La Gazette du Canada, Partie I, volume 158, numĂ©ro 48 : Règlement modifiant le Règlement sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes et le Règlement sur les pĂ©nalitĂ©s administratives — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes

Le 30 novembre 2024

Fondement législatif
Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes

Ministère responsable
Ministère des Finances

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie des règlements.)

Résumé

Enjeux : Afin de demeurer pertinent et efficace, le RĂ©gime canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes (LRPC/FAT) doit continuellement surveiller les risques et menaces et s’adapter aux nouveaux risques et menaces, qui, si rien n’est fait, peuvent compromettre la sĂ©curitĂ© des Canadiens, l’intĂ©gritĂ© du système financier et la sĂ©curitĂ© nationale. De plus, des modifications rĂ©glementaires sont nĂ©cessaires pour mettre en Ĺ“uvre les mesures annoncĂ©es dans le budget de 2022, le budget de 2023, le budget de 2024 et l’ÉnoncĂ© Ă©conomique de l’automne 2023, rĂ©pondre aux recommandations de l’examen parlementaire de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes de 2018, rĂ©pondre aux critiques du RĂ©gime, comme la Commission d’enquĂŞte de 2022 sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© en Colombie-Britannique, connue sous le nom de « Commission Cullen Â», et mettre en Ĺ“uvre des normes internationales dans le cadre du Groupe d’action financière (GAFI), l’organisme international de normalisation en matière de LRPC/FAT, plaçant ainsi le Canada dans une position positive pour sa prochaine Ă©valuation mutuelle par le GAFI en 2025-2026.

Description : Le Règlement proposĂ© modifiant certains règlements pris en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes (les modifications proposĂ©es) rĂ©pondrait aux risques de recyclage des produits de la criminalitĂ© et de financement des activitĂ©s terroristes en prenant six mesures distinctes. La première mesure mettrait en Ĺ“uvre l’obligation pour les commerçants de dĂ©clarer l’importation et l’exportation de marchandises Ă  l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes afin de dĂ©tecter, de dissuader et de perturber la criminalitĂ© financière Ă  caractère commercial. La deuxième mesure vise Ă  renforcer la capacitĂ© des entitĂ©s dĂ©clarantes Ă  Ă©changer des renseignements entre elles afin de dĂ©tecter et de dĂ©courager le recyclage des produits de la criminalitĂ©, le financement des activitĂ©s terroristes et le contournement des sanctions, tout en maintenant les mesures de protection de la vie privĂ©e pour les renseignements personnels, y compris un rĂ´le de surveillance pour le Commissariat Ă  la protection de la vie privĂ©e du Canada. La troisième mesure renforcerait la transparence en matière de propriĂ©tĂ© effective des entreprises en imposant aux entitĂ©s dĂ©clarantes l’obligation de signaler au registre fĂ©dĂ©ral de la propriĂ©tĂ© effective les divergences importantes entre leurs registres et les dĂ©clarations d’une entreprise, lorsqu’elles estiment qu’il existe un risque Ă©levĂ© de recyclage des produits de la criminalitĂ© ou de financement des activitĂ©s terroristes. La quatrième introduirait des exigences rĂ©glementaires en matière de LRPC/FAT pour les sociĂ©tĂ©s d’affacturage, la cinquième introduirait des exigences rĂ©glementaires en matière de LRPC/FAT pour les entreprises d’encaissement de chèques et la sixième introduirait des exigences rĂ©glementaires en matière de LRPC/FAT pour les entitĂ©s de financement ou de bail. L’extension du RĂ©gime canadien de LRPC/FAT Ă  ces nouveaux secteurs permettrait d’attĂ©nuer les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme qu’ils prĂ©sentent, de crĂ©er des conditions rĂ©glementaires plus Ă©quitables pour les entreprises canadiennes qui fournissent des services financiers et de mettre le Canada en conformitĂ© avec les normes internationales Ă©tablies par le GAFI pour les entitĂ©s financières.

Justification : Le RĂ©gime canadien de LRPC/FAT aide Ă  protĂ©ger l’intĂ©gritĂ© du système financier canadien en dissuadant les particuliers de l’utiliser pour rĂ©aliser le recyclage des produits de la criminalitĂ©, le financement des activitĂ©s terroristes ou d’autres activitĂ©s criminelles financières. Ă€ cette fin, les modifications proposĂ©es porteraient sur certains risques de recyclage des produits de la criminalitĂ© et de financement des activitĂ©s terroristes, comme indiquĂ© ci-dessus. Les modifications proposĂ©es concernant la criminalitĂ© financière Ă  caractère commercial attĂ©nueraient les risques connus de recyclage des produits de la criminalitĂ© et de financement des activitĂ©s terroristes associĂ©s Ă  l’importation et Ă  l’exportation de marchandises transitant par les frontières canadiennes. Les modifications visant Ă  permettre un Ă©change de donnĂ©es ciblĂ© entre les entitĂ©s rĂ©glementĂ©es par la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes permettraient d’aligner le cadre canadien de LRPC/FAT sur les meilleures pratiques internationales et d’amĂ©liorer l’efficience et l’efficacitĂ© du RĂ©gime, tout en garantissant une protection appropriĂ©e des renseignements privĂ©s. En outre, les modifications relatives Ă  la dĂ©claration des divergences en matière de propriĂ©tĂ© effective, aux sociĂ©tĂ©s d’affacturage, aux entreprises d’encaissement de chèques et aux entitĂ©s de financement et de bail rĂ©pondent aux obligations internationales imposĂ©es au Canada par le GAFI. Le respect de ces normes amĂ©liorerait l’intĂ©gritĂ© du cadre mondial de LRPC/FAT et aura des retombĂ©es positives sur la rĂ©putation internationale du Canada. Il contribuerait Ă©galement Ă  l’alignement de la rĂ©glementation sur les rĂ©gimes de LRPC/FAT d’autres pays, facilitant ainsi les activitĂ©s des entreprises canadiennes Ă  l’échelle internationale. Les modifications proposĂ©es entraĂ®neraient une valeur actuelle totale (VAT) estimĂ©e Ă  74,3 millions de dollars en coĂ»ts sur une pĂ©riode de 10 ans. Les modifications proposĂ©es prĂ©sentent des avantages substantiels, comme l’amĂ©lioration de l’intĂ©gritĂ© du cadre mondial de LRPC/FAT et le maintien de la rĂ©putation internationale du Canada, qui ne peuvent ĂŞtre monĂ©tisĂ©s Ă©tant donnĂ© l’absence de donnĂ©es disponibles ou fiables pour mesurer avec prĂ©cision les avantages sur le plan de la rĂ©putation, de l’économie et de la sĂ©curitĂ© nationale.

Enjeux

Pour rester pertinent et efficace, le Régime canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes (LRPC/FAT) doit continuellement surveiller les risques et menaces et s’adapter aux nouveaux risques et menaces, qui, si rien n’est fait, peuvent compromettre la sécurité des Canadiens, l’intégrité du système financier et la sécurité nationale. Les partenaires du Régime de LRPC/FAT ont besoin des autorisations, des ressources, des outils et de l’expertise nécessaires pour remplir leur rôle de prévention, de détection et de perturbation des activités de recyclage des produits de la criminalité et de financement des activités terroristes. Cela peut inclure de nouvelles mesures visant à modifier l’ensemble des exigences en matière de LRPC/FAT applicables aux entités déclarantes, à introduire de nouveaux secteurs dans le champ d’application de la réglementation en matière de LRPC/FAT et à améliorer les opérations du Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE). Les mesures visant à améliorer le cadre législatif canadien de LRPC/FAT doivent également équilibrer la nécessité de s’attaquer aux risques cernés en matière de LRPC/FAT et les coûts et le fardeau réglementaire imposés aux entreprises, ce qui comprend l’adoption d’une approche fondée sur les risques dans la mesure du possible pour optimiser l’efficacité du Régime tout en réduisant au minimum le fardeau.

Pour soutenir un rĂ©gime fĂ©dĂ©ral de LRPC/FAT plus efficace, des modifications rĂ©glementaires sont nĂ©cessaires pour mettre en Ĺ“uvre les mesures annoncĂ©es dans le budget de 2022, le budget de 2023, le budget de 2024 et l’ÉnoncĂ© Ă©conomique de l’automne 2023, de renforcer le cadre lĂ©gislatif et rĂ©glementaire de LRPC/FAT, donner suite aux recommandations de l’examen parlementaire de 2018 de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes, rĂ©pondre aux critiques du RĂ©gime, comme la Commission d’enquĂŞte de 2022 sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© en Colombie-Britannique, connue sous le nom de « Commission Cullen Â», et mettre en Ĺ“uvre des normes internationales dans le cadre du Groupe d’action financière (GAFI), l’organisme international de normalisation en matière de LRPC/FAT, qui positionnerait le Canada de manière positive pour sa prochaine Ă©valuation mutuelle par le GAFI en 2025-2026.

Criminalité financière à caractère commercial

La criminalitĂ© financière Ă  caractère commercial (plus communĂ©ment appelĂ©e « blanchiment d’argent par voies commerciales Â») est l’une des principales mĂ©thodes utilisĂ©es par les criminels pour recycler les produits de la criminalitĂ©. Le blanchiment d’argent par voies commerciales consiste Ă  manipuler les transactions commerciales par des actions telles que la fausse facturation ou la fausse description des marchandises afin de dissimuler les produits de la criminalitĂ©, de dĂ©placer de la valeur Ă  travers les frontières et, en fin de compte, de masquer l’origine illicite de l’argent. Les experts en criminalitĂ© financière estiment qu’environ 80 % des flux financiers illicites s’effectuent par le biais de fausses facturations dans le cadre de stratagèmes de blanchiment d’argent par voies commerciales. Ceux-ci ont Ă©galement recours Ă  des expĂ©ditions fictives, c’est-Ă -dire qu’aucune marchandise n’est expĂ©diĂ©e, mais des paiements sont effectuĂ©s en prĂ©tendant rĂ©gler une facture pour une transaction et qu’aucune dĂ©claration douanière n’est dĂ©posĂ©e. Les acteurs malveillants qui utilisent le système commercial canadien pour blanchir leurs fonds illicites ont des rĂ©percussions nĂ©gatives sur la sĂ©curitĂ© nationale, la rĂ©putation et la sĂ©curitĂ© Ă©conomique du Canada et compromettent la perception fiscale. Une Ă©valuation de l’ASFC rĂ©alisĂ©e en 2020 suggère qu’au minimum, des centaines de millions de dollars sont blanchis chaque annĂ©e par le truchement des Ă©changes commerciaux Ă  destination et en provenance du Canada.

En vertu de la lĂ©gislation actuelle, l’ASFC peut Ă©valuer l’admissibilitĂ© des marchandises Ă  destination et en provenance du Canada et veiller Ă  ce que les droits et taxes appropriĂ©s soient payĂ©s sur les importations spĂ©cifiĂ©es. L’ASFC est chargĂ©e de veiller Ă  ce que les marchandises importĂ©es ou exportĂ©es soient conformes aux exigences lĂ©gales et rĂ©glementaires Ă©noncĂ©es dans la Loi sur les douanes et les règlements connexes. Cela comprend la saisie, le rejet ou l’application de sanctions aux marchandises importĂ©es ou exportĂ©es si elles ne sont pas conformes Ă  leurs obligations lĂ©gales et rĂ©glementaires. Ces pouvoirs contribuent Ă  assurer le respect de la Loi sur les douanes, mais ne facilitent pas la dĂ©tection, la dissuasion et la perturbation du recyclage des produits de la criminalitĂ©, du financement des activitĂ©s terroristes et du contournement des sanctions. Dans ce cadre, les stratagèmes de blanchiment d’argent par voies commerciales peuvent ĂŞtre structurĂ©s de manière Ă  ĂŞtre entièrement conformes en acquittant les droits et taxes nĂ©cessaires, comme l’exige la Loi sur les douanes, mais ils facilitent nĂ©anmoins le recyclage des produits de la criminalitĂ© par de fausses facturations. Dans ce cas, mĂŞme en prĂ©sence d’indicateurs de blanchiment d’argent par voies commerciales, l’ASFC n’est pas lĂ©galement habilitĂ©e Ă  exiger des documents ou Ă  saisir les forces de l’ordre aux fins d’enquĂŞte, tant que l’importateur ou l’exportateur se conforme aux exigences douanières. Par exemple, Ă  l’heure actuelle, l’ASFC peut exiger la production de documents tels que des reçus ou des factures afin de dĂ©terminer le respect de la Loi sur les douanes, mais elle ne peut pas exiger la production de ces documents afin de dĂ©tecter et de dĂ©courager le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la fraude aux sanctions en vertu de la LRPCFAT. Il en rĂ©sulte une lacune qui peut ĂŞtre exploitĂ©e par des acteurs malveillants qui, tant qu’ils respectent les lois et rĂ©glementations douanières, ne seront jamais arrĂŞtĂ©s pour les marchandises qu’ils expĂ©dient, car ils ne sont pas tenus de remplir une quelconque obligation de dĂ©claration relative au recyclage des produits de la criminalitĂ©, au financement des activitĂ©s terroristes ou au contournement des sanctions liĂ©es aux marchandises. Le Règlement sur la dĂ©claration des marchandises — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes donnerait Ă  l’ASFC les pouvoirs dont elle a besoin pour dĂ©tecter, dissuader et perturber le blanchiment d’argent par voies commerciales aux frontières du Canada.

Lors de sa dernière Ă©valuation du Canada, le GAFI a estimĂ© que le blanchiment d’argent par voies commerciales (« fraude commerciale Â») constituait une menace majeure de recyclage de produits de la criminalitĂ©/financement des activitĂ©s terroristes pour le Canada. Les normes du GAFI exigent des pays qu’ils veillent Ă  ce que les mesures de prĂ©vention ou d’attĂ©nuation de RPC/FAT soient proportionnelles au risque recensĂ©. En plus de rĂ©pondre Ă  cette menace bien connue de recyclage de produits de la criminalitĂ©/financement des activitĂ©s terroristes au niveau national, le Règlement sur la dĂ©claration des marchandises — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes amĂ©liorerait Ă©galement l’efficacitĂ© et la conformitĂ© technique du RĂ©gime canadien de LRPC/FAT.

Échange de renseignements

L’émergence d’entreprises de technologie financière et d’autres nouveaux acteurs du marché dans le secteur bancaire a offert aux consommateurs un plus grand nombre d’options pour accéder aux services financiers. Cela a également entraîné un abandon des services financiers traditionnels et une augmentation de l’utilisation de plusieurs institutions au lieu d’effectuer des opérations bancaires auprès d’une seule institution financière détenant une grande part de marché. Ce phénomène a été bien documenté au Canada, ainsi qu’à l’échelle internationale par des organismes intergouvernementaux clés, tels que le GAFI.

Alors que les consommateurs bénéficient d’une diversité de choix, ce nouveau paysage des services financiers présente un risque permanent pour l’efficacité du Régime canadien de LRPC/FAT, car les entités du secteur privé ont une capacité limitée à échanger des renseignements. Les criminels peuvent profiter du manque de capacité d’échange de renseignements entre les entités déclarantes et peuvent tenter de faire appel à plusieurs institutions à la fois pour favoriser des activités illicites et contourner les sanctions, car chaque institution n’a qu’une vue limitée et partielle des opérations. Les entités déclarantes sont donc limitées dans leur capacité à déterminer et à déclarer des activités potentielles de recyclage des produits de la criminalité, de financement d’activités terroristes ou de contournement des sanctions.

L’échange de renseignements entre entitĂ©s privĂ©es a Ă©tĂ© reconnu par le GAFI comme un outil important pour perturber les activitĂ©s de recyclage des produits de la criminalitĂ© et de financement d’activitĂ©s terroristes. De plus, un cadre d’échange de renseignements Ă©laborĂ© au Canada doit tenir compte Ă  la fois de la lĂ©gislation existante en matière de protection de la vie privĂ©e et de l’article 8 de la Charte canadienne des droits et libertĂ©s, qui offre une protection contre les perquisitions et les saisies abusives. Ă€ cette fin, le budget de 2024 a apportĂ© des modifications lĂ©gislatives au Code criminel et Ă  la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes afin d’amĂ©liorer la capacitĂ© des entitĂ©s dĂ©clarantes Ă  Ă©changer des renseignements entre elles pour dĂ©tecter et dĂ©courager le recyclage des produits de la criminalitĂ©, le financement des activitĂ©s terroristes et le contournement des sanctions, tout en maintenant les mesures de protection de la vie privĂ©e pour les renseignements personnels, y compris un rĂ´le de surveillance pour le Commissariat Ă  la protection de la vie privĂ©e du Canada (CPVP) en vertu de la rĂ©glementation. Les modifications proposĂ©es sont nĂ©cessaires pour mettre en Ĺ“uvre ces changements lĂ©gislatifs.

Déclaration des divergences

L’utilisation de sociĂ©tĂ©s fictives canadiennes anonymes peut dissimuler le vĂ©ritable propriĂ©taire de biens, d’entreprises et d’autres actifs de valeur. Les autoritĂ©s Ă©tant incapables de dĂ©terminer leur vĂ©ritable propriĂ©tĂ©, ces sociĂ©tĂ©s fictives peuvent devenir des outils pour ceux qui cherchent Ă  blanchir de l’argent, Ă  Ă©viter les impĂ´ts ou Ă  Ă©chapper aux sanctions. DĂ©terminer les propriĂ©taires effectifs d’une structure d’entreprise peut accroĂ®tre la transparence et attĂ©nuer les risques de criminalitĂ© financière posĂ©s dans ces circonstances. La propriĂ©tĂ© effective peut diffĂ©rer de la propriĂ©tĂ© lĂ©gale. Un propriĂ©taire effectif, dans ce cas, est toute personne qui possède ou contrĂ´le directement ou indirectement 25 % ou plus d’une sociĂ©tĂ©.

Le gouvernement a pris des mesures pour faire la lumière sur la propriĂ©tĂ© effective des sociĂ©tĂ©s opĂ©rant au Canada. Notamment, le 22 janvier 2024, le gouvernement fĂ©dĂ©ral a lancĂ© un registre public et consultable de la propriĂ©tĂ© effective des sociĂ©tĂ©s fĂ©dĂ©rales, lequel est gĂ©rĂ© par Corporations Canada. Toutefois, l’utilitĂ© du registre fĂ©dĂ©ral est dĂ©terminĂ©e par l’exactitude des renseignements qu’il contient. Le gouvernement propose donc de nouvelles modifications rĂ©glementaires pour aider Corporations Canada Ă  tenir un registre de propriĂ©tĂ© effective prĂ©cis et fiable qui soit utile aux utilisateurs, notamment aux organismes d’application de la loi, au CANAFE, aux autoritĂ©s fiscales, aux entitĂ©s dĂ©clarantes et au public. Afin d’atteindre cet objectif, le gouvernement introduit une obligation de dĂ©claration des divergences pour les entitĂ©s rĂ©glementĂ©es par la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes, qui doivent signaler directement Ă  Corporations Canada les incohĂ©rences dans les renseignements relatifs Ă  la propriĂ©tĂ© effective du registre fĂ©dĂ©ral qu’elles observent dans le cadre de leurs activitĂ©s habituelles. Cette obligation ne s’appliquerait que dans les cas oĂą les entitĂ©s dĂ©clarantes estiment qu’il existe un risque Ă©levĂ© de recyclage des produits de la criminalitĂ© et de financement des activitĂ©s terroristes.

En vertu du Règlement sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes, les entités déclarantes sont déjà tenues d’obtenir et de vérifier l’exactitude des renseignements sur les bénéficiaires effectifs de leurs sociétés clientes et de faire preuve d’une diligence raisonnable accrue dans les cas où elles estiment qu’il existe un risque élevé de recyclage des produits de la criminalité et de financement des activités terroristes. Il y a divergence lorsque les renseignements sur la propriété effective qu’une société fournit à une entité déclarante contredisent substantiellement ceux que la société a divulgués au registre public.

Sociétés d’affacturage

L’affacturage est une activitĂ© financière exclusivement interentreprises. Les sociĂ©tĂ©s d’affacturage fournissent des liquiditĂ©s Ă  un client Ă  l’avance en Ă©change de la valeur en espèces d’un certain montant de crĂ©ances du client (c’est-Ă -dire de factures) qui seront recouvrĂ©es ultĂ©rieurement par la sociĂ©tĂ© d’affacturage, majorĂ©e d’une commission et de frais. Bien que l’affacturage soit la seule activitĂ© de la plupart des sociĂ©tĂ©s d’affacturage au Canada, plusieurs grandes banques sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale offrent Ă©galement des services d’affacturage et reprĂ©sentent une très grande partie du volume des transactions d’affacturage au Canada.

Le rapport intitulĂ© Mise Ă  jour de l’évaluation des risques inhĂ©rents au recyclage des produits de la criminalitĂ© et au financement des activitĂ©s terroristes au Canada, publiĂ© en 2023, a rĂ©vĂ©lĂ© que les sociĂ©tĂ©s d’affacturage sont « intrinsèquement vulnĂ©rables Â» au recyclage des produits de la criminalitĂ©. Les entreprises de ce secteur sont associĂ©es Ă  la phase de recyclage des produits de la criminalitĂ©, ainsi qu’à la fraude commerciale et aux stratagèmes de blanchiment d’argent par voies commerciales.

Le gouvernement a annoncĂ©, dans la prĂ©sentation du budget de 2024, son intention de rĂ©glementer les sociĂ©tĂ©s d’affacturage en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. Des modifications Ă  la rĂ©glementation sont nĂ©cessaires pour mettre en Ĺ“uvre cette annonce, ce qui permettrait de combler une lacune rĂ©glementaire pouvant ĂŞtre exploitĂ©e par des criminels et de crĂ©er des conditions de concurrence plus Ă©quitables entre les entreprises qui fournissent des services financiers au Canada. Ces modifications sont Ă©galement nĂ©cessaires pour que le Canada se conforme aux normes du GAFI, qui exigent que les sociĂ©tĂ©s d’affacturage soient soumises Ă  des contrĂ´les en matière de LRPC/FAT. Lors de la dernière Ă©valuation mutuelle du Canada en 2016, le GAFI a soulignĂ© l’absence d’exigences pour les sociĂ©tĂ©s d’affacturage comme une lacune dans le RĂ©gime de LRPC/FAT du Canada.

Entreprises d’encaissement de chèques

L’encaissement de chèques est un service financier qui offre aux clients la possibilitĂ© d’encaisser un chèque immĂ©diatement et sans retenue, moyennant des frais. L’encaissement de chèques est une transaction, souvent effectuĂ©e en personne, qui exige des clients qu’ils fournissent des renseignements de base pour faciliter le service. Les clients qui font appel Ă  ces entreprises ont tendance Ă  ĂŞtre sous-bancarisĂ©s et Ă  appartenir Ă  des populations vulnĂ©rables (c’est-Ă -dire les nouveaux Canadiens, les travailleurs Ă©trangers temporaires, les Canadiens Ă  faible revenu et les personnes dont le dossier de crĂ©dit est peu solide).

Les entreprises qui proposent l’encaissement de chèques combinent souvent cette activité avec d’autres services, tels que les prêts sur salaire et les remises d’impôt. Dans certains cas, ces entreprises sont déjà enregistrées en tant qu’entreprises de services monétaires auprès du CANAFE, ou agissent à titre d’agents d’une entreprise de services monétaires enregistrée, en vertu des autres services qu’elles offrent; toutefois, l’encaissement de chèques en tant que secteur d’activité n’est pas actuellement couvert par la Loi ou ses règlements, entraînant une vulnérabilité inhérente qui peut être exploitée par des criminels. Les consultations menées auprès de l’industrie laissent entendre qu’il existe de nombreuses entreprises autonomes d’encaissement de chèques et qu’elles doivent donc être assujetties au cadre canadien de LRPC/FAT.

Le rapport intitulĂ© Mise Ă  jour de l’évaluation des risques inhĂ©rents au recyclage des produits de la criminalitĂ© et au financement des activitĂ©s terroristes au Canada, publiĂ© en 2023, a rĂ©vĂ©lĂ© que les entreprises d’encaissement de chèques sont « intrinsèquement vulnĂ©rables Â» au recyclage des produits de la criminalitĂ©. Par exemple, l’encaissement de chèques est vulnĂ©rable Ă  la fraude et Ă  la phase de superposition du recyclage des produits de la criminalitĂ©, car il peut servir d’intermĂ©diaire pour ajouter une distance entre les produits illicites et leur source criminelle.

Le gouvernement a annoncĂ©, dans sa prĂ©sentation du budget de 2024, son intention de rĂ©glementer les entreprises d’encaissement de chèques en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. Des modifications Ă  la rĂ©glementation sont nĂ©cessaires pour mettre en Ĺ“uvre cette annonce, ce qui permettrait de combler une lacune rĂ©glementaire pouvant ĂŞtre exploitĂ©e par des criminels et de crĂ©er des conditions de concurrence plus Ă©quitables entre les entreprises qui fournissent des services financiers au Canada. Ces modifications sont Ă©galement nĂ©cessaires pour que le Canada se conforme aux normes du GAFI, qui exigent que les entreprises d’encaissement de chèques soient soumises Ă  des contrĂ´les en matière de LRPC/FAT. Lors de la dernière Ă©valuation mutuelle du Canada en 2016, le GAFI a soulignĂ© l’absence d’exigences en matière de LRPC pour les entreprises d’encaissement de chèques comme une lacune dans le RĂ©gime canadien de LRPC/FAT.

Entités de financement et de bail

Le secteur du financement et de la location à bail au Canada est vaste et diversifié, composé de bailleurs nationaux et internationaux ainsi que de petites entreprises indépendantes. Ce secteur offre une gamme de services de location à bail aux particuliers et aux entreprises partout au Canada et à l’étranger. Les contrats de location à bail peuvent être proposés directement ou indirectement par un intermédiaire financier tiers. Dans le cadre d’un contrat de location à bail direct, un fournisseur propose la location à bail comme option de financement et dispose d’un service interne qui supervise les différents aspects de l’accord. Dans le cadre d’un contrat de location à bail indirect, un intermédiaire financier achète un actif auprès d’un vendeur et permet au locataire d’utiliser l’actif pendant la durée du contrat de location et après le paiement intégral. Le locataire traite directement avec l’intermédiaire financier. Les entités de financement peuvent offrir une gamme de services beaucoup plus large que les entités de bail et peuvent également opérer directement ou indirectement avec les clients. Les accords de financement et de location à bail directs et indirects présentent tous deux des risques avérés de recyclage des produits de la criminalité.

Le rapport intitulĂ© Mise Ă  jour de l’évaluation des risques inhĂ©rents au recyclage des produits de la criminalitĂ© et au financement des activitĂ©s terroristes au Canada, publiĂ© en 2023, a rĂ©vĂ©lĂ© que les entitĂ©s de financement et de bail sont « intrinsèquement vulnĂ©rables Â» au recyclage des produits de la criminalitĂ©. Ces entitĂ©s autorisent une variĂ©tĂ© de mĂ©thodes de paiement comme les espèces, les transferts Ă©lectroniques de fonds, les mandats et les chèques, offrant ainsi des possibilitĂ©s d’utilisation dans les Ă©tapes de placement, de stratification et d’intĂ©gration du processus de recyclage des produits de la criminalitĂ©. Les criminels sont Ă©galement connus pour prĂ©fĂ©rer le financement par location Ă  bail, car ils ne subissent aucune perte lorsqu’un bien louĂ© est saisi par les forces de l’ordre.

L’évaluation a Ă©galement rĂ©vĂ©lĂ© que le financement et la location de produits de plus grande valeur et Ă  forte demande, tels que les automobiles, prĂ©sentent le plus grand risque de recyclage des produits de la criminalitĂ© parmi la gamme de services fournis par le secteur. Ă€ l’inverse, les accords de financement et de location de produits de moindre valeur, tels que la plupart des autres produits de consommation (c’est-Ă -dire la location de meubles avec option d’achat, les appareils Ă©lectroniques), prĂ©sentent un faible risque sur le plan du recyclage des produits de la criminalitĂ©.

Le gouvernement a annoncĂ©, dans sa prĂ©sentation du budget de 2024, son intention de rĂ©glementer les entitĂ©s de financement et de location Ă  bail en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. Des modifications Ă  la rĂ©glementation sont nĂ©cessaires pour mettre en Ĺ“uvre cette annonce, ce qui permettrait de combler une lacune rĂ©glementaire pouvant ĂŞtre exploitĂ©e par des criminels et de crĂ©er des conditions de concurrence plus Ă©quitables entre les entreprises qui fournissent des services financiers au Canada. Ces modifications sont Ă©galement nĂ©cessaires pour permettre au Canada de se conformer aux normes du GAFI, qui exigent que les entitĂ©s de financement et de bail soient soumises Ă  des contrĂ´les en matière de LRPC/FAT. Lors de la dernière Ă©valuation mutuelle du Canada en 2016, le GAFI a soulignĂ© l’absence d’exigences en matière de LRPC pour les entitĂ©s de financement et de bail comme une lacune dans le RĂ©gime de LRPC/FAT du Canada.

Contexte

Le recyclage des produits de la criminalité est le procédé utilisé pour dissimuler ou déguiser l’origine de produits d’activités criminelles afin de donner l’impression qu’ils proviennent de sources légitimes, ce qui profite aux criminels nationaux et internationaux, ainsi qu’aux groupes criminels organisés. Le financement des activités terroristes est la collecte et la mise à disposition de fonds provenant de sources licites ou illicites pour des activités terroristes. Il soutient les activités des terroristes nationaux et internationaux qui peuvent entraîner des attentats terroristes au Canada ou à l’étranger, causant des pertes de vie et des destructions.

Le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes constituent de graves menaces à la sécurité des Canadiens, ainsi qu’à l’intégrité du système financier canadien. Ces crimes nuisent à notre société en soutenant, en récompensant et en perpétuant des activités criminelles et terroristes plus larges. Les produits de la criminalité dont l’argent est blanchi au Canada sont souvent générés aux dépens et au détriment directs de Canadiens innocents, au moyen de crimes comme la fraude, le vol, le trafic de drogue, la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle et l’exploitation sexuelle d’enfants en ligne. Le financement des activités terroristes soutient les activités de terroristes nationaux et internationaux, notamment des attaques meurtrières et destructrices au Canada ou à l’étranger.

Régime canadien de LRPC/FAT

Le RĂ©gime canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes (LRPC/FAT) contribue Ă  protĂ©ger l’intĂ©gritĂ© du système financier canadien ainsi que la sĂ©curitĂ© des Canadiens en dĂ©tectant, en dissuadant et en perturbant le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes, ainsi qu’en contribuant Ă  dĂ©courager les infractions criminelles sous-jacentes qui gĂ©nèrent des produits de la criminalitĂ©. Le RĂ©gime canadien de LRPC/FAT, dirigĂ© par le ministère des Finances, se compose de 13 ministères et organismes fĂ©dĂ©raux, chacun ayant son mandat respectif. Le RĂ©gime est Ă©tabli par des lois fĂ©dĂ©rales, notamment la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes et le Code criminel.

La Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes, mise en Ĺ“uvre pour la première fois en 2000, est une loi clĂ© du RĂ©gime canadien de LRPC/FAT. Ses objectifs sont les suivants : faciliter la dissuasion, la dĂ©tection, les enquĂŞtes et les poursuites concernant les infractions de recyclage des produits de la criminalitĂ© et de financement des activitĂ©s terroristes; lutter contre la criminalitĂ© organisĂ©e en fournissant aux responsables de l’application de la loi les informations dont ils ont besoin tout en mettant en place des garanties adĂ©quates en matière de confidentialitĂ©; aider Ă  remplir les engagements internationaux du Canada, notamment dans le cadre du GAFI, Ă  l’égard de la lutte mondiale contre la criminalitĂ© financière transnationale; protĂ©ger le système financier canadien contre les abus. Ă€ ces fins, la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes oblige les entreprises et les professionnels rĂ©glementĂ©s par la Loi (c’est-Ă -dire les « entitĂ©s dĂ©clarantes Â») Ă  Ă©laborer et Ă  mettre en Ĺ“uvre des programmes de conformitĂ© pour identifier les clients, surveiller les relations d’affaires, tenir des registres et dĂ©clarer certains types de transactions financières.

La Loi Ă©tablit Ă©galement le CANAFE en tant qu’organisme de rĂ©glementation de la LRPC/FAT et comme unitĂ© de renseignement financier du Canada, et confie Ă  l’ASFC le rĂ´le d’administrer et de faire respecter les exigences liĂ©es aux mouvements transfrontaliers d’espèces ou d’instruments monĂ©taires d’une valeur Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  10 000 $ et aux saisies qui y sont associĂ©es. Le mandat de l’ASFC en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes a Ă©tĂ© Ă©largi par l’ÉnoncĂ© Ă©conomique de l’automne 2023, qui a introduit la partie 2.1 pour rĂ©pondre au risque de blanchiment d’argent par voies commerciales. La partie 2.1 comprend des obligations de dĂ©claration Ă  l’ASFC et un système de divulgation de l’ASFC aux organismes d’application de la loi et aux organismes de rĂ©glementation, ainsi que des pouvoirs de fouille et perquisition et de saisie pour faciliter l’administration de la nouvelle exigence de dĂ©claration. Plusieurs règlements soutiennent la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes.

Obligations internationales et examens du Régime

Le Canada est un membre fondateur du GAFI, l’organisme mondial de surveillance de la LRPC/FAT. Cet organisme intergouvernemental établit des normes internationales visant à prévenir le recyclage des produits de la criminalité, le financement des activités terroristes et la prolifération des armes de destruction massive, ainsi que les dommages que ces activités illégales causent à la société. En tant que membre du GAFI, le Canada s’est engagé à mettre en œuvre les normes du GAFI et à se soumettre régulièrement à des évaluations mutuelles qui évaluent la conformité technique et l’efficacité opérationnelle du Canada. Selon la dernière évaluation mutuelle du Canada (2016), le Canada disposait d’un Régime de LRPC/FAT solide, qui avait obtenu de bons résultats dans certains domaines, mais qui nécessitait davantage d’améliorations pour être entièrement efficace.

Le GAFI réévaluera le RĂ©gime du Canada en 2025 conformĂ©ment aux normes rĂ©visĂ©es du GAFI qui tiennent compte des risques Ă©mergents et mettent davantage l’accent sur l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle. Les pays dont les rĂ©sultats d’évaluation sont mĂ©diocres peuvent ĂŞtre placĂ©s sur une « liste grise Â» par le GAFI. Cela peut avoir de graves consĂ©quences macroĂ©conomiques et nuire Ă  leur rĂ©putation. Le règlement proposĂ© amĂ©liorerait l’adhĂ©sion du Canada aux normes du GAFI et aiderait le Canada Ă  se positionner de manière favorable en vue de la prochaine Ă©valuation mutuelle du GAFI.

Renforcer le Régime canadien de LRPC/FAT

Au cours des dernières annĂ©es, le gouvernement a apportĂ© une sĂ©rie de modifications lĂ©gislatives et d’investissements pour renforcer et moderniser le cadre lĂ©gislatif et rĂ©glementaire en matière de LRPC/FAT, y compris des annonces dans le budget de 2022, le budget de 2023, le budget de 2024 et l’ÉnoncĂ© Ă©conomique de l’automne 2023. Les règlements mettraient en Ĺ“uvre des politiques dĂ©jĂ  approuvĂ©es et annoncĂ©es dans divers vĂ©hicules, notamment les budgets prĂ©cĂ©dents et l’ÉnoncĂ© Ă©conomique de l’automne 2023. Plus prĂ©cisĂ©ment, des règlements sont nĂ©cessaires pour :

Objectif

Les modifications proposĂ©es ont pour objectifs de renforcer le cadre de LRPC/FAT du Canada, de rĂ©pondre aux conclusions de la Commission Cullen, de donner suite aux recommandations de l’examen parlementaire de 2018 de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes et d’amĂ©liorer la conformitĂ© du Canada aux normes internationales avant son Ă©valuation mutuelle par le GAFI en 2025.

Description

Criminalité financière à caractère commercial

Le Règlement sur la dĂ©claration des marchandises — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes mettrait en Ĺ“uvre la nouvelle partie 2.1 de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes (DĂ©claration des marchandises). Ce nouveau titre rĂ©glementaire exigera des commerçants (par exemple les personnes et les entitĂ©s) qu’ils dĂ©clarent si leurs marchandises importĂ©es ou exportĂ©es sont le produit de la criminalitĂ© ou sont liĂ©es au recyclage des produits de la criminalitĂ©, au financement des activitĂ©s terroristes ou au contournement des sanctions; et qu’ils attestent que les marchandises sont effectivement importĂ©es ou exportĂ©es, afin de lutter contre les expĂ©ditions fictives. Les commerçants seraient Ă©galement tenus de tenir des registres conformes Ă  ceux qu’ils doivent dĂ©jĂ  tenir Ă  des fins douanières et fiscales et de rĂ©pondre honnĂŞtement aux questions relatives Ă  l’importation ou Ă  l’exportation de marchandises posĂ©es par un agent des services frontaliers de l’ASFC. Ces questions pourraient porter sur la nature, l’origine, la quantitĂ© et la valeur des marchandises importĂ©es ou exportĂ©es. Le nouveau règlement dĂ©crira Ă©galement d’autres options de dĂ©claration (par exemple la dĂ©claration par tĂ©lĂ©phone) pour les personnes qui entrent au Canada lorsqu’il n’y a pas de bureau de douane physique.

Le Règlement sur la dĂ©claration des marchandises — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes comprendra Ă©galement des règles en matière de saisie et de confiscation. En vertu du cadre proposĂ©, l’ASFC aurait le pouvoir de saisir et de confisquer des marchandises lorsqu’elle a des motifs raisonnables de croire que ces marchandises sont des produits de la criminalitĂ© ou qu’elles sont liĂ©es au blanchiment d’argent, au financement du terrorisme ou Ă  l’évasion des sanctions.

En outre, le Règlement sur la dĂ©claration des marchandises — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes Ă©tablira un rĂ©gime de sanctions administratives pĂ©cuniaires pour promouvoir le respect de la partie 2.1 de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. Selon l’approche proposĂ©e, les infractions liĂ©es Ă  la dĂ©claration, Ă  l’obligation de rĂ©pondre, Ă  la tenue de registres et Ă  l’obligation de fournir des renseignements exacts seraient passibles de sanctions pĂ©cuniaires. La fourchette des sanctions, dans le cas oĂą la personne ou l’entitĂ© aurait divulguĂ© l’intĂ©gralitĂ© des faits lorsqu’elle a eu connaissance de la violation et qu’il n’y a pas de motif raisonnable de croire que la violation a Ă©tĂ© commise intentionnellement, est comprise entre 1 $ et 500 $. Dans tous les autres cas, la sanction serait Ă©gale Ă  la valeur des biens en question ou Ă  la valeur de la transaction financière censĂ©e payer les biens.

L’élaboration de ces propositions de règlement s’est appuyĂ©e sur la reproduction de parties existantes de la Loi sur les douanes et des règlements associĂ©s. Bien que la formulation du Règlement sur la dĂ©claration des marchandises — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes ait Ă©tĂ© modernisĂ©e pour reflĂ©ter les conventions de rĂ©daction actuelles, le sens et l’intention des lois et règlements douaniers qui ont Ă©tĂ© reproduits restent inchangĂ©s.

Échange de renseignements

Les modifications proposĂ©es mettraient en Ĺ“uvre les modifications lĂ©gislatives apportĂ©es au budget de 2024 Ă  la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes et Ă  la lĂ©gislation canadienne sur la protection de la vie privĂ©e, la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents Ă©lectroniques (LPRPDE), afin d’amĂ©liorer la capacitĂ© des entitĂ©s dĂ©clarantes Ă  Ă©changer des renseignements entre elles pour dĂ©tecter et dĂ©courager le recyclage des produits de la criminalitĂ©, le financement des activitĂ©s terroristes et le contournement des sanctions, tout en maintenant les mesures de protection de la vie privĂ©e. Les modifications proposĂ©es prescriraient un rĂ´le de surveillance pour le CANAFE et le CPVP dans un cadre proposĂ© d’échange de renseignements pour les entitĂ©s rĂ©glementĂ©es en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes.

Les modifications proposĂ©es Ă©tabliraient les processus d’échange de renseignements de manière Ă  assurer la protection des renseignements personnels. La capacitĂ© de transmettre et d’échanger des renseignements pour les entitĂ©s privĂ©es serait volontaire. Les modifications proposĂ©es n’obligeraient pas les entitĂ©s privĂ©es Ă  Ă©changer des renseignements en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. Les entitĂ©s dĂ©clarantes qui choisissent de faire usage de l’exception relative Ă  la divulgation de renseignements seraient tenues d’élaborer des codes de pratique expliquant les modalitĂ©s d’application de cette exception. Les modifications proposĂ©es dĂ©finiraient ce que les codes de pratique doivent contenir, notamment :

Les entitĂ©s dĂ©clarantes seraient tenues de fournir les codes de pratique au CPVP pour approbation et au CANAFE pour commentaires avant leur utilisation. Les modifications proposĂ©es permettraient Ă©galement au CPVP de demander des informations supplĂ©mentaires aux entitĂ©s dĂ©clarantes, si nĂ©cessaire, afin d’étayer son Ă©valuation du code. Le CPVP disposerait d’un dĂ©lai de 90 jours pour approuver un code de pratique, notifier par Ă©crit au demandeur sa dĂ©cision et, en cas de refus d’approbation, les raisons de cette dĂ©cision. L’OPC pourra prolonger le dĂ©lai de 15 jours. Si l’OPC ne notifie pas sa dĂ©cision au demandeur dans le dĂ©lai imparti, le code de pratique est rĂ©putĂ© approuvĂ©. Le CANAFE, après avoir reçu les codes de pratique des entitĂ©s dĂ©clarantes, pourra fournir des commentaires aux entitĂ©s et au CPVP, qui devra en tenir compte dans sa dĂ©cision.

Les modifications proposées comprendraient également des procédures permettant aux entités déclarantes de modifier le code de pratique, ce qui relancerait les processus d’approbation du CPVP et d’examen du CANAFE si les changements sont importants. Les entités déclarantes seraient tenues de soumettre à nouveau leurs codes de pratique à l’OPC pour approbation et au CANAFE pour commentaires tous les cinq ans, que des changements y aient été apportés ou non. Les renseignements communiqués en vertu du code seraient assujettis aux processus existants en vertu de la loi sur la protection des renseignements personnels (c’est-à-dire la LPRPDE).

Déclaration des divergences

En vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes, les entités déclarantes sont déjà tenues d’obtenir et de vérifier les renseignements sur la propriété effective de l’entreprise lorsqu’elles vérifient l’identité d’une entité. C’est le cas, par exemple, lorsqu’une société cherche à ouvrir un compte ou à effectuer certaines transactions, telles que d’importantes transactions en espèces ou en monnaie virtuelle, ou d’importants transferts de fonds électroniques. L’obligation proposée de déclaration des divergences élargirait cette disposition en exigeant que les entités déclarantes signalent tout écart important (c’est-à-dire l’absence de propriétaires effectifs, et non des fautes de frappe ou autres erreurs non substantielles) entre leurs dossiers et les documents déposés au registre d’une société auprès de Corporations Canada. Cette exigence ne s’appliquera que lorsqu’une entité déclarante détermine qu’il existe un risque élevé de recyclage des produits de la criminalité ou de financement des activités terroristes, comme elle est actuellement tenue de le faire en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes. Cette obligation serait conforme aux exigences renforcées de diligence raisonnable existantes applicables aux entités déclarantes dans des situations à haut risque en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes.

Des sanctions correspondantes en cas de non-respect de ces obligations seraient introduites dans le Règlement sur les pĂ©nalitĂ©s administratives — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes. Les sanctions proposĂ©es pour violation des obligations spĂ©cifiques en matière de dĂ©claration des divergences sont qualifiĂ©es de mineures, et vont de 1 $ Ă  1 000 $ par violation.

Sociétés d’affacturage

Les modifications proposées au Règlement sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes feraient des sociétés d’affacturage des entités déclarantes en vertu du Régime canadien de LRPC/FAT. Les sociétés d’affacturage seraient tenues de respecter les exigences en matière de tenue de registres, de diligence raisonnable à l’égard des clients et de déclaration des transactions, ainsi que d’établir un programme de conformité. Les entités financières (par exemple les banques) seraient également soumises à des obligations spécifiques à l’affacturage lorsqu’elles fournissent des services d’affacturage. Ces nouvelles exigences visent à mieux positionner le CANAFE et les organismes d’application de la loi pour leur permettre d’identifier efficacement les clients des sociétés d’affacturage afin de lutter contre la criminalité financière, notamment le recyclage des produits de la criminalité, le financement des activités terroristes et le contournement des sanctions.

Des obligations spĂ©cifiques aux sociĂ©tĂ©s d’affacturage seraient introduites dans le Règlement sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. Cela comprend de nouvelles exigences visant Ă  vĂ©rifier l’identitĂ© de chaque partie avec laquelle une sociĂ©tĂ© d’affacturage conclut une entente d’affacturage et Ă  tenir les registres correspondants. Les sociĂ©tĂ©s d’affacturage devraient Ă©galement tenir un registre des paiements effectuĂ©s Ă  un client pour l’achat d’une facture et tenir un registre de rĂ©ception des fonds pour chaque paiement supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  3 000 $ reçu du payeur d’une facture affacturĂ©e. Le seuil de 3 000 $ proposĂ© pour dĂ©clencher ces obligations est conforme Ă  l’approche fondĂ©e sur le risque adoptĂ©e par le cadre rĂ©glementaire canadien en matière de lutte contre le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes et crĂ©e des conditions de concurrence Ă©quitables dans le Règlement sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes en s’alignant sur le seuil monĂ©taire utilisĂ© pour des obligations fonctionnellement similaires dans le règlement actuel et qui prĂ©sentent un risque similaire de blanchiment de capitaux. Les modifications proposĂ©es prĂ©voient une exemption Ă  l’obligation de vĂ©rifier l’identitĂ© et de conserver des dossiers pour les factures payĂ©es par les très grandes sociĂ©tĂ©s cotĂ©es en bourse, compte tenu des faibles risques de recyclage des produits de la criminalitĂ© et de financement des activitĂ©s terroristes associĂ©s Ă  ces sociĂ©tĂ©s.

Des sanctions correspondantes en cas de non-respect de ces obligations seraient introduites dans le Règlement sur les pĂ©nalitĂ©s administratives — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes. Ces violations sont classĂ©es par degrĂ© d’importance, de mineure Ă  grave et très grave; et les pĂ©nalitĂ©s correspondantes vont d’un maximum de 1 000 $ par violation mineure Ă  500 000 $ par violation très grave commise par une entitĂ©. Par exemple, il s’agirait d’une violation très grave en cas de non-respect d’une directive ministĂ©rielle ou d’une dĂ©claration de transaction suspecte au CANAFE dans le cas oĂą une sociĂ©tĂ© d’affacturage a des motifs raisonnables de soupçonner qu’une transaction est liĂ©e Ă  la commission ou Ă  la tentative de commission d’une infraction de blanchiment d’argent. Les sanctions proposĂ©es pour les obligations spĂ©cifiques aux sociĂ©tĂ©s d’affacturage, telles que l’obligation de vĂ©rifier l’identitĂ© et de tenir des registres pour les opĂ©rations d’affacturage prescrites, sont toutes classĂ©es comme mineures, avec une fourchette de sanctions allant de 1 $ Ă  1 000 $ par infraction.

Entreprises d’encaissement de chèques

Les personnes et entitĂ©s qui fournissent des services d’encaissement de chèques seraient rĂ©glementĂ©es comme Ă©tant des entreprises de services monĂ©taires en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes et sous rĂ©serve des obligations d’enregistrement prĂ©vues par le Règlement sur l’inscription — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes. L’ensemble complet des obligations des entreprises de services monĂ©taires s’appliquerait Ă  ce secteur, y compris les exigences de tenir les registres prescrits, de prendre les mesures de diligence raisonnable Ă  l’égard de la clientèle, de dĂ©clarer des transactions prĂ©cises et d’établir un programme de conformitĂ©. Des obligations spĂ©cifiques Ă  l’encaissement de chèques en tant que service seraient introduites dans le Règlement sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. Cela comprendrait une nouvelle exigence visant Ă  vĂ©rifier l’identitĂ© d’un client qui encaisse un chèque d’une valeur supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  3 000 $ et Ă  conserver les documents associĂ©s Ă  la transaction. Le seuil de 3 000 $ proposĂ© pour dĂ©clencher ces obligations est conforme Ă  l’approche fondĂ©e sur le risque adoptĂ©e par le cadre rĂ©glementaire canadien en matière de lutte contre le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes et crĂ©e des conditions de concurrence Ă©quitables dans le règlement en s’alignant sur le seuil monĂ©taire utilisĂ© pour des obligations fonctionnellement similaires dans le Règlement sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes et qui prĂ©sentent un risque similaire de blanchiment de capitaux.

Des sanctions correspondantes en cas de non-respect de ces obligations seraient introduites dans le Règlement sur les pĂ©nalitĂ©s administratives — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes. Ces violations sont classĂ©es par degrĂ© d’importance, de mineure Ă  grave et très grave; et les pĂ©nalitĂ©s correspondantes vont d’un maximum de 1 000 $ par violation mineure Ă  500 000 $ par violation très grave commise par une entitĂ©. Par exemple, il s’agirait d’une violation très grave en cas de non-respect d’une directive ministĂ©rielle ou d’une dĂ©claration de transaction suspecte au CANAFE dans le cas oĂą une entreprise d’encaissement de chèques a des motifs raisonnables de soupçonner qu’une transaction est liĂ©e Ă  la commission ou Ă  la tentative de commission d’un dĂ©lit de blanchiment d’argent. Les sanctions proposĂ©es pour les obligations spĂ©cifiques Ă  l’activitĂ© d’encaissement de chèques, telles que l’obligation de vĂ©rifier l’identitĂ© du client et de tenir des registres pour les opĂ©rations d’encaissement de chèques prescrites, sont toutes classĂ©es comme mineures, avec une fourchette de sanctions allant de 1 $ Ă  1 000 $ par infraction.

Entités de financement et de bail

Les modifications proposĂ©es au Règlement sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes feraient des entitĂ©s de financement et de bail des entitĂ©s dĂ©clarantes en vertu du rĂ©gime canadien de LRPC/FAT. Afin de maintenir une approche fondĂ©e sur le risque pour la rĂ©glementation de ce secteur, les obligations seraient limitĂ©es de manière Ă  exclure les services de financement et de location Ă  bail pour les produits de consommation de faible valeur (c’est-Ă -dire programme de location de meubles avec option d’achat, appareils Ă©lectroniques personnels, etc.) qui sont considĂ©rĂ©s comme prĂ©sentant un faible risque de recyclage des produits de la criminalitĂ©. Toutefois, les accords de financement et de location Ă  bail Ă  des fins commerciales, ainsi que les automobiles et les biens de consommation d’une valeur supĂ©rieure Ă  100 000 $ seraient inclus, Ă©tant donnĂ© le risque Ă©levĂ© de recyclage des produits de la criminalitĂ© dans ces sous-secteurs. Le seuil de 100 000 $ pour intĂ©grer les produits de consommation de grande valeur est conforme Ă  l’approche fondĂ©e sur le risque adoptĂ©e par le cadre rĂ©glementaire canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes et vise Ă  attĂ©nuer les risques Ă©levĂ©s de blanchiment de capitaux associĂ©s au financement et au crĂ©dit-bail de produits de consommation de grande valeur et de luxe. Ce seuil reflète Ă©galement les commentaires des membres du secteur du financement et du crĂ©dit-bail qui ont identifiĂ© 100 000 $ comme un seuil de dĂ©clenchement appropriĂ© pour les obligations de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Les entitĂ©s financières (par exemple les banques) qui fournissent des services de financement et de location Ă  bail similaires seraient Ă©galement soumises Ă  des obligations spĂ©cifiques en matière de financement et de location Ă  bail pour ces services.

Les entités de financement et de bail seraient tenues de respecter les exigences en matière de tenue de registres, de diligence raisonnable à l’égard de la clientèle et de déclaration des transactions, ainsi que d’établir un programme de conformité. Ces nouvelles exigences visent à mieux positionner le CANAFE et les organismes d’application de la loi pour leur permettre d’établir efficacement les clients des entités de financement et de bail afin de lutter contre la criminalité financière, notamment le recyclage des produits de la criminalité, le financement des activités terroristes et le contournement des sanctions. Des obligations spécifiques aux entités de financement et de bail seraient introduites dans le Règlement sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes. Les entités de financement et de bail devront notamment vérifier l’identité de chaque partie avec laquelle elles concluent un accord de financement ou de bail et tenir les registres correspondants. Les entités de financement et de bail devraient également tenir un registre de tous les paiements reçus d’un client dans le cadre d’un accord de financement ou de bail.

Des sanctions correspondantes en cas de non-respect de ces obligations seront introduites dans le Règlement sur les pĂ©nalitĂ©s administratives — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes. Ces violations sont classĂ©es par degrĂ© d’importance, de mineure Ă  grave et très grave; et les pĂ©nalitĂ©s correspondantes vont d’un maximum de 1 000 $ par violation mineure Ă  500 000 $ par violation très grave commise par une entitĂ©. Par exemple, il s’agirait d’une violation très grave en cas de non-respect d’une directive ministĂ©rielle ou d’une dĂ©claration de transaction suspecte au CANAFE dans le cas oĂą une entitĂ© de financement et de bail a des motifs raisonnables de soupçonner qu’une transaction est liĂ©e Ă  la commission ou Ă  la tentative de commission d’un dĂ©lit de blanchiment d’argent. Les sanctions proposĂ©es pour les obligations spĂ©cifiques aux entitĂ©s de financement et de bail, telles que l’obligation de vĂ©rifier l’identitĂ© et de tenir des registres pour les opĂ©rations de financement et de bail prescrites, sont toutes classĂ©es comme mineures, avec une fourchette de sanctions allant de 1 $ Ă  1 000 $ par infraction.

Les modifications prévoient une exemption à l’obligation de vérifier l’identité et de conserver des dossiers pour les factures payées par les organismes publics et les très grandes sociétés cotées en bourse, compte tenu des faibles risques de recyclage des produits de la criminalité et de financement des activités terroristes associés à ces entités.

Élaboration de la réglementation

Consultation

Criminalité financière à caractère commercial

En juin 2023, le ministère des Finances a lancĂ© une Consultation sur le renforcement du RĂ©gime canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. La question du rĂ´le de l’ASFC dans la lutte contre la criminalitĂ© financière Ă  caractère commercial a Ă©tĂ© incluse dans la consultation publique. Bien qu’aucun intervenant n’ait fourni de commentaires dĂ©taillĂ©s sur cette partie du document de consultation, un intervenant a exprimĂ© son soutien gĂ©nĂ©ral en dĂ©clarant que le RĂ©gime canadien doit avoir une portĂ©e Ă©tendue afin d’apprĂ©hender et de traiter diffĂ©rents risques et qu’il ne doit pas ĂŞtre cloisonnĂ© dans son approche, Ă©tant donnĂ© que les mĂ©thodes de recyclage des produits de la criminalitĂ© et de transfert de valeur comportent souvent plusieurs niveaux et sont complexes.

Échange de renseignements

En juin 2023, le ministère des Finances a lancĂ© une Consultation sur le renforcement du RĂ©gime canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. La consultation portait sur des questions spĂ©cifiques Ă  l’échange de renseignements, notamment sur les Ă©lĂ©ments d’information qu’il serait le plus utile aux entitĂ©s dĂ©clarantes de communiquer entre elles pour soutenir le RĂ©gime canadien de LRPC/FAT. Cette consultation a donnĂ© lieu Ă  38 contributions sur ce sujet, Ă©manant d’universitaires, de cabinets de conseil, de professionnels, de rĂ©gulateurs et d’agences gouvernementales, ainsi que d’associations industrielles reprĂ©sentant les secteurs rĂ©gis par la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes, comme les banques, les compagnies d’assurance-vie, les courtiers en valeurs mobilières, les coopĂ©ratives de crĂ©dit, les casinos et les entreprises de services monĂ©taires. Dans l’ensemble, les mĂ©moires des secteurs des entitĂ©s comptables sur cette question appuyaient les mesures visant Ă  amĂ©liorer leur capacitĂ© Ă  Ă©changer des renseignements afin de mieux dĂ©tecter et dĂ©courager les crimes financiers, tout en reconnaissant la nĂ©cessitĂ© de garde-fous pour protĂ©ger la vie privĂ©e. Plus prĂ©cisĂ©ment, les mĂ©moires plaidaient en faveur d’un nouveau pouvoir lĂ©gislatif permettant d’échanger des renseignements aux fins de LRPC/FAT sans le consentement des personnes, et avec des limites de responsabilitĂ© pour les entitĂ©s diffusant ces renseignements de bonne foi (« exonĂ©ration Â»), et des garde-fous autour de l’utilisation des renseignements pour protĂ©ger le droit Ă  la vie privĂ©e.

Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a également présenté un mémoire soulignant que la protection de la vie privée devrait être considérée comme un élément fondamental du Régime canadien de LRPC/FAT, que la proportionnalité et la surveillance sont importantes, et que le Canada peut tirer des leçons des modèles aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Cette proposition réglementaire a également été élaborée en consultation avec les intervenants du secteur privé, notamment des représentants des secteurs bancaires et des casinos, ainsi qu’en collaboration avec le Comité consultatif sur le blanchiment d’argent et le financement des activités terroristes, la tribune de discussion des secteurs public et privé du gouvernement sur les questions de LRPC/FAT, composé de représentants de tous les secteurs réglementés par la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes. Des échanges ciblés avec les intervenants ont également été entrepris, notamment lors de réunions avec des représentants des secteurs déclarants.

Déclaration des divergences

En 2023, le ministère des Finances a sollicité les commentaires des intervenants sur la transparence de la propriété effective dans le cadre de sa Consultation sur le renforcement du Régime canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes. En réponse, tous les intervenants qui ont formulé des commentaires sur la transparence des entreprises, y compris les représentants du secteur des entités déclarantes, les consultants, les universitaires, les organismes sans but lucratif et les organismes gouvernementaux provinciaux, ont exprimé leur soutien à un registre public et consultable de la propriété effective des sociétés. Certains intervenants ont souligné que des mécanismes devraient être mis en place pour garantir que les renseignements portés au registre sont adéquats, exacts et à jour.

En plus de prendre en compte les commentaires issus de la consultation publique de 2023, l’élaboration de cette proposition rĂ©glementaire a inclus un engagement direct avec les intervenants du secteur privĂ©, notamment avec le ComitĂ© consultatif sur le blanchiment d’argent et le financement des activitĂ©s terroristes. De dĂ©cembre 2023 Ă  mai 2024, des rĂ©unions de consultation ont Ă©tĂ© organisĂ©es avec les membres de ce comitĂ©. Elles ont permis de prĂ©senter des options impliquant diffĂ©rents champs d’application de la dĂ©claration et diffĂ©rents niveaux de charge de conformitĂ©.

Sociétés d’affacturage

L’élaboration de cette proposition s’est appuyĂ©e sur des consultations auprès de sociĂ©tĂ©s d’affacturage canadiennes, ainsi que des membres du secteur bancaire, entre avril et juillet 2024. Ces consultations ont Ă©tĂ© menĂ©es auprès de deux associations industrielles reprĂ©sentant le secteur : la section canadienne de l’International Factoring Association et la Canadian Lenders Association, qui compte des sociĂ©tĂ©s d’affacturage parmi ses membres.

Les intervenants se sont montrés généralement réceptifs à l’extension de la réglementation relative à la LRPC/FAT aux sociétés d’affacturage et ont noté que les exigences en matière de LRPC/FAT sont souvent mises en œuvre de manière informelle par le secteur en vertu de leurs relations commerciales avec les banques réglementées par le gouvernement fédéral. Certains intervenants ont accueilli favorablement cette proposition, car elle permettrait d’atténuer les risques connus de recyclage des produits de la criminalité et de financement des activités terroristes posés par le secteur et de créer des conditions de concurrence plus équitables dans l’ensemble du secteur. Les membres du secteur ont toutefois souligné la nécessité de disposer d’orientations et de typologies de risques produites par le gouvernement pour les aider à satisfaire aux exigences proposées. Le secteur a également noté que la majeure partie des payeurs de factures affacturées sont de très grandes sociétés cotées en bourse. Tenant compte des commentaires des intervenants, le gouvernement propose d’exempter les très grandes entreprises des obligations de diligence raisonnable à l’égard de la clientèle et de tenue de dossiers, étant donné les faibles risques de recyclage des produits de la criminalité posés par ces entreprises. Cette exemption réduirait le fardeau réglementaire pour le secteur et s’alignerait sur l’approche fondée sur le risque adoptée par le Canada en matière de réglementation de la LRPC/FAT.

L’élargissement de la couverture du cadre fĂ©dĂ©ral de lutte contre le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes aux sociĂ©tĂ©s d’affacturage a Ă©galement Ă©tĂ© inclus dans la Consultation sur le renforcement du RĂ©gime canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes de 2023 du ministère des Finances et dans le document de consultation publique de 2018 intitulĂ© Examen du RĂ©gime canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. La consultation de 2023 a reçu trois prĂ©sentations d’intervenants en rĂ©ponse Ă  cette proposition, notamment d’une association industrielle du secteur financier, d’un grand cabinet de conseil et d’un membre des forces de l’ordre. Les prĂ©sentations ont soulignĂ© que les sociĂ©tĂ©s d’affacturage devraient ĂŞtre soumises Ă  la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes, potentiellement en tant que catĂ©gorie d’entreprise de services monĂ©taires ou en tant que nouvelle entitĂ© dĂ©clarante. Un autre mĂ©moire suggĂ©rait qu’au lieu que les sociĂ©tĂ©s d’affacturage deviennent des entitĂ©s dĂ©clarantes en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes, elles pourraient ĂŞtre tenues de s’inscrire auprès du CANAFE sans obligations de dĂ©claration. Une telle approche permettrait de rĂ©duire la charge tout en fournissant des critères de sĂ©lection pour empĂŞcher les activitĂ©s criminelles des entreprises opĂ©rant dans ce secteur. Cette approche n’a pas Ă©tĂ© retenue, car de telles exigences ne permettraient pas d’attĂ©nuer les vulnĂ©rabilitĂ©s spĂ©cifiques en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme que prĂ©sente ce secteur dans le cadre rĂ©glementaire canadien fondĂ© sur le risque.

Six mĂ©moires ont Ă©tĂ© reçus de la part de diverses parties prenantes en 2018 concernant une proposition visant Ă  faire des entitĂ©s d’affacturage, de financement et de bail des entitĂ©s dĂ©clarantes en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. Il s’agit notamment de propositions Ă©manant de membres des secteurs de la banque, des coopĂ©ratives de crĂ©dit, des entreprises de services monĂ©taires, du financement et du crĂ©dit-bail. Si plusieurs intervenants ont exprimĂ© leur soutien ou leur soutien conditionnel Ă  la proposition, la plupart n’ont pas mentionnĂ© expressĂ©ment les sociĂ©tĂ©s d’affacturage, se concentrant plutĂ´t sur les entitĂ©s de financement et de bail. Aucun intervenant n’a exprimĂ© d’opposition Ă  la proposition.

Entreprises d’encaissement de chèques

L’élaboration de cette proposition a Ă©tĂ© Ă©clairĂ©e par une consultation auprès de sociĂ©tĂ©s d’encaissement de chèques canadiennes, ainsi que de membres du secteur bancaire, entre avril et juillet 2024. Cela comprenait un engagement avec la Canadian Money Service Business Association, qui reprĂ©sente diverses entreprises rĂ©glementĂ©es en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes pour d’autres activitĂ©s et qui fournissent Ă©galement des services d’encaissement de chèques, ainsi qu’avec la Canadian Consumer Finance Association. L’Association des banquiers canadiens a Ă©galement Ă©tĂ© consultĂ©e au sujet de cette initiative.

Bien que cela ne soit pas expressément inclus dans la Consultation sur le renforcement du Régime canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes de 2023 du ministère des Finances, une association du secteur financier a suggéré que le gouvernement devrait envisager d’ajouter les entreprises d’encaissement de chèques comme nouveau type d’entité déclarante. La présentation indiquait que, bien que le secteur de l’encaissement de chèques n’est pas actuellement couvert par la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes, l’encaissement de chèques est considéré comme une activité commerciale de services monétaires en vertu de la législation provinciale au Québec.

Certains intervenants ont souligné les vulnérabilités connues en matière de recyclage des produits de la criminalité associées à l’encaissement de chèques et ont accueilli favorablement la nouvelle réglementation visant à atténuer ces risques et à aligner le cadre canadien de LRPC/FAT sur celui d’autres administrations. Un intervenant a souligné qu’un système de registre serait bénéfique pour ce secteur. Il a également été noté que certains contrôles des risques liés à la LRPC/FAT sont déjà imposés par les membres du secteur, mais que leur application est inégale. Les intervenants ont souligné qu’une grande partie de la clientèle du secteur comprend des membres issus de populations vulnérables et que toute obligation proposée devrait en tenir compte.

Tenant compte des commentaires des intervenants, le gouvernement propose de rĂ©glementer les services d’encaissement de chèques en tant qu’activitĂ© commerciale de services monĂ©taires, laquelle nĂ©cessiterait une obligation rĂ©glementaire d’enregistrement auprès du CANAFE. En outre, des exigences en matière de vĂ©rification de l’identitĂ© et de tenue de registres sont proposĂ©es pour l’encaissement de chèques d’une valeur Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  3 000 $. Ce seuil rĂ©duirait le fardeau rĂ©glementaire pour le secteur et s’alignerait sur l’approche canadienne fondĂ©e sur le risque en matière de rĂ©glementation de la LRPC/FAT, en veillant Ă  ce que les obligations ciblent les transactions Ă  haut risque et de grande valeur, plutĂ´t que les transactions moins risquĂ©es et de faible valeur souvent effectuĂ©es par des membres de populations vulnĂ©rables.

Entités de financement et de bail

L’élaboration de cette proposition a Ă©tĂ© Ă©clairĂ©e par des consultations auprès de sociĂ©tĂ©s d’affacturage canadiennes, ainsi que de membres du secteur bancaire, entre avril et juillet 2024. Cela comprenait un engagement avec les deux plus grandes associations industrielles reprĂ©sentant le secteur du financement et du bail, l’Association canadienne de financement et de location et la Canadian Lenders Association. L’Association des banquiers canadiens a Ă©galement Ă©tĂ© consultĂ©e.

Les intervenants se sont généralement montrés ouverts à l’extension à ce secteur de la réglementation liée à la LRPC/FAT. Plusieurs d’entre eux ont fait remarquer que certains contrôles des risques liés à la LRPC/FAT sont déjà imposés par les membres du secteur en vertu de leurs relations d’affaires avec les banques soumises à la réglementation fédérale, mais que leur application est inégale. Ces intervenants ont donc accueilli favorablement l’introduction d’un système réglementaire de LRPC/FAT pour ce secteur, car cela contribuerait à créer des conditions de concurrence plus équitables dans l’ensemble du secteur. Toutefois, plusieurs d’entre eux ont fait remarquer que l’introduction de règlements aurait une incidence considérable sur les petites et moyennes entreprises et que tout règlement devrait tenir compte des caractéristiques et des circonstances propres à chaque secteur.

Tenant compte des rĂ©actions des parties prenantes, le gouvernement propose de cibler les obligations sur les activitĂ©s les plus risquĂ©es offertes par le secteur. Les obligations proposĂ©es seraient dĂ©finies de manière Ă  exclure les services de financement et de crĂ©dit-bail pour la plupart des produits de consommation qui sont considĂ©rĂ©s comme prĂ©sentant un faible risque de blanchiment d’argent. Toutefois, la couverture des accords de financement et de location d’automobiles ou d’autres produits de consommation d’une valeur Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  100 000 $ serait incluse en raison du risque Ă©levĂ© de blanchiment d’argent dans ces sous-secteurs dans le contexte canadien.

Avant cette mobilisation ciblĂ©e, une rĂ©troaction plus gĂ©nĂ©rale du public sur ce sujet a Ă©tĂ© sollicitĂ©e en 2018. Le document de consultation publique de 2018 du ministère des Finances intitulĂ© Consultation sur le renforcement du RĂ©gime canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes comprenait une proposition visant Ă  faire des entitĂ©s d’affacturage, de financement et de bail des entitĂ©s dĂ©clarantes aux termes de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. Six soumissions ont Ă©tĂ© reçues en rĂ©ponse Ă  cette proposition de la part de diverses parties prenantes, y compris des entreprises rĂ©glementĂ©es par la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes, ainsi que des membres des secteurs du financement et du crĂ©dit-bail. Quatre parties prenantes ont exprimĂ© leur soutien ou leur soutien conditionnel Ă  la proposition, l’une d’entre elles faisant remarquer que le financement et le crĂ©dit-bail d’équipements de grande valeur prĂ©sentent un risque plus Ă©levĂ© de blanchiment d’argent. D’autres parties prenantes ont suggĂ©rĂ© que le secteur prĂ©sentait un faible risque de blanchiment d’argent Ă  l’étape du placement, car l’argent liquide n’est pas souvent acceptĂ©, et ont encouragĂ© le gouvernement Ă  mobiliser l’industrie directement avant d’introduire des règlements. Le gouvernement a rĂ©pondu Ă  ces commentaires en collaborant directement avec l’industrie Ă  l’élaboration de la politique rĂ©glementaire qui sous-tend la prĂ©sente proposition et en ciblant les règlements proposĂ©s sur les activitĂ©s de financement et de crĂ©dit-bail qui prĂ©sentent le plus grand risque de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

Une Ă©valuation des rĂ©percussions des traitĂ©s modernes n’a dĂ©terminĂ© aucun effet prĂ©judiciable sur des droits ancestraux ou issus de traitĂ©s, Ă©tablis ou potentiels, qui sont reconnus et confirmĂ©s Ă  l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982.

Choix de l’instrument

Criminalité financière à caractère commercial

Des règlements sont nĂ©cessaires pour prescrire les obligations de dĂ©claration et de tenue de registres Ă©tablies dans la partie 2.1 de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes, ainsi que pour Ă©tablir un rĂ©gime de sanctions administratives pĂ©cuniaires afin de promouvoir la conformitĂ©. Les options non rĂ©glementaires n’ont pas Ă©tĂ© envisagĂ©es puisque ces règlements sont nĂ©cessaires pour rendre opĂ©rationnelle une loi qui a reçu la sanction royale. Afin de rĂ©duire au minimum la charge rĂ©glementaire supplĂ©mentaire qui pèse sur les commerçants, les obligations en matière de dĂ©claration et de tenue de registres devraient ĂŞtre conformes aux obligations existantes aux termes de la Loi sur les douanes et de la Loi de l’impĂ´t sur le revenu. Dans le scĂ©nario du statu quo, les commerçants seraient toujours tenus de signer des dĂ©clarations douanières et de conserver des registres aux termes de la Loi sur les douanes et de la Loi sur l’impĂ´t sur le revenu.

Échange de renseignements

Des règlements sont nécessaires pour mettre en œuvre la loi qui autorise l’échange de renseignements entre particuliers en vertu du cadre législatif canadien de LRPC/FAT, et qui a reçu la sanction royale. Les options non réglementaires n’ont donc pas été envisagées. Des outils réglementaires pour l’échange de renseignements entre particuliers seraient le meilleur moyen de s’aligner sur l’évolution des lois sur la protection des renseignements personnels. Les modifications proposées prescrivent les processus administratifs à suivre par les entités déclarantes et les entités gouvernementales, y compris le CANAFE et le CPVP.

Déclaration des divergences

Les modifications proposées fourniraient un mécanisme permettant de maintenir les renseignements sur la propriété effective fédérale exacts et à jour. Le statu quo priverait Corporations Canada d’un outil utile pour garantir l’exactitude des renseignements sur la propriété effective dans le registre fédéral, ce qui ne serait pas conforme à la norme du GAFI.

Les modifications proposées s’appuient sur les exigences réglementaires existantes liées à l’identification des bénéficiaires effectifs et sur les mesures à mettre en œuvre dans les situations à haut risque, et ne constituent qu’une augmentation progressive des exigences pour les entités déclarantes. Ainsi, les options non réglementaires n’ont pas été envisagées. Toutefois, d’autres options réglementaires ont été envisagées, y compris un champ d’application plus général des rapports et des contraintes de conformité connexes. Ces options n’ont pas été retenues en raison des préoccupations du secteur concernant le coût et la complexité de la mise en œuvre.

D’autres pays ayant établi un registre de propriété effective, comme le Royaume-Uni et les membres de l’Union européenne, ont mis en œuvre des exigences de déclaration des divergences au moyen de lois ou de règlements. Cette proposition traduit l’approche fondée sur les risques adoptée par le Royaume-Uni.

Sociétés d’affacturage, entreprises d’encaissement de chèques et entités de financement et de bail

Les modifications proposées permettraient de lutter contre les risques de recyclage des produits de la criminalité et de financement des activités terroristes liés aux sociétés exploitant leurs activités dans les secteurs de l’affacturage, du financement, de la location à bail et de l’encaissement de chèques.

Le fait de permettre le maintien du statu quo compromettrait l’efficacitĂ© du RĂ©gime canadien de LRPC/FAT, augmenterait la probabilitĂ© d’activitĂ©s criminelles et compromettrait l’intĂ©gritĂ© du système financier canadien. Cela pourrait nuire gravement Ă  la rĂ©putation du secteur financier canadien et soumettre les institutions financières canadiennes Ă  un fardeau rĂ©glementaire accru lorsqu’elles traitent avec des homologues Ă©trangers ou lorsqu’elles font des affaires Ă  l’étranger.

À l’échelle internationale, la gestion des risques liés aux sociétés d’affacturage, aux entreprises d’encaissement de chèques et aux entités de financement et de bail est une exigence non discrétionnaire établie par le GAFI. Conformément à la norme internationale, les exigences doivent être énoncées dans la loi ou par des moyens exécutoires, comme des règlements, doivent comprendre des sanctions en cas de non-conformité et être émises ou approuvées par une autorité compétente. L’autorisation juridique d’émettre des règlements pour les sociétés d’affacturage, les entreprises d’encaissement de chèques et les entités de financement et de bail est déjà définie dans la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes, bien que des exigences précises pour ces secteurs doivent être définies dans la réglementation afin d’intégrer ces secteurs dans le cadre canadien de LRPC/FAT. L’adoption de nouvelles modifications réglementaires pour ces secteurs est donc nécessaire pour que le Canada puisse respecter ses obligations internationales selon les normes du GAFI. Le GAFI a déterminé le manque d’exigences réglementaires en matière de LRPC pour ces secteurs comme une lacune dans le Régime canadien de LRPC/FAT. Pour cette raison, aucun autre instrument n’a été pris en compte.

Analyse de la réglementation

Avantages et coûts

Les répercussions des modifications proposées ont été évaluées conformément au Guide d’analyse coûts-avantages pour le Canada du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT). Les avantages et les coûts liés aux modifications proposées sont déterminés en comparant le scénario de référence au scénario réglementaire. Le scénario de référence décrit ce qui risque de se produire à l’avenir si les modifications proposées ne sont pas mises en œuvre. Le scénario réglementaire décrit les modifications qui se produiraient en raison des modifications proposées.

La valeur actuelle totale (VAT) des coĂ»ts des modifications proposĂ©es est de 74,3 millions de dollars sur une pĂ©riode de 10 ans (ou 10,5 millions de dollars annualisĂ©s) en dollars de 2021. Sauf indication contraire, toutes les valeurs monĂ©taires sont exprimĂ©es en dollars de 2021, actualisĂ©es Ă  2024 en utilisant un taux d’actualisation de 7 % sur une pĂ©riode de 10 ans (de 2025 Ă  2034). Les avantages des modifications proposĂ©es sont dĂ©crits qualitativement en raison de la difficultĂ© liĂ©e Ă  la quantification des avantages des activitĂ©s en dehors de l’économie formelle et lĂ©gale, principalement la quantification des avantages pour la sociĂ©tĂ© des produits de la criminalitĂ© qui ne sont pas recyclĂ©s ni utilisĂ©s pour le financement des activitĂ©s terroristes.

Un rapport coûts-avantages complet avec plus de détails sur la méthode et les hypothèses utilisées sera fourni sur demande.

Scénarios de référence et réglementaire

Criminalité financière à caractère commercial

Dans le scénario de référence, le système commercial du Canada continue d’être vulnérable aux mauvais acteurs qui cherchent à recycler les produits de la criminalité en manipulant les transactions commerciales, et le Canada continue de subir des dommages économiques et une atteinte à sa réputation. Dans le cadre du scénario réglementaire, l’ASFC peut recueillir des données sur les marchandises et communiquer légalement les cas de criminalité présumée aux forces de l’ordre aux fins de poursuites et d’élaboration de solutions améliorées pour protéger le système commercial. Les coûts réglementaires sont atténués puisque les nouvelles exigences réglementaires en matière de déclaration des marchandises sont cohérentes avec les processus de déclaration actuellement prévus dans la Loi sur les douanes et les dispositions relatives à la tenue de registres dans la Loi sur les douanes et la Loi de l’impôt sur le revenu.

Échange de renseignements

Dans le scénario de référence, les entités déclarantes ne seraient pas en mesure de communiquer et de recueillir des renseignements entre elles dans le but de détecter et de dissuader le recyclage des produits de la criminalité, le financement des activités terroristes et le contournement des sanctions. En conséquence, les entités déclarantes auraient plus de difficultés à évaluer les risques liés aux clients et les activités potentiellement suspectes. Dans le cadre du scénario réglementaire, les entités déclarantes pourraient utiliser les renseignements qui leur sont communiqués par d’autres entités déclarantes en vertu de l’exception de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes pour cerner ces risques. Cela permettrait de présenter des rapports de meilleure qualité au CANAFE et de réduire le volume de rapports de faible valeur. Les coûts réglementaires sont atténués par le fait que les entités déclarantes peuvent volontairement recourir à l’exception liée à l’échange de renseignements. En outre, bon nombre des exigences administratives proposées seraient probablement respectées par les entités déclarantes en l’absence d’une exigence réglementaire précise en matière de LRPC/FAT, afin qu’elles puissent démontrer leur conformité avec la loi en vigueur en matière de protection des renseignements personnels. Les exigences relatives à la surveillance exercée par le CPVP et le CANAFE sont considérées comme étant des garde-fous nécessaires à la protection des renseignements personnels.

Déclaration des divergences

Dans le scénario de référence, les entités déclarantes ne seraient pas tenues de signaler les divergences dans les renseignements sur la propriété effective au registre fédéral. Bien que Corporations Canada disposerait de certains outils pour assurer l’exactitude des renseignements du registre de propriété effective, mais ne bénéficierait pas de la contribution que les entités déclarantes peuvent apporter compte tenu des connaissances des entreprises clientes. Dans le cadre du scénario réglementaire, les entités déclarantes seraient tenues de signaler les divergences dans les cas où il existe un risque élevé de recyclage des produits de la criminalité et de financement des activités terroristes. Ces signalements permettraient de soutenir davantage les efforts de validation des renseignements du registre de Corporations Canada. Les coûts réglementaires sont atténués par le fait que les exigences proposées s’appuient sur les obligations existantes d’obtenir des renseignements sur la propriété effective et de mettre en œuvre des mesures de diligence raisonnable renforcées fondées sur les risques.

Sociétés d’affacturage, entreprises d’encaissement de chèques et entités de financement et de bail

Dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, les sociĂ©tĂ©s d’affacturage, les entreprises d’encaissement de chèques et les entitĂ©s de financement et de bail continueraient de ne pas ĂŞtre supervisĂ©es aux fins de la LRPC/FAT, et les vulnĂ©rabilitĂ©s en matière de recyclage des produits de la criminalitĂ© et de financement des activitĂ©s terroristes auxquelles ces secteurs sont confrontĂ©s continueraient d’être non attĂ©nuĂ©es. Dans le cadre du scĂ©nario rĂ©glementaire, les sociĂ©tĂ©s d’affacturage, les entreprises d’encaissement de chèques et les entitĂ©s de financement et de bail seraient tenues de remplir leurs obligations en matière de LRPC/FAT (par exemple Ă©laborer un programme de conformitĂ©, appliquer des mesures de diligence raisonnable Ă  l’égard de la clientèle, tenir des registres, signaler des transactions spĂ©cifiĂ©es, y compris des transactions suspectes, et suivre les directives ministĂ©rielles). Les entreprises d’encaissement de chèques seraient Ă©galement tenues de s’inscrire auprès du CANAFE en tant qu’entreprises de services monĂ©taires. Les coĂ»ts rĂ©glementaires sont attĂ©nuĂ©s par le fait que bon nombre des exigences administratives et de conformitĂ© proposĂ©es sont dĂ©jĂ  respectĂ©es par les entreprises exploitant leurs activitĂ©s dans ces secteurs dans le cadre de leurs pratiques commerciales habituelles.

Avantages

Les avantages des modifications proposées, bien que probablement importants, ne sont pas monétisés en raison du manque de données accessibles ou fiables pour mesurer avec précision les changements dans la réputation du système financier canadien et la réduction des risques qui résulteraient de la mise en œuvre des modifications proposées. En outre, la quantification de ces avantages nécessiterait des renseignements importants sur la mesure dans laquelle ces activités se déroulent actuellement, qui sont par nature clandestines, et sur la capacité des mesures à réduire les activités de recyclage des produits de la criminalité et de financement des activités terroristes.

Le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes ont des effets criminels et économiques et contribuent à faciliter et à perpétuer les activités criminelles. Le recyclage des produits de la criminalité et le financement du terrorisme nuisent à l’intégrité et à la stabilité du secteur financier et de l’économie en général et menacent la qualité de vie des Canadiens. Le recyclage des produits de la criminalité porte atteinte aux institutions financières essentielles à la croissance économique (par la corruption interne et l’atteinte à la réputation) et provoque des distorsions économiques en nuisant aux activités légitimes du secteur privé. Cela réduit également la productivité en détournant les ressources et en encourageant la criminalité et la corruption et fausse le commerce international et les flux de capitaux de l’économie (en endommageant la réputation et en déformant les marchés) au détriment du développement économique à long terme. Enfin, le recyclage des produits de la criminalité peut également réduire les recettes fiscales, car il devient plus difficile pour les gouvernements provinciaux et fédéral et les administrations municipales de percevoir des revenus provenant de transactions connexes qui ont souvent lieu dans l’économie clandestine.

Le renforcement du cadre de LRPC/FAT aide à lutter contre les menaces de recyclage des produits de la criminalité et de financement d’activités terroristes, tout en protégeant les Canadiens, l’intégrité et des marchés et du système financier mondial, et augmente la compétitivité du Canada et son attrait pour les investisseurs. Les modifications proposées favoriseraient la sécurité, la stabilité, l’utilité et l’efficacité du cadre du secteur financier en renforçant le cadre de LRPF/FAT pour lutter contre la criminalité financière. Tous les Canadiens bénéficieraient d’un secteur financier stable, efficace et concurrentiel qui favorise et stimule la croissance économique.

Les modifications proposées renforceraient le cadre canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes et amélioreraient son efficacité en s’attaquant aux risques de recyclage des produits de la criminalité fondés sur le commerce, en facilitant l’échange des renseignements entre les entités réglementées du secteur privé afin de mieux éclairer leurs évaluations des risques et leur conformité à la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes, en améliorant la transparence de la propriété effective des entreprises et en élargissant la portée des entités déclarantes de façon à y inclure les sociétés d’affacturage, les entreprises d’encaissement de chèques et les entités de financement et de bail.

Les modifications proposées concernant les crimes financiers liés au commerce, l’échange des renseignements, la déclaration des divergences, les entités de financement et de bail, les sociétés d’affacturage et les entreprises d’encaissement de chèques amélioreront la conformité du Canada aux normes internationales du GAFI. Le respect de ces normes améliorera l’intégrité du cadre mondial de lutte contre le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes, ce qui a une retombée positive sur la réputation internationale du Canada et qui pourrait donner lieu à une plus grande efficacité réglementaire par rapport aux régimes de LRPC/FAT d’autres pays, facilitant ainsi les activités internationales des entreprises canadiennes. De plus, le respect de ces normes contribuera à garantir que le Canada ne soit pas signalé par le GAFI comme étant un pays préoccupant en raison de son manque d’action pour remédier aux principales lacunes en matière de LRPC/FAT et, en fin de compte, empêchera d’autres pays d’imposer des sanctions au Canada. Ces répercussions sur la réputation, l’économie et la sécurité nationale sont importantes, mais difficiles à quantifier.

Plus prĂ©cisĂ©ment, les modifications proposĂ©es se traduiraient par les avantages qualitatifs suivants :

CriminalitĂ© financière Ă  caractère commercial : L’attestation supplĂ©mentaire qui sera ajoutĂ©e aux formulaires douaniers existants permettra Ă  l’ASFC de recueillir et d’analyser les donnĂ©es douanières et commerciales dans le but de dĂ©tecter et de dĂ©courager le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et l’évasion des sanctions. Ces modifications permettront Ă  l’ASFC d’agir sur la base de ces renseignements en enquĂŞtant sur les cas de non-respect de la rĂ©glementation en posant des questions, en exigeant des enregistrements et en communiquant les cas de criminalitĂ© avec les services rĂ©pressifs. Ces modifications permettront au Canada de combler une lacune de longue date du rĂ©gime identifiĂ©e par le GAFI et la Commission Cullen et de protĂ©ger l’économie et le système commercial du Canada contre les mauvais acteurs.

Échange de renseignements : Les modifications proposĂ©es autorisant les entitĂ©s du secteur privĂ© Ă  Ă©changer des informations permettraient de mieux dĂ©tecter, dissuader et perturber le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, tout en maintenant des protections appropriĂ©es de la vie privĂ©e en ce qui concerne la divulgation d’informations Ă  caractère personnel. Actuellement, les criminels peuvent tirer parti d’un manque de communication d’informations entre les entitĂ©s dĂ©clarantes et tenter de s’engager auprès de plusieurs institutions pour faciliter les activitĂ©s illicites, chaque institution n’ayant qu’une vue limitĂ©e et partielle des transactions. Les entitĂ©s dĂ©clarantes sont donc limitĂ©es dans leur capacitĂ© Ă  identifier et Ă  dĂ©clarer les activitĂ©s potentielles de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme. Un meilleur Ă©change d’informations entre particuliers peut aider les entitĂ©s dĂ©clarantes Ă  Ă©valuer plus prĂ©cisĂ©ment les risques liĂ©s aux clients ou Ă  identifier les activitĂ©s suspectes potentielles.

DĂ©claration des divergences : Les modifications proposĂ©es exigeant la dĂ©claration des divergences contribueront Ă  garantir l’exactitude des informations disponibles dans le registre fĂ©dĂ©ral des bĂ©nĂ©ficiaires effectifs des sociĂ©tĂ©s. Les services rĂ©pressifs et les autres autoritĂ©s compĂ©tentes auront ainsi accès Ă  des informations fiables sur les bĂ©nĂ©ficiaires effectifs des sociĂ©tĂ©s, ce qui attĂ©nuera les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme liĂ©s Ă  l’utilisation de sociĂ©tĂ©s pour mener ces activitĂ©s criminelles.

SociĂ©tĂ©s d’affacturage, entreprises d’encaissement de chèques et entitĂ©s de financement et de bail : L’extension du rĂ©gime rĂ©glementaire fĂ©dĂ©ral de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme aux sociĂ©tĂ©s d’affacturage, aux entreprises d’encaissement de chèques et aux entitĂ©s de financement et de bail permettrait d’attĂ©nuer les risques connus de blanchiment de capitaux qui peuvent ĂŞtre exploitĂ©s par les criminels et de crĂ©er des conditions rĂ©glementaires plus Ă©quitables pour les entreprises canadiennes qui fournissent des services financiers. Les modifications proposĂ©es permettraient Ă©galement au Canada de se conformer aux normes du GAFI, qui exigent que chacun de ces secteurs soit soumis Ă  des contrĂ´les de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Coûts

En consĂ©quence des modifications proposĂ©es, les entreprises et le gouvernement devraient prendre en charge une valeur actuelle totale (VAT) estimĂ©e Ă  74,3 millions de dollars sur une pĂ©riode de 10 ans (ou 10,5 millions de dollars annualisĂ©s). Ce montant inclut une VAT estimĂ©e Ă  52,3 millions de dollars en coĂ»ts de conformitĂ© et 22 millions de dollars en coĂ»ts administratifs, soit un total estimĂ© Ă  74,3 millions de dollars sur une pĂ©riode de 10 ans (ou 10,5 millions de dollars par an) qui sera encouru par les entreprises et le gouvernement.

Les entreprises concernĂ©es comprennent environ 25 497 entitĂ©s dĂ©clarantes existantes (entitĂ©s financières, entreprises de services monĂ©taires, casinos, comptables, assureurs-vie, courtiers ou agents immobiliers et promoteurs immobiliers, nĂ©gociants en valeurs mobilières et notaires de la Colombie-Britannique); 865 nouvelles entitĂ©s dĂ©clarantes (y compris les membres des secteurs de l’affacturage, de l’encaissement de chèques, du financement et de la location; 272 060 importateurs et exportateurs, prestataires de services douaniers et transporteurs).

Les entitĂ©s gouvernementales touchĂ©es comprennent l’ASFC, le CANAFE, Corporations Canada et le CPVP. L’ASFC devrait prendre en charge des coĂ»ts estimĂ©s Ă  505 000 dollars VAT sur une pĂ©riode de 10 ans (soit 72 000 dollars par an) pour administrer et assurer la conformitĂ© aux modifications proposĂ©es. Le CANAFE devrait prendre en charge des coĂ»ts estimĂ©s Ă  3,3 millions de dollars VAT sur une pĂ©riode de 10 ans (soit 475 000 dollars par an) pour administrer et assurer la conformitĂ© aux modifications proposĂ©es. On s’attend Ă  ce que Corporations Canada prenne en charge des dĂ©penses estimĂ©es Ă  2,7 millions de dollars sur une pĂ©riode de 10 ans (ou 388 000 $ annualisĂ©s). On s’attend Ă  ce que le CPVP prenne en charge une VAT estimĂ©e Ă  3 000 $ sur une pĂ©riode de 10 ans (ou 445 $ par an). Un rĂ©sumĂ© des parties prenantes concernĂ©es par la mesure rĂ©glementaire est prĂ©sentĂ© ci-dessous.

Tableau 1 : RĂ©sumĂ© des intervenants touchĂ©s par la mesure
Mesure Intervenants Type d’intervenants Nombre d’intervenants
CriminalitĂ© financière Ă  caractère commercial Commerçants, transporteurs, entrepĂ´ts d’attente et prestataires de services douaniers Entreprise 272 060
ASFC Gouvernement 1
Échange de renseignements Divers note a du tableau b1 Entreprise 25 831
Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, CANAFE Gouvernement 2
DĂ©claration des divergences Divers note a du tableau b1 Entreprise 25 831
Corporations Canada Gouvernement 1
Sociétés d’affacturage Sociétés d’affacturage Entreprise 65
Entreprises d’encaissement de chèques Entreprises d’encaissement de chèques Entreprise 600
Entités de financement et de bail Entités de financement et de bail Entreprise 200
Échange de renseignements, déclaration des divergences, affacturage, encaissement de chèques, financement et location CANAFE Gouvernement 1

Note(s) du tableau b1

Note a du tableau b1

« Divers Â» comprend les entitĂ©s suivantes : entitĂ©s financières (556), entreprises de services monĂ©taires (2 566), casinos (18), comptables (5 214), nĂ©gociants en mĂ©taux et pierres prĂ©cieux (4 187), assureurs-vie (3 766), courtiers ou agents immobiliers et promoteurs immobiliers (7 676), courtiers en valeurs mobilières (1 424) et notaires de la Colombie-Britannique (197).

Retour Ă  la note a du tableau b1

Les coûts indiqués dans le présent résumé de l’étude d’impact de la réglementation reposent sur une série d’hypothèses concernant les coûts d’investissement et de main-d’œuvre permanents et initiaux liés à la mise en œuvre de chaque mesure réglementaire proposée. En général, les hypothèses ont été fondées sur des consultations auprès des secteurs industriels concernés et des organismes gouvernementaux concernés, notamment l’ASFC, le CANAFE et Corporations Canada, ainsi que sur de précédents résumés de l’étude d’impact de la réglementation. Plus de détails sur les hypothèses et les sources sont compris dans l’analyse coûts-avantages complète, fournie sur demande.

Tableau 2 : RĂ©sumĂ© des principales hypothèses par mesure

Mesure

Hypothèse

Criminalité financière à caractère commercial

  • Moins de 1 % des intervenants touchĂ©s par la rĂ©glementation sur la criminalitĂ© financière Ă  caractère commercial sont tenus de fournir des documents Ă  l’ASFC sur une pĂ©riode de 5 Ă  10 ans. Cette hypothèse est fondĂ©e sur la frĂ©quence Ă  laquelle l’ASFC demande actuellement des documents Ă  des fins douanières (en cours).
  • 30 secondes pour que les commerçants, les transporteurs et les prestataires de services douaniers lisent la section requise pour se conformer Ă  la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes (en cours).
  • Aucun coĂ»t supplĂ©mentaire pour tenir des registres, car l’exigence est conforme aux obligations existantes de la Loi sur les douanes et de la Loi de l’impĂ´t sur le revenu (en cours).
  • 254 000 $ pour former les agents de l’ASFC touchĂ©s par la nouvelle exigence (une seule fois).
  • 200 000 $ pour que l’ASFC mette Ă  jour l’équipement informatique (une seule fois).
  • 20 000 $ pour que l’ASFC puisse entretenir l’équipement informatique (en cours).
  • 40 heures sur une pĂ©riode d’un an pour que l’ASFC Ă©labore et fournisse des conseils aux intervenants (une seule fois).
  • 80 heures pour que l’ASFC termine les consultations internes afin d’éclairer les mises Ă  jour du système informatique (une seule fois).
  • Supposons que la majoritĂ© des transporteurs et des entrepĂ´ts d’attente rĂ©pondent Ă  la dĂ©finition des petites entreprises, avec des plans visant Ă  demander l’avis des intervenants lors de la publication prĂ©alable.

Échange de renseignements

  • Supposons que seuls trois secteurs d’entitĂ©s dĂ©clarantes participeront au cadre d’échange de renseignements au cours de la pĂ©riode d’évaluation de 10 ans, Ă©tant donnĂ© qu’il s’agit d’une dĂ©marche volontaire. Cette hypothèse est reflĂ©tĂ©e en faisant rĂ©fĂ©rence aux secteurs dĂ©clarants 1, 2 et 3.
  • Supposons que les secteurs dĂ©clarants 1, 2 et 3 participent au cadre d’échange de renseignements avec d’autres entitĂ©s dĂ©clarantes opĂ©rant dans le mĂŞme secteur et que des groupes de participants rejoindront le cadre Ă  des moments diffĂ©rents.
  • Supposons que les secteurs dĂ©clarants 1, 2 et 3, respectivement, Ă©laborent et mettent Ă  jour des codes de pratique pour leurs membres qui choisissent de participer au cadre d’échange de renseignements.
  • Supposons qu’il faille 100 heures pour l’entitĂ© dĂ©clarante 1 pour Ă©laborer un Code de pratique (une seule fois).
  • Supposons qu’il faille 100 heures pour l’entitĂ© dĂ©clarante 2 pour Ă©laborer un Code de pratique (une seule fois).
  • Supposons qu’il faille 100 heures pour l’entitĂ© dĂ©clarante 3 pour Ă©laborer un Code de pratique (une seule fois).
  • 10 heures pour examiner le Code de pratique par l'entitĂ© dĂ©clarante 1 (une seule fois).
  • 5 heures pour que l’entitĂ© dĂ©clarante 2 examine le Code de pratique (en cours).
  • 30 minutes pour que l’entitĂ© dĂ©clarante 3 examine le Code de pratique (en cours).
  • 5-10 minutes pour que les entitĂ©s dĂ©clarantes participantes soumettent leurs codes de pratique au CANAFE et au Commissariat Ă  la protection de la vie privĂ©e.
  • 25 heures d’examen du Code de pratique par le CANAFE (une seule fois).
  • 50 heures d’examen et d’approbation du Code de pratique par le Commissariat Ă  la protection de la vie privĂ©e (une seule fois).
  • 100 000 $ pour les entitĂ©s dĂ©clarantes 1, 2 et 3, respectivement pour construire l’infrastructure de la TI nĂ©cessaire pour participer Ă  l’échange de renseignements conformes au code (une seule fois).
  • 10 000 $ pour les entitĂ©s dĂ©clarantes 1, 2 et 3, respectivement pour l’entretien de l’infrastructure de la TI, y compris la tenue des registres (en cours).
 
  • 15 minutes pour les entitĂ©s dĂ©clarantes participantes pour demander et pour fournir des informations au titre du cadre volontaire d’échange de renseignements (en cours).
  • 30 minutes pour les entitĂ©s dĂ©clarantes participantes pour tenir des dossiers sur l’échange des renseignements (en cours).
  • 15 minutes pour les entitĂ©s dĂ©clarantes participantes pour sauvegarder les documents (en cours).
  • 10 heures pour permettre aux entitĂ©s dĂ©clarantes participants de modifier leurs codes de pratique, le cas Ă©chĂ©ant (en cours).
  • 5-10 minutes pour que les entitĂ©s dĂ©clarantes participants soumettent les modifications de leurs codes de pratique au Commissariat Ă  la protection de la vie privĂ©e et CANAFE (en cours).
  • 1 heure pour l’examen par le CANAFE des modifications apportĂ©es au Code de pratique (en cours).
  • 1 heure pour l’examen par le Commissariat Ă  la protection de la vie privĂ©e des modifications apportĂ©es au Code de pratique (en cours).
  • 5-10 minutes pour l’entitĂ© dĂ©clarante, pour soumettre Ă  nouveau ses codes de pratique au CANAFE et au Commissariat Ă  la protection de la vie privĂ©e pour examen tous les cinq ans (en cours).
  • 10 heures pour que l’entitĂ© dĂ©clarante rĂ©vise ses codes de pratique avant de les soumettre Ă  l’examen quinquennal (en cours).
  • 3 heures pour le Commissariat Ă  la protection de la vie privĂ©e et le CANAFE afin de rĂ©viser le code de pratique tous les cinq ans (en cours).

Déclaration des divergences

  • 75 heures pour que les entitĂ©s dĂ©clarantes modifient le programme de conformitĂ© pour les moyennes et grandes entreprises (une seule fois).
  • 5 heures pour que les entitĂ©s dĂ©clarantes modifient leur programme de conformitĂ© (une seule fois).
  • 500 $ pour conserver et stocker les reçus des moyennes et grandes entreprises (en cours).
  • 50 $ pour conserver et stocker les reçus des petites entreprises (en cours).
  • 6 minutes pour sauvegarder les documents liĂ©s Ă  la dĂ©claration des divergences (en cours).
  • 75 heures de configuration informatique pour soumettre des dĂ©clarations Ă  Corporations Canada pour les moyennes et grandes entreprises (une seule fois).
  • 5 heures de configuration informatique pour soumettre des dĂ©clarations Ă  Corporations Canada pour les petites entreprises (une seule fois).
  • 550 000 $ de configuration informatique pour Corporations Canada (une seule fois).
  • 33 347 $ Ă  Corporations Canada pour l’entretien de l’infrastructure de la TI (en cours).
  • 15 minutes pour soumettre une dĂ©claration des divergences pour les petites, moyennes et grandes entreprises (en cours).
  • 4 heures de prĂ©paration Ă  l’audit du CANAFE pour les moyennes et grandes entreprises (en cours).
  • 2 heures de prĂ©paration Ă  l’audit du CANAFE pour les petites entreprises (en cours).
  • 32 heures pour les nouveaux employĂ©s de Corporations Canada afin de traiter les nouveaux rapports d’anomalies (en cours).

Sociétés d’affacturage, entreprises d’encaissement de chèques et entités de financement et de bail

  • 20 heures pour Ă©laborer un programme de conformitĂ© interne (une seule fois).
  • 48 heures pour mettre Ă  jour le programme de conformitĂ© (en cours).
  • 15 minutes pour remplir et envoyer les dĂ©clarations requises au CANAFE (en cours).
  • 4 heures pour mettre Ă  jour les formulaires d’admission des clients (une seule fois).
  • 32 heures pour les grandes entreprises et 16 heures pour les petites et moyennes entreprises pour mettre en place des systèmes informatiques pour la dĂ©claration au CANAFE (une seule fois).
  • 10 000 $ pour les grandes entreprises et 2 500 $ pour les petites entreprises, pour investir dans la capacitĂ© de stockage concernant les obligations requises en matière de tenue de registres (une seule fois).
  • 32 heures pour les grandes entreprises et 16 heures pour les petites entreprises pour se prĂ©parer et se conformer Ă  l’audit du CANAFE (en cours).
  • 134 000 $ pour que le CANAFE administre et assure la conformitĂ© des entitĂ©s de financement et de bail et des sociĂ©tĂ©s d’affacturage (en cours).
  • 1 heure pour sauvegarder tous documents requis (en cours).

Entreprises d’encaissement de chèques

  • 30 minutes pour s’inscrire en tant qu’entreprise de services monĂ©taires auprès du CANAFE (y compris la rĂ©inscription tous les deux ans) (en cours).
  • 296 000 $ pour que le CANAFE administre et assure la conformitĂ© des sociĂ©tĂ©s d’encaissement de chèques (en cours).

Dans les quatre sections suivantes, puisque les chiffres ont été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.

Criminalité financière à caractère commercial

La VPT des coĂ»ts associĂ©s Ă  la mise en Ĺ“uvre de la nouvelle rĂ©glementation sur la dĂ©claration des marchandises est de 11,1 millions de dollars sur une pĂ©riode de 10 ans (ou 1,5 million de dollars annualisĂ©s). Les coĂ»ts rĂ©sultent des Ă©lĂ©ments suivants :

Échange de renseignements

La VAT des coĂ»ts liĂ©s Ă  la mise en Ĺ“uvre du cadre d’échange volontaire de renseignements pour les entitĂ©s dĂ©clarantes s’élève Ă  2 millions de dollars sur une pĂ©riode de 10 ans (ou 281 164 $ annualisĂ©s). Les coĂ»ts dĂ©coulent des Ă©lĂ©ments suivants :

Déclaration des divergences

La VAT des coĂ»ts liĂ©s Ă  la mise en Ĺ“uvre des nouvelles obligations en matière de dĂ©claration des divergences est de 40 millions de dollars sur une pĂ©riode de 10 ans ou 5,6 millions de dollars annualisĂ©s. Les coĂ»ts dĂ©coulent des Ă©lĂ©ments suivants :

Sociétés d’affacturage, entreprises d’encaissement de chèques et sociétés de financement et de location à bail

La VAT des coĂ»ts liĂ©s Ă  la mise en Ĺ“uvre des nouvelles obligations pour les sociĂ©tĂ©s d’affacturage, les entreprises d’encaissement de chèques et les sociĂ©tĂ©s de financement et de location Ă  bail est de 21,2 millions de dollars sur une pĂ©riode de 10 ans ou 3 millions de dollars annualisĂ©s. Les coĂ»ts dĂ©coulent des Ă©lĂ©ments suivants :

Répercussions qualitatives
Répercussions positives
Répercussions négatives

Analyse de répartition

Les entreprises sont de loin les parties prenantes les plus touchĂ©es par les modifications rĂ©glementaires proposĂ©es, reprĂ©sentant environ 91 % de l’ensemble des coĂ»ts (la VAT des coĂ»ts pour les entreprises est 67,7 millions de dollars, alors que celle des coĂ»ts pour l’ensemble des parties prenantes est 74,3 millions de dollars). L’analyse de la rĂ©partition se concentre sur les diffĂ©rents impacts sur l’ensemble des parties prenantes.

Tableau 3 : RĂ©sumĂ© des coĂ»ts pour les parties prenantes concernĂ©es
Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
Mesure Groupe Total
(valeur actuelle)
Valeur annualisée
CriminalitĂ© financière Ă  caractère commercial  Commerçants 8 470 642 $ 1 206 029 $
Prestataires de services douaniers 124 564 $ 17 735 $
Transporteurs 2 051 932 $ 292 149 $
EntrepĂ´ts d’attente 36 639 $ 5 217 $
ASFC 506 377 $ 72 097 $
Échange des renseignements  Secteur dĂ©clarant 1 1 241 008 $ 176 692 $
Secteur dĂ©clarant 2 149 187 $ 21 241 $
Secteur dĂ©clarant 3 252 933 $ 36 012 $
CANAFE 1 960 $ 279 $
Commissariat Ă  la protection de la vie privĂ©e 3 129 $ 445 $
Secteur dĂ©clarant 1 148 442 $ 21 277 $
Secteur dĂ©clarant 2 88 807 $ 12 644 $
Secteur dĂ©clarant 3 88 316 $ 12 574 $
DĂ©claration des divergences  Toutes les entitĂ©s dĂ©clarantes dans le cadre de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes 37 182 609 $ 5 293 967 $
Corporations Canada 2 731 172 $ 388 857 $
CANAFE 0 $ 0 $
Nouveau secteur Entreprises d’encaissement de chèques 11 882 230 $ 1 691 762 $
SociĂ©tĂ©s d’affacturage 1 312 937 $ 186 933 $
SociĂ©tĂ©s de financement et de location Ă  bail 4 702 495 $ 669 529 $
CANAFE 3 340 226 $ 475 573 $
Sous-total — Toutes les entreprises Toutes les entreprises 67 733 741 $ 9 643 761 $
Sous-total — gouvernement L’ensemble du gouvernement 6 582 864 $ 937 251 $
Total Toutes les parties prenantes 74.3M $ 10.5M $

Analyse d’incertitude et de sensibilité

L’analyse coĂ»ts-avantages repose sur un certain nombre d’hypothèses, notamment en3525 ce qui concerne le coĂ»t de la main-d’œuvre et/ou le temps nĂ©cessaire pour mener Ă  bien certaines activitĂ©s requises, ainsi que le nombre d’incidents liĂ©s Ă  certaines exigences. Ces hypothèses sont fondĂ©es sur des consultations avec le secteur et les organismes gouvernementaux concernĂ©s, notamment le CANAFE, l’ASFC et Corporations Canada, sur des analyses coĂ»ts-avantages antĂ©rieures concernant les mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et sur d’autres sources. L’analyse de sensibilitĂ© prend les hypothèses liĂ©es au coĂ»t le plus Ă©levĂ© pour chaque mesure et dĂ©termine ensuite quel serait l’impact si ces hypothèses Ă©taient rĂ©duites de moitiĂ© (c’est-Ă -dire le « scĂ©nario bas Â») ou doublĂ©es (c’est-Ă -dire le « scĂ©nario haut Â»). Les hypothèses spĂ©cifiques soumises Ă  l’analyse de sensibilitĂ© sont les suivantes :

L’obligation de fournir des documents Ă  l’ASFC sur demande reprĂ©sente le coĂ»t le plus important pour les parties prenantes dans le cadre de la rĂ©glementation proposĂ©e pour la criminalitĂ© financière liĂ©e au commerce. Dans le scĂ©nario bas, on suppose que 2 % des entitĂ©s rĂ©glementĂ©es devront fournir des documents tous les sept ans et dans le scĂ©nario haut, on suppose que 2 % des entitĂ©s rĂ©glementĂ©es devront fournir des documents tous les deux ans. Selon le scĂ©nario moyen (le plus probable), 2 % des importateurs, des exportateurs, des transporteurs et des prestataires de services douaniers devront fournir des documents Ă  l’ASFC tous les cinq ans.

En ce qui concerne l’échange de renseignements, si une entitĂ© dĂ©clarante dĂ©cide de participer Ă  la politique, il est estimĂ© que le coĂ»t le plus Ă©levĂ© est pour la tenue de registres. Dans le cadre du scĂ©nario bas, le cadre de l’échange de renseignements proposĂ© Ă©tant volontaire, on suppose qu’aucune partie prenante ne participera Ă  l’option d’échange de renseignements et qu’il n’y aura donc pas d’enregistrement Ă  effectuer, de sorte que le coĂ»t sera nul. Le scĂ©nario moyen (le plus probable) estime que 50 % du secteur dĂ©clarant 1, 100 % du secteur dĂ©clarant 2 et 2 % du secteur dĂ©clarant 3 participeraient au cadre d’échange de renseignements et seraient soumis Ă  des coĂ»ts de tenue de registres. Comme ces hypothèses tiennent compte de la participation totale du secteur dĂ©clarant 2, les chiffres du secteur dĂ©clarant 2 ne changent pas dans le scĂ©nario haut. Les valeurs pour le secteur dĂ©clarant 2 sont les mĂŞmes dans le scĂ©nario haut que dans le scĂ©nario moyen (le plus probable). Dans le scĂ©nario haut pour les secteurs de dĂ©claration 1 et 3, on suppose que deux fois plus d’entitĂ©s dĂ©clarantes de l’échantillon s’inscrivent au cadre d’échange de renseignements (c’est-Ă -dire qu’au lieu de 50 % pour le secteur de dĂ©claration 1, 100 % participent Ă  l’échange de renseignements, et au lieu de 2 % pour le secteur de dĂ©claration 3, 4 % participent Ă  l’échange de renseignements).

En ce qui concerne les dĂ©clarations de divergences, le coĂ»t le plus important est le temps estimĂ© nĂ©cessaire aux moyennes et grandes entitĂ©s dĂ©clarantes pour modifier leur programme de conformitĂ© afin de tenir compte de cette nouvelle exigence proposĂ©e. Dans le scĂ©nario le plus bas, on suppose qu’il faudra 37,5 heures Ă  toutes les entreprises concernĂ©es pour modifier leur programme de conformitĂ©. Dans le scĂ©nario moyen (le plus probable), on suppose qu’il faudra 75 heures aux entitĂ©s dĂ©clarantes pour modifier leur programme de conformitĂ©. Dans le scĂ©nario le plus Ă©levĂ©, on suppose que toutes les entreprises concernĂ©es auront besoin de 150 heures pour modifier leur programme de conformitĂ©.

Pour les sociĂ©tĂ©s d’affacturage, les entreprises d’encaissement de chèques et les sociĂ©tĂ©s de financement et de crĂ©dit-bail, le coĂ»t le plus important est le temps estimĂ© pour que ces nouvelles entitĂ©s dĂ©clarantes maintiennent leur programme de conformitĂ© continu pour le CANAFE. Dans le cadre du scĂ©nario bas, on suppose que les entreprises touchĂ©es prendront environ 24 heures par an pour maintenir leur programme de conformitĂ©. Selon le scĂ©nario moyen (le plus probable), il est supposĂ© que les entreprises concernĂ©es auront besoin de 48 heures pour maintenir leur programme de conformitĂ©. Dans le scĂ©nario le plus Ă©levĂ©, on suppose que les entreprises concernĂ©es prendront 96 heures pour mettre Ă  jour leur programme de conformitĂ©.

Tableau 4 : RĂ©sumĂ© de l’analyse de sensibilitĂ© — Total combinĂ© des initiatives
Scénario de coûts pour toutes les initiatives Total
(valeur actuelle)
Valeur annualisée
Bas 61 189 833 $ 8 712 055 $
Moyen (cas actuel) 74 312 731 $ 10 580 460 $
ÉlevĂ© 105 479 406 $ 15 397 656 $

Lentille des petites entreprises

On estime que 134 363 petites entreprises seraient touchĂ©es par cette proposition rĂ©glementaire, notamment :

Le total des coĂ»ts supplĂ©mentaires imposĂ©s aux petites entreprises est estimĂ© Ă  51 millions de dollars (VAT) ou 7,2 millions de dollars annualisĂ©s, ce qui Ă©quivaut Ă  3 077 dollars annualisĂ©s par petite entreprise touchĂ©e (tous les chiffres annualisĂ©s par petite entreprise sont obtenus en divisant la valeur annualisĂ©e par le nombre d’intervenants concernĂ©s). Les coĂ»ts comprennent les suivants (Ă  noter que les chiffres ayant Ă©tĂ© arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiquĂ©s) :

D’autres options de conformitĂ© pour les petites entreprises ne seraient pas possibles parce que les modifications proposĂ©es visent Ă  fermer les ouvertures potentielles aux mouvements illicites de fonds. Les nouvelles modifications relatives Ă  l’échange de renseignements reprĂ©sentent un cadre volontaire qui ne serait pas exigĂ© des entreprises, quelle que soit leur taille. De plus, les modifications proposĂ©es relativement Ă  la dĂ©claration des divergences, aux sociĂ©tĂ©s d’affacturage, aux entreprises d’encaissement de chèques et aux sociĂ©tĂ©s de financement et de location Ă  bail sont des modifications non discrĂ©tionnaires nĂ©cessaires pour que le Canada puisse respecter ses obligations selon les normes du GAFI. Le ministère des Finances reconnaĂ®t que les entreprises, quelle que soit leur taille, auront besoin de temps pour mettre en Ĺ“uvre ces modifications. Le Ministère accordera donc une pĂ©riode de transition prolongĂ©e aux entreprises (c’est-Ă -dire une entrĂ©e en vigueur Ă©chelonnĂ©e, comme l’explique la section intitulĂ©e « EntrĂ©e en vigueur Â») en ce qui concerne les entreprises qui doivent se conformer aux nouvelles exigences. Bien que cela ne constitue pas un facteur particulier pour les petites entreprises uniquement, il convient de noter que les rĂ©percussions sur les entreprises ont Ă©tĂ© prises en compte et mises en balance avec les risques pertinents de recyclage des produits de la criminalitĂ© et de financement des activitĂ©s terroristes, lors de l’établissement des exigences de conformitĂ© pour les entitĂ©s dĂ©clarantes en gĂ©nĂ©ral et pour les entreprises qui seraient touchĂ©es par les modifications rĂ©glementaires proposĂ©es, notamment en raison de l’approche Ă©chelonnĂ©e sur le plan de l’entrĂ©e en vigueur de chaque mesure proposĂ©e.

Résumé de la lentille des petites entreprises
Tableau 5 : CoĂ»ts de conformitĂ©
Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
Mesure Description des coûts Valeur actuelle Valeur annualisée
Échange de renseignements Secteur dĂ©clarant 1 participant au cadre d’échange de renseignements 436 723 $ 62 180 $
Secteur dĂ©clarant 2 participant au cadre d’échange de renseignements 40 344 $ 5 744 $
Secteur dĂ©clarant 3 participant au cadre d’échange de renseignements 162 077 $ 23 076 $
Examen par le secteur dĂ©clarant 1 du Code de pratique 15 414 $ 2 195 $
Examen par le secteur dĂ©clarant 2 du Code de pratique 1 830 $ 260 $
Examen par le secteur dĂ©clarant 3 du Code de pratique 7 350 $ 1 046 $
Tenue de registres 684 818 $ 97 503 $
Sauvegarde des documents (tous les secteurs dĂ©clarants) 134 114 $ 19 095 $
DĂ©claration des divergences Conservation et stockage des reçus des dĂ©clarations de divergences 7 434 328 $ 1 058 481 $
Mise en place de la TI pour soumettre des dĂ©clarations Ă  Corporations Canada 5 164 773 $ 735 347 $
Soumission d’une dĂ©claration des divergences 5 979 526 $ 851 350 $
Affacturage, encaissement de chèques, financement et location Ă  bail Élaboration d’un programme de conformitĂ© interne 625 585 $ 89 069 $
Gestion du programme de conformitĂ©, y compris la formation 10 545 228 $ 1 501 403 $
Remplir les dĂ©clarations Ă  soumettre au CANAFE 271 219 $ 38 615 $
Formulaires de mise Ă  jour des clients 878 769 $ 125 117 $
Mise en place de la TI pour la dĂ©claration Ă  soumettre au CANAFE 500 468 $ 71 255 $
CapacitĂ© de stockage pour la tenue de registres 1 602 610 $ 228 176 $
Total Tous les coĂ»ts de conformitĂ© pour les petites entreprises 39 485 176 $ 4 909 912 $
Tableau 6 : Frais administratifs
Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
Mesure Description des coûts Valeur actuelle Valeur annualisée
CriminalitĂ© financière Ă  caractère commercial Transmission de documents Ă  l’ASFC sur demande 4 157 782 $ 591 975 $
DĂ©claration des divergences Sauvegarde des documents liĂ©s aux dĂ©clarations des divergences 5 979 526 $ 851 350 $
PrĂ©paration Ă  l’audit du CANAFE 700 970 $ 99 802 $
Affacturage, encaissement de chèques, financement et location Ă  bail PrĂ©paration Ă  l’audit du CANAFE 169 810 $ 24 177 $
Encaissement de chèques Inscription auprès du CANAFE 41 839 $ 5 957 $
Affacturage, encaissement de chèques, financement et location Ă  bail Sauvegarde des documents 219 692 $ 31 279 $
Soumettre des dĂ©clarations au CANAFE 204 181 $ 29 071 $
Total Tous les coĂ»ts administratifs pour les petites entreprises 11 473 800 $ 1 633 611 $
Tableau 7 : Total des coĂ»ts administratifs et de mise en conformitĂ© pour les petites entreprises
Totaux Valeur actuelle Valeur annualisée
CoĂ»t total (toutes les petites entreprises touchĂ©es) 51 123 749 $ 7 278 870 $
CoĂ»t par petite entreprise touchĂ©e 21 611 $ 3 077 $

Règle du « un pour un Â»

Il est proposĂ© de modifier deux ensembles de règlements dans le cadre du prĂ©sent ensemble de mesures rĂ©glementaires :

Toutes les hypothèses de coĂ»ts sont expliquĂ©es dans la section « CoĂ»ts Â» du prĂ©sent rĂ©sumĂ© de l’étude d’impact de la rĂ©glementation. Les valeurs dĂ©clarĂ©es aux fins de la règle du « un pour un Â» sont mesurĂ©es aux niveaux de prix de 2012; les valeurs annualisĂ©es sont actualisĂ©es jusqu’en 2012 Ă  l’aide d’un taux d’actualisation de 7 %, comme l’exige le Règlement sur la rĂ©duction de la paperasse. Les salaires utilisĂ©s dans le calcul des coĂ»ts de main-d’œuvre sont les salaires de 2021 convertis aux prix de 2012, tirĂ©s de Statistique Canada :(ARCHIVÉE) Salaire des employĂ©s selon la profession, donnĂ©es annuelles, 1997 Ă  2022, inactif. Plus prĂ©cisĂ©ment, tous les coĂ»ts de main-d’œuvre sont fondĂ©s sur les salaires des « finances, assurances et professions administratives connexes Â» (avec des frais gĂ©nĂ©raux supplĂ©mentaires de 25 %), Ă  l’exception des salaires liĂ©s aux exigences en matière de dĂ©lits financiers Ă  caractère commercial, qui sont fondĂ©s sur les salaires des « commerçants, exploitants de transports et d’équipements et professions connexes Â» (avec des frais gĂ©nĂ©raux supplĂ©mentaires de 25 %), et de l’échange de renseignements relatifs aux salaires avec le secteur dĂ©clarant 2, qui sont fondĂ©s sur les salaires des « professions techniques liĂ©es aux sciences naturelles et appliquĂ©es Â» (avec des frais gĂ©nĂ©raux supplĂ©mentaires de 25 %).

Les modifications proposĂ©es mettent en Ĺ“uvre des obligations non discrĂ©tionnaires imposĂ©es Ă  tous les membres du GAFI et sont donc exemptĂ©es de l’obligation de compenser la charge administrative au sens de la règle « un pour un Â». En plus d’établir les normes internationales de LRPC/FAT, le GAFI surveille Ă©galement les progrès des pays sur le plan de la mise en Ĺ“uvre des normes et Ă©tablira une liste publique des pays qui ne mettent pas en Ĺ“uvre les normes et qui prĂ©sentent des lacunes stratĂ©giques dans leur rĂ©gime de LRPC/FAT (c’est-Ă -dire la liste grise du GAFI). Le RĂ©gime canadien de LRPC/FAT sera soumis Ă  une Ă©valuation mutuelle du GAFI Ă  compter de 2025. Lors de l’examen du rĂ©gime par rapport aux Recommandations du GAFI en matière de conformitĂ© technique, l’équipe d’évaluation examinera les 11 rĂ©sultats immĂ©diats (RI) de la MĂ©thodologie d’évaluation de la conformitĂ© technique aux Recommandations du GAFI et de l’efficacitĂ© des systèmes de LBC/FT (PDF) afin de dĂ©terminer l’efficacitĂ© des efforts dĂ©ployĂ©s par un pays pour faire face Ă  ses risques particuliers. Si le Canada ne met pas en Ĺ“uvre ces normes, il risque d’être inscrit sur la liste grise, ce qui pourrait avoir des consĂ©quences Ă©conomiques nĂ©gatives et nuire Ă  sa rĂ©putation. En tant que telles, les modifications proposĂ©es ne sont pas discrĂ©tionnaires, puisqu’elles sont requises pour que le Canada se conforme Ă  ses obligations internationales.

Criminalité financière à caractère commercial

Il est prĂ©vu que le règlement proposĂ© pour mettre en Ĺ“uvre les exigences de dĂ©claration des marchandises entraĂ®nerait une augmentation annualisĂ©e des coĂ»ts administratifs pour toutes les entitĂ©s dĂ©clarantes de 591 975 $, ce qui Ă©quivaut Ă  6 $ annualisĂ©s par entreprise concernĂ©e.

Les normes d’efficacitĂ© particulières du GAFI auxquelles se rapportent les modifications proposĂ©es sont les RI 6, 7 et 8. La RI 6 exige que les pays veillent Ă  ce que les renseignements financiers et tous les autres renseignements pertinents soient utilisĂ©s de manière adĂ©quate par les autoritĂ©s compĂ©tentes dans le cadre des enquĂŞtes sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes. L’ASFC est l’autoritĂ© la plus compĂ©tente pour dĂ©tecter et prĂ©venir le recyclage des produits de la criminalitĂ© de nature commerciale. L’ASFC a produit des renseignements sur la menace du recyclage des produits de la criminalitĂ© par voies commerciales et a estimĂ© qu’au moins des centaines de millions de dollars sont blanchis vers et Ă  travers le système commercial canadien chaque annĂ©e. La RI 7 exige que les infractions et activitĂ©s de recyclage des produits de la criminalitĂ© fassent l’objet d’une enquĂŞte et que les contrevenants soient poursuivis et soumis Ă  des sanctions efficaces, proportionnĂ©es et dissuasives. Ces modifications permettront Ă  l’ASFC d’agir selon ces renseignements en enquĂŞtant sur les cas de non-conformitĂ© rĂ©glementaire en posant des questions, en exigeant la production de documents et en informant les forces de l’ordre des cas de criminalitĂ©. Le Règlement sur la dĂ©claration des marchandises — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes permet Ă©galement Ă  l’ASFC d’administrer des sanctions administratives pĂ©cuniaires pour assurer la conformitĂ©. La RI 8 exige que les produits et les instruments de la criminalitĂ© soient confisquĂ©s. Ce règlement proposĂ© permet Ă  l’ASFC de saisir et de confisquer des biens qui sont le produit d’activitĂ©s criminelles. Le ministère des Finances a donc estimĂ© que des modifications rĂ©glementaires Ă©taient nĂ©cessaires pour combler cette lacune sur le plan de la conformitĂ© du Canada aux obligations du GAFI.

Échange de renseignements

Il est Ă  prĂ©voir que les modifications proposĂ©es pour mettre en Ĺ“uvre la cadre d’échange d’information de privĂ© Ă  privĂ© ne correspondent pas Ă  la dĂ©finition de « fardeau administratif Â» sur les entreprises dans la Loi sur la rĂ©duction de la paperasse.

Déclaration des divergences

Il est prĂ©vu que les modifications proposĂ©es pour mettre en Ĺ“uvre un cadre de dĂ©claration des divergences entraĂ®neraient une augmentation annualisĂ©e des coĂ»ts administratifs pour toutes les entitĂ©s dĂ©clarantes de 4,3 millions de dollars, ce qui Ă©quivaut Ă  172 $ annualisĂ©s par entreprise concernĂ©e.

La norme prĂ©cise du GAFI Ă  laquelle les modifications proposĂ©es rĂ©pondront fait partie de la recommandation 24. La recommandation 24 du GAFI exige que les pays veillent Ă  ce qu’il existe des informations suffisantes, exactes et Ă  jour sur la propriĂ©tĂ© effective et le contrĂ´le des personnes morales qui peuvent ĂŞtre obtenues ou consultĂ©es rapidement et efficacement par les autoritĂ©s compĂ©tentes, soit au moyen d’un registre de propriĂ©tĂ© effective ou d’un autre mĂ©canisme. Bien que le Canada ait rĂ©cemment Ă©tabli un registre fĂ©dĂ©ral de propriĂ©tĂ© effective, il ne dispose pas actuellement d’un processus normalisĂ© intĂ©grĂ© au cadre de lutte contre le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes pour garantir que le registre demeure exact et Ă  jour.

Ces modifications proposĂ©es appuient Ă©galement l’adhĂ©sion du Canada Ă  la RI 5 du GAFI, qui exige des mesures efficaces pour garantir que les personnes et les structures juridiques soient protĂ©gĂ©es contre toute utilisation abusive. Ces modifications proposĂ©es appuient cet objectif en garantissant l’intĂ©gritĂ© du registre de propriĂ©tĂ© effective au Canada en exigeant des entitĂ©s dĂ©clarantes qu’elles signalent les divergences importantes dans les situations Ă  haut risque, garantissant ainsi l’exactitude des renseignements figurant dans le registre.

Le ministère des Finances a donc estimé que des modifications réglementaires étaient nécessaires pour combler cette lacune sur le plan de la conformité du Canada aux obligations du GAFI.

Sociétés d’affacturage, entreprises d’encaissement de chèques et sociétés de financement et de location à bail

Il est prĂ©vu que les modifications proposĂ©es entraĂ®neraient une augmentation annualisĂ©e des coĂ»ts administratifs pour les sociĂ©tĂ©s d’affacturage, les entreprises d’encaissement de chèques et les sociĂ©tĂ©s de financement et de location Ă  bail de 2,1 millions de dollars, ce qui Ă©quivaut Ă  2 818 $ annualisĂ©s par entreprise concernĂ©e.

Les modifications proposées visant à réglementer les sociétés d’affacturage, les entreprises d’encaissement de chèques et les sociétés de financement et de location à bail aux termes de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes ne sont pas discrétionnaires, car elles sont nécessaires pour permettre au Canada de se conformer aux normes du GAFI comme elles s’appliquent aux institutions financières. Entre autres choses, la définition d’institution financière du GAFI s’applique aux entités exerçant des activités d’affacturage (avec ou sans recours), de crédit-bail, de négociation de chèques et des services de transfert de fonds ou de valeur (STFV).

Il existe un certain nombre de recommandations particulières du GAFI qui prescrivent des exigences lĂ©gislatives et rĂ©glementaires auxquelles ces modifications proposĂ©es rĂ©pondraient. Ces modifications concernent Ă©galement les obligations prĂ©vues par la RI 3 du GAFI, qui, entre autres, permet d’évaluer l’efficacitĂ© avec laquelle les institutions financières mettent en Ĺ“uvre des mesures prĂ©ventives et comprennent les risques de recyclage des produits de la criminalitĂ© et de financement des activitĂ©s terroristes.

Il est important de noter que la première recommandation du GAFI exige que les pays établissent des obligations pour les institutions financières et les entreprises et professions non financières désignées. La première recommandation du GAFI exige que les pays évaluent leurs risques de recyclage des produits de la criminalité et de financement des activités terroristes, et prennent des mesures pour garantir que les risques sont efficacement atténués, notamment en adoptant une approche axée sur les risques pour garantir que les mesures sont proportionnelles aux risques. D’autres recommandations du GAFI concernent les exigences relatives à la déclaration des transactions suspectes, à la diligence raisonnable à l’égard de la clientèle et à la tenue de registres (entre autres).

Lors de la dernière évaluation mutuelle du Canada en 2016, le GAFI a souligné l’absence d’exigences en matière de LRPC/FAT pour les sociétés d’affacturage, les entreprises d’encaissement de chèques et les sociétés de financement et de location à bail comme étant une lacune dans le Régime canadien de LRPC/FAT et une insuffisance dans le respect des recommandations susmentionnées du GAFI. Les modifications proposées remédieraient directement à cette lacune et à ces insuffisances.

Coopération et harmonisation en réglementation

Chacune des propositions réglementaires incluses dans ce REIR est liée aux meilleures pratiques internationales et aux obligations internationales non discrétionnaires du GAFI. Les modifications proposées s’aligneraient plus étroitement sur plus de 200 administrations qui se sont également engagées à respecter les recommandations du GAFI, tout en notant que chaque pays doit appliquer les recommandations en fonction de sa situation nationale. Ces administrations comprennent les principaux partenaires commerciaux du Canada, tels que les membres de l’Union européenne et les États-Unis.

Effets sur l’environnement

Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, une analyse préliminaire a permis de conclure qu’une évaluation environnementale stratégique n’est pas requise.

Analyse comparative entre les sexes plus

Aucune incidence liée à l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) n’a été cernée dans le cadre de la présente proposition. Plus généralement, les propositions visent à renforcer le cadre de LRPC/FAT du Canada, qui agit comme un moyen de dissuasion contre les crimes financiers et aide à protéger les Canadiens et à assurer la sécurité, la stabilité, l’utilité et l’efficacité du système canadien et des systèmes financiers mondiaux pour stimuler la croissance économique.

Cette mesure profite à tous les Canadiens en luttant contre le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes, qui constituent des menaces pour les Canadiens et l’économie. Cette mesure protège l’intégrité de notre système financier, facilitant la circulation des fonds à l’échelle nationale et internationale. Cette mesure profite également indirectement aux femmes, aux jeunes, aux personnes 2ELGBTQI+, aux Autochtones, aux personnes en situation de handicap et aux personnes âgées qui sont disproportionnellement victimes d’actes criminels soutenus et perpétués par le recyclage des produits de la criminalité. Par exemple, les Autochtones et les personnes en situation de handicap connaissent des taux plus élevés de victimisation violente que les autres Canadiens, et le Centre antifraude du Canada rapporte que les personnes âgées et les Canadiens vulnérables sont de plus en plus ciblés par la fraude.

Mise en œuvre, conformité et application, et normes de service

Mise en œuvre

Afin que les modifications rĂ©glementaires proposĂ©es entrent en vigueur, certaines modifications Ă  la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes apportĂ©es par la Loi no 1 d’exĂ©cution du budget de 2023, la Loi d’exĂ©cution de l’énoncĂ© Ă©conomique de l’automne de 2023 et la Loi no 1 d’exĂ©cution du budget de 2024 devront Ă©galement entrer en vigueur. La mesure comprend les modifications apportĂ©es Ă  la LRPCFAT par l’entremise de la Loi d’exĂ©cution du budget 2024, no 1 afin d’intĂ©grer l’émission et l’encaissement de chèques personnels en tant qu’activitĂ© commerciale de services monĂ©taires, et les modifications qui permettent l’échange d’information entre les entitĂ©s dĂ©clarantes. Elle comprend Ă©galement les modifications apportĂ©es Ă  la LRPCFAT par l’entremise de la Loi d’exĂ©cution de l’énoncĂ© Ă©conomique de l’automne 2023 afin de crĂ©er la nouvelle partie 2.1 sur la dĂ©claration des marchandises. Cela ferait l’objet d’une dĂ©cision distincte du gouverneur en conseil, qui serait proposĂ©e en coordination avec la publication finale des modifications rĂ©glementaires proposĂ©es dans la Partie II de la Gazette du Canada.

Entrée en vigueur

Les règlements proposĂ©s relatifs Ă  la criminalitĂ© financière Ă  caractère commercial et les modifications proposĂ©es relatives aux dĂ©clarations des divergences, aux sociĂ©tĂ©s d’affacturage, aux entreprises d’encaissement de chèques et aux sociĂ©tĂ©s de financement et de location Ă  bail entreraient en vigueur le 1er octobre 2025. Ce calendrier permettrait aux entreprises touchĂ©es par les modifications de disposer de suffisamment de temps pour s’adapter aux nouvelles exigences et mettre Ă  jour leurs systèmes et processus afin de se conformer aux nouvelles obligations. Ce calendrier donnerait Ă©galement aux organismes gouvernementaux et ministères concernĂ©s suffisamment de temps pour mettre en Ĺ“uvre chaque exigence. Par exemple, ce calendrier donnerait Ă  l’ASFC suffisamment de temps pour mettre Ă  jour ses directives internes et publier des renseignements sur son site Web afin de fournir aux importateurs et aux exportateurs des renseignements supplĂ©mentaires concernant leurs nouvelles obligations. Ce calendrier donnerait Ă©galement au CANAFE suffisamment de temps pour mettre Ă  jour et publier des orientations et des pratiques exemplaires sur la manière dont les entitĂ©s dĂ©clarantes devraient respecter leurs obligations, entreprendre des activitĂ©s de sensibilisation et collaborer avec le secteur pour Ă©tablir des typologies qui peuvent aider les nouvelles entitĂ©s dĂ©clarantes Ă  mieux comprendre les risques pertinents en matière de recyclage des produits de la criminalitĂ© et de financement des activitĂ©s terroristes. Ce calendrier permettrait Ă©galement Ă  Corporations Canada de crĂ©er les systèmes de dĂ©claration nĂ©cessaires Ă  la mise en Ĺ“uvre du cadre de dĂ©claration des divergences.

Les modifications proposĂ©es relativement Ă  l’échange de renseignements entreraient en vigueur immĂ©diatement après leur publication dans la Partie II de la Gazette du Canada. Contrairement aux mesures qui entreront en vigueur ultĂ©rieurement, ces modifications ne crĂ©ent pas de nouvelles obligations, mais Ă©tablissent un cadre d’échange volontaire de renseignements que les entitĂ©s dĂ©clarantes visĂ©es par la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes peuvent utiliser Ă  leur propre discrĂ©tion. Les intervenants concernĂ©s, y compris les entitĂ©s dĂ©clarantes visĂ©es par la LRPC/FAT, le CANAFE et le CPVP, ont Ă©tĂ© consultĂ©s, sont au courant de ces modifications et ont indiquĂ© qu’ils Ă©taient prĂŞts Ă  mettre en Ĺ“uvre le cadre requis et Ă  adopter ces modifications rĂ©glementaires, lorsque cela est souhaitable. Le CANAFE et le CPVP sont prĂŞts Ă  assurer le respect de ces modifications dès la publication finale dans la Partie II de la Gazette du Canada.

Conformité et application

L’ASFC est l’organisme chargĂ© de fournir des services frontaliers intĂ©grĂ©s qui appuient les prioritĂ©s en matière de sĂ©curitĂ© nationale et de sĂ©curitĂ© publique et facilitent la libre circulation des personnes et des marchandises. Dans l’exercice de ce rĂ´le, l’ASFC est responsable de l’administration de la partie 2 de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes, qui exige la dĂ©claration des mouvements transfrontaliers d’espèces ou d’instruments monĂ©taires d’une valeur de 10 000 $ ou plus et de toute saisie connexe. L’ASFC sera Ă©galement responsable de la nouvelle partie 2.1 de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes relative Ă  la dĂ©claration des marchandises. Dans ce rĂ´le, l’ASFC sera chargĂ©e d’assurer la conformitĂ© et l’application du Règlement sur la dĂ©claration des marchandises — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes proposĂ© relativement Ă  la criminalitĂ© financière Ă  caractère commercial. L’ASFC publie sur son site Web des notes de service ministĂ©rielles qui dĂ©crivent les lois, les règlements, les politiques et les procĂ©dures que l’agence utilise pour administrer ses opĂ©rations douanières et de dĂ©placement et qui fournissent des lignes directrices au public : MĂ©morandums ministĂ©riels. L’ASFC mettra Ă  jour les renseignements sur son site Web d’ici le 1er septembre 2025 et sensibilisera les importateurs et les exportateurs aux modifications avant la date d’entrĂ©e en vigueur du règlement. Une fois le Règlement sur la dĂ©claration des marchandises — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes entrĂ© en vigueur, l’ASFC veillera au respect des dispositions rĂ©glementaires aux points d’entrĂ©e. Si une non-conformitĂ© est constatĂ©e, l’ASFC pourrait recourir Ă  divers outils d’application de la loi, notamment l’imposition de sanctions administratives pĂ©cuniaires.

Le CPVP veille au respect de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE), la loi fédérale canadienne sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé. Une fois que les modifications proposées liées au cadre d’échange volontaire de renseignements seront entrées en vigueur, le CPVP examinera les codes de pratique établis par les entités déclarantes qui ont choisi d’adopter le cadre. Si le code est jugé déficient en matière de protection des renseignements personnels, le CPVP indiquera les lacunes par écrit aux entités déclarantes afin que les codes puissent être modifiés de manière adéquate et soumis de nouveau pour approbation.

Corporations Canada, qui administre le registre fédéral de propriété effective, serait l’entité gouvernementale qui recevrait les déclarations des divergences une fois que les modifications proposées entreront en vigueur. Les entités déclarantes pourraient soumettre des déclarations des divergences directement sur le site Web de Corporations Canada, qui comprendrait des renseignements et des instructions sur la façon de les déclarer. Une fois la déclaration soumise, Corporations Canada fournirait aux entités déclarantes un reçu électronique. Dès la réception d’une déclaration des divergences concernant une société en particulier, Corporations Canada aura le pouvoir d’effectuer un suivi directement auprès de la société pour remédier à la divergence, notamment en faisant corriger les renseignements du registre, le cas échéant. Corporations Canada a reçu des fonds à cette fin et sera prêt à mettre en œuvre cette exigence en matière de déclaration dès son entrée en vigueur.

Le CANAFE est l’unité de renseignement financier du Canada et l’organisme de réglementation de la LRPC/FAT. Dans ce rôle, le CANAFE serait chargé d’assurer la conformité et l’application des modifications réglementaires proposées liées à l’échange de renseignements, à la déclaration des divergences, aux sociétés d’affacturage, aux entreprises d’encaissement de chèques et aux sociétés de financement et de location à bail. La fonction de surveillance du CANAFE est entièrement financée dans le cadre de son modèle de financement par évaluation des dépenses, qui permet de facturer aux entités déclarantes le coût annuel de son programme de conformité. Le CANAFE fournit des conseils et des ressources aux entités déclarantes sur son site Web. Il s’agit à la fois d’orientations sectorielles et d’orientations détaillées ventilées par exigence réglementaire. Le CANAFE mettrait à jour ces renseignements sur son site Web et sensibiliserait les entités déclarantes existantes aux modifications avant l’entrée en vigueur des nouvelles modifications. Le CANAFE publierait de nouvelles orientations sur son site Web et prendrait des mesures de sensibilisation auprès des sociétés d’affacturage, des entreprises d’encaissement de chèques et des sociétés de financement et de location à bail, car celles-ci deviendraient de nouvelles entités déclarantes aux termes du Règlement modifiant certains règlements pris en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes proposé et aideraient ces secteurs à établir des typologies pour mieux comprendre leurs risques pertinents en matière de recyclage des produits de la criminalité et de financement des activités terroristes. Les nouveaux secteurs déclarants pourraient également consulter la bibliothèque d’orientations existante disponible sur le site Web de CANAFE avant la publication des nouvelles orientations personnalisées. Une fois le Règlement modifiant certains règlements pris en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes entré en vigueur, le CANAFE mènerait des activités de surveillance continues, y compris des évaluations pour assurer la conformité. En cas de non-conformité, le CANAFE peut imposer des sanctions administratives pécuniaires ou prendre d’autres mesures d’application, au besoin. La politique du CANAFE en matière de sanctions administratives pécuniaires se trouve sur son site Web.

Personne-ressource

Erin Hunt
Directrice générale
Division des crimes financiers et de la sécurité
Direction de la politique du secteur financier
Ministère des Finances
90, rue Elgin
Ottawa (Ontario)
K1A 0G5
Courriel : fcs-scf@fin.gc.ca

PROJET DE RÉGLEMENTATION

Avis est donnĂ© que la gouverneure en conseil, en vertu des paragraphes 73(1)rĂ©fĂ©rence a et 73.1(1)rĂ©fĂ©rence b de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes rĂ©fĂ©rence c, se propose de prendre le Règlement modifiant le Règlement sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes et le Règlement sur les pĂ©nalitĂ©s administratives — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes, ci-après.

Les intĂ©ressĂ©s peuvent prĂ©senter leurs observations au sujet du projet de règlement dans les trente jours suivant la date de publication du prĂ©sent avis. Ils sont fortement encouragĂ©s Ă  le faire au moyen de l’outil en ligne disponible Ă  cet effet sur le site Web de la Gazette du Canada. S’ils choisissent plutĂ´t de prĂ©senter leurs observations par courriel, par la poste ou par tout autre moyen, ils sont priĂ©s d’y citer la Partie I de la Gazette du Canada, ainsi que la date de publication du prĂ©sent avis, et d’envoyer le tout Ă  Erin Hunt, directrice gĂ©nĂ©rale, Division des crimes financiers et de la sĂ©curitĂ©, Direction de la politique du secteur financier, ministère des Finances Canada, 90, rue Elgin, Ottawa (Ontario) K1A 0G5 (courriel : fcs-scf@fin.gc.ca).

Ottawa, le 21 novembre 2024

La greffière adjointe du Conseil privé
Wendy Nixon

Règlement modifiant le Règlement sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes et le Règlement sur les pĂ©nalitĂ©s administratives — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes

Règlement sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes

1 Le paragraphe 1(2) du Règlement sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes rĂ©fĂ©rence 1 est modifiĂ© par adjonction, selon l’ordre alphabĂ©tique, de ce qui suit :

affactureur
Personne ou entité qui se livre à l’affacturage, que ce soit avec ou sans recours contre le cédant. (factor)
entité de financement ou de bail
Personne ou entitĂ© qui se livre Ă  l’octroi de financement ou de baux Ă  l’égard :
  • a) de biens qui ne sont pas des immeubles ou des biens rĂ©els, Ă  des fins commerciales;
  • b) de vĂ©hicules de tourisme au Canada;
  • c) de biens qui ne sont pas des immeubles ou des biens rĂ©els, dont la valeur est Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  100 000 $. (financial or leasing entity)
véhicule de tourisme
S’entend de tout véhicule à moteur qui est conçu ou aménagé pour transporter au plus dix personnes sur les routes et dans les rues, à l’exclusion d’une ambulance, d’un corbillard, d’un véhicule à moteur clairement identifié pour les activités policières, d’un véhicule à moteur clairement identifié et équipé pour les activités de secours médical d’urgence ou d’intervention d’urgence en cas d’incendie et d’un camion utilitaire. (passenger vehicle)

2 L’alinĂ©a 4.1c) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

3 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article 24, de ce qui suit :

Affactureurs

24.1 L’affactureur se livre Ă  l’exploitation d’une entreprise ou Ă  l’exercice d’une profession pour l’application de l’alinĂ©a 5i) de la Loi.

24.11 (1) L’affactureur est tenu de dĂ©clarer au Centre :

(2) L’affactureur n’est pas tenu de faire la déclaration visée à l’alinéa (1)a) si la somme est reçue d’une entité financière ou d’un organisme public, ou d’une personne qui agit pour le compte d’un client qui est une entité financière ou un organisme public.

24.12 L’affactureur tient un relevĂ© d’opĂ©ration importante en espèces Ă  l’égard de toute somme en espèces de 10 000 $ ou plus qu’elle reçoit d’une personne ou entitĂ© au cours d’une seule opĂ©ration, sauf celle qu’elle reçoit d’une entitĂ© financière ou d’un organisme public, ou d’une personne qui agit pour le compte d’un client qui est une entitĂ© financière ou un organisme public.

24.13 L’affactureur tient un relevĂ© d’opĂ©ration importante en monnaie virtuelle Ă  l’égard de toute somme en monnaie virtuelle de 10 000 $ ou plus qu’elle reçoit d’une personne ou entitĂ© au cours d’une seule opĂ©ration, sauf celle qu’elle reçoit d’une entitĂ© financière ou d’un organisme public, ou d’une personne qui agit pour le compte d’un client qui est une entitĂ© financière ou un organisme public.

24.14 L’affactureur tient, Ă  l’égard de chaque accord d’affacturage qu’il conclut, les documents suivants :

Entité de financement ou de bail

24.15 L’entitĂ© de financement ou de bail se livre Ă  l’exploitation d’une entreprise ou Ă  l’exercice d’une profession pour l’application de l’alinĂ©a 5i) de la Loi.

24.16 (1) L’entitĂ© de financement ou de bail est tenue de dĂ©clarer au Centre :

(2) L’entité de financement ou de bail n’est pas tenue de faire la déclaration visée à l’alinéa (1)a) si la somme est reçue d’une entité financière ou d’un organisme public, ou d’une personne qui agit pour le compte d’un client qui est une entité financière ou un organisme public.

24.17 L’entitĂ© de financement ou de bail tient un relevĂ© d’opĂ©ration importante en espèces Ă  l’égard de toute somme en espèces de 10 000 $ ou plus qu’elle reçoit d’une personne ou entitĂ© au cours d’une seule opĂ©ration, sauf celle qu’elle reçoit d’une entitĂ© financière ou d’un organisme public, ou d’une personne qui agit pour le compte d’un client qui est une entitĂ© financière ou un organisme public.

24.18 L’entitĂ© de financement ou de bail tient un relevĂ© d’opĂ©ration importante en monnaie virtuelle Ă  l’égard de toute somme en monnaie virtuelle de 10 000 $ ou plus qu’elle reçoit d’une personne ou entitĂ© au cours d’une seule opĂ©ration, sauf celle qu’elle reçoit d’une entitĂ© financière ou d’un organisme public, ou d’une personne qui agit pour le compte d’un client qui est une entitĂ© financière ou un organisme public.

24.19 L’entitĂ© de financement ou de bail tient, pour chaque entente de financement ou de bail qu’elle conclut, les documents suivants :

4 L’article 29.1 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

29.1 Sont visĂ©s, pour l’application des sous-alinĂ©as 5h)(v) et h.1)(v) de la Loi, les services de plateforme de sociofinancement et les services d’encaissement de chèques.

5 L’article 36 du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a b), de ce qui suit :

6 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article 93, de ce qui suit :

Affactureurs

93.1 (1) L’affactureur vĂ©rifie :

(2) Les alinĂ©as (1)b) et c) ne s’appliquent pas Ă  l’égard de l’entitĂ© :

Entité de financement ou de bail

93.2 (1) L’entitĂ© de financement ou de bail vĂ©rifie :

(2) Les alinĂ©as (1)b) et c) ne s’appliquent pas Ă  l’égard de l’entitĂ© :

7 (1) Le paragraphe 95(1) du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a a.1), de ce qui suit :

(2) Le paragraphe 95(3) du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a c), de ce qui suit :

(3) Le paragraphe 95(4) du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a c), de ce qui suit :

8 Le paragraphe 105(7) du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a h), de ce qui suit :

9 Le paragraphe 109(4) du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a g), de ce qui suit :

10 Le paragraphe 112(3) du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a g), de ce qui suit

11 L’article 120.1 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

120.1 (1) Les personnes et entitĂ©s ci-après prennent des mesures raisonnables pour Ă©tablir si la personne avec laquelle elles Ă©tablissent une relation d’affaires est un Ă©tranger politiquement vulnĂ©rable, un national politiquement vulnĂ©rable, un dirigeant d’une organisation internationale, un membre de la famille visĂ© au paragraphe 2(1) de l’un ou l’autre ou une personne Ă©troitement associĂ©e Ă  un Ă©tranger politiquement vulnĂ©rable :

(2) La personne ou entitĂ© visĂ©e Ă  l’un des alinĂ©as (1)a) Ă  m) prend pĂ©riodiquement des mesures raisonnables pour Ă©tablir si la personne avec laquelle elle a une relation d’affaires est un Ă©tranger politiquement vulnĂ©rable, un national politiquement vulnĂ©rable, un dirigeant d’une organisation internationale, un membre de la famille visĂ© au paragraphe 2(1) de l’un ou l’autre ou une personne Ă©troitement associĂ©e Ă  un Ă©tranger politiquement vulnĂ©rable.

(3) La personne ou entitĂ© visĂ©e Ă  l’un des alinĂ©as (1)a) Ă  m) prend des mesures raisonnables pour Ă©tablir si la personne de qui elle reçoit une somme en espèces ou en monnaie virtuelle de 100 000 $ ou plus est un Ă©tranger politiquement vulnĂ©rable, un national politiquement vulnĂ©rable, un dirigeant d’une organisation internationale, un membre de la famille visĂ© au paragraphe 2(1) de l’un ou l’autre ou une personne Ă©troitement associĂ©e Ă  l’un ou l’autre.

(4) Si la personne ou entitĂ© visĂ©e Ă  l’un des alinĂ©as (1)a) Ă  m) — ou son employĂ© ou administrateur — prend connaissance d’un fait qui donne naissance Ă  un motif raisonnable de soupçonner que la personne avec laquelle elle a une relation d’affaires est un Ă©tranger politiquement vulnĂ©rable, un national politiquement vulnĂ©rable, un dirigeant d’une organisation internationale, un membre de la famille visĂ© au paragraphe 2(1) de l’un ou l’autre ou une personne Ă©troitement associĂ©e Ă  l’un ou l’autre, la personne ou entitĂ© prend des mesures raisonnables pour Ă©tablir si elle est une telle personne.

12 Le paragraphe 131(3) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) Il est entendu que, malgrĂ© l’utilisation du singulier dans les annexes 1 Ă  7, si plusieurs renseignements relevant d’un mĂŞme article sont connus, la personne ou entitĂ© doit tous les fournir.

13 Le paragraphe 138(2) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) La personne ou entitĂ© qui est assujettie au paragraphe (1) prend, lors de la collecte initiale de renseignements et dans le cadre du contrĂ´le continu de ses relations d’affaires, des mesures raisonnables pour confirmer l’exactitude de ces renseignements. Lorsque les renseignements visent une sociĂ©tĂ© constituĂ©e sous le rĂ©gime de la Loi canadienne sur les sociĂ©tĂ©s par actions, la personne ou entitĂ© consulte les renseignements accessibles au public au titre de l’article 21.303 de cette loi si elle estime, compte tenu de l’évaluation des risques visĂ©e au paragraphe 9.6(2) de la Loi, qu’il y a un risque Ă©levĂ© de perpĂ©tration d’une infraction de recyclage des produits de la criminalitĂ© ou d’une infraction de financement des activitĂ©s terroristes.

14 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article 138, de ce qui suit :

138.1 (1) La personne ou entitĂ© qui constate un Ă©cart significatif entre les renseignements obtenus en application des alinĂ©as 138(1)a) et d) et ceux qui ont Ă©tĂ© consultĂ©s en application du paragraphe 138(2) est tenue :

(2) La personne ou entité n’est pas tenue de faire la déclaration visée à l’alinéa (1)a) si l’écart significatif est résolu dans les quinze jours suivant la date à laquelle elle l’a constaté.

(3) Pour l’application du prĂ©sent article, ne sont pas significatifs les Ă©carts qui dĂ©coulent de ce qui suit :

15 (1) Le paragraphe 152(1) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

152 (1) Il peut ĂŞtre passĂ© outre Ă  l’obligation de fournir tout renseignement figurant Ă  un article des annexes 1 Ă  7 qui n’est pas marquĂ© d’un astĂ©risque si, malgrĂ© la prise de mesures raisonnables, la personne ou entitĂ© est dans l’impossibilitĂ© de l’obtenir.

(2) Le paragraphe 152(3) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) Il est entendu que la personne ou entitĂ© est tenue de fournir uniquement les renseignements figurant aux articles des annexes 1 Ă  7 qui s’appliquent dans les circonstances.

16 Le passage du paragraphe 154(2) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) Les articles 12 Ă  14, 22, 24.14, 24.19, 29, 43, 45 et 52, le paragraphe 58(1), les articles 64, 74, 82, 86 Ă  89, 92, 94, 96, 97 et 100, le paragraphe 101(1) et les articles 102 Ă  104, 116, 117, 119 Ă  120.2 et 123 ne s’appliquent pas :

17 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après la partie 7, de ce qui suit :

PARTIE 8
Communication, collecte et utilisation des renseignements personnels

Définition de Commissaire

158 Dans la prĂ©sente partie, Commissaire s’entend du Commissaire Ă  la protection de la vie privĂ©e nommĂ© en application de l’article 53 de la Loi sur la protection des renseignements personnels.

Code de pratique

159 Pour l’application de l’article 11.01 de la Loi, la personne ou l’entitĂ© visĂ©e Ă  cet article, Ă  la fois :

Plaintes

160 Toute personne ou entitĂ© qui croit qu’une personne ou entitĂ© visĂ©e Ă  l’article 5 de la Loi ne s’est pas conformĂ©e Ă  un code de pratique approuvĂ© lors de la communication, la collecte ou l’utilisation de renseignements personnels peut dĂ©poser, auprès du Commissaire, une plainte au titre de la section 2 de la partie 1 de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents Ă©lectroniques.

Exigences

161 Le code de pratique satisfait aux exigences suivantes :

Demande d’approbation

162 (1) Toute personne ou entitĂ© visĂ©e Ă  l’article 5 de la Loi, ou toute personne ou entitĂ© agissant pour le compte de personnes ou entitĂ©s visĂ©es Ă  cet article, peut demander au Commissaire d’approuver un code de pratique.

Reconnaissance

(2) La demande d’approbation présentée par au moins deux personnes ou entités ou pour le compte de celles-ci comprend une attestation portant la reconnaissance que chacune d’elles a accepté le code et a consenti à sa présentation au Commissaire.

Renseignements supplémentaires

(3) Si les renseignements fournis par le demandeur sont insuffisants pour permettre au Commissaire de dĂ©cider si le code de pratique satisfait aux exigences prĂ©vues Ă  l’article 161, celui-ci peut demander au demandeur tout renseignement supplĂ©mentaire nĂ©cessaire Ă  sa prise de dĂ©cision et peut suspendre le traitement de la demande jusqu’à ce que ces renseignements lui soient fournis.

Transmission du code au Centre

(4) Au plus tard à la date à laquelle la demande d’approbation est présentée au Commissaire, le demandeur en avise le Centre et lui transmet également une copie du code de pratique.

Commentaires du Centre

(5) Le Centre peut faire part de ses commentaires relativement au code de pratique au demandeur, au Commissaire, ou aux deux.

Délai pour commentaires

(6) Le Commissaire tient compte des commentaires du Centre dans sa décision relative au code de pratique, sauf si ces commentaires sont fournis plus de soixante jours après la date à laquelle la personne ou l’entité a présenté la demande d’approbation.

Délai pour décision

163 (1) Au plus tard quatre-vingt-dix jours après la date à laquelle la demande d’approbation lui est présentée, le Commissaire avise le demandeur de sa décision et, la motive par écrit en cas de refus.

Prolongation du délai

(2) Le Commissaire peut prolonger le délai prévu au paragraphe (1) d’un maximum de quinze jours; il en avise alors le demandeur.

Période exclue

(3) N’est pas comprise dans le calcul du dĂ©lai visĂ© aux paragraphes (1) ou (2) toute pĂ©riode durant laquelle le Commissaire suspend le traitement de la demande en vertu du paragraphe 162(3).

Approbation

164 (1) S’il dĂ©termine qu’il satisfait aux exigences prĂ©vues Ă  l’article 161, le Commissaire approuve le code de pratique.

Approbation réputée

(2) Si, Ă  l’expiration du dĂ©lai prĂ©vu au paragraphe 163(1) ou de la pĂ©riode prolongĂ©e en vertu du paragraphe 163(2), le cas Ă©chĂ©ant, le Commissaire n’a pas avisĂ© le demandeur de sa dĂ©cision, le code de pratique est alors rĂ©putĂ© avoir Ă©tĂ© approuvĂ©.

Avis au Centre

165 Le Commissaire avise le Centre de la décision d’approuver ou de refuser un code de pratique ou de l’approbation réputée d’un code de pratique.

Modification du code

166 (1) La personne ou l’entitĂ© visĂ©e Ă  l’article 5 de la Loi avise dès que possible le Commissaire et le Centre de toute modification apportĂ©e Ă  un code de pratique approuvĂ© et leur transmet Ă©galement une copie du code modifiĂ©.

Modification jugée importante

(2) Au plus tard trente jours après avoir Ă©tĂ© avisĂ© qu’un code de pratique a Ă©tĂ© modifiĂ©, le Commissaire peut aviser la personne ou l’entitĂ© qu’il a conclu que la modification est importante et enjoindre Ă  la personne ou l’entitĂ© de demander, au titre de l’article 162, l’approbation du code modifiĂ©.

Aucun avis de modification

(3) Si le Commissaire a des motifs raisonnables de croire qu’une personne ou entitĂ© a modifiĂ© un code de pratique approuvĂ© sans l’en aviser, celui-ci peut enjoindre Ă  la personne ou l’entitĂ© de demander, au titre de l’article 162, l’approbation du code modifiĂ©.

Suspension

(4) Si la personne ou l’entitĂ© ne se conforme pas Ă  l’instruction du Commissaire, ce dernier peut suspendre l’approbation du code de pratique accordĂ©e prĂ©cĂ©demment en vertu de l’article 164.

Code de pratique en vigueur

167 La personne ou l’entitĂ© qui a modifiĂ© un code de pratique approuvĂ© continue Ă  se conformer au code dans sa version approuvĂ©e jusqu’à ce que l’une ou l’autre des Ă©ventualitĂ©s ci-après se produise, selon le cas :

Renouvellement d’approbation — tous les cinq ans

168 La personne ou l’entitĂ© visĂ©e Ă  l’article 5 de la Loi dont la demande d’approbation d’un code de pratique a Ă©tĂ© approuvĂ©e doit, tous les cinq ans Ă  compter de la date d’approbation la plus rĂ©cente, prĂ©senter une nouvelle demande d’approbation au titre de l’article 162.

18 Les renvois qui suivent le titre « ANNEXE 1 Â», Ă  l’annexe 1 du mĂŞme règlement, sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(alinĂ©a 7(1)a), article 18, alinĂ©as 24.11(1)a) et 24.16(1)a), article 25, alinĂ©as 30(1)a) et 33(1)a), articles 39, 48, 54, 60, 64.2 et 66, alinĂ©a 70(1)a), article 78, paragraphe 131(3) et article 152)

19 Les renvois qui suivent le titre « ANNEXE 4 Â», Ă  l’annexe 4 du mĂŞme règlement, sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(alinĂ©a 7(1)d), article 19, alinĂ©as 24.11(1)b) et 24.16(1)b), article 26, alinĂ©as 30(1)f) et 33(1)f), articles 40, 49, 55, 61, 64.3 et 67, alinĂ©a 70(1)d), article 79, paragraphe 131(3) et article 152)

20 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’annexe 6, de l’annexe 7 figurant Ă  l’annexe du prĂ©sent règlement.

Règlement sur les pĂ©nalitĂ©s administratives — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes

21 (1) La partie 2 de l’annexe du Règlement sur les pĂ©nalitĂ©s administratives — recyclage des produits de la criminalitĂ© et financement des activitĂ©s terroristes rĂ©fĂ©rence 2 est modifiĂ©e par adjonction, après l’article 24, de ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition de la Loi

Colonne 2

Disposition du Règlement sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes

Colonne 3

Nature de la violation

24.1 9(1) 24.11(1)a) Mineure
24.11 9(1) 24.11(1)b) Mineure
24.12 6 24.12 Mineure
24.13 6 24.13 Mineure
24.14 6 24.14 Mineure
24.15 9(1) 24.16(1)a) Mineure
24.16 9(1) 24.16(1)b) Mineure
24.17 6 24.17 Mineure
24.18 6 24.18 Mineure
24.19 6 24.19 Mineure
(2) La partie 2 de l’annexe du mĂŞme règlement est modifiĂ©e par adjonction, après l’article 95, de ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition de la Loi

Colonne 2

Disposition du Règlement sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes

Colonne 3

Nature de la violation

95.1   93.1 Mineure
95.2   93.2 Mineure
(3) La partie 2 de l’annexe du mĂŞme règlement est modifiĂ©e par adjonction, après l’article 189, de ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition de la Loi

Colonne 2

Disposition du Règlement sur le recyclage des produits de la criminalitĂ© et le financement des activitĂ©s terroristes

Colonne 3

Nature de la violation

189.1   138.1(1)a) Mineure
189.2   138.1(1)b) Mineure

Entrée en vigueur

22 (1) Sous rĂ©serve du paragraphe (2), le prĂ©sent règlement entre en vigueur le 1er octobre 2025 ou, si elle est postĂ©rieure, Ă  la date de son enregistrement.

(2) L’article 17 entre en vigueur Ă  la date d’entrĂ©e en vigueur de l’article 344 de la Loi no 1 d’exĂ©cution du budget de 2024, chapitre 17 des Lois du Canada (2024) ou, si elle est postĂ©rieure, Ă  la date d’enregistrement du prĂ©sent règlement.

ANNEXE

(article 20)

ANNEXE 7

(paragraphe 131(3), alinĂ©a 138.1(1)a) et paragraphes 152(1) et (3))

Déclaration relative aux écarts dans les renseignements sur la propriété effective ou le contrôle

PARTIE A
Renseignements relatifs à la personne ou entité qui fait la déclaration et à l’établissement où l’écart significatif est constaté

PARTIE B
Renseignements relatifs à l’écart significatif

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