La Gazette du Canada, Partie I, volume 157, numĂ©ro 43 : Règlement modifiant certains règlements pris en vertu du Code canadien du travail

Le 28 octobre 2023

Fondement législatif
Code canadien du travail

Ministères responsables
Ministère de l’Emploi et du Développement social
Ministère des Services aux Autochtones
Ministère des Ressources naturelles
Ministère des Transports

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du Règlement.)

Résumé

Enjeux : Il faut mettre Ă  jour cinq règlements sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail (règlements sur la SST) pris en vertu du Code canadien du travail (ci-après le « Code Â»). Les articles sur les substances dangereuses des règlements suivants sur la SST sont dĂ©suets et leur formulation est floue, ce qui risque d’occasionner une fausse interprĂ©tation et de nuire Ă  la protection de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© des employĂ©s dans les milieux de travail de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale :

  • La partie X du Règlement canadien sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail (RCSST);
  • La partie 5 du Règlement sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail (aĂ©ronefs) [RSSTA];
  • La partie 20 du Règlement sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail en milieu maritime (RSSTMM);
  • La partie VII du Règlement sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail (trains) [RSSTT];
  • La partie XI du Règlement sur la sĂ©curitĂ© et la santĂ© au travail (pĂ©trole et gaz) [RSSTPG].

Description : Le Règlement modifiant certains règlements pris en vertu du Code canadien du travail (le projet de règlement) permettra de mettre en place de nouvelles obligations rĂ©glementaires relativement Ă  l’exposition aux nanomatĂ©riaux, au stress thermique, aux rayons ultraviolets (UV) non solaires et au radon et de prĂ©senter une ligne de conduite quant aux cas oĂą des limites d’exposition n’ont pas Ă©tĂ© Ă©tablies. De plus, le projet de règlement permettra d’actualiser les renvois aux normes incorporĂ©es, d’harmoniser les obligations de tenue de registres et de tirer au clair les obligations en matière d’échantillonnage de l’air. Des modifications corrĂ©latives au Règlement sur les sanctions administratives pĂ©cuniaires (Code canadien du travail) [ci-après le « Règlement sur les SAP Â»] seront Ă©galement apportĂ©es pour garantir l’application des dispositions sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© en vertu de la partie IV du Code.

Justification : Le projet de règlement protĂ©gerait la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des employĂ©s exposĂ©s Ă  des substances dangereuses dans les secteurs sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale en comblant les lacunes actuelles dans les règlements sur la SST pris en vertu du Code.

Les consultations ont été exhaustives; lors de la plus récente consultation des intervenants en 2022, les intervenants syndicaux ont exprimé un large soutien, tandis qu’un intervenant représentant les employeurs a exprimé des préoccupations.

Au total, les coĂ»ts prĂ©vus de cette initiative de rĂ©glementation se chiffrent Ă  70 millions de dollars en valeur actualisĂ©e (VA) au cours des 20 prochaines annĂ©es (2023-2042), pendant que ceux des prestations s’élèvent Ă  96,4 millions de dollars (en VA). L’effet net prĂ©vu, qui se chiffre Ă  26,4 millions de dollars (en VA), est positif.

Le projet de règlement ira dans le sens de la collaboration et de l’harmonisation sur le plan de la réglementation à travers le Canada et avec les États-Unis. Selon ce que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont établi, les niveaux d’exposition aux substances dangereuses constituent un domaine où la conciliation de la réglementation pourrait être atteinte étant donné que les limites d’exposition en milieu de travail varient à travers le Canada.

Aux États-Unis, les règlements relèvent des États et du gouvernement fédéral, et le projet de règlement permettra d’harmoniser les règlements du Canada avec les règles des États-Unis concernant les limites d’exposition aux nanomatériaux, au stress thermique et aux rayons UV, de même que la période de conservation des registres sur l’exposition des employés à des substances dangereuses.

Enjeux

Aux termes de la partie II du Code canadien du travail (ci-après le « Code Â») et des règlements pris en vertu de celle-ci, les obligations en matière de santĂ© et de sĂ©curitĂ© au travail (SST) relativement aux substances dangereuses sont prĂ©cisĂ©es. Dans cinq règlements sur la SST, les articles qui traitent des substances dangereuses sont dĂ©suets et dĂ©pourvus d’obligations quant Ă  la protection contre les nanomatĂ©riaux, le stress thermique et les rayons ultraviolets (UV) non solaires. Les obligations relatives Ă  la protection contre le radon et les mĂ©thodes employĂ©es pour rĂ©duire l’exposition Ă  celui-ci dans les cas oĂą les limites d’exposition ne sont pas mises en place sont ou bien dĂ©suètes, ou bien absentes des règlements sur la SST. Certains règlements comportent des renvois statiques Ă  des normes tombĂ©es en dĂ©suĂ©tude, des dispositions incohĂ©rentes liĂ©es Ă  la tenue de registres et des obligations floues en matière d’échantillonnage de l’air. Or, si les employeurs observent des normes dĂ©suètes ou des dispositions floues, ils exposent les employĂ©s Ă  des risques en matière de santĂ© et la sĂ©curitĂ©. Le projet de règlement permettra de rehausser les normes de santĂ© et de sĂ©curitĂ© liĂ©es aux substances dangereuses dans les milieux de travail de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale.

Contexte

Le Programme du travail d’Emploi et DĂ©veloppement social Canada (ci-après le « Programme du travail Â») vise Ă  promouvoir et Ă  maintenir la stabilitĂ© des relations professionnelles, ainsi que la sĂ©curitĂ©, la justice, l’équitĂ©, la santĂ© et la production dans les milieux de travail de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale. Pour y parvenir, on applique le Code, lequel permet d’établir le cadre rĂ©glementaire relatif Ă  la santĂ© et Ă  la sĂ©curitĂ© dans les milieux de travail de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale. La partie II du Code s’applique aux milieux de travail de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale, lesquels emploient un effectif de quelque 1,3 million de personnes, ce qui constitue Ă  peu près 8 % de la main-d’œuvre au Canada. Ces milieux de travail sont, entre autres, les transports aĂ©rien, ferroviaire, routier et maritime, les pipelines, les banques, les tĂ©lĂ©communications, la radiodiffusion, les services postaux et de messagerie, les Ă©lĂ©vateurs Ă  grains, les fabriques d’aliments pour animaux et les usines de semences, les entreprises d’extraction et de transformation de l’uranium, les sociĂ©tĂ©s d’État, les conseils de bande des Premières Nations, le Parlement et l’administration publique fĂ©dĂ©rale. Dans cinq règlements sur la SST, l’article sur les substances dangereuses sera modifiĂ© Ă  la suite de ce projet de règlement.

Les employeurs relevant de la compétence fédérale sont généralement tenus de voir à la protection de la santé et de la sécurité de leurs effectifs en situation de travail. Les employeurs assument certaines responsabilités à l’égard des lieux de travail qu’ils contrôlent et des activités de travail qui relèvent de leur autorité. De plus, les employeurs doivent fournir aux employés les données, les séances de conscientisation, la formation et la supervision nécessaires afin de garantir leur santé et leur sécurité au travail.

Voici la dĂ©finition de substance dangereuse en vertu du Code : « Sont assimilĂ©s Ă  des substances dangereuses les agents chimiques, biologiques ou physiques dont une propriĂ©tĂ© prĂ©sente un risque pour la santĂ© ou la sĂ©curitĂ© de quiconque y est exposĂ©, ainsi que les produits dangereux Â». L’article sur les substances dangereuses dans les cinq règlements sur la SST susmentionnĂ©s prĂ©cise les obligations relatives aux substances dangereuses utilisĂ©es, produites, manipulĂ©es ou entreposĂ©es en milieu de travail afin de prĂ©venir les accidents, les blessures et les maladies professionnelles s’y rapportant.

Le Programme du travail a commencĂ© Ă  rĂ©viser la partie X du RCSST en 2009 après que le ComitĂ© d’examen de la rĂ©glementation (CER), composĂ© d’employeurs externes (dont 60 % reprĂ©sentaient le secteur des transports et des communications), de reprĂ©sentants des employĂ©s et de reprĂ©sentants du Programme du travail, a constatĂ© que plusieurs aspects du règlement Ă©taient dĂ©suets. La portĂ©e de cette initiative s’est Ă©largie en 2021, par souci de cohĂ©rence et d’harmonisation, pour y intĂ©grer les quatre autres règlements sur la SST pris en vertu du Code qui comportent Ă©galement des dispositions sur les substances dangereuses.

Les nanomatériaux, le stress thermique et les rayons UV non solaires sont tous considérés comme étant des substances dangereuses présentes dans les milieux de travail sous réglementation fédérale; toutefois, il n’y a pas actuellement d’obligations en matière de sécurité pour ces produits dans les règlements sur la SST pris en vertu du Code.

Nanomatériaux

Les nanomatĂ©riaux de synthèse, comme ceux relevĂ©s dans la norme CSA Z12885 intitulĂ©e Nanotechnologies — Exposure control program for engineered nanomaterials in occupational settings (CSA Z12885), consistent en des substances chimiques dangereuses de taille infĂ©rieure aux particules ambiantes et qui risquent de comporter des dimensions Ă  l’échelle nanomĂ©trique. Dans la gamme des nanomètres, les particules prĂ©sentent des propriĂ©tĂ©s chimiques et physiques diffĂ©rentes de celles de leurs contreparties de taille supĂ©rieure et elles ont tendance Ă  prĂ©senter des comportements Ă©lectromagnĂ©tiques exceptionnels. En raison de telles caractĂ©ristiques, entre autres, les nanomatĂ©riaux interagissent diffĂ©remment avec les systèmes vivants que les particules de taille supĂ©rieure.

Parce que les nanomatériaux sont de très petite taille, les employés risquent d’y être exposés par inhalation, absorption cutanée ou ingestion. En milieu de travail, l’inhalation est la voie d’exposition la plus probable. Les nanomatériaux ont le potentiel d’avoir des effets négatifs sur la santé, comme par exemple en induisant les voies inflammatoires. Étant de petite taille, ils peuvent envahir les défenses immunologiques, contrairement à d’autres contaminants.

Les secteurs sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale qui, actuellement, sont rĂ©putĂ©s traiter des nanotechnologies englobent ce qui suit, sans s’y limiter : l’entretien des aĂ©ronefs; les fabricants de pipelines; les laboratoires de recherche; les secteurs des communications; et le secteur du transport routier et ferroviaire.

Stress thermique

Le stress thermique correspond Ă  l’effet nĂ©faste de la tempĂ©rature sur le corps. Il peut s’agir d’une exposition Ă  des tempĂ©ratures extrĂŞmement chaudes ou froides. La gravitĂ© des conditions de tempĂ©rature dĂ©favorables dĂ©pend de la mesure dans laquelle la tempĂ©rature interne du corps fluctue au-delĂ  ou en deçà de la tempĂ©rature interne normale, qui se situe entre 36 et 37 °C.

Les travailleurs exposés à de fortes chaleurs en milieu de travail sont à risque de pathologies liées à la chaleur à cause d’une hausse de leur température interne. Le travailleur dont la température interne est supérieure à la normale et atteint des niveaux critiques est à risque de pathologies liées à la chaleur, comme les crampes de chaleur, l’épuisement par la chaleur, les évanouissements, les éruptions cutanées, les coups de chaleur, voire la mort.

Les travailleurs exposés au froid intense en milieu de travail sont à risque de pathologies liées au froid à cause d’une baisse de leur température interne. Le travailleur dont la température interne est inférieure à la normale est à risque de faire une hypothermie, laquelle peut occasionner la confusion, des déficiences de coordination, une perte de conscience, voire la mort. Des engelures peuvent se produire lorsque la peau est exposée au froid ou en contact avec des objets froids, ce qui risque de causer des lésions tissulaires permanentes.

Rayons UV non solaires

Les rayons UV sont électromagnétiques et transmis sous forme d’ondes (semblables à la lumière visible) aux signaux radar et aux signaux radio, et peuvent provenir de nombreuses sources. Le soleil est la principale source de rayons UV. En vertu des dispositions sur l’équipement de protection individuelle dans les règlements sur la SST, l’exposition aux rayons UV du soleil fait déjà l’objet d’une réglementation afin de protéger la santé et la sécurité des travailleurs.

Les sources de rayons UV autres que le soleil qui posent des problèmes de santé et sécurité en milieu de travail comprennent plusieurs types de lampes UV, le soudage à l’arc et les lampes à vapeur de mercure, en usage dans divers milieux de travail industriels. Dans les règlements sur la SST, il n’y a actuellement aucune obligation de protéger les travailleurs sous réglementation fédérale contre les rayons UV non solaires.

L’exposition rĂ©pĂ©tĂ©e aux rayons UV sans protection adĂ©quate risque d’occasionner des effets aigus sur la santĂ©. Les rayons UV sont rĂ©putĂ©s causer le cancer de la peau, la dĂ©gĂ©nĂ©rescence de la peau et des lĂ©sions oculaires; ils peuvent Ă©galement nuire au système immunitaire. Ă€ long terme, leur effet le plus grave est l’apparition du cancer de la peau. Si les yeux des ĂŞtres humains sont surexposĂ©s aux rayons UV, il peut en rĂ©sulter une inflammation de la cornĂ©e et de la conjonctive; ces affections sont frĂ©quemment appelĂ©es « cĂ©citĂ© des neiges Â» ou « brĂ»lure par flash Ă©lectrique Â». Les symptĂ´mes vont d’une lĂ©gère irritation Ă  une douleur intense, voire Ă  des dommages irrĂ©versibles.

Les effets dommageables des rayons UV sont bien documentés à titre de dangers pour la santé et la sécurité dans les milieux de travail, dont certains peuvent être de compétence fédéraleréférence 1. Les soudeurs qui, dans les garages de transport et les ateliers d’entretien des véhicules, exercent des techniques de soudage à l’arc sont les plus à risque d’exposition aux rayons UV non solairesréférence 1. Il en est ainsi parce que le soudage à l’arc génère de la chaleur, à tel point que des rayons UV intenses sont émis.

Le recours aux rayons UV non solaires est très répandu dans les cabinets médicaux et dentaires à diverses fins lorsque vient le temps, entre autres, de tuer les bactéries, de créer des effets fluorescents, de sécher les encres et les résines, et de procéder à la photothérapie.

Radon

Le radon est un gaz radioactif produit par la détérioration de l’uranium présent dans le sol, la roche ou l’eau. Invisible, inodore et insipide, il émet des rayonnements ionisants et se déplace librement dans le sol, ce qui lui permet de s’échapper dans l’atmosphère ou de s’infiltrer dans les logements. Lorsque le radon est confiné dans des espaces clos ou mal ventilés, il peut s’accumuler à des niveaux élevés.

Le radon pénètre dans le corps par inhalation et se fixe dans les poumons, où il peut endommager les cellules qui recouvrent l’appareil respiratoire. Les produits de désintégration radioactive du radon émettent des particules alpha qui endommagent ces tissus. L’exposition au radon est en corrélation avec le risque accru d’être atteint d’un cancer du poumon; au Canada, il s’agit de la deuxième cause du cancer du poumon après le tabagisme et la principale cause du cancer du poumon chez les non-fumeurs. Le risque d’être atteint d’un cancer du poumon à cause du radon dépend de la concentration de radon et de la durée d’exposition à celle-ci.

La limite actuelle d’exposition au radon Ă©tablie dans les règlements sur la SST n’est pas conforme aux lignes directrices de SantĂ© Canada. Aux termes de la partie X du RCSST et de la partie VII du RSSTT, on exige actuellement que les employĂ©s sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale ne soient pas exposĂ©s Ă  plus de 800 Becquerels par mètre cube (Bq/m3) de radon en moyenne au cours d’une annĂ©e donnĂ©e en milieu de travail. SantĂ© Canada, de concert avec le ComitĂ© de radioprotection fĂ©dĂ©ral-territorial-provincial, a modifiĂ© les lignes directrices pour abaisser le niveau acceptable d’exposition au radon dans un logement et le faire passer de 800 Bq/m3 Ă  200 Bq/m3 en raison d’études scientifiques qui ont rĂ©vĂ©lĂ© de manière concluante la corrĂ©lation entre le risque d’être atteint d’un cancer du poumon et les niveaux de radon. SantĂ© Canada a Ă©galement constatĂ© que d’autres gouvernements Ă  l’étranger, dont ceux de l’Australie, de la Chine, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, ont Ă©tabli Ă  200 Bq/m3 le niveau acceptable d’exposition au radon. Les nouvelles obligations proposĂ©es relativement au dĂ©pistage du radon et Ă  son attĂ©nuation toucheront tous les lieux de travail visĂ©s par le Code et oĂą on trouve du radon.

Limites maximales d’exposition

Les limites maximales d’exposition à certaines substances dangereuses sont déjà établies dans les règlements sur la SST en vigueur. Par exemple, dans le RCSST, on précise les limites de concentration des poussières de céréales, des poussières de farine et des fibres d’amiante aéroportées. Toutefois, tel n’est pas le cas de toutes les substances dangereuses et, faute de précisions quant aux limites, les employeurs peuvent en déduire que certaines substances sont sans danger. Ainsi, les employés risquent l’exposition à des niveaux préoccupants d’une substance dangereuse aéroportée qui n’est pas répertoriée explicitement dans les règlements sur la SST pris en vertu du Code.

L’American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH) est une organisation scientifique de bienfaisance qui fait la promotion de l’hygiène du travail et du milieu. Elle publie chaque annĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), le document le plus reconnu Ă  l’échelle internationale quant Ă  la description des limites d’exposition. L’ACGIH stipule que toutes les expositions Ă  des substances dangereuses doivent ĂŞtre maintenues au niveau le plus bas qu’il est raisonnablement possible d’atteindre (ce qu’on appelle le principe « ALARA Â» [as low as reasonably achievable]), en tenant compte des facteurs Ă©conomiques et sociaux. On se reporte Ă  cette publication dans les cinq règlements sur la SST pour examiner l’exposition aux poussières de cĂ©rĂ©ales, aux poussières de farine et aux fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es.

Les valeurs limites d’exposition (Threshold Limit Values [TLV]) et les indices biologiques d’exposition (Biological Exposure Indices [BEI])rĂ©fĂ©rence 2 sont des termes employĂ©s par l’ACGIH. Les TLV s’entendent des « concentrations aĂ©roportĂ©es de substances chimiques et dĂ©signent les conditions auxquelles, selon les estimations, presque tous les travailleurs sont exposĂ©s Ă  rĂ©pĂ©tition, jour après jour, tout au long de leur vie professionnelle, sans que leur santĂ© n’en souffre Â». Les BEI s’entendent des « valeurs directrices dans l’évaluation des rĂ©sultats de la surveillance biologique. La surveillance biologique constitue un moyen important d’évaluer l’exposition des travailleurs et les risques pour leur santĂ©. Elle comprend la mesure d’un facteur dĂ©terminant chimique dans le milieu biologique des personnes exposĂ©es et constitue un indicateur de l’absorption d’une substance Â». Tant les TLV que les BEI jouent un rĂ´le important dans l’évaluation des dangers Ă©ventuels pour la santĂ© en milieu de travail, la lutte contre ceux-ci de mĂŞme que la formulation de certaines recommandations relatives aux substances dangereuses.

Normes incorporées par renvoi, tenue de registres et lignes directrices sur l’échantillonnage de l’air

Normes

Il existe partout dans le monde des organisations de normalisation ayant pour rĂ´le fondamental de concevoir des normes techniques et de les maintenir. Ces normes favorisent la cohĂ©rence de la terminologie, des mĂ©thodes d’essai et des codes de pratique, entre autres, des fabricants, des organisations professionnelles et des gouvernements. Les normes mises au point sont destinĂ©es Ă  divers secteurs, dont la construction et les infrastructures, la protection contre les incendies et la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail. On incorpore ces normes par renvoi afin que la rĂ©glementation au Canada demeure cohĂ©rente avec celle en vigueur Ă  l’étranger. Il y a des personnes compĂ©tentes au Programme du travail qui participent aux comitĂ©s techniques des associations de normalisation en ce qui touche les normes incorporĂ©es par renvoi dans les cinq règlements sur la SST. On peut ainsi, dans le cadre du Programme du travail, donner de la rĂ©troaction et voir Ă  ce que la norme s’applique Ă  certaines donnĂ©es lorsqu’elle fait l’objet d’un renvoi dans un règlement.

Au Canada, le Groupe CSA est constituĂ© de deux organisations : Élaboration de normes et Essais, inspections et certification. Élaboration de normes est une organisation sans but lucratif qui Ă©labore des normes et Essais, inspections et certification fournit des essais, des inspections et des certifications Ă  l’échelle mondiale. Les deux organisations ont des comitĂ©s techniques qui prĂ©parent et mettent Ă  jour des normes Ă  l’aide d’un processus consensuel. Les membres d’un comitĂ© technique du Groupe CSA font partie de l’une des quatre catĂ©gories suivantes : IntĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral, IntĂ©rĂŞt des producteurs, Pouvoir de rĂ©glementation et IntĂ©rĂŞt des utilisateurs. Le groupe intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral comprend des reprĂ©sentants ayant un bagage universitaire ou scientifique, le groupe intĂ©rĂŞt des producteurs comprend des reprĂ©sentants issus des secteurs de la fabrication, de la vente au dĂ©tail ou de la distribution, le groupe pouvoir de rĂ©glementation comprend des organismes de rĂ©glementation, tous ordres de gouvernement confondus, et le groupe intĂ©rĂŞt des utilisateurs comprend des reprĂ©sentants des intĂ©rĂŞts des consommateurs. Le Programme du travail participe aux comitĂ©s techniques Ă  titre de membre du groupe pouvoir de rĂ©glementation. Les normes prĂ©parĂ©es par les comitĂ©s techniques seront rĂ©visĂ©es dans les cinq ans suivant la date de leur publication.

En 1970, le gouvernement du Canada a créé Ă  titre de sociĂ©tĂ© d’État le Conseil canadien des normes (CCN), entitĂ© distincte du Groupe CSA dont le mandat consiste en la promotion de la normalisation au Canada. Le CCN dirige et anime l’élaboration et l’utilisation de normes et de services d’accrĂ©ditation nationaux et internationaux. En règle gĂ©nĂ©rale, le CCN procède tous les cinq ans Ă  l’examen des normes canadiennes et internationales qui sont incorporĂ©es par renvoi aux règlements sur la SST. Le processus d’examen confirme que le contenu des normes est Ă  jour, de sorte que la norme est rĂ©itĂ©rĂ©e, ou bien il est nĂ©cessaire de publier une rĂ©vision de la norme.

Les règlements sur la SST comportent de nombreux renvois Ă  des normes incorporĂ©es. Les renvois aux normes relatives Ă  la protection contre l’incendie, Ă  la ventilation et aux rayonnements ionisants et non ionisants sont statiques, en ce sens qu’ils renvoient Ă  une version datĂ©e en particulier qui est tombĂ©e en dĂ©suĂ©tude. La modification des renvois afin de se reporter Ă  la version la plus rĂ©cente de la norme (de façon « dynamique Â») veillerait Ă  ce que le projet de règlement demeure Ă  jour. Ce processus serait bĂ©nĂ©fique, car le renvoi dans ces règlements se ferait automatiquement vers la version la plus rĂ©cente de la norme sans devoir modifier les règlements en soi.

Six normes, répertoriées ci-après, font l’objet d’un renvoi dans les règlements sur la SST et sont disponibles en anglais seulement. Aucune traduction officielle n’est disponible en français.

Dans le cadre du Programme du travail, on continue de recourir à ces normes unilingues parce qu’il est généralement admis par la communauté internationale que les données de celles-ci sont les plus employées dans les secteurs s’y rapportant. S’il doit y avoir un jour des normes bilingues pertinentes et reconnues à l’échelle internationale, le Programme du travail les passera en revue et elles feront l’objet d’un renvoi, le cas échéant. Ce n’est toutefois pas le cas actuellement.

Tenue de registres

Actuellement, dans les cinq règlements sur la SST, les employeurs ont l’obligation de tenir des registres des enquĂŞtes sur les dangers et des rapports d’échantillonnage de l’air, mais il existe une divergence entre les deux obligations quant Ă  la pĂ©riode pendant laquelle les employeurs doivent tenir des registres. En effet, il faut conserver les rapports des enquĂŞtes sur les dangers pendant 30 ans, tandis qu’il faut conserver les rapports d’échantillonnage de l’air pendant 3 ans seulement aux termes de quatre des règlements sur la SST (le RCSST, le RSSTMM, le RSSTA et le RSSTT) et deux ans seulement aux termes du RSSTPG. Puisque la pĂ©riode de latence de certains produits chimiques est longue avant que les effets indĂ©sirables se manifestent, il se peut que les effets des substances dangereuses aĂ©roportĂ©es ne soient pas dĂ©celĂ©s avant longtemps. Si on harmonisait les obligations de tenue de registres des cinq règlements sur la SST par la prolongation de la pĂ©riode de tenue de registres ayant trait aux rapports d’échantillonnage, la tenue des enquĂŞtes internes sur les incidents de maladie professionnelle qui risquent de survenir des annĂ©es après un incident ou une exposition dĂ©celĂ©e s’en trouverait facilitĂ©e.

Lignes directrices sur l’échantillonnage de l’air

Aux termes des cinq règlements sur la SST, il est obligatoire de procéder à l’échantillonnage de l’air lorsque les travailleurs peuvent être exposés à des agents chimiques aéroportés. Toutefois, les règlements n’obligent pas expressément les employeurs à prélever des échantillons d’air dans la zone respiratoire, là où les employés risquent le plus d’être exposés à la plus forte concentration de l’agent chimique aéroporté. Par conséquent, les employeurs ne prélèvent pas d’échantillons d’air dans les zones les plus importantes pour la santé et la sécurité des employés en milieu de travail. Qui plus est, ni les règlements ni leurs normes faisant l’objet d’un renvoi ne donnent aux employeurs des directives claires quant au mode d’échantillonnage auquel il faut recourir pour mesurer les échantillons d’air par rapport à certaines valeurs limites d’exposition. Il arrive donc fréquemment que les employeurs ne fassent pas la distinction entre les types de valeurs limites et qu’ils se servent de techniques d’échantillonnage inappropriées, ce qui a pour effet d’invalider les mesures prises en compte dans l’enquête sur les dangers.

Sur la base des rapports d’échantillonnage remplis qui récapitulent les techniques d’échantillonnage employées et les résultats obtenus, le Programme du travail a constaté que la technique d’échantillonnage appropriée n’était pas suivie dans plusieurs cas. Il a donc fallu refaire l’échantillonnage aux frais de l’employeur.

Les consultations auprès des intervenants ont mis en relief le besoin de tirer au clair la durée de l’échantillonnage requis de même que la technique d’échantillonnage à prescrire en ce qui touche les agents chimiques aéroportés.

Objectif

Les modifications proposées ont pour objectif de limiter l’exposition des employés aux substances dangereuses dans les milieux de travail de compétence fédérale afin de protéger leur santé et leur sécurité. Pour ce faire, de nouvelles obligations réglementaires seront instaurées en ce qui touche l’exposition aux nanomatériaux, au stress thermique, aux rayons UV non solaires et au radon; une méthode à employer sera présentée dans les cas où des limites d’exposition ne sont pas mises en place; les renvois aux normes incorporées seront mis à jour; les obligations de tenue de registres seront harmonisées; et les obligations relatives à l’échantillonnage de l’air seront tirées au clair.

Description

Le prĂ©sent projet de règlement permettra de modifier les obligations relatives aux substances dangereuses dans les cinq règlements sur la SST suivants pris en vertu du Code :

De plus, le présent projet de règlement permettra aussi de modifier le Règlement sur les sanctions administratives pécuniaires (Règlement sur les SAP).

Les modifications permettront d’instaurer de nouvelles obligations liées aux nanomatériaux, au stress thermique et aux rayons UV non solaires; de mettre les niveaux de radon en phase avec les lignes directrices de Santé Canada; de fournir une méthode à employer dans les cas où des seuils d’exposition ne sont pas établis; de mettre à jour les renvois aux normes incorporées pour les faire passer de statiques à dynamique; et de revoir les obligations relatives à la tenue de registres et à l’échantillonnage de l’air.

Afin que ces obligations soient exécutoires au moyen de sanctions administratives pécuniaires (SAP), des modifications corrélatives seront apportées au Règlement sur les SAP.

Nouvelles obligations relatives aux nanomatériaux

Le projet de règlement aura pour effet de modifier les cinq règlements sur la SST de façon Ă  obliger les employeurs Ă  Ă©tablir un programme de prĂ©vention et de lutte contre l’exposition aux nanomatĂ©riaux de synthèse inspirĂ© de la norme CSA Z12885 dans les cas oĂą ces nanomatĂ©riaux sont dĂ©celĂ©s en milieu de travail. La norme en question prĂ©cise les Ă©lĂ©ments de dĂ©pistage des dangers, les mesures de prĂ©vention et de protection, les processus de travail appropriĂ©s et les besoins en formation. Elle donne Ă©galement une directive sur les pratiques pertinentes de santĂ© et de sĂ©curitĂ© en milieu de travail relativement aux nanotechnologies. Elle met l’accent sur la fabrication et l’utilisation des nanomatĂ©riaux de synthèse en milieu de travail.

Puisque la norme CSA Z12885 est mise Ă  jour rĂ©gulièrement pour ĂŞtre en phase avec l’évolution de la technologie, elle sera incorporĂ©e par renvoi de façon dynamique. Si les donnĂ©es Ă  propos d’un nouveau nanomatĂ©riau sont insuffisantes ou non concluantes, les employeurs devront alors prendre les mesures de prĂ©caution indiquĂ©es dans la norme pour prĂ©venir ou minimiser le prĂ©judice en des circonstances oĂą la nature et la portĂ©e rĂ©elles du risque sont floues.

Nouvelles obligations relatives Ă  la lutte contre le stress thermique

Le projet de règlement permettra de modifier les cinq règlements sur la SST pour obliger les employeurs, de concert avec le comité local, le représentant en matière de santé et de sécurité ou le comité d’orientation, selon le cas, à élaborer et à appliquer des procédures de suivi du stress thermique et de lutte contre celui-ci.

Voici les Ă©lĂ©ments qui seront touchĂ©s par les procĂ©dures :

Dans l’élaboration et l’application des procédures de suivi du stress thermique et de lutte contre celui-ci, les employeurs devront être conformes à la publication de l’ACGIH intitulée Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), laquelle sera incorporée par renvoi. Cette norme précise les limites d’exposition au stress thermique lié à la chaleur, à la tension thermique et au stress lié au froid et comprend les limites supérieures et inférieures de température auxquelles il ne faut pas exposer les employés en milieu de travail. Le renvoi à la norme sera dynamique, ce qui veut dire que les employeurs devront en observer la version la plus récente.

Nouvelles obligations relatives aux rayons UV non solaires

Le projet de règlement permettra de modifier les cinq règlements sur la SST pour qu’il soit obligatoire de ne pas exposer les employĂ©s aux rayons UV dont la longueur d’onde dans l’air varie entre 180 nanomètres (nm) et 400 nm inclusivement — hormis le rayonnement solaire — si le niveau de rayonnement dĂ©passe les niveaux qui figurent dans la publication de l’ACGIH intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs). Cette publication prĂ©cise le niveau d’exposition maximal des travailleurs aux rayons UV et sera incorporĂ©e en tant que renvoi dynamique.

Harmonisation de l’obligation relative au radon

Le projet de règlement permettra de modifier le niveau acceptable de radon pour le fixer Ă  200 Bq/m3 dans le RCSST par souci de cohĂ©rence avec les lignes directrices de SantĂ© Canada et de l’ajouter au RSSTPG. L’obligation relative au radon n’est Ă©noncĂ©e ni dans le RSSTMM ni dans le RSSTA, car l’exposition au radon ne pose pas un problème dans les milieux de travail s’y rapportant. Le projet de règlement permettra d’abroger, dans le RSSTT, la limite relative Ă  l’exposition au radon, car cet Ă©lĂ©ment ne pose pas un problème dans les trains.

Nouvelle obligation relative aux limites maximales d’exposition

Le projet de règlement permettra de modifier les cinq règlements sur la SST pour obliger les employeurs à maintenir au niveau le plus faible possible la concentration des substances chimiques aéroportées si les employés y sont exposés, dans les cas où l’ACGIH n’a pas fixé de valeur limite en la matière.

Mise Ă  jour des renvois aux normes

Le projet de règlement permettra de mettre à jour les renvois aux normes actuellement incorporées et d’en modifier le type, lequel passera de statique à dynamique. Comme indiqué, les renvois dynamiques se rapportent à la toute dernière version de la norme, à laquelle les parties réglementées doivent se conformer.

Les renvois suivants concernant la protection contre l’incendie, la ventilation et les rayonnements ionisants et non ionisants seront mis à jour.

Le RCSST

Le RSSTMM

Le RSSTPG

Le RSSTT

Le RSSTA

Obligations de tenue de registres

Le projet de règlement obligera l’employeur Ă  tenir des registres d’échantillonnage de l’air pour usage interne pendant 30 ans, ce qui permettra d’harmoniser la pĂ©riode de conservation des rapports d’enquĂŞte sur les dangers et l’échantillonnage de l’air dans les cinq règlements sur la SST. De plus, aux termes du projet de règlement, les employeurs devront Ă©tablir et tenir des registres sur les substances dangereuses dont se servent les parties contractantes.

Échantillonnage de l’air

Le projet de règlement ajoutera des directives dĂ©taillĂ©es sur les lieux et la frĂ©quence de l’échantillonnage de l’air, ce qui permettra de tirer au clair les obligations en la matière dans les cinq règlements sur la SST. La mĂ©thode proposĂ©e est prĂ©cisĂ©e dans le document (disponible en anglais seulement) Occupational Exposure Sampling Strategy Manual du NIOSH, qu’on incorporera en tant que renvoi dynamique. Aux termes du projet de règlement, on exigera le prĂ©lèvement d’échantillons s’il y a vraisemblablement concentration d’un agent chimique aĂ©roportĂ© ou dans les zones respiratoires d’employĂ©s très exposĂ©s. On prĂ©cise dans le projet de règlement le nom de l’équipement Ă  employer dans l’échantillonnage, les limites de dĂ©tection de l’équipement, le dĂ©bit et la pĂ©riode d’échantillonnage. De plus, suivant le projet de règlement, au stade de l’enregistrement de l’outil d’échantillonnage et d’essai employĂ©, le registre comprendra obligatoirement les noms et l’exactitude de l’équipement (c’est-Ă -dire que toutes les mesures auront des rĂ©sultats proches les uns des autres), ses limites de dĂ©pistage et ses dĂ©bits, de mĂŞme que la durĂ©e de l’échantillonnage dans chaque essai.

Retrait des obligations désuètes

Le projet de règlement :

De plus, le projet de règlement :

Élaboration de la réglementation

Consultation

En 2009, le CER a dĂ©signĂ© comme prioritaire l’examen de la partie X du RCSST. On a donc constituĂ© un groupe de travail qui a examinĂ© minutieusement la partie X du RCSST de 2009 Ă  2014. Le groupe s’est rĂ©uni Ă  18 reprises et a dĂ©gagĂ© un consensus Ă  propos de chaque Ă©lĂ©ment des modifications rĂ©glementaires proposĂ©es, ce qui touchait alors seulement le RCSST.

En 2014, on a fusionnĂ© le CER avec le ComitĂ© des pratiques des OpĂ©rations du travail pour former le ComitĂ© consultatif sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail (CCSST). En 2021, la portĂ©e de cette initiative rĂ©glementaire s’est Ă©largie, par souci de cohĂ©rence et d’harmonisation, pour y intĂ©grer les quatre autres règlements en vertu du Code qui comportent Ă©galement des dispositions sur les substances dangereuses. Par la suite, d’autres consultations ont Ă©tĂ© effectuĂ©es auprès du ComitĂ© consultatif sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail en juin 2022. Le projet de règlement et la portĂ©e Ă©largie ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s aux membres du CCSST qui y ont rĂ©agi favorablement. Ă€ la suite de cette rĂ©union, on a accordĂ© aux membres du CCSST une pĂ©riode de 31 jours ouvrables pour poser au Programme du travail leurs questions pertinentes au sujet de ces modifications.

Le Programme du travail a reçu les commentaires de cinq intervenants — Ă  savoir, un employeur et quatre syndicats — Ă  la suite de cette consultation. L’employeur s’est dit inquiet de l’adoption de nouvelles normes. Ă€ son avis, les nouvelles normes provoqueraient de la confusion et les obligations actuelles aux termes des règlements sur la SST suffisent. Il s’inquiĂ©tait aussi du fardeau technique supplĂ©mentaire qui accablerait les employeurs par suite des nouvelles limites d’exposition maximale.

Pour leur part, les quatre syndicats appuyaient largement les modifications, car elles protégeraient davantage la santé et la sécurité des travailleurs. Des inquiétudes ont toutefois été soulevées concernant la mise en application des nouvelles obligations. Ils craignaient également des limites ou des pratiques énoncées dans les nouvelles normes faisant l’objet d’un renvoi qui ne seraient pas contraignantes.

En ce qui concerne le renvoi aux nouvelles normes, les nouvelles obligations permettront de préciser les limites et les pratiques qui, dans les normes, sont contraignantes. L’application du projet de règlement aux règlements sur la SST se ferait par le maintien des lignes de conduite actuelles. Ces lignes de conduite sont de conscientiser les employeurs à leurs obligations et les conseiller à ce sujet, de demander aux employeurs de s’y conformer volontairement, ou de rendre une ordonnance de conformité pour mettre fin à la contravention et de prendre des mesures pour éviter que celle-ci se reproduise. On peut imposer une sanction administrative s’il s’agit de violations plus graves ou avec récidive.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

L’évaluation des conséquences sur les traités modernes menée en phase avec à la Directive du Cabinet sur l’approche fédérale pour la mise en œuvre des traités modernes a permis de conclure que le projet de règlement n’aurait pas d’effet démesuré sur les signataires de traités modernes. Par la suite, on n’a ni consulté ni mis à contribution les peuples autochtones en particulier. Cependant, à titre d’employeurs, les conseils de bande des Premières Nations devront veiller à ce que leurs immeubles soient conformes au projet de règlement. La période de commentaires préalable à la publication, qui sera ouverte à tous les Canadiens, donnera aux peuples autochtones l’occasion de donner de la rétroaction au sujet du projet de règlement.

Choix de l’instrument

Pour accroître la protection de la santé et de la sécurité des employés lorsqu’il y a de l’exposition aux nanomatériaux, au stress thermique, aux rayons ultraviolets non solaires, au radon et aux substances chimiques n’ayant pas fait l’objet de limites d’exposition, il fallait nécessairement apporter des modifications aux règlements fédéraux en matière de SST. De même, la mise à jour des renvois aux normes incorporées, l’harmonisation des obligations de tenue de registres et la clarification des obligations en matière d’échantillonnage de l’air devaient nécessairement passer par des modifications aux règlements fédéraux en matière de SST. Aucun autre outil n’a donc été envisagé.

Analyse de la réglementation

Avantages et coûts

Récapitulation

Au total, les coĂ»ts prĂ©vus de cette initiative de rĂ©glementation se chiffrent Ă  70 millions de dollars en valeur actualisĂ©e (VA) au cours des 20 prochaines annĂ©es (2023-2042), pendant que les avantages sont estimĂ©s Ă  96,4 millions de dollars (en VA). L’effet net prĂ©vu, qui se chiffre Ă  26,4 millions de dollars (en VA), est positif. L’effet des modifications variera d’un secteur de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale Ă  l’autre au Canada. Quatre dispositions comptent pour une large part des incidences exprimĂ©es en valeur monĂ©taire :

Les incidences des nouvelles obligations rĂ©glementaires sont rĂ©sumĂ©es ci-dessous et elles s’inscrivent dans les catĂ©gories suivantes :

  1. Abaissement des niveaux admissibles de radon
  2. Suivi et contrĂ´le du stress thermique
  3. Dispositions relatives aux nanomatériaux
  4. Normes incorporées par renvoi
  5. Rayons UV non solaires
  6. Limites maximales d’exposition
  7. Tenue de registres sur les substances toxiques
  8. Nouvelles lignes directrices sur l’échantillonnage de l’air
1. Abaissement des niveaux admissibles de radon

De 2016 Ă  2017, on a tenu des consultations sur les coĂ»ts et avantages liĂ©s aux nouvelles dispositions sur le radon auprès de reprĂ©sentants du Bureau de la radioprotection de SantĂ© Canada. Par suite des modifications, quelque 25 000rĂ©fĂ©rence 3 milieux de travail intĂ©rieurs devront faire l’objet de tests de dĂ©pistage du radon d’ici les 20 prochaines annĂ©es (Ă  savoir quelque 23 000 milieux la première annĂ©e et 1 700 de la deuxième Ă  la vingtième annĂ©e, en raison de la croissance de l’emploi dans les secteurs de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale [SCF] durant cette pĂ©riode). Parmi ces milieux de travail, on s’attend Ă  ce que quelque 875 affichent un niveau de concentration de radon supĂ©rieur Ă  la moyenne de 200 Bq/m3 et nĂ©cessitent des modalitĂ©s d’attĂ©nuation en la matière (quelque 814 milieux de travail la première annĂ©e et 61 autres de la deuxième Ă  la vingtième annĂ©e en raison des nouvelles entreprises dans les SCF au cours de cette pĂ©riode-lĂ )rĂ©fĂ©rence 4. L’essentiel des coĂ»ts sera vraisemblablement de nature circonstancielle au cours de la première annĂ©e suivant la mise en Ĺ“uvre (2023) et, d’après les estimations, leur valeur actualisĂ©e se chiffrera Ă  15,4 millions de dollarsrĂ©fĂ©rence 5. Les coĂ»ts des annĂ©es suivantes seront moins Ă©levĂ©s : ils s’établiront en moyenne Ă  quelque 60 000 $. Au total, les coĂ»ts prĂ©vus sur 20 ans, exprimĂ©s en valeur actualisĂ©e (VA), se chiffrent Ă  16 millions de dollars. Les employĂ©s sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale seront exposĂ©s Ă  des niveaux moindres de gaz radon, ce qui rĂ©duira le risque Ă©ventuel d’avoir le cancer du poumon. D’après les estimations, le nombre d’employĂ©s Ă  risque se chiffre Ă  31 529 en 2023rĂ©fĂ©rence 6. On estime que les nouvelles obligations permettront de rĂ©duire l’exposition au radon et, par ricochet, de prĂ©venir 9,93 cas de cancer du poumon d’ici les 20 prochaines annĂ©es. Au total, selon les estimations, les avantages se chiffreront Ă  37,4 millions de dollars (en VA) pendant cette pĂ©riode, ou Ă  3,5 millions de dollars sur une base annualisĂ©e.

2. Suivi et contrĂ´le du stress thermique

Les coĂ»ts liĂ©s Ă  la mise en Ĺ“uvre et Ă  l’instauration de procĂ©dures de suivi et de contrĂ´le du stress thermique seront continus. Le stress thermique peut toucher les travailleurs Ă  l’extĂ©rieur et Ă  l’intĂ©rieur et, selon ce qui est prĂ©vu, les changements proposĂ©s viseraient immĂ©diatement 58 000 travailleurs sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale au total. Ă€ l’heure actuelle, quelque 45 000 travailleurs sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale sont touchĂ©s par un Ă©tat de stress thermique Ă  l’extĂ©rieur, essentiellement dans les secteurs du transport ferroviaire, des tĂ©lĂ©communications, de l’énergie et du transport aĂ©rien, oĂą interviennent quelque 200 employeurs. Les facteurs de Postes Canada ne font pas partie de cette statistique, car ils bĂ©nĂ©ficient dĂ©jĂ  d’un programme relatif au stress thermique. Le risque de stress thermique Ă  l’intĂ©rieur touche actuellement quelque 13 000 travailleurs sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale, essentiellement dans les secteurs de la mouture de la farine et des grainsrĂ©fĂ©rence 7, oĂą interviennent quelque 380 employeursrĂ©fĂ©rence 6.

D’après les estimations, les coĂ»ts exprimĂ©s en valeur monĂ©taire et servant Ă  favoriser la conformitĂ© des employeurs au projet de règlement se chiffrent Ă  43,1 millions de dollars (en VA) sur 20 ans, tandis que les coĂ»ts annualisĂ©s se chiffrent Ă  4,1 millions de dollars. Les amĂ©liorations attendues Ă  la productivitĂ© par suite des nouvelles dispositions sur le stress thermique, qui constituent Ă  titre estimatif de 9,5 Ă  12,5 % des coĂ»ts de main-d’œuvre mentionnĂ©s plus loin, se traduiraient par des Ă©conomies de quelque 52,3 millions de dollars (en VA) sur 20 ans chez tous les employeurs touchĂ©s. De plus, selon les estimations, les prestations annualisĂ©es se chiffreront Ă  4,9 millions de dollars, et les Ă©conomies nettes, Ă  un peu moins de 867 000 $ par annĂ©e.

3. Dispositions relatives aux nanomatériaux

Les employeurs devront mettre en Ĺ“uvre un programme de prĂ©vention et de contrĂ´le des nanomatĂ©riaux et fournir la formation requise. Cet exercice visera environ 1 200 employeurs et 30 000 employĂ©s probablement exposĂ©s aux nanomatĂ©riaux en 2023. Selon les estimations, le total des coĂ»ts sur 20 ans, tant pour l’élaboration et la mise en Ĺ“uvre du programme que pour la formation des employĂ©s touchĂ©s, s’élève Ă  environ 6,5 millions de dollars (en VA) et Ă  environ 611 000 $ sur une base annualisĂ©e.

Pour que les avantages atteignent le seuil de rentabilitĂ© par rapport aux coĂ»ts de cette disposition, il faudrait Ă©viter au moins 24,3 cas de blessure ou de maladie liĂ©s Ă  l’exposition aux nanomatĂ©riaux sur une pĂ©riode de 20 ans. Il s’agit d’un taux de rĂ©duction des blessures et des maladies attribuables Ă  l’exposition aux nanomatĂ©riaux de seulement 0,05 %, soit un peu moins d’une blessure sur 2 000 travailleurs exposĂ©s sur 20 ans.

4. Normes incorporées par renvoi

Le projet de règlement comprend de multiples normes incorporĂ©es par renvoi. Les coĂ»ts liĂ©s Ă  l’achat et Ă  la traduction des nouvelles normes applicables consistent en des coĂ»ts initiaux qui s’accumulent seulement au cours de la première annĂ©e suivant la mise en Ĺ“uvre des modifications rĂ©glementaires. Au total, les coĂ»ts se chiffrent Ă  quelque 4,5 millions de dollars en 2023, Ă  savoir 4,2 millions de dollars aux intervenants pour qu’ils achètent les nouvelles normes applicables, et Ă  peu près 249 000 $ pour les services de traduction (si les normes ne sont pas dĂ©jĂ  en français).

5. Rayons UV non solaires

Un examen interne menĂ© par le Programme du travail de 2009 Ă  2014 indique que les employeurs observaient dĂ©jĂ  les recommandations de l’ACGIH. De plus, les fabricants d’équipement ont tendance Ă  mettre Ă  niveau leur Ă©quipement pour qu’il soit conforme aux normes les plus rĂ©centes. Par consĂ©quent, il est supposĂ© que l’incidence du projet de règlement soit très faible.

6. Limites maximales d’exposition

Dans le contexte des limites maximales d’exposition, selon les estimations, les coûts sont négligeables parce que les données internes indiquent que de nombreux employeurs s’y conforment déjà.

7. Tenue de registres sur les substances toxiques

Les exigences en matière de tenue de registres liĂ©es Ă  l’échantillonnage de l’air ne devraient causer qu’une très faible augmentation des coĂ»ts administratifs en raison du nombre peu Ă©levĂ© de formulaires reçus annuellement. Selon les estimations, le total des coĂ»ts sur 20 ans s’élève Ă  1 660 $ et les coĂ»ts annualisĂ©s sont de 157 $.

8. Nouvelle norme sur l’échantillonnage de l’air

Le projet de règlement prévoit l’ajout d’instructions précises relatives à l’échantillonnage de l’air intérieur afin de réduire le nombre d’échantillons rejetés par le Programme du travail en raison de mauvaises techniques d’échantillonnage. Des coûts négligeables sont associés à cet élément du projet de règlement et seraient limités aux employés qui se familiarisent avec la nouvelle norme. Cet élément devrait fournir des précisions aux employeurs sur les procédures d’échantillonnage requises, ce qui devrait réduire le nombre de nouveaux échantillons requis par année et procurer un léger avantage aux employeurs touchés.

Total des coûts et des avantages

L’effet net du projet de règlement est positif. D’après les estimations, la valeur actualisĂ©e nette (VAN) du projet de règlement dans l’étude sur 20 ans (actualisĂ©e Ă  un taux annuel de 7 %) se chiffre Ă  26,4 millions de dollars. Le ratio coĂ»ts-avantages des modifications rĂ©glementaires proposĂ©es est de 1,38. Dans ce cas-ci, les avantages sont supĂ©rieurs aux coĂ»ts, signe d’une viabilitĂ© Ă©conomique et d’une valeur concrète pour la population.

Les personnes qui veulent en savoir plus sur les coûts et les avantages liés au présent projet de règlement peuvent obtenir, sur demande, le rapport d’analyse en la matière.

Cadre analytique

L’analyse coûts-avantages permet d’évaluer les avantages et les coûts apportés par le projet de règlement (c’est-à-dire le scénario d’application des règlements) par rapport au statu quo (c’est-à-dire le scénario de référence).

Scénario de référence

Dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, la limite d’exposition au radon en milieu de travail rĂ©glementĂ© demeure Ă  800 Bq/m3. Selon une estimation de 25 000 milieux de travail intĂ©rieurs au total dans les SCF, assortie d’une estimation de 970 000 travailleurs (Ă  partir du principe que le nombre d’employĂ©s en milieu de travail dans les SCF se situe en moyenne Ă  39), quelque 33 000 travailleurs dans quelque 875 milieux de travail demeureront exposĂ©s Ă  des niveaux de radon supĂ©rieurs Ă  200 Bq/m3 d’ici les 20 prochaines annĂ©esrĂ©fĂ©rence 8. Le niveau de radon s’élevant en moyenne Ă  399 Bq/m3, cela occasionnerait le dĂ©cès de 10 employĂ©s pour cause de cancer du poumon au cours de cette pĂ©riode-lĂ rĂ©fĂ©rence 9.

De plus, selon le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, les employeurs ne seraient pas tenus de faire le suivi des dangers de stress thermique ni de les contrĂ´ler, de sorte que quelque 48 000 travailleurs seraient exposĂ©s Ă  des dangers de stress thermique Ă  l’extĂ©rieur, et quelque 13 000 travailleurs le seraient Ă  l’intĂ©rieur d’ici les 20 prochaines annĂ©es. Selon les estimations, les pertes de productivitĂ© liĂ©es au travail en des tempĂ©ratures extrĂŞmes sans ces mesures de contrĂ´le se situent dans une fourchette de 9,5 Ă  12 % pendant les pĂ©riodes d’exposition Ă  la chaleur et au froid extrĂŞmesrĂ©fĂ©rence 10.

Enfin, dans le scénario de référence, les règlements actuels n’offrent pas de mesures de protection mises à jour en ce qui touche les rayons UV non solaires et les nanomatériaux, ni n’intègrent le principe ALARA, ce qui risque de rendre des milliers de travailleurs vulnérables à l’exposition aux substances dangereuses en milieu de travail.

Scénario d’application des règlements

La portĂ©e de l’analyse est restreinte aux milieux de travail du Canada assujettis Ă  la partie II du Code canadien du travail, ce qui englobe Ă  peu près 1,3 million de travailleurs canadiens, dont quelque 29 000 travailleurs autochtones dans les rĂ©serves des Premières Nations et au sein des communautĂ©s inuites et mĂ©tissesrĂ©fĂ©rence 11. Dans ce secteur, un sous-ensemble d’employĂ©s est touchĂ©, selon l’activitĂ© de rĂ©glementation proposĂ©e. La pĂ©riode analytique s’étend de 2023 Ă  2042, assortie d’un taux d’actualisation de 7 %. Tant pour l’établissement des coĂ»ts que la valeur actualisĂ©e, l’annĂ©e de rĂ©fĂ©rence est 2023. Toutes les valeurs sont exprimĂ©es en dollars canadiens de 2022.

Les mesures liĂ©es aux tests de dĂ©pistage et aux mesures d’attĂ©nuation du radon agiraient sur les intervenants en très grand nombre. On trouve du radon dans tous les immeubles, ce qui risque de toucher tous les travailleurs Ă  l’intĂ©rieur. Selon les estimations, d’ici les 20 prochaines annĂ©es, il faudra procĂ©der Ă  des tests de dĂ©pistage du radon Ă  un peu moins de 25 000 milieux de travail et instaurer des mesures d’attĂ©nuation du radon Ă  quelque 875 milieux de travail en raison de niveaux supĂ©rieurs au nouveau seuil de 200 Bq/m3.

Les dispositions relatives au stress thermique toucheraient quelque 45 000 travailleurs en 2023 (au service de quelque 200 employeurs) qui Ĺ“uvrent Ă  l’extĂ©rieur, essentiellement dans les secteurs du chemin de fer, du transport aĂ©rien, du dĂ©bardage, des communications, de l’énergie et des mines. De plus, quelque 13 000 employĂ©s qui travaillent actuellement Ă  l’intĂ©rieur seraient Ă©galement touchĂ©s. Les secteurs oĂą les employĂ©s courent un risque marquĂ© d’exposition au stress thermique Ă  l’intĂ©rieur se trouvent dans le secteur de la farine et des grains, ce qui reprĂ©sente Ă  peu près 380 employeurs. Au total, les dispositions sur le stress thermique toucheraient dans l’immĂ©diat 58 000 travailleurs Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur.

Dans le contexte des nouvelles dispositions relatives aux nanomatĂ©riaux, les secteurs touchĂ©s se situent essentiellement dans le secteur des transports, des communications, de l’énergie et du secteur public (laboratoires de recherche, agriculture, Conseil national de recherches, laboratoires judiciaires de la Gendarmerie royale du Canada). Au mĂŞme titre que la population d’employĂ©s touchĂ©e dans le cas des rayons non solaires, selon les estimations, environ 30 000 employĂ©s travaillant dans ces industries peuvent ĂŞtre exposĂ©s aux nanomatĂ©riaux en fonction de leur professionrĂ©fĂ©rence 12.

Les secteurs touchĂ©s par les nouvelles obligations liĂ©es Ă  l’exposition aux rayons UV non solaires sont le secteur des transports (soudeurs dans les garages de transport et les ateliers d’entretien de vĂ©hicules) et une faible proportion du secteur public fĂ©dĂ©ral (laboratoires de recherche spĂ©cialisĂ©s en photobiologie, en photochimie ou en traitement de matĂ©riaux au laser). Un examen interne menĂ© par le Programme du travail de 2009 Ă  2014 indique que les employeurs observaient dĂ©jĂ  les recommandations de l’ACGIH. De plus, les fabricants d’équipement ont tendance Ă  mettre Ă  niveau leur Ă©quipement pour qu’il soit conforme aux normes les plus rĂ©centes. C’est donc dire que l’effet du projet de règlement serait minime. De plus, le nombre d’employĂ©s potentiellement touchĂ©s s’élève tout au plus Ă  11 000 employĂ©srĂ©fĂ©rence 13.

En ce qui touche l’application des limites maximales d’exposition, les secteurs touchés se rapportent essentiellement aux transports (conducteurs de camions, de locomotives et d’autobus, personnel d’entretien de véhicules et de locomotives, conducteurs et personnel d’entretien des chariots élévateurs, agents des douanes sur les ponts entre le Canada et les États-Unis). Cependant, selon les données d’échantillonnage prises en 2016 pour jauger la performance des mesures de contrôle employées dans ces secteurs sur une période de cinq ans, les niveaux d’exposition chez la plupart des employeurs se sont avérés conformes aux limites d’exposition en milieu de travail et aux valeurs limites d’exposition en vigueur. Par conséquent, le projet de règlement entraînerait des coûts et des avantages minimes. Aucune estimation n’a été établie. Puisque les secteurs adoptent volontairement la norme, il est supposé que cette pratique continuera à s’appliquer. Néanmoins, il faut adopter une réglementation pour assurer la conformité à l’avenir, car les normes peuvent changer ou les technologies, évoluer.

Avantages
Réduction de l’exposition au radon

Afin de quantifier la rĂ©duction des risques et les avantages connexes, le nombre d’employĂ©s Ă  risque d’exposition au radon (31 529 en 2023) a Ă©tĂ© estimĂ© par la multiplication du nombre de milieux de travail qui adoptent des mesures d’attĂ©nuation obligatoires, c’est-Ă -dire le nombre estimatif de milieux de travail oĂą le niveau de radon est supĂ©rieur Ă  200 Bq/m3 (Ă  peu près 814 en 2023rĂ©fĂ©rence 14) par la taille moyenne des milieux de travail (39)rĂ©fĂ©rence 6.

Il ressort d’une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par Darby et coll. que les risques absolus cumulatifs d’avoir le cancer du poumon Ă  75 ans lorsque le niveau de radon est Ă  0, Ă  100, Ă  400 et Ă  800 Bq/m3 se fixent Ă  0,41 %, Ă  0,47 %, Ă  0,67 % et Ă  0,93 % chez les non-fumeurs permanents et Ă  10,1 %, Ă  11,6 %, Ă  16,0 % et Ă  21,6 % chez les fumeurs, respectivementrĂ©fĂ©rence 15. Selon une Ă©tude de SantĂ© Canada, la concentration moyenne de radon dans les immeubles fĂ©dĂ©raux oĂą les concentrations moyennes de radon sont supĂ©rieures Ă  200 Bq/m3 s’élevait Ă  399 Bq/m3 rĂ©fĂ©rence 10. L’extrapolation Ă  partir des valeurs de l’étude rĂ©alisĂ©e par Darby et coll.rĂ©fĂ©rence 16 montre que la rĂ©duction globale du risque de cancer du poumon attribuable Ă  une diminution des niveaux de radon passant de 399 Bq/m3 Ă  200 Bq/m3 Ă©tait de 0,13 % chez les non-fumeurs et de 2,9 % chez les fumeurs. Ce risque excĂ©dentaire a ensuite Ă©tĂ© rajustĂ© Ă  0,02 % chez les non-fumeurs et Ă  0,56 % chez les fumeurs, compte tenu de la pĂ©riode concrètement passĂ©e dans le milieu de travail.

L’analyse coĂ»ts-avantages part du principe qu’une fois l’attĂ©nuation du radon mise en Ĺ“uvre, ses effets ne se concrĂ©tiseront pas avant 10 ans, de sorte que 32 599 employĂ©s seront touchĂ©s au cours des 10 premières annĂ©es. D’après les estimations, il y aurait 12,9 % de fumeurs au sein de cette populationrĂ©fĂ©rence 17. Ă€ l’aide des paramètres d’entrĂ©e susmentionnĂ©s, il a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© que le nombre de cas Ă©vitĂ©s de cancer du poumon dĂ©coulant de la mise en Ĺ“uvre du projet de règlement de la 11e Ă  la 20e annĂ©e se chiffrait Ă  9,93 pendant cette pĂ©riode, Ă  savoir 2,27 cas Ă©vitĂ©s chez les non-fumeurs et 7,66 cas Ă©vitĂ©s chez les fumeurs.

Outre une rĂ©duction prĂ©vue de l’incidence des cas de cancer du poumon, d’autres avantages ont Ă©tĂ© constatĂ©s grâce Ă  l’application d’un modèle « volontĂ© de payer Â». Une Ă©tude menĂ©e en 2002 par Spiegel et Krewski, fondĂ©e sur une Ă©valuation contingente, indique, Ă  des niveaux de radon de 399 Bq/m3, que 17 % des rĂ©pondants au sondage affirment avoir pris des mesures pour rĂ©duire l’exposition au radon. Les prĂ©fĂ©rences exprimĂ©es et rĂ©vĂ©lĂ©es des rĂ©pondants indiquant qu’ils interviendraient ou qu’ils sont intervenus pour rĂ©duire l’exposition, respectivement, augmentaient avec le niveau d’exposition au radon et la connaissance des lignes directrices sur le radon et des rĂ©percussions connexes sur la santĂ©rĂ©fĂ©rence 18. Les rĂ©pondants qui sont intervenus pour rĂ©duire l’exposition au radon ont payĂ© en moyenne 221 $ pour rĂ©duire de 100 Bq/m3 les niveaux de radon. En tenant compte d’un rajustement en dollars de 2022 et d’une rĂ©duction de 199 Bq/m3 (d’un niveau moyen passant de 399 Bq/m3 Ă  200 Bq/m3), la volontĂ© de payer s’établit Ă  683,34 $. Compte tenu des 33 880 travailleurs touchĂ©s sur une pĂ©riode de 20 ans (31 529 la première annĂ©e suivant la mise en Ĺ“uvre) et, en supposant que 17 % seraient prĂŞts Ă  payer pour une rĂ©duction de l’exposition au radon Ă  399 Bq/m3, les estimations du total des avantages actualisĂ©s sur 20 ans dĂ©coulant de l’application d’un modèle « volontĂ© de payer Â» se chiffrent Ă  3,6 millions de dollars.

Au total, d’après les estimations, les avantages dĂ©coulant de l’attĂ©nuation du radon sur 20 ans se chiffrent Ă  37,4 millions de dollars (en VA) ou Ă  3,5 millions de dollars sur une base annualisĂ©e. Toujours selon les estimations, les avantages annuels relatifs Ă  la pĂ©riode 2033-2042 (Ă  partir du principe qu’il y aura une pĂ©riode de latence de 10 ans avant l’apparition des symptĂ´mes), oĂą des cas de cancer du poumon sont Ă©vitĂ©s, se chiffrent Ă  8,8 millions de dollars par annĂ©e en moyenne.

Stress thermique à l’extérieur

La mise en place de mesures de suivi et de contrĂ´le du stress thermique et la formation prescrite aux employĂ©s touchĂ©s permettront de prĂ©venir les pertes de productivitĂ© liĂ©es aux conditions mĂ©tĂ©orologiques extrĂŞmes. Il ressort d’une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par l’État de Washington que le niveau estimatif de pertes de productivitĂ© en des conditions de chaleur extrĂŞme se situe dans une fourchette de 7 Ă  12 %rĂ©fĂ©rence 19. Autrement dit, une fois instaurĂ©es les mesures de suivi et de contrĂ´le administratif, des gains de productivitĂ© pourraient atteindre une fourchette de 7 Ă  12 %.

Pour exprimer en valeur monĂ©taire ces Ă©conomies, le nombre de travailleurs Ă  l’extĂ©rieur touchĂ©s a Ă©tĂ© multipliĂ© par leur durĂ©e d’exposition Ă  la chaleur extrĂŞme (140 heures par annĂ©e) et au froid extrĂŞme (16,88 heures par annĂ©e) afin de calculer le nombre total d’heures d’exposition chez les employĂ©s. Le nombre obtenu a ensuite Ă©tĂ© multipliĂ© par le salaire horaire moyen (41,86 $ en 2022) et par la mĂ©diane estimative de perte de productivitĂ© (9,5 %), ce qui s’est traduit par un avantage de 3,98 $ pour chaque heure de travail touchĂ©e. Au total, d’après les estimations, les avantages sous forme de gains de productivitĂ© dĂ©coulant de ces dispositions (en ce qui touche l’exposition au froid et Ă  la chaleur extrĂŞmes) se chiffrent Ă  46,8 millions de dollars sur 20 ans (en VA). Toujours selon les estimations, les Ă©conomies annualisĂ©es se chiffrent Ă  4,4 millions de dollars par annĂ©e.

Stress thermique à l’intérieur

La principale source d’avantages liĂ©s Ă  l’attĂ©nuation du stress thermique Ă  l’intĂ©rieur se rapporte au recouvrement de la productivitĂ© perdue. Toutefois, les gains de productivitĂ© attendus ont Ă©tĂ© calculĂ©s Ă  partir de la limite supĂ©rieure constatĂ©e dans l’étude rĂ©alisĂ©e par l’État de Washington (12 %), plutĂ´t que de la valeur mĂ©diane (9,5 %), Ă©tant donnĂ© qu’il est beaucoup plus facile de contrĂ´ler les conditions de tempĂ©rature extrĂŞme dans les milieux de travail Ă  l’intĂ©rieur. Au moyen de la mĂŞme formule employĂ©e pour calculer les Ă©conomies attendues des dispositions sur le stress thermique Ă  l’extĂ©rieur et après le remplacement de la population de travailleurs touchĂ©s appropriĂ©e et des gains de productivitĂ©, les avantages liĂ©s Ă  la productivitĂ© sont Ă©valuĂ©s au total Ă  quelque 5,5 millions de dollars (en VA) sur 20 ans (Ă  peu près 518 000 $ sur une base annualisĂ©e).

Nanomatériaux

Malheureusement, la compréhension des effets de l’exposition aux nanomatériaux sur la santé en est encore à ses balbutiements, et on ne sait pas grand-chose sur leurs effets à long terme. Par conséquent, les avantages ont été évalués au moyen d’une analyse de rentabilité pour faire ressortir la probabilité d’un avantage net positif découlant de l’atténuation de l’exposition des employés aux nanomatériaux. À l’aide des facteurs de désutilité relatifs selon le niveau de gravité des blessures et de l’échelle abrégée maximale des traumatismes (EAMT) que recommande le département américain des Transports, qui exprime en valeur monétaire les avantages des blessures évitées selon le niveau de gravité en tant que fraction de la valeur d’une vie statistique (VVS), l’estimation d’un seuil de rentabilité (en tenant compte des blessures ou des maladies évitées) était possible. Le modèle de l’EAMT est résumé dans le tableau ci-dessous.

Tableau 1 : Facteurs de dĂ©sutilitĂ© relatifs selon le niveau de gravitĂ© des blessures (EAMT)table 1 note a
Niveau de l’EAMT Gravité Fraction de la VVS
EAMT 1 Faible 0,003
EAMT 2 ModĂ©rĂ©e 0,047
EAMT 3 ÉlevĂ©e 0,105
EAMT 4 SĂ©vère 0,266
EAMT 5 Critique 0,593
EAMT 6 Mortelle 1,000
Note(s) du tableau 1
Note a du tableau 1

Tableau Ă©laborĂ© par le dĂ©partement amĂ©ricain des Transports, « Departmental Guidance: Treatment of the Value of Prevention Fatalities and Injuries in Preparing Economic Analyses Â», mars 2021, p. 10.

Retour Ă  la note a du tableau 1

En supposant une estimation prudente selon laquelle les blessures ou maladies causĂ©es par l’exposition aux nanomatĂ©riaux se regrouperont autour d’une gravitĂ© modĂ©rĂ©e, chaque cas de blessure ou maladie Ă©vitĂ©e a une valeur de 416 888 $. En appliquant cette valeur au coĂ»t total des dispositions relatives aux nanomatĂ©riaux, sur une pĂ©riode de 20 ans, il faudrait obtenir une rĂ©duction de 24,3 cas de blessure ou de maladie pour atteindre le seuil de rentabilitĂ©. Cela reprĂ©sente un taux de rĂ©duction des blessures et des maladies attribuables Ă  l’exposition aux nanomatĂ©riaux de seulement 0,05 %, soit un peu moins d’une blessure sur 2 000 travailleurs exposĂ©s sur 20 ans. Il est facile d’envisager la probabilitĂ© que les nouvelles dispositions relatives aux nanomatĂ©riaux aient un impact positif net.

Économies grâce aux nouvelles lignes directrices sur l’échantillonnage de l’air

L’ajout proposĂ© de directives propres Ă  l’échantillonnage de l’air intĂ©rieur procurera un lĂ©ger avantage aux employeurs. En moyenne, six Ă©chantillons sont rejetĂ©s par le Programme du travail par annĂ©e et doivent ĂŞtre rééchantillonnĂ©s par l’employeur touchĂ©. Avec un coĂ»t moyen par Ă©chantillon d’environ 4 600 $, selon les estimations, la clarification des procĂ©dures d’échantillonnage appropriĂ©es dans le projet de règlement Ă©liminera l’obligation de refaire ces Ă©chantillons, rĂ©duisant ainsi le total des coĂ»ts d’échantillonnage d’environ 28 000 $ par annĂ©e (en dollars actuels) et d’environ 314 000 $ sur 20 ans (en VA).

Total des avantages

Au total, les avantages attendus exprimĂ©s en valeur monĂ©taire et qui dĂ©coulent du projet de règlement se chiffrent Ă  96,4 millions de dollars (en VA) sur 20 ans et Ă  9,1 millions de dollars sur une base annualisĂ©e.

Coûts
Tests de dépistage et mesures d’atténuation du radon

D’après les estimations, au cours de la première annĂ©e suivant la mise en Ĺ“uvre, 23 253 milieux de travail feront l’objet de tests de dĂ©pistage du radon; au cours des annĂ©es suivantes, ce nombre diminuera pour s’établir en moyenne Ă  quelque 90 immeubles par annĂ©e parce que les tests de dĂ©pistage seront exigĂ©s seulement dans les nouveaux milieux de travail. En ce qui touche les milieux de travail soumis Ă  des mesures d’attĂ©nuation du radon, au cours de la première annĂ©e, Ă  peu près 814 milieux de travail en feront l’objet. Au cours des annĂ©es suivantes, ce nombre diminuera pour se fixer Ă  4 milieux de travail. D’après les estimations, 3,56 % des milieux de travail (immeubles) faisant l’objet de tests de dĂ©pistage prĂ©sentent des niveaux moyens de radon supĂ©rieurs Ă  200 Bq/m3 et nĂ©cessiteront des mesures d’attĂ©nuation. Ces donnĂ©es dĂ©coulent des rĂ©sultats des tests de dĂ©pistage du radon effectuĂ©s par SantĂ© CanadarĂ©fĂ©rence 20. Toujours selon les estimations, les coĂ»ts moyens par test de dĂ©pistage du radon se chiffrent Ă  quelque 534 $ et les coĂ»ts des mesures d’attĂ©nuation, Ă  quelque 3 717 $ dans le milieu de travail moyenrĂ©fĂ©rence 21.

Au total, d’après les estimations, les coĂ»ts des tests de dĂ©pistage et mesures d’attĂ©nuation du radon se chiffreront Ă  15,4 millions de dollars au cours de la première annĂ©e suivant la mise en Ĺ“uvre, et Ă  environ 60 000 $ au cours des annĂ©es suivantes. Au total, encore selon les estimations, les coĂ»ts exprimĂ©s en valeur actualisĂ©e sur 20 ans se chiffrent Ă  quelque 16 millions de dollars. On Ă©value aussi que les coĂ»ts annualisĂ©s sur 20 ans se chiffreront Ă  1,5 million de dollars.

Stress thermique à l’extérieur

Les coĂ»ts que les employeurs doivent assumer comportent sept grandes composantes : la formation; la surveillance; l’achat de vĂŞtements de protection; la mise au point d’un protocole de dĂ©claration interne; l’approvisionnement en eau; les mesures de contrĂ´le administratives; les mesures de contrĂ´le d’ingĂ©nierierĂ©fĂ©rence 22.

Les Ă©lĂ©ments de coĂ»t ci-après dĂ©coulent des donnĂ©es fournies par Postes Canada relativement Ă  son programme de stress thermique. En ce qui touche le prĂ©sent projet de règlement, on a Ă©valuĂ© que le coĂ»t de la formation correspond Ă  une heure pour chaque employĂ© touchĂ© (44 698 employĂ©s en 2023), le coĂ»t Ă©tant Ă©gal au salaire horaire moyen (41,86 $), car les employĂ©s ne mèneront pas leurs activitĂ©s de travail habituelles durant leur sĂ©ance de formation d’une heure. D’après les estimations, les coĂ»ts de surveillance se chiffreront Ă  295 $ pour chaque milieu de travail touchĂ© annuellement (quelque 753 milieux de travail en 2023). On estime que le coĂ»t annuel des vĂŞtements de protection s’établira Ă  environ 107 $ pour chaque employĂ© touchĂ©. Selon les estimations, la mise au point d’un protocole de dĂ©claration interne coĂ»tera quatre heures de temps des employĂ©s, Ă  chaque employeur (198 employeurs en 2023), au salaire horaire moyen, et les coĂ»ts s’y rapportant sont jugĂ©s circonstanciels (167,43 $ par employeur).

Les coĂ»ts liĂ©s aux mesures de contrĂ´le administratives comprennent les cycles de repos au travail supplĂ©mentaires (pauses de travail) et l’approvisionnement en eau. On a Ă©valuĂ© que les coĂ»ts ayant trait Ă  ces cycles en pĂ©riode de chaleur et de froid extrĂŞmes correspondent aux coĂ»ts des pauses de travail supplĂ©mentaires (ci-après les « pauses Â») requises (la pĂ©riode supplĂ©mentaire requise de mĂŞme que les salaires versĂ©s aux travailleurs touchĂ©s pendant ces pauses), suivant les normes recommandĂ©esrĂ©fĂ©rence 23. Il ressort des donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques une moyenne pondĂ©rĂ©e annuelle (compte tenu de la rĂ©partition de la population des SCF dans les zones climatiques du Canada) d’à peu près 2,5 jours de froid extrĂŞme par annĂ©erĂ©fĂ©rence 24 et 20 jours de chaleur extrĂŞme (plus de 30 degrĂ©s) pour chaque travailleur des SCF au paysrĂ©fĂ©rence 25. Les coĂ»ts correspondent au nombre total d’heures de pause supplĂ©mentaires requises, en l’occurrence une heure de plus par jour, multipliĂ© par les employĂ©s touchĂ©s et le salaire horaire moyen. En ce qui touche le coĂ»t de l’approvisionnement en eau aux employeurs touchĂ©s, il ressort de l’étude menĂ©e par l’État de Washington en 2006 que le coĂ»t mĂ©dian assumĂ© par les employeurs pour fournir de l’eau en pĂ©riode de chaleur extrĂŞme s’est Ă©tabli quotidiennement en moyenne Ă  quelque 25 $US (Ă  peu près 42 $ CA en dollars de 2022)rĂ©fĂ©rence 26. En dollars canadiens de 2022, cela se traduit par un montant annuel de 859 $ pour chaque employeur touchĂ©. Selon les estimations, 90 % des employeurs appliquent dĂ©jĂ  ces mesures de contrĂ´le administratives et les coĂ»ts ont Ă©tĂ© rajustĂ©s en consĂ©quencerĂ©fĂ©rence 27.

Au total, les coĂ»ts liĂ©s aux mesures d’attĂ©nuation du stress thermique Ă  l’extĂ©rieur s’établissent Ă  environ 4,8 millions de dollars au cours de la première annĂ©e suivant la mise en Ĺ“uvre, puis Ă  3,3 millions de dollars en moyenne au cours des annĂ©es suivantes. Au total, d’après les estimations, la valeur actualisĂ©e se chiffre Ă  38,6 millions de dollars sur 20 ans et Ă  3,6 millions de dollars sur une base annualisĂ©e.

Stress thermique à l’intérieur

Comme dans le cas des dispositions relatives à l’atténuation du stress thermique à l’extérieur, les coûts à assumer par les employeurs comportent des composantes similaires (à l’exception des vêtements de protection et de l’approvisionnement en eau).

D’après les estimations, les coĂ»ts de la formation correspondent Ă  une heure pour chaque employĂ© touchĂ© (12 792 employĂ©s touchĂ©s en 2023), multipliĂ©e par le salaire horaire moyen (41,86 $), ce qui donne au total Ă  peu près 535 473 $. Toujours d’après les estimations, les coĂ»ts de surveillance se chiffreront Ă  147 $ pour chaque milieu de travail touchĂ© annuellement (469 milieux de travail en 2023)rĂ©fĂ©rence 28. Selon les estimations, la mise au point d’un protocole de dĂ©claration interne coĂ»tera quatre heures de temps des employĂ©s, Ă  chaque employeur (198 employeurs en 2023), au salaire horaire moyen, et les coĂ»ts s’y rapportant sont jugĂ©s circonstanciels (167,44 $ par employeur). Ces coĂ»ts sont fondĂ©s sur les donnĂ©es prĂ©sentĂ©es par Postes Canada.

Selon les estimations, les mesures de contrĂ´le administratives appliquĂ©es aux milieux intĂ©rieurs (les meuneries et minoteries) le seront seulement en pĂ©riode de chaleur extrĂŞme Ă  l’extĂ©rieur, car la tempĂ©rature Ă  l’extĂ©rieur influe fortement sur l’état de stress thermique Ă  l’intĂ©rieur. On a donc Ă©valuĂ© que les mesures de contrĂ´le administratives seront requises pendant quatre semaines au total (160 heures de travail chaque annĂ©e). D’après les estimations, les mesures de contrĂ´le administratives Ă©quivalent Ă  une pause supplĂ©mentaire d’une demi-heure pour chaque jour de travail, Ă  savoir la moitiĂ© de la pĂ©riode requise relativement Ă  l’état de stress thermique Ă  l’extĂ©rieur, car les mesures de contrĂ´le d’ingĂ©nierie, comme les ventilateurs et les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) qui devraient dĂ©jĂ  ĂŞtre mis en place dans ces milieux de travail lĂ , sont plus performantes dans les milieux intĂ©rieurs. Les coĂ»ts visant prĂ©cisĂ©ment les contrĂ´les d’ingĂ©nierie sont nĂ©gligeables, car les systèmes CVC, l’équipement temporaire, les Ă©crans, l’isolation et les ventilateurs pour rĂ©duire l’exposition sont susceptibles d’être dĂ©jĂ  installĂ©s dans des environnements de travail intĂ©rieurs.

Au total, d’après les estimations, la valeur actualisĂ©e des dispositions en lien avec le stress thermique Ă  l’intĂ©rieur se chiffre Ă  4,4 millions de dollars sur 20 ans, puis Ă  419 000 $ sur une base annualisĂ©e.

Limites maximales d’exposition

D’après les données d’échantillonnage mesurant les mesures de contrôle efficaces utilisées dans les secteurs touchés (principalement dans le secteur du transport) sur une période de cinq ans, on a constaté que la plupart des employeurs limitaient les niveaux d’exposition en tenant compte des limites d’exposition en milieu de travail/valeurs limites d’exposition en place. Par conséquent, le projet de règlement entraîne des coûts et des avantages minimes. Aucune estimation n’a été établie. Puisque les secteurs adoptent volontairement la norme, on estime que cette pratique continuera à s’appliquer.

Achat et traduction des nouvelles normes applicables

Les coĂ»ts liĂ©s Ă  l’achat et Ă  la traduction des nouvelles normes applicables consistent en des coĂ»ts initiaux et ils s’accumulent seulement au cours de la première annĂ©e suivant la mise en Ĺ“uvre des modifications rĂ©glementaires. Au total, les coĂ»ts se chiffrent Ă  quelque 4,5 millions de dollars en 2023, Ă  savoir 4,2 millions de dollars aux intervenants pour qu’ils achètent les nouvelles normes applicables et Ă  peu près 249 000 $ aux fins de leur traduction (si les normes ne sont pas dĂ©jĂ  en français).

Selon ce qui est entrevu, les employeurs touchĂ©s achèteront les normes actuellement applicables dans le projet de règlement, si elles ne sont pas offertes sans frais, au coĂ»t total de quelque 688 $ par employeur dans les secteurs de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale stationnaires. Les employeurs des secteurs pĂ©trolier, gazier et ferroviaire mobiles assumeront des coĂ»ts supplĂ©mentaires de 187 $ [en ce qui concerne les normes qui sont actuellement dynamiques dans le Règlement canadien sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail, le Règlement sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail (aĂ©ronefs) et le Règlement sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail en milieu maritime, mais pas en ce qui touche le projet de règlement propre Ă  ces secteurs-lĂ ]rĂ©fĂ©rence 29. Au total, cette mesure touchera Ă  peu près 5 460 employeurs des secteurs stationnaires et 650 employeurs des secteurs mobiles (y compris les 33 entreprises des secteurs pĂ©trolier, gazier et ferroviaire mobiles qui devront se procurer et traduire trois autres normes qui ne sont pas actuellement dynamiques dans les règlements sur la SST propres Ă  ces secteurs-lĂ ).

On part du principe que chacune des 17 associations sectorielles de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale fournira des services de traduction, afin de ne pas accabler chaque employeur des coĂ»ts en la matière et d’imposer le dĂ©doublement superflu des coĂ»ts aux employeurs membres. La plupart des normes qui font l’objet d’un renvoi sont publiĂ©es exclusivement en anglais par des associations industrielles amĂ©ricaines. Les normes Ă  traduire consistent au total 2 629 pages de texte (1 308 pages ayant trait au secteur mobile, auxquelles s’ajoutent 1 321 pages relativement aux secteurs pĂ©trolier, gazier et ferroviaire mobiles). Ă€ raison de quelque 10 $ la page, les coĂ»ts de traduction se chiffrent Ă  environ 249 000 $. D’après les estimations, Ă  peu près 15 % des employeurs auront besoin de la traduction vers le français, pourcentage fondĂ© sur la proportion d’employeurs de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale Ă©tablis au QuĂ©bec (Ă  peu près 18 %)rĂ©fĂ©rence 30, et rajustĂ© de trois points de pourcentage. En effet, certaines entreprises pourraient estimer qu’il n’est pas forcĂ©ment nĂ©cessaire d’engager des coĂ»ts en vue de faire traduire les normes vers le français, au motif, d’une part, le taux Ă©levĂ© de bilinguisme chez les QuĂ©bĂ©cois francophones et, d’autre part, que la traduction coĂ»te relativement cher, surtout aux yeux des petites entreprises.

Nanomatériaux

Les coĂ»ts d’élaboration d’un programme de prĂ©vention et de contrĂ´le des nanomatĂ©riaux (PPCN) englobent plusieurs volets : dĂ©pistage des dangers, mesures prĂ©ventives et de protection, prĂ©paration de procĂ©dures de travail appropriĂ©es et Ă©valuation des besoins en matière de formation. En s’appuyant sur les conclusions d’études coĂ»ts-avantages antĂ©rieures sur les coĂ»ts de programmes similaires de prĂ©vention des dangers conformĂ©ment Ă  la rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale sur la SST, il faudrait compter environ 6 heures pour chacun de ces volets, et ce, par employĂ© Ă©quivalent temps plein (ETP)rĂ©fĂ©rence 31. Étant donnĂ© qu’il y a quatre volets uniques, le PPCN prendra 24 heures (par ETP) Ă  Ă©laborer par employeur.

La majoritĂ© des employĂ©s exposĂ©s aux nanomatĂ©riaux travaillent dans le secteur des transports, des communications et de l’énergie et on en compte quelques-uns dans le secteur public fĂ©dĂ©ral. En 2023, selon les estimations, environ 2 000 employeurs au total seront touchĂ©s. Les coĂ»ts d’élaboration du programme sont plus Ă©levĂ©s la première annĂ©e, soit environ 1,2 million de dollars, selon les estimations, suivant la mise en Ĺ“uvre du projet de règlement. Le total des coĂ»ts (en VA) sur la pĂ©riode coĂ»ts-avantages de 20 ans s’élève Ă  environ 2,7 millions de dollars et Ă  253 000 $ sur une base annualisĂ©e.

De plus, les employĂ©s auront besoin d’une formation et d’une formation d’appoint tous les 3 ans. La formation consistera Ă  utiliser correctement l’équipement de sĂ©curitĂ© pour prĂ©venir l’exposition aux nanomatĂ©riaux et elle devrait prendre une heure par employĂ© avec une formation d’appoint d’une demi-heure tous les 3 ans. Ă€ l’heure actuelle, environ 30 000 employĂ©s des SCF sont susceptibles d’être exposĂ©s aux nanomatĂ©riaux et ils devront suivre une formation. Les coĂ»ts sont mesurĂ©s comme Ă©tant des coĂ»ts d’opportunitĂ© et correspondent au temps requis pour suivre la formation multipliĂ© par le salaire horaire moyen dans les SCF de 41,86 $ l’heure. Les coĂ»ts sont plus Ă©levĂ©s la première annĂ©e suivant la mise en Ĺ“uvre du projet de règlement puisque tous les employĂ©s touchĂ©s doivent suivre une formation et on Ă©value les coĂ»ts Ă  environ 1,3 million de dollars. Le total des coĂ»ts de formation s’élève Ă  environ 3,8 millions de dollars (en VA) sur 20 ans et Ă  358 000 $ sur une base annualisĂ©e.

Le total des coĂ»ts sur 20 ans, tant pour l’élaboration et la mise en Ĺ“uvre du programme de prĂ©vention et de contrĂ´le que pour la formation des employĂ©s touchĂ©s, s’élève Ă  environ 6,5 millions de dollars (en VA) et Ă  environ 611 000 $ sur une base annualisĂ©e.

Nouvelles exigences en matière de tenue de registres sur les substances toxiques

Les exigences en matière de tenue de dossiers ne devraient entraĂ®ner qu’une très faible augmentation des coĂ»ts administratifs, dĂ©coulant des changements apportĂ©s au RCSST, au RSSTMM, au RSSTT, au RSSTA et au RSSTPG actuels. DĂ©sormais, il faut conserver les registres relatifs Ă  l’échantillonnage de l’air pendant 30 ans comparativement aux 3 annĂ©es obligatoires (2 ans actuellement dans le cas du RSSTPG). On estime qu’il y a environ huit rapports de ce type par annĂ©e qui touchent huit employeurs uniques, et que la conservation de ces registres pendant une pĂ©riode prolongĂ©e se traduira par Ă  peu près 30 minutes de travail supplĂ©mentaire au salaire moyen par annĂ©e, y compris les frais gĂ©nĂ©raux (pour consulter ces registres Ă  des fins de comparaison dans les cas oĂą de nouveaux tests d’échantillonnage de l’air ont Ă©tĂ© effectuĂ©s). Selon les estimations, le total des coĂ»ts sur 20 ans s’élève Ă  1 660 $ et les coĂ»ts annualisĂ©s sont de 157 $.

Nouvelles lignes directrices sur l’échantillonnage de l’air

Les coûts d’apprentissage liés aux nouvelles lignes directrices sur l’échantillonnage de l’air devraient être limités et n’ont pas fait l’objet d’estimations. Comme il a été mentionné précédemment, le projet de règlement clarifie les exigences actuelles grâce à l’ajout de directives détaillées telles qu’elles sont précisées dans le document Occupational Exposure Sampling Strategy Manual (disponible en anglais seulement) du NIOSH, qu’on incorporera par renvoi dynamique. Des lignes directrices claires sur la façon d’effectuer l’échantillonnage de l’air permettront aux employeurs de gagner du temps une fois que ces derniers se seront familiarisés avec les nouvelles directives détaillées. Cette économie de temps compensera la courbe d’apprentissage initiale. De plus, on suppose que, lorsqu’ils effectuent un échantillonnage de l’air, les employeurs consultent les lignes directrices lors de chaque prélèvement d’échantillon puisque la procédure est exécutée assez rarement, ce qui rend également les coûts supplémentaires peu probables. Aucun coût de formation n’est prévu, car on suppose que les employeurs tenus d’effectuer des échantillonnages d’air connaissent bien les éléments de base de la procédure.

Conformité et application

Parmi les coĂ»ts possibles, mentionnons les conseils prĂ©sentĂ©s aux employeurs sur leurs obligations, la demande d’une promesse de conformitĂ© volontaire de la part de l’employeur, le fait de rendre une ordonnance de conformitĂ© et, dans les cas de violations plus graves ou rĂ©pĂ©tĂ©es, l’imposition Ă©ventuelle d’une SAP en vertu de la partie IV du Code. Étant donnĂ© que le programme fĂ©dĂ©ral de SST comporte dĂ©jĂ  ce type d’activitĂ©s d’application de la loi en tant que fonction de base, les ressources supplĂ©mentaires exigĂ©es (y compris l’embauche de nouveaux employĂ©s) seront probablement minimes. Aucune estimation n’a Ă©tĂ© Ă©tablie. De plus, une plus grande clartĂ© de la rĂ©glementation sur la SST dĂ©coulant de cette initiative rĂ©glementaire contribuerait Ă  prĂ©venir les malentendus qui entraĂ®nent actuellement une augmentation du temps consacrĂ© par les agents de SST, ce qui compenserait les faibles coĂ»ts de conformitĂ© et d’application de la loi.

Total des coûts

Au total, les coĂ»ts attendus en lien avec le projet de règlement se chiffreront Ă  70 millions de dollars (en VA). Les coĂ»ts engagĂ©s au cours de la pĂ©riode coĂ»ts-avantages de 20 ans se rapporteront essentiellement aux mesures de contrĂ´le et d’attĂ©nuation de l’exposition au stress thermique Ă  l’extĂ©rieur. Les coĂ»ts de rĂ©duction des risques en lien avec l’exposition au stress thermique Ă  l’extĂ©rieur sont considĂ©rables : ils s’élèvent Ă  38,6 millions de dollars (en VA) au cours de la pĂ©riode de 20 ans.

Énoncé des coûts-avantages
Coûts exprimés en valeur monétaire

Les coĂ»ts sont rĂ©sumĂ©s dans les neuf tableaux suivants :

Tableau 2 : Dispositions relatives au radon 
Description du coĂ»t (intervenants touchĂ©s) Première annĂ©e : 2023 (en dollars actuels) Dernière annĂ©e : 2042 (en dollars actuels) Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
CoĂ»t des tests de dĂ©pistage du radon 12 414 610 $ 51 297 $ 12 901 547 $ 1 217 815 $
CoĂ»t des mesures d’attĂ©nuation du radon 3 025 350 $ 12 726 $ 3 146 154 $ 296 975 $
Tests de dĂ©pistage et mesures d’attĂ©nuation du radon (tous les employeurs ayant des bureaux) 15 439 960 $ 64 024 $ 16 047 701 $ 1 514 789 $
Tableau 3a : Dispositions relatives au stress thermique Ă  l’extĂ©rieur
Description du coĂ»t (intervenants touchĂ©s) Première annĂ©e : 2023 (en dollars actuels) Dernière annĂ©e : 2042 (en dollars actuels) Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
CoĂ»t de la formation 1 683 860 $ 52 278 $ 2 180 104 $ 205 786 $
CoĂ»t du suivi 199 992 $ 216 035 $ 2 335 000 $ 220 407 $
CoĂ»t des vĂŞtements de protection 479 628 $ 556 491 $ 5 762 077 $ 543 899 $
CoĂ»t des mesures de contrĂ´le administratives, chaleur extrĂŞme 1 870 956 $ 2 170 786 $ 22 476 998 $ 2 121 670 $
CoĂ»t des mesures de contrĂ´le administratives, froid extrĂŞme 469 797 $ 545 084 $ 5 643 974 $ 532 751 $
CoĂ»t du protocole de dĂ©claration interne 29 842 $ 213 $ 31 900 $ 3 011 $
CoĂ»t de l’approvisionnement en eau 17 017 $ 19 201 $ 202 199 $ 19 086 $
Tests de dĂ©pistage et mesures d’attĂ©nuation du stress thermique Ă  l’extĂ©rieur (transport, Ă©nergie, tĂ©lĂ©communications) 4 751 092 $ 3 560 088 $ 38 632 252 $ 3 646 611 $
Tableau 3b : Dispositions relatives au stress thermique Ă  l’intĂ©rieur
Description du coĂ»t (intervenants touchĂ©s) Première annĂ©e : 2023 (en dollars actuels) Dernière annĂ©e : 2042 (en dollars actuels) Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
CoĂ»t de la formation 481 910 $ 9 621 $ 580 766 $ 54 820 $
CoĂ»t du suivi 62 191 $ 73 846 $ 755 744 $ 71 337 $
CoĂ»t des mesures de contrĂ´le administratives, chaleur extrĂŞme 267 728 $ 270 482 $ 3 046 850 $ 287 601 $
CoĂ»t du protocole de dĂ©claration interne 57 110 $ 0 $ 57 110 $ 5 391 $
Tests de dĂ©pistage et mesures d’attĂ©nuation du stress thermique Ă  l’intĂ©rieur (meuniers et minotiers) 868 939 $ 353 949 $ 4 440 471 $ 419 149 $
Tableau 4a : CoĂ»ts administratifs
Description du coĂ»t (intervenants touchĂ©s) Première annĂ©e : 2023 (en dollars actuels) Dernière annĂ©e : 2042 (en dollars actuels) Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
CoĂ»ts administratifs 167 $ 167 $ 1 898 $ 179 $
Tableau 4b : CoĂ»ts de traduction et d’achat des normes
Description du coĂ»t (intervenants touchĂ©s) Première annĂ©e : 2023 (en dollars actuels) Dernière annĂ©e : 2042 (en dollars actuels) Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
Traduction 248 780 $ 0 $ 248 780 $ 248 780 $
Achat 4 202 355 $ 0 $ 4 202 355 $ 4 202 355 $
CoĂ»ts de traduction et d’achat des normes 4 451 135 $ 0 $ 4 451 135 $ 420 156 $
Tableau 4c : Dispositions relatives aux coĂ»ts des nanomatĂ©riaux
Description du coĂ»t (intervenants touchĂ©s) Première annĂ©e : 2023 (en dollars actuels) Dernière annĂ©e : 2042 (en dollars actuels) Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
Plan de prĂ©vention des dangers 1 203 821 $ 40 286 $ 2 685 534 $ 253 495 $
Formation 1 267 063 $ 130 213 $ 3 790 785 $ 357 823 $
Dispositions relatives aux coĂ»ts des nanomatĂ©riaux 2 470 883 $ 170 499 $ 6 476 319 $ 611 319 $
Tableau 5 : Total des coĂ»ts
Description du coĂ»t (intervenants touchĂ©s) Première annĂ©e : 2023 (en dollars actuels) Dernière annĂ©e : 2042 (en dollars actuels) Total (valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
Tests de dĂ©pistage et mesures d’attĂ©nuation du radon (tous les employeurs ayant des bureaux) 15 439 960 $ 64 024 $ 16 047 701 $ 1 514 789 $
Tests de dĂ©pistage et mesures d’attĂ©nuation du stress thermique Ă  l’extĂ©rieur (transport, Ă©nergie, tĂ©lĂ©communications) 4 751 092 $ 3 560 088 $ 38 632 252 $ 3 646 611 $
Tests de dĂ©pistage et mesures d’attĂ©nuation du stress thermique Ă  l’intĂ©rieur (meuniers et minotiers) 868 939 $ 353 949 $ 4 440 471 $ 419 149 $
CoĂ»ts administratifs 167 $ 167 $ 1 898 $ 179 $
CoĂ»ts de traduction et d’achat des normes 4 451 135 $ 0 $ 4 451 135 $ 420 156 $
Dispositions relatives aux coĂ»ts des nanomatĂ©riaux 2 470 883 $ 170 499 $ 6 476 319 $ 611 319 $
Total des coĂ»ts 27 982 177 $ 4 148 727 $ 70 049 777 $ 6 612 203 $
Avantages exprimés en valeur monétaire
Tableau 6 : Avantages pour les intervenants touchĂ©s
Intervenants touchĂ©s dans les secteurs de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale Description de l’avantage Première annĂ©e : 2023 (en dollars actuels) Dernière annĂ©e : 2042 (en dollars actuels) Total (en valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
Employeurs RĂ©duction de l’incidence du cancer du poumon 3 662 682 $ 8 965 003 $ 37 363 687 $ 3 526 868 $
Employeurs (transport, Ă©nergie, tĂ©lĂ©communications) Gains de productivitĂ© dĂ©coulant d’une exposition rĂ©duite au stress thermique (Ă  l’extĂ©rieur) 3 944 424 $ 4 505 419 $ 46 770 051 $ 4 414 762 $
Employeurs (meuneries et minoteries) Gains de productivitĂ© dĂ©coulant d’une exposition rĂ©duite au stress thermique (Ă  l’intĂ©rieur) 481 910 $ 486 867 $ 5 484 331 $ 517 682 $
Employeurs Économies de coĂ»ts par l’éclaircissement des procĂ©dures d’échantillonnage 27 664 $ 27 664 $ 313 593 $ 29 601 $
Employeurs (transport, Ă©nergie, tĂ©lĂ©communications, fonction publique) Blessures moindres en raison de la rĂ©duction de l’exposition aux nanomatĂ©riaux 2 470 883 $ 170 499 $ 6 476 319 $ 611 319 $
Tous les intervenants Total des avantages 10 587 564 $ 14 155 452 $ 96 407 981 $ 9 100 231 $
Tableau 7 : RĂ©capitulation des coĂ»ts et avantages exprimĂ©s en valeur monĂ©taire
Effets Première annĂ©e : 2023 (en dollars actuels) Dernière annĂ©e : 2042 (en dollars actuels) Total (en valeur actualisĂ©e) Valeur annualisĂ©e
Total des coĂ»ts 27 982 177 $ 4 148 727 $ 70 049 777 $ 6 612 203 $
Total des avantages 10 587 564 $ 14 155 452 $ 96 407 981 $ 9 100 231 $
Effet net −17 394 613 $ 10 006 725 $ 26 358 204 $ 2 488 028 $

Analyse de sensibilité

La valeur actualisĂ©e nette a fait l’objet d’une analyse par la mĂ©thode de Monte-Carlo, oĂą le total des coĂ»ts actualisĂ©s et le total des avantages actualisĂ©s ont servi de variables d’entrĂ©e dans le modèle. Pour tenir compte de la possibilitĂ© que les coĂ»ts et les avantages soient nettement supĂ©rieurs ou infĂ©rieurs aux attentes, les estimations initiales s’y rapportant ont Ă©tĂ© situĂ©es dans une fourchette allant de la moitiĂ© de leur estimation initiale Ă  50 % de plus que leur estimation initiale. Ă€ titre d’exemple, dans la fourchette employĂ©e quant aux coĂ»ts actualisĂ©s, le montant de 35 024 888 $ se situe Ă  l’extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure (moitiĂ© de l’estimation initiale) et celui de 105 074 665 $, Ă  l’extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure (50 % de plus que l’estimation initiale). De mĂŞme, en ce qui touche le total des avantages actualisĂ©s, on a situĂ© le montant de 48 203 990 $ Ă  l’extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure de la fourchette (moitiĂ© de l’estimation initiale) et celui de 144 611 971 $, Ă  son extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure (50 % de plus que l’estimation initiale). Les fourchettes sĂ©lectionnĂ©es figurent dans le tableau ci-dessous :

Tableau 8 : Fourchettes utilisĂ©es pour l’analyse par la mĂ©thode de Monte-Carlo
Indicateur Valeur nominale Valeur minimale Valeur maximale
Total des coĂ»ts actualisĂ©s 70 049 777 $ 35 024 888 $ 105 074 665 $
Total des avantages actualisĂ©s 96 407 981 $ 48 203 990 $ 144 611 971 $

Selon ce qui ressort de la simulation de Monte-Carlo, mĂŞme dans l’éventualitĂ© de dĂ©passements de coĂ»ts importants de 50 % et d’avantages aussi faibles que 50 % de l’estimation initiale (nettement en deçà des attentes), les probabilitĂ©s d’obtenir un avantage net actualisĂ© total positif sont d’environ 76 %.

Analyse de l’effet de la répartition

L’effet du projet de règlement n’est pas rĂ©parti Ă©quitablement dans tous les secteurs. Les nouvelles dispositions sur le radon s’appliqueront dans l’ensemble aux immeubles oĂą les employĂ©s sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale travaillent, mais les entreprises et secteurs ayant une forte concentration d’emplois Ă  l’intĂ©rieur seront les plus touchĂ©s. De plus, puisque SantĂ© Canada a dĂ©jĂ  amorcĂ© les tests de dĂ©pistage dans les immeubles de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale (lĂ  oĂą la plupart des milieux de travail du secteur public fĂ©dĂ©ral se trouvent), une partie importante des milieux de travail du secteur public fĂ©dĂ©ral (Ă  peu près 56 %) ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© testĂ©s. Parmi les immeubles soumis Ă  des tests de dĂ©pistage, 3,56 % ont prĂ©sentĂ© des concentrations de radon supĂ©rieures Ă  200 Bq/m3 et 21 % ont dĂ©jĂ  fait l’objet de mesures d’attĂ©nuation du radon. Dans le secteur privĂ© sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale, il n’y a pas eu de coordination de tests de dĂ©pistage Ă  grande Ă©chelle. C’est donc dire, par comparaison, que les milieux de travail du secteur privĂ© nĂ©cessiteront des tests de dĂ©pistage et des mesures d’attĂ©nuation dans une proportion supĂ©rieure.

Les effets des dispositions relatives au stress thermique se feront surtout sentir dans les secteurs suivants : les secteurs du transport ferroviaire, des tĂ©lĂ©communications, de l’énergie et du transport aĂ©rien, dans lesquels on trouve un grand nombre de travailleurs Ă  l’extĂ©rieur, et le secteur des meuneries et minoteries, oĂą les travailleurs Ă  l’intĂ©rieur risquent l’exposition Ă  des conditions de tempĂ©rature extrĂŞme.

En ce qui concerne les autres dispositions, les rayons UV non solaires, les nanomatĂ©riaux et l’adoption des limites maximales d’exposition touchent peu de secteurs de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale et, en leur sein, seulement certaines professions en particulier. Ă€ titre d’exemple, les effets des nouvelles obligations liĂ©es aux rayons UV non solaires sont restreints au secteur des transports (soudeurs dans les garages de transport et les ateliers d’entretien de vĂ©hicules) et Ă  une faible proportion du secteur public fĂ©dĂ©ral (laboratoires de recherche spĂ©cialisĂ©s en photobiologie, en photochimie ou en traitement des matĂ©riaux au laser). En ce qui touche les nouvelles obligations relatives aux nanomatĂ©riaux, les secteurs touchĂ©s se situent essentiellement dans le secteur des transports, de l’énergie et du secteur public fĂ©dĂ©ral (laboratoires de recherche, agriculture, Conseil national de recherches, laboratoires judiciaires de la Gendarmerie royale du Canada). Enfin, en ce qui concerne l’incidence de l’adoption des limites d’exposition maximales, bien que tous les milieux de travail soient tenus de mettre en Ĺ“uvre le principe ALARA, seul un faible pourcentage sera directement touchĂ©. Les secteurs touchĂ©s se rapportent essentiellement aux transports (conducteurs de camions, de locomotives et d’autobus, personnel d’entretien de vĂ©hicules et de locomotives, conducteurs et personnel d’entretien des chariots Ă©lĂ©vateurs, agents des douanes sur les ponts entre le Canada et les États-Unis).

Tableau 9 : CoĂ»ts et avantages exprimĂ©s en valeur monĂ©taire par secteur d’activitĂ©
Secteur d’activité Total des coûts Total des avantages Avantages nets Coûts annualisés Avantages annualisés
Transport aĂ©rien 15 251 284 $ 18 051 016 $ 2 799 732 $ 1 439 613 $ 1 703 888 $
Services bancaires et banques 6 066 252 $ 14 104 464 $ 8 038 212 $ 572 611 $ 1 331 362 $
Radiodiffusion (tĂ©lĂ©vision, radio, Internet) 3 908 417 $ 5 225 917 $ 1 317 500 $ 368 927 $ 493 290 $
Communications 9 076 080 $ 11 913 652 $ 2 837 572 $ 856 718 $ 1 124 564 $
Traitement de l’énergie, des mines et des minĂ©raux 2 468 060 $ 2 996 525 $ 528 466 $ 232 967 $ 282 851 $
Services publics fĂ©dĂ©raux, ministères de la fonction publique et sociĂ©tĂ©s d’État 1 635 082 $ 3 221 984 $ 1 586 902 $ 154 340 $ 304 133 $
Aliments pour animaux, minoteries et usines de semences 3 262 842 $ 4 197 940 $ 935 099 $ 307 989 $ 396 256 $
ActivitĂ©s de pĂŞche 1 748 $ 20 551 $ 18 803 $ 165 $ 1 940 $
Manutention des grains et Ă©lĂ©vateurs Ă  grains 2 116 755 $ 2 865 487 $ 748 732 $ 199 807 $ 270 482 $
Autochtones et Premières Nations 772 964 $ 1 196 665 $ 423 700 $ 72 962 $ 112 957 $
Infrastructure interprovinciale (ponts, tunnels, canaux, ponts-jetĂ©es) 14 268 $ 39 486 $ 25 219 $ 1 347 $ 3 727 $
DĂ©bardage, arrimage, port, opĂ©rations portuaires et pilotage 6 525 866 $ 7 949 283 $ 1 423 417 $ 615 996 $ 750 356 $
Transport par pipeline 256 853 $ 343 252 $ 86 399 $ 24 245 $ 32 401 $
Services postaux et entrepreneurs postaux 152 329 $ 346 665 $ 194 336 $ 14 379 $ 32 723 $
Transport ferroviaire 10 744 116 $ 13 041 986 $ 2 297 870 $ 1 014 168 $ 1 231 071 $
Transport routier 7 431 584 $ 10 449 661 $ 3 018 077 $ 701 489 $ 986 374 $
Transport par eau (expĂ©dition et traversiers) 365 277 $ 443 447 $ 78 170 $ 34 480 $ 41 858 $
Secteur public fĂ©dĂ©ral 1 635 082 $ 3 221 984 $ 1 586 902 $ 154 340 $ 304 133 $
Secteur privĂ© sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale 68 414 694 $ 93 185 996 $ 24 771 302 $ 6 457 863 $ 8 796 099 $
Total 70 049 777 $ 96 407 981 $ 26 358 204 $ 6 612 203 $ 9 100 231 $

Lentille des petites entreprises

L’analyse sous la lentille des petites entreprises a permis de conclure que le projet de règlement aura un effet sur celles-ci. Les modifications rĂ©glementaires liĂ©es Ă  la modification des règlements en question ici seront source de coĂ»ts de conformitĂ© pour les petites entreprises, mais on ne s’attend pas Ă  ce qu’elles occasionnent un fardeau administratif supplĂ©mentaire. Ă€ peu près 5 405 petites entreprises sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale s’en trouveront touchĂ©esrĂ©fĂ©rence 32. Ce nombre compte pour Ă  peu près 30 % des petites entreprises et 28 % des entreprisesrĂ©fĂ©rence 33.Les dispositions sur le radon auront une incidence sur les petites entreprises dont le travail est exĂ©cutĂ© Ă  l’intĂ©rieur, et ce, dans tous les secteurs. Les secteurs du transport aĂ©rien, du transport ferroviaire, des tĂ©lĂ©communications, du dĂ©bardage, de l’énergie et de la mouture subiront des rĂ©percussions en raison des dispositions relatives au stress thermique et du fait que la plupart des travailleurs extĂ©rieurs, ou des travailleurs intĂ©rieurs touchĂ©s (industrie de la mouture), travaillent principalement dans ces secteurs industriels. Le projet de règlement ne vise aucune disposition prĂ©voyant une certaine souplesse pour les petites entreprises, car les employĂ©s de petites entreprises seraient moins protĂ©gĂ©s que les employĂ©s de grandes entreprises.

Une fois mise en application, la lentille a permis de relever des coĂ»ts nets d’à peu près 6,4 millions de dollars (en VA et en dollars de 2022) sur 20 ans chez les petites entreprises, Ă  savoir un coĂ»t annualisĂ© d’à peu près 112 $ pour chaque petite entreprise (en VA) pendant la pĂ©riode de 20 ans suivant la mise en Ĺ“uvre des modifications. Le coĂ»t qui en rĂ©sulte se chiffre Ă  environ 1 187 $ pour chaque petite entreprise sur 20 ans (en VA)rĂ©fĂ©rence 34.

Tableau 10 : Incidences de la conformitĂ©
ActivitĂ© CoĂ»ts annualisĂ©s Avantages annualisĂ©s (Ă©conomies de coĂ»ts de main-d’œuvre liĂ©es Ă  la productivitĂ©) Avantages nets annualisĂ©s en matière de conformitĂ©
Tests de dĂ©pistage et mesures d’attĂ©nuation du radon 71 174 $ 0 $ -71 174 $
Tests de dĂ©pistage et mesures d’attĂ©nuation du stress thermique (Ă  l’extĂ©rieur) 317 489 $ 337 848 $ 20 360 $
Tests de dĂ©pistage et mesures d’attĂ©nuation du stress thermique (Ă  l’intĂ©rieur) 176 294 $ 195 539 $ 19 245 $
Achat et traduction des normes faisant l’objet d’un renvoi 374 954 $ 0 $ -374 954 $
Programme et formation sur la prĂ©vention et le contrĂ´le des nanomatĂ©riaux 198 868 $ 0 $ -198 868 $
Total des coĂ»ts de la conformitĂ© 1 138 778 $ 533 387 $ -605 391 $

Incidences administratives

Il n’y a aucune incidence administrative sur les petites entreprises.

Tableau 11 : Total des rĂ©percussions sur la conformitĂ© et l’administration
Totaux Valeur annualisée Valeur actualisée
Total des coĂ»ts (toutes les petites entreprises touchĂ©es) 1 138 778 $ 12 064 227 $
Total des avantages (toutes les petites entreprises touchĂ©es) 533 387 $ 5 650 711 $
CoĂ»t net pour chaque petite entreprise touchĂ©e 112 $ 1 187 $

Règle du « un pour un Â»

La règle du « un pour un Â» s’applique, car le fardeau administratif des entreprises s’alourdira progressivement. Aucun titre de règlement n’est abrogĂ© ni introduit.

Selon toute vraisemblance, les modifications auront pour effet d’alourdir seulement un peu le fardeau administratif. DĂ©sormais, il faut conserver les registres relatifs Ă  l’échantillonnage de l’air pendant 30 ans, soit une augmentation par rapport Ă  l’obligation actuelle de 3 ans dans le RCSST, le RSSTMM, le RSSTT, le RSSTA et de 2 ans dans le RSSTPG. On estime qu’il y a environ huit rapports de ce type par annĂ©e qui touchent huit employeurs uniques (un registre par employeur), et que la conservation de ces registres pendant une pĂ©riode prolongĂ©e se traduira par Ă  peu près 30 minutes de travail supplĂ©mentaire au salaire moyen par annĂ©e, y compris les frais gĂ©nĂ©raux (consulter ces registres Ă  des fins de comparaison dans les cas oĂą de nouveaux tests d’échantillonnage de l’air sont effectuĂ©s). D’après les estimations, les coĂ»ts annualisĂ©s se chiffrent Ă  environ 65 $ par annĂ©e et Ă  8 $ pour chaque entreprise touchĂ©e (annĂ©e de base des prix de 2012 et en VA de 2012).

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

Le projet de règlement ira dans le sens de la coopération et de l’harmonisation en matière de réglementation. L’Accord de libre-échange canadien a établi un processus de conciliation réglementaire, supervisé par la Table de conciliation et de coopération en matière de réglementation (TCCR), permettant d’éliminer les obstacles au commerce que les entreprises peuvent rencontrer lorsqu’elles exercent leurs activités à l’extérieur de la province ou du territoire où elles se trouvent. L’un des éléments du plan de travail de la TCCR consiste à promouvoir la coopération réglementaire au Canada en ce qui concerne les limites d’exposition aux produits chimiques et aux contaminants aéroportés en milieu de travail. Ni les nanoparticules, ni le radon, ni le stress thermique en milieu de travail ne font l’objet d’une réglementation provinciale ou territoriale, sauf en Alberta, où la réglementation sur le stress thermique est en phase avec le présent projet de règlement.

Les limites maximales d’exposition, exprimĂ©es comme Ă©tant le principe « le plus bas qu’il est raisonnablement possible d’atteindre Â», sont visĂ©es dans la rĂ©glementation du Yukon, de la Saskatchewan, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Ailleurs au Canada, des dĂ©libĂ©rations ont cours Ă  ce sujet.

De plus, le projet de règlement se traduira par l’adoption au Canada et aux États-Unis de règlements semblables sur la SST en ce qui touche les limites d’exposition aux nanomatĂ©riaux, au stress thermique, aux rayons UV et Ă  la pĂ©riode de conservation des registres sur l’exposition des employĂ©s aux substances dangereuses. Les deux pays mettent au point une ligne de conduite semblable quant au raffermissement de la rĂ©glementation des applications de nanotechnologie. La National Nanotechnology Initiative (NNI) est une initiative en recherche et dĂ©veloppement du gouvernement des États-Unis. Elle traite des enjeux liĂ©s Ă  la santĂ© et Ă  la sĂ©curitĂ© des nanotechnologies par l’intermĂ©diaire de groupes de travail. En ce qui touche le stress thermique, les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis fournissent des recommandations dans le document intitulĂ© « Preventing Heat-related Illness or Death of Outdoor Workers Â», lequel prĂ©conise les mĂŞmes mesures que celles formulĂ©es dans le projet de règlement en ce qui concerne les limites maximales d’exposition, les obligations de surveillance, les vĂŞtements et l’équipement de protection, les mesures de contrĂ´le d’ingĂ©nierie et la formation des employĂ©s.

La rĂ©glementation amĂ©ricaine relative Ă  l’exposition aux rayons UV renvoie Ă  la mĂŞme norme. Le projet de règlement pour exiger que les dossiers soient conservĂ©s pendant 30 ans serait conforme Ă  la rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale des États-Unis.

Évaluation environnementale stratégique

Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, une analyse préliminaire a permis de conclure qu’une évaluation environnementale stratégique n’est pas nécessaire, puisqu’il n’y a pas d’effet considérable sur l’environnement.

Analyse comparative entre les sexes plus

Détermination des enjeux

Une analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) a été réalisée dans le cadre de l’élaboration du projet de règlement.

Les effets de l’exposition à des substances dangereuses ont tendance à se manifester de façon unique chez divers groupes. Plusieurs effets sont exposés et analysés ci-après selon les divers attributs des travailleurs, y compris le genre et l’âge.

Genre
Nanomatériaux

Les secteurs sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale qui sont rĂ©putĂ©s traiter des nanotechnologies comprennent l’entretien des aĂ©ronefs, les fabricants de pipelines, les laboratoires de recherche, les secteurs des communications et le secteur du transport routier et ferroviaire. Il ressort de l’EnquĂŞte sur les milieux de travail de compĂ©tence fĂ©dĂ©rale que ces secteurs sont essentiellement composĂ©s d’hommes : les femmes ne reprĂ©sentent que 39 % des effectifs dans les secteurs des pipelines et des services de tĂ©lĂ©communication et de radiodiffusion, et elles ne comptent que pour 15 % des effectifs dans le transport routier et 19 % des effectifs dans le transport ferroviairerĂ©fĂ©rence 35. En raison du nombre supĂ©rieur d’hommes dans les secteurs sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale oĂą l’exposition aux nanotechnologies peut se produire, l’effet du projet de règlement serait plus favorable aux hommes qu’aux femmes. Bien que les femmes forment une proportion moindre de membres du personnel sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale dans les secteurs touchĂ©s par les nanotechnologies, si elles y sont exposĂ©es pendant la grossesse, leur progĂ©niture risque d’en subir les effetsrĂ©fĂ©rence 36. L’exposition prĂ©natale aux nanoparticules a de quoi inquiĂ©ter, car les nanoparticules peuvent traverser la barrière placentaire, d’oĂą un risque de toxicitĂ© du fĹ“tus et de complications telles que la toxicitĂ© respiratoire chez la progĂ©niturerĂ©fĂ©rence 37.

Puisque les femmes enceintes exposeront leur fĹ“tus Ă  des nanomatĂ©riaux, le projet de règlement obligeant les employeurs Ă  Ă©tablir un programme de prĂ©vention et de contrĂ´le des nanomatĂ©riaux en phase avec la norme CSA Z12885 sera avantageux pour les employĂ©es enceintes et attĂ©nuera les effets nĂ©gatifs que les nanomatĂ©riaux peuvent comporter sur leur progĂ©niture. La norme prĂ©cise les Ă©lĂ©ments de dĂ©pistage des dangers, les mesures de prĂ©vention et de protection, les processus de travail appropriĂ©s et les besoins en formation, ainsi que l’orientation Ă  suivre dans les pratiques de santĂ© et de sĂ©curitĂ© se rapportant aux nanotechnologies en question. Les employĂ©es pourront ainsi prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es avant de recourir en milieu de travail Ă  certains nanomatĂ©riaux aux effets potentiellement dĂ©lĂ©tères sur leur progĂ©niture. Elles seront alors Ă  mĂŞme de prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es concernant leur santĂ© et leur sĂ©curitĂ© en milieu de travail.

Stress thermique

Les extrêmes thermiques peuvent être causés par un agencement de milieux ambiants naturels ou artificiels, la chaleur métabolique qui découle d’un travail exigeant sur le plan physique, un processus particulier en milieu de travail ou des vêtements de protection qui nuisent à la dissipation de la chaleurréférence 38. Suivant ce qui a été énoncé au préalable, le stress thermique correspond à l’effet de conditions de température défavorables sur le corps à des températures extrêmes.

Les travailleurs qui travaillent Ă  l’extĂ©rieur dans les secteurs sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale, comme le transport ferroviaire et aĂ©rien, le dĂ©bardage, l’énergie et le secteur minier, sont essentiellement des hommesrĂ©fĂ©rence 35. L’exposition au stress thermique risque de se rĂ©vĂ©ler nocive pour la capacitĂ© de travail et de causer des effets chroniques sur la santĂ© qui risquent d’amoindrir davantage la productivitĂ©rĂ©fĂ©rence 39. En raison du nombre supĂ©rieur d’hommes dans les secteurs sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale oĂą l’exposition au stress thermique peut se produire, l’effet du projet de règlement serait plus favorable aux hommes qu’aux femmes. De plus, beaucoup d’Autochtones au Canada sont au service du secteur des mines et des minĂ©raux. Les Autochtones reprĂ©sentent 9,4 % de la population totale du CanadarĂ©fĂ©rence 40 ainsi que 12 % de la main-d’œuvre du secteur dans le sous-secteur minier en amontrĂ©fĂ©rence 41. C’est donc dire que le projet de règlement se rĂ©vĂ©lerait avantageux pour les Autochtones, ainsi que d’autres travailleurs dans ces secteurs, car la norme prĂ©cise les limites de tempĂ©rature supĂ©rieure et infĂ©rieure auxquelles les employĂ©s peuvent ĂŞtre exposĂ©s en milieu de travail, en sus des procĂ©dures de suivi et de contrĂ´le du stress thermique.

Bien que les femmes constituent un pourcentage infĂ©rieur des effectifs dans le secteur minier, Ă  14 %rĂ©fĂ©rence 41, elles sont physiologiquement plus Ă  risque devant le stress thermique lorsqu’elles y sont exposĂ©es. En raison de diffĂ©rences anthropomĂ©triquesrĂ©fĂ©rence 42 entre les hommes et les femmes, ces dernières sont plus sensibles au stress imputable Ă  la chaleur et au froid Ă  cause de processus d’isolation et de perte de chaleur qui diffèrent de ceux des hommesrĂ©fĂ©rence 43. Les femmes Ă  diffĂ©rentes phases de leur cycle menstruel, comme pendant la phase lutĂ©ale, peuvent afficher une tempĂ©rature interne variable au repos et pendant l’exposition Ă  la chaleur, comparativement aux femmes en phase folliculairerĂ©fĂ©rence 38. VoilĂ  qui sous-entend que certaines travailleuses peuvent, davantage que d’autres, tolĂ©rer une charge thermique supĂ©rieure Ă  divers stades de leur cycle, sans souffrir de maladies liĂ©es Ă  la chaleur, et donc afficher une capacitĂ© de travail supĂ©rieure en des milieux oĂą la chaleur est accablanterĂ©fĂ©rence 38. La grossesse joue Ă©galement un rĂ´le dans la gestion du stress thermique chez les femmes, car elles seront alors plus vulnĂ©rables face aux maladies liĂ©es Ă  la chaleurrĂ©fĂ©rence 43. Parce que les femmes ont une tolĂ©rance moindre Ă  l’égard des extrĂŞmes thermiques, le projet de règlement relatif aux nouvelles obligations, y compris la surveillance des conditions thermiques, les vĂŞtements et l’équipement de protection, ainsi que les cycles de repos au travail, entre autres, et l’obligation pour les employeurs de se conformer Ă  des limites normalisĂ©es d’exposition au stress thermique, Ă  la charge thermique et au stress liĂ© au froid, dont les limites de tempĂ©rature supĂ©rieure et infĂ©rieure, auront un effet positif chez les employĂ©es. Grâce aux nouvelles obligations proposĂ©es, la santĂ© et la sĂ©curitĂ© dans le milieu de travail s’en trouveront bonifiĂ©es aux yeux des personnes Ă  risque Ă©levĂ©.

Radon

Peu d’éléments de fait semblent indiquer que des différences entre les sexes comportent un effet sur la santé par suite de l’exposition au radon; de plus, les recherches portent à croire que le radon, substance naturelle et radioactive, a des effets dévastateurs sur le corps humainréférence 44. Le projet de règlement pour harmoniser les obligations relatives au radon avec les lignes directrices de Santé Canada avantagera l’ensemble des membres du personnel.

Âge
Stress thermique

Les effectifs de 45 ans et plus sont plus Ă  risque de subir les effets dĂ©lĂ©tères de l’exposition au stress causĂ© par la chaleur et le froid. Plus les effectifs vieillissent, plus leurs processus corporels rĂ©guliers ont tendance Ă  ralentir, notamment en ce qui touche la capacitĂ© d’évacuer rapidement l’excès de chaleur corporelle en raison d’une rĂ©duction du dĂ©bit sanguin vers la peau, de la transpiration, de la condition physique et de la fonction cardiovasculaire globalerĂ©fĂ©rence 43. La piètre santĂ© et la mauvaise condition physique des personnes âgĂ©es les rendront Ă©galement vulnĂ©rables Ă  la chaleur extrĂŞme. Les particuliers qui sont peut-ĂŞtre aux prises avec des affections sous-jacentes risquent de subir un stress thermique aggravĂ© et exacerbĂ© sur leur corpsrĂ©fĂ©rence 45. Plus le niveau de tolĂ©rance Ă  la chaleur se met Ă  rĂ©gresser, plus le risque de contracter des maladies graves, comme l’épuisement par la chaleur et les coups de chaleur, s’en trouve amplifiĂ©. Les recherches semblent indiquer que le vieillissement se traduit par une rĂ©duction progressive de la capacitĂ© aĂ©robique maximale (VO2max), du volume d’éjection systoliquerĂ©fĂ©rence 46, du dĂ©bit cardiaque, et de l’excrĂ©tion de la sueurrĂ©fĂ©rence 47. Il est possible que les effectifs d’âge mĂ»r aient peine Ă  s’acclimater rapidement aux milieux comparativement aux jeunes effectifs. C’est donc dire que le projet de règlement aurait un effet positif marquĂ© chez les effectifs et les personnes d’âge mĂ»r qui sont particulièrement vulnĂ©rables au stress thermique causĂ© par la chaleur.

À l’exemple du stress thermique causé par la chaleur, il se peut que les effectifs d’âge mûr se révèlent particulièrement vulnérables au stress thermique causé par le froid. Lorsque le corps se trouve dans un milieu froid, il tente de prévenir les pertes excessives de chaleur en augmentant la chaleur interne par vasoconstriction de la peau, ce qui entraîne des frissonnements et un accroissement de la chaleur métabolique corporelleréférence 48. Les employés ayant des affections sous-jacentes, comme le diabète, risquent d’avoir de la peine à s’acclimater à un état de stress thermique causé par le froid à cause d’un affaiblissement de la capacité de l’organisme de hausser la production de chaleur métabolique et de diminuer le débit sanguin cutané par temps froidréférence 49. Les effectifs qui prennent des médicaments comme l’insuline pour traiter cette affection sous-jacente seront plus vulnérables aux blessures et maladies qui découlent du stress thermique causé par le froid, car les médicaments peuvent influer sur la sensation de froid et la tolérance à celui-ciréférence 50. C’est donc dire que les effets du projet de règlement seront tout particulièrement bénéfiques chez les effectifs d’âge mûr et ceux ayant des affections sous-jacentes.

Le projet de règlement obligera les employeurs à élaborer et appliquer des procédures de suivi et de contrôle du stress thermique, par le suivi de l’évolution de l’état thermique et l’exigence relative aux vêtements et à l’équipement de protection, etc., ce qui contribuera à rehausser la santé et la sécurité en milieu de travail des personnes particulièrement à risque en raison de facteurs liés à l’âge.

Rayons UV non solaires

Au fil du temps, l’exposition aux rayons ultraviolets peut augmenter les risques de lĂ©sions oculairesrĂ©fĂ©rence 51 et est en corrĂ©lation avec divers types de cancers de la peau, de coups de soleil, de vieillissement accĂ©lĂ©rĂ© de la peau et de maladies oculaires, notamment les cataractes. La gravitĂ© de l’effet dĂ©pend de l’intensitĂ© de la longueur d’onde et de la durĂ©e de l’exposition. Les effets des rayons UV non solaires atteignent tout le monde sans distinction : nul n’est immunisĂ© contre les maladies provoquĂ©es par les rayons ultraviolets. Il y a toutefois lieu de souligner que l’âge est un facteur dans la prise en compte du risque d’exposition aux rayons ultraviolets. En effet, les risques de cancer de la peau augmentent parallèlement au vieillissement, ce qui est vraisemblablement attribuable Ă  une exposition accumulĂ©e aux rayons UVrĂ©fĂ©rence 52. En 2019, l’âge moyen des fonctionnaires fĂ©dĂ©raux Ă©tait de 44,2 ansrĂ©fĂ©rence 53. De plus, selon un rapport paru en 2022 sur le secteur de la soudure, l’âge moyen des soudeurs Ă©tait de 39 ansrĂ©fĂ©rence 54. Le projet de règlement permettra d’attĂ©nuer le risque couru par les effectifs d’âge mĂ»r qui, s’ils sont exposĂ©s aux rayons UV non solaires, risquent davantage d’en subir les consĂ©quences nĂ©gatives. De plus, le projet de règlement offrira aussi une protection accrue aux jeunes effectifs qui envisagent peut-ĂŞtre de faire carrière essentiellement dans des secteurs oĂą il y a exposition aux rayons UV non solaires.

Résumé

Le projet de règlement aura vraisemblablement un effet positif sur l’ensemble des employés, étant donné qu’elles rehausseront la santé et la sécurité en milieu de travail dans les secteurs sous réglementation fédérale.

L’effet devrait ĂŞtre tout particulièrement positif chez les employĂ©s pour qui les substances dangereuses posent un risque accru en raison de certains facteurs physiologiques, notamment les employĂ©es enceintes, les employĂ©s d’un certain âge (essentiellement les 45 ans et plus) et les employĂ©s qui peuvent prĂ©senter au prĂ©alable des affections. Il est attendu du projet de règlement qu’il comporte des effets positifs chez les hommes, fortement reprĂ©sentĂ©s dans les secteurs sous rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale comme l’entretien des aĂ©ronefs, la fabrication de pipelines, les laboratoires de recherche, le transport aĂ©rien, le dĂ©bardage, l’énergie et les secteurs miniers, oĂą les nanomatĂ©riaux et le stress thermique se manifestent. Les femmes forment un pourcentage moindre d’effectifs qui peuvent ĂŞtre exposĂ©s aux nanotechnologies et au stress thermique, mais si elles s’y exposent durant leur grossesse, leur progĂ©niture risque d’y ĂŞtre exposĂ©e aussi. Le stress thermique peut Ă©galement comporter des effets très nĂ©fastes chez les effectifs en raison de l’âge, ainsi que des affections sous-jacentes. Ce sont donc les effectifs d’âge mĂ»r qui seront les plus avantagĂ©s par le projet de règlement prĂ©cisant les limites de tempĂ©rature supĂ©rieures et infĂ©rieures ainsi que les procĂ©dures de suivi et de contrĂ´le du stress thermique. Enfin, le projet de règlement permettra d’attĂ©nuer le risque couru par les effectifs d’âge mĂ»r qui, s’ils sont exposĂ©s aux rayons UV non solaires, risquent davantage d’en subir les consĂ©quences nĂ©gatives.

Mise en œuvre, conformité et application, et normes de service

Mise en œuvre

Le projet de règlement entrera en vigueur le jour de leur publication.

Conformité et application

La conformitĂ© au projet de règlement aux règlements sur la SST sera assurĂ©e par divers moyens en vigueur dans un continuum en la matière. Ce peut ĂŞtre de conscientiser les employeurs Ă  leurs obligations et de les conseiller Ă  ce sujet, de chercher Ă  obtenir des employeurs une promesse de conformitĂ© volontaire ou de dĂ©livrer une ordonnance de conformitĂ© pour mettre fin Ă  la contravention et prendre des mesures pour Ă©viter que celle-ci se reproduise. Si les employeurs commettent des violations encore plus graves ou s’ils rĂ©cidivent, une sanction administrative pĂ©cuniaire peut leur ĂŞtre imposĂ©e en vertu de la partie IV du Code. On ne prĂ©voit pas le recours Ă  aucun autre inspecteur ni Ă  aucune autre inspection particulièrement en lien avec ces modifications.

Les violations dĂ©signĂ©es en matière de santĂ© et de sĂ©curitĂ© au travail sont recensĂ©es et classĂ©es Ă  l’annexe 1 du Règlement sur les SAP en vigueur. Lorsque des modifications sont apportĂ©es Ă  la partie II du Code et aux règlements connexes, l’annexe 1 du Règlement sur les SAP doit Ă©galement ĂŞtre modifiĂ©e pour tenir compte des mises Ă  jour aux obligations ou aux dispositions.

Le Règlement sur les SAP prĂ©cise la mĂ©thode utilisĂ©e pour dĂ©terminer le montant d’une SAP au stade de la dĂ©livrance d’un procès-verbal. Le montant de base de la sanction applicable pour une violation varie selon le type de personne ou de ministère soupçonnĂ© de l’avoir commise et la classification de la violationrĂ©fĂ©rence 55. Chaque violation dĂ©signĂ©e est classĂ©e de type A, B, C, D ou E, en ordre croissant de gravitĂ©, selon le niveau de risque ou les retombĂ©es et l’importance de la violation, comme l’indique le tableau 1.

Tableau 12 : Mode de classification des violations en vertu du Code
TYPE PARTIE II
A Concerne les dispositions administratives et techniques.
B Liée à des dangers à risque faible pouvant entraîner une blessure mineure ou une maladie nécessitant un traitement médical, mais qui n’entraînent pas de blessures invalidantes.
C En lien avec les dangers à risque moyen qui pourraient entraîner une blessure grave ou une maladie qui empêche l’employé d’exécuter ses tâches régulières avec efficacité.
D En lien avec les dangers à haut risque qui pourraient entraîner des blessures graves ou la mort.
E En lien avec les dangers immédiats potentiellement mortels ou réputés pour les maladies professionnelles latentes qu’ils causent. Ces dangers risquent d’entraîner des blessures graves, la mort ou des maladies professionnelles qui peuvent difficilement être évitées ou minimisées par l’employé.

Les lignes directrices suivantes seront revues et mises Ă  jour pour aider les employeurs Ă  se conformer au projet de règlement :

La politique de conformité du Programme du travail décrit les activités en amont et en aval auxquelles font appel les fonctionnaires délégués pour garantir la conformité. Les pouvoirs conférés par la loi permettent aux fonctionnaires délégués d’accéder aux milieux de travail et d’exécuter diverses activités pour faire respecter le Code et les règlements sur la SST.

Personne-ressource

Duncan Shaw
Directeur principal
Santé et sécurité au travail
Direction du milieu de travail
Programme du travail
Ministère de l’Emploi et du Développement social
165, rue de l’Hôtel-de-Ville
Place du Portage, Phase II, 10e Ă©tage
Gatineau (Québec)
K1A 0J2
Courriel : EDSC.LAB.SST.POLITIQUES-LAB.OHS.POLICY.ESDC@labour-travail.gc.ca

ANNEXE

Tableau 13 : Nouvelles normes devant faire l’objet d’un renvoi et leur effet
Scénario de référence Scénario d’application des règlements Effet différentiel
Normes actuellement répertoriées (scénario de référence) Mode de renvoi aux normes (statique ou dynamique) Toutes les normes proposées seront dynamiques Version la plus récente de la norme
  1. Offerte sans frais? Coût d’achat de la norme?
  2. Offerte dans les deux langues officielles?
Description des coûts et avantages supplémentaires découlant de la différence entre les normes actuelles et proposées (ou de l’ajout des normes proposées en sus des normes actuelles)
La nouvelle norme fera l’objet d’un renvoi Sans renvoi Norme CSA Z12885, Nanotechnologies — Exposure control program for engineered nanomaterials in occupational settings, et ses modifications successives 2020
  1. 285 $ (en format PDF)
  2. Pas encore en version française, 174 pages
Il est prĂ©sumĂ© que l’effet est nĂ©gligeable en raison de la faible population touchĂ©e (voir la section « Avantages et coĂ»ts Â»)
La nouvelle norme fera l’objet d’un renvoi Sans renvoi Publication du National Institute for Occupational Safety and Health intitulée Occupational Exposure Sampling Strategy Manual, et ses modifications successives 1977
  1. Sans frais
  2. Pas encore en version française, 150 pages
Effet limité (les employeurs ont tendance à consulter le manuel des directives comme pratique de l’industrie)

Publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulĂ©e Industrial Ventilation, 20e Ă©dition, datĂ©e de 1988, et ses modifications successives

(La norme a été scindée en deux nouvelles normes. Pas de nouvelles obligations.)

Sans renvoi Publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulée Industrial Ventilation: A Manual of Recommended Practices for Design, et ses modifications successives 2019
  1. 214,74 $ sur techstreet.com (en format PDF)
  2. Pas encore en version française, 680 pages
Aucun effet
Publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulée Industrial Ventilation: A Manual of Recommended Practice for Operation and Maintenance, et ses modifications successives 2020
  1. 187,96 $ sur techstreet.com (en format PDF)
  2. Pas encore en version française, 304 pages
Il est présumé que l’effet est négligeable, car les employeurs ont tendance à respecter les normes les plus récentes comme pratique de l’industrie, surtout lorsque la norme actuelle faisant l’objet d’un renvoi est beaucoup plus ancienne que la norme la plus récente
Tableau 14 : Normes faisant l’objet d’un renvoi, mais qui ne sont pas forcĂ©ment dynamiques
Scénario de référence Scénario d’application des règlements Effet différentiel
Normes actuellement répertoriées (scénario de référence) Mode de renvoi aux normes (statique ou dynamique) Toutes les normes proposées seront dynamiques Version la plus récente de la norme
  1. Offerte sans frais? Coût d’achat de la norme?
  2. Offerte dans les deux langues officielles?
Description des coûts et avantages supplémentaires découlant de la différence entre les normes actuelles et proposées (ou de l’ajout des normes proposées en sus des normes actuelles)
Publication NIOSH Manual of Analytical Methods, troisième Ă©dition, volumes 1 et 2, datĂ©e de fĂ©vrier 1984, et ses modifications successives

Dynamique dans le RCSST, le RSSTA et le RSSTMM

Statique dans le RSSTT et le RSSTPG

Publication NIOSH Manual of Analytical Methods, et ses modifications successives 2017
  1. Sans frais
  2. Pas encore en version française, 935 pages
Aucun effet
Publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists, intitulée Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), et ses modifications successives Dynamique Publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulée Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), modifiée à l’occasion (les sections de cette publication qui traitent du stress thermique et de rayons ultraviolets feront désormais l’objet d’un renvoi) 2023
  1. 73,79$ (en format PDF)
  2. Pas encore en version française, 308 pages
Oui, en ce qui touche le stress thermique (voir la section « Avantages et coĂ»ts Â») L’effet devrait ĂŞtre nĂ©gligeable pour ce qui est des rayons UV en raison de la faible population touchĂ©e, (voir la section Avantages et coĂ»ts)
Ministère de la SantĂ© nationale et du Bien-ĂŞtre social, en ce qui touche les dispositifs Ă©mettant un rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique dans la gamme de frĂ©quences de 10 kHz Ă  300 GHz, le Code de sĂ©curitĂ© 6, publiĂ© en 1990, et ses modifications successives Dynamique partout, mais statique dans le RSSTPG (1979) Le Code de sĂ©curitĂ© 6, et ses modifications successives, publiĂ© par SantĂ© Canada 2015
  1. Sans frais
  2. Offert en version française et anglaise
Il est présumé que l’effet est négligeable, car les employeurs ont tendance à respecter les normes les plus récentes comme pratique de l’industrie, surtout lorsque la norme actuelle faisant l’objet d’un renvoi est beaucoup plus ancienne que la norme la plus récente
Ministère de la SantĂ© nationale et du Bien-ĂŞtre social, en ce qui touche l’équipement de diathermie Ă  ondes courtes, Code de sĂ©curitĂ© 25, datĂ© de 1983, et ses modifications successives Dynamique partout, mais statique dans le RSSTPG (1983) Le Code de sĂ©curitĂ© 25, et ses modifications successives, publiĂ© par SantĂ© Canada 1983
  1. Sans frais
  2. Offert en version française et anglaise
Aucun effet (la norme la plus récente n’a pas changé)
Ministère de la SantĂ© nationale et du Bien-ĂŞtre social, en ce qui touche les appareils radiographiques en diagnostic mĂ©dical, Code de sĂ©curitĂ© 20A, datĂ© de 1980, et ses modifications successives Dynamique, mais statique dans le RSSTPG (1981) Le Code de sĂ©curitĂ© 35, et ses modifications successives, publiĂ© par SantĂ© Canada 2008
  1. Sans frais
  2. Offert en version française et anglaise
Il est présumé que l’effet est négligeable, car les employeurs ont tendance à respecter les normes les plus récentes comme pratique de l’industrie, surtout lorsque la norme actuelle faisant l’objet d’un renvoi est beaucoup plus ancienne que la norme la plus récente

PROJET DE RÉGLEMENTATION

Avis est donnĂ© que la gouverneure en conseil, en vertu du paragraphe 125(3)rĂ©fĂ©rence a et des articles 157rĂ©fĂ©rence b et 270rĂ©fĂ©rence c du Code canadien du travail rĂ©fĂ©rence d, se propose de prendre le Règlement modifiant certains règlements pris en vertu du Code canadien du travail, ci-après.

Les intĂ©ressĂ©s peuvent prĂ©senter leurs observations au sujet du projet de règlement dans les trente jours suivant la date de publication du prĂ©sent avis. Ils sont fortement encouragĂ©s Ă  le faire au moyen de l’outil en ligne disponible Ă  cet effet sur le site Web de la Gazette du Canada. S’ils choisissent plutĂ´t de prĂ©senter leurs observations par courriel, par la poste ou par tout autre moyen, ils sont priĂ©s d’y citer la Partie I de la Gazette du Canada, ainsi que la date de publication du prĂ©sent avis, et d’envoyer le tout Ă  Duncan Shaw, directeur principal, SantĂ© et sĂ©curitĂ© au travail, Programme du travail, Ministère de l’Emploi et du DĂ©veloppement social, 165, rue de l’HĂ´tel-de-Ville, Place du Portage, Phase II, 10e Ă©tage, Gatineau (QuĂ©bec) K1A 0J2 (courriel : EDSC.LAB.SST.POLITIQUES-LAB.OHS.POLICY.ESDC@labour-travail.gc.ca).

Ottawa, le 23 octobre 2023

La greffière adjointe du Conseil privé
Wendy Nixon

Règlement modifiant certains règlements pris en vertu du Code canadien du travail

Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail

1 La dĂ©finition de Code national de prĂ©vention des incendies du Canada, Ă  l’article 1.2 du Règlement canadien sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail rĂ©fĂ©rence 56, est remplacĂ©e par ce qui suit :

Code national de prévention des incendies du Canada
Le document intitulĂ© Code national de prĂ©vention des incendies — Canada, publiĂ© par la Commission canadienne des codes du bâtiment et de prĂ©vention des incendies, Conseil national de recherches du Canada, avec ses modifications successives. (National Fire Code)

2 L’article 6.2 du mĂŞme règlement et l’intertitre le prĂ©cĂ©dant sont abrogĂ©s.

3 Le paragraphe 6.10(3) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) Si une gĂ©nĂ©ratrice est utilisĂ©e pour l’éclairage de secours, l’inspection, l’essai et l’entretien du système d’alimentation de secours pour l’éclairage sont faits conformĂ©ment aux exigences Ă©tablies Ă  la section 6.5 du Code national de prĂ©vention des incendies du Canada.

4 L’article 10.1 du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, selon l’ordre alphabĂ©tique, de ce qui suit :

stress thermique
Conditions de travail chaudes ou froides qui entraînent chez les employés exposés des effets nocifs pour la santé. (thermal stress)

5 L’article 10.3 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

10.3 (1) L’employeur tient un registre de chaque substance dangereuse qu’il utilise, produit ou manipule dans le lieu de travail, ou qu’il entrepose dans ce lieu pour y être utilisée.

(2) L’employeur tient un registre de chaque substance dangereuse utilisée, produite ou manipulée par un entrepreneur dans le lieu de travail ou entreposée par un entrepreneur dans ce lieu pour y être utilisée.

(3) Pour l’application des paragraphes (1) et (2), l’employeur peut, pour chaque substance dangereuse, tenir un registre dans le lieu de travail où la substance est utilisée, produite, manipulée ou entreposée ou tenir dans un seul lieu de travail un registre central portant sur plusieurs lieux de travail où la substance est utilisée, produite, manipulée ou entreposée.

(4) L’employeur conserve tout registre visé aux paragraphes (1) et (2) pour une période de trente ans suivant la date de la dernière utilisation, production ou manipulation de la substance dangereuse visée par le registre.

6 Le paragraphe 10.12(1) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

10.12 (1) Lorsque, dans un lieu de travail, il y a une substance dangereuse et un risque d’incendie ou d’explosion attribuable à l’électricité statique, l’employeur applique les pratiques prévues dans la publication de la National Fire Protection Association des États-Unis, intitulée NFPA 77, Recommended Practice on Static Electricity, avec ses modifications successives.

7 L’article 10.16 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

10.16 (1) Il est interdit d’utiliser une substance dangereuse à quelque fin que ce soit dans un lieu de travail dans la mesure où il est possible d’y substituer une substance non dangereuse.

(2) Lorsqu’une substance dangereuse doit être utilisée à quelque fin que ce soit dans un lieu de travail et qu’une substance équivalente présentant moins de risques peut être utilisée à la même fin, cette dernière doit être substituée à la substance dangereuse dans la mesure du possible.

8 (1) Le passage du paragraphe 10.17(1) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

10.17 (1) Les systèmes d’aĂ©ration installĂ©s Ă  la date d’entrĂ©e en vigueur du prĂ©sent article ou après cette date pour contrĂ´ler la concentration de substances dangereuses dans l’air sont conçus, fabriquĂ©s, installĂ©s, utilisĂ©s et entretenus de manière que :

(2) Le passage de l’alinĂ©a 10.17(1)b) du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant le sous-alinĂ©a (i) est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) Les sous-alinĂ©as 10.17(1)b)(ii) et (iii) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

9 (1) Le passage du paragraphe 10.19(1) de la version anglaise du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

10.19 (1) An employee must be kept free from exposure to

(2) L’alinĂ©a 10.19(1)a) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) Les alinĂ©as 10.19(1)b) et c) de la version anglaise du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(4) Les paragraphes 10.19(1.1) et (2) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(1.1) La concentration de fibres d’amiante aéroportées à laquelle peut être exposé un employé doit être aussi près que possible de zéro, mais, dans tous les cas, elle ne doit pas excéder la valeur établie pour les fibres d’amiante aéroportées dans la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulée Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives.

(5) Les paragraphes 10.19(3) et (4) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(3) Si la concentration d’un agent chimique dans l’air est susceptible d’excĂ©der la valeur visĂ©e au paragraphe (1) pour cet agent chimique ou que la concentration de fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es est susceptible d’excĂ©der zĂ©ro, l’employeur veille Ă  ce qu’une personne qualifiĂ©e mesure, selon l’une des mĂ©thodes ci-après, la concentration de l’agent chimique dans l’air ou celle des fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es dans la zone respiratoire des employĂ©s qui sont les plus susceptibles d’être exposĂ©s Ă  la concentration la plus Ă©levĂ©e de l’agent chimique ou des fibres d’amiante :

(4) L’employeur conserve, sur support papier ou électronique, un registre de toute mesure, effectuée en application du paragraphe (3), à son établissement le plus proche du lieu de travail où les échantillons ont été prélevés pour effectuer cette mesure, et cela, pour une période de trente ans suivant la date à laquelle le dernier échantillon a été prélevé pour effectuer cette mesure.

(6) Les alinĂ©as 10.19(5)a) Ă  c) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(7) L’alinĂ©a 10.19(5)e) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

10 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article 10.19, de ce qui suit :

10.19.1 L’employeur veille à ce que la concentration dans l’air d’un agent chimique, autre que des poussières de céréale, des poussières de farine et des fibres d’amiante aéroportées, pour lequel aucune valeur n’a été établie par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists dans sa publication intitulée Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives, soit, si des employés y sont exposés, maintenue au niveau le plus bas qu’il soit possible d’atteindre.

10.19.2 (1) S’il y a prĂ©sence de nanomatĂ©riaux d’ingĂ©nierie dans le lieu de travail, l’employeur veille Ă  ce que, conformĂ©ment Ă  la norme CSA Z12885 intitulĂ©e Nanotechnologies — Exposure control program for engineered nanomaterials in occupational settings, avec ses modifications successives, une personne qualifiĂ©e, Ă  la fois :

(2) Pour l’application du paragraphe (1), nanomatériaux d’ingénierie s’entend de matériaux dont au moins l’une des dimensions externes est à l’échelle nanométrique ou dont la structure interne ou la structure de surface sont à cette échelle.

10.19.3 Si un de ses employĂ©s est exposĂ© Ă  un stress thermique atteignant l’un des seuils ci-après, l’employeur veille Ă  ce que soient prises les mesures de contrĂ´le relatives Ă  ce seuil, prĂ©vues sous l’intertitre « Thermal Stress Â» de la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives :

10.19.4 (1) L’employeur, en consultation avec le comitĂ© d’orientation ou, Ă  dĂ©faut, le comitĂ© local ou le reprĂ©sentant, Ă©labore des procĂ©dures pour contrĂ´ler le stress thermique, lesquelles doivent notamment prĂ©voir :

(2) L’employeur applique les procédures élaborées pour contrôler le stress thermique.

11 Le paragraphe 10.20(3) du mĂŞme règlement est abrogĂ©.

12 (1) Les paragraphes 10.26(1) et (2) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

10.26 (1) Lorsqu’un des dispositifs ci-après est utilisĂ© dans le lieu de travail et qu’il peut produire et Ă©mettre de l’énergie sous forme de rayonnements ionisants ou non ionisants, l’employeur applique ce qui suit :

(2) Le paragraphe 10.26(4) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(4) Ă€ l’exception d’un travailleur du secteur nuclĂ©aire, au sens de l’article 2 de la Loi sur la sĂ»retĂ© et la rĂ©glementation nuclĂ©aires, aucun employĂ© ne peut ĂŞtre exposĂ©, en moyenne au cours d’une annĂ©e, Ă  une concentration de radon excĂ©dant 200 Bq/m3.

(5) Aucun employĂ© ne doit ĂŞtre exposĂ© Ă  un rayonnement ultraviolet — autre que le rayonnement solaire — dont les longueurs d’onde sont d’au moins 180 mn et d’au plus 400 mn et qui excède la valeur de rayonnement ultraviolet prĂ©vue dans le tableau intitulĂ© « Ultraviolet Radiation TLV® and Relative Spectral Effectiveness Â» de la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives.

13 L’article 10.47 du mĂŞme règlement est abrogĂ©.

14 Les alinĂ©as 10.48a) Ă  e) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

15 (1) L’alinĂ©a 10.49a) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(2) Les alinĂ©as 10.49e) et f) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(3) Les alinĂ©as 10.49i) Ă  k) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

16 Les paragraphes 15.2(1) et (2) du mĂŞme règlement sont abrogĂ©s.

Règlement sur la santé et la sécurité au travail (trains)

17 L’article 7.1 du Règlement sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail (trains) rĂ©fĂ©rence 57 est modifiĂ© par adjonction, selon l’ordre alphabĂ©tique, de ce qui suit :

stress thermique
Conditions de travail chaudes ou froides qui entraînent chez les employés exposés des effets nocifs pour la santé. (thermal stress)

18 L’article 7.2.1 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

7.2.1 (1) L’employeur tient un registre de chaque substance dangereuse qu’il utilise, produit ou manipule dans le lieu de travail, ou qu’il entrepose dans ce lieu pour y être utilisée.

(2) L’employeur tient un registre de chaque substance dangereuse utilisée, produite ou manipulée par un entrepreneur dans le lieu de travail ou entreposée par un entrepreneur dans ce lieu pour y être utilisée.

(3) Pour l’application des paragraphes (1) et (2), l’employeur peut, pour chaque substance dangereuse, tenir un registre dans le lieu de travail où la substance est utilisée, produite, manipulée ou entreposée ou tenir dans un seul lieu de travail un registre central portant sur plusieurs lieux de travail où la substance est utilisée, produite, manipulée ou entreposée.

(4) L’employeur conserve tout registre visé aux paragraphes (1) et (2) pour une période de trente ans suivant la date de la dernière utilisation, production ou manipulation de la substance dangereuse visée par le registre.

19 L’alinĂ©a 7.3(2)h) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

20 L’article 7.6 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

7.6 (1) Il est interdit d’utiliser une substance dangereuse à quelque fin que ce soit dans un lieu de travail dans la mesure où il est possible d’y substituer une substance non dangereuse.

(2) Lorsqu’une substance dangereuse doit être utilisée à quelque fin que ce soit dans un lieu de travail et qu’une substance équivalente présentant moins de risques peut être utilisée à la même fin, cette dernière doit être substituée à la substance dangereuse dans la mesure du possible.

21 L’article 7.11 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

7.11 Lorsque, dans un lieu de travail, il y a une substance dangereuse et un risque d’incendie ou d’explosion attribuable à l’électricité statique, l’employeur applique les pratiques prévues dans la publication de la National Fire Protection Association des États-Unis, intitulée NFPA 77, Recommended Practice on Static Electricity, avec ses modifications successives.

22 (1) Le passage du paragraphe 7.20(1) de la version anglaise du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

7.20 (1) An employee must be kept free from exposure to

(2) L’alinĂ©a 7.20(1)a) de la version anglaise du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) Les paragraphes 7.20(1.1) Ă  (3) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(1.1) La concentration de fibres d’amiante aéroportées à laquelle peut être exposé un employé doit être aussi près que possible de zéro, mais, dans tous les cas, elle ne doit pas excéder la valeur établie pour les fibres d’amiante aéroportées dans la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulée Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives.

(2) Si la concentration d’un agent chimique dans l’air est susceptible d’excĂ©der la valeur visĂ©e Ă  l’alinĂ©a (1)a) pour cet agent chimique ou que la concentration de fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es est susceptible d’excĂ©der zĂ©ro, l’employeur veille Ă  ce qu’une personne qualifiĂ©e mesure, selon l’une des mĂ©thodes ci-après, la concentration de l’agent chimique dans l’air ou celle des fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es dans la zone respiratoire des employĂ©s qui sont les plus susceptibles d’être exposĂ©s Ă  la concentration la plus Ă©levĂ©e de l’agent chimique ou des fibres d’amiante :

(3) L’employeur conserve, sur support papier ou électronique, un registre de toute mesure, effectuée en application du paragraphe (2), à son établissement le plus proche du lieu de travail où les échantillons ont été prélevés pour effectuer cette mesure, et cela, pour une période de trente ans suivant la date à laquelle le dernier échantillon a été prélevé pour effectuer cette mesure.

(4) Les alinĂ©as 7.20(4)a) Ă  c) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(5) L’alinĂ©a 7.20(4)e) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

23 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article 7.20, de ce qui suit :

7.20.1 L’employeur veille à ce que la concentration dans l’air d’un agent chimique, autre que des fibres d’amiante aéroportées, pour lequel aucune valeur n’a été établie par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists dans sa publication intitulée Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives, soit, si des employés y sont exposés, maintenue au niveau le plus bas qu’il soit possible d’atteindre.

7.20.2 (1) S’il y a prĂ©sence de nanomatĂ©riaux d’ingĂ©nierie dans le lieu de travail, l’employeur veille Ă  ce que, conformĂ©ment Ă  la norme CSA Z12885 intitulĂ©e Nanotechnologies — Exposure control program for engineered nanomaterials in occupational settings, avec ses modifications successives, une personne qualifiĂ©e, Ă  la fois :

(2) Pour l’application du paragraphe (1), nanomatériaux d’ingénierie s’entend de matériaux dont au moins l’une des dimensions externes est à l’échelle nanométrique ou dont la structure interne ou la structure de surface sont à cette échelle.

7.20.3 Si un de ses employĂ©s est exposĂ© Ă  un stress thermique atteignant l’un des seuils ci-après, l’employeur veille Ă  ce que soient prises les mesures de contrĂ´le relatives Ă  ce seuil, prĂ©vues sous l’intertitre « Thermal Stress Â» de la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives :

7.20.4 (1) L’employeur, en consultation avec le comitĂ© d’orientation ou, Ă  dĂ©faut, le comitĂ© local ou le reprĂ©sentant, Ă©labore des procĂ©dures pour contrĂ´ler le stress thermique, lesquelles doivent notamment prĂ©voir :

(2) L’employeur applique les procédures élaborées pour contrôler le stress thermique.

24 (1) Le paragraphe 7.23(1) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

7.23 (1) Lorsqu’un dispositif pouvant produire et émettre de l’énergie sous forme de rayonnements ionisants ou non ionisants est utilisé dans le lieu de travail, l’employeur applique les limites prévues dans le Code de sécurité 6, avec ses modifications successives, publié par le ministère de la Santé.

(2) Le paragraphe 7.23(3) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) Aucun employĂ© ne doit ĂŞtre exposĂ© Ă  un rayonnement ultraviolet — autre que le rayonnement solaire — dont les longueurs d’onde sont d’au moins 180 mn et d’au plus 400 mn et qui excède la valeur de rayonnement ultraviolet prĂ©vue dans le tableau intitulĂ© « Ultraviolet Radiation TLV® and Relative Spectral Effectiveness Â» de la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives.

Règlement sur la sécurité et la santé au travail (pétrole et gaz)

25 La dĂ©finition de Code national de prĂ©vention des incendies, Ă  l’article 1.1 du Règlement sur la sĂ©curitĂ© et la santĂ© au travail (pĂ©trole et gaz) rĂ©fĂ©rence 58, est remplacĂ©e par ce qui suit :

Code national de prévention des incendies
Le document intitulĂ© Code national de prĂ©vention des incendies — Canada, publiĂ© par la Commission canadienne des codes du bâtiment et de prĂ©vention des incendies, Conseil national de recherches du Canada, avec ses modifications successives. (National Fire Code)

26 L’article 1.6 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

1.6 MalgrĂ© toute disposition des normes incorporĂ©es par renvoi dans le prĂ©sent règlement, Ă  l’exception de celles visĂ©es aux articles 11.23.2 et 13.7, les autres publications auxquelles ces normes font renvoi s’entendent de la version au 30 octobre 1987.

27 L’article 11.1 du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, selon l’ordre alphabĂ©tique, de ce qui suit :

stress thermique
Conditions de travail chaudes ou froides qui entraînent chez les employés exposés des effets nocifs pour la santé. (thermal stress)

28 L’article 11.5 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

11.5 L’employeur conserve le rapport visĂ© Ă  l’article 11.4 au lieu de travail concernĂ© pendant une pĂ©riode de trente ans suivant la date de sa signature par la personne qualifiĂ©e.

29 L’article 11.6 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

11.6 (1) Il est interdit d’utiliser une substance dangereuse à quelque fin que ce soit dans un lieu de travail dans la mesure où il est possible d’y substituer une substance non dangereuse.

(2) Lorsqu’une substance dangereuse doit être utilisée à quelque fin que ce soit dans un lieu de travail et qu’une substance équivalente présentant moins de risques peut être utilisée à la même fin, cette dernière doit être substituée à la substance dangereuse dans la mesure du possible.

30 L’article 11.11 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

11.11 Lorsqu’une substance dangereuse est entreposée, manipulée ou utilisée dans un lieu de travail, le risque en résultant doit être confiné à un secteur aussi restreint que possible.

31 L’article 11.14 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

11.14 Lorsque, dans un lieu de travail, il y a une substance dangereuse et un risque d’incendie ou d’explosion attribuable Ă  l’électricitĂ© statique, l’employeur applique les pratiques prĂ©vues dans la publication de la National Fire Protection Association des États-Unis, intitulĂ©e NFPA 77, Recommended Practice on Static Electricity, avec ses modifications successives.

32 (1) Le passage du paragraphe 11.23(1) de la version anglaise du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

11.23 (1) An employee must be kept free from exposure to

(2) Les alinĂ©as 11.23(1)a) et b) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(3) L’alinĂ©a 11.23(1) c) de la version anglaise du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(4) Les paragraphes 11.23(1.1) Ă  (3) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(1.1) La concentration de fibres d’amiante aéroportées à laquelle peut être exposé un employé doit être aussi près que possible de zéro, mais, dans tous les cas, elle ne doit pas excéder la valeur établie pour les fibres d’amiante aéroportées dans la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulée Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives.

(2) Si la concentration d’un agent chimique dans l’air est susceptible d’excĂ©der la valeur visĂ©e aux alinĂ©as (1)a) ou b) pour cet agent chimique ou que la concentration de fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es est susceptible d’excĂ©der zĂ©ro, l’employeur veille Ă  ce qu’une personne qualifiĂ©e mesure, selon l’une des mĂ©thodes ci-après, la concentration de l’agent chimique dans l’air ou celle des fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es dans la zone respiratoire des employĂ©s qui sont les plus susceptibles d’être exposĂ©s Ă  la concentration la plus Ă©levĂ©e de l’agent chimique ou des fibres d’amiante :

(3) L’employeur conserve, sur support papier ou électronique, un registre de toute mesure, effectuée en application du paragraphe (2), à son établissement le plus proche du lieu de travail où les échantillons ont été prélevés pour effectuer cette mesure, et cela, pour une période de trente ans suivant la date à laquelle le dernier échantillon a été prélevé pour effectuer cette mesure.

(5) Les alinĂ©as 11.23(4)a) Ă  c) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(6) L’alinĂ©a 11.23(4)e) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

33 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article 11.23, de ce qui suit :

11.23.1 L’employeur veille à ce que la concentration dans l’air d’un agent chimique, autre que des poussières de céréale et des fibres d’amiante aéroportées, pour lequel aucune valeur n’a été établie par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists dans sa publication intitulée Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives, soit, si des employés y sont exposés, maintenue au niveau le plus bas qu’il soit possible d’atteindre.

11.23.2 (1) S’il y a prĂ©sence de nanomatĂ©riaux d’ingĂ©nierie dans le lieu de travail, l’employeur veille Ă  ce que, conformĂ©ment Ă  la norme CSA Z12885 intitulĂ©e Nanotechnologies — Exposure control program for engineered nanomaterials in occupational settings, avec ses modifications successives, une personne qualifiĂ©e, Ă  la fois :

(2) Pour l’application du paragraphe (1), nanomatériaux d’ingénierie s’entend de matériaux dont au moins l’une des dimensions externes est à l’échelle nanométrique ou dont la structure interne ou la structure de surface sont à cette échelle.

11.23.3 Si un de ses employĂ©s est exposĂ© Ă  un stress thermique atteignant l’un des seuils ci-après, l’employeur veille Ă  ce que soient prises les mesures de contrĂ´le relatives Ă  ce seuil, prĂ©vues sous l’intertitre « Thermal Stress Â» de la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives :

11.23.4 (1) L’employeur, en consultation avec le comitĂ© d’orientation ou, Ă  dĂ©faut, le comitĂ© local ou le reprĂ©sentant, Ă©labore des procĂ©dures pour contrĂ´ler le stress thermique, lesquelles doivent notamment prĂ©voir :

(2) L’employeur applique les procédures élaborées pour contrôler le stress thermique.

34 L’article 11.28 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

11.28 (1) Lorsqu’un des dispositifs ci-après est utilisĂ© dans le lieu de travail et qu’il peut produire et Ă©mettre de l’énergie sous forme d’ondes Ă©lectromagnĂ©tiques ou d’ondes sonores, l’employeur applique ce qui suit :

(2) Ă€ l’exception d’un travailleur du secteur nuclĂ©aire, au sens de l’article 2 de la Loi sur la sĂ»retĂ© et la rĂ©glementation nuclĂ©aires, aucun employĂ© ne peut ĂŞtre exposĂ©, en moyenne au cours d’une annĂ©e, Ă  une concentration de radon excĂ©dant 200 Bq/m3.

(3) Aucun employĂ© ne doit ĂŞtre exposĂ© Ă  un rayonnement ultraviolet — autre que le rayonnement solaire — dont les longueurs d’onde sont d’au moins 180 mn et d’au plus 400 mn et qui excède la valeur de rayonnement ultraviolet prĂ©vue dans le tableau intitulĂ© « Ultraviolet Radiation TLV® and Relative Spectral Effectiveness Â» de la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives.

Règlement sur la santé et la sécurité au travail en milieu maritime

35 La dĂ©finition de Code national de prĂ©vention des incendies, Ă  l’article 209 du Règlement sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail en milieu maritime rĂ©fĂ©rence 59, est remplacĂ©e par ce qui suit :

Code national de prévention des incendies
Le document intitulĂ© Code national de prĂ©vention des incendies — Canada, publiĂ© par la Commission canadienne des codes du bâtiment et de prĂ©vention des incendies, Conseil national de recherches du Canada, avec ses modifications successives. (National Fire Code)

36 Le paragraphe 238(1) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

238 (1) Chaque aire de travail fermée dans laquelle est utilisé un appareil de manutention des matériaux doté d’un moteur à combustion interne est ventilée de façon à empêcher que la concentration de monoxyde de carbone dans l’air ambiant dépasse la valeur établie pour le monoxyde de carbone par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists dans sa publication intitulée Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives.

37 L’article 243 du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, selon l’ordre alphabĂ©tique, de ce qui suit :

stress thermique
Conditions de travail chaudes ou froides qui entraînent chez les employés exposés des effets nocifs pour la santé. (thermal stress)

38 L’article 244.1 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

Registre des substances dangereuses

244.1 (1) L’employeur tient un registre de chaque substance dangereuse qu’il utilise, produit ou manipule dans le lieu de travail, ou qu’il entrepose dans ce lieu pour y être utilisée.

(2) L’employeur tient un registre de chaque substance dangereuse utilisée, produite ou manipulée par un entrepreneur dans le lieu de travail ou entreposée par un entrepreneur dans ce lieu pour y être utilisée.

(3) Pour l’application des paragraphes (1) et (2), l’employeur peut, pour chaque substance dangereuse, tenir un registre dans le lieu de travail où la substance est utilisée, produite, manipulée ou entreposée ou tenir dans un seul lieu de travail un registre central portant sur plusieurs lieux de travail où la substance est utilisée, produite, manipulée ou entreposée.

(4) L’employeur conserve tout registre visé aux paragraphes (1) ou (2) pendant une période de trente ans suivant la date de la dernière utilisation, production ou manipulation de la substance dangereuse visée par le registre.

39 L’article 246 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

246 (1) Il est interdit d’utiliser une substance dangereuse à quelque fin que ce soit dans un lieu de travail dans la mesure où il est possible d’y substituer une substance non dangereuse.

(2) Lorsqu’une substance dangereuse doit être utilisée à quelque fin que ce soit dans un lieu de travail et qu’une substance équivalente présentant moins de risques peut être utilisée à la même fin, cette dernière doit être substituée à la substance dangereuse dans la mesure du possible.

40 Le paragraphe 250(5) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(5) Lorsque, dans un lieu de travail, il y a une substance dangereuse et un risque d’incendie ou d’explosion attribuable Ă  l’électricitĂ© statique, l’employeur applique les pratiques prĂ©vues dans la publication de la National Fire Protection Association des États-Unis, intitulĂ©e NFPA 77, Recommended Practice on Static Electricity, avec ses modifications successives.

41 (1) Le passage du paragraphe 255(1) de la version anglaise du mĂŞme règlement prĂ©cĂ©dant l’alinĂ©a a) est remplacĂ© par ce qui suit :

255 (1) An employee must be kept free from exposure to

(2) L’alinĂ©a 255(1)a) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

(3) Les alinĂ©as 255(1)b) Ă  d) de la version anglaise du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(4) Les paragraphes 255(1.1) Ă  (3) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(1.1) La concentration de fibres d’amiante aéroportées à laquelle peut être exposé un employé doit être aussi près que possible de zéro, mais, dans tous les cas, elle ne doit pas excéder la valeur établie pour les fibres d’amiante aéroportées dans la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulée Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives.

(2) Si la concentration d’un agent chimique dans l’air est susceptible d’excĂ©der la valeur visĂ©e aux alinĂ©as (1)a), b) ou c) pour cet agent chimique ou que la concentration de fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es est susceptible d’excĂ©der zĂ©ro, l’employeur veille Ă  ce qu’une personne qualifiĂ©e mesure, selon l’une des mĂ©thodes ci-après, la concentration de l’agent chimique dans l’air ou celle des fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es dans la zone respiratoire des employĂ©s qui sont les plus susceptibles d’être exposĂ©s Ă  la concentration la plus Ă©levĂ©e de l’agent chimique ou des fibres d’amiante :

(3) L’employeur conserve, sur support papier ou électronique, un registre de toute mesure, effectuée en application du paragraphe (2), à bord du bâtiment où les échantillons ont été prélevés pour effectuer cette mesure, et cela, pour une période de trente ans suivant la date à laquelle le dernier échantillon a été prélevé pour effectuer cette mesure.

(5) Les alinĂ©as 255(4)a) Ă  c) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(6) L’alinĂ©a 255(4)e) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

42 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article 255, de ce qui suit :

255.1 L’employeur veille à ce que la concentration dans l’air d’un agent chimique, autre que des poussières de céréale, des poussières de farine et des fibres d’amiante aéroportées, pour lequel aucune valeur n’a été établie par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists dans sa publication intitulée Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives, soit, si des employés y sont exposés, maintenue au niveau le plus bas qu’il soit possible d’atteindre.

255.2 (1) S’il y a prĂ©sence de nanomatĂ©riaux d’ingĂ©nierie dans le lieu de travail, l’employeur veille Ă  ce que, conformĂ©ment Ă  la norme CSA Z12885 intitulĂ©e Nanotechnologies — Exposure control program for engineered nanomaterials in occupational settings, une personne qualifiĂ©e, Ă  la fois :

(2) Pour l’application du paragraphe (1), nanomatériaux d’ingénierie s’entend de matériaux dont au moins l’une des dimensions externes est à l’échelle nanométrique ou dont la structure interne ou la structure de surface sont à cette échelle.

255.3 Si un de ses employĂ©s est exposĂ© Ă  un stress thermique atteignant l’un des seuils ci-après, l’employeur veille Ă  ce que soient prises les mesures de contrĂ´le relatives Ă  ce seuil, prĂ©vues sous l’intertitre « Thermal Stress Â» de la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives :

255.4 (1) L’employeur, en consultation avec le comitĂ© d’orientation ou, Ă  dĂ©faut, le comitĂ© local ou le reprĂ©sentant, Ă©labore des procĂ©dures pour contrĂ´ler le stress thermique, lesquelles doivent notamment prĂ©voir :

(2) L’employeur applique les procédures élaborées pour contrôler le stress thermique.

Règlement sur la santé et la sécurité au travail (aéronefs)

43 L’article 5.1 du Règlement sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail (aĂ©ronefs) rĂ©fĂ©rence 60 est modifiĂ© par adjonction, selon l’ordre alphabĂ©tique, de ce qui suit :

stress thermique
Conditions de travail chaudes ou froides qui entraînent chez les employés exposés des effets nocifs pour la santé. (thermal stress)

44 L’article 5.3 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

5.3 (1) L’employeur tient un registre de chaque substance dangereuse qu’il utilise, produit ou manipule dans le lieu de travail ou qu’il entrepose dans ce lieu pour être utilisée à bord de l’aéronef.

(2) L’employeur tient un registre de chaque substance dangereuse utilisée, produite ou manipulée par un entrepreneur dans le lieu de travail ou entreposée par un entrepreneur dans ce lieu pour être utilisée à bord de l’aéronef.

(3) Pour l’application des paragraphes (1) et (2), l’employeur peut, pour chaque substance dangereuse, tenir un registre dans le lieu de travail où la substance est utilisée, produite, manipulée ou entreposée ou tenir dans un seul lieu de travail un registre central portant sur plusieurs lieux de travail où la substance est utilisée, produite, manipulée ou entreposée.

(4) L’employeur conserve tout registre visé aux paragraphes (1) ou (2) pour une période de trente ans suivant la date de la dernière utilisation, production ou manipulation de la substance dangereuse visée par le registre.

45 L’article 5.15 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

5.15 (1) Il est interdit d’utiliser une substance dangereuse à quelque fin que ce soit dans un lieu de travail dans la mesure où il est possible d’y substituer une substance non dangereuse.

(2) Lorsqu’une substance dangereuse doit être utilisée à quelque fin que ce soit dans un lieu de travail et qu’une substance équivalente présentant moins de risques peut être utilisée à la même fin, cette dernière doit être substituée à la substance dangereuse dans la mesure du possible.

46 (1) Les paragraphes 5.16(1) Ă  (3) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

5.16 (1) Aucun employĂ© ne doit ĂŞtre exposĂ© Ă  une concentration d’un agent chimique dans l’air, autre que des fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es, qui excède la valeur Ă©tablie pour cet agent chimique par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists dans sa publication intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives.

(1.1) La concentration de fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es Ă  laquelle peut ĂŞtre exposĂ© un employĂ© doit ĂŞtre aussi près que possible de zĂ©ro, mais, dans tous les cas, elle ne doit pas excĂ©der la valeur Ă©tablie pour les fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es dans la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives.

(2) Si la concentration d’un agent chimique dans l’air est susceptible d’excĂ©der la valeur visĂ©e au paragraphe (1) pour cet agent chimique ou que la concentration de fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es est susceptible d’excĂ©der zĂ©ro, l’employeur veille Ă  ce qu’une personne qualifiĂ©e mesure, selon l’une des mĂ©thodes ci-après, la concentration de l’agent chimique dans l’air ou celle des fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es dans la zone respiratoire des employĂ©s qui sont les plus susceptibles d’être exposĂ©s Ă  la concentration la plus Ă©levĂ©e de l’agent chimique ou des fibres d’amiante :

(3) L’employeur conserve, sur support papier ou électronique, un registre de toute mesure, effectuée en application du paragraphe (2), à un endroit accessible aux employés concernés, et cela, pour une période de trente ans suivant la date à laquelle le dernier échantillon a été prélevé pour effectuer cette mesure.

(2) Les alinĂ©as 5.16(4)a) Ă  c) du mĂŞme règlement sont remplacĂ©s par ce qui suit :

(3) L’alinĂ©a 5.16(4)e) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

47 Le mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après l’article 5.16, de ce qui suit :

5.16.1 L’employeur veille Ă  ce que la concentration dans l’air d’un agent chimique, autre que des fibres d’amiante aĂ©roportĂ©es, pour lequel aucune valeur n’a Ă©tĂ© Ă©tablie par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists dans sa publication intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives, soit, si des employĂ©s y sont exposĂ©s, maintenue au niveau le plus bas qu’il soit possible d’atteindre.

5.16.2 (1) S’il y a prĂ©sence de nanomatĂ©riaux d’ingĂ©nierie dans le lieu de travail, l’employeur veille Ă  ce que, conformĂ©ment Ă  la norme CSA Z12885 intitulĂ©e Nanotechnologies — Exposure control program for engineered nanomaterials in occupational settings, une personne qualifiĂ©e, Ă  la fois :

(2) Pour l’application du paragraphe (1), nanomatériaux d’ingénierie s’entend de matériaux dont au moins l’une des dimensions externes est à l’échelle nanométrique ou dont la structure interne ou la structure de surface sont à cette échelle.

5.16.3 Si un de ses employĂ©s est exposĂ© Ă  un stress thermique atteignant l’un des seuils ci-après, l’employeur veille Ă  ce que soient prises les mesures de contrĂ´le relatives Ă  ce seuil, prĂ©vues sous l’intertitre « Thermal Stress Â» de la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives :

5.16.4 (1) L’employeur, en consultation avec le comitĂ© d’orientation ou, Ă  dĂ©faut, le comitĂ© local ou le reprĂ©sentant, Ă©labore des procĂ©dures pour contrĂ´ler le stress thermique, lesquelles doivent notamment prĂ©voir :

(2) L’employeur applique les procédures élaborées pour contrôler le stress thermique.

48 (1) Le paragraphe 5.19(1) du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :

5.19 (1) Si un dispositif pouvant produire et Ă©mettre de l’énergie sous forme d’ondes Ă©lectromagnĂ©tiques ou d’ondes sonores est utilisĂ© Ă  bord d’un aĂ©ronef, le niveau de rayonnement auquel un employĂ© est exposĂ© ne peut dĂ©passer les limites prĂ©vues Ă  l’article 2 du Code de sĂ©curitĂ© 6, avec ses modifications successives, publiĂ© par le ministère de la SantĂ©.

(2) L’article 5.19 du mĂŞme règlement est modifiĂ© par adjonction, après le paragraphe (2), de ce qui suit :

(3) Aucun employĂ© ne doit ĂŞtre exposĂ© Ă  un rayonnement ultraviolet — autre que le rayonnement solaire — dont les longueurs d’onde sont d’au moins 180 mn et d’au plus 400 mn et qui excède la valeur de rayonnement ultraviolet prĂ©vue dans le tableau intitulĂ© « Ultraviolet Radiation TLV® and Relative Spectral Effectiveness Â» de la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists intitulĂ©e Threshold Limit Values (TLVs) and Biological Exposure Indices (BEIs), avec ses modifications successives.

Règlement sur les sanctions administratives pécuniaires (Code canadien du travail)

49 L’article 463 de la section 1 de la partie 2 de l’annexe 1 du Règlement sur les sanctions administratives pĂ©cuniaires (Code canadien du travail) rĂ©fĂ©rence 61 est remplacĂ© par ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

463 10.3(1) A
463.1 10.3(2) A
463.2 10.3(4) A
50 L’article 509 de la section 1 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

509 10.16(1) C
509.1 10.16(2) C
51 La section 1 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est modifiĂ©e par adjonction, après l’article 534, de ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

534.1 10.19.1 D
534.2 10.19.2(1)a) D
534.3 10.19.2(1)b) D
534.4 10.19.3a) D
534.5 10.19.3b) D
534.6 10.19.4(1)a) D
534.7 10.19.4(1)b) D
534.8 10.19.4(1)c) D
534.9 10.19.4(1)d) D
534.91 10.19.4(1)e) D
534.92 10.19.4(1)f) A
534.93 10.19.4(2) D
52 La section 1 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est modifiĂ©e par adjonction, après l’article 550, de ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

550.1 10.26(5) D

53 L’article 628 de la section 1 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est abrogĂ©.

54 L’article 633 de la section 1 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est abrogĂ©.

55 L’article 80 de la section 2 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

80 5.3(1) A
80.1 5.3(2) A
80.2 5.3(4) A
56 L’article 121 de la section 2 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

121 5.15(1) C
121.1 5.15(2) C
57 La section 2 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est modifiĂ©e par adjonction, après l’article 130, de ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

130.1 5.16.1 D
130.2 5.16.2(1)a) D
130.3 5.16.2(1)b) D
130.4 5.16.3a) D
130.5 5.16.3b) D
130.6 5.16.4(1)a) D
130.7 5.16.4(1)b) D
130.8 5.16.4(1)c) D
130.9 5.16.4(1)d) D
130.91 5.16.4(1)e) D
130.92 5.16.4(1)f) A
130.93 5.16.4(2) D
58 La section 2 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est modifiĂ©e par adjonction, après l’article 135, de ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

135.1 5.19(3) D
59 L’article 734.1 de la section 4 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

734.1 244.1(1) A
734.2 244.1(2) A
734.3 244.1(4) A
60 L’article 749 de la section 4 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

749 246(1) C
749.1 246(2) C
61 La section 4 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est modifiĂ©e par adjonction, après l’article 796, de ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

796.1 255.1 D
796.2 255.2(1)a) D
796.3 255.2(1)b) D
796.4 255.3a) D
796.5 255.3b) D
796.6 255.4(1)a) D
796.7 255.4(1)b) D
796.8 255.4(1)c) D
796.9 255.4(1)d) D
796.91 255.4(1)e) D
796.92 255.4(1)f) A
796.93 255.4(2) D
62 La section 5 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est modifiĂ©e par adjonction, après l’article 345, de ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

345.1 11.23.1 D
345.2 11.23.2(1)a) D
345.3 11.23.2(1)b) D
345.4 11.23.3a) D
345.5 11.23.3b) D
345.6 11.23.4(1)a) D
345.7 11.23.4(1)b) D
345.8 11.23.4(1)c) D
345.9 11.23.4(1)d) D
345.91 11.23.4(1)e) D
345.92 11.23.4(1)f) A
345.93 11.23.4(2) D
63 La section 5 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est modifiĂ©e par adjonction, après l’article 360, de ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

360.1 11.28(2) D
360.2 11.28(3) D
64 L’article 109 de la section 6 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

109 7.2.1(1) A
109.1 7.2.1(2) A
109.2 7.2.1(4) A
65 L’article 125 de la section 6 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est remplacĂ© par ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

125 7.6(1) C
125.1 7.6(2) C
66 La section 6 de la partie 2 de l’annexe 1 du mĂŞme règlement est modifiĂ©e par adjonction, après l’article 166, de ce qui suit :
Article

Colonne 1

Disposition

Colonne 2

Type de violation

166.1 7.20.1 D
166.2 7.20.2(1)a) D
166.3 7.20.2(1)b) D
166.4 7.20.3a) D
166.5 7.20.3b) D
166.6 7.20.4(1)a) D
166.7 7.20.4(1)b) D
166.8 7.20.4(1)c) D
166.9 7.20.4(1)d) D
166.91 7.20.4(1)e) D
166.92 7.20.4(1)f) A
166.93 7.20.4(2) D

Entrée en vigueur

67 Le présent règlement entre en vigueur à la date de son enregistrement.

Conditions d’utilisation et Avis de confidentialité

Conditions d’utilisation

Vous ĂŞtes tenu de vous assurer que les commentaires que vous formulez ne contiennent aucun des Ă©lĂ©ments suivants :

  • renseignement personnel;
  • renseignement protĂ©gĂ© ou classifiĂ© du gouvernement du Canada;
  • commentaire discriminatoire ou qui incite Ă  la discrimination fondĂ©e sur la race, le sexe, la religion, l’orientation sexuelle ou contre tout autre groupe protĂ©gĂ© en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne ou de la Charte canadienne des droits et libertĂ©s;
  • commentaire haineux, diffamatoire ou obscène;
  • commentaire menaçant, violent, intimidant ou harcelant;
  • commentaire venant Ă  l’encontre des lois fĂ©dĂ©rales, provinciales ou territoriales du Canada;
  • commentaire qui constitue une usurpation d’identitĂ©, de la publicitĂ© ou du pollupostage;
  • commentaire dont le but est d'encourager ou d'inciter une activitĂ© criminelle;
  • liens externes;
  • commentaire rĂ©digĂ© dans une langue autre que le français ou l’anglais;
  • commentaire qui contrevient autrement au prĂ©sent avis.

L’institution fĂ©dĂ©rale qui gère le changement rĂ©glementaire proposĂ© conserve le droit d’examiner et de supprimer les renseignements personnels, les propos haineux ou tout autre renseignement jugĂ© inappropriĂ© Ă  la publication, tel qu’il est dĂ©crit ci-dessus.

Les renseignements commerciaux confidentiels ne doivent ĂŞtre affichĂ©s que dans la zone de texte rĂ©servĂ©e Ă  cette fin. En gĂ©nĂ©ral, « renseignements commerciaux confidentiels Â» dĂ©signe les renseignements qui i) ne sont pas accessibles au public, ii) sont traitĂ©s de façon confidentielle par la personne dont l’entreprise est concernĂ©e par ces renseignements et iii) ont une valeur Ă©conomique rĂ©elle ou potentielle pour la personne ou ses concurrents, car ils ne sont pas accessibles au public et leur divulgation entraĂ®nerait une perte financière pour la personne ou un gain important pour ses concurrents. Les commentaires fournis dans la zone rĂ©servĂ©e aux renseignements commerciaux confidentiels qui correspondent Ă  cette description ne seront pas rendus publics. L’institution fĂ©dĂ©rale qui gère le changement rĂ©glementaire proposĂ© conserve le droit de rendre le commentaire public s’il n’est pas considĂ©rĂ© qu’il s’agit d’un renseignement commercial confidentiel.

Vos commentaires seront affichés sur le site Web de la Gazette du Canada à la disposition du public pour examen. Cependant, vous avez le droit de soumettre vos commentaires de façon anonyme. Le cas échéant, vos commentaires seront rendus publics et attribués à une personne anonyme. Aucun autre renseignement à votre sujet ne sera rendu public.

Les commentaires seront affichĂ©s sur le site Web de la Gazette du Canada pendant au moins 10 ans.

Ă€ l’heure actuelle, la fonction de commentaires en ligne ne prend pas en charge les pièces jointes; les zones de texte ne prennent pas en charge les graphiques, les tableaux ou autres Ă©lĂ©ments multimĂ©dias semblables. Si vous devez joindre une pièce jointe Ă  vos commentaires, veuillez Ă©crire Ă  l’adresse de courriel ministĂ©rielle indiquĂ©e dans l’avis de publication prĂ©alable. Veuillez noter que la communication par courriel public n’est pas sĂ©curisĂ©e. Par consĂ©quent, si la pièce jointe Ă  transmettre contient des renseignements de nature dĂ©licate, veuillez Ă©crire Ă  l’adresse de courriel ministĂ©rielle pour discuter des façons dont vous pouvez transmettre ces renseignements.

Avis de confidentialité

Les renseignements fournis sont recueillis en vertu de la Loi sur la gestion des finances publiques, de la Loi sur le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux, de la Loi de mise en Ĺ“uvre de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique, ainsi que des lois habilitantes des organismes de rĂ©glementation concernĂ©s, aux fins de recueillir des commentaires liĂ©s aux changements rĂ©glementaires. Vos commentaires et vos documents sont recueillis dans le but d’accroĂ®tre la transparence du processus rĂ©glementaire et de rendre le gouvernement plus accessible aux Canadiens.

Les renseignements personnels soumis sont recueillis, utilisĂ©s, communiquĂ©s, conservĂ©s et protĂ©gĂ©s contre l’accès par les personnes ou les organismes non autorisĂ©s conformĂ©ment aux dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels et du Règlement sur la protection des renseignements personnels. Les noms des personnes fournis ne seront pas affichĂ©s en ligne; ils seront toutefois conservĂ©s pour que nous puissions communiquer avec ces personnes au besoin. Les noms des organisations qui formulent des commentaires seront affichĂ©s en ligne.

Les renseignements soumis, y compris les renseignements personnels, seront accessibles Ă  Services publics et Approvisionnement Canada, Ă  qui incombe les responsabilitĂ©s de la page Web de la Gazette du Canada, et Ă  l’institution fĂ©dĂ©rale responsable de la gestion du changement rĂ©glementaire proposĂ©.

Toute personne est en droit de demander que les renseignements personnels la concernant lui soient communiquĂ©s ou qu’ils soient corrigĂ©s. Pour demander l’accès Ă  vos renseignements personnels ou leur correction, communiquez avec le Bureau de l’accès Ă  l’information et de la protection des renseignements personnels (AIPRP) de l’institution fĂ©dĂ©rale responsable de la gestion du changement rĂ©glementaire proposĂ©.

Vous pouvez adresser une plainte au Commissariat à la protection de la vie privée du Canada au sujet de la gestion de vos renseignements personnels par une institution fédérale.

Les renseignements personnels fournis sont versĂ©s dans le fichier de renseignements personnels POU 938 ActivitĂ©s de sensibilisation. Les personnes qui souhaitent accĂ©der Ă  leurs renseignements personnels en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels doivent en faire la demande Ă  l’organisme de rĂ©glementation compĂ©tent en fournissant suffisamment de renseignements pour permettre Ă  l’institution fĂ©dĂ©rale de rĂ©cupĂ©rer les renseignements personnels concernant ces personnes. L’institution fĂ©dĂ©rale pourrait avoir de la difficultĂ© Ă  retracer les renseignements personnels au sujet de personnes qui formulent des commentaires de façon anonyme et qui demandent l’accès Ă  leurs renseignements personnels.