La Gazette du Canada, Partie I, volume 158, numĂ©ro 26 : Règlement sur la possession et l’exportation de civelles

Le 29 juin 2024

Fondement législatif
Loi sur les pĂŞches

Ministère responsable
Ministère des Pêches et Océans

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du Règlement.)

Résumé

Enjeux : La Loi sur les pĂŞches et ses règlements d’application interdisent la pĂŞche Ă  l’anguille d’AmĂ©rique sans permis. Des niveaux Ă©levĂ©s de rĂ©colte sans le permis requis (ci-après dĂ©signĂ©e comme la rĂ©colte illĂ©gale) ont entraĂ®nĂ© des fermetures de la pĂŞche commerciale de la civelle en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. Une surveillance supplĂ©mentaire est nĂ©cessaire pour mieux gĂ©rer la pĂŞche et conserver l’espèce.

Description : Un nouveau règlement est proposĂ© pour exiger un permis pour la possession de civelles, sous rĂ©serve de certaines exceptions, et un permis pour l’exportation de civelles, et pour exiger, au moyen des conditions de ces permis, la tenue de registres permettant la traçabilitĂ© des civelles au Canada, en plus d’exiger que les contenants de civelles destinĂ©s Ă  l’exportation soient scellĂ©s et Ă©tiquetĂ©s.

Justification : L’objectif du projet de règlement est de dĂ©courager et de rĂ©duire la rĂ©colte illĂ©gale en rendant plus difficiles la possession, la vente et l’exportation de civelles capturĂ©es illĂ©galement. L’élargissement de la surveillance de la chaĂ®ne d’approvisionnement de l’exportation après la rĂ©colte, permettre la traçabilitĂ©, et l’introduction de mesures visant Ă  diffĂ©rencier les expĂ©ditions d’exportation lĂ©gales des expĂ©ditions d’exportation illĂ©gales visent Ă  faire en sorte qu’il soit plus difficile pour les civelles capturĂ©es illĂ©galement d’entrer dans la chaĂ®ne d’approvisionnement de l’exportation autorisĂ©e et qu’il soit plus facile de repĂ©rer les expĂ©ditions illĂ©gales et de prendre les mesures qui s’imposent. De nouvelles exigences rĂ©glementaires permettraient Ă  un agent des pĂŞches de dĂ©terminer rapidement si une infraction a Ă©tĂ© commise lorsqu’une personne est trouvĂ©e en possession de civelles sans permis, ce qui faciliterait Ă©galement l’application de la loi le long des cours d’eau.

CoĂ»ts : Le règlement proposĂ© imposerait aux entreprises des coĂ»ts supplĂ©mentaires d’environ 2,2 millions de dollars au cours des 10 annĂ©es suivant l’entrĂ©e en vigueur du règlement, et des coĂ»ts gouvernementaux de 25,8 millions de dollars au cours de la mĂŞme pĂ©riode de 10 ans, y compris pour l’application de la loi, la formation, l’administration, et l’élaboration d’un système de gestion de l’information Ă  l’appui de la traçabilitĂ© des civelles.

Enjeux

La pêche de la civelle est une industrie très lucrative qui a connu des niveaux élevés de récolte illégale au cours des dernières années, ce qui a entraîné des fermetures de pêches. Une meilleure traçabilité est nécessaire pour réduire au minimum l’introduction de civelles récoltées illégalement sur le marché légal et décourager la possession et l’exportation de ces civelles.

Une question secondaire que cette initiative de réglementation propose de régler est la lacune dans le Règlement de pêche des provinces maritimes (RPPM) qui a nui à la capacité du MPO d’utiliser des ordonnances de modification pour rajuster les périodes de fermeture de la pêche de la civelle sans que ces périodes de fermeture aient une incidence collatérale sur les périodes de fermeture de la pêche aux anguilles plus grandes.

Contexte

Les civelles sont des anguilles juvĂ©niles, dĂ©finies dans le RPPM comme des anguilles de l’espèce Anguilla rostrata (communĂ©ment appelĂ©e l’anguille d’AmĂ©rique) de moins de 10 centimètres de longueur.

Au cours de la dernière dĂ©cennie, la valeur de la pĂŞche de la civelle a augmentĂ© de façon exponentielle et Ă©tait Ă©valuĂ©e Ă  38,5 millions de dollars en 2022. Il s’agit maintenant du poisson vendu au Canada ayant la plus grande valeur, qui se vend Ă  plus de 5 000 $ le kilo Ă  son apogĂ©e.

La pĂŞche commerciale de la civelle a lieu en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick et est autorisĂ©e par un permis dĂ©livrĂ© en vertu du RPPM ou du Règlement sur les permis de pĂŞche communautaires des Autochtones (RPPCA). En 2023, des permis de pĂŞche commerciale ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s aux neuf titulaires de permis de pĂŞche originaux, soit huit en vertu du RPPM et un en vertu du RPPCA, et deux permis provisoires ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s en vertu du RPPCA aux Premières Nations du district de Kespukwitk en Nouvelle-Écosse et aux Nations Wolastoqey au Nouveau-Brunswick. Les titulaires de permis peuvent nommer les personnes autorisĂ©es Ă  pĂŞcher en vertu du permis; en 2023, plus de 900 personnes ont Ă©tĂ© autorisĂ©es Ă  pĂŞcher lĂ©galement la civelle en vertu des 11 permis.

En Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, il y a eu de plus en plus de récoltes sans permis de civelles et de nombreuses ventes et exportations non autorisées. Cette activité illégale a donné lieu à des signalements de violence, y compris des agressions et de la violence par armes à feu, des vols qualifiés, des menaces de mort, des dommages matériels et de l’intimidation de propriétaires locaux. Il y a aussi eu des allégations selon lesquelles le crime organisé aurait de plus en plus d’influence sur les activités illégales concernant la civelle.

Plusieurs facteurs incitent les gens à pêcher illégalement les civelles, notamment leur valeur marchande élevée, même sur le marché noir. La récolte peut se faire la nuit, relativement facilement avec des engins de pêche peu coûteux, et la récolte est facile à dissimuler. Le MPO estime qu’au cours des dernières années, les récoltes illégales de civelles ont été égales ou supérieures pendant une saison de pêche à la quantité de prises légales. La gestion de la récolte illégale au moyen de l’application de la loi sur l’eau est difficile étant donné le nombre de pêcheurs non autorisés qui pêchent dans une vaste zone géographique et la pêche principalement effectuée la nuit dans des endroits éloignés.

Le marché des civelles dépend du marché d’exportation vers les pays asiatiques. Les civelles sont habituellement expédiées vivantes, par avion, dans un court laps de temps après la récolte, et élevées dans des installations d’aquaculture en Asie pour la consommation humaine.

En 2020 et 2023, des arrĂŞtĂ©s de gestion des pĂŞches ont Ă©tĂ© pris pour fermer la pĂŞche autorisĂ©e de la civelle Ă  mi-chemin de la saison de rĂ©colte en raison de prĂ©occupations liĂ©es Ă  la conservation de l’espèce et de confrontations violentes qui menaçaient le contrĂ´le et la gestion appropriĂ©s de la pĂŞche, ainsi que la sĂ©curitĂ© humaine. Aucun permis de pĂŞche de la civelle n’est dĂ©livrĂ© pour la saison 2024 en prĂ©vision de la mĂŞme anarchie et en l’absence de nouveaux pouvoirs de rĂ©glementation. Bien que les fermetures permettent aux fonctionnaires fĂ©dĂ©raux d’identifier plus facilement les pĂŞcheurs non autorisĂ©s et de saisir les prises illĂ©gales de civelles, elles signifient Ă©galement que les pĂŞcheurs titulaires d’un permis, tant autochtones que non autochtones, ne tirent pas le revenu prĂ©vu de la capture de leur quota de la ressource.

Chaîne d’approvisionnement de l’exportation après la récolte

Les exploitants d’installations d’entreposage où les civelles sont déposées immédiatement après la capture peuvent eux-mêmes organiser l’exportation de leurs civelles vers l’Asie, travailler avec un exportateur commercial ou décider de vendre à des acheteurs et exportateurs intermédiaires de civelles. À l’heure actuelle, la plupart des exportations partent des aéroports de la Nouvelle-Écosse, du Québec et de l’Ontario vers l’Asie.

Objectif

L’objectif du projet de règlement est d’améliorer la gestion de la pêche de la civelle en assurant une surveillance supplémentaire et en renforçant la traçabilité des civelles après la récolte jusqu’à l’exportation, et d’accroître les options d’application de la loi tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

Le résultat escompté est de décourager et, au bout du compte, de réduire la récolte illégale en faisant en sorte qu’il soit plus difficile pour un pêcheur non autorisé de posséder, de vendre et d’exporter ses civelles. La réduction de la récolte illégale aiderait également à soutenir la conservation de cette espèce.

L’un des objectifs secondaires du projet de règlement est de permettre au MPO d’utiliser des ordonnances de modification pour rajuster les périodes de fermeture pour la pêche à la civelle qui n’ont pas d’incidence collatérale sur la pêche des anguilles de plus grande taille.

Description

A. Projet de règlement concernant la possession et l’exportation de civelles

Le projet de règlement dĂ©finit la civelle comme une anguille d’AmĂ©rique de moins de 10 centimètres de longueur.

Le projet de règlement interdirait la possession de civelles sans permis de possession dĂ©livrĂ© en vertu du règlement. Cette interdiction ne s’appliquerait pas aux exceptions suivantes :

Le projet de règlement interdirait Ă  toute personne d’obtenir la possession de civelles d’une personne autre :

Dans la plupart des cas, un permis serait requis pour obtenir et posséder des civelles provenant de ces sources.

Le projet de règlement interdit Ă  quiconque de transfĂ©rer la possession de civelles Ă  toute personne autre que les suivantes :

Le projet de règlement permettrait à une personne qui possède des civelles qu’elle a capturées en vertu du pouvoir d’un permis de pêche de la civelle ou d’un permis délivré au titre du Règlement de pêche (dispositions générales) pour capturer des civelles à des fins expérimentales, scientifiques, éducatives, de contrôle des espèces aquatiques envahissantes ou d’exposition au public de transférer la possession de ces civelles à une autre personne autorisée à pêcher en vertu du même permis.

Le projet de règlement permettrait au ministre de délivrer un permis autorisant la possession de civelles.

Le projet de règlement permettrait au ministre de prĂ©ciser sur un permis de possession de civelles toute condition de permis compatible avec le règlement pour la gestion et la surveillance judicieuses des pĂŞches ainsi que pour la conservation et la protection du poisson. Les conditions de permis comprennent notamment les questions suivantes :

Le projet de règlement interdit à quiconque d’exporter des civelles, sauf en vertu d’un permis délivré en vertu du projet de règlement. On ne propose aucune exemption à cette exigence.

Le projet de règlement interdirait l’exportation de civelles capturées illégalement et obtenues d’une personne qui n’est pas autorisée à en posséder en vertu du règlement.

Le projet de règlement permet au ministre de délivrer un permis d’exportation de civelles.

Le projet de règlement permettrait au ministre de prĂ©ciser toute condition d’un permis d’exportation de civelles qui est conforme au règlement pour la gestion et la surveillance judicieuses des pĂŞches ainsi que pour la conservation et la protection du poisson. Cela comprend, sans s’y limiter :

Il convient de mentionner qu’un permis d’exportation n’autoriserait pas le titulaire de permis à posséder des civelles. Les participants à la chaîne d’approvisionnement de l’exportation de civelles qui souhaitent posséder et exporter des civelles devront détenir un permis de possession et un permis d’exportation.

Le projet de règlement interdit de mélanger dans le même contenant des civelles qui ont été pêchées légalement au Canada avec des civelles qui ont été capturées illégalement au Canada.

Le projet de règlement interdit le mélange d’anguilles juvéniles importées de toute espèce d’anguille avec des civelles capturées au Canada.

Le projet de règlement interdit le descellement ou l’altération du sceau d’un contenant de civelles qui a été scellé pour l’exportation, sous réserve des conditions de permis qui permettent aux titulaires de permis de desceller un contenant scellé à certaines conditions.

Le projet de règlement exige que tous les registres produits en vertu d’une condition des permis de possession et d’exportation soient conservés pendant au moins cinq ans à compter de la date d’expiration ou d’annulation du permis.

Application de certaines dispositions du Règlement de pĂŞche (dispositions gĂ©nĂ©rales) [RPDG]. Le projet de règlement prĂ©cise que les dispositions et exigences suivantes du RPDG s’appliqueraient aux fins du projet de règlement :

B. Modifications du RPPM

Le projet de règlement met Ă  jour le RPPM afin d’ajouter des tableaux distincts pour l’établissement des pĂ©riodes de fermeture pour les anguilles de plus de 10 centimètres par rapport aux civelles.

Les modifications proposées au RPPM interdisent explicitement la pêche récréative de la civelle.

Le projet de règlement modifie une disposition existante relative aux trappes à anguilles afin de préciser qu’elle ne s’applique pas aux civelles.

C. Modification du Règlement de pĂŞche de l’Ontario (2007)

Le projet de règlement apporterait une modification corrĂ©lative Ă  l’article sur le poisson spĂ©cialement protĂ©gĂ© du Règlement de pĂŞche de l’Ontario (2007), afin d’inclure l’exigence que toute possession d’anguille d’AmĂ©rique de moins de 10 centimètres de longueur soit autorisĂ©e en vertu du projet de règlement.

D. Modification du Règlement de pêche (dispositions générales)

Le projet de règlement apporterait une modification corrélative pour ajouter le projet de règlement à la liste des règlements qui l’emportent sur le Règlement de pêche (dispositions générales) en cas de divergence entre les règlements.

Élaboration de la réglementation

Consultation

Mobilisation Ă  ce jour

Avant la publication préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada, le MPO a consulté les groupes autochtones, les pêcheurs de civelles et de grandes anguilles, les provinces et les territoires, d’autres ministères fédéraux (AM) et les Canadiens au sujet du projet de règlement. La mobilisation a été menée de plusieurs façons.

En septembre 2023, le MPO a discutĂ© de la possibilitĂ© d’un nouveau règlement pour contrĂ´ler la possession et l’exportation de civelles avec le Groupe consultatif sur l’examen de la gestion des pĂŞches de la civelle, qui reprĂ©sente les titulaires de permis de pĂŞche non autochtones et autochtones de la civelle, et d’autres intervenants de l’industrie et d’organisations non gouvernementales de l’environnement. En dĂ©cembre 2023, le MPO a prĂ©sentĂ© un exposĂ© dĂ©taillĂ© sur le projet de règlement au Groupe consultatif. Les commentaires formulĂ©s au cours de cette sĂ©ance ont Ă©tĂ© positifs, et les titulaires de permis ont partagĂ© des renseignements prĂ©cieux sur la chaĂ®ne d’approvisionnement de la civelle et leurs pratiques commerciales qui sont pertinentes pour l’élaboration des conditions de permis pour les permis de possession et d’exportation proposĂ©s, comme les renseignements qu’ils consignent sur les transferts de civelles, la façon dont les contenants de civelles sont scellĂ©s et le processus d’exportation des civelles.

En dĂ©cembre 2023, le MPO a lancĂ© une page Web pour fournir aux Canadiens de l’information sur les principaux Ă©lĂ©ments du projet de règlement et solliciter leurs commentaires par courriel. La pĂ©riode de commentaires s’est dĂ©roulĂ©e du 8 dĂ©cembre 2023 au 23 janvier 2024. Le MPO a fait la promotion de cette pĂ©riode de commentaires sur les mĂ©dias sociaux et le site Web Consultations auprès des Canadiens et a envoyĂ© un courriel Ă  plusieurs centaines de personnes-ressources pour les diriger vers le site Web. La liste d’envoi Ă©lectronique nationale comprenait environ 55 acheteurs d’anguilles d’AmĂ©rique en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et au QuĂ©bec, 34 importateurs et exportateurs d’anguilles, la plupart en Ontario, et un grand nombre d’autres organisations et de particuliers ayant des liens d’affaires connus avec la pĂŞche de la civelle, plus les Premières Nations Ă  l’extĂ©rieur de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick qui avaient manifestĂ© un intĂ©rĂŞt pour la conservation et la gestion des anguilles lors de consultations prĂ©cĂ©dentes dirigĂ©es par le MPO sur l’inscription Ă©ventuelle de l’anguille d’AmĂ©rique sur la liste de la Loi sur les espèces en pĂ©ril.

Le MPO a reçu 30 soumissions par courriel au sujet du projet de règlement en rĂ©ponse Ă  l’envoi et Ă  la page Web.

Les huit titulaires de permis de pêche de la civelle de 2023 en vertu du RPPM ont présenté une réponse écrite conjointe à l’appui du projet de règlement, mais ont soulevé des préoccupations au sujet de la capacité d’application de la loi et de l’absence d’accusations importantes pour décourager la pêche et les ventes illégales. Treize autres répondants, y compris le Conseil canadien des pêches, des pêcheurs individuels de civelles, des pêcheurs d’anguilles adultes et de simples citoyens, ont exprimé des préoccupations semblables au sujet de la capacité d’application de la loi et des pénalités. Ils ont demandé au MPO d’accroître ses activités d’application de la loi afin de prévenir les activités de pêche illégales et ils ont exprimé l’avis que le projet de règlement ne serait efficace que si le MPO l’appliquait adéquatement et administrait des pénalités et des amendes proportionnelles au prix des civelles. Le MPO convient qu’une application adéquate de la loi et des pénalités appropriées seront essentielles pour que le projet de règlement ait l’effet souhaité.

Cinq simples citoyens ont recommandé que le MPO n’ouvre pas la pêche de la civelle en 2024 pour aider à reconstituer la population d’anguilles d’Amérique, et parce que, selon eux, il est peu probable que la pêche et la vente illégales de civelles puissent être contrôlées même avec de nouveaux règlements. Les fermetures de pêche et d’autres décisions de gestion des pêches ne sont pas visées par cette proposition.

Les 11 autres rĂ©pondants, qui comprenaient des titulaires de permis et des associations de pĂŞche Ă  l’anguille adulte, des reprĂ©sentants de l’industrie de l’aquaculture et de simples citoyens, ont recommandĂ© des changements Ă  la gestion des pĂŞches en saison en ce qui concerne les engins et les pĂ©riodes de pĂŞche, ont demandĂ© au MPO de prioriser les conversations avec les communautĂ©s autochtones au sujet de l’accès et de la pĂŞche fondĂ©e sur les droits, ont demandĂ© que les pĂŞcheurs d’anguilles adultes et les exploitations aquacoles aient un accès prioritaire aux civelles, et ont demandĂ© plus de renseignements sur le projet de règlement. Les discussions sur l’accès et les dĂ©cisions de gestion des pĂŞches en saison ne sont pas visĂ©es par cette proposition. Le MPO continuera de consulter les groupes autochtones et les intervenants sur ces sujets au moyen de processus Ă©tablis.

Tout au long des mois de dĂ©cembre 2023 et de janvier 2024, le MPO a Ă©galement envoyĂ© Ă  13 Premières Nations de la Nouvelle-Écosse, Ă  15 Premières Nations du Nouveau-Brunswick et Ă  2 Premières Nations de l’Île-du-Prince-Édouard des courriels ciblĂ©s qui dĂ©crivaient le projet de règlement, demandaient des commentaires sur le projet et offraient de se rencontrer pour discuter du projet. La liste des destinataires incluait les Premières Nations qui ont des permis de pĂŞche de la civelle et celles qui ont manifestĂ© un intĂ©rĂŞt pour les civelles, mais qui n’ont pas encore eu de permis pour les rĂ©colter.

Le MPO a rencontré séparément les titulaires de permis de pêche de 2023, les Nations Wolastoqey au Nouveau-Brunswick (WNNB) et le Bureau de négociation Kwilmu’kw Maw-klusuaqn (KMKNO), ainsi que la Première Nation de Millbrook et la Nation Peskotomuhkati à Skutik, qui ont exprimé un intérêt pour la pêche de la civelle, pour présenter le projet de règlement.

Dans le cadre de ces activités de consultation, deux Premières Nations, l’une au Nouveau-Brunswick et l’autre à l’Île-du-Prince-Édouard, qui ne font pas partie de la chaîne d’approvisionnement de la civelle, n’avaient aucune objection au projet de règlement.

La WNNB a exprimé par écrit que le MPO ne devrait pas adopter de nouveaux règlements sans d’abord répondre à sa demande, en tant que titulaires de droits, pour un accès accru à la pêche. D’autres Premières Nations ont exprimé ce point de vue et ont dit au MPO, lors d’échanges de courriels ou de réunions, qu’avant d’envisager de discuter du projet de règlement, elles voulaient discuter d’un accès accru à la pêche de la civelle. Le sujet de l’accès dépasse la portée de la présente proposition et sera abordé dans le cadre d’activités de consultation distinctes.

Certaines Premières Nations ont également exprimé l’opinion générale que les permis de possession et d’exportation proposés porteraient atteinte à leurs droits issus de traités de pêcher et de vendre des civelles, et imposeraient un fardeau disproportionné à leurs activités de pêche de la civelle. Le MPO a besoin de plus de détails de la part des partenaires des Premières Nations sur les répercussions prévues sur les droits issus de traités et les activités de pêche pour éclairer la conception de la réglementation. De plus, certains représentants ont indiqué que les efforts déployés par le MPO pour collaborer avec eux jusqu’à maintenant n’ont pas constitué de consultations et ont indiqué que le projet de règlement devait être disponible pour commentaires afin de faciliter la consultation. Le MPO continuera de mobiliser directement les organisations représentatives des Premières Nations et les collectivités membres pour obtenir leurs points de vue sur le projet de règlement et mieux comprendre les répercussions possibles. Certaines Premières Nations ont exprimé leur frustration à l’égard de la gestion par le MPO de la pêche de la civelle au cours des saisons précédentes, en particulier la fermeture hâtive de la pêche en 2023, ce qui signifie qu’elles n’ont pas été en mesure de capturer leur quota complet.

Le MPO a tenu trois réunions interorganismes en 2023, avec des représentants de l’ASFC, de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et de Transports Canada (TC) et les provinces de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick pour discuter des façons de renforcer la surveillance de la chaîne d’approvisionnement de la civelle, y compris de nouveaux règlements pour contrôler la possession et l’exportation des civelles. Les autres ministères fédéraux et les provinces ont exprimé leur appui à l’égard d’un système de traçabilité pour la chaîne d’approvisionnement de la civelle afin de décourager la vente et l’exportation de civelles récoltées illégalement.

En dĂ©cembre 2023, le MPO a prĂ©sentĂ© le projet de règlement aux provinces et aux territoires lors d’une rĂ©union du Groupe de travail intergouvernemental (GTI) du Conseil canadien des ministres des PĂŞches et de l’Aquaculture (CCMPA). Les reprĂ©sentants des provinces et des territoires ont exprimĂ© un appui gĂ©nĂ©ral au règlement. Leurs principaux points Ă©taient d’assurer une application adĂ©quate du projet de règlement et de trouver des moyens de mieux appliquer la pĂŞche de la civelle pour contrĂ´ler l’activitĂ© de pĂŞche illĂ©gale. Le MPO a Ă©galement rencontrĂ© des reprĂ©sentants de la province de QuĂ©bec pour discuter du Plan d’action de la province sur l’anguille d’AmĂ©rique et de leur dĂ©sir de veiller Ă  ce que le projet de règlement n’ait pas par inadvertance d’incidence sur le plan de la province visant Ă  reconstituer les stocks de civelles dans les rivières provinciales. Les reprĂ©sentants provinciaux Ă©taient convaincus que l’exception proposĂ©e Ă  l’interdiction de possĂ©der des civelles aux fins de transfert et de remise Ă  l’eau dans un habitat du poisson rĂ©pond adĂ©quatement aux objectifs de leur programme de reconstitution des stocks.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

L’anguille d’Amérique est largement répartie sur la côte Est du Canada, aussi loin au nord que la côte du centre du Labrador jusqu’à la rivière English, près de Postville. Cela recoupe un traité moderne, l’Accord sur les revendications territoriales des Inuit du Labrador (ARTIL). Ce n’est pas clair si les civelles, le stade juvénile du cycle de vie de l’anguille d’Amérique, sont présentes au Labrador, ou si la répartition de l’anguille d’Amérique sur le territoire des Inuit du Labrador se produit uniquement aux stades ultérieurs de la vie par la migration. À l’heure actuelle, il n’existe pas de permis de pêche commerciale des civelles au Nunatsiavut.

ConformĂ©ment Ă  la Directive du cabinet sur l’approche fĂ©dĂ©rale pour la mise en Ĺ“uvre des traitĂ©s modernes, une Ă©valuation des rĂ©percussions des traitĂ©s modernes a Ă©tĂ© menĂ©e dans le cadre du projet de règlement. Cette Ă©valuation a permis de conclure que la mise en Ĺ“uvre de ce projet de règlement n’aura probablement aucune incidence nĂ©gative sur les droits, les intĂ©rĂŞts ou les dispositions relatives Ă  l’autonomie gouvernementale de l’Accord sur les revendications territoriales des Inuit du Labrador. Le 18 dĂ©cembre 2023, le MPO a envoyĂ© une lettre au Conseil mixte des pĂŞches des monts Torngat pour l’inviter Ă  formuler des commentaires sur le projet de règlement et lui demander une rĂ©ponse d’ici le 5 janvier 2024. Aucune rĂ©ponse n’a Ă©tĂ© reçue avant la date de rĂ©ponse demandĂ©e ni au cours du mois suivant. Le MPO continuera de respecter les obligations de consultation Ă©noncĂ©es dans ce traitĂ© moderne.

Choix de l’instrument

Seule une solution réglementaire a été envisagée en raison de son applicabilité. Les règlements permettent au MPO d’imposer des exigences exécutoires, y compris au moyen de conditions de permis, et d’imposer des conséquences en cas de non-conformité. Au moment de choisir l’approche proposée pour la solution réglementaire, le MPO a examiné ce que l’État du Maine a fait en réponse à son problème similaire de récolte non autorisée généralisée de civelles. Lors de discussions avec le MPO, les représentants du Maine ont estimé que leur cadre de contrôle après la récolte était une cause principale de la réussite du contrôle de leur pêche, un cadre qui est également axé sur la réglementation de la possession de civelles par les négociants (acheteurs, vendeurs et exportateurs), le suivi des stocks et des transferts, et l’inspection et le scellement des exportations.

Analyse de la réglementation

Les répercussions socioéconomiques liées au projet de règlement sur la possession et l’exportation de civelles s’articulent autour du concept de l’analyse coûts-avantages, des répercussions économiques régionales et de la répartition des répercussions économiques. Cette approche est conforme à celle suivie dans d’autres analyses entreprises par le MPO et est conforme aux exigences du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) en matière d’étude d’impact de la réglementation. Les répercussions supplémentaires sont estimées en comparant un scénario de référence au scénario réglementaire.

La rĂ©fĂ©rence ci-après au « projet de règlement Â» englobe Ă  la fois le projet de règlement et les exigences prĂ©vues dĂ©coulant des conditions de permis.

Avantages et coûts

Cadre analytique

En raison des limites et des incertitudes en matière de donnĂ©es, les coĂ»ts indiquĂ©s ne sont pas tous quantifiĂ©s et monĂ©tisĂ©s et sont discutĂ©s de façon qualitative, le cas Ă©chĂ©ant. Le cadre gĂ©nĂ©ral de l’analyse coĂ»ts-avantages (ACA) pour la prĂ©sente analyse est fondĂ© sur les Ă©lĂ©ments suivants :

Le rapport de l’analyse des coûts-avantages est disponible sur demande.

Scénario de référence et scénario réglementaire

Le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence comprend les règlements existants pour la pĂŞche commerciale qui rĂ©gissent les 11 permis de pĂŞche commerciale autorisant la pĂŞche Ă  la civelle. Suivant leur capture, les civelles sont gardĂ©es dans des installations d’entreposage, oĂą les exploitants s’occupent de leur exportation par avion vers les pays asiatiques ou les vendent Ă  des acheteurs ou des exportateurs intermĂ©diaires. Cependant, dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, il n’y a pas de permis pour gĂ©rer la possession de civelles dans les installations d’entreposage et l’exportation de civelles.

Dans le scénario réglementaire, des permis supplémentaires seraient requis pour que les entreprises et les particuliers puissent posséder et exporter des civelles. Le projet de règlement impose également des exigences pour que les civelles soient capturées au Canada et importées dans des réservoirs distincts aux installations d’entreposage. Par conséquent, ces exigences entraîneraient des coûts supplémentaires.

Coûts différentiels
Industrie

Les coûts différentiels du règlement proposé seraient assumés principalement par les titulaires de permis de possession, ce qui comprend les exploitants d’installations d’entreposage, tandis qu’une petite partie serait assumée par les titulaires de permis d’exportation. Les coûts différentiels devant être assumés par chaque groupe sont présentés ci-dessous.

Permis de possession

Les personnes qui doivent obtenir un permis de possession de civelles devront assumer des coĂ»ts administratifs pour remplir la demande de permis. On estime qu’un total de 93 permis de possession seraient dĂ©livrĂ©s en fonction des hypothèses suivantes :

De plus, l’estimation des coĂ»ts du projet de règlement pour les titulaires de permis de possession est fondĂ©e sur le temps nĂ©cessaire pour remplir la demande de permis, soit une demi-heure Ă  un salaire moyen de 33,55 $ l’heure.

La valeur actualisĂ©e des coĂ»ts diffĂ©rentiels totaux pour les titulaires de permis de possession est estimĂ©e Ă  environ 11 700 $ pour 93 permis de possession au cours de la pĂ©riode d’analyse de 10 ans, avec une valeur annualisĂ©e d’environ 1 700 $.

Installations d’entreposage

Certains titulaires de permis de possession exploiteraient probablement une installation d’entreposage, comme une structure permanente dotĂ©e de rĂ©servoirs pour garder les civelles en vie. Toutes les installations d’entreposage seraient exploitĂ©es en vertu d’un permis de possession. Les coĂ»ts diffĂ©rentiels pour les installations d’entreposage comprendraient : a) la modernisation de l’installation nĂ©cessaire pour que les civelles capturĂ©es et importĂ©es au Canada demeurent sĂ©parĂ©es; b) les coĂ»ts de dĂ©claration, y compris les rapports quotidiens et la tenue de documents saisonniers; c) les coĂ»ts d’étiquetage.

Les principales hypothèses pour l’analyse des rĂ©percussions du projet de règlement sur les titulaires de permis de possession pour l’exploitation d’installations d’entreposage sont les suivantes :

En fonction de ce qui prĂ©cède, le tableau 1 prĂ©sente les coĂ»ts diffĂ©rentiels dĂ©taillĂ©s qui seraient engagĂ©s par les installations d’entreposage.

Tableau 1 : Valeur actualisĂ©e des coĂ»ts diffĂ©rentiels pour les installations d’entreposage
(en $ de 2023, actualisĂ©s Ă  7 % sur 10 ans)
Description des coûts Coûts estimatifs
AmĂ©lioration des installations d’entreposage 12 000 $
CoĂ»ts de dĂ©claration 1 891 020 $
CoĂ»ts de tenue de documents 151 282 $
CoĂ»ts d’étiquetage 6 000 $
COĂ›T TOTAL 2 060 302 $

Note : Les valeurs ayant Ă©tĂ© arrondies, leur somme peut ne pas correspondre au total indiquĂ©.

De plus, les installations d’entreposage peuvent engager des coûts d’entretien négligeables pour les réservoirs supplémentaires. Cela comprendrait l’analyse et la surveillance des paramètres de l’eau, les changements périodiques de l’eau et le nettoyage des réservoirs. Ces activités seraient effectuées sur tous les réservoirs et non seulement sur les nouveaux, de sorte que les coûts pour les exploitants des installations devraient être marginaux.

La valeur actualisĂ©e des coĂ»ts diffĂ©rentiels totaux des installations d’entreposage est estimĂ©e Ă  environ 2,1 millions de dollars pour les 60 installations au cours de la pĂ©riode d’analyse de 10 ans, et la valeur annualisĂ©e est estimĂ©e Ă  environ 293 300 $.

Permis d’exportation

Les exportateurs de civelles devront assumer des coûts liés à la préparation de la demande de permis d’exportation, à l’achat de conteneurs supplémentaires pour l’exportation de civelles provenant de l’étranger et à la déclaration pour les activités d’exportation.

Le nombre d’exportateurs estimĂ©s est de 35, soit 29 exportateurs existants, 3 nouveaux exportateurs potentiels et 3 des 11 pĂŞcheurs commerciaux. Les principales hypothèses pour l’analyse des rĂ©percussions en ce qui concerne les exigences rĂ©glementaires proposĂ©es pour les permis d’exportation sont les suivantes :

Le tableau 2 prĂ©sente les coĂ»ts diffĂ©rentiels dĂ©taillĂ©s qui seraient engagĂ©s par les titulaires de permis d’exportation.

Tableau 2 : Valeur actualisĂ©e des coĂ»ts supplĂ©mentaires pour les titulaires de permis d’exportation (en $ de 2023, actualisĂ©s Ă  7 % sur 10 ans)
Description des coûts Coûts estimatifs
CoĂ»t pour remplir une demande de permis 4 412 $
CoĂ»t des conteneurs 8 004 $
CoĂ»ts de dĂ©claration 142 205 $
COĂ›T TOTAL 154 621 $

Note : Les valeurs ayant Ă©tĂ© arrondies, leur somme peut ne pas correspondre au total indiquĂ©.

La valeur actualisĂ©e du coĂ»t diffĂ©rentiel total pour 35 titulaires de permis d’exportation est estimĂ©e Ă  0,1 million de dollars sur la pĂ©riode de 10 ans, avec une valeur annualisĂ©e d’environ 22 000 $.

Coûts gouvernementaux

Le MPO engagerait des coĂ»ts pour appliquer le projet de règlement et pour mener des activitĂ©s de conformitĂ© et d’application de la loi. L’ASFC engagerait quant Ă  elle des coĂ»ts marginaux nĂ©gligeables pour aider le MPO dans ces activitĂ©s, au besoin. La valeur actualisĂ©e du coĂ»t total pour le gouvernement est estimĂ©e Ă  25,8 millions de dollars sur la pĂ©riode d’analyse de 10 ans, avec une valeur annualisĂ©e de 3,7 millions de dollars.

Les coĂ»ts gouvernementaux comprendraient :

Autres modifications proposées au RPPM, au Règlement de pêche de l’Ontario et au Règlement de pêche (dispositions générales) [RPDG]

La modification proposĂ©e au RPPM pour permettre au MPO de fermer la pĂŞche Ă  la civelle dans des rivières par une ordonnance de modification sans que la fermeture touche la pĂŞche Ă  la grande anguille devrait profiter au MPO en facilitant la gestion distincte de ces deux pĂŞches. On ne s’attend pas Ă  ce que cela apporte un avantage quantifiable Ă  la pĂŞche Ă  la grande anguille puisque le MPO n’a pas eu recours au paragraphe 37(1) du RPPM pour fermer la pĂŞche Ă  la civelle au cours des dernières annĂ©es en raison des rĂ©percussions collatĂ©rales que cela aurait eues sur la pĂŞche Ă  la grande anguille. L’interdiction de la pĂŞche rĂ©crĂ©ative Ă  la civelle n’aurait aucune rĂ©percussion sur qui que ce soit, car elle n’est pas autorisĂ©e Ă  l’heure actuelle et il n’est pas prĂ©vu qu’elle le soit dans l’avenir. Les autres modifications corrĂ©latives proposĂ©es au Règlement de pĂŞche de l’Ontario et au RPDG n’ont aucune incidence supplĂ©mentaire sur les intervenants, car elles sont proposĂ©es pour veiller Ă  ce que les exigences du projet de règlement soient harmonisĂ©es avec celles de ces autres règlements.

Résumé de l’analyse coûts-avantages

En rĂ©sumĂ©, le projet de règlement imposerait des coĂ»ts diffĂ©rentiels totaux d’environ 2,2 millions de dollars avec une valeur annualisĂ©e de 0,3 million de dollars pour l’industrie, et de 25,8 millions de dollars avec une valeur annualisĂ©e de 3,7 millions de dollars pour le gouvernement.

Le projet de règlement n’entraînerait aucun avantage supplémentaire.

Le tableau 3 rĂ©sume les coĂ»ts diffĂ©rentiels du projet de règlement.

Tableau 3 : CoĂ»ts monĂ©taires supplĂ©mentaires (en $ de 2023, actualisĂ©s Ă  7 % sur 10 ans)
Intervenant touché Description du coût Année de référence En milieu d’année Dernière année Valeur actualisée totale Valeur annualisée
Gouvernement Total 2 794 074 $ 1 811 796 $ 1 291 786 $ 25 765 513 $ 3 668 429 $
Industrie Temps pour remplir une demande de permis de possession 1 560 $ 1 190 $ 849 $ 11 724 $ 1 669 $
AmĂ©lioration des installations d’entreposage 12 000 $ 12 000 $ 1 709 $
CoĂ»ts de dĂ©claration des installations d’entreposage 251 625 $ 191 964 $ 136 867 $ 1 891 020 $ 269 239 $
Tenue de documents des installations d’entreposage 20 130 $ 15 357 $ 10 949 $ 151 282 $ 21 539 $
CoĂ»ts d’étiquetage des conteneurs des installations d’entreposage 6 000 $ 6 000 $ 854 $
Temps pour remplir une demande de permis d’exportation 587 $ 448 $ 319 $ 4 412 $ 628 $
Conteneurs d’exportation supplĂ©mentaires 1 065 $ 812 $ 579 $ 8 004 $ 1 140 $
CoĂ»ts de dĂ©claration des permis d’exportation 18 922 $ 14 436 $ 10 292 $ 142 205 $ 20 247 $
Total des coĂ»ts de l’industrie 311 889 $ 224 207 $ 159 856 $ 2 226 647 $ 317 024 $
Ensemble des intervenants COĂ›TS TOTAUX 3 105 963 $ 2 036 003 $ 1 451 642 $ 27 992 160 $ 3 985 454 $

Note : Les valeurs ayant Ă©tĂ© arrondies, leur somme peut ne pas correspondre au total indiquĂ©.

Analyse de sensibilité

En raison de l’incertitude entourant le nombre de titulaires de permis de possession estimĂ©s et le nombre d’installations d’entreposage nĂ©cessitant des amĂ©liorations, une analyse a Ă©tĂ© entreprise pour Ă©valuer l’incidence des changements sur ces deux groupes. Pour tenir compte de cette incertitude, nous avons Ă©tendu les analyses Ă  139 titulaires de permis de possession (46 titulaires de permis de possession de plus que ceux estimĂ©s ci-dessus). Cela comprend 59 acheteurs en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, 41 acheteurs en Ontario, 35 exportateurs et 4 titulaires de permis de pĂŞche commerciale. De plus, le nombre d’installations d’entreposage pouvant nĂ©cessiter des amĂ©liorations a doublĂ©, passant de 12 Ă  24, afin de tenir compte de l’incertitude.

En raison des changements apportĂ©s aux permis de possession et aux amĂ©liorations des installations d’entreposage, le coĂ»t supplĂ©mentaire total pour l’industrie augmenterait d’un montant minimal de 18 000 $, soit une augmentation de moins de 1 %. L’augmentation des coĂ»ts totaux pour les entreprises est principalement attribuable Ă  celle du nombre d’installations d’entreposage nĂ©cessitant des amĂ©liorations, ce qui reprĂ©sente 67 % de l’augmentation des coĂ»ts.

Lentille des petites entreprises

Les entreprises qui seront rĂ©glementĂ©es en vertu du projet de règlement appartiennent toutes Ă  la catĂ©gorie des petites entreprises. Les coĂ»ts diffĂ©rentiels prĂ©vus du projet de règlement pour les petites entreprises comprendraient les coĂ»ts engagĂ©s pour l’application des permis de possession et d’exportation, la dĂ©claration et la tenue de documents. Toutefois, ces coĂ»ts n’imposeraient pas un fardeau important aux petites entreprises (voir le tableau 4 ci-dessous). Le projet de règlement est l’option la moins contraignante pour les petites entreprises, car cela leur permettrait de poursuivre la pĂŞche Ă  la civelle sans nuire aux objectifs du projet de règlement.

Tableau 4 : CoĂ»ts (en $ de 2023, actualisĂ©s Ă  7 % sur 10 ans)
Administration ou conformité Description du coût Valeur actualisée Valeur annualisée
Administration Temps nĂ©cessaire pour remplir la demande de permis de possession et d’exportation, coĂ»ts de dĂ©claration des permis d’exportation et coĂ»ts de tenue de documents des installations d’entreposage 2 200 643 $ 313 322 $
ConformitĂ© AmĂ©lioration des installations d’entreposage, Ă©tiquetage des conteneurs des installations d’entreposage et conteneurs d’exportation supplĂ©mentaires 26 004 $ 3 703 $
Total Total des coĂ»ts 2 226 647 $ 317 025 $

Règle du « un pour un Â»

La règle du « un pour un Â» s’applique, car le projet de règlement imposerait des coĂ»ts administratifs aux entreprises, et un nouveau titre de règlement serait introduit. Les coĂ»ts administratifs seraient associĂ©s Ă  l’obligation de remplir des demandes de permis, ainsi qu’aux exigences de dĂ©claration et de tenue de dossiers pour les exploitants d’installations d’entreposage, et de dĂ©claration d’expĂ©dition pour les titulaires de permis d’exportation. Les coĂ»ts administratifs totaux pour les entreprises selon le calculateur des coĂ»ts rĂ©glementaires du SCT sur une pĂ©riode de 10 ans seraient d’environ 2,1 millions de dollars (en $ de 2022). Les dĂ©tails des coĂ»ts administratifs Ă  l’aide du calculateur des coĂ»ts rĂ©glementaires sont prĂ©sentĂ©s au tableau 5.

Tableau 5 : CoĂ»ts administratifs (en $ canadiens constants de 2012, valeur actualisĂ©e de l’annĂ©e de base 2012)
Description Montant
CoĂ»ts administratifs annualisĂ©s 107 892 $
CoĂ»ts administratifs annualisĂ©s par entreprise 573,89 $

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

Cette initiative réglementaire n’est pas liée à un plan de travail ni à un engagement pris dans le cadre d’un forum officiel de coopération réglementaire.

Évaluation environnementale stratégique

Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, une analyse préliminaire a été effectuée afin de déterminer si la mise en œuvre du projet de règlement pourrait entraîner des effets environnementaux importants. Il a été déterminé que le projet de règlement pourrait avoir d’importants effets positifs sur l’environnement si le résultat escompté de la réduction de la pêche illicite est atteint.

La rĂ©duction de la pression totale de pĂŞche sur la civelle contribuerait Ă  la conservation de la population d’anguilles d’AmĂ©rique. Les activitĂ©s de pĂŞche non autorisĂ©es sont plus susceptibles d’endommager l’habitat sensible du poisson et de ne pas tenir compte des mesures d’attĂ©nuation imposĂ©es aux pĂŞcheurs de civelles titulaires de permis, y compris les quantitĂ©s maximales de civelles pouvant ĂŞtre capturĂ©es dans une rivière donnĂ©e et les restrictions de placement des engins de pĂŞche visant Ă  rĂ©duire les prises accessoires et Ă  permettre Ă  certaines civelles de se dĂ©placer. Par consĂ©quent, la rĂ©duction des activitĂ©s de pĂŞche non autorisĂ©es peut avoir une incidence Ă©cologique positive qui va au-delĂ  de la simple rĂ©duction de la quantitĂ© totale de civelles capturĂ©es au Canada. Le projet de règlement aiderait Ă  appuyer l’objectif 15 de la StratĂ©gie fĂ©dĂ©rale de dĂ©veloppement durable, qui consiste Ă  protĂ©ger et Ă  rĂ©tablir les espèces et Ă  conserver la biodiversitĂ© canadienne. Il aiderait Ă©galement Ă  appuyer l’objectif 14, qui est de conserver et de protĂ©ger les ocĂ©ans du Canada, en particulier la cible 14.4 qui vise Ă  rĂ©glementer efficacement la pĂŞche et Ă  mettre un terme Ă  la surpĂŞche, Ă  la pĂŞche illicite, non dĂ©clarĂ©e et non rĂ©glementĂ©e.

Analyse comparative entre les sexes plus

Le groupe dĂ©mographique qui devrait ĂŞtre le plus touchĂ© par le projet de règlement est principalement composĂ© d’hommes, âgĂ©s de plus de 45 ans, et qui ne possèdent pas de diplĂ´me d’études postsecondaires. L’autre groupe dĂ©mographique important serait celui des communautĂ©s autochtones, en particulier au moment oĂą les discussions sur l’accès et l’allocation pour cette pĂŞche se poursuivent. Ces groupes bĂ©nĂ©ficieraient Ă©galement du rĂ©sultat prĂ©vu du projet de règlement, Ă  savoir le rĂ©tablissement d’une gestion et d’un contrĂ´le adĂ©quats de la pĂŞche.

Justification

L’effet immédiat du projet de règlement serait d’établir une infraction claire et exécutoire relative à la possession non autorisée de civelles au Canada. Le projet de règlement érigerait en infraction le fait de posséder des civelles sans permis de possession, avec des exemptions limitées principalement pour ceux qui capturent des civelles en vertu d’un permis de pêche. On s’attend à ce que cela ait une incidence immédiate puisque les agents des pêches et d’autres agents d’application de la loi peuvent déterminer rapidement si une infraction a été commise lorsqu’une personne est trouvée en possession de civelles. En revanche, avec l’infraction actuelle de possession de poissons capturés en violation de la Loi sur la pêche ou de ses règlements, le personnel chargé de l’application de la loi doit s’engager dans des activités d’enquête exigeant beaucoup de temps et de ressources pour prouver que les civelles possédées ont été capturées de manière illégale. Le projet de règlement devrait entraîner un plus grand nombre d’infractions liées à la possession, ce qui aura un effet dissuasif général sur quiconque exerce ses activités en dehors de la pêche réglementée.

La mise en Ĺ“uvre du projet de règlement devrait faire en sorte qu’il soit plus difficile pour les pĂŞcheurs non autorisĂ©s de trouver des acheteurs consentants pour leurs civelles, car les participants autorisĂ©s Ă  la chaĂ®ne de distribution de civelles seraient assujettis Ă  une inspection et Ă  une vĂ©rification. Il serait donc plus risquĂ© pour eux de manipuler les civelles capturĂ©es illĂ©galement. Les exportateurs non autorisĂ©s qui tenteraient d’exercer leurs activitĂ©s en dehors du nouveau cadre proposĂ© de dĂ©livrance de permis trouveraient Ă©galement plus difficile d’exporter leurs conteneurs, qui ne seraient pas assujettis aux nouvelles mesures (par exemple scellement, identificateur unique) introduites pour diffĂ©rencier les exportations lĂ©gales et illĂ©gales de civelles arrivant Ă  l’aĂ©roport. Comme les pĂŞcheurs non autorisĂ©s auraient de la difficultĂ© Ă  trouver des acheteurs et des exportateurs consentants, on suppose que cela pourrait dĂ©courager de nombreux pĂŞcheurs non autorisĂ©s Ă  capturer la civelle. Puisqu’elles dĂ©coulent d’une activitĂ© illĂ©gale, ces pertes ne sont pas prises en compte dans l’analyse coĂ»ts-avantages.

Applicabilité du projet de règlement aux anguilles juvéniles importées

Les civelles sont importĂ©es au Canada en provenance d’autres pays, comme HaĂŻti, la RĂ©publique dominicaine et Cuba, principalement pour ĂŞtre rĂ©exportĂ©es vers les marchĂ©s asiatiques. Le projet de règlement comprend des exigences et des interdictions applicables aux civelles importĂ©es, car le transit de civelles provenant de l’étranger au Canada donne l’occasion de blanchir des civelles qui ont Ă©tĂ© capturĂ©es illĂ©galement au Canada, puisque des civelles capturĂ©es illĂ©galement pourraient ĂŞtre mĂ©langĂ©es Ă  ces exportations de civelles importĂ©es. En vertu du projet de règlement, les importations d’anguilles juvĂ©niles en provenance d’autres pays pourraient se poursuivre, mais les importations de civelles seraient assujetties au projet de règlement, notamment les exigences liĂ©es Ă  la nĂ©cessitĂ© d’obtenir un permis de possession et d’exportation. Pour faciliter la traçabilitĂ© et le suivi des civelles capturĂ©es au Canada, les titulaires de permis seraient tenus de sĂ©parer les civelles provenant du Canada et les anguilles importĂ©es de moins de 10 centimètres de long, quelle que soit l’espèce, au sein de leurs installations et pendant l’exportation, et de suivre sĂ©parĂ©ment les inventaires et les transferts de civelles provenant du Canada et de celles importĂ©es.

Mise en œuvre, conformité et application de la loi, et normes de service

Mise en œuvre

Le projet de règlement concernant la possession et l’exportation de civelles et les modifications proposées au RPPM, au Règlement de pêche de l’Ontario (2007) et au Règlement de pêche (dispositions générales) entreraient en vigueur au moment de l’enregistrement.

Les parties intéressées pourraient présenter une demande de permis de possession ou d’exportation au MPO immédiatement après l’entrée en vigueur du règlement final. De plus amples renseignements sur le processus de demande et les obligations des titulaires de permis seraient alors disponibles sur le site Web du MPO.

Le MPO a l’intention de délivrer des permis de possession et d’exportation pour une période de validité d’un an, et les titulaires de permis devront obtenir un nouveau permis chaque année.

Le MPO propose de ne pas limiter le nombre de nouveaux permis de possession et d’exportation, ce qui signifie qu’ils seront dĂ©livrĂ©s Ă  tous les demandeurs admissibles. Ă€ l’heure actuelle, deux critères s’appliquent Ă  une demande de permis : le demandeur ne doit pas ĂŞtre en dĂ©faut de paiement d’une amende relativement Ă  une contravention Ă  la Loi sur les pĂŞches, et toute installation d’entreposage qui doit ĂŞtre identifiĂ©e sur un permis de possession doit ĂŞtre situĂ©e Ă  un endroit fixe et ne peut ĂŞtre une habitation privĂ©e.

Conditions de permis

Certains éléments du nouveau cadre de contrôle pour la possession et l’exportation seraient mis en œuvre en précisant les conditions des permis. Cette approche permet la souplesse et l’adaptabilité à mesure que l’industrie change et que les besoins en matière de surveillance évoluent.

Ă€ l’entrĂ©e en vigueur du règlement, le MPO propose d’imposer des conditions aux permis de possession visant Ă  :

Ă€ l’entrĂ©e en vigueur du règlement, le MPO propose d’imposer aux titulaires de permis d’exportation des conditions qui exigeraient que les exportateurs avisent le MPO 48 heures Ă  l’avance du moment oĂą ils prĂ©voient prĂ©parer une expĂ©dition pour l’exportation et qu’ils fournissent, avant chaque expĂ©dition : l’emplacement de l’installation d’entreposage oĂą les civelles seront emballĂ©es, le poids prĂ©vu des civelles, la date prĂ©vue de l’exportation, ainsi que le transporteur et l’aĂ©roport prĂ©vus pour l’exportation. Le MPO a l’intention de donner d’autres instructions au titulaire du permis sur la manière de procĂ©der Ă  l’exportation en l’absence de sa prĂ©sence.

Le rendement du nouveau projet de règlement serait évalué principalement par la surveillance des niveaux d’activités de pêche illégales observées et déclarées, ce qui éclairerait les estimations du MPO sur le niveau des captures non autorisées. Ces données seraient comparées aux niveaux de référence des activités de pêche illégales observées et déclarées dans les années précédant l’entrée en vigueur du projet de règlement afin d’évaluer l’incidence du nouveau régime de permis sur la capture illégale. Les conditions de déclaration des permis de possession et d’exportation serviraient également à suivre et à comparer la quantité de civelles déclarée pour l’exportation par rapport aux données de déclaration des titulaires de permis de pêche sur les quantités de prises. Ces données, ainsi que toute autre mesure de gestion ciblant la capture de civelles, seraient utilisées pour évaluer si les efforts de traçabilité et d’application de la loi sont efficaces pour décourager l’introduction de civelles capturées illégalement dans la chaîne d’approvisionnement réglementée.

Conformité et application

Le MPO continuera d’affecter ses agents des pêches, au besoin, aux régions du MPO et au sein de celles-ci afin d’assurer la gestion et le contrôle appropriés des pêches. Afin d’appliquer le projet de règlement tout au long de la chaîne de distribution des civelles, des agents réaffectés seraient disponibles pour appuyer les inspections proposées des installations d’entreposage et l’emballage des civelles aux fins d’exportation. Grâce à la mise en œuvre de cette initiative de réglementation, le MPO aurait un meilleur aperçu de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement légale et illégale de civelles, ce qui améliorera ses efforts de collecte de renseignements et, au bout du compte, lui permettra de mieux diriger ses ressources d’application de la loi au cours des prochaines saisons.

Participants autorisés

Le MPO analyserait régulièrement les dossiers fournis par les titulaires de permis et effectuerait périodiquement des inspections sur place et des activités de vérification de la conformité au projet de règlement. En particulier, le MPO, avec l’aide d’un système de gestion de l’information, examinerait les dossiers de transfert et d’inventaire de tous les titulaires de permis, afin de suivre les déplacements des civelles dans la chaîne d’approvisionnement autorisée et de vérifier le respect des dispositions qui limitent, entre autres, les personnes auprès desquelles les civelles peuvent être obtenues et à qui elles peuvent être transférées. Pendant les activités sur place, le MPO vérifierait que la quantité de civelles sur place correspond aux données déclarées et la conformité aux exigences de séparation des civelles provenant du Canada de celles importées. Cette présence sur place du MPO, ainsi que lors du scellement des expéditions destinées à l’exportation, enverrait un message clair à tous les participants de l’industrie que le projet de règlement sera rigoureusement appliqué et servirait à promouvoir la conformité réglementaire générale.

Le MPO superviserait les activités de scellement des expéditions de civelles afin de vérifier les quantités exportées dans les installations d’entreposage de civelles à cette étape critique de la chaîne d’approvisionnement des exportations. Les activités de scellement des expéditions destinées à l’exportation donneraient au MPO des estimations directes et fiables de la quantité de civelles exportées du Canada pour veiller à ce que cette valeur corresponde aux données de déclaration en saison sur les prises et les inventaires des installations d’entreposage. Les agents des pêches vérifieraient le poids et le contenu des expéditions destinées à l’exportation, surveilleraient l’emballage, appliqueraient un sceau inviolable et étiquetteraient le conteneur d’expédition avec un numéro d’expédition destinée à l’exportation unique délivré par le MPO. Au cours de la première année de mise en œuvre, le MPO prévoit que des agents des pêches assisteront à toutes les activités de scellement des expéditions destinées à l’exportation pendant la saison de la pêche à la civelle au Canada. En dehors de la saison de la pêche à la civelle au Canada, pendant laquelle l’exportation de civelles importées au Canada peut encore avoir lieu, et après la première année de mise en œuvre, le MPO utilisera une approche fondée sur les renseignements et le risque pour déterminer les activités d’emballage auxquelles il doit participer.

Ceux qui tentent de mener leurs activités en dehors du projet de règlement

Le projet de règlement aiderait le MPO à identifier les acteurs illégaux et à agir contre eux. La capacité du MPO à agir sur la base de renseignements et de plaintes concernant la possession et l’exportation illégales serait renforcée par la possibilité de porter des accusations pour la possession ou l’exportation de civelles sans le permis requis, alors que les interdictions existantes exigent la preuve que les civelles ont été capturées illégalement à l’origine. Des normes uniformes de scellement et d’étiquetage pour les expéditions destinées à l’exportation amélioreraient la capacité des agents d’application de la loi de faire la distinction entre les expéditions légales et illégales de civelles.

Le MPO continuera de mener des activités ciblées de surveillance et d’application de la loi en bord de rivière pendant la pêche à la civelle dans le Canada atlantique.

Coordination avec l’ASFC

L’ASFC poursuivra ses activités actuelles, notamment l’échange de données de renseignement avec le MPO, la participation à des examens ponctuels, y compris des campagnes éclair coordonnées avec le MPO, l’échange de données sur les importations et les exportations pour permettre au MPO d’examiner les dossiers de déclaration des titulaires de permis et d’effectuer des vérifications de conformité après exportation, ainsi que la rétention d’expéditions et l’avis aux agents d’application de la loi du MPO lorsque des expéditions suspectes destinées à l’exportation sont identifiées. Ces activités font partie des activités quotidiennes de l’ASFC dans l’exécution de son mandat.

Peines

En tant que règlement pris en vertu de la Loi sur les pĂŞches, les peines pour les infractions au projet de règlement comprendraient des amendes et des peines d’emprisonnement pour les rĂ©cidivistes. En vertu de la Loi sur les pĂŞches, le non-respect des conditions d’un permis peut entraĂ®ner des amendes allant jusqu’à 100 000 $ pour une infraction punissable par procĂ©dure sommaire ou jusqu’à 500 000 $ pour une infraction punissable par mise en accusation. Quiconque contrevient au règlement est passible d’une amende maximale de 100 000 $ pour une première infraction punissable par procĂ©dure sommaire. Les infractions subsĂ©quentes punissables par procĂ©dure sommaire peuvent entraĂ®ner une amende maximale de 100 000 $ ou un emprisonnement maximal d’un an, ou les deux. Dans le cas d’une infraction punissable par mise en accusation, la première infraction peut entraĂ®ner une amende maximale de 500 000 $, et les infractions subsĂ©quentes peuvent entraĂ®ner une amende maximale de 500 000 $ ou un emprisonnement maximal de deux ans, ou les deux.

Le non-respect des conditions des permis peut entraĂ®ner des amendes allant jusqu’à 100 000 $ pour une infraction punissable par procĂ©dure sommaire ou jusqu’à 500 000 $ pour une infraction punissable par mise en accusation. Un agent des pĂŞches a Ă©galement la possibilitĂ© d’imposer une amende de 750 $ aux titulaires de permis qui contreviennent aux conditions de leur permis.

Personne-ressource

Marc Clemens
Gestionnaire
Politique nationale sur les pĂŞches
PĂŞches et OcĂ©ans Canada
200, rue Kent
Ottawa (Ontario)
K1A 0E6
Courriel : DFO.Elver-Civelle.MPO@dfo-mpo.gc.ca

PROJET DE RÉGLEMENTATION

Avis est donnĂ© que la gouverneure en conseil, en vertu du paragraphe 43(1)rĂ©fĂ©rence a de la Loi sur les pĂŞches rĂ©fĂ©rence b, se propose de prendre le Règlement sur la possession et l’exportation de civelles, ci-après.

Les intĂ©ressĂ©s peuvent prĂ©senter leurs observations au sujet du projet de règlement dans les soixante-dix jours suivant la date de publication du prĂ©sent avis. Ils sont fortement encouragĂ©s Ă  le faire au moyen de l’outil en ligne disponible Ă  cet effet sur le site Web de la Gazette du Canada. S’ils choisissent plutĂ´t de prĂ©senter leurs observations par courriel, par la poste ou par tout autre moyen, ils sont priĂ©s d’y citer la Partie I de la Gazette du Canada, ainsi que la date de publication du prĂ©sent avis, et d’envoyer le tout Ă  Marc Clemens, gestionnaire, Politique intĂ©rieure de la pĂŞche, ministère des PĂŞches et des OcĂ©ans, 200, rue Kent, Ottawa (Ontario) K1A 0E6 (courriel : DFO.Elver-Civelle.MPO@dfo-mpo.gc.ca).

Ottawa, le 25 juin 2024

La greffière adjointe du Conseil privé
Wendy Nixon

TABLE ANALYTIQUE

Règlement sur la possession et l’exportation de civelles

Définitions

1 Définitions

Champ d’application

2 Application

Possession de civelles

Exportation de civelles

Contenants

Conservation des registres

11 Période de conservation

Application du Règlement de pêche (dispositions générales)

12 Application de certaines dispositions

Modifications corrélatives

Entrée en vigueur

17 Enregistrement

Règlement sur la possession et l’exportation de civelles

Définitions

Définitions

1 Les définitions qui suivent s’appliquent au présent règlement.

ASFC
L’Agence des services frontaliers du Canada constituée par le paragraphe 3(1) de la Loi sur l’Agence des services frontaliers du Canada. (CBSA)
civelle
Anguille d’Amérique mesurant moins de 10 cm de longueur. (elver)
entreprise de transport
Personne dont l’activité commerciale comprend le transport de marchandises pour autrui. (commercial transporter)
ministère
Le ministère des Pêches et des Océans. (Department)

Champ d’application

Application

2 Le présent règlement s’applique à la possession de civelles au Canada et dans les eaux de pêche canadiennes ainsi qu’à leur exportation.

Possession de civelles

Interdiction : possession sans permis

3 (1) Sous réserve du paragraphe (2), il est interdit à quiconque d’avoir des civelles en sa possession, à moins d’y être autorisé sous le régime d’un permis de possession de civelles délivré en vertu du présent règlement.

Exceptions

(2) Sont soustraites Ă  l’interdiction prĂ©vue au paragraphe (1) les personnes, ci-après, Ă  l’égard des civelles qu’elles possèdent dans les circonstances suivantes :

Limite : exception

(3) L’exception prévue à l’alinéa (2)c) ne s’applique que dans la mesure où la personne possède les civelles dans le cadre de leur transport des eaux dans lesquelles elles ont été capturées jusqu’à l’installation d’entreposage prévue dans le permis visé à cet alinéa.

Source des civelles

4 Nul ne peut avoir en sa possession des civelles obtenues auprès de toute personne autre que celle autorisĂ©e Ă  les possĂ©der :

Transfert de possession de civelles

5 (1) Il est interdit Ă  quiconque de transfĂ©rer la possession de civelles Ă  toute personne autre que celle autorisĂ©e Ă  les possĂ©der au titre :

Personnes visées par le même permis

(2) MalgrĂ© le paragraphe (1), la personne possĂ©dant des civelles qu’elle a capturĂ©es au titre du permis visĂ© soit Ă  l’alinĂ©a 3(2)a) soit Ă  l’alinĂ©a 3(2)c), ou des civelles qu’une autre personne a capturĂ©es au titre de ce mĂŞme permis, peut en transfĂ©rer la possession Ă  toute autre personne visĂ©e par ce permis.

Permis de possession de civelles

6 (1) Le ministre peut délivrer un permis autorisant une personne à avoir des civelles en sa possession.

Conditions

(2) Il peut, pour la gestion et la surveillance judicieuses des pĂŞches et pour la conservation et la protection du poisson, indiquer sur le permis toute condition compatible avec le prĂ©sent règlement, notamment des conditions portant sur ce qui suit :

Exportation de civelles

Interdiction : exportation sans permis

7 (1) Il est interdit à quiconque d’exporter des civelles, à moins d’y être autorisé sous le régime d’un permis d’exportation de civelles délivré en vertu du présent règlement.

Interdiction : certaines civelles

(2) Il est interdit à quiconque d’exporter des civelles capturées illégalement dans les eaux de pêche canadiennes ou dont la possession est obtenue d’une personne non autorisée à les posséder sous le régime du présent règlement.

Permis d’exportation de civelles

8 (1) Le ministre peut délivrer un permis autorisant une personne à exporter des civelles.

Conditions

(2) Il peut, pour la gestion et la surveillance judicieuses des pĂŞches et pour la conservation et la protection du poisson, indiquer sur le permis toute condition compatible avec le prĂ©sent règlement, notamment des conditions portant sur ce qui suit :

Contenants

Interdiction : mĂ©lange de civelles

9 Il est interdit de mĂ©langer dans le mĂŞme contenant :

Interdiction : scellĂ©s et dispositif d’inviolabilitĂ©

10 Sous réserve des conditions de tout permis délivré en vertu du présent règlement, il est interdit de desceller un contenant de civelles scellé aux fins d’exportation ou d’en altérer le dispositif d’inviolabilité.

Conservation des registres

Période de conservation

11 Tout registre à tenir conformément aux conditions de tout permis délivré en vertu du présent règlement est conservé pendant au moins cinq ans après la date d’expiration ou d’annulation du permis.

Application du Règlement de pêche (dispositions générales)

Application de certaines dispositions

12 MalgrĂ© l’article 3 du Règlement de pĂŞche (dispositions gĂ©nĂ©rales), les dispositions ci-après de ce règlement s’appliquent dans le cadre du prĂ©sent règlement :

Modifications corrélatives

Règlement de pêche (dispositions générales)

13 Le paragraphe 3(4) du Règlement de pĂŞche (dispositions gĂ©nĂ©rales) rĂ©fĂ©rence 1 est modifiĂ© par adjonction, après l’alinĂ©a m), de ce qui suit :

Règlement de pêche des provinces maritimes

14 (1) L’article 37 du Règlement de pĂŞche des provinces maritimes rĂ©fĂ©rence 2 est modifiĂ© par adjonction, avant le paragraphe (1), de ce qui suit :

(0.1) Malgré toute autre disposition du présent règlement, il est interdit de pratiquer la pêche récréative de civelles.

(2) L’article 37 du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après le paragraphe (1.1), de ce qui suit :

(1.2) Le paragraphe (1.1) ne s’applique pas à la pêche commerciale de civelles.

(1.3) Il est interdit de pratiquer la pêche commerciale de civelles dans les eaux visées à la colonne I du tableau du présent paragraphe par une méthode indiquée dans la colonne II durant la période de fermeture prévue à la colonne III.

TABLEAU
Article

Colonne I

Eaux

Colonne II

Méthode

Colonne III

Période de fermeture

1 Eaux intérieures et eaux à marée de la Nouvelle-Écosse.
  • (1) Trappe Ă  anguille
  • (2) Épuisette
  • (3) Autre mĂ©thode
  • (1) Du 31 juillet au 1er mars
  • (2) Du 31 juillet au 1er mars
  • note * du tableau 1(3) Du 31 juillet au 1er mars
2 Eaux intérieures et eaux à marée du Nouveau-Brunswick.
  • (1) Trappe Ă  anguille
  • (2) Épuisette
  • (3) Autre mĂ©thode
  • (1) Du 31 juillet au 1er mars
  • (2) Du 31 juillet au 1er mars
  • note * du tableau 1 (3) Du 31 juillet au 1er mars
3 Eaux intérieures et eaux à marée de l’Île-du-Prince-Édouard.
  • (1) Trappe Ă  anguille
  • (2) Épuisette
  • (3) Autre mĂ©thode
  • (1) Du 1er janvier au 31 dĂ©cembre
  • (2) Du 1er janvier au 31 dĂ©cembre
  • note * du tableau 1 (3) Du 1er janvier au 31 dĂ©cembre

Notes du tableau 1

Note * du tableau 1

Cette période de fermeture est, lorsqu’elle vise plus d’une autre méthode, réputée être fixée séparément pour chacune des autres méthodes qu’elle vise.

Retour au renvoi * de la note du tableau 1

15 Le passage du paragraphe 37(2) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) Quiconque pĂŞche les anguilles, autres que des civelles, avec une trappe Ă  anguille dans les eaux intĂ©rieures de la Nouvelle-Écosse doit, du lever au coucher du soleil :

Règlement de pĂŞche de l’Ontario (2007)

16 Le paragraphe 7(3) du Règlement de pĂŞche de l’Ontario (2007) rĂ©fĂ©rence 3 est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) Le paragraphe (1) ne s’applique pas Ă  la possession de l’anguille d’AmĂ©rique si :

Entrée en vigueur

Enregistrement

17 Le présent règlement entre en vigueur à la date de son enregistrement.

Conditions d’utilisation et Avis de confidentialité

Conditions d’utilisation

Vous ĂŞtes tenu de vous assurer que les commentaires que vous formulez ne contiennent aucun des Ă©lĂ©ments suivants :

  • renseignement personnel;
  • renseignement protĂ©gĂ© ou classifiĂ© du gouvernement du Canada;
  • commentaire discriminatoire ou qui incite Ă  la discrimination fondĂ©e sur la race, le sexe, la religion, l’orientation sexuelle ou contre tout autre groupe protĂ©gĂ© en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne ou de la Charte canadienne des droits et libertĂ©s;
  • commentaire haineux, diffamatoire ou obscène;
  • commentaire menaçant, violent, intimidant ou harcelant;
  • commentaire venant Ă  l’encontre des lois fĂ©dĂ©rales, provinciales ou territoriales du Canada;
  • commentaire qui constitue une usurpation d’identitĂ©, de la publicitĂ© ou du pollupostage;
  • commentaire dont le but est d'encourager ou d'inciter une activitĂ© criminelle;
  • liens externes;
  • commentaire rĂ©digĂ© dans une langue autre que le français ou l’anglais;
  • commentaire qui contrevient autrement au prĂ©sent avis.

L’institution fĂ©dĂ©rale qui gère le changement rĂ©glementaire proposĂ© conserve le droit d’examiner et de supprimer les renseignements personnels, les propos haineux ou tout autre renseignement jugĂ© inappropriĂ© Ă  la publication, tel qu’il est dĂ©crit ci-dessus.

Les renseignements commerciaux confidentiels ne doivent ĂŞtre affichĂ©s que dans la zone de texte rĂ©servĂ©e Ă  cette fin. En gĂ©nĂ©ral, « renseignements commerciaux confidentiels Â» dĂ©signe les renseignements qui i) ne sont pas accessibles au public, ii) sont traitĂ©s de façon confidentielle par la personne dont l’entreprise est concernĂ©e par ces renseignements et iii) ont une valeur Ă©conomique rĂ©elle ou potentielle pour la personne ou ses concurrents, car ils ne sont pas accessibles au public et leur divulgation entraĂ®nerait une perte financière pour la personne ou un gain important pour ses concurrents. Les commentaires fournis dans la zone rĂ©servĂ©e aux renseignements commerciaux confidentiels qui correspondent Ă  cette description ne seront pas rendus publics. L’institution fĂ©dĂ©rale qui gère le changement rĂ©glementaire proposĂ© conserve le droit de rendre le commentaire public s’il n’est pas considĂ©rĂ© qu’il s’agit d’un renseignement commercial confidentiel.

Vos commentaires seront affichés sur le site Web de la Gazette du Canada à la disposition du public pour examen. Cependant, vous avez le droit de soumettre vos commentaires de façon anonyme. Le cas échéant, vos commentaires seront rendus publics et attribués à une personne anonyme. Aucun autre renseignement à votre sujet ne sera rendu public.

Les commentaires seront affichĂ©s sur le site Web de la Gazette du Canada pendant au moins 10 ans.

Veuillez noter que la communication par courriel n’est pas sĂ©curisĂ©e. Par consĂ©quent, si la pièce jointe Ă  transmettre contient des renseignements de nature dĂ©licate, veuillez Ă©crire Ă  l’adresse de courriel ministĂ©rielle pour discuter des façons dont vous pouvez transmettre ces renseignements.

Avis de confidentialité

Les renseignements fournis sont recueillis en vertu de la Loi sur la gestion des finances publiques, de la Loi sur le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux, de la Loi de mise en Ĺ“uvre de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique, ainsi que des lois habilitantes des organismes de rĂ©glementation concernĂ©s, aux fins de recueillir des commentaires liĂ©s aux changements rĂ©glementaires. Vos commentaires et vos documents sont recueillis dans le but d’accroĂ®tre la transparence du processus rĂ©glementaire et de rendre le gouvernement plus accessible aux Canadiens.

Les renseignements personnels soumis sont recueillis, utilisĂ©s, communiquĂ©s, conservĂ©s et protĂ©gĂ©s contre l’accès par les personnes ou les organismes non autorisĂ©s conformĂ©ment aux dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels et du Règlement sur la protection des renseignements personnels. Les noms des personnes fournis ne seront pas affichĂ©s en ligne; ils seront toutefois conservĂ©s pour que nous puissions communiquer avec ces personnes au besoin. Les noms des organisations qui formulent des commentaires seront affichĂ©s en ligne.

Les renseignements soumis, y compris les renseignements personnels, seront accessibles Ă  Services publics et Approvisionnement Canada, Ă  qui incombe les responsabilitĂ©s de la page Web de la Gazette du Canada, et Ă  l’institution fĂ©dĂ©rale responsable de la gestion du changement rĂ©glementaire proposĂ©.

Toute personne est en droit de demander que les renseignements personnels la concernant lui soient communiquĂ©s ou qu’ils soient corrigĂ©s. Pour demander l’accès Ă  vos renseignements personnels ou leur correction, communiquez avec le Bureau de l’accès Ă  l’information et de la protection des renseignements personnels (AIPRP) de l’institution fĂ©dĂ©rale responsable de la gestion du changement rĂ©glementaire proposĂ©.

Vous pouvez adresser une plainte au Commissariat à la protection de la vie privée du Canada au sujet de la gestion de vos renseignements personnels par une institution fédérale.

Les renseignements personnels fournis sont versĂ©s dans le fichier de renseignements personnels POU 938 ActivitĂ©s de sensibilisation. Les personnes qui souhaitent accĂ©der Ă  leurs renseignements personnels en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels doivent en faire la demande Ă  l’organisme de rĂ©glementation compĂ©tent en fournissant suffisamment de renseignements pour permettre Ă  l’institution fĂ©dĂ©rale de rĂ©cupĂ©rer les renseignements personnels concernant ces personnes. L’institution fĂ©dĂ©rale pourrait avoir de la difficultĂ© Ă  retracer les renseignements personnels au sujet de personnes qui formulent des commentaires de façon anonyme et qui demandent l’accès Ă  leurs renseignements personnels.