La Gazette du Canada, Partie I, volume 157, numĂ©ro 7 : Règlement sur la zone de protection marine Tang.ɢwan — á¸Ąačxwiqak — Tsig̱is

Le 18 fĂ©vrier 2023

Fondement législatif
Loi sur les océans

Ministère responsable
Ministère des Pêches et des Océans

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie du Règlement.)

Sommaire

Enjeux : Les monts sous-marins et les champs hydrothermaux ont Ă©tĂ© identifiĂ©s comme des zones d’importance Ă©cologique et biologique (ZIEB) Ă  l’échelle nationale, et au mĂŞme titre que les Ă©cosystèmes marins vulnĂ©rables (EMV) Ă  l’échelle internationale. Ces zones abritent des habitats importants pour les espèces commerciales et non commerciales de la zone. Les analyses des risques ont montrĂ© que certaines activitĂ©s en cours et Ă©ventuelles prĂ©sentent des risques pour les Ă©cosystèmes des monts sous-marins et des champs hydrothermaux dans la biorĂ©gion de la zone extracĂ´tière du Pacifique dans la zone Ă©conomique exclusive (ZEE) du Canada dans l’ocĂ©an Pacifique. La dĂ©signation d’une zone de protection marine (ZPM) en vertu de la Loi sur les ocĂ©ans dans la zone fournirait un mĂ©canisme de rĂ©glementation permettant de conserver et de protĂ©ger la zone et les ressources naturelles qui en dĂ©pendent.

Description : Le projet de règlement dĂ©signerait une zone d’environ 133 019 km2 dans la biorĂ©gion de la zone extracĂ´tière du Pacifique comme ZPM, la ZPM Tang.ɢwan — á¸Ąačxwiqak — Tsig̱isrĂ©fĂ©rence 1. Le zonage proposĂ© fournirait diffĂ©rents niveaux de protection dans la ZPM proposĂ©e, les plus stricts Ă©tant appliquĂ©s aux zones en ayant le plus besoin. Le projet de règlement Ă©tablirait une interdiction gĂ©nĂ©rale contre les activitĂ©s susceptibles de perturber, d’endommager, de dĂ©truire ou de retirer de la ZPM tout organisme marin vivant ou toute partie de son habitat. Il identifierait Ă©galement des exceptions propres Ă  l’interdiction gĂ©nĂ©rale autorisant des activitĂ©s compatibles avec l’objectif de conservation de la ZPM, qui est de conserver et de protĂ©ger les caractĂ©ristiques uniques des fonds marins, y compris les monts sous-marins et les champs hydrothermaux, et les Ă©cosystèmes marins qui en dĂ©pendent dans la ZPM et d'en amĂ©liorer la comprĂ©hension. Par exemple, le trafic maritime et la pĂŞche pĂ©lagique Ă  l’hameçon et Ă  la ligne près de la surface de l’ocĂ©an seraient autorisĂ©s et pourraient se poursuivre dans la ZPM. Ă€ l’inverse, la pĂŞche rĂ©crĂ©ative et commerciale utilisant des engins de pĂŞche en contact avec le fond ainsi que l’exploitation pĂ©trolière et gazière ne seraient pas autorisĂ©es dans la ZPM. La recherche scientifique, la surveillance scientifique et les activitĂ©s Ă©ducatives seraient autorisĂ©es au sein de la ZPM Ă  condition que la ministre des PĂŞches et des OcĂ©ans (la ministre) approuve le plan d’activitĂ©.

Le projet de règlement offrirait une protection complète à long terme à cette zone d’importance écologique et biologique, et assurerait la gestion appropriée des activités qui autrement auraient un effet négatif sur les éléments écologiquement importants de la zone.

Justification : La dĂ©signation de la ZPM proposĂ©e contribuerait directement Ă  l’objectif du gouvernement du Canada de conserver 25 % des ocĂ©ans du Canada d’ici 2025, en protĂ©geant 2,3 % des ocĂ©ans du Canada.

La consultation s’est déroulée sur une période de plus de trois ans. Le soutien général à la conception et aux mesures proposées de la ZPM a été obtenu grâce au processus de consultation. La conception et l’approche de réglementation de la ZPM proposée tiennent compte des avis reçus lors de la consultation et prennent en compte à la fois les besoins de conservation et les opportunités économiques pour les pêcheurs. Lors des consultations, certaines Premières Nations ont exprimé leur intérêt pour gérer la ZPM proposée de manière collaborative. Pêches et Océans Canada (MPO) et les Premières Nations intéressées travaillent à finaliser un protocole d’entente à l’appui de cette approche.

Il est estimĂ© que les coĂ»ts diffĂ©rentiels pour l’industrie associĂ©s au projet de règlement sont nĂ©gligeables, car la plupart des ajustements et des coĂ»ts de l’industrie de la pĂŞche ont Ă©tĂ© subis Ă  la suite d’une interdiction en 2017 des activitĂ©s commerciales et rĂ©crĂ©atives de pĂŞche avec engins de pĂŞche en contact avec le fond dans la rĂ©gion. La pĂŞche au thon, la plus lucrative de la zone, ne sera pas touchĂ©e, car elle ne compromet pas l’objectif de conservation de la ZPM. La pĂŞche au chalut pĂ©lagique sera autorisĂ©e Ă  se poursuivre dans la majeure partie de la zone proposĂ©e en vertu du règlement de la ZPM. Cependant, certains coĂ»ts de conformitĂ© et de surveillance seront peut-ĂŞtre subis pour assurer que l’engin de pĂŞche ne se retrouve pas sous les profondeurs permises. Il est prĂ©vu que les coĂ»ts du gouvernement s’élèveront Ă  3,4 millions de dollars en valeur actuelle sur 10 ans pour la gestion collaborative, la recherche et l’application de la loi, lesquels proviendront du financement existant.

Le projet de règlement devrait offrir une protection contre les menaces générales ou imprévues, un plus grand degré de certitude de protection à long terme et des capacités d’application de la loi accrues. En raison du niveau plus élevé d’application des règlements, certains avantages sont attendus de la valeur indirecte et de non-utilisation des ZIEB, découlant de leur rôle au sein de l’écosystème et des services qu’elles fournissent, ainsi que de l’existence des ZIEB elles-mêmes tant pour leur propre bénéfice qu’à des fins altruistes ou de legs.

Enjeux

Le gouvernement du Canada reconnaĂ®t la nĂ©cessitĂ© de prĂ©server la santĂ© et la productivitĂ© des ocĂ©ans du pays. Dans les lettres de mandat de 2019 Ă©mises par le premier ministre Ă  la ministre des PĂŞches, des OcĂ©ans et de la Garde cĂ´tière canadienne et au ministre de l’Environnement et du Changement climatique Canada, l’une des prioritĂ©s cernĂ©es Ă©tait de travailler Ă  la conservation de 25 % des ocĂ©ans du Canada d’ici 2025. Cette prioritĂ© a Ă©tĂ© rĂ©itĂ©rĂ©e dans le discours du TrĂ´ne de 2020 et les lettres de mandat de 2021. La dĂ©signation de zones de protection marines (ZPM) en vertu de la Loi sur les ocĂ©ans prĂ©voit la protection des Ă©cosystèmes marins contre les pressions anthropiques et contribue Ă  assurer la santĂ© et la durabilitĂ© Ă  long terme de nos pĂŞches et de nos ocĂ©ans.

La zone proposĂ©e pour la dĂ©signation en tant que ZPM, la ZPM Tang.ɢwan — á¸Ąačxwiqak — Tsig̱is, appelĂ©e ci-après la ZPM ThT ou simplement la ZPM (anciennement appelĂ©e ZPM proposĂ©e extracĂ´tière du Pacifique), est une zone de 133 019 km2 situĂ©e en moyenne Ă  150 km de la cĂ´te de l’île de Vancouver dans la zone Ă©conomique exclusive (ZEE) du Canada dans l’ocĂ©an Pacifique. Elle englobe des monts sous-marins et des champs hydrothermaux, des caractĂ©ristiques identifiĂ©es comme des zones d’importance Ă©cologique ou biologique (ZIEB) Ă  l’échelle nationale et comme des Ă©cosystèmes marins vulnĂ©rables (EMV) Ă  l’échelle internationale.

Les résultats de deux analyses de risques qualitatives indépendantes ont permis de déterminer que certaines activités actuelles et futures potentielles dans la ZPM proposée, en particulier celles qui entrent en contact ou ont le potentiel d’entrer en contact avec le fond marin, présentent un risque pour la conservation de cette zone et des ressources naturelles qu’elle soutient. Une intervention gouvernementale supplémentaire est nécessaire pour la gestion responsable des activités dans la zone, pour aider à conserver et à protéger les écosystèmes benthiques (fonds marins) associés aux monts sous-marins et aux champs hydrothermaux à long terme.

Contexte

SituĂ©e dans la partie sud de la biorĂ©gion de la zone extracĂ´tière du Pacifique, la ZPM proposĂ©e ThT s’étend du pied du talus continental vers l’ouest jusqu’à la limite de la ZEE du Canada et vers le sud jusqu’à la frontière canado-amĂ©ricaine (voir la figure 1). Elle contient la majoritĂ© des monts sous-marins et tous les champs hydrothermaux connus en territoire canadien. Les monts sous-marins et les champs hydrothermaux sont des caractĂ©ristiques gĂ©ologiques rares et uniques associĂ©es Ă  la propagation des plaques tectoniques et sont des « points chauds biologiques Â» pour les espèces d’eau profonderĂ©fĂ©rence 2.

Les monts sous-marins fournissent un substrat dur et stable sur lequel les coraux, les Ă©ponges et d’autres espèces s’établissent et se dĂ©veloppent. Ces structures vivantes fournissent un large Ă©ventail de fonctions Ă©cosystĂ©miques, y compris des substrats pour la fixation, l’abri et l’alimentation, et soutiennent gĂ©nĂ©ralement des niveaux plus Ă©levĂ©s de biodiversitĂ© et de productivitĂ© que les habitats environnants. RĂ©cemment, 12 espèces de coraux et d’éponges nouvelles pour la science ont Ă©tĂ© identifiĂ©es dans la ZPM proposĂ©e. Les monts sous-marins abritent des Ă©cosystèmes productifs et diversifiĂ©s au sein de la ZPM proposĂ©e et fournissent des habitats importants pour des espèces commercialement importantes (par exemple flĂ©tan du Pacifique, morue charbonnière) et de nombreuses espèces dont la conservation est prĂ©occupante (par exemple sĂ©baste bocace, sĂ©baste canari, sĂ©baste Ă  bouche jaune, sĂ©baste Ă  Ĺ“il Ă©pineux, sĂ©baste aux yeux jaunes, mammifères marins, oiseaux de mer). Des 60 monts sous-marins connus ou prĂ©vus dans la biorĂ©gion de la zone extracĂ´tière du Pacifique, 46 sont situĂ©s dans la ZPM proposĂ©e ThT.

Les champs hydrothermaux dans la ZPM proposĂ©e sont reconnus pour leurs communautĂ©s microbiennes exceptionnellement diversifiĂ©es, et sont des zones de disponibilitĂ© accrue des ressources et de diversitĂ© d’habitats, pouvant soutenir des assemblages uniques d’organismes de champs et de transfĂ©rer de l’énergie vers les habitats sans champs adjacents. Les caractĂ©ristiques de l’habitat des champs hydrothermaux du nord-est du Pacifique comprennent les structures sulfurĂ©es, les basaltes non sĂ©dimentĂ©s, les basaltes sĂ©dimentĂ©s, le panache hydrothermal et les cellules de fluide hydrothermal sous-marin, avec leurs communautĂ©s associĂ©es de micro-organismes qui contribuent Ă  la productivitĂ© primaire. Chacune de ces caractĂ©ristiques de l’habitat abrite des communautĂ©s animales distinctes spĂ©cialisĂ©es dans les conditions locales et que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde. Par exemple, le champ hydrothermal Endeavour, l’une des 18 zones d’émission des fluides hydrothermaux connues de la ZPM proposĂ©e, abritent 10 espèces rĂ©pertoriĂ©es nulle part ailleurs dans le monde. Middle Valley, un autre champ dans la ZPM proposĂ©e, hĂ©berge Ă©galement des espèces non rĂ©pertoriĂ©es ailleurs. Cent pour cent des champs hydrothermaux connus au Canada sont situĂ©s dans la ZPM proposĂ©e ThT.

Figure 1 : Emplacement de la zone de protection marine proposĂ©e Tang.ɢwan — á¸Ąačxwiqak — Tsig̱is

Figure 1: Emplacement de la zone de protection marine proposĂ©e Tang.ɢwan — á¸Ąačxwiqak — Tsig̱is

Activités humaines

Les principales utilisations humaines dans la ZPM proposĂ©e sont le transport maritime, la recherche scientifique (par exemple volcanologie, inventaire des stocks de poissons) et la pĂŞche commerciale.

Le transport maritime est l’activité humaine la plus répandue dans la zone et se compose principalement de gros navires de charge effectuant le transport maritime international et qui traversent cette zone en empruntant des routes précises.

La distance de la ZPM proposĂ©e par rapport au rivage limite les activitĂ©s de pĂŞche. La pĂŞche commerciale au thon blanc du Pacifique est la pĂŞche la plus lucrative dans la ZPM proposĂ©e, Ă  moins de 1,5 m de la surface de l’ocĂ©an. Quelques activitĂ©s de pĂŞche au chalut pĂ©lagique dans les limites de la ZPM proposĂ©e ont Ă©tĂ© consignĂ©es dans les journaux de bord des pĂŞcheurs canadiens, mĂŞme si, Ă  ce jour, aucune pĂŞche au chalut pĂ©lagique n’a Ă©tĂ© enregistrĂ©e autour des monts sous-marins Union ou Dellwood. Le chalut pĂ©lagique est rĂ©gulièrement dĂ©ployĂ© Ă  des profondeurs en deçà de 500 m de la surface de la mer, mais il arrive parfois qu’il interagisse avec le fond marin Ă  des profondeurs supĂ©rieures Ă  500 m.

La pĂŞche commerciale et rĂ©crĂ©ative du poisson de fond sur les monts sous-marins et dans la zone des champs hydrothermaux est fermĂ©e depuis la fin de 2017. Un ensemble d’ordonnances de modification (FN 1241) en vertu de la Loi sur les pĂŞches a Ă©tĂ© mis en Ĺ“uvre pour protĂ©ger les monts sous-marins et les champs hydrothermaux contre les impacts associĂ©s aux engins de pĂŞche en contact avec le fond utilisĂ©s dans les pĂŞcheries de flĂ©tan, de morue charbonnière, de sĂ©baste, de morue-lingue et d’aiguillat. Ă€ ce jour, il n’y a aucun registre de pĂŞche rĂ©crĂ©ative du poisson de fond ou d’autres espèces dans la ZPM proposĂ©e.

Les Premières Nations ont indiquĂ© que la rĂ©gion a une importance culturelle et que leurs pĂŞcheurs visitent et pĂŞchent dans la rĂ©gion, et ont historiquement pĂŞchĂ© dans la rĂ©gion Ă  des fins traditionnelles et commerciales. Bien que les registres du ministère des PĂŞches et des OcĂ©ans (MPO) reflètent une utilisation historique minimale ou nulle par les Premières Nations pour la pĂŞche Ă  des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR), il existe deux cas connus de pĂŞche Ă  des fins ASR rĂ©cente par les Premières Nations. Ces deux cas sont considĂ©rĂ©s comme des activitĂ©s de double pĂŞche, oĂą la pĂŞche du poisson de fond Ă  des fins ASR a eu lieu pendant les sorties pour la pĂŞche du poisson de fond commerciale, qui ont eu lieu en partie dans la ZPM proposĂ©e.

Des câbles ont Ă©tĂ© posĂ©s dans la ZPM proposĂ©e pour les communications et la recherche scientifique. Cinq câbles de tĂ©lĂ©communication internationaux se trouvent Ă  l’intĂ©rieur de la ZPM proposĂ©e, traversant la zone du nord au sud et d’est en ouest, gĂ©nĂ©ralement sur des surfaces planes. Ocean Networks Canada de l’UniversitĂ© de Victoria gère NEPTUNE, un observatoire sous-marin câblĂ© en haute mer. Le câble, d’une longueur de 840 km, commence Ă  l’île de Vancouver et traverse le plateau continental dans la ZPM proposĂ©e. Cet observatoire fournit des informations prĂ©cieuses sur les conditions ocĂ©anographiques et fournit un système d’alerte pour le suivi des tsunamis sur la cĂ´te du Pacifique du Canada.

Aucune licence d’exploration pétrolière et gazière active, de découverte importante ou de production n’a été délivrée pour la ZPM proposée. Selon une évaluation des ressources réalisée par Ressources naturelles Canada (RNCan), le potentiel de ressources pétrolières conventionnelles est très faible, voire nul, dans la ZPM proposée. Il existe des zones à fort potentiel pour les hydrates de gaz; cependant, ce potentiel est limité en raison de facteurs technologiques et économiques. Compte tenu du moratoire fédéral actuel sur le pétrole et le gaz extracôtiers de la Colombie-Britannique (C.-B.), un projet pétrolier et/ou gazier ne pourrait pas être envisagé à ce moment-ci dans la ZPM proposée ou à proximité de celle-ci.

De plus, l’évaluation des ressources de RNCan a indiqué qu’il existe dans la ZPM proposée un potentiel d’exploration et de développement minier en haute mer (par exemple extraction de sulfures massifs volcanogènes, de croûtes de ferromanganèse et de manganèse, et de nodules de manganèse), ainsi que d’autres ressources géologiques, comme l’énergie géothermique et les réservoirs de séquestration du carbone. Cependant, l’exploitation minière en haute mer, la production d’énergie et la capture et le stockage du carbone n’ont pas présentement lieu dans la zone, et ces activités ne sont pas prévues dans la région dans un futur proche. Dans le cas de l’exploitation minière en haute mer, l’absence d’un cadre réglementaire à cet égard au Canada (y compris l’absence d’un régime d’octroi de titres miniers) constituerait un obstacle à ce que cela se produise prochainement. Il est peu probable que la production d’énergie non conventionnelle (par exemple éolienne et houlomotrice en mer) se situe dans les limites de la ZPM proposée à court terme étant donné la distance de la côte.

Objectif

L’objectif du projet de règlement sur la zone de protection marine Tang.ɢwan — á¸Ąačxwiqak — Tsig̱is proposĂ©e (le projet de règlement) est de crĂ©er la ZPM ThT proposĂ©e en vertu de la Loi sur les ocĂ©ans et de faciliter la rĂ©alisation de l’objectif de conservation de la ZPM proposĂ©e : conserver, protĂ©ger et amĂ©liorer la comprĂ©hension des caractĂ©ristiques uniques du fond marin, y compris les monts sous-marins et les champs hydrothermaux, et les Ă©cosystèmes marins qu’ils abritent dans la ZPM.

Description

Le projet de règlement, pris en vertu du paragraphe 35(3) de la Loi sur les ocĂ©ans, dĂ©signerait la ZPM ThT proposĂ©e afin d’assurer une protection proactive Ă  long terme et complète de cette zone d’importance Ă©cologique et biologique, et de veiller Ă  la bonne gestion des activitĂ©s qui auraient autrement un effet nĂ©gatif sur les Ă©lĂ©ments d’importance Ă©cologique de la zone.

Le projet de règlement permettrait :

La limite de la ZPM ThT proposĂ©e couvre environ 133 019 km2 et comprend la colonne d’eau, le fond marin et le sous-sol jusqu’à une profondeur de 1 000 m. Le projet de règlement Ă©tablirait trois zones de gestion, offrant divers niveaux de protection au sein de la ZPM afin d’offrir une protection plus stricte aux zones qui en ont le plus besoin. Pour protĂ©ger les monts sous-marins Union et Dellwood, plus sensibles, ainsi que les habitats et les espèces qu’ils abritent, chaque mont sous-marin aurait sa propre zone de gestion d’une superficie d’environ 3 600 km2, appelĂ©e zone Union et zone Dellwood, respectivement. La zone restante de la ZPM proposĂ©e, non couverte par les zones Union et Dellwood, serait la zone GĂ©nĂ©rale, d’une superficie d’environ 125 819 km2 (Figure 2).

Figure 2 : Limite de la ZPM proposĂ©e avec coordonnĂ©es gĂ©ographiques et approche de zonage proposĂ©e

Limite de la ZPM proposée avec coordonnées géographiques et approche de zonage proposée - une longue description suit.

Tel que mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, le projet de règlement Ă©tablirait une interdiction gĂ©nĂ©rale de pratiquer des activitĂ©s susceptibles de perturber, d’endommager, de dĂ©truire ou de retirer de la ZPM tout organisme marin vivant ou toute partie de son habitat. Il est proposĂ© d’identifier Ă©galement dans le Règlement les exceptions suivantes Ă  l’interdiction gĂ©nĂ©rale :

SĂ©curitĂ© et sĂ»retĂ© : Les activitĂ©s liĂ©es Ă  la sĂ©curitĂ© publique, Ă  la dĂ©fense nationale, Ă  la sĂ©curitĂ© nationale et Ă  l’application de la loi ou Ă  l’intervention en cas d’urgence (y compris les urgences environnementales) continueraient d’être autorisĂ©es dans l’ensemble de la ZPM.

Trafic maritime : Le trafic maritime continuerait d’être autorisĂ© dans toute la ZPM.

PĂŞche : La pĂŞche Ă  des fins ASR par les Premières Nations serait autorisĂ©e dans toutes les zones de la ZPM, Ă  condition que les engins de pĂŞche en contact avec le fond ne soient pas utilisĂ©s. La pĂŞche commerciale et rĂ©crĂ©ative Ă  l’aide d’engins pĂ©lagiques Ă  l’hameçon et Ă  la ligne serait autorisĂ©e dans les trois zones de la ZPM, Ă  condition que l’engin ne descende pas en dessous de 100 m de la surface de la mer dans les zones Union et Dellwood, ou en dessous de 500 m de la surface de la mer dans la zone GĂ©nĂ©rale. La pĂŞche au chalut pĂ©lagique serait autorisĂ©e dans la zone GĂ©nĂ©rale, Ă  condition que l’engin ne descende pas en dessous de 500 m de la surface de la mer. Afin de vĂ©rifier la conformitĂ© avec la restriction de profondeur pour le chalut pĂ©lagique, le MPO planifie d’exiger que les bateaux qui pĂŞchent dans la zone GĂ©nĂ©rale surveillent la profondeur de leur engin de pĂŞche. Ceci serait mis en Ĺ“uvre par l’ajout de conditions sur les permis de pĂŞche Ă©mis en vertu de la Loi sur les pĂŞches et de la Loi sur la protection des pĂŞches cĂ´tières. Se reporter au tableau 1 pour un rĂ©sumĂ© des activitĂ©s de pĂŞche proposĂ©es qui seraient autorisĂ©es dans chaque zone.

Câbles : La pose, l’entretien et la rĂ©paration de câbles sous-marins seraient autorisĂ©s dans la ZPM et seraient gĂ©rĂ©s conformĂ©ment aux dispositions des lois appropriĂ©es.

Recherche scientifique, surveillance et Ă©ducation : La recherche scientifique, la surveillance scientifique et les activitĂ©s Ă©ducatives seraient autorisĂ©es au sein de la ZPM Ă  condition que le ministre approuve le plan d’activitĂ©.

Le projet de règlement abrogerait en outre le Règlement sur la zone de protection marine du champ hydrothermal Endeavour, car la zone actuellement protĂ©gĂ©e en vertu de ce règlement deviendrait assujettie aux protections prĂ©vues par le projet de règlement sur la ZPM ThT proposĂ©e. La ZPM du champ hydrothermal Endeavour a Ă©tĂ© la première ZPM créée au Canada en vertu de la Loi sur les ocĂ©ans. Elle a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e en 2003 et couvre 97 km2, y compris les champs hydrothermaux Salty Dawg et High Rise, deux champs hydrothermaux relativement vierges (voir la figure 2 pour l’emplacement). Afin de continuer Ă  prĂ©server le caractère naturel de ces champs hydrothermaux pour les gĂ©nĂ©rations Ă  venir, le projet de règlement ne permettrait que les activitĂ©s de sĂ©curitĂ© publique et nationale, la pose de câbles et peut-ĂŞtre certaines activitĂ©s de recherche dans ces champs.

Il convient de noter que le projet de règlement serait appuyĂ© par l’élaboration d’un plan de gestion de la ZPM, que le MPO crĂ©erait en collaboration avec les Premières Nations et les commentaires des intervenants, après la dĂ©signation rĂ©glementaire de la ZPM proposĂ©e. Les plans de gestion de la ZPM sont conçus pour dĂ©crire les objectifs et les responsabilitĂ©s de gestion associĂ©es Ă  la ZPM; dĂ©crire les rĂ©percussions de la dĂ©signation et des plans de ZPM pour le suivi Ă©cologique et l’application de la loi; et fournir des stratĂ©gies Ă  court et Ă  long terme pour atteindre les objectifs de conservation de la ZPM, ainsi que la conformitĂ© et l’intendance.

Tableau 1 : RĂ©sumĂ© des activitĂ©s de pĂŞche proposĂ©es qui seraient autorisĂ©es dans chaque zone
Activité potentiellement admissible Zone Générale Zone Union Zone Dellwood
PĂŞche pĂ©lagique Ă  l’hameçon et Ă  la ligne AutorisĂ©e, Ă  condition que les engins ne descendent pas en dessous de 500 m de la surface de la mer AutorisĂ©e, Ă  condition que les engins ne descendent pas en dessous de 100 m de la surface de la mer AutorisĂ©e, Ă  condition que les engins ne descendent pas en dessous de 100 m de la surface de la mer
Chalutage pĂ©lagique AutorisĂ©, Ă  condition que les engins ne descendent pas en dessous de 500 m de la surface de la mer Interdit Interdit
Pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles des Premières Nations note a du tableau a1 Autorisée, à condition qu’aucun engin de pêche en contact avec le fond ne soit utilisé Autorisée, à condition qu’aucun engin de pêche en contact avec le fond ne soit utilisé Autorisée, à condition qu’aucun engin de pêche en contact avec le fond ne soit utilisé

Note(s) du tableau a1

Note a du tableau a1

La pêche, autre que la pêche commerciale, qui est autorisée en vertu du Règlement sur les permis de pêche communautaires des Autochtones, serait autorisée, à condition qu’aucun engin de pêche de fond ne soit utilisé, comme les chaluts de fond, les dragues, les casiers et les palangres de fond.

Retour Ă  la note a du tableau a1

Élaboration de la réglementation

Consultation

La consultation s’est dĂ©roulĂ©e sur une pĂ©riode de plus de trois ans. D’octobre 2016 Ă  septembre 2017, les activitĂ©s de mobilisation visaient Ă  faire connaĂ®tre l’intĂ©rĂŞt du Canada Ă  conserver les monts sous-marins et les champs hydrothermaux dans la biorĂ©gion de la zone extracĂ´tière du Pacifique, et Ă  recueillir les connaissances locales et traditionnelles au moyen de communications avec les gouvernements fĂ©dĂ©ral, provinciaux et des Premières Nations, les districts rĂ©gionaux et les reprĂ©sentants de l’industrie, des universitĂ©s et des organismes de conservation du milieu marin, et le grand public. Ces activitĂ©s de mobilisation se sont dĂ©roulĂ©es au moyen de lettres, de courriels, d’appels tĂ©lĂ©phoniques et de rĂ©unions en personne, ainsi que par des processus consultatifs existants dans le secteur de l’industrie.

Le ComitĂ© consultatif sur la zone extracĂ´tière du Pacifique (OPAC) a Ă©tĂ© créé en septembre 2017 et a servi de principal organe consultatif pour le processus de planification et de conception de la ZPM. Ce comitĂ© consultatif multi-intĂ©rĂŞts comprenait des reprĂ©sentants des Premières Nations, de la Province de la Colombie-Britannique, des districts rĂ©gionaux et des communautĂ©s cĂ´tières, des industries maritimes, y compris ceux du transport et de la pĂŞche, d’organisations non gouvernementales s’intĂ©ressant Ă  la conservation et Ă  l’environnement (ci-après dĂ©nommĂ© le secteur de la conservation) et le monde universitaire. L’OPAC s’est rĂ©uni, en personne ou par tĂ©lĂ©confĂ©rence, huit fois entre septembre 2017 et juin 2019. Il a fourni des conseils et des commentaires sur l’objectif de conservation de la zone et la justification de sa conservation; les documents de synthèse de l’évaluation biophysique, socio-Ă©conomique et des ressources (par exemple minĂ©raux et Ă©nergie); les risques des activitĂ©s humaines sur la rĂ©alisation de l’objectif de conservation; et la conception de la ZPM et l’approche de rĂ©glementation. Les discussions de l’OPAC ont permis de prendre en compte et d’incorporer les commentaires des intervenants tout au long du processus de planification et de conception de la ZPM. Par exemple, la limite dĂ©crite dans le projet de règlement sur la ZPM intègre les avis reçus de l’OPAC.

Les activitĂ©s de consultation et de mobilisation se sont Ă©galement poursuivies Ă  l’extĂ©rieur de l’OPAC. Le MPO a rencontrĂ© rĂ©gulièrement le ComitĂ© des pĂŞches maa-nulthe (reprĂ©sentant les cinq Premières Nations signataires du traitĂ© maa-nulthes : Premières Nations Toquaht, Uchucklesaht, Ucluelet, Kyuquot/Cheklesaht et Huu-ay-aht) Ă  partir de 2016. Bien que toutes les Premières Nations Nuu-chah-nulth (Ditidaht, Huu-ay-aht, Hupacasath, Tse-shaht, Uchucklesaht, Ahousaht, Hesquiaht, Tla-o-qui-aht, Toquaht, Ucluelet, Ehattesaht, Kyuquot/Cheklesaht, Mowachaht/Muchalaht et Nuchatlaht), les Premières Nations Pacheedaht, Quatsino et Tlatlasikwala et le Conseil de la nation HaĂŻda aient Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  participer aux consultations de l’OPAC, elles n’ont pas toutes acceptĂ©. Le MPO a donc poursuivi ses efforts de mobilisation bilatĂ©rale avec les Premières Nations. Des lettres ont Ă©tĂ© envoyĂ©es aux conseils des Premières Nations et aux gestionnaires des pĂŞches pour essayer de s’assurer que l’information Ă©tait transmise Ă  tous les niveaux appropriĂ©s des gouvernements des Premières Nations visĂ©es par un traitĂ© ou non. Le MPO a assurĂ© un suivi rĂ©gulier par courriels, lettres et appels tĂ©lĂ©phoniques avec des informations sur le processus, et a continuĂ© Ă  se rĂ©unir avec des Premières Nations dans leur communautĂ© pour solliciter leurs commentaires et s’assurer que tous comprennent la zone extracĂ´tière du Pacifique et l’intĂ©rĂŞt du MPO Ă  la protĂ©ger. En mai 2018, le MPO et le personnel technique des nations du Conseil tribal des Nuu-chah-nulth (CTN) ont organisĂ© conjointement un forum d’information des Premières Nations sur la cĂ´te ouest de l’île Vancouver afin de communiquer de l’information technique, de recueillir des commentaires et de cerner les possibilitĂ©s de collaboration des Premières Nations intĂ©ressĂ©es par ce processus. Des reprĂ©sentants de 9 Premières Nations (Ahousaht, Ditidaht, Tseshaht, Ehattesaht, Hesquiaht, Hupacasath, Tla-o-qui-aht, Pacheedaht et Quatsino) et du personnel du CTN Ă©taient prĂ©sents. Le MPO a fait un suivi par tĂ©lĂ©phone et par courriel avec les 14 Premières Nations reprĂ©sentĂ©es par le CTN. En novembre 2018, des reprĂ©sentants de la Première Nation Pacheedaht, du Conseil de la nation HaĂŻda (CNH), de la direction du CTN et du ComitĂ© des pĂŞches Maa-nulthes ont rencontrĂ© le MPO pour discuter de la manière dont le MPO et les Premières Nations pourraient progresser pour gĂ©rer, en collaboration, la future ZPM. Des discussions bilatĂ©rales ont Ă©galement eu lieu, de 2017 Ă  2022, avec les Premières Nations Maa-nulthes visĂ©es par un traitĂ©, le CTN, le CNH, la Première Nation des Pacheedaht et la Première Nation des Quatsino.

Des consultations bilatérales avec les secteurs de la pêche potentiellement touchés ont également eu lieu en dehors de l’OPAC par le biais des processus de consultation du ministère existants dans le secteur de la pêche.

De plus, des comités interministériels établis ont été utilisés pour mobiliser d’autres ministères fédéraux, tels que Transports Canada, Ressources naturelles Canada et Affaires autochtones et Développement du Nord Canada, ainsi que plusieurs ministères du gouvernement provincial de la Colombie-Britannique. Cela comprenait le Groupe de travail du Comité interministériel des océans du Pacifique, le Comité régional sur la gestion des océans (CRGO) pour la région Pacifique et le Comité de coordination des océans (CCO).

À la suite de ce processus de consultation pluriannuel, les préoccupations des participants ont été abordées en révisant l’objectif de conservation, en modifiant l’approche d’évaluation des risques posés par les activités humaines, en ajustant les limites de la ZPM proposée, en modifiant l’approche de zonage proposée et en modifiant une partie du libellé de l’énoncé d’intention réglementaire, entre autres modifications.

Toutes les personnes qui ont fourni des commentaires ont soutenu l’autorisation de la pĂŞche pĂ©lagique Ă  l’hameçon et Ă  la ligne (c’est-Ă -dire la pĂŞche au thon) dans la ZPM. Cependant, le secteur de la conservation et le CNH ont exprimĂ© une prĂ©fĂ©rence pour que la pĂŞche pĂ©lagique Ă  l’hameçon et Ă  la ligne n’ait pas lieu sur les monts sous-marins peu profonds. Compte tenu des commentaires reçus et des objectifs de conservation respectifs, le projet de règlement autorise la pĂŞche avec des engins pĂ©lagiques Ă  hameçon et Ă  ligne, Ă  condition que l’engin ne descende pas Ă  moins de 100 m de la surface de la mer dans les zones Union et Dellwood, ou Ă  une profondeur de 500 m de la surface de la mer dans la zone gĂ©nĂ©rale. Le mont sous-marin Union est la zone la moins profonde de la ZPM proposĂ©e, Ă  une profondeur d’environ 285 m de la surface de la mer.

Il y a eu un appui gĂ©nĂ©ral pour permettre la pĂŞche au chalut pĂ©lagique dans la ZPM sauf sur les monts sous-marins peu profonds Union et Dellwood, oĂą de nombreux reprĂ©sentants ont suggĂ©rĂ© qu’elle soit interdite en vertu du projet de règlement sur la ZPM, car la conservation de l’écosystème benthique a Ă©tĂ© jugĂ©e menacĂ©e par cette activitĂ© humaine. Par consĂ©quent, le projet de règlement autorise la pĂŞche au chalut pĂ©lagique dans la zone gĂ©nĂ©rale, Ă  condition que l’engin ne descende pas Ă  une profondeur de 500 m de la surface de la mer, mais le projet de règlement sur la ZPM ne permet pas la pĂŞche au chalut pĂ©lagique dans les zones Dellwood et Union.

Des recommandations diverses ont été reçues concernant l’autorisation de la pêche avec engins de pêche en contact avec le fond; quelques participants étaient favorables à ce que de petites zones restent ouvertes, tandis que la majorité était en faveur d’une interdiction totale par le projet de règlement sur la ZPM. Les représentants de l’industrie de la pêche se sont déclarés mécontents de la restriction de la pêche au poisson de fond dans les monts sous-marins peu profonds et de l’interdiction de la pêche à la morue charbonnière sur les monts sous-marins. Conformément aux résultats de l’évaluation des risques du MPO, les évaluations des risques effectuées par les Premières Nations ont conclu que les engins de pêche en contact avec le fond présentent un risque élevé pour les monts sous-marins et les écosystèmes des champs hydrothermaux. Le CTN a généralement appuyé les restrictions concernant les engins de pêche en contact avec le fond, mais a exprimé une préférence pour que ces restrictions soient gérées en vertu de la Loi sur les pêches, plutôt que par une interdiction générale en vertu du projet de règlement sur la ZPM de la Loi sur les océans. Ils sont d’avis que la Loi sur les pêches permettrait une plus grande souplesse dans la gestion de la pêche, car une ordonnance de modification en vertu de la Loi sur les pêches peut être modifiée ou abrogée plus rapidement et plus facilement qu’une modification réglementaire au règlement sur la ZPM. Le CNH a soutenu l’interdiction des engins de pêche en contact avec le fond pour toutes les pêches au moyen du projet de règlement sur la ZPM. La Première Nation des Pacheedaht a appuyé la restriction des engins de pêche commerciaux et récréatifs en contact avec le fond dans la ZPM, mais n’a pas indiqué de préférence concernant l’outil de réglementation. Le MPO est d’avis que l’interdiction de la pêche avec des engins de pêche en contact avec le fond en vertu du projet de règlement sur la ZPM de la Loi sur les océans est l’approche la plus appropriée pour respecter les raisons de la désignation et atteindre l’objectif de conservation déclaré de la ZPM, c’est-à-dire promouvoir la protection à long terme de la zone.

Les reprĂ©sentants de l’industrie du transport maritime ont appuyĂ© l’utilisation continue de la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada et d’autres lois existantes pour gĂ©rer le transport maritime. L’industrie de la pĂŞche a Ă©galement soutenu le cadre rĂ©glementaire existant pour le transport maritime. Cependant, le secteur de la conservation a suggĂ©rĂ© d’imposer des restrictions Ă  la navigation dans la ZPM. Le MPO avait menĂ© une consultation sur l’inclusion Ă©ventuelle d’une restriction Ă  l’ancrage des navires; cependant, le MPO a conclu plus tard que cela n’était pas nĂ©cessaire pour protĂ©ger la zone et les espèces qui s’y trouvaient. Les eaux de la ZPM proposĂ©e sont trop profondes pour permettre aux navires d’ancrer avec des ancres traditionnelles qui touchent le fond marin (dans la zone la moins profonde de la ZPM proposĂ©e, le mont sous-marin Union, la profondeur est d’environ 285 m). Les navires utiliseraient plutĂ´t des ancres flottantes pour se rendre dans des zones extracĂ´tières comme celle-ci, ce qui est compatible avec l’objectif de conservation de la ZPM.

Le milieu universitaire a généralement soutenu le processus de demande de plan d’activité proposé pour réglementer l’activité scientifique dans la ZPM proposée, mais a proposé d’en accroître la flexibilité pour garantir que la recherche et l’exploration scientifiques puissent se poursuivre dans toutes les zones. Le projet de règlement ne restreint pas les zones dans lesquelles une demande de plan d’activité serait étudiée. Cependant, le projet de règlement exige qu’en général le plan d’activité ne soit pas approuvé si l’activité est susceptible de nuire à l’intégrité écologique des champs hydrothermaux Salty Dawg ou High Rise. Lors de l’examen des plans d’activité, la ministre du MPO appliquerait un niveau d’examen plus élevé et une tolérance plus faible pour les impacts touchant ces zones sensibles.

L’interdiction de l’exploration et du développement énergétiques a été généralement appuyée par tous lors des consultations. En 2019, le gouvernement du Canada a annoncé une politique sur de nouvelles normes de protection pour les aires marines protégées qui stipulent que l’exploration et l’exploitation pétrolières et gazières soient interdites dans les nouvelles aires marines protégées fédérales, conformément aux recommandations du Comité de conseil national sur les normes concernant les aires marines protégées. Le projet de règlement sur la ZPM est conforme à cet engagement.

Lors d’une dernière rĂ©union de l’OPAC, en juin 2019, le MPO a prĂ©sentĂ© un Ă©noncĂ© d’intention rĂ©glementaire rĂ©visĂ© qui dĂ©crivait les limites proposĂ©es, le plan de zonage, l’objectif de conservation, les interdictions et les activitĂ©s permises de la ZPM, et indiquait comment et pourquoi les contributions Ă©taient ou non mises en application. Certaines contributions des intervenants n’ont pas Ă©tĂ© acceptĂ©es et, dans de nombreux cas, cela Ă©tait dĂ» au fait que les interdictions suggĂ©rĂ©es Ă©taient contraires aux dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS).

En mai 2021, le MPO a convoquĂ© l’OPAC pour faire le point sur le processus rĂ©glementaire et l’informer d’un changement apportĂ© au plan de zonage prĂ©vu pour la ZPM, qui modifiait le nombre de zones au sein de la ZPM, mais pas les protections prĂ©vues. L’OPAC a acceptĂ© le nouveau plan de zonage.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

Conformément à la Directive du cabinet sur l’approche fédérale pour la mise en œuvre des traités modernes, une évaluation a été menée sur cette proposition. L’évaluation a permis de conclure que la mise en œuvre de cette proposition n’aurait probablement pas d’incidence sur les droits, les intérêts et/ou les dispositions relatives à l’autonomie gouvernementale de l’Accord définitif des Premières Nations Maa-Nulthes. Les Premières Nations du Traité maa-nulthes ont été consultées tout au long du processus et indiquent qu’elles appuient les mesures proposées par le Canada pour la ZPM. Le MPO continuera de respecter les obligations de consultation énoncées dans le traité moderne en cause.

Il est proposé que le règlement sur la ZPM autorise la pêche à des fins ASR dans toutes les zones de la ZPM, à condition que les engins de pêche en contact avec le fond ne soient pas utilisés. Le Conseil tribal des Nuu-chah-nulth (CTN), le Conseil de la nation Haïda (CNH), la Première Nation des Pacheedaht et la Première Nation des Quatsino ont accepté en principe les mesures proposées et appuient généralement les mesures de conservation dans le Pacifique extracôtier.

Le CTN, le CNH, la Première Nation des Pacheedaht et la Première Nation des Quatsino ont exprimé leur intérêt à gérer en collaboration la ZPM proposée ThT avec le MPO. Ces Premières Nations indiquent que la zone est d’une importance culturelle, et que leurs pêcheurs se rendent dans cette zone et y pêchent, et ont historiquement pêché dans cette zone à des fins traditionnelles et commerciales. Ils ont déclaré que ces intérêts font partie intégrante de leurs revendications de titres et de droits, de traités (le cas échéant), de lois, de systèmes de gouvernance et du bien-être de leurs cultures, économies et communautés. Ces Premières Nations indiquent qu’elles vivent depuis des millénaires sur Haida Gwaii ou sur la côte ouest de l’île de Vancouver, en s’appuyant sur les ressources de l’océan Pacifique et en les gérant de manière durable. À cet égard, les Premières Nations déclarent que l’océan Pacifique fournit de la nourriture, des produits à des fins cérémonielles et du commerce, et qu’il est considéré comme le fondement de leurs sociétés, cultures et économies. Il représente également un moyen d’accès à leurs communautés. Les liens spirituels, culturels et matériels entre les Premières Nations et l’océan Pacifique sont considérés comme profonds.

Dans un esprit de réconciliation, le Canada s’est engagé à inciter les Premières Nations ayant des intérêts dans la ZPM proposée à s’efforcer d’élaborer une approche collaborative, coordonnée et efficace pour gérer cette ZPM proposée. Conformément à cet engagement, le MPO et le CNH, le CTN, la Première Nation Pacheedaht et la Première Nation Quatsino collaborent à finaliser un protocole d’entente précisant comment les parties travailleront ensemble pour collaborer à la planification, à l’exploitation, à la gestion et à l’utilisation de la ZPM ThT. Le protocole d’entente sur la gestion concertée prévoit, entre autres, la création d’un conseil de gestion de la ZPM, composé de représentants des Premières Nations et du MPO, qui donnerait des conseils aux décideurs de toutes les parties.

Choix de l’instrument

Bien que certaines activitĂ©s marines soient actuellement rĂ©glementĂ©es en vertu des dispositions de la Loi sur les pĂŞches, de la Loi sur les espèces en pĂ©ril, de la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada et d’autres lois fĂ©dĂ©rales, le statu quo des mĂ©canismes de rĂ©glementation existants ne protège pas la zone et les espèces qui y sont prĂ©sentes d’un certain nombre de menaces existantes provenant des activitĂ©s humaines, y compris la recherche scientifique (recherche sismique, Ă©chantillonnage d’espèces, retrait de matĂ©riaux du fond marin, etc.) et les nouvelles menaces des activitĂ©s humaines, comme l’exploitation minière en haute mer.

Des mesures volontaires ne suffiraient pas à protéger les monts sous-marins et les champs hydrothermaux. Une approche volontaire ne fournit pas de régime de réglementation ni de mesures de gestion d’accompagnement, ce qui rend la surveillance et l’application de la loi difficiles, voire impossibles.

Un ensemble d’ordonnances de modification en vertu de la Loi sur les pĂŞches a Ă©tĂ© mis en place en 2017 dont les objectifs sont similaires Ă  ceux du projet de règlement sur la ZPM, pour gĂ©rer les chaluts de fond et mettre en Ĺ“uvre les mesures de conservation de l’habitat convenues pour une protection supplĂ©mentaire des coraux et des Ă©ponges dans la zone. Cependant, les ordonnances de modification peuvent ĂŞtre Ă©mises et rĂ©voquĂ©es par des reprĂ©sentants dĂ©signĂ©s du MPO et ne sont donc pas considĂ©rĂ©es comme appropriĂ©es pour la protection Ă  long terme d’une zone. Les ordonnances de modification ne concernent Ă©galement que les activitĂ©s liĂ©es Ă  la pĂŞche.

Un nouveau règlement est souhaité pour compléter les mécanismes de réglementation fédéraux existants et fournir une autorité unificatrice pour conserver et protéger les écosystèmes uniques des monts sous-marins et des champs hydrothermaux de la ZPM proposée et interdire certaines catégories d’activités pour les protéger et pour protéger les espèces qu’elles abritent des pressions actuelles et éventuelles. Une ZPM désignée en vertu de la Loi sur les océans est considérée comme l’outil le plus approprié pour assurer la protection requise pour les monts sous-marins et les champs hydrothermaux en raison de la priorité qu’elle accorde aux instruments de cette même protection par la gestion des différentes activités humaines à long terme; l’interdiction générale des activités susceptibles de perturber, d’endommager, de détruire ou de retirer tout organisme marin vivant ou toute partie de son habitat assurerait une protection contre les impacts de la plupart des nouvelles activités humaines.

Bien que le projet de règlement sur la ZPM soit le principal outil de protection de la ZPM, il ne réduirait en rien les dispositions d’autres lois, règlements et politiques qui contribuent autrement à la protection de ces habitats.

Analyse de la réglementation

Les répercussions socio-économiques liées à une désignation de ZPM sont structurées autour des concepts de coûts par rapport aux avantages, des retombées économiques régionales et de la répartition des retombées économiques. Cela est conforme à l’approche suivie dans d’autres analyses entreprises par le MPO et est conforme aux exigences du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) pour une analyse d’impact de la réglementation. Les changements de valeurs sont estimés en comparant un scénario de référence à un scénario dans lequel la désignation de ZPM a lieu (scénario réglementaire).

Scénario de référence

Le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence comprend les mesures rĂ©glementaires existantes telles que le Règlement sur la zone de protection marine du champ hydrothermal Endeavour et les ordonnances de modification de 2017 (FN 1241) qui interdisaient la pĂŞche dans la zone avec des engins qui touchent le fond. Bien que les coĂ»ts et les avantages de la ZPM du champ hydrothermal Endeavour aient Ă©tĂ© publiĂ©s avec le règlement dans la Partie II de la Gazette du Canada (PDF) , les consĂ©quences financières des ordonnances de modification n’ont pas Ă©tĂ© publiĂ©es. Une analyse des impacts des ordonnances de modification de la pĂŞche dans la zone, menĂ©e Ă  ce moment, a conclu que la fermeture des pĂŞches (y compris les pĂŞcheries de flĂ©tan, de morue charbonnière, de sĂ©baste, de morue-lingue et d’aiguillat) associĂ©es aux engins de pĂŞche en contact avec le fond a touchĂ© environ 17 % des navires de pĂŞche de fond en activitĂ©. La valeur des dĂ©barquements de la pĂŞche au poisson de fond dans la zone est estimĂ©e Ă  130 539 $ (en dollars de 2020) par annĂ©e, soit 0,08 % de la valeur au dĂ©barquement de ces pĂŞches Ă  l’échelle de la cĂ´te, selon les dĂ©barquements moyens (2007-2016)rĂ©fĂ©rence 3. Une partie de ce montant provient de la pĂŞche au chalut pĂ©lagique qui s’est poursuivie sous les ordonnances de modification. Le reste des dĂ©barquements est dĂ©placĂ©, et il a Ă©tĂ© supposĂ© que le quota avait probablement Ă©tĂ© capturĂ© en dehors de la zone. Ă€ ce titre, on a Ă©galement supposĂ© que certains coĂ»ts supplĂ©mentaires nĂ©gligeables associĂ©s au dĂ©placement ont Ă©tĂ© engagĂ©s.

Pour estimer les coĂ»ts des ordonnances de modification, il a Ă©galement Ă©tĂ© supposĂ© que la rĂ©colte de la pĂŞche par loterie de la morue charbonnière dans la ZEE serait perdue. Bien que les quantitĂ©s et la part des prises provenant de la zone soient faibles, les prises sont exclusives Ă  la pĂŞche par loterie dans les monts sous-marins et ne peuvent pas ĂŞtre compensĂ©es par la pĂŞche contingentĂ©e rĂ©gulière. Selon le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, la perte nette actualisĂ©e, en raison d’une perte prĂ©sumĂ©e de prises, s’élèverait Ă  66 214 $ (en dollars de 2020) sur 10 ans. S’il est possible qu’une partie des prises puisse ĂŞtre rattrapĂ©e sur des monts sous-marins non protĂ©gĂ©s Ă  l’extĂ©rieur de la ZEE canadienne, on ne sait pas dans quelle mesure ce sera le cas compte tenu de l’augmentation des dĂ©placements requis. Il est incertain que la perte d’accès sur les monts sous-marins dans la ZEE ait une incidence nĂ©gative sur les activitĂ©s de pĂŞche sur les monts sous-marins dans les eaux internationales en rendant ces dĂ©placements plus risquĂ©s financièrement.

Les avantages associés aux ordonnances de modification concernent principalement la pêche, car elles ne restreignent que les activités liées à la pêche. Il n’y a pas eu d’avantages immédiats liés aux ordonnances de modification, mais les avantages à long terme auraient découlé d’une augmentation potentielle des valeurs d’utilisation directe des retombées de la récolte, ce qui peut augmenter l’abondance de la population d’espèces commercialement importantes dans les zones adjacentes.

Scénario réglementaire

Comme mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment dans la section « Description Â», le projet de règlement Ă©tablirait une interdiction gĂ©nĂ©rale des activitĂ©s susceptibles de perturber, d’endommager, de dĂ©truire ou de retirer de la ZPM tout organisme marin vivant ou toute partie de son habitat, y compris notamment les suivantes :

Avantages et coûts

Les avantages du règlement proposé comprennent la conservation et la protection à long terme d’un large éventail de zones et d’espèces importantes et de la biodiversité qui leur est associée, y compris les champs hydrothermaux rares dans le monde et un réseau diversifié de monts sous-marins. Ces habitats sont tous deux considérés comme des points chauds biologiques pour des espèces d’importance commerciale et culturelle ainsi que des espèces d’eau profonde rares et uniques. Compte tenu de la grande taille de la ZPM, elle contribuerait à la conservation en maintenant et en protégeant de nombreux écosystèmes interdépendants et en complétant les mesures de protection utilisées dans les zones côtières. Les grandes ZPM ont été décrites comme des éléments importants d’un portefeuille de gestion écologique diversifié qui protège contre l’incertitude du changement climatique mondialréférence 4.

Le maintien de la nature intacte des ZIEB appuie leur valeur d’utilisation directe pour les activitĂ©s de recherche (lorsque cela est conforme Ă  la gestion de la ZPM). Le projet de règlement renforce Ă©galement les mesures de protection relatives aux ordonnances de modification de 2017 qui interdisaient les activitĂ©s de pĂŞche en contact avec le fond dans la zone, ce qui augmente la probabilitĂ© de retombĂ©es bĂ©nĂ©fiques pour les pĂŞches commerciales. Il existe des signes de dĂ©placement du sĂ©baste et de la morue charbonnière (connues pour habiter les monts sous-marins) entre les zones de la ZEE du Pacifique. Le renforcement des protections pour les ZIEB dans la ZPM proposĂ©e entraĂ®nerait Ă©galement des avantages indirects et non commerciaux (par exemple valeurs d’existence, valeurs de legs) liĂ©s Ă  la valeur que les individus accordent aux monts sous-marins et aux champs hydrothermaux, ainsi qu’aux espèces et Ă  la biodiversitĂ© qu’ils soutiennent.

Aucun coĂ»t supplĂ©mentaire associĂ© Ă  l’activitĂ© de pĂŞche dĂ©placĂ©e n’est prĂ©vu pour la pĂŞche commerciale du poisson de fond au-delĂ  de ceux associĂ©s aux ordonnances de modification de 2017. Il est peu probable que la valeur au dĂ©barquement des captures au chalut pĂ©lagique dans la ZPM proposĂ©e soit affectĂ©e par la fermeture de la pĂŞche au chalut pĂ©lagique dans les zones Dellwood et Union. Les pĂŞcheurs qui choisissent d’entreprendre la pĂŞche au chalut pĂ©lagique dans la zone gĂ©nĂ©rale de la ZPM proposĂ©e engageraient des coĂ»ts de surveillance et de conformitĂ© de la restriction de profondeur. Les navires pourraient utiliser diverses mĂ©thodes pour suivre la profondeur de leurs filets de pĂŞche en fonction de leur Ă©quipement Ă  bord. Le coĂ»t diffĂ©rentiel de la surveillance de la profondeur de leurs filets de pĂŞche devrait ĂŞtre faible puisque la valeur au dĂ©barquement du chalut pĂ©lagique dans la ZPM proposĂ©e reprĂ©sente moins de 0,5 % de la valeur annuelle moyenne au dĂ©barquement du chalut pĂ©lagique Ă  l’échelle du littoral ou 42 500 $ en dollars de 2020. MĂŞme si les pĂŞcheurs choisissaient de ne pas pratiquer le chalutage pĂ©lagique dans la ZPM, ils pourraient remplacer leurs prises dans d’autres zones avec des coĂ»ts supplĂ©mentaires nĂ©gligeables.

On ne prévoit pas de changement du prix des espèces de poisson de fond pour les consommateurs canadiens en raison de la désignation proposée de la ZPM, car les niveaux de récolte devraient rester les mêmes, et le Canada est un preneur de prix pour les produits de la pêche.

Les coĂ»ts gouvernementaux associĂ©s Ă  la gestion de la ZPM proposĂ©e sur 10 ans sont estimĂ©s Ă  3,4 millions de dollars (en dollars de 2020) en valeur actuelle selon un taux d’actualisation de 7 %. Les coĂ»ts sont liĂ©s Ă  la collaboration avec les Premières Nations sur les activitĂ©s de gestion, de recherche et d’application de la loi et proviendront du financement existant.

Justification

D’après l’analyse coĂ»ts-avantages, la ZPM ThT proposĂ©e devrait donner des avantages supplĂ©mentaires pour les Canadiens en raison du potentiel d’importants avantages Ă©cologiques Ă  long terme tirĂ©s de la conservation et de la protection d’écosystèmes uniques et productifs, comme les ZIEB identifiĂ©es. De plus, la promulgation du projet de règlement augmenterait effectivement la protection du champ hydrothermal Endeavour en permettant Ă  la ministre de refuser un plan d’activitĂ©, ce qui ne peut ĂŞtre obtenu par d’autres moyens (par exemple en tant qu’ordonnance de modification). La dĂ©signation de la ZPM ThT officialiserait la stratĂ©gie de gestion des champs hydrothermaux Salty Dawg et High Rise actuellement adoptĂ©e par les chercheurs, afin de prĂ©server l’intĂ©gritĂ© de ces zones pour les gĂ©nĂ©rations Ă  venir.

Lentille des petites entreprises

Les propriĂ©taires de bateaux de pĂŞche commerciale qui utilisent la ZPM proposĂ©e sont considĂ©rĂ©s comme de petites entreprises (c’est-Ă -dire qu’aucun navire individuel n’a des revenus annuels supĂ©rieurs Ă  5 millions de dollars). Certaines usines de transformation peuvent ĂŞtre de petites entreprises; cependant, leur proportion ou leur nombre est inconnu. Les coĂ»ts pour les petites entreprises ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans le cadre des ordonnances de modification, comme indiquĂ© dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence. Les coĂ»ts supplĂ©mentaires amenĂ©s par le projet de règlement sont nĂ©gligeables et sont associĂ©s Ă  la conformitĂ© avec la restriction de profondeur. Il ne devrait pas y avoir de coĂ»ts administratifs ou de conformitĂ© pour les petites entreprises associĂ©s Ă  ce changement rĂ©glementaire. Le règlement proposĂ© est l’option la moins contraignante pour les petites entreprises, car il offre la possibilitĂ© d’exercer une certaine pĂŞche sans nuire Ă  l’objectif de conservation de la ZPM proposĂ©e.

Règle du « un pour un Â»

La règle du « un pour un Â» ne s’applique pas, car le projet de règlement sur la ZPM ne changerait pas le coĂ»t administratif des entreprises. Aucune entreprise commerciale n’effectue les activitĂ©s pour lesquelles il faut prĂ©parer et soumettre un plan d’activitĂ© pour les activitĂ©s scientifiques ou Ă©ducatives dans la ZPM.

La proposition abrogerait un règlement existant, le Règlement sur la zone de protection marine du champ hydrothermal Endeavour, et le remplacerait par un nouveau titre réglementaire, qui n’entraînerait aucune augmentation ni diminution nette des titres réglementaires.

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

Le projet de règlement protĂ©gerait 2,3 % des ocĂ©ans du Canada et contribuerait aux objectifs nationaux et internationaux de conservation marine du Canada.

Ă€ l’échelle internationale, les parties Ă  la Convention sur la diversitĂ© biologique de 2010 dans le cadre des Objectifs d’Aichi pour 2020 ont convenu d’un objectif de protection de 10 % des zones marines et cĂ´tières d’ici 2020. Cet objectif de 10 % a Ă©galement Ă©tĂ© intĂ©grĂ© dans le Programme de dĂ©veloppement durable Ă  l’horizon 2030 de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies de 2015 (le Programme de dĂ©veloppement durable Ă  l’horizon 2030), au titre de l’objectif 14 : conserver et exploiter de manière durable les ocĂ©ans, les mers et les ressources marines. En aoĂ»t 2019, le Canada a dĂ©passĂ© cet objectif initial de 10 %.

En 2018, le G7 a publiĂ© le Plan d’action de Charlevoix pour la santĂ© des ocĂ©ans et des mers et des communautĂ©s cĂ´tières rĂ©silientes. Dans ce document, les dirigeants du G7, reconnaissant la nĂ©cessitĂ© d’agir conformĂ©ment aux engagements antĂ©rieurs du G7 et au Programme de dĂ©veloppement durable Ă  l’horizon 2030, se sont engagĂ©s Ă  soutenir les stratĂ©gies visant Ă  protĂ©ger et Ă  gĂ©rer efficacement les zones vulnĂ©rables de nos ocĂ©ans et de nos ressources. Dans ce cadre, les dirigeants du G7 se sont engagĂ©s Ă  faire « progresser les efforts au-delĂ  des objectifs actuels d’Aichi pour 2020, y compris l’établissement de zones de protection marines (ZPM) […] Â» lĂ  oĂą c’est appropriĂ© et faisable. Dans cette optique, le Canada continue de faire progresser la conservation marine et de fixer des objectifs au-delĂ  de l’objectif d’Aichi 2020. Le discours du TrĂ´ne de 2019 a annoncĂ© l’intention du Canada de travailler Ă  un nouvel objectif de conservation de 25 % des ocĂ©ans du Canada d’ici 2025. Les lettres de mandat de 2019 et de 2021 adressĂ©es Ă  la ministre des PĂŞches, des OcĂ©ans et de la Garde cĂ´tière canadienne et au ministre de l’Environnement et du Changement climatique faisaient Ă©cho Ă  cet objectif de 25 % d’ici 2025. Les lettres de mandat de 2021 comprenaient Ă©galement un objectif supplĂ©mentaire de 30 % d’ici 2030, et le Canada se fait le champion de cet objectif Ă  l’échelle internationale pour appuyer les nouvelles discussions sur les objectifs dans le cadre de la Convention sur la diversitĂ© biologique des Nations Unies.

Ainsi, le projet de règlement concorde avec les initiatives et engagements internationaux visant à conserver davantage nos océans.

Un ComitĂ© de conseil national sur les normes concernant les aires marines protĂ©gĂ©es a Ă©tĂ© créé en 2018. L’objectif du groupe Ă©tait de fournir des recommandations sur les normes de protection dans les aires marines protĂ©gĂ©es, en utilisant les directives de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comme base de rĂ©fĂ©rence. En avril 2019, conformĂ©ment aux recommandations du ComitĂ© consultatif national, le gouvernement du Canada a rĂ©pondu aux recommandations et a annoncĂ© une politique selon laquelle l’exploration et l’exploitation pĂ©trolière et gazière, l’exploitation minière, l’immersion de dĂ©chets et le chalutage de fond seraient interdits dans toutes les nouvelles zones de protection marine Ă©tablies par le Gouverneur en Conseil. Ces activitĂ©s seraient visĂ©es par l’interdiction gĂ©nĂ©rale du projet de règlement sur la ZPM, qui interdit toute activitĂ© qui perturbe, endommage, dĂ©truit ou enlève un organisme marin vivant ou une partie de son habitat, ou est susceptible de le faire dans la ZPM.

La ZPM proposée fait partie de la ZEE du Canada; donc, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS) s’applique. Par conséquent, le projet de règlement sur la ZPM est conforme aux dispositions pertinentes de l’UNCLOS (c’est-à-dire que le Canada a une compétence limitée sur le trafic des navires étrangers, comme indiqué dans l’UNCLOS) et, par conséquent, bien que le règlement s’applique aux parties internationales, il n’y a aucune incidence réglementaire internationale plus large.

De plus, le TraitĂ© Canada–États-Unis sur le thon blanc du Pacifique, qui permet la pĂŞche commerciale du thon blanc du Pacifique en haute mer, dans les eaux canadiennes et dans les eaux amĂ©ricaines par les navires titulaires d’un permis canadien et amĂ©ricain, ne serait pas touchĂ© par le projet de règlement sur la ZPM. De plus, le Canada a de nombreuses obligations liĂ©es Ă  la gestion du thon blanc du Pacifique en vertu des rĂ©solutions de la Commission interamĂ©ricaine du thon des tropiques et la Commission des pĂŞches du Pacifique Ouest et central. Le projet de règlement sur la ZPM n’aurait aucune incidence sur ces obligations.

Évaluation environnementale stratégique

Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, une évaluation environnementale stratégique a été menée sur le projet de règlement.

Le projet de règlement entraînerait des effets environnementaux positifs. La proposition limiterait les activités humaines dans la ZPM proposée et garantirait que les activités en cours n’auraient pas d’impact négatif sur les environnements benthiques sensibles de la zone, ce qui assurerait ainsi une protection complète à long terme de la zone.

Les rĂ©sultats directs comprennent la protection d’habitats uniques, vulnĂ©rables et importants et de la biodiversitĂ© associĂ©e qu’ils soutiennent; le maintien de nombreux Ă©cosystèmes interdĂ©pendants permettant une conservation plus holistique; par la suite, la capacitĂ© accrue du Canada d’atteindre ses objectifs de conservation marine. Le projet de règlement aurait peut-ĂŞtre des rĂ©sultats nĂ©gatifs directs minimes sur les pĂŞcheurs. Avant 2018, la valeur au dĂ©barquement de la pĂŞche intĂ©grĂ©e du poisson de fond dans la ZPM proposĂ©e reprĂ©sentait environ 0,08 % de la valeur au dĂ©barquement de cette pĂŞche. Dans certains cas, les pĂŞcheurs qui ont pĂŞchĂ© dans la ZPM proposĂ©e ont rĂ©alisĂ© 1 % de leurs revenus annuels grâce Ă  cette zone. Il est attendu que ce quota puisse ĂŞtre rĂ©coltĂ© ailleurs.

Les résultats indirects comprennent la ZPM proposée favorisant la reconstitution des stocks de poissons à l’intérieur de ses limites et les retombées potentielles sur les zones environnantes, ce qui conduirait possiblement à une augmentation des récoltes futures à proximité des limites de la ZPM proposée; des avantages supplémentaires pour les Canadiens en raison du potentiel d’importants avantages écologiques à long terme obtenus grâce à la conservation et à la protection d’écosystèmes uniques et productifs, comme les ZIEB identifiées.

L’établissement de la ZPM proposĂ©e est conforme aux principes de la vision du Canada en matière de dĂ©veloppement durable et de la StratĂ©gie fĂ©dĂ©rale de dĂ©veloppement durable de 2019 Ă  2022 (SFDD). L’établissement de la ZPM proposĂ©e aurait un effet positif sur l’objectif 6 de la SFDD : CĂ´tes et ocĂ©ans sains, et peut avoir une incidence positive sur l’objectif 9 de la SFDD : Populations d’espèces sauvages en santĂ©.

Analyse comparative entre les sexes plus

Aucune incidence diffĂ©rentielle liĂ©e Ă  l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) n’a Ă©tĂ© relevĂ©e pour la prĂ©sente proposition. Au cours des consultations, aucune inquiĂ©tude n’a Ă©tĂ© exprimĂ©e quant Ă  la possibilitĂ© que le projet de règlement ait une incidence disproportionnĂ©e sur diffĂ©rents groupes. Comme il est indiquĂ© dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, la plupart des ajustements rĂ©alisĂ©s par l’industrie de la pĂŞche ont Ă©tĂ© faits en rĂ©ponse Ă  une interdiction de 2017 des activitĂ©s de pĂŞche commerciale et rĂ©crĂ©ative au moyen d’engins de pĂŞche en contact avec le fond dans la rĂ©gion, mise en Ĺ“uvre par des ordonnances de modification en vertu de la Loi sur les pĂŞches. La seule incidence sur la rĂ©colte associĂ©e aux ordonnances Ă©tait une petite quantitĂ© de rĂ©colte de la pĂŞche par loterie de la morue charbonnière sur les monts sous-marins, qui est estimĂ©e Ă  66 214 $ (en $ de 2020) en perte de profit net sur une pĂ©riode de 10 ans, si elle ne peut ĂŞtre compensĂ©e par une pĂŞche sur les monts sous-marins non protĂ©gĂ©s en dehors de la ZEE. Le projet de règlement pourrait entraĂ®ner des coĂ»ts marginaux nĂ©gligeables pour les navires qui utilisent le chalut pĂ©lagique pour surveiller la conformitĂ© avec les restrictions de profondeur dans la zone gĂ©nĂ©rale. Aucune incidence n’est prĂ©vue sur les entreprises de transformation du poisson et des fruits de mer.

Selon le recensement canadien de 2016, la majoritĂ© des capitaines de bateau de pĂŞche et des pĂŞcheurs en Colombie-Britannique sont des hommes (85 %), bien que 25 % des matelots de pont soient des femmes et un peu plus de 50 % de la main-d’œuvre du secteur de la transformation du poisson et des fruits de mer soit des femmes. La diffĂ©rence entre les chiffres ci-dessus (pourcentage de la population active totale) et ceux provenant du pourcentage de la population active totale occupĂ©e se situe Ă  moins de 3 % pour toutes les catĂ©gories. Par consĂ©quent, il a Ă©tĂ© prĂ©sumĂ© que les femmes dans les secteurs de la pĂŞche et de la transformation du poisson n’étaient pas touchĂ©es de manière disproportionnĂ©e par les ordonnances de modification.

Bien qu’une incidence supplémentaire négligeable soit prévue à la suite du projet de règlement, les limites des données ne permettent aucune analyse détaillée des caractéristiques démographiques des intervenants, telles que la race, la situation familiale, les antécédents culturels, l’identité autochtone, le niveau de revenu ou la langue. Des hypothèses peuvent être faites, bien que la connaissance des pratiques de pêche indique que cela est souvent trompeur.

Mise en œuvre, conformité et application, et normes de service

Mise en œuvre, observation et application

Le projet de règlement entrerait en vigueur à compter de son enregistrement.

Ă€ titre d’autoritĂ© fĂ©dĂ©rale principale chargĂ©e de la ZPM, le MPO assumerait la responsabilitĂ© gĂ©nĂ©rale d’assurer le respect et l’application du projet de règlement. Il le ferait dans le cadre de son mandat officiel et des responsabilitĂ©s qui lui incombent en vertu de la Loi sur les ocĂ©ans, de la Loi sur les pĂŞches et d’autres lois concernant la conservation des pĂŞches, la protection de l’environnement, la protection de l’habitat et la sĂ©curitĂ© maritime. Des agents d’application de la loi nommĂ©s par le Ministère en vertu de l’article 39 de la Loi sur les ocĂ©ans appliqueraient le projet de règlement dans ces zones. Les infractions seraient traitĂ©es en vertu de l'article 39.6 de la Loi sur les ocĂ©ans.

Pour compléter l’orientation fournie par le projet de règlement, un plan de gestion de la ZPM serait élaboré après la désignation de ZPM, en collaboration avec les partenaires des Premières Nations, afin de mieux orienter le règlement et de mettre en œuvre un ensemble exhaustif de stratégies et de mesures de conservation et de gestion pour la ZPM. Le plan de gestion préciserait l’objectif et les priorités de gestion de la ZPM et il abordera des sujets comme le suivi, la mise en application, la conformité et l’intendance. Il fournira également les détails requis pour que la justification des décisions de gestion, des interdictions et des approbations soit claire et comprise.

Du matériel pour le Web serait aussi élaboré en vue de sensibiliser le public et d’échanger des renseignements sur la ZPM, y compris un sommaire des renseignements fournis dans le plan de gestion, et des lignes directrices et des pratiques exemplaires pour la réalisation d’activités sur le site. Les échéanciers et les exigences en matière d’information pour la demande de soumission de plans d’activité seraient présentés dans les documents d’orientation et dans le plan de gestion de la ZPM.

Les activités de conformité et d’application de la loi pourraient comprendre des patrouilles marines et aériennes afin d’assurer le respect des conditions des permis de pêche et des zones de fermeture. Les activités de pêche dans la ZPM ThT seraient également suivies par d’autres mécanismes, notamment le Programme des observateurs en mer, les journaux de bord des pêcheurs, le système électronique de surveillance des navires, et la surveillance par satellite. À l’aide de ces sources de données, des rapports automatisés sur les activités de pêche dans la ZPM pourraient être produits aussi souvent que quotidiennement dans le cadre d’un programme de surveillance de la conformité existant pour les ZPM de la région du Pacifique.

Toute infraction au projet de règlement serait passible d’une amende pouvant atteindre 8 000 000 $ pour une infraction punissable sur dĂ©claration de culpabilitĂ© par procĂ©dure sommaire, et jusqu’à 12 000 000 $ pour un acte criminel aux termes de l'article 39.6 de la Loi sur les ocĂ©ans. Le non-respect des approbations et des conditions visant le plan d’activitĂ© pourrait aussi se traduire par des accusations en vertu d’autres lois canadiennes applicables, comme la Loi sur les pĂŞches ou la Loi sur les espèces en pĂ©ril.

Normes de service

Le projet de règlement Ă©tablit une norme de service de 90 jours pour l’examen des demandes de plan d’activitĂ©s.

Personnes-ressources

Joy Hillier
Gestionnaire intérimaire
Programme de conservation marine de la région du Pacifique
Gestion des océans
Pêches et Océans Canada
9869, chemin West Saanich
Sidney (Colombie-Britannique)
V8L 5T5

Hilary Ibey
Gestionnaire
Programme national de conservation marine, opérations
Planification et Conservation Marines
Pêches et Océans Canada
200, rue Kent
Ottawa (Ontario)
K1A 0E6

PROJET DE RÉGLEMENTATION

Avis est donnĂ© que la gouverneure en conseil, en vertu du paragraphe 35(3)rĂ©fĂ©rence a de la Loi sur les ocĂ©ans rĂ©fĂ©rence b, se propose de prendre le Règlement sur la zone de protection marine Tang.ɢwan — á¸ĄačxĘ·iqak — Tsig̱is, ci-après.

Les intĂ©ressĂ©s peuvent prĂ©senter leurs observations au sujet du projet de règlement dans les trente jours suivant la date de publication du prĂ©sent avis. Ils sont fortement encouragĂ©s Ă  le faire au moyen de l’outil en ligne disponible Ă  cet effet sur le site Web de la Gazette du Canada. S’ils choisissent plutĂ´t de prĂ©senter leurs observations par courriel, par la poste ou par tout autre moyen, ils sont priĂ©s d’y citer la Partie I de la Gazette du Canada, ainsi que la date de publication, et d’envoyer le tout Ă  Joy Hillier, gestionnaire intĂ©rimaire, Conservation marine, ministère des PĂŞches et des OcĂ©ans Canada, 9860, rue Saanich Ouest, Sidney (Colombie-Britannique) V8L 4B2 (courriel : dfo.oceanspacific-oceanspacifique.mpo@dfo-mpo.gc.ca).

Ottawa, le 3 fĂ©vrier 2023

La greffière adjointe du Conseil privé
Wendy Nixon

Règlement sur la zone de protection marine Tang.ɢwan — á¸ĄačxĘ·iqak — Tsig̱is

Définitions et interprétation

Définition de zone de protection marine

1 (1) Dans le prĂ©sent règlement, zone de protection marine s’entend de l’espace maritime dĂ©signĂ© par l’article 2.

Coordonnées géographiques

(2) Ă€ l’annexe, les coordonnĂ©es gĂ©ographiques — latitude et longitude — se rapportent au Système de rĂ©fĂ©rence gĂ©odĂ©sique de l’AmĂ©rique du Nord, 1983, Système canadien de rĂ©fĂ©rence spatiale (NAD83, SCRS).

Coordonnées des points

(3) Les coordonnĂ©es gĂ©ographiques des points mentionnĂ©s aux articles 2 et 3 figurent Ă  l’annexe.

Désignation

Zone de protection marine

2 (1) Est dĂ©signĂ© zone de protection marine Tang.ɢwan — á¸ĄačxĘ·iqak — Tsig̱is l’espace maritime illustrĂ© Ă  l’annexe et dĂ©limitĂ© par les lignes suivantes :

Fond marin, sous-sol et eaux surjacentes

(2) La zone de protection marine comprend le fond marin, le sous-sol jusqu’à une profondeur de 1 000 m et les eaux surjacentes au fond marin.

Zones de gestion

Délimitations

3 La zone de protection marine se compose des zones de gestion ci-après, illustrĂ©es Ă  l’annexe :

Activités interdites

Interdictions

4 Il est interdit, dans la zone de protection marine, d’exercer toute activité qui perturbe, endommage, détruit ou retire de la zone de protection marine tout organisme marin vivant ou toute partie de son habitat, ou qui est susceptible de le faire.

Exceptions

Activités permises

5 MalgrĂ© l’article 4, il est permis de pratiquer dans la zone de protection marine les activitĂ©s suivantes :

Plan d’activité

Présentation au ministre

6 La personne qui veut rĂ©aliser, dans la zone de protection marine, une activitĂ© de recherche ou de suivi scientifiques ou une activitĂ© Ă©ducative prĂ©sente au ministre un plan d’activitĂ© comportant les renseignements suivants :

Approbation

7 (1) Le ministre approuve le plan d’activitĂ© dans les cas suivants :

Refus du plan

(2) Toutefois, le ministre ne peut pas approuver le plan d’activitĂ© visĂ© aux alinĂ©as (1)a) ou b), si :

Délai d’approbation

(3) Le ministre prend sa dĂ©cision Ă  l’égard du plan d’activitĂ© au plus tard :

Rapport d’activité

8 (1) La personne dont le plan d’activitĂ© a Ă©tĂ© approuvĂ© par le ministre fournit Ă  ce dernier, au plus tard le quatre-vingt-dixième jour suivant le dernier jour de l’activitĂ©, un rapport d’activitĂ© contenant les renseignements suivants :

Études, rapports ou autres publications

(2) La personne fournit également au ministre une copie de tout rapport, étude et autre publication résultant de l’activité et se rapportant à la conservation et à la protection de la zone de protection marine. Ceux-ci sont remis au ministre au plus tard le quatre-vingt-dixième jour suivant la date de leur achèvement.

Abrogation

9 Le Règlement sur la zone de protection marine du champ hydrothermal Endeavour référence 5 est abrogé.

Entrée en vigueur

Enregistrement

10 Le présent règlement entre en vigueur à la date de son enregistrement.

ANNEXE

(Paragraphes 1(2) et (3) et 2(1), article 3 et sous-alinéas 7(2)(a)(i) et (ii))

Zone de protection marine Tang.ɢwan — á¸ĄačxĘ·iqak — Tsig̱is

Zone de protection marine Tang.<u>ɢ</u>wan — á¸ĄačxĘ·iqak — Tsigis – Version textuelle en dessous de l'image

Figure Zone de protection marine Tang.ɢwan — á¸ĄačxĘ·iqak — Tsig̱is - Version textuelle

Ă€ l’annexe est illustrĂ©e une carte de la zone de protection marine Tang.ɢ̱wan — á¸ĄaÄŤxĘ·iqak — Tsig̱is —, zone marine qui se situe Ă  l’ouest de la Colombie Britannique dans la zone Ă©conomique exclusive du Canada.

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