La Gazette du Canada, Partie I, volume 157, numĂ©ro 43 : Règlement sur les droits relatifs Ă  la Loi sur les eaux navigables canadiennes

Le 28 octobre 2023

Fondement législatif
Loi sur les eaux navigables canadiennes

Ministère responsable
Ministère des Transports

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du Règlement.)

Résumé

Enjeux : Transports Canada (TC) n’exige actuellement aucun droit pour Ă©valuer et traiter des demandes d’approbation d’ouvrages ou des demandes d’exemptions Ă  la Loi sur les eaux navigables canadiennes (LENC) pour des activitĂ©s interdites, qui sont des services dĂ©livrĂ©s par le Programme de protection de la navigation (PPN) de TC. Par consĂ©quent, il y a une pression sur les ressources de TC pour maintenir les niveaux de service actuels et les contribuables canadiens subventionnent les services d’approbation du PPN alors que les avantages profitent en grande partie aux demandeurs. Un règlement sur les droits est nĂ©cessaire pour garantir la prestation continue des programmes et des services et le versement que les bĂ©nĂ©ficiaires des services du PPN payent une part appropriĂ©e pour ces services.

Description : Le Règlement sur les droits relatifs Ă  la Loi sur les eaux navigables canadiennes (le projet de règlement) vise Ă  recouvrer une partie des coĂ»ts de la prestation du service d’évaluation et de traitement des demandes d’approbation d’ouvrages en vertu de la LENC ou des demandes d’exemption Ă  la LENC pour des activitĂ©s interdites.

Justification : Le gouvernement du Canada fait la promotion d’une approche Ă©quilibrĂ©e pour le financement des programmes gouvernementaux, selon laquelle ceux qui reçoivent des services du programme et ceux qui en profitent devraient payer une part raisonnable des coĂ»ts de ces services. PrĂ©sentement, puisqu’aucun droit n’est facturĂ© pour les services du PPN, il existe un important dĂ©sĂ©quilibre dans les coĂ»ts, et les services du programme sont entièrement subventionnĂ©s par les contribuables. Un règlement est nĂ©cessaire pour Ă©tablir des droits qui permettraient de transfĂ©rer une partie des coĂ»ts de ces services du PPN aux bĂ©nĂ©ficiaires de ces services, rĂ©duisant ainsi le fardeau de subvention pour les contribuables.

Le coĂ»t total du projet de règlement pour les promoteurs qui ont besoin de ces services est estimĂ© Ă  11,84 millions de dollars entre 2024 et 2033 (valeur actualisĂ©e en dollars canadiens de 2020, remise Ă  l’annĂ©e de rĂ©fĂ©rence 2024 Ă  un taux d’actualisation de 7 %).

La règle du « un pour un Â» ne s’applique pas puisqu’il n’y a pas de changement supplĂ©mentaire dans le fardeau administratif des entreprises. La lentille des petites entreprises s’applique puisqu’il y a des rĂ©percussions sur les petites entreprises associĂ©es au projet de règlement. Le coĂ»t total pour les petites entreprises serait de 0,40 million de dollars (valeur actualisĂ©e en dollars canadiens de 2021, remise Ă  l’annĂ©e de rĂ©fĂ©rence 2024 Ă  un taux d’actualisation de 7 %) entre 2024 et 2033, ou d’un coĂ»t annuel de 57 162 $ (ou 1 732 $ par entreprise touchĂ©e).

Enjeux

Les services du PPN de TC sont actuellement fournis aux usagers sans frais, c’est-à-dire que tous les coûts de prestation des services sont payés par les contribuables canadiens. Les ressources de TC sont fortement sollicitées pour maintenir les niveaux de service existant. Les droits aideraient à transférer une partie des coûts aux bénéficiaires des services du PPN, réduisant ainsi le fardeau de subvention des contribuables et les répercussions sur les ressources de TC.

Contexte

Le PPN est responsable de l’administration et de l’application de la LENC. Le PPN aide à garder les eaux navigables du Canada ouvertes pour le transport et le loisir en réglementant les ouvrages et les obstacles qui pourraient gêner la navigation dans les eaux navigables du Canada.

Demandes d’approbation d’ouvrages

Le PPN reçoit des demandes, effectue des évaluations et donne les approbations pour construire, mettre en place, modifier, reconstruire, enlever ou déclasser un ouvrage dans les eaux navigables. Ces ouvrages peuvent varier des installations privées sur un terrain de loisirs au bord de l’eau à des ouvrages associés à de grandes opérations minières internationales. Lors de la phase d’évaluation de l’examen, le PPN peut élaborer des exigences propres au projet afin d’atténuer les répercussions possibles pour la navigation. Cela peut inclure des modalités et des conditions qui seraient reliées à toute approbation donnée pour l’ouvrage. Il est possible que des exigences de conformité soient établies, comme des inspections sur place par le personnel du PPN lors de la construction de l’ouvrage ou après celle-ci. Selon le type de projet proposé, la nature et le degré des répercussions, et son emplacement, il peut être nécessaire d’effectuer une évaluation d’impact en fonction de la Loi sur l’évaluation d’impact et une consultation auprès du public et des peuples autochtones. L’évaluation serait effectuée par l’Agence d’évaluation d’impact à moins que l’ouvrage proposé soit situé sur des terres fédérales auquel TC dirigerait l’évaluation. Dans un cas comme dans l’autre, le PPN et d’autres groupes de TC fourniraient les données pour l’évaluation des répercussions.

Les approbations d’ouvrages sont accordĂ©es Ă  divers promoteurs, y compris l’industrie, les particuliers, les peuples et les organisations autochtones, les ministères fĂ©dĂ©raux, les gouvernements provinciaux et territoriaux et les municipalitĂ©s. Ces entitĂ©s profitent : du dĂ©veloppement Ă©conomique des ressources naturelles du Canada; de l’utilisation des eaux navigables pour des motifs de transport commercial et autre; de l’opportunitĂ© de pratiquer des activitĂ©s rĂ©crĂ©atives sur les eaux navigables du pays, comme l’utilisation des zones de baignade locales, les parcours de slalom, les sauts de sport nautique et les rampes de mise Ă  l’eau des bateaux; de l’utilisation des voies navigables pour exercer des droits autochtones; et de l’opportunitĂ© de contribuer Ă  la construction de l’infrastructure publique.

Le PPN approuve de nombreuses demandes pour des ouvrages entrepris de façon autonome par les promoteurs (par exemple un radeau de baignade, un hangar Ă  bateaux). Le PPN approuve Ă©galement les ouvrages qui font partie de projets plus importants (par exemple installations de chalands, route sur un site minier). Pour ces projets plus importants, le PPN n’approuve que les ouvrages individuels qui peuvent gĂŞner la navigation, mais pas le projet dans son ensemble, ni les autres activitĂ©s qui font partie du projet. Par exemple, le PPN n’approuverait pas toutes les composantes ou les activitĂ©s d’une tour Ă©olienne, il se concentrerait plutĂ´t seulement sur les Ă©lĂ©ments de l’ouvrage qui pourrait gĂŞner la navigation, comme une composante de la tour qui est immergĂ©e dans le fond marin et boulonnĂ© en place.

Demandes d’exemption des eaux navigables pour des activités interdites

La LENC interdit les activitĂ©s suivantes :

Le gouverneur en conseil (GEC) a l’autorité d’exempter les eaux navigables de l’application de ces interdictions au moyen d’un décret s’il est dans l’intérêt public de le faire. Le PPN oriente les demandes des promoteurs de projets dans le processus de décret. De nombreux ministères fédéraux et provinciaux ainsi que des organismes peuvent participer à ce processus. Des consultations publiques exhaustives et des consultations auprès des peuples autochtones sont requises, et un examen environnemental peut aussi être requis.

En règle générale, les décrets ne sont demandés par les promoteurs que pour les grands projets de mise en valeur des ressources. Le promoteur a la responsabilité de compiler la recherche de base requise pour que le PPN procède au triage et prépare les documents nécessaires relatifs au décret. Le PPN élaborera la recommandation du ministre (la demande officielle d’exemption du ministre des Transports au GEC), en fonction des informations et des preuves soumises.

Les exemptions d’une voie navigable pour des activités interdites s’appliquent seulement à cette voie navigable pour cette activité, et non pas aux autres activités qui peuvent faire partie d’un plus grand projet et qui n’entraînent pas de répercussions sur les eaux navigables.

Ouvrages mineurs dans des eaux navigables

La LENC confère au ministre des Transports le pouvoir de prendre des arrêtés. L’Arrêté visant les ouvrages mineurs permet la construction d’ouvrages sans examen ou approbation préalable s’ils respectent les critères de la catégorie d’ouvrages applicable, ainsi que les modalités et les conditions précises en matière de construction. Les ouvrages proposés qui respectent les critères et les exigences de l’Arrêté visant les ouvrages mineurs n’ont pas besoin de l’approbation du PPN et ne seraient pas assujettis aux droits dans le cadre du projet de règlement.

Modernisation des frais de Transports Canada

L’introduction des droits pour l’examen d’une demande dans le cadre de la LENC fait partie de l’initiative de modernisation des frais de TC. Ce projet vise à augmenter les revenus pour le Ministère tout en fournissant une meilleure expérience de service à la clientèle au moyen de la numérisation, de structures de droit simplifiées, de processus uniforme et de normes de service claires. L’initiative est fondée sur la Loi sur les frais de service (LFS), qui représente l’engagement du gouvernement à moderniser ses services et à offrir une valeur ajoutée aux Canadiens, ainsi que sur la Politique sur les services et le numérique, qui a été mise en œuvre pour, entre autres, articuler comment les organisations du gouvernement gèrent la prestation des services, l’information et les données. Le projet fait partie d’un plan de transformation plus vaste pour moderniser les lois, les règlements, les règles et les normes tout en s’assurant que TC continu de maintenir la sûreté et la sécurité, et d’appuyer l’innovation dans le secteur des transports.

Les droits proposĂ©s pour l’examen d’une demande dans le cadre de la LENC adhĂ©reraient aux exigences de la LFS et Ă  ses instruments connexes, comme la Directive sur l’imputation et les autorisations financières spĂ©ciales. ConformĂ©ment Ă  ces exigences, TC a dĂ©veloppĂ© une proposition de frais qui a Ă©tĂ© publiĂ©e en ligne pour examen et commentaires du public en novembre 2020.

Objectif

L’objectif du projet de règlement est de recouvrer une partie des coûts de la prestation du service d’évaluation et de traitement des demandes pour les approbations d’ouvrages en vertu de la LENC ou de demandes d’exemption à la LENC pour des activités interdites. Présentement, aucun droit n’est facturé aux promoteurs de projets pour l’examen d’une demande d’approbation ou d’exemption. Le projet de règlement imposerait des frais aux personnes qui profitent de ces services, ce qui réduirait les coûts pour les contribuables canadiens.

Description

TC propose d’introduire des droits pour :

Droits d’examen d’une demande d’approbation d’un ouvrage

Un droit fixe serait facturé pour l’examen des ouvrages qui sont assujettis à l’obligation de demander une approbation. Il est important de noter que le droit n’est pas destiné à l’octroi de l’approbation elle-même et qu’il ne sera pas remboursé si une approbation est refusée. Le droit devrait être payé une fois que TC a avisé le promoteur que la demande a été remplie et soumise correctement. Les projets nécessitant plusieurs ouvrages seraient facturés pour chaque ouvrage nécessitant une approbation, afin que le total de la facture soit proportionnel aux efforts déployés par TC pour les projets plus importants.

Trois catĂ©gories de droits sont proposĂ©es pour l’examen des demandes d’approbation des ouvrages :

Plus de dĂ©tails sur les trois catĂ©gories de droits sont prĂ©sentĂ©s ci-dessous dans le tableau 1. TC a dĂ©veloppĂ© une liste dĂ©nommĂ©e la « Liste des types d’ouvrages Â», qui est composĂ©e de tous les ouvrages qui pourraient ĂŞtre approuvĂ©s et qui classe chaque ouvrage comme appartenant soit Ă  la CatĂ©gorie 1, CatĂ©gorie 2 ou CatĂ©gorie 3. Cette liste se trouve Ă  l’annexe 1 du projet de règlement.

La catégorisation des ouvrages a été déterminée en fonction des méthodes de construction, des pratiques de l’industrie, de la taille de l’ouvrage, des répercussions probables sur la voie navigable et le niveau d’effort pour examiner la demande. La capacité du promoteur du projet d’absorber les droits a aussi été prise en compte, par conséquent une tarification différenciée (moins élevée) est proposée pour les ouvrages souvent entrepris par des personnes, les propriétaires de maison et les propriétaires de chalets comme les radeaux, ainsi que certains types d’installations d’aquaculture qui sont souvent la propriété de personnes ou de très petites entreprises.

Alors que les modalités et les conditions associées à une approbation au titre de la LENC peuvent être limitées dans le temps, l’approbation elle-même n’expire pas. Donc, les droits qui doivent être payés pour l’examen des demandes d’approbation d’ouvrages doivent être payés une seule fois, au moment de la demande initiale, une fois que l’agent du PPN a accepté la demande d’examen et il n’y a pas de droits de renouvellement. De plus, les droits ne seront pas facturés pour l’autorisation ou l’approbation d’ouvrages d’urgence, ni pour les modifications administratives aux modalités et conditions (comme la prolongation de la période de validité) ou pour tous autres éléments d’une approbation existante.

Les catĂ©gories proposĂ©es, les exemples d’ouvrage dans chaque catĂ©gorie, les droits proposĂ©s et les taux de recouvrement des coĂ»ts sont rĂ©sumĂ©s ci-dessous dans le tableau 1, alors qu’une liste plus dĂ©taillĂ©e se trouve dans l’annexe 1 du projet de règlement. Les taux de recouvrement des coĂ»ts proposĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©s principalement en fonction de la capacitĂ© d’un client de payer. Les demandes pour les ouvrages de catĂ©gorie 1 sont souvent soumises par des personnes, c’est pourquoi un taux de recouvrement des coĂ»ts relativement fiable de 14 % est proposĂ©. Le taux grimpe Ă  40 % pour les ouvrages de catĂ©gorie 2 puisque les demandes de ce genre sont plus frĂ©quemment demandĂ©es par des clients commerciaux ou gouvernementaux. Les ouvrages de catĂ©gorie 3 ont le taux proposĂ© le plus Ă©levĂ© (60 %) puisqu’il s’agit d’ouvrages plus complexes qui sont habituellement associĂ©s Ă  des projets Ă  grande Ă©chelle commerciaux, industriels ou du secteur public dont les promoteurs ont la capacitĂ© d’absorber des droits plus Ă©levĂ©s.

Droits pour les demandes d’exemption

Un droit fixe serait aussi facturé pour l’examen et le traitement par TC d’une demande d’exemption d’une voie navigable pour une interdiction. Ce travail comprend les évaluations des incidences sur la navigation, l’apport requis par les agents du PPN envers les processus parallèles si nécessaire (c’est-à-dire l’évaluation d’impact conformément à la Loi sur l’évaluation d’impact, consultation auprès des Autochtones et du public), ainsi que l’orientation de la demande tout au long du processus du décret.

Les droits seraient payables après que TC ait confirmĂ© qu’une exemption serait requise pour que l’activitĂ© puisse ĂŞtre rĂ©alisĂ©e, et que TC ait avisĂ© le promoteur que la demande a Ă©tĂ© remplie et soumise correctement. TC peut confirmer si une exemption est requise en fonction des renseignements contenus dans la demande du promoteur. Ceci comprend une description du projet, des renseignements sur les incidences prĂ©vues sur la navigation, une description des solutions alternatives envisagĂ©es, des renseignements sur les consultations, une Ă©valuation environnementale et une justification Ă  l’appui d’une exemption. Ces renseignements permettent Ă  TC de dĂ©terminer si une demande implique une activitĂ© assujettie au paragraphe 24(1) de la LENC.

Il est important de noter que le droit n’est pas destinĂ© Ă  l’octroi de l’approbation elle-mĂŞme et qu’il ne serait pas remboursĂ© si une demande d’exemption Ă©tait refusĂ©e par le GEC. Une demande d’exemption pour des activitĂ©s interdites imposerait un droit de 66 000 $ qui, en moyenne, permettrait au PPN de recouvrer 100 % de ses coĂ»ts pour examiner et traiter une demande d’exemption. Ce droit reflète la proportion Ă©levĂ©e de l’avantage privatisĂ© du service au promoteur.

Tableau 1 : Programme de protection de la navigation — Droits pour le recouvrement des coĂ»ts proposĂ©s
Le tableau 1 reprĂ©sente chaque montant complet du droit Ă  partir de la quatrième annĂ©e après l’entrĂ©e en vigueur du Règlement.
Catégorie de droits Description de la catégorie de droits Exemples de types d’ouvrages Droits payables pour chaque demande d’examen aux fins d’approbation note a du tableau a1 Estimation du coût de la prestation de services pour TC Taux de recouvrement des coûts
CatĂ©gorie 1 Ouvrages de faibles complexitĂ©s qui ne rĂ©pondent pas aux critères pour ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme des ouvrages mineurs et qui sont souvent associĂ©s, entre autres, aux :
  • demandes des propriĂ©taires de maison ou de chalet
  • projets comptant plusieurs ouvrages avec un certain nombre de petits ouvrages identiques Ă  proximitĂ©
Ouvrages de faibles complexitĂ©s qui ne rĂ©pondent pas aux critères pour ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme des ouvrages mineurs et qui sont souvent associĂ©s, entre autres, aux :
  • radeaux de baignade, hangars Ă  bateaux, cales de halage / rampes de mise Ă  l’eau des bateaux
  • zone de largage de grumes par hĂ©licoptère, Ă©quipement scientifique
500 $ 3 510 $ 14 %
CatĂ©gorie 2 Autres ouvrages de faible complexitĂ© Dragage, câble aĂ©rien, installation d’aquaculture — autre que l’aquaculture de poissons et les quais commerciaux (jetĂ©e, mĂ´le, quai) 1 400 $ 3 510 $ 40 %
CatĂ©gorie 3 Ouvrages de grande complexitĂ© Installation d’aquaculture — aquaculture de poissons, pont et terminal 4 300 $ 7 220 $ 60 %
Exemption Exemption pour des activitĂ©s interdites AssĂ©cher une voie navigable, jeter ou dĂ©poser certaines matières 66 000 $ 66 000 $ 100 %

Note(s) du tableau a1

Note a du tableau a1

Un projet qui comprend plusieurs ouvrages serait facturé pour chaque ouvrage pour lequel une approbation est demandée et un examen est requis, même si une seule demande est soumise pour le projet. Dans certaines circonstances, une demande d’exemption pourrait inclure plus qu’une voie navigable. Dans ces cas, le droit serait seulement appliqué une fois pour l’examen de la demande, plutôt que pour chaque voie navigable.

Retour Ă  la note a du tableau a1

Il est important de noter que les ouvrages proposés qui ne nécessitent pas d’examen et d’approbation du PPN, comme les ouvrages mineurs, ne seraient pas soumis à des droits.

Mise en œuvre progressive des droits

Les droits proposĂ©s pour l’examen d’une demande d’approbation d’un ouvrage seraient mis en Ĺ“uvre progressivement comme indiquĂ© ci-dessous et dans le tableau 2.

Le droit pour la demande d’une exemption ne serait pas mis en Ĺ“uvre progressivement. Le montant du droit complet serait payable lors de l’entrĂ©e en vigueur du Règlement et l’ajustement en fonction de l’IPC aurait lieu le 1er avril 2024 et Ă  chaque 1er avril par la suite.

Tableau 2 : Calendrier de mise en Ĺ“uvre progressive des droits proposĂ©s
PĂ©riode Montant du droit comme % du prix complet (pour les ouvrages) Droit payable pour les ouvrages de la CatĂ©gorie 1 Droit payable pour les ouvrages de la CatĂ©gorie 2 Droit payable pour les ouvrages de la CatĂ©gorie 3 Droit payable pour les exemptions
EntrĂ©e en vigueur du Règlement au 31 mars 2024 55 % 275 $ 770 $ 2 365 $ 66 000 $
1er avril 2024 au 31 mars 2025 55 % 275 $ 770 $ 2 365 $ 66 000 $ + ajustement annuel en fonction de l’IPC
1er avril 2025 au 31 mars 2026 70 % 350 $ 980 $ 3 010 $ 66 000 $ + ajustement annuel en fonction de l’IPC (composĂ©)
1er avril 2026 au 31 mars 2027 85 % 425 $ 1 190 $ 3 655 $ 66 000 $ + ajustement annuel en fonction de l’IPC (composĂ©)
1er avril 2027 au 31 mars 2028 100 % 500 $ 1 400 $ 4 300 $ 66 000 $ + ajustement annuel en fonction de l’IPC (composĂ©)
1er avril 2028 au 31 mars 2029 100 % + ajustement annuel en fonction de l’IPC 500 $ + ajustement annuel en fonction de l’IPC 1 400 $ + ajustement annuel en fonction de l’IPC 4 300 $ + ajustement annuel en fonction de l’IPC 66 000 $ + ajustement annuel en fonction de l’IPC (composĂ©)
1er avril 2029 et au-delĂ  100 % + ajustement annuel en fonction de l’IPC (composĂ©) 500 $ + ajustement annuel en fonction de l’IPC (composĂ©) 1 400 $ + ajustement annuel en fonction de l’IPC (composĂ©) 4 300 $ + ajustement annuel en fonction de l’IPC (composĂ©) 66 000 $ + ajustement annuel en fonction de l’IPC (composĂ©)

Consultation

Les consultations sur la proposition de droits du PPN ont commencĂ© le 25 novembre 2020 avec l’affichage du document de proposition de droits sur le site Web « Parlons transport Â» de TC. La proposition de droits a aussi Ă©tĂ© envoyĂ©e par courriel Ă  378 intervenants et 989 personnes-ressources de Nations/collectivitĂ©s et d’organisations autochtones. La pĂ©riode de consultation de 60 jours a Ă©tĂ© prolongĂ©e Ă  80 jours afin de s’adapter Ă  la pĂ©riode des FĂŞtes, et s’est terminĂ©e le 12 fĂ©vrier 2021.

Les intervenants et les peuples autochtones qui seraient généralement touchés par les droits proposés comprennent l’industrie de l’aquaculture, les secteurs des mines, de l’énergie et de la foresterie, les associations de navigation de plaisance, les marinas, divers ordres de gouvernement et les Nations/collectivités et organisations autochtones.

Afin d’appuyer la mobilisation et susciter une contribution significative des intervenants et des peuples autochtones, des sĂ©ances de consultation virtuelles ont Ă©tĂ© tenues sur Webex en dĂ©cembre 2020, en janvier 2021 et en mai 2021. TC a demandĂ© de la rĂ©troaction de ceux qui ont participĂ© Ă  ces sessions sur les thèmes suivants :

Lors des consultations, TC a reçu 37 prĂ©sentations Ă©crites et deux commentaires par l’entremise de son site Web « Parlons transport Â» de l’industrie (aquaculture, secteurs des mines et de l’énergie, producteurs de bĹ“uf), des collectivitĂ©s autochtones et de diffĂ©rents ordres de gouvernement (fĂ©dĂ©ral, provincial, territorial et municipal). Ces mĂŞmes groupes d’intervenants ont aussi fourni des commentaires lors des sĂ©ances virtuelles. Les dĂ©tails Ă  propos de la consultation et de la rĂ©troaction reçue ont Ă©tĂ© publiĂ©s en ligne dans un rapport intitulĂ© : « Ce que nous avons entendu : Consultation publique sur l’instauration de frais pour le Programme de protection de la navigation Â».

Ă€ la suite de la rĂ©troaction reçue lors des consultations, quatre thèmes sont ressortis qui nĂ©cessitaient une analyse plus poussĂ©e afin de dĂ©terminer si les changements aux droits proposĂ©s Ă©taient justifiĂ©s :

Ces thèmes, et la façon dont TC répond aux préoccupations soulevées par chaque catégorie d’intervenants, sont discutés ci-dessous.

Secteur de l’aquaculture

Les participants du secteur de l’aquaculture se sont opposés aux droits proposés par le PPN. Ils ont fourni des commentaires généraux indiquant qu’ils payent déjà des taxes/divers droits pour gérer leur entreprise et que de nouveaux droits limiteraient la croissance de l’industrie de l’aquaculture. Ils ont aussi fait remarquer que les demandes du PPN pour l’approbation d’ouvrages représentent un fardeau administratif et qu’ils doivent se conformer à une vaste gamme de règlements et d’exigences de tous les ordres de gouvernement.

Plus particulièrement, le secteur de l’aquaculture a citĂ© les prĂ©occupations suivantes au sujet de la proposition de droits :

L’industrie de l’aquaculture a soulignĂ© qu’environ 96 % du secteur est composĂ© de petites entreprises (0 Ă  99 employĂ©s) et que la plupart des exploitations d’aquaculture de mollusques et de crustacĂ©s sont gĂ©rĂ©es par une seule personne ou une seule famille avec une capacitĂ© moins Ă©levĂ©e d’absorber les droits. Il a aussi Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© que TC devrait facturer des droits moins Ă©levĂ©s pour les modifications aux ouvrages existants, effectuer un examen approfondi et une analyse des secteurs des compĂ©tences des droits qui sont payĂ©s par les entreprises d’aquaculture et fournir de l’information supplĂ©mentaire sur l’analyse de l’établissement des coĂ»ts et des prix qui appuyait les droits proposĂ©s. Certains producteurs de mollusques et de crustacĂ©s ont exprimĂ© des prĂ©occupations quant au changement important que reprĂ©sente le passage de l’absence de frais Ă  l’imposition de droits de 4 300 $, et certains ont suggĂ©rĂ© que les droits pourraient ĂŞtre mis en Ĺ“uvre progressivement pendant quelques annĂ©es afin d’attĂ©nuer les rĂ©percussions qu’ils auraient sur la croissance de l’industrie. Le secteur a aussi soulignĂ© les dĂ©fis auxquels il fait face en raison de la pandĂ©mie de COVID-19, notamment la perte de revenus en amont des clients.

Réponse de TC

En rĂ©ponse aux prĂ©occupations soulevĂ©es par l’industrie de l’aquaculture, TC a fait passer les installations d’aquaculture des mollusques, crustacĂ©s et autres, comme les plantes marines, les oursins et les coques, de la catĂ©gorie 3 (4 300 $) Ă  la catĂ©gorie 2 (1 400 $), laissant les installations d’aquaculture des poissons dans la catĂ©gorie 3. Les prix proposĂ©s pour les installations d’aquaculture sont donc les suivants :

TC a dĂ©terminĂ© que ce changement serait appropriĂ© parce que :

Mines et énergie

Les présentations des secteurs des mines et de l’énergie ont fait remarquer que la structure des droits proposée était appropriée et raisonnable. Toutefois, ils suggèrent que l’instauration d’une structure de droits devrait être effectuée en même temps qu’un examen des services du PPN pour garantir l’utilisation efficace des ressources et réduire le fardeau administratif sur les entreprises réglementées. Ces deux secteurs ont aussi proposé que lorsqu’un ouvrage comprend de nombreuses composantes qui peuvent créer des économies d’échelle (par exemple, un barrage avec un déversoir et des prises d’eau), le projet devrait être traité comme un seul ouvrage pour les motifs d’octroyer une approbation et de prélever des droits. TC a aussi été incité à fournir des normes de service plus détaillées qui comprennent toutes les étapes du processus d’approbation du PPN, du dépôt d’une demande à l’octroi de l’approbation finale.

Réponse de TC

Lors de l’élaboration de la proposition de droits, TC a envisagé d’établir un droit unique pour les projets qui comprennent plusieurs ouvrages, plutôt que de facturer chaque ouvrage inclus dans la demande qui est examinée. Même si l’examen de plusieurs ouvrages dans une seule demande pourrait offrir certains gains d’efficience dans l’examen du PPN, il est proposé de facturer des droits pour chaque ouvrage parce que chaque ouvrage nécessite une évaluation des incidences sur la navigation distincte et que l’évaluation des répercussions cumulatives potentielles combinées associée à de multiples ouvrages représente un niveau de complexité supplémentaire. Toutefois, il a été déterminé que dans certaines circonstances, une demande d’exemption pouvait inclure plus d’une voie navigable si elle était associée à un seul projet. Dans ces circonstances, les droits seraient appliqués une seule fois pour l’examen de la demande, plutôt que pour chaque voie navigable.

Les normes de service dans la proposition des droits — pour l’examen d’une demande pour un ouvrage et une demande pour une exemption — prĂ©voient que dans les cinq jours ouvrables suivant l’accusĂ© de rĂ©ception au promoteur d’une demande remplie qui nĂ©cessite une approbation ou un dĂ©cret, TC mettrait Ă  sa disponibilitĂ© un outil de suivi dans le site Web de soumission externe du PPN pour permettre au promoteur de suivre l’état de sa demande. Les intervenants des secteurs des mines et de l’énergie ont commentĂ© qu’ils prĂ©fĂ©reraient que les normes de service soient liĂ©es au temps qu’il faut au PPN pour examiner et approuver les demandes, particulièrement pour les parties du processus pour lesquelles le PPN a un certain contrĂ´le sur les Ă©chĂ©ances (c’est-Ă -dire sans inclure l’évaluation d’impact, la consultation auprès des peuples autochtones et l’approbation du GEC qui sont des parties du processus pour lesquelles le PPN ne contrĂ´le pas les Ă©chĂ©ances). Les normes de service proposĂ©es ont Ă©tĂ© rĂ©visĂ©es lors de la consultation; toutefois, TC a dĂ©cidĂ© de ne pas apporter de changements pour plusieurs raisons.

Premièrement, il y a plusieurs facteurs en dehors du contrôle du PPN qui ont des répercussions sur le temps qu’il faut pour examiner et approuver une demande en particulier. Par exemple, si la voie navigable a déjà fait l’objet d’une évaluation de la navigabilité; s’il y a d’autres ouvrages qui pourraient gêner la navigation sur la voie navigable; si des commentaires sont reçus du public en ce qui a trait à l’ouvrage proposé; et les caractéristiques de la voie navigable, la sécurité de la navigation et les volumes de navigation sur la voie navigable.

De plus, le système de gestion des données du PPN, NavInfo, n’inclut actuellement pas de disposition pour faire le suivi du temps que l’agent du PPN consacre à effectuer les étapes du processus du PPN pour l’examen des demandes pour les ouvrages et les exemptions. Toutefois, dans le cadre de la mise en œuvre du régime de droits, une disposition de surveillance du temps est en cours d’élaboration, ce qui permettra à TC de faire un meilleur suivi et d’analyser le temps requis par les agents du PPN pour effectuer le processus d’examen de la demande.

Conformément à la proposition originale des droits, dans un souci de transparence, TC fournira un outil de suivi pour permettre aux promoteurs de suivre l’état de sa demande et affichera les échéances internes que le PPN suit par rapport à son examen des demandes d’ouvrages et d’exemptions.

Gouvernements

Les commentaires reçus indiquent que certaines organisations gouvernementales, comme les petites municipalités ou les municipalités rurales, pourraient avoir de la difficulté à payer les droits proposés et certaines organisations sont déjà dans une position budgétaire difficile. La raison d’être de la facturation de droits a aussi été remise en question pour les ouvrages qui ne nécessitent pas de changements aux aides à la navigation, et le fardeau administratif entre les gouvernements lié à la facturation de droits a été cité comme une raison de ne pas demander de nouveaux droits. Certains répondants ont affirmé que les droits ne devraient pas être appliqués aux projets d’infrastructure financés par le gouvernement (par exemple les routes et les ponts) parce que ces projets bénéficieront en fin de compte au public. Un répondant a suggéré que des frais annuels pourraient être demandés plutôt que des droits pour diverses approbations individuelles puisque cela serait plus facile et plus efficace à administrer.

Réponse de TC

TC a tenu compte des commentaires reçus des rĂ©pondants du secteur public et a Ă©valuĂ© s’il devait exempter cette classe de demandeurs du PPN des droits proposĂ©s. Toutefois, TC a dĂ©cidĂ© de maintenir l’approche existante et de n’exempter aucune classe de demandeur, y compris les organisations gouvernementales, parce que :

Nations, collectivités et organisations autochtones

Diverses opinions concernant les répercussions des droits proposés sur les collectivités autochtones et en région éloignée ont été entendues lors de la consultation. Certains groupes autochtones ont suggéré de compenser le fardeau administratif imposé aux collectivités autochtones associées aux consultations pour les demandes d’approbation d’ouvrages. Les nations, collectivités et organisations autochtones ont suggéré qu’elles ne devraient pas payer de droits pour les ouvrages qui profitent aux peuples autochtones ou qui sont reliés à la poursuite du mode de vie autochtone et à l’exercice de leurs droits protégés par la Constitution. Une nation autochtone qui a formulé des commentaires était d’accord en principe avec le fait que la collecte de droits, particulièrement pour les gros projets de l’industrie, donnerait l’occasion de réduire les coûts payés par les contribuables, mais croyait que les répercussions négatives des droits facturés aux peuples autochtones l’emporteraient sur les avantages pour le Canada dans son ensemble. Il a aussi été mentionné que les droits proposés pourraient représenter un obstacle au développement économique des peuples autochtones et que l’évaluation des avantages publics-privés utilisés pour élaborer les droits n’a pas tenu compte de la relation des peuples autochtones avec les voies navigables. Les nations, collectivités et organisations autochtones ont aussi encouragé TC à examiner plus étroitement comment les droits proposés pourraient les toucher.

Réponse de TC

TC reconnaît que les droits proposés auraient probablement des répercussions mixtes sur les collectivités autochtones. L’imposition de droits garantit que ceux qui essaient de gêner le droit des Canadiens et des peuples autochtones à la navigation sont responsables des coûts associés à tout examen d’une demande pour cette perturbation. Malgré les suggestions, TC ne propose pas d’exempter les projets construits par les collectivités autochtones des droits principalement parce que les demandeurs autochtones reçoivent les mêmes avantages des services d’examen de demande du PPN que les autres clients. De plus, la réglementation de TC sur les droits ne comprend généralement pas d’exemption des droits pour des classes précises de bénéficiaires de services.

Pandémie de COVID-19

Les intervenants, particulièrement ceux du secteur de l’aquaculture, ont soulevĂ© des prĂ©occupations Ă  la fois sur le moment de la consultation et sur la mise en Ĺ“uvre Ă©ventuelle des droits en raison du climat Ă©conomique actuel et des rĂ©percussions de la pandĂ©mie de COVID-19, et ont indiquĂ© que l’imposition de nouveaux droits en ce moment pourrait ĂŞtre nuisible aux entreprises et Ă  la compĂ©titivitĂ©. Ă€ noter que les Ă©leveurs de mollusques et de crustacĂ©s ont Ă©tĂ© particulièrement touchĂ©s par la pandĂ©mie de COVID-19 en raison de la fermeture des Ă©tablissements de restauration. Ă€ l’hiver 2020, durant les premiers stades de la pandĂ©mie de COVID-19, les Ă©leveurs de mollusques et de crustacĂ©s en Colombie-Britannique (C.-B.) ont perdu environ 2,4 millions de dollars par mois en ventes.

Réponse de TC

TC propose d’adresser les préoccupations sous-jacentes à propos du moment de la mise en œuvre des droits à la lumière du climat économique actuelle et des effets de la pandémie de COVID-19 en instaurant la plupart des droits graduellement, au cours d’une période de mise en œuvre progressive.

Les droits proposĂ©s pour l’examen d’une demande pour un ouvrage seraient mis en Ĺ“uvre progressivement sur une pĂ©riode d’environ trois ans (2023 Ă  2026), pour tous les demandeurs comme suit :

Cette approche a été choisie parce qu’elle permet du temps additionnel pour que les circonstances économiques des intervenants touchés s’améliorent avant que les droits complets entrent en vigueur et répond globalement aux préoccupations soulevées par l’industrie. Elle serait aussi uniforme avec l’approche prise par TC pour plusieurs autres programmes instaurant ou augmentant des droits dans l’environnement économique actuel.

Commentaires additionnels dans le cadre de la consultation

Application des droits selon le type de demande

La façon dont les droits proposés du PPN seraient appliqués pour divers types de demande a émergé comme un thème, avec les répondants posant des questions entourant les gains d’efficience et les économies d’échelle qui pourraient être réalisées dans certains cas.

Certains intervenants ont soulevé des préoccupations en ce qui a trait à facturer les mêmes droits, peu importe l’activité proposée (par exemple la construction, la mise en place, la modification, la reconstruction, l’enlèvement ou le déclassement d’ouvrages). D’autres intervenants ont remis en question l’application de droits pour les modifications aux approbations existantes. Finalement, certains intervenants ont suggéré que les droits pour les ouvrages temporaires devraient être diminués et se demandaient si le PPN devait diminuer ses droits lorsqu’il examine plus d’un ouvrage lors d’une seule approbation, en raison des économies d’échelle.

Réponse de TC

TC a révisé son approche de facturation pour l’enlèvement ou le déclassement d’un ouvrage. Les droits ne s’appliqueraient pas aux demandes de ce type. La facturation de ces droits pourrait involontairement créer un incitatif auprès des propriétaires à abandonner les ouvrages, et créant ainsi des interférences à la navigation non nécessaires et prolongées.

Aucune mesure n’a été prise en ce qui a trait au changement des droits proposés pour les ouvrages temporaires puisque le processus d’examen du PPN et le niveau d’effort sont identiques à ceux des ouvrages permanents. De plus, l’approche proposée de facturer chaque ouvrage inclus dans une demande a été retenue parce que chaque ouvrage nécessite une évaluation des incidences sur la navigation distincte et l’évaluation des impacts cumulatifs potentiels combinés sur la navigation associée à de multiples ouvrages représente un niveau de complexité supplémentaire dans l’examen de l’agent du PPN. Aucun droit n’a été proposé à l’origine pour les modifications administratives aux approbations existantes et cette approche reste en place (ce point a été clarifié auprès de l’industrie de l’aquaculture lors des séances de mobilisation ciblées).

Exemptions de droits

La possibilitĂ© d’incorporer dans la conception des droits des exemptions pour certaines classes d’utilisateurs est devenue un thème en raison des prĂ©occupations soulevĂ©es lors des consultations concernant les contraintes budgĂ©taires, les avantages publics-privĂ©s et les considĂ©rations autochtones. De nombreux intervenants ont estimĂ© que leur classe de demandeur ou leur type d’ouvrage devrait ĂŞtre exemptĂ© des droits :

Réponse de TC

Aucune mesure n’a Ă©tĂ© prise en ce qui a trait Ă  l’exemption de certaines classes de demandeurs parce que :

Modifications administratives Ă  la proposition de droits

En plus des modifications Ă  la proposition originale des droits qui ont Ă©tĂ© apportĂ©s en rĂ©ponse aux commentaires entendus lors des consultations, TC a apportĂ© quelques ajustements administratifs Ă  la proposition. En particulier, l’annexe B de la proposition publiĂ©e a Ă©tĂ© modifiĂ©e. Cette annexe fournissait une liste de 136 types d’ouvrages possibles et la catĂ©gorie de droits applicable pour chacun d’eux, telle qu’initialement proposĂ©e. Des modifications Ă  cette liste Ă©taient nĂ©cessaires pour assurer la clartĂ©, l’uniformitĂ© et la cohĂ©rence.

La version complète et amĂ©liorĂ©e de la Liste des types d’ouvrages reflète les ajustements prĂ©sentĂ©s ci-dessus et peut ĂŞtre retrouvĂ©e dans l’annexe 1 du projet de règlement.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

Conformément à la Directive du cabinet sur l’approche fédérale pour la mise en œuvre des traités modernes, une analyse a été entreprise pour déterminer si le projet de règlement est susceptible de donner lieu à des obligations découlant des traités modernes. Cette évaluation a permis d’examiner la portée géographique et l’objet du projet de règlement par rapport aux traités modernes en vigueur, et aucune obligation découlant de traités modernes n’a été recensée.

Choix de l’instrument

Actuellement, il n’existe pas de régime de droits associé à la prestation des services du PPN. Cela exerce une forte pression sur les ressources de TC pour qu’elles maintiennent un niveau de service uniforme et oblige les contribuables canadiens à subventionner les services de traitement des demandes présentées en vertu de la LENC.

Options non rĂ©glementaires

Bien qu’il existe des options non rĂ©glementaires, comme les ententes sur les niveaux de service (ENS), qui permettraient d’atteindre la plupart des objectifs du projet de règlement, elles n’ont pas Ă©tĂ© choisies principalement pour rĂ©duire le fardeau administratif des clients de TC. Les ENS sont des ententes contractuelles volontaires qui permettent la prestation d’un service en Ă©change d’une compensation. Un client Ă©ventuel du PPN dĂ©sirant construire un ouvrage pourrait volontairement conclure une ENS avec TC pour des services d’examen de demandes du PPN. Étant donnĂ© que TC facturerait les services selon les conditions de l’ENS, l’objectif du projet de règlement sur les droits (c’est-Ă -dire rediriger le fardeau des coĂ»ts du contribuable moyen au client qui reçoit le service) serait atteint. Cependant, les ENS nĂ©cessitent une nĂ©gociation et un contrĂ´le permanent par les deux parties. En revanche, le paiement des droits fixĂ©s par règlement est relativement simple et habituel pour les clients de TC, puisque la fixation des droits par voie de règlement est une approche standard utilisĂ©e par tous les ordres de gouvernement dans le monde.

Option réglementaire

Les instruments autres que les règlements, comme les normes et les politiques ou les ENS, seraient insuffisants pour atteindre les résultats requis. La facturation de droits serait le moyen le plus transparent, le plus prévisible et le plus uniforme pour assurer que le fardeau financier des coûts de la prestation des services soit balancé de manière plus appropriée entre les bénéficiaires des services et les contribuables.

Les droits ne peuvent être fixés qu’en utilisant les autorités réglementaires prévues dans le cadre de la LENC. Par conséquent, pour fixer ces droits, une modification réglementaire est nécessaire. Le Règlement a également été choisi pour établir une structure des droits simple et compréhensible comprise dans un seul instrument (par opposition à de multiples ententes de services entre TC et chaque propriétaire à l’échelle du pays proposant un ouvrage).

Analyse de la réglementation

Avantages et coûts

Le projet de règlement permettrait Ă  TC de percevoir des droits lorsqu’il procède Ă  l’examen des demandes soumises en vertu de la LENC pour (1) l’approbation d’un ouvrage; (2) l’exemption d’une voie navigable des activitĂ©s interdites. Par consĂ©quent, les promoteurs qui auraient besoin de ces services du PPN engageraient des coĂ»ts supplĂ©mentaires totalisant 11,84 millions de dollars pour la pĂ©riode de 2024 Ă  2033 (valeur actualisĂ©e en dollars canadiens de 2021, remise Ă  l’annĂ©e de rĂ©fĂ©rence de 2024, selon un taux d’actualisation de 7 %).

Les droits proposés serviraient à recouvrer les coûts engagés par TC pour fournir ces services, qui sont actuellement financés entièrement par les contribuables canadiens. Par conséquent, le projet de règlement rééquilibrerait les coûts des contribuables canadiens vers les clients de TC qui ont recours à ces services.

Cadre d’analyse

Les avantages et les coûts associés au projet de règlement sont évalués en comparant le scénario de référence au scénario de réglementation. Le scénario de référence décrit ce qui risque de se produire dans l’avenir si le gouvernement du Canada ne met pas en œuvre le projet de règlement. Le scénario de réglementation fournit de l’information sur les résultats escomptés du projet de règlement.

Selon la Politique sur l’analyse coûts-avantages du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT), cette analyse a une portée sociétale, en évaluant les coûts et les avantages attribuables aux Canadiens. Étant donné que l’instauration de droits pour les services du PPN entraînerait un rééquilibrage des coûts des contribuables vers les bénéficiaires directs du projet de règlement, les coûts pour les utilisateurs des services ou activités du PPN auraient des répercussions neutres sur l’ensemble de la société canadienne.

Cette analyse a estimĂ© les rĂ©percussions du projet de règlement sur une pĂ©riode de 10 annĂ©es, de 2024 Ă  2033rĂ©fĂ©rence 1. Ă€ l’exception d’indication contraire, toutes les valeurs sont exprimĂ©es sous forme de valeurs actualisĂ©es en dollars canadiens de 2021 et remise Ă  l’annĂ©e de rĂ©fĂ©rence de 2024 selon un taux d’actualisation de 7 %.

Il est aussi important de noter que les droits proposĂ©s qui sont prĂ©sentĂ©s aux tableaux 1 et 2 ci-dessus sont en dollars canadiens de 2023. Aux fins de cette analyse, ils ont Ă©tĂ© ajustĂ©s en dollars canadiens de 2021 au moyen des prĂ©visions relatives Ă  l’indice des prix Ă  la consommation (IPC) du Conference Board of Canada (en anglais seulement).

Un rapport détaillé de l’analyse coûts-avantages est disponible sur demande.

Intervenants touchés

Le projet de règlement toucherait les personnes qui ont besoin des services du PPN. Les approbations d’ouvrages sont accordées à un ensemble diversifié de promoteurs, dont l’industrie, les particuliers, les peuples autochtones, les ministères fédéraux, les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi que les municipalités. Ces entités profitent du développement économique des ressources naturelles du Canada, utilisent les voies navigables pour le commerce et pour d’autres fins de transport, profitent des activités récréatives le long des voies navigables du pays, utilisent les voies navigables pour exercer les droits des autochtones et/ou contribuent à la construction de l’infrastructure publique. Les promoteurs qui demandent une exemption d’une voie navigable des activités interdites sont traditionnellement des sociétés minières qui doivent pouvoir déposer des matériaux, comme des déchets de roches, dans une voie navigable pour faciliter le développement de projets ayant des retombées commerciales importantes.

En raison de la nature hétérogène des clients du PPN, les répercussions des droits proposés sur chaque groupe, et sur les individus de chaque groupe, seraient très variés et dépendraient de la situation économique de chaque partie.

D’après les dossiers du système de gestion des donnĂ©es du PPN, NavInfo, la plupart des demandes soumises au PPN concernaient des approbations d’ouvrages. De 2017 Ă  2019, le PPN a traitĂ© de 800 Ă  1 100 approbations d’ouvrages par annĂ©e. Parmi ces approbations, 53 % ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©es Ă  des entitĂ©s commerciales du secteur privĂ©, 36 % Ă  divers ordres de gouvernement (avec MPO Ă©tant le ministère fĂ©dĂ©ral ayant obtenu le plus d’approbations), 7 % Ă  des promoteurs d’ouvrages rĂ©sidentiels, ce qui inclut les associations de propriĂ©taires de chalets et les particuliers, et 4 % aux peuples autochtones.

GĂ©ographiquement, 29 % de ces approbations ont Ă©tĂ© accordĂ©es en Colombie-Britannique, 28 % dans les quatre provinces de l’Atlantique, 25 % au QuĂ©bec et 18 % en Ontario, au Manitoba, dans les territoires et dans les provinces des Prairies rĂ©unis.

Scénario de référence et scénario de réglementation

Dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, TC continuerait Ă  ne pas percevoir de droits auprès des utilisateurs des services du PPN, alors que dans le scĂ©nario de rĂ©glementation, des droits seraient perçus (selon une mise en Ĺ“uvre progressive) sur les demandes Ă  examiner pour l’approbation d’un ouvrage ou pour l’exemption d’une voie navigable pour des activitĂ©s interdites. Pour ce qui est de l’examen des demandes d’approbation d’ouvrages, l’analyse interne de TC reposant sur les donnĂ©es antĂ©rieures des demandes examinĂ©es a estimĂ© que, entre 2024 et 2033 (c’est-Ă -dire la pĂ©riode d’analyse), environ 784 demandes d’approbation seraient examinĂ©es et soumises Ă  des droits chaque annĂ©e, rĂ©parties entre les trois catĂ©gories de droits pour l’examen des demandes d’approbation d’ouvrages. Pour ce qui est de l’examen des demandes d’exemption, en fonction du dĂ©veloppement prĂ©vu en matière de ressources et de l’expĂ©rience passĂ©e de TC avec ces demandes, on a estimĂ© qu’environ trois demandes d’exemption seraient examinĂ©es chaque annĂ©e. Le tableau 3 ci-dessous prĂ©sente les droits proposĂ©s pour chaque catĂ©gorie de droits, ainsi que le nombre estimĂ© de demandes Ă  examiner pour l’approbation d’ouvrages et les exemptions.

Tableau 3 : Droits proposĂ©s et nombre estimĂ© de demandes Ă  examiner pour chaque catĂ©gorie de droits
Catégorie de droits Droits note a du tableau a3 ($) Nombre annuel moyen de demandes à examiner Nombre total de demandes à examiner (de 2024 à 2033)
Scénario de référence Scénario de réglementation
De l’entrĂ©e en vigueur Ă  mars 2025 D’avril 2025 Ă  mars 2026 D’avril 2026 Ă  mars 2027 Ă€ compter d’avril 2027
CatĂ©gorie 1 0 248 315 383 450 84 839
CatĂ©gorie 2 0 693 882 1 071 1 260 432 4 323
CatĂ©gorie 3 0 2 129 2 710 3 290 3 871 268 2 682
Exemption 0 59 412 59 412 59 412 59 412 3 28

Note(s) du tableau a3

Note a du tableau a3

Les droits proposĂ©s prĂ©sentĂ©s dans le tableau sont ajustĂ©s en dollars canadiens de 2021, et par consĂ©quent sont donc lĂ©gèrement diffĂ©rents de ceux prĂ©sentĂ©s aux tableaux 1 et 2.

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Coûts

Les coĂ»ts imposĂ©s aux utilisateurs des services du PPN ont Ă©tĂ© estimĂ©s en multipliant les droits proposĂ©s pour chaque catĂ©gorie et le nombre connexe de demandes Ă  examiner par annĂ©e. Ă€ partir des donnĂ©es prĂ©sentĂ©es dans le tableau 3 ci-dessus, les coĂ»ts totaux associĂ©s au projet de règlement seraient d’environ 11,84 millions de dollars pour la pĂ©riode d’analyse. De plus amples dĂ©tails sont prĂ©sentĂ©s dans le tableau 4 ci-dessous.

Tableau 4 : CoĂ»ts totaux pour les utilisateurs du PPN, par catĂ©gorie de droits (valeurs actuelles en millions)
Catégorie de droits Coûts totaux
CatĂ©gorie 1 0,25 $
CatĂ©gorie 2 3,56 $
CatĂ©gorie 3 6,79 $
Exemption 1,25 $
Total 11,84 $

Note : Les nombres peuvent ne pas s’additionner en raison de l’arrondissement.

Avantages

Comme il a Ă©tĂ© mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, le projet de règlement entraĂ®nerait un rééquilibrage des coĂ»ts des contribuables canadiens vers les utilisateurs des services du PPN. Par consĂ©quent, les coĂ»ts imposĂ©s aux utilisateurs du PPN (c’est-Ă -dire 11,84 millions de dollars au total) seraient Ă©galement les avantages (c’est-Ă -dire les coĂ»ts recouvrĂ©s) pour les Canadiens.

Énoncé des coûts-avantages
Tableau 5 : CoĂ»ts en valeur monĂ©taire (coĂ»t pour les utilisateurs des services du PPN, valeurs actuelles en millions)
Intervenant touchĂ© Description du coĂ»t AnnĂ©e de rĂ©fĂ©rence : 2024 2025 2026 2027 2028 Ă  2032 Dernière annĂ©e : 2033 Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
Utilisateurs des services du PPN Droits de services 1,06 $ 1,10 $ 1,25 $ 1,46 $ 5,99 $ 0,97 $ 11,84 $ 1,69 $
Tous les intervenants CoĂ»ts totaux 1,06 $ 1,10 $ 1,25 $ 1,46 $ 5,99 $ 0,97 $ 11,84 $ 1,69 $

Note : Les nombres peuvent ne pas s’additionner en raison de l’arrondissement.

Tableau 6 : Avantages en valeur monĂ©taire (coĂ»ts recouvrĂ©s par TC, valeurs actuelles en millions)
Intervenant touchĂ© Description de l’avantage AnnĂ©e de rĂ©fĂ©rence : 2024 2025 2026 2027 2028 Ă  2032 Dernière annĂ©e : 2033 Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
Transports Canada CoĂ»ts recouvrĂ©s des droits payĂ©s par les utilisateurs des services et activitĂ©s du PPN 1,06 $ 1,10 $ 1,25 $ 1,46 $ 5,99 $ 0,97 $ 11,84 $ 1,69 $
Tous les intervenants Avantages totaux 1,06 $ 1,10 $ 1,25 $ 1,46 $ 5,99 $ 0,97 $ 11,84 $ 1,69 $

Note : Les nombres peuvent ne pas s’additionner en raison de l’arrondissement.

Tableau 7 : RĂ©sumĂ© des coĂ»ts et des avantages en valeur monĂ©taire (valeurs actuelles en millions de dollars)
RĂ©percussions AnnĂ©e de rĂ©fĂ©rence : 2024 2025 2026 2027 2028 Ă  2032 Dernière annĂ©e : 2033 Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
CoĂ»ts totaux 1,06 $ 1,10 $ 1,25 $ 1,46 $ 5,99 $ 0,97 $ 11,84 $ 1,69 $
Avantages totaux 1,06 $ 1,10 $ 1,25 $ 1,46 $ 5,99 $ 0,97 $ 11,84 $ 1,69 $
Tous les intervenants 0,00 $ 0,00 $ 0,00 $ 0,00 $ 0,00 $ 0,00 $ 0,00 $ 0,00 $

Note : Les nombres peuvent ne pas s’additionner en raison de l’arrondissement.

Avantages qualitatifs

Les droits de services proposés entraîneraient une augmentation de l’équité en transférant une partie des coûts du gouvernement aux principaux utilisateurs des services du PPN (c’est-à-dire les promoteurs désirant faire examiner une demande aux fins de l’approbation d’un ouvrage ou d’une exemption pour des activités interdites), plutôt qu’aux contribuables canadiens. Les droits proposés aideraient à réduire la pression exercée sur le cadre financier du gouvernement.

Analyse de sensibilité

Comme il a Ă©tĂ© dĂ©crit prĂ©cĂ©demment, un certain nombre d’hypothèses basĂ© sur les projections annuelles du nombre de demandes Ă  examiner a Ă©tĂ© Ă©tabli pour estimer les coĂ»ts du projet de règlement. Pour rĂ©pondre Ă  l’effet d’incertitude et Ă  la variabilitĂ© de ces hypothèses, une analyse de sensibilitĂ© est rĂ©alisĂ©e, oĂą des valeurs sont attribuĂ©es Ă  des variables diffĂ©rentes, et oĂą les rĂ©sultats sont réévaluĂ©s. Une analyse de sensibilitĂ© a Ă©tĂ© effectuĂ©e en ce qui concerne les variables suivantes : le taux d’actualisation et le nombre d’approbations. Voir le tableau 8 pour connaĂ®tre les dĂ©tails.

Taux d’actualisation

L’analyse centrale a utilisĂ© un taux d’actualisation de 7 % comme recommandĂ© par le SCT. L’analyse de sensibilitĂ© prĂ©sente les rĂ©sultats si un taux d’actualisation de 3 % avait Ă©tĂ© utilisĂ©, ainsi que s’il n’y avait pas d’actualisation.

Nombre de demandes qui doivent être examinées

L’analyse centrale utilise approximativement 787 demandes qui doivent ĂŞtre examinĂ©es chaque annĂ©e. L’analyse de sensibilitĂ© prĂ©sente les rĂ©sultats si ce nombre a augmentĂ© ou diminuĂ© de 5 %.

Tableau 8 : Analyse de sensibilitĂ© sur les coĂ»ts et les avantages totaux (valeurs actuelles en millions)
  Paramètre CoĂ»ts et avantages totaux
Taux d’actualisation Non actualisĂ© 16,20 $
3 % 14,06 $
7 % note a du tableau b5 11,84 $
Nombre de demandes Ă  examiner − 5 % 11,25 $
Environ 787 note a du tableau b5 11,84 $
+ 5 % 12,43 $

Note(s) du tableau b5

Note a du tableau b5

Paramètres utilisés dans l’analyse centrale.

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Analyse de répartition

Comme il a Ă©tĂ© dĂ©crit prĂ©cĂ©demment, les coĂ»ts pour les utilisateurs des services du PPN ne sont pas rĂ©partis Ă©galement entre les provinces et les territoires. Dans l’ensemble, les utilisateurs du PPN de la rĂ©gion de l’Atlantique assumeraient environ un tiers des coĂ»ts totaux, ainsi que la plus grande part des coĂ»ts associĂ©s aux droits de CatĂ©gorie 2, de CatĂ©gorie 3 et d’exemption, tandis que les utilisateurs du PPN de la rĂ©gion du Pacifique assumeraient la plupart des coĂ»ts associĂ©s aux droits de CatĂ©gorie 1. Le tableau 9 prĂ©sente une ventilation des coĂ»ts par rĂ©gion.

Tableau 9 : RĂ©partition des coĂ»ts entre les rĂ©gions, par catĂ©gorie de droits (valeurs actuelles en millions)
Région Catégorie de droits Coûts totaux Part des coûts totaux (%)
Atlantique note a du tableau b6 CatĂ©gorie 1 0,02 $ 31,59 %
CatĂ©gorie 2 1,13 $
CatĂ©gorie 3 2,06 $
Exemption 0,53 $
Total partiel 3,74 $
Prairies et Nord note b du tableau b6 CatĂ©gorie 1 0,05 $ 20,35 %
CatĂ©gorie 2 0,42 $
CatĂ©gorie 3 1,50 $
Exemption 0,45 $
Total partiel 2,41 $
Pacifique note c du tableau b6 CatĂ©gorie 1 0,13 $ 19,35 %
CatĂ©gorie 2 1,00 $
CatĂ©gorie 3 1,12 $
Exemption 0,04 $
Total partiel 2,29 $
QuĂ©bec CatĂ©gorie 1 0,03 $ 16,19 %
CatĂ©gorie 2 0,80 $
CatĂ©gorie 3 0,90 $
Exemption 0,18 $
Total partiel 1,92 $
Ontario CatĂ©gorie 1 0,01 $ 12,52 %
CatĂ©gorie 2 0,21 $
CatĂ©gorie 3 1,21 $
Exemption 0,05 $
Total partiel 1,48 $
Total 11,84 $ 100 %

Note(s) du tableau b6

Note a du tableau b6

La rĂ©gion de l’Atlantique comprend quatre provinces : la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador.

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Note b du tableau b6

La région des Prairies et du Nord comprend l’Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba, le Yukon, le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest.

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Note c du tableau b6

La région du Pacifique comprend la Colombie-Britannique.

Retour Ă  la note c du tableau b6

Note : Les nombres peuvent ne pas s’additionner en raison de l’arrondissement.

Lentille des petites entreprises

L’analyse effectuée dans le cadre de la Lentille des petites entreprises a permis de conclure que le projet de règlement aurait des répercussions sur les petites entreprisesréférence 2.

Répercussions générales sur les petites entreprises

La proportion de demandes soumises au PPN par de petites entreprises varie d’une annĂ©e Ă  l’autre. La plupart des demandes au titre du PPN sont soumises par de grandes ou moyennes entreprises, ou par des organisations du secteur public comme d’autres niveaux de gouvernement. D’après un examen des demandes soumises au PPN au cours de l’exercice 2018-2019 et de l’information publiquement accessible, 33 petites entreprises comptaient pour environ 10,6 % des demandes du secteur privĂ©. Ces entreprises ont reçu des approbations pour 46 demandes liĂ©es Ă  des ouvrages, qui, selon la structure des droits proposĂ©e, seraient sujettes Ă  la CatĂ©gorie 1 ou Ă  la CatĂ©gorie 2. Aux fins de l’estimation des coĂ»ts de conformitĂ© pour les petites entreprises due au projet de règlement, on prĂ©sume que 33 petites entreprises soumettraient 10,6 % des demandes du PPN provenant du secteur privĂ© en vue d’un examen chaque annĂ©e de la pĂ©riode d’analyse, et que ces demandes seraient sujettes Ă  la CatĂ©gorie 1 ou la CatĂ©gorie 2. Par consĂ©quent, on a estimĂ© que le projet de règlement entraĂ®nerait un coĂ»t incrĂ©mental de 0,40 million de dollars pour les petites entreprises, sur la pĂ©riode d’analyse de 10 annĂ©es, ou un coĂ»t annualisĂ© de 57 162 $ (1 732 $ par entreprise touchĂ©e) [tableau 10].

Le nombre de petites entreprises touchĂ©es et le volume de demandes Ă  examiner pour ce type de demandeurs pourraient varier, ce qui entraĂ®nerait des rĂ©percussions sur les coĂ»ts totaux de conformitĂ© et le montant attribuĂ© Ă  chaque petite entreprise. Toutefois, Ă©tant donnĂ© que les petites entreprises soumettent gĂ©nĂ©ralement des demandes qui entrent dans la CatĂ©gorie 1 ou la CatĂ©gorie 2, pour lesquelles les droits proposĂ©s sont nettement infĂ©rieurs Ă  ceux de la CatĂ©gorie 3, et que les droits du PPN ne sont pas rĂ©currents, on s’attend Ă  ce que, dans l’ensemble, le fardeau pour les petites entreprises soit limitĂ©.

Facteurs à considérer pour le secteur de l’aquaculture

Au cours des consultations sur la proposition de droits, l’industrie de l’aquaculture a soulignĂ© qu’elle est composĂ©e en majeure partie de petites entreprises (comptant de 0 employĂ© Ă  99 employĂ©s), et que la plupart des Ă©levages de mollusques et de crustacĂ©s sont gĂ©rĂ©s par des personnes seules ou des familles dont la capacitĂ© Ă  effectuer le paiement des droits est plus faible que les grandes entreprises. Les intervenants ont exprimĂ© des prĂ©occupations que les droits pourraient avoir un impact Ă©conomique nĂ©gatif sur la compĂ©titivitĂ© de l’industrie dans les marchĂ©s internationaux, et ont Ă©galement fait remarquer que les diffĂ©rences dans la taille typique des entreprises et la rentabilitĂ© entre les Ă©levages de poisson, de mollusques et de crustacĂ©s, et d’autres types d’aquaculture, nĂ©cessiterait une approche sur mesure.

Pour rĂ©pondre aux prĂ©occupations de l’industrie de l’aquaculture et limiter les rĂ©percussions sur les petites entreprises de ce secteur, les installations d’aquaculture ont Ă©tĂ© divisĂ©es en deux types d’ouvrages distincts.

Pour rĂ©pondre aux prĂ©occupations des petites entreprises de façon plus gĂ©nĂ©rale, les droits seraient mis en Ĺ“uvre progressivement sur une pĂ©riode de trois annĂ©es, ce qui procurerait davantage de temps avant l’entrĂ©e en vigueur de la totalitĂ© des droits. De plus, les droits ne seraient pas perçus pour l’enlèvement ou la mise hors service des ouvrages.

Résumé de la lentille des petites entreprises
Tableau 10 : CoĂ»ts de la conformitĂ© (valeurs actuelles en millions)
Activité Valeur annualisée Valeur actualisée
Droits de services (CatĂ©gorie 1 et CatĂ©gorie 2) 0,06 $ 0,40 $
CoĂ»t total de la conformitĂ© 0,06 $ 0,40 $

Règle du « un pour un Â»

La règle du « un pour un Â» ne s’applique pas puisqu’il n’y aurait pas de changement progressif sur le fardeau administratif des entreprises. Les droits ne sont pas considĂ©rĂ©s comme un fardeau administratif. Bien que la proposition instaurerait un nouveau titre de règlement, le titre n’entraĂ®nerait pas de changement progressif dans le fardeau administratif et n’est donc pas considĂ©rĂ© comme un règlement en « ajout Â» aux fins de la règle du « un pour un Â».

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

Ce projet de règlement n’a pas de lien explicite à des obligations ou des ententes internationales. Toutefois, pour les besoins de la comparaison avec les services du PPN et les droits proposés, les façons de faire d’autres juridictions ont été étudiées dans le but de déterminer si celles-ci offrent des services de traitement aux fins d’approbation ou de délivrance de permis relativement aux ouvrages se trouvant dans des eaux navigables et, le cas échéant, comment ces services se comparent aux activités du PPN.

En général, selon le type d’ouvrage proposé, les exigences en matière d’approbation et de délivrance de permis varient grandement. Différentes sortes d’approbations peuvent être exigées par les gouvernements fédéraux, provinciaux/territoriaux, ou municipaux, ou par d’autres organismes de réglementation (par exemple les offices de protection de la nature). L’analyse de TC était axée sur les exigences en matière d’approbation et de délivrance de permis pour les ouvrages se trouvant dans des eaux navigables où une évaluation des incidences sur la navigation est effectuée, car il s’agit de l’objectif principal du processus d’examen des demandes du PPN en vertu des exigences de la LENC.

Ă€ l’échelle internationale, il a Ă©tĂ© constatĂ© que deux juridictions perçoivent des droits pour les services d’approbation et de dĂ©livrance de permis en ce qui concerne les ouvrages se trouvant dans des eaux navigables oĂą une Ă©valuation des incidences sur la navigation est effectuĂ©e : les États-Unis (É.-U.) et le Royaume-Uni (R.-U.). L’analyse de TC a Ă©galement portĂ© sur les services d’approbation et de dĂ©livrance de permis pour les ouvrages nationaux se trouvant dans les eaux navigables relevant de la compĂ©tence des grandes administrations portuaires canadiennes. Selon le Règlement sur l’exploitation des administrations portuaires, 11 ports ne sont pas visĂ©s par les exigences de la LENC puisqu’ils ont la capacitĂ© de dĂ©terminer eux-mĂŞmes si un ouvrage est susceptible de gĂŞner la navigation, plutĂ´t que de s’en remettre Ă  TC. En particulier, les droits perçus par l’administration portuaire Vancouver Fraser (APVF) ont Ă©tĂ© examinĂ©s.

L’analyse a permis de conclure que les services fournis par les autres administrations ne sont pas directement comparables aux services du PPN. Cela s’explique par le fait que, comme il a été mentionné, l’examen du PPN met l’accent sur les incidences sur la navigation, tandis que les évaluations que font les É.-U., le R.-U. et l’APVF des projets proposés peuvent comprendre d’autres considérations techniques et environnementales, ainsi que des consultations. De plus, chaque administration utilise des critères différents pour définir un ouvrage ou une activité, soit individuellement ou en groupe, ce qui rend difficiles les comparaisons directes entre les juridictions ou avec les ouvrages et les activités du PPN.

Il n’y avait pas non plus suffisamment d’information disponible pour les É.-U., le R.-U. ou l’APVF concernant la méthode d’établissement des coûts, la proportion des coûts recouvrés ou les considérations relatives à la tarification et la fixation des prix pour comparer de manière complète les droits perçus aux droits proposés du PPN. Les droits proposés du PPN ont été fixés d’abord en déterminant le coût total du service, puis un ensemble de considérations relatives à la fixation des prix ont été appliquées pour déterminer les niveaux de droits proposés.

MĂŞme si les services fournis et les droits perçus par d’autres juridictions ne sont pas directement comparables, ces autres juridictions fournissent nĂ©anmoins des points de rĂ©fĂ©rence pertinents en ce qui concerne la conception et la structure de prix pour l’examen des demandes d’approbation d’ouvrages, dont TC a tenu compte dans l’élaboration de la structure de droits proposĂ©s pour le PPN. Ă€ noter que les structures de fixation des prix du R.-U. et de l’APVF reposent toutes les deux sur le type d’ouvrage, ce qui est uniforme dans la conception du PPN. En outre, toutes les juridictions Ă©tudiĂ©es appliquent des droits fixes (par opposition Ă  des droits calculĂ©s selon un taux horaire ou une formule), ce qui est aussi uniforme Ă  l’approche du PPN. Toutefois, la structure du R.-U. comporte aussi des frais annuels, solution que TC ne retient pas.

Ce qui suit donne une idée du type de projets entrepris dans d’autres juridictions, et des droits et frais associés.

Royaume-Uni

Afin de garantir que les ouvrages ne mettent pas en danger la vie ou les biens en augmentant le risque d’inondation ou en causant des dommages Ă  l’environnement, la loi britannique Water Resources Act 1991 interdit la construction d’une structure dans, sur ou sous un cours d’eau faisant partie d’une principale artère fluviale, sauf avec le consentement de, et conformĂ©ment aux plans et coupes approuvĂ©s par l’agence pour l’environnement (Environment Agency). Comme le processus britannique comprend des Ă©valuations techniques et environnementales, le rĂ©gime a une portĂ©e plus vaste que l’évaluation du PPN, laquelle met l’accent sur les incidences sur la navigation.

Le modèle britannique prévoit des droits fixes pour les demandes de permis selon diverses catégories d’ouvrages, ainsi que des frais annuels pour les activités de subsistance en vue de récupérer les coûts de réglementation pendant que l’autorisation est en vigueur.

L’agence pour l’environnement du R.-U. exige 292 $ (tous les montants sont en dollars canadiens) pour une autorisation d’installer un ponceau d’accès d’une longueur infĂ©rieure Ă  5 mètres, plus des frais annuels de 117 $ pendant la durĂ©e de validitĂ© du permis. Sur une pĂ©riode de 10 annĂ©es, cela Ă©quivaudrait Ă  un total de 1 462 $. Les permis de pont pour vĂ©hicules coĂ»tent 1 661 $, plus 465 $ par annĂ©e, pour un total de 6 311 $ sur 10 annĂ©es, tandis qu’un permis de dĂ©versoir de rĂ©servoir coĂ»te 2 500 $, plus 640 $ par annĂ©e, pour un total de 8 900 $ sur 10 annĂ©es.

États-Unis

Le corps de gĂ©nie militaire des É.-U. (US Army Corps of Engineers) rĂ©glemente les activitĂ©s susceptibles d’entraver ou de modifier les eaux navigables des É.-U, en vertu de l’article 10 de la loi Rivers and Harbors Act of 1899. L’autorisation du corps de gĂ©nie militaire est nĂ©cessaire pour amĂ©nager des ouvrages dans, sur, ou sous des eaux navigables. Les É.-U. perçoivent des droits fixes symboliques en fonction du type de demandeur. Les particuliers et les demandeurs non commerciaux doivent payer des droits de 13 $ pour un permis particulier standard, alors que les demandeurs commerciaux et industriels doivent payer des droits de 131 $. Ces droits, qui peuvent ĂŞtre caractĂ©risĂ©s comme symboliques, ne sont pas exigĂ©s aux administrations fĂ©dĂ©rales, Ă©tatiques ou locales.

Administration portuaire Vancouver Fraser

L’APVF est une organisation Ă  rĂ©gie partagĂ©e qui assume la responsabilitĂ© de la gĂ©rance des terrains portuaires fĂ©dĂ©raux Ă  Vancouver (Colombie-Britannique) et dans les environs. L’APVF est l’autoritĂ© chargĂ©e de dĂ©livrer les permis pour les projets dans les environs du port de Vancouver et dans les fleuves Fraser et Fraser Nord, et elle procède Ă  l’examen environnemental des projets conformĂ©ment Ă  l’article 82 de la Loi sur l’évaluation d’impact. L’APVF est exemptĂ©e des dispositions de la LENC si l’ouvrage est amĂ©nagĂ© par l’administration portuaire ou au nom de celle-ci.

L’examen des demandes de permis de projet par l’APVF comprend des évaluations techniques et environnementales, ainsi que les efforts de mobilisation et de consultation requis de la part des municipalités, des intervenants et des collectivités auprès des peuples autochtones. Par conséquent, cet examen a une portée plus vaste que l’examen du PPN, qui met l’accent sur les incidences sur la navigation.

L’APVF regroupe les types de projets en cinq catĂ©gories en fonction de leur complexitĂ© et de l’examen correspondant. Les ouvrages faisant partie de la CatĂ©gorie A sont de faible envergure et peuvent ĂŞtre temporaires. Leurs rĂ©percussions potentielles sont prĂ©visibles et minimes. Cette catĂ©gorie correspond de près aux types d’ouvrages dĂ©crits dans l’ArrĂŞtĂ© visant les ouvrages mineurs de la LENC. Aucun droit n’est exigĂ© par l’APVF pour l’examen d’une demande d’approbation dans cette catĂ©gorie, et aucun droit n’est proposĂ© pour les ouvrages mineurs dans le cadre du PPN.

Les ouvrages faisant partie de la CatĂ©gorie B sont Ă©galement d’une envergure relativement faible, comme les ouvrages de protection des rives, mais ils prĂ©sentent des caractĂ©ristiques qui requièrent une analyse technique supplĂ©mentaire et peuvent exiger des mesures d’attĂ©nuation spĂ©ciales. Des droits de 500 $ sont exigĂ©s pour obtenir un permis relatif aux ouvrages de cette catĂ©gorie. Les ouvrages faisant partie de la CatĂ©gorie C comprennent le mĂŞme type de projets que ceux de la CatĂ©gorie B, mais ils requièrent des dĂ©marches de consultation; les droits pour un ouvrage de la CatĂ©gorie C sont de 2 500 $. Les catĂ©gories D et E comprennent les types de projets plus complexes qui nĂ©cessitent gĂ©nĂ©ralement diffĂ©rentes Ă©valuations techniques complĂ©mentaires et des processus de consultation, qui incluent notamment les grands travaux de dragage (CatĂ©gorie D) et les marinas commerciales (CatĂ©gorie E). Les droits de permis pour les catĂ©gories D et E sont de 12 500 $ et 22 500 $, respectivement.

Évaluation environnementale stratégique

Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes et à l’Énoncé de politique sur l’évaluation environnementale stratégique (2013) de TC, le processus d’évaluation environnementale stratégique a été suivi pour ce projet de règlement et une évaluation du transport durable a été réalisée. Aucun effet environnemental n’est prévu par suite de ce projet. L’évaluation a pris en compte les effets possibles sur les objectifs environnementaux et les cibles de la Stratégie fédérale de développement durable.

Analyse comparative entre les sexes plus

Les utilisateurs des services du PPN sont variés et comptent un groupe diversifié de promoteurs, dont l’industrie, les particuliers, les peuples autochtones, les ministères fédéraux, les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi que les municipalités. Le projet de règlement serait avantageux pour les contribuables canadiens, et il n’est pas prévu qu’il ait des répercussions différentes sur les utilisateurs des services du PPN en fonction de facteurs identitaires comme le genre, la race, la sexualité, la religion ou autres.

Dans le cadre de son processus de consultation, TC a entendu le point de vue de divers intervenants, notamment les provinces, les territoires, les municipalitĂ©s, les peuples autochtones et les collectivitĂ©s. TC a Ă©galement entendu le point de vue de l’industrie, notamment des secteurs de l’aquaculture, de l’exploitation minière, de l’énergie nuclĂ©aire, de l’énergie hydroĂ©lectrique, du pĂ©trole et du gaz, ainsi que de l’élevage des bovins. Aucune prĂ©occupation concernant les rĂ©percussions liĂ©es au genre ou Ă  d’autres facteurs identitaires n’a Ă©tĂ© recensĂ©e.

Comme il a Ă©tĂ© mentionnĂ©, environ 96 % de l’industrie de l’aquaculture est composĂ©e de petites entreprises; il s’agit pour la plupart d’établissements conchylicoles qui sont gĂ©rĂ©s par des personnes seules ou des familles, dont la capacitĂ© Ă  effectuer le paiement des droits est probablement plus faible. Cela Ă©tant dit, TC s’est demandĂ© si le projet de règlement pouvait avoir des rĂ©percussions disproportionnĂ©es sur les collectivitĂ©s rurales, les petites entreprises et les installations d’aquaculture exploitĂ©es par des personnes ou des familles, et si les droits proposĂ©s pouvaient faire obstacle Ă  une participation Ă©gale dans l’industrie de l’aquaculture en raison des coĂ»ts de conformitĂ©. Afin de tenir compte de toute rĂ©percussion possible, TC a ajustĂ© les droits proposĂ©s pour l’industrie de l’aquaculture, en particulier pour les de mollusques et de crustacĂ©s, en vue de minimiser les rĂ©percussions financières sur les plus petites entreprises et celles qui ont tendance Ă  se trouver dans des collectivitĂ©s rurales ou Ă©loignĂ©es. TC propose Ă©galement une pĂ©riode de mise en Ĺ“uvre progressive des droits pour minimiser les rĂ©percussions des droits sur l’industrie Ă  court terme.

Les droits proposĂ©s sont susceptibles d’avoir des rĂ©percussions diverses sur les collectivitĂ©s autochtones. L’imposition de droits garantit que ceux qui gĂŞnent le droit Ă  la navigation des Canadiens et des peuples autochtones sont responsables des coĂ»ts associĂ©s Ă  l’examen des demandes concernant l’interfĂ©rence. Diverses opinions concernant les rĂ©percussions du projet de règlement sur les collectivitĂ©s autochtones et les collectivitĂ©s Ă©loignĂ©es ont Ă©tĂ© entendues lors des consultations. Il a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© que les Premières Nations qui prĂ©sentent une demande d’approbation pour des ouvrages dans leurs territoires traditionnels soient exemptĂ©es des droits de traitement des demandes. Certains groupes autochtones ont suggĂ©rĂ© qu’une exemption des droits pourrait compenser le fardeau financier imposĂ© aux collectivitĂ©s autochtones lorsqu’elles participent aux consultations relatives aux demandes d’approbation d’ouvrages. TC ne propose pas d’exempter de droits les projets construits par les collectivitĂ©s autochtones, principalement parce que les demandeurs autochtones obtiennent les mĂŞmes avantages des services d’examen des demandes du PPN que tous les autres clients. De plus, aucun règlement de recouvrement des coĂ»ts de TC ne prĂ©voit une exemption de droits pour les peuples autochtones.

Pour aider Ă  compenser le fardeau financier imposĂ© aux collectivitĂ©s autochtones lorsqu’elles participent Ă  des consultations liĂ©es Ă  des demandes d’approbation d’ouvrages, du financement sous forme de contribution est offert dans le cadre du Programme de financement pour la participation autochtone de TC. Les objectifs de ce programme sont les suivants :

Mise en œuvre, conformité et application, et normes de service

Mise en œuvre

Le projet de règlement entrerait en vigueur au moment de l’enregistrement.

Des droits ne seraient pas exigĂ©s pour les demandes reçues avant la date d’entrĂ©e en vigueur du projet de règlement. Toutefois, des droits seraient exigĂ©s pour les demandes reçues après la date d’entrĂ©e en vigueur, qui sont par la suite jugĂ©es complètes par le PPN et qui nĂ©cessiteraient une approbation ou une exemption pour que les projets puissent aller de l’avant, serait assujetti aux droits conformĂ©ment calendrier de mise en Ĺ“uvre progressive des droits proposĂ©s tels que prĂ©sentĂ©s prĂ©cĂ©demment au tableau 4 de la partie « Description Â».

Le paiement serait exigĂ© après que TC aurait avisĂ© le promoteur qu’une demande a Ă©tĂ© dĂ»ment remplie et soumise. L’examen de la demande par le PPN ne commencerait pas avant la rĂ©ception du paiement. TC accepte un certain nombre de modes de paiement, notamment les paiements en ligne, les transferts Ă©lectroniques de fonds, les chèques et les paiements en personne dans un Centre de TC. Cependant, on s’attend Ă  ce que la plupart des demandes soient soumises au moyen du site Web externe de demandes au PPN, qui comprendrait une Ă©tape de paiement en ligne.

TC élabore actuellement des documents d’orientation et d’explication afin de s’assurer que les nouveaux droits sont appliqués de façon uniforme et que les utilisateurs des services du PPN comprennent bien comment et quand les droits seraient appliqués, comment chaque type d’ouvrage est défini et quelles seraient leurs responsabilités et obligations aux termes du projet de règlement. Ces documents seraient prêts avant l’entrée en vigueur des nouveaux droits.

Aux termes de la Loi sur les frais de service, comme il a Ă©tĂ© mentionnĂ©, les droits proposĂ©s seraient indexĂ©s annuellement, en fonction de l’indice des prix Ă  la consommation applicable publiĂ© par Statistique Canada, Ă  compter du 1er avril 2024 pour l’examen des demandes d’exemption de voie navigable, et Ă  compter du 1er avril 2028 pour l’examen des demandes d’approbation d’ouvrage. Les niveaux de droits ajustĂ©s en fonction de l’inflation et la date de leur entrĂ©e en vigueur seraient publiĂ©s dans le rapport sur les droits de TC et seraient rendus disponibles chaque annĂ©e sur le site Web de TC.

Conformité et application

Les exigences relatives à la conformité à la LENC et à l’application de celle-ci sont déjà prévues par la Loi. En ce qui concerne le paiement des droits aux termes de ce projet de règlement, tout droit dû constituerait une dette envers Sa Majesté du chef du Canada et pourrait être recouvré devant tout tribunal compétent, conformément aux dispositions pertinentes de la Loi sur la gestion des finances publiques.

Normes de service

Pour appuyer la mise en Ĺ“uvre du projet de règlement, TC travaille actuellement Ă  la conception d’un outil de suivi. Les normes de service proposĂ©es, tant pour l’examen d’une demande concernant un ouvrage que pour l’examen d’une demande concernant une exemption, prĂ©voient que TC mettra Ă  disposition un outil de suivi sur le site Web externe de demandes au PPN afin de permettre au promoteur de faire le suivi du statut de sa demande dans les cinq jours ouvrables suivant l’envoi au promoteur de l’accusĂ© de rĂ©ception d’une demande complète nĂ©cessitant une approbation ou un dĂ©cret. Le coĂ»t de la conception de cet outil est gĂ©rĂ© Ă  mĂŞme les ressources existantes.

Dans les cas où la norme de service n’est pas respectée, une partie des droits serait remise au client conformément à la Loi sur les frais de service, à la Directive sur l’imputation et les autorisations financières spéciales du Conseil du Trésor et à la Politique sur les remises de TC.

Personne-ressource

Donna McLean
Directeur
Opérations et développement réglementaire
Relations Autochtones et Programme de protection de la navigation
Transports Canada
330, rue Sparks, 20e Ă©tage, Tour C
Ottawa (Ontario)
K1A 0N8
Courriel : NPPHQ-PPNAC@tc.gc.ca

PROJET DE RÉGLEMENTATION

Avis est donnĂ© que la gouverneure en conseil, en vertu du paragraphe 28(1)rĂ©fĂ©rence a de la Loi sur les eaux navigables canadiennes rĂ©fĂ©rence b, se propose de prendre le Règlement sur les droits relatifs Ă  la Loi sur les eaux navigables canadiennes, ci-après.

Les intĂ©ressĂ©s peuvent prĂ©senter leurs observations au sujet du projet de règlement dans les soixante jours suivant la date de publication du prĂ©sent avis. Ils sont fortement encouragĂ©s Ă  le faire au moyen de l’outil en ligne disponible Ă  cet effet sur le site Web de la Gazette du Canada. S’ils choisissent plutĂ´t de prĂ©senter leurs observations par courriel, par la poste ou par tout autre moyen, ils sont priĂ©s d’y citer la Partie I de la Gazette du Canada, ainsi que la date de publication du prĂ©sent avis, et d’envoyer le tout Ă  Donna McLean, directrice, OpĂ©rations et Ă©laboration des règlements, Relations autochtones et Protection de la navigation, Groupe des programmes, ministère des Transports, Place de Ville, Tour C, 330 rue Sparks, Ottawa (Ontario) K1A 0N5 (courriel : NPPHQ-PPNAC@tc.gc.ca).

Ottawa, le 23 octobre 2023

La greffière adjointe du Conseil privé
Wendy Nixon

Règlement sur les droits relatifs à la Loi sur les eaux navigables canadiennes

Demande d’approbation

Droits

1 Le propriĂ©taire qui se propose de construire, de mettre en place, de modifier ou de reconstruire un type d’ouvrage visĂ© Ă  la colonne 1 de l’annexe et qui est conforme Ă  la description du type d’ouvrage qui figure Ă  la colonne 2 de l’annexe, verse au ministre les droits prĂ©vus, tel qu’il est indiquĂ© au tableau du prĂ©sent article et correspondant Ă  la catĂ©gorie applicable du tableau de l’annexe, lorsqu’il prĂ©sente une demande d’approbation en vertu du paragraphe 5(1) ou de l’alinĂ©a 10(1)a) de la Loi sur les eaux navigables canadiennes, selon le cas.

TABLEAU
Article

Colonne 1

Période

Colonne 2

Droits Ă  payer ($) — ouvrage de la catĂ©gorie 1 figurant Ă  l’annexe

Colonne 3

Droits Ă  payer ($) — ouvrage de la catĂ©gorie 2 figurant Ă  l’annexe

Colonne 4

Droits Ă  payer ($) — ouvrage de la catĂ©gorie 3 figurant Ă  l’annexe

1 terminant le 31 mars 2025 275 770 2 365
2 dĂ©butant le 1er avril 2025 et se terminant le 31 mars 2026 350 980 3 010
3 dĂ©butant le 1er avril 2026 et se terminant le 31 mars 2027 425 1 190 3 655
4 dĂ©butant le 1er avril 2027 500 1 400 4 300

Plus d’un ouvrage

2 Si une demande d’approbation comprend plus d’un ouvrage, les droits à payer correspondent à la somme des droits exigés pour tous les ouvrages.

Demande d’exemption

Droits et paiement

3 Des droits de 66 000 $ sont versĂ©s au ministre au moment de la prĂ©sentation de la demande d’exemption visĂ©e au paragraphe 24(1) de la Loi sur les eaux navigables canadiennes.

Modification corrélative

4 Les paragraphes 13(2) et (3) du Règlement sur les ouvrages construits dans les eaux navigables rĂ©fĂ©rence 3 sont abrogĂ©s.

Entrée en vigueur

Enregistrement

5 Le présent règlement entre en vigueur à la date de son enregistrement.

ANNEXE

(article 1)

Liste des types d’ouvrages
Article

Colonne 1

Type d’ouvrage

Colonne 2

Description

Catégorie 1
1 Remise à embarcations Construction conçue pour abriter et remiser des bâtiments.
2 Support à bateau Construction conçue pour sécuriser et remiser un bâtiment en le soulevant hors de l’eau.
3 Quai — rĂ©crĂ©atif Construction reliĂ©e Ă  la rive, situĂ©e le long de l’eau ou faisant saillie dans l’eau utilisĂ©e pour l’accostage de bâtiments Ă  usage rĂ©crĂ©atif.
4 Fontaine Construction à partir de laquelle un ou plusieurs jets d’eau sont propulsés dans l’air par une pompe.
5 Zone d’hélidébardage Zone délimitée par des cordes, des estacades ou d’autres ouvrages similaires dans l’eau utilisée pour le débardage de billots par hélicoptère.
6 Système d’amarrage Une seule bouée d’amarrage et d’une ligne d’amarrage qui s’attache au bâtiment.
7 Ponton flottant Plate-forme flottante ancrée non reliée à la rive, pouvant être utilisée pour la pratique d’activités nautiques et/ou pour l’amarrage de bâtiments destinés à l’usage privé d’un propriétaire résidentiel.
8 Équipement scientifique Dispositif ou construction placé dans, sur, sous, à travers l’eau ou au-dessus de celle-ci à des fins de surveillance ou de mesure de données.
9 Cale de halage et rampe de mise Ă  l’eau — rĂ©crĂ©atif Tout type de voie ou de construction inclinĂ©e, comme un ber roulant, par lequel les bâtiments peuvent ĂŞtre mis Ă  l’eau ou hissĂ©s hors de l’eau, et destinĂ©s Ă  l’usage privĂ© d’un propriĂ©taire rĂ©sidentiel.
10 Zone de baignade Zone dédiée à la baignade délimitée du reste des eaux navigables par des cordes, des estacades ou d’autres ouvrages similaires.
Catégorie 2
11 Câble aérien Câbles placés dans les airs, tel que des câble de télécommunication ou d’énergie ou des tyroliennes, comprenant les pylônes et les poteaux auxquels ils sont suspendus.
12 Installation d’aquaculture — autre que poissons Installation utilisĂ©e pour la production de plantes et/ou de mollusques et crustacĂ©s d’eau douce, estuariens ou marins exploitables.
13 Batardeau Enceinte étanche asséchée par pompage pour permettre la réalisation de travaux de construction sous la ligne de flottaison.
14 Ponceau Ouverture permettant à l’eau de passer à travers un obstacle.
15 Quai — commercial Construction reliĂ©e Ă  la rive, situĂ©e le long de l’eau ou faisant saillie dans l’eau pour l’accostage de bâtiments Ă  usage commercial ou public.
a) jetée Construction ou chemin généralement composé de gravats et de béton.
b) passerelle d’embarquement Construction surélevée sur pilotis qui s’étend dans la voie navigable à partir de la rive, principalement utilisée pour la marche ou pour l’accostage de bâtiments nécessitant des eaux plus profondes pour le chargement ou le déchargement de marchandises, ou l’embarquement ou le débarquement de passagers.
c) appontement Construction utilisée pour le chargement ou le déchargement de marchandises, ou l’embarquement ou le débarquement de passagers de bâtiments sans machinerie intégrée.
16 Dragage Excavation de matériaux du fond d’un plan d’eau.
17 Site de rejet Lieu de déversement de matériaux prélevés dans le lit d’une eau navigable à la suite d’une excavation.
18 Endiguement Mur ou banc de terre ou de pierre construit pour empêcher l’inondation d’un secteur, à l’exception des terres basses.
19 Construction de compensation de l’environnement/l’habitat du poisson Tout type de construction conçue pour créer un habitat pour les poissons et protéger certaines espèces, ou pour compenser la perte de ressources environnementales.
a) récif artificiel Construction sous-marine d’origine humaine, habituellement construite pour favoriser la vie marine.
b) passe à poissons Construction facilitant la migration et le déplacement des poissons autour des barrières artificielles ou naturelles, également appelée échelle à poissons.
20 Ouvrage de protection contre l’érosion Tout type de construction conçue pour protéger contre l’érosion.
a) berme Construction utilisée pour contrôler l’érosion et la sédimentation en réduisant le taux de ruissellement de surface.
b) épi Construction rigide construite dans l’eau à partir de la rive pour contrôler l’érosion et s’en protéger.
c) riprap Roche ou autre matériau utilisé pour protéger les structures riveraines contre l’érosion causées par l’affouillement et l’érosion par l’eau, les vagues ou la glace.
21 Clôture Tout type de construction verticale placée dans un plan d’eau et entourant une zone pour en marquer les limites, en contrôler l’accès ou en empêcher l’entrée ou la sortie.
a) clôture de comptage Construction, généralement composée de filets et de poteaux, servant à compter et à mesurer les poissons et d’autres espèces aquatiques.
22 Trappe à poissons Dispositif pour attraper les poissons qui consiste en un filet ou une autre construction qui dévie le poisson dans un enclos.
23 Parc flottant Construction flottante à usage commercial ou public, tel qu’un parc aquatique ou une zone de jeux.
24 Étude géotechnique Appareil de forage, ainsi que la plate-forme et l’équipement y étant associés, utilisé pour l’excavation du lit des voies d’eau navigables effectuée pour étudier les propriétés physiques des remblais et des fondations autour d’un projet de construction potentiel. Ce type d’ouvrage contient tous les forages réalisés pour un projet précis ou dans l’empreinte d’un ouvrage prévu.
25 Boucle géothermique Dispositif placé dans un système en boucle dans un plan d’eau pour capter l’énergie géothermique pour le réchauffement ou la climatisation.
26 Zone de déversement de billots Zone délimitée par des cordes, des estacades ou d’autres ouvrages similaires dans l’eau utilisée pour la décharge ou le stockage de billots et peut inclure une installation qui comprend une rampe pour le chargement ou le déchargement des billots de l’eau à la terre.
27 Construction d’activité et d’entraînement de sports nautiques Construction utilisée pour la pratique de sports nautiques.
a) tremplin de sports nautiques Rampe utilisée lors de sports nautiques pour exécuter des sauts.
b) parcours de ski nautique Série de bouées qui créent un parcours désigné.
28 Émissaire Point d’acheminement, tel qu’un drain ou un tuyau, des eaux usées ou d’autres effluents dans un plan d’eau.
29 Plate-forme Plate-forme flottante ou suspendue généralement utilisée à des fins commerciales.
a) échafaudage Construction installée sur un ouvrage, ou à proximité, utilisée pour faciliter l’accès à cet ouvrage à diverses fins, comme la réparation, la construction et l’inspection.
30 Mur de soutènement Mur servant à séparer un terrain surélevé d’un cours d’eau.
31 Renforcement par enrochement Construction offrant du support additionnel à une autre construction ou à la berge naturelle pour améliorer sa stabilité et sa capacité de charge.
32 Pose de rive Pose de sable, de roches ou de blocs rocheux pour élargir une rive ou créer une nouvelle rive qui s’intègre et suit la berge existante des eaux navigables. Cet ouvrage n’est pas destiné à la protection contre l’érosion.
33 Rideau à sédiments Construction, souvent de nature temporaire, placée dans l’eau pour contrôler et contenir le limon et les sédiments perturbés par les activités de construction dans des plans d’eau ou à proximité de ceux-ci, les opérations de dragage et le ruissellement des eaux de pluie.
34 Cale de halage et rampe de mise Ă  l’eau — commercial Tout type de construction, passage, rail, voie ou chemin inclinĂ© Ă  partir desquels les bâtiments peuvent ĂŞtre mis Ă  l’eau ou hissĂ©s hors de l’eau, et destinĂ©s Ă  une utilisation commerciale ou publique.
35 Déversoir/seuil Construction généralement utilisée pour contrôler l’évacuation d’eau d’un barrage ou d’une digue en aval, habituellement placée dans le lit du plan d’eau endigué.
36 Puit de captage/tranquillisation Tuyau relié à un plan d’eau principal ou un canal d’écoulement pour amortir les vagues ou les crues tout en permettant au niveau d’eau dans le puits de monter ou de descendre en fonction des fluctuations majeures du plan d’eau principal ou du canal d’écoulement.
37 Câble sous-marin Câble de toute nature submergé ou enfoui sous le lit d’un plan d’eau.
38 Passerelle Passage ou sentier surélevé qui traverse un plan d’eau utilisé pour la promenade et pour relier différentes sections d’un secteur.
39 Système de filtrage d’eau Construction placée dans un plan d’eau pour traiter, assainir et purifier l’eau.
40 Prise d’eau Structure utilisée pour la captation de l’eau d’un plan d’eau et l’acheminer par canalisation.
41 Chemin d’hiver/pont de glace Structure placée dans la voie navigable pour favoriser la formation de glace afin de créer une surface d’eau glacée pour traverser.
Catégorie 3
42 Installation d’aquaculture — poissons Installation utilisĂ©e pour la production, le maintien et l’élevage de poissons.
43 Île artificielle Terre émergée créée artificiellement.
44 Estacade et barrière Construction placée dans l’eau pour contrôler et contenir le pétrole, les débris flottants, les plantes aquatiques envahissantes, les déchets et la turbidité ou tout autre type d’obstacle suspendu sur une étendue d’eau navigable pour contrôler ou bloquer la navigation.
a) estacade à débris Construction conçue pour contenir ou dévier les débris dans une zone, comme les plantes aquatiques, les particules flottantes, les emballages en plastique et les branches.
b) estacade à glace Construction conçue pour retenir la glace et maintenir l’écoulement de l’eau.
c) estacade à bois Construction conçue pour recueillir et/ou confiner les rondins flottants.
d) barrière de protection Construction conçue pour protéger un certain périmètre des marées indésirables, des bâtiments ou d’autres dangers.
e) estacade de sécurité Construction de sûreté et de sécurité qui limite la circulation des bâtiments ou nageurs ou qui agit comme barrière de sécurité pour les barrages ou contre les obstacles.
45 Brise-lames Construction conçue pour protéger une zone de mouillage, un port ou d’autres ouvrages contre les effets des conditions météorologiques et des vagues.
a) brise-lames flottants Atténuateur de vagues flottant servant à protéger une zone contre l’action des vagues.
46 Pont Construction élevée portant une route, une voie, un chemin de fer ou toute autre chose semblable sur un plan d’eau.
47 Construction Tout type de construction construite sur un plan d’eau comportant un toit ou des murs et qui n’est pas déjà prévu à la présente annexe.
a) construction flottante Construction comportant un système de flottaison qui est amarré ou sécurisé et qui n’est pas utilisée pour la navigation.
b) héliport/aire d’atterrissage Construction construite dans un plan d’eau utilisée pour l’atterrissage et le décollage des hélicoptères.
c) tour d’observation Tour utilisée pour observer les alentours.
48 Canal Cours d’eau artificiel construit souvent à une taille adaptée à la navigation.
49 Chaussée Sentier, chemin de fer ou route surélevé qui traverse un cours d’eau, habituellement construits en terre, en sable et en roches compactés.
50 Barrage Construction conçue pour retenir l’eau et élever son niveau, formant un réservoir.
51 Duc d’Albe Construction composée de pieux battus rapprochés utilisés comme défense d’accostage ou comme amarrage ou guide pour les bâtiments ou autres ouvrages.
52 Plate-forme de forage Construction dotée des installations pour le forage de puits et l’extraction en haute mer de minéraux qui sont présents dans des formations rocheuses sous le fond marin.
a) plate-forme de production pétrolière Construction avec des installations de forage de puits pour explorer, extraire, stocker et traiter le pétrole et le gaz naturel contenus dans les formations rocheuses sous le fond marin.
53 Digue Construction continue généralement construite parallèlement à la rive pour réguler et contenir l’eau le long des terres basses et de ses effets, ou pour guider son écoulement.
54 Câble de traille Câbles reliés aux deux rives servant à guider un traversier sur un plan d’eau.
55 Port Groupe de constructions qui abritent les bâtiments amarrés des eaux agitées et du mauvais temps et qui permettent le chargement ou le déchargement de marchandises ou l’embarquement ou le débarquement de passagers entre les bâtiments et la rive.
56 Remplissage Déversement de remblai dans une zone concentrée pour une construction ou un développement.
57 Écluse Section confinée d’un canal ou d’une autre voie navigable dans laquelle le niveau d’eau peut être modifié à l’aide de vannes et d’écluses, utilisées pour monter et descendre les bâtiments entre deux barrières.
58 Marina Groupe de constructions qui permettent l’amarrage ou l’accostage de bâtiments récréatifs et qui offrent souvent les installations d’approvisionnement, de réparation et autres qui sont requises pour l’utilisation de ces bâtiments.
59 Installation d’amarrage Groupe de plus de huit systèmes d’amarrage situés dans une zone concentrée et appartenant au même propriétaire offrant des services d’amarrage aux bâtiments.
60 Pilotis Poteaux enfoncés verticalement dans le lit du cours d’eau pour supporter les fondations d’une construction.
61 Pipeline Tuyaux servant au transport du pétrole, du gaz, de l’eau, des eaux usées, etc.
62 Projet d’énergie Tout type d’installation servant à produire de l’énergie.
a) complexe hydroélectrique Construction, généralement associée à un barrage, qui produit de l’énergie hydroélectrique.
b) turbine marémotrice Turbine utilisée pour capter l’énergie marémotrice en convertissant l’énergie des vagues en une autre forme d’énergie, notamment l’électricité.
c) éolienne Construction qui convertit l’énergie cinétique du vent en énergie électrique au moyen de turbines.
63 Bâtiment sabordé Bâtiment coulé volontairement en laissant l’eau entrer dans la coque.
64 Chaland d’amarrage Bâtiment à fond plat amarré par des puits en acier ou des pieux traversants le pont qui sert aux opérations de construction, de mise en place, de modification, de reconstruction, d’enlèvement, de réparation ou de déclassement d’un autre ouvrage.
65 Terminal Construction dotée de machinerie intégrée utilisée pour le chargement et le déchargement des bâtiments porte-conteneurs, des vraquiers, des navires-citernes et des navires rouliers ou pour l’embarquement et le débarquement des passagers des bâtiments de croisières.
a) terminal en eau profonde Construction dotée de machinerie intégrée utilisée pour le chargement et le déchargement de très grands bâtiments qui peuvent nécessiter des profondeurs d’eau de 9,144 m (30 pieds) ou plus.
b) terminal de traversier Construction généralement dotée de mécanismes intégrés utilisée exclusivement pour l’embarquement ou le débarquement de passagers sur des circuits établis et réguliers.
66 Tunnel Passage souterrain qui permet de traverser sous un cours d’eau.
a) conduit sous-fluvial Corridor ou passage sous-marin contenant les structures de support pour les câbles, les joints et/ou les autres éléments des systèmes de câblage et dont les dimensions permettent le libre passage de personnes sur toute sa longueur.
67 Structure de régulation de l’eau Construction conçue pour gérer les niveaux et les débits d’eau dans les canaux et les canalisations.
a) dérivation des eaux Système de structures qui détourne l’eau d’une section d’un cours d’eau d’une zone en amont vers une zone en aval de cette section du cours d’eau ou vers un autre cours d’eau.
68 Fascine Construction construite sur un plan d’eau servant à élever légèrement le niveau de l’eau du côté amont et permettant un écoulement régulier de l’eau au-dessus.
a) barrage à poissons Construction, généralement en roche ou en béton, qui traverse entièrement ou partiellement un plan d’eau et utilisée pour diriger le passage des poissons ou pour les piéger.
b) fascine submergée Construction submergée bâtie en travers d’un plan d’eau utilisée pour hausser légèrement le niveau d’eau du côté amont et pour permettre un écoulement d’eau régulier.

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