait part d’aucune préoccupation. Leurs mandats seraient touchés parce qu’elles enquêtent et poursuivent ceux qui commettent des fraudes en matière d’immigration et de citoyenneté en vertu de la LIPR et de la Loi sur la citoyenneté. L’ASFC est la principale responsable des enquêtes criminelles menées en vertu de la LIPR, et la GRC, de celles menées en application de la Loi sur la citoyenneté.

La FĂ©dĂ©ration des ordres professionnels de juristes du Canada a Ă©tĂ© consultĂ©e en aoĂ»t 2024 au sujet des concepts gĂ©nĂ©raux du rĂ©gime de sanctions et de consĂ©quences administratives proposĂ©. Aucune prĂ©occupation n’a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e. Le mĂŞme mois, le Collège a Ă©tĂ© consultĂ© sur les concepts de haut niveau, et il appuie le rĂ©gime proposĂ©.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

L’évaluation n’a pas permis de cerner de répercussions ou d’obligations découlant des traités modernes en vertu de la LIPR ou de la Loi sur la citoyenneté. Les modifications réglementaires proposées ne devraient avoir aucune incidence sur les peuples autochtones.

Choix de l’instrument

La réglementation est le seul instrument qui a été envisagé, car il s’agit du seul qui soit viable pour établir le régime de sanctions et de conséquences administratives pour les personnes non conformes et malhonnêtes qui fournissent des services d’immigration et de citoyenneté.

Analyse de la réglementation

Avantages et coûts

Une première étape importante de l’élaboration d’une méthode coûts-avantages consiste à établir un scénario de référence en fonction duquel les choix peuvent être évalués. Pour les besoins de la présente analyse, le scénario de référence est celui où un régime de sanctions et de conséquences administratives ne serait pas mis en œuvre. Cela contribuerait aux lacunes actuelles dans les mécanismes réglementaires, car IRCC ne pourrait pas imposer de sanctions et de conséquences aux personnes qui fournissent des conseils et une représentation contre rémunération sans autorisation ou qui conseillent à leurs clients de frauder et de faire de fausses présentations dans leurs demandes. Le scénario de référence est ensuite comparé au scénario de réglementation. Dans ce scénario, IRCC instaurerait un régime de sanctions et de conséquences administratives pour remédier à l’absence actuelle de mécanismes lui permettant de sanctionner les fausses présentations et la représentation non autorisée. Le régime permettrait l’imposition de sanctions et de conséquences. Il donnerait le pouvoir d’inspecter les personnes qui sont soupçonnées de faire de fausses présentations, de conseiller de faire de fausses présentations ou de conseiller des clients sans autorisation dans le contexte de l’immigration et de la citoyenneté.

Les coĂ»ts et avantages estimatifs des modifications rĂ©glementaires sont monĂ©tisĂ©s pour 10 pĂ©riodes de 12 mois (de 2025 Ă  2034) et sont exprimĂ©s en dollars de 2023. Les modifications rĂ©glementaires proposĂ©es entreraient en vigueur le jour de leur enregistrement. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de la mĂ©thode, vous pouvez demander un rapport d’analyse coĂ»ts-avantages dĂ©taillĂ© Ă  l’adresse courriel suivante : IRCC.APC-SCA.IRCC@cic.gc.ca. Comme les rĂ©percussions ont trait aux sanctions et aux consĂ©quences imposĂ©es aux personnes qui contreviennent Ă  la loi, aucune consultation n’a Ă©tĂ© menĂ©e relativement Ă  l’analyse coĂ»ts-avantages des modifications rĂ©glementaires proposĂ©es.

Les modifications rĂ©glementaires proposĂ©es entraĂ®neraient un coĂ»t net de 5 969 356 $ en valeur actualisĂ©e (VA), mais des rĂ©percussions qualitatives supplĂ©mentaires devraient compenser ces coĂ»ts. Les coĂ»ts pour le gouvernement du Canada sont estimĂ©s Ă  13 766 908 $ en VA sur 10 pĂ©riodes. Les avantages pour le gouvernement du Canada sous forme de paiements de sanctions sont estimĂ©s Ă  7 797 552 $ en VA sur 10 pĂ©riodes.

Coûts

L’adoption du régime de sanctions et de conséquences administratives proposé entraînerait des coûts incrémentiels pour le gouvernement du Canada. Ces coûts seraient engagés par IRCC. Même si la GRC et l’ASFC participent aux enquêtes criminelles liées à l’application de la Loi sur la citoyenneté et de la LIPR, respectivement, les modifications réglementaires proposées ne devraient leur imposer aucun coût, car elles ne participent pas au régime de sanctions et de conséquences administratives proposé par IRCC en tant que tel.

Les coĂ»ts totaux pour l’IRCC sont estimĂ©s Ă  13 766 908 $ en VA sur 10 ans. Il s’agit notamment de coĂ»ts de transition de 1 795 758 $ en VA liĂ©s au dĂ©veloppement d’une fonctionnalitĂ© de TI pour l’imposition des sanctions; Ă  la formation du personnel, Ă  l’ébauche des procĂ©dures d’exploitation initiales, des instructions relatives Ă  l’exĂ©cution du programme et des modèles de document; et Ă  la prĂ©paration de matĂ©riel de communication liĂ© au rĂ©gime et aux modifications rĂ©glementaires. Les coĂ»ts permanents pour l’IRCC sont estimĂ©s Ă  11 971 150 $ en VA. Ils comprennent les coĂ»ts liĂ©s : aux enquĂŞtes sur les violations possibles; Ă  l’imposition et Ă  la rĂ©vision des sanctions; Ă  la gestion des communications; Ă  l’examen des demandes des contrevenants prĂ©sumĂ©s; Ă  l’établissement de comptes de sanctions; Ă  l’envoi de relevĂ©s aux contrevenants; au suivi pour obtenir des versements manquĂ©s; aux autres activitĂ©s de recouvrement devant ĂŞtre menĂ©es au besoin; Ă  l’élaboration de rapports sur le rĂ©gime; Ă  la prestation de conseils juridiques au besoin.

Répercussions sur ceux qui fournissent des services d’immigration et de citoyenneté

La mise en Ĺ“uvre du rĂ©gime de sanctions et de consĂ©quences administratives donnerait lieu Ă  l’imposition de sanctions pĂ©cuniaires aux personnes qui ont commis une violation et, dans certains cas, Ă  des coĂ»ts liĂ©s Ă  la demande d’une rĂ©vision du montant de leur sanction ou des faits de la violation. Selon les estimations, le montant de la sanction par procès-verbal irait de 5 000 $ Ă  1,5 million de dollars, comme il est indiquĂ© dans la section Description. Il peut ĂŞtre difficile de dĂ©terminer un nombre prĂ©cis de procès-verbaux qui seraient envoyĂ©s au cours de chaque pĂ©riode, surtout en l’absence de donnĂ©es antĂ©rieures et la proposition Ă©tant l’instauration d’un nouveau rĂ©gime par IRCC. Aux fins de la prĂ©sente analyse, des hypothèses simplifiĂ©es ont Ă©tĂ© formulĂ©es pour estimer les coĂ»ts et les avantages des modifications rĂ©glementaires. Par consĂ©quent, il est prĂ©sumĂ© que les modifications rĂ©glementaires entraĂ®neraient l’envoi d’environ 20 procès-verbaux par pĂ©riode, sauf durant la pĂ©riode 1, oĂą il est prĂ©sumĂ© qu’environ 10 procès-verbaux seraient envoyĂ©s. Cette estimation est fondĂ©e sur une analyse des tendances historiques et des donnĂ©es tirĂ©es d’enquĂŞtes antĂ©rieures d’IRCC oĂą IRCC s’attend Ă  s’acquitter du fardeau de la preuve et Ă  assurer l’équitĂ© procĂ©durale, ce qui mènerait ultimement Ă  la dĂ©livrance d’un procès-verbal.

Les modifications réglementaires proposées donneraient lieu à l’imposition de sanctions pécuniaires aux contrevenants, mais les coûts des sanctions ne sont pas pertinents aux fins d’une analyse coûts-avantages. Les sanctions sont le résultat d’activités contraires aux lois et aux règlements en vigueur au Canada et ne sont donc pas incluses dans les coûts monétisés. De même, certaines personnes peuvent choisir de présenter une demande de révision de la violation ou de la sanction si elles estiment qu’il y a une erreur dans leur cas. Bien que la préparation de cette demande exigerait du temps et des efforts, ces répercussions ne sont pas incluses en tant que coûts monétisés, car elles se rapportent également à la non-conformité possible des lois et règlements en vigueur. Toutefois, elles sont reconnues qualitativement.

La portée de la LIPR et de la Loi sur la citoyenneté dépasse les frontières canadiennes. La plupart des demandes reçues par IRCC sont présentées par des clients se trouvant à l’extérieur du Canada. Les demandeurs peuvent travailler avec des personnes qui fournissent des services d’immigration et de citoyenneté à l’étranger, mais ces personnes sont quand même assujetties à ces deux lois. Cela permet à IRCC d’imposer des sanctions pécuniaires et des conséquences à des personnes se trouvant à l’extérieur du Canada. Le régime de sanctions et de conséquences administratives proposé comprend également la publication du nom et des renseignements commerciaux du contrevenant, ce qui pourrait avoir une incidence importante sur les contrevenants (au Canada ou à l’étranger).

Avantages

Les sanctions administratives sont un moyen efficace et direct de favoriser la conformitĂ© sans entraĂ®ner des procĂ©dures judiciaires longues et coĂ»teuses. En tant que mĂ©canisme rĂ©glementaire de plus en plus utile, les sanctions administratives Ă©largissent l’éventail des possibilitĂ©s en matière d’application de la loi. Cela offre une marge de manĹ“uvre pour modifier l’intervention relativement Ă  des problèmes de conformitĂ© prĂ©cis. Comme il est mentionnĂ© dans la section RĂ©percussions sur ceux qui fournissent des services d’immigration et de citoyennetĂ©, pour les besoins de la prĂ©sente analyse, il est prĂ©sumĂ© qu’environ 20 procès-verbaux seraient envoyĂ©s par pĂ©riode; sauf durant la pĂ©riode 1, oĂą il est prĂ©sumĂ© qu’environ 10 procès-verbaux seraient envoyĂ©s. Pour chaque procès-verbal, il est estimĂ© qu’il y aurait 5,5 demandes de citoyennetĂ© ou d’immigration dans lesquelles une violation a Ă©tĂ© commise. La sanction totale moyenne est estimĂ©e Ă  environ 70 000 $ par procès-verbal.

IRCC consacrerait des ressources et des efforts aux activitĂ©s de recouvrement, comme les suivis de perception des paiements, et, dans certains cas, le renvoie de paiements Ă  des agences de recouvrement. Toutefois, il peut ĂŞtre difficile de percevoir des sanctions pĂ©cuniaires imposĂ©es Ă  des personnes se trouvant Ă  l’extĂ©rieur du Canada. Par consĂ©quent, il est attendu qu’une partie des sanctions ne sera pas perçue. Les estimations prĂ©sentĂ©es dans la prĂ©sente analyse tiennent compte des non-paiements possibles. Le montant total des sanctions perçues est estimĂ© Ă  7 797 552 $ en VA sur 10 pĂ©riodes. Les montants recouvrĂ©s Ă  la suite du paiement de sanctions administratives sont versĂ©s au TrĂ©sor du gouvernement du Canada.

La mise en œuvre d’un régime qui donne lieu à l’imposition de sanctions et de conséquences en cas de fausses présentations et de représentation non autorisée fournirait à IRCC des mécanismes supplémentaires pour assurer la conformité, autres que le renvoi de tous les cas en vue de poursuites criminelles (ce qui exige des ressources importantes et des seuils de preuve plus élevés). De plus, le régime proposé prévoirait la publication du nom et des renseignements commerciaux du contrevenant sur le site Web d’IRCC. L’instauration de ce régime de sanctions et de conséquences administratives devrait favoriser la conformité et motiver un changement de comportement par ceux qui fournissent des services d’immigration et de citoyenneté. Les modifications réglementaires devraient également informer le public de l’identité de personnes qui ne se conforment pas ou n’agissent pas de façon éthique, puisque leurs noms seraient publiés sur le site Web d’IRCC.

Énoncé des coûts-avantages
Avantages monétaires
Intervenant touchĂ© Description des avantages PĂ©riode 1 PĂ©riode 5 PĂ©riode 10 Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
Gouvernement du Canada Perception des paiements des sanctions pĂ©cuniaires 421 325 $ 1 179 710 $ 1 179 710 $ 7 797 552 $ 1 110 196 $
Tous les intervenants Total — avantages 421 325 $ 1 179 710 $ 1 179 710 $ 7 797 552 $ 1 110 196 $
Coûts monétaires
Intervenant touchĂ© Description des coĂ»ts PĂ©riode 1 PĂ©riode 5 PĂ©riode 10 Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
Gouvernement du Canada CoĂ»ts de transition 1 795 758 $ 0 $ 0 $ 1 795 758 $ 255 676 $
CoĂ»ts permanents 1 366 061 $ 1 573 060 $ 1 573 060 $ 11 971 150 $ 1 704 422 $
Tous les intervenants Total — coĂ»ts 3 161 820 $ 1 573 060 $ 1THIN_SPACE834 102 $ 13 766 908 $ 1 960 098 $
Résumé des avantages et des coûts monétaires
RĂ©percussions PĂ©riode 1 PĂ©riode 5 PĂ©riode 10 Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
Total — avantages 421 325 $ 1 179 710 $ 1 179 710 $ 7 797 552 $ 1 110 196 $
Total — coĂ»ts 3 161 820 $ 1 573 060 $ 1 573 060 $ 13 766 908 $ 1 960 098 $
CoĂ»t net 2 740 495 $ 393 350 $ 393 350 $ 5 969 356 $ 849 902 $
Répercussions qualitatives
Répercussions positives
Répercussions négatives

Lentille des petites entreprises

Une analyse effectuée dans l’optique des petites entreprises a permis de conclure que le projet de règlement n’imposerait pas de fardeau administratif ou de conformité aux petites entreprises canadiennes.

Il est estimĂ© que la grande majoritĂ© (99 %)rĂ©fĂ©rence 1 des praticiens autorisĂ©s sont de petites entreprises. On s’attend donc Ă  ce que la plupart des sanctions imposĂ©es Ă  la suite des modifications rĂ©glementaires touchent les petites entreprises. Toutefois, ces rĂ©percussions seraient liĂ©es Ă  l’imposition de sanctions et de consĂ©quences dĂ©coulant d’activitĂ©s contraires aux lois et aux règlements en vigueur au Canada. Les sanctions ne sont pas considĂ©rĂ©es comme un fardeau administratif ou de conformitĂ© au sens de la Politique sur la limitation du fardeau rĂ©glementaire sur les entreprises.

Règle du « un pour un Â»

La règle du « un pour un Â» ne s’applique pas puisqu’il n’y a pas de changement progressif liĂ© au fardeau administratif pour les entreprises et aucun titre rĂ©glementaire n’est abrogĂ© ou adoptĂ©.

Le projet de règlement permettrait aux personnes de demander une révision de leur procès-verbal. Cette tâche devrait entraîner des coûts mineurs pour ceux qui fournissent des services d’immigration et de citoyenneté. Toutefois, ces répercussions seraient liées à l’imposition de sanctions et de conséquences découlant d’activités contraires aux lois et aux règlements en vigueur au Canada. Ces répercussions ne sont pas considérées comme un fardeau administratif au sens de la Loi sur la réduction de la paperasse et de la Politique sur la limitation du fardeau réglementaire sur les entreprises.

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

Pour évaluer les possibilités de coopération ou d’harmonisation, IRCC a identifié les territoires qui réglementent la prestation de conseils et de services de représentation en matière d’immigration et de citoyenneté afin de cerner les possibilités d’harmonisation. Il a été établi que la coopération ou l’harmonisation en matière de réglementation avec les partenaires internationaux ou nationaux n’était pas possible ; celle-ci ne permettrait pas d’atteindre les objectifs stratégiques souhaités, puisque les personnes ciblées fournissent des conseils sur l’immigration au Canada ou l’obtention de la citoyenneté canadienne compte tenu des lois fédérales.

Effets sur l’environnement

Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale et économique stratégique (EEES), une analyse préliminaire a permis de conclure qu’une EEES n’était pas nécessaire.

Analyse comparative entre les sexes plus

L’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) a tenu compte des effets sur les clients d’IRCC qui ont recours aux praticiens en immigration et aux personnes non autorisées qui fournissent des services d’immigration et de citoyenneté. Le régime de sanctions et de conséquences administratives devrait avoir un effet positif sur les clients d’IRCC, y compris les centaines de milliers de clients d’IRCC de partout dans le monde qui présentent des demandes dans le cadre de ses programmes d’immigration ou de citoyenneté chaque année. Ces mesures aideront à s’assurer que les demandeurs ont accès à des conseils et à une expertise de qualité en matière d’immigration et de citoyenneté et que ceux qui fournissent des services agissent de façon professionnelle. Le régime de sanctions et de conséquences administratives aurait une incidence particulièrement positive sur les clients qui sont vulnérables en raison d’obstacles linguistiques ou culturels et qui comptent beaucoup sur ceux qui fournissent des services d’immigration et de citoyenneté pour suivre le processus de demande.

En outre, il a été établi que le Règlement ne devrait pas avoir d’incidence négative disproportionnée sur un groupe de personnes en particulier en raison de facteurs identitaires comme le genre, la race, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle, la religion et l’âge. Au cours des consultations avec les intervenants, aucune préoccupation n’a été soulevée au sujet des répercussions négatives disproportionnées sur des groupes particuliers.

Mise en œuvre, conformité et application, et normes de service

Mise en œuvre

Le projet de règlement entrerait en vigueur le jour de son enregistrement.

Avant l’entrĂ©e en vigueur des modifications, IRCC prĂ©parerait des mises Ă  jour touchant la TI pour inclure des fonctions liĂ©es aux sanctions et consĂ©quences administratives dans le Système mondial de gestion des cas. IRCC Ă©laborerait des modèles d’avis de dĂ©cision provisoire, de procès-verbal et d’avis de dĂ©cision. De nouveaux documents de formation et d’orientation seraient Ă©galement Ă©laborĂ©s afin que les agents soient informĂ©s, reçoivent le soutien nĂ©cessaire pour se familiariser avec le rĂ©gime, disposent des compĂ©tences et des renseignements nĂ©cessaires pour mener des inspections et des processus de perception et puissent imposer des sanctions et des consĂ©quences en cas de non-conformitĂ©. IRCC Ă©labore Ă©galement un processus officiel de perception des paiements et de rĂ©vision des sanctions et consĂ©quences administratives.

Conformité et application

Ceux qui fournissent des services d’immigration et de citoyenneté feront l’objet d’une inspection s’il y a une raison de soupçonner un cas de non-conformité dans les demandes d’immigration et de citoyenneté de leurs clients, notamment à la suite d’une plainte ou d’un signalement anonyme.

Les personnes qui sont reconnues coupables d’avoir enfreint une ou plusieurs interdictions relatives aux demandes peuvent ĂŞtre passibles de consĂ©quences, notamment des sanctions administratives pĂ©cuniaires, jusqu’à concurrence de 1,5 million de dollars. Des facteurs comme des cas de non-conformitĂ© antĂ©rieurs et l’incidence de la violation seraient pris en considĂ©ration au moment d’imposer des sanctions administratives pĂ©cuniaires. Les personnes jugĂ©es non conformes verront leur nom et d’autres renseignements sur la non-conformitĂ© affichĂ©s sur un site Web du gouvernement du Canada accessible au public.

Le régime de sanctions et de conséquences administratives est un outil supplémentaire conçu pour compléter les mesures existantes qui s’appliquent aux mêmes parties réglementées. Les outils existants comprennent la discipline professionnelle des organismes de réglementation comme le Collège et les ordres professionnels de juristes provinciaux, ainsi que des organismes d’exécution de la loi en matière criminelle comme l’ASFC et la GRC. Ces mesures travaillent ensemble pour assurer la conformité, dissuader les violations et promouvoir une conduite éthique dans l’ensemble du secteur.

Le régime de sanctions et de conséquences administratives comporterait des mécanismes visant à assurer l’équité procédurale pour ceux qui fournissent des services d’immigration et de citoyenneté. Si un cas de non-conformité était relevé au cours d’une inspection, les personnes auraient, de manière officielle, l’occasion de fournir des renseignements supplémentaires pour démontrer leur conformité ou justifier la non-conformité.

Une fois qu’un procès-verbal est délivré et que la décision finale est rendue, la personne aurait la possibilité de demander une révision de cette décision, laquelle serait effectuée par un réviseur. Une fois le processus de révision d’IRCC terminé, la personne serait liée par la décision, mais il pourrait déposer une demande d’autorisation auprès de la Cour fédérale pour présenter une demande de contrôle judiciaire de la décision.

Personne-ressource

Tina Matos
Directrice générale
Direction générale de l’admissibilité
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
Courriel : IRCC.APC-SCA.IRCC@cic.gc.ca

PROJET DE RÉGLEMENTATION

Avis est donnĂ© que la gouverneure en conseil, en vertu des paragraphes 5(1) et 91.1(1)rĂ©fĂ©rence a et (2)rĂ©fĂ©rence b de la Loi sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s rĂ©fĂ©rence c, se propose de prendre le Règlement modifiant le Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s (sanctions et consĂ©quences administratives), ci-après.

Les intĂ©ressĂ©s peuvent prĂ©senter leurs observations au sujet du projet de règlement dans les quarante-cinq jours suivant la date de publication du prĂ©sent avis. Ils sont fortement encouragĂ©s Ă  le faire au moyen de l’outil en ligne disponible Ă  cet effet sur le site Web de la Gazette du Canada. S’ils choisissent plutĂ´t de prĂ©senter leurs observations par courriel, par la poste ou par tout autre moyen, ils sont priĂ©s d’y citer la Partie I de la Gazette du Canada, ainsi que la date de publication du prĂ©sent avis, et d’envoyer le tout Ă  Tina Matos, directrice gĂ©nĂ©rale, Direction gĂ©nĂ©rale de l’admissibilitĂ©, ministère de la CitoyennetĂ© et de l’Immigration, 180, rue Kent, 8e Ă©tage, Ottawa (Ontario) K1P 0B6 (courriel : IRCC.APC-SCA.IRCC@cic.gc.ca).

Ottawa, le 13 dĂ©cembre 2024

La greffière adjointe du Conseil privé
Wendy Nixon

Règlement modifiant le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés (sanctions et conséquences administratives)

Modification

1 Le Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s rĂ©fĂ©rence 2 est modifiĂ© par adjonction, après l’article 315.43, de ce qui suit :

PARTIE 19.2

RĂ©gime de sanctions et de consĂ©quences administratives — reprĂ©sentation et conseil

Définition

Définition de réviseur

315.44 Dans la prĂ©sente partie, rĂ©viseur s’entend de toute personne nommĂ©e au titre d’un dĂ©cret pris en vertu du paragraphe 91.1(3) de la Loi.

Objet

Objet

315.45 Les sanctions et les conséquences administratives prévues à la présente partie visent à encourager le respect des dispositions de la Loi et du présent règlement et non à punir.

Violations

Désignation

315.46 La contravention — mĂŞme celle commise Ă  l’étranger — Ă  toute disposition ci-après, relativement Ă  la soumission d’une dĂ©claration d’intĂ©rĂŞt faite en application du paragraphe 10.1(3) de la Loi ou Ă  une demande ou Ă  une instance prĂ©vue par la Loi, est dĂ©signĂ©e comme violation :

Interdictions

Exercice non autorisé

315.47 Il est interdit de sciemment reprĂ©senter ou conseiller une personne, de façon directe ou indirecte — ou d’offrir de le faire —, moyennant rĂ©tribution, relativement Ă  la soumission d’une dĂ©claration d’intĂ©rĂŞt faite en application du paragraphe 10.1(3) de la Loi ou Ă  une demande ou Ă  une instance prĂ©vue par cette loi, sauf Ă  la personne ou l’entitĂ© visĂ©e par les paragraphes 91(2) Ă  (4) de la Loi.

Fausses présentations

315.48 Il est interdit Ă  quiconque reprĂ©sente ou conseille une personne, de façon directe ou indirecte — ou offre de le faire —, moyennant rĂ©tribution, relativement Ă  la soumission d’une dĂ©claration d’intĂ©rĂŞt faite en application du paragraphe 10.1(3) de la Loi ou Ă  une demande ou Ă  une instance prĂ©vue par la Loi, de sciemment :

Inspection

Inspection

315.49 (1) S’il a des motifs raisonnables de soupçonner qu’une personne a commis une violation, l’agent peut effectuer toute inspection qu’il estime nĂ©cessaire Ă  des fins de vĂ©rification du respect par cette personne des articles 315.47 et 315.48, y compris faire l’inspection de toute entitĂ© pour laquelle elle exerce une activitĂ© liĂ©e Ă  la prestation de conseils et de reprĂ©sentation en matière d’immigration et de citoyennetĂ©.

Inspection de documents

(2) Lors de l’inspection, l’agent peut exiger par écrit que la personne ou l’entité lui fournisse tout document pertinent.

Obligation de fournir des documents

(3) Il incombe à la personne et à l’entité qui sont tenues de fournir des documents de le faire dans le délai et de la manière que l’agent précise par écrit.

Justification

(4) Le non-respect du paragraphe (3) est justifié si la personne ou l’entité a fait tous les efforts raisonnables pour s’y conformer ou si le non-respect découle d’actions ou d’omissions que la personne ou l’entité a commises de bonne foi.

Avis de décision provisoire

Avis délivré par l’agent

315.5 (1) Si, en se fondant sur les renseignements obtenus par tout agent dans l’exercice des pouvoirs prĂ©vus Ă  l’article 315.49 et sur tout autre renseignement pertinent, l’agent a des motifs raisonnables de croire qu’une violation a Ă©tĂ© commise, il peut dĂ©livrer au prĂ©tendu auteur de la violation un avis de dĂ©cision provisoire.

Contenu de l’avis

(2) L’avis de dĂ©cision provisoire dresse la liste de toutes les violations constatĂ©es lors de l’inspection faite en vertu du paragraphe 315.49(1) et mentionne :

Observations

315.51 (1) La personne Ă  qui est dĂ©livrĂ© un avis de dĂ©cision provisoire peut, dans les trente jours suivant la date de rĂ©ception de l’avis :

Réception réputée

(2) MalgrĂ© le paragraphe 9.3(2), l’avis de dĂ©cision provisoire est rĂ©putĂ© avoir Ă©tĂ© reçu trente jours après la date Ă  laquelle il a Ă©tĂ© envoyĂ©.

Prolongation du délai

(3) L’agent peut prolonger le dĂ©lai prĂ©vu au paragraphe (1) si une explication raisonnable le justifie.

Procès-verbal

Procès-verbal délivré par l’agent

315.52 (1) Si, en se fondant sur les renseignements obtenus par tout agent dans l’exercice des pouvoirs prĂ©vus Ă  l’article 315.49 et sur tout autre renseignement pertinent, l’agent conclut, selon la prĂ©pondĂ©rance des probabilitĂ©s, qu’une violation a Ă©tĂ© commise, il peut dĂ©livrer au prĂ©tendu auteur de la violation un procès-verbal.

Contenu du procès-verbal

(2) Le procès-verbal dresse la liste de toutes les violations Ă  l’égard desquelles une conclusion a Ă©tĂ© formulĂ©e aux termes du paragraphe (1) et mentionne :

Réception réputée

(3) MalgrĂ© le paragraphe 9.3(2), le procès-verbal est rĂ©putĂ© avoir Ă©tĂ© reçu trente jours après la date Ă  laquelle il a Ă©tĂ© envoyĂ©.

Aucune sanction administrative pécuniaire

315.53 Il ne peut être infligé à une personne une sanction administrative pécuniaire pour des actes ou omissions qui sont survenus avant la date à laquelle le plus récent procès-verbal lui a été délivré.

Montant de la sanction administrative pécuniaire

Calcul du montant de la sanction

315.54 (1) Le montant de la sanction administrative pĂ©cuniaire applicable Ă  une violation relative Ă  l’article 315.47 et aux alinĂ©as 315.48a), b) et c) est calculĂ© selon la formule suivante :

(A + B + C) Ă— D

oĂą :

Montant de la sanction de base

(2) Le montant de la sanction de base est :

Incidence de la violation

(3) Si une erreur dans l’application de la Loi rĂ©sulte d’une violation relative aux alinĂ©as 315.48a) ou b), la somme attribuable Ă  l’incidence de la violation est de 15 000 $.

Avantage financier

(4) Si le prétendu auteur de la violation tire de celle-ci un avantage financier, la somme attribuable à cet avantage est égale à toutes les sommes qu’il a reçues en lien avec la violation.

Violations antérieures

(5) Le multiplicateur attribuable aux violations antĂ©rieures est Ă©gal :

Calcul du montant de la sanction administrative pĂ©cuniaire — inspection

315.55 (1) Le montant de la sanction administrative pĂ©cuniaire applicable Ă  une violation relative au paragraphe 315.49(3) est obtenu par la multiplication de 10 000 $ par le multiplicateur attribuable aux violations antĂ©rieures prĂ©vu au paragraphe 315.54(5).

Précision

(2) Le non-respect du paragraphe 315.49(3) plus d’une fois au cours d’une inspection faite en vertu du paragraphe 315.49(1) ne peut donner lieu qu’à une seule sanction administrative pĂ©cuniaire.

Somme maximale

315.56 Si l’avis de dĂ©cision provisoire ou le procès-verbal vise plus d’une violation, les montants des sanctions administratives pĂ©cuniaires sont cumulatifs sans toutefois dĂ©passer 1 500 000 $.

Paiement

Paiement

315.57 Sous rĂ©serve de l’article 315.58, le paiement d’une sanction administrative pĂ©cuniaire exigĂ© en vertu de la prĂ©sente partie se fait dans les trente jours suivant la date de rĂ©ception du procès-verbal, Ă  moins qu’un accord relatif au versement de cette somme soit conclu avec le ministre dans ce mĂŞme dĂ©lai.

Révision

Demande de révision

315.58 Au lieu de payer la sanction administrative pécuniaire, la personne à qui est délivré un procès-verbal peut, dans les trente jours suivant la date de réception de celui-ci, demander par écrit la révision des faits quant à la violation ou du montant de la sanction, ou des deux.

Révision

315.59 (1) Le réviseur décide, selon la prépondérance des probabilités, si la personne ayant demandé la révision est responsable de la violation et, le cas échéant, si le montant de la sanction administrative pécuniaire a été établi conformément à la présente partie.

Aucun nouvel élément de preuve

(2) Pour rendre sa décision, le réviseur tient compte des renseignements dont disposait l’agent qui a dressé le procès-verbal, et aucun nouvel élément de preuve n’est admissible.

Effet de la non-responsabilité

(3) S’il conclut que la personne ayant demandé la révision n’est pas responsable de la violation, le réviseur annule la sanction administrative pécuniaire.

Effet de la responsabilité

(4) S’il conclut que la personne ayant demandĂ© la rĂ©vision est responsable de la violation, le rĂ©viseur vĂ©rifie si le montant de la sanction administrative pĂ©cuniaire a Ă©tĂ© Ă©tabli conformĂ©ment Ă  la prĂ©sente partie et :

Issue de la révision

(5) Au terme de la révision, le réviseur confirme, modifie ou annule le procès-verbal et délivre à la personne ayant demandé la révision un avis de décision.

Contenu de l’avis de décision

(6) L’avis dresse la liste de toutes les violations Ă  l’égard desquelles une conclusion a Ă©tĂ© atteinte aux termes du prĂ©sent article et mentionne :

Réception réputée

(7) MalgrĂ© le paragraphe 9.3(2), l’avis de dĂ©cision est rĂ©putĂ© avoir Ă©tĂ© reçu trente jours après la date Ă  laquelle il a Ă©tĂ© envoyĂ©.

Obligation de payer

(8) L’auteur de la violation est tenu de payer la sanction administrative pécuniaire précisée dans l’avis de décision dans les trente jours suivant la date de réception de l’avis à moins qu’un accord relatif au versement de cette somme soit conclu avec le ministre dans ce même délai.

Conséquences

Publication

315.6 (1) Sous rĂ©serve du paragraphe (2), le ministre procède Ă  la publication des renseignements ci-après sur le site Web du ministère Ă  l’égard de chaque personne qui est reconnue responsable d’une violation visĂ©e Ă  l’article 315.46 :

Délai

(2) Le ministre ne peut procĂ©der Ă  la publication avant que ne se soit Ă©coulĂ© le dĂ©lai prĂ©vu Ă  l’article 315.58.

Entrée en vigueur

2 Le présent règlement entre en vigueur à la date de son enregistrement.

Conditions d’utilisation et Avis de confidentialité

Conditions d’utilisation

Vous ĂŞtes tenu de vous assurer que les commentaires que vous formulez ne contiennent aucun des Ă©lĂ©ments suivants :

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  • renseignement protĂ©gĂ© ou classifiĂ© du gouvernement du Canada;
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Les commentaires seront affichĂ©s sur le site Web de la Gazette du Canada pendant au moins 10 ans.

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Les renseignements fournis sont recueillis en vertu de la Loi sur la gestion des finances publiques, de la Loi sur le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux, de la Loi de mise en Ĺ“uvre de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique, ainsi que des lois habilitantes des organismes de rĂ©glementation concernĂ©s, aux fins de recueillir des commentaires liĂ©s aux changements rĂ©glementaires. Vos commentaires et vos documents sont recueillis dans le but d’accroĂ®tre la transparence du processus rĂ©glementaire et de rendre le gouvernement plus accessible aux Canadiens.

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