La Gazette du Canada, Partie I, volume 157, numĂ©ro 6 : DÉCRETS

Le 11 fĂ©vrier 2023

AGENCE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA

LOI SUR LA MISE EN QUARANTAINE

Décret visant la réduction du risque d’exposition à la COVID-19 au Canada

C.P. 2023-75 Le 2 fĂ©vrier 2023

Attendu que la gouverneure en conseil est d’avis que la République populaire de Chine, la Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine et la Région administrative spéciale de Macao de la République populaire de Chine sont aux prises avec l’apparition d’une maladie transmissible, soit la COVID-19;

Attendu que la gouverneure en conseil est d’avis que l’introduction ou la propagation de la COVID-19 prĂ©senterait un danger grave et imminent pour la santĂ© publique au Canada;

Attendu que la gouverneure en conseil est d’avis que l’entrĂ©e au Canada de personnes qui ont rĂ©cemment sĂ©journĂ© en RĂ©publique populaire de Chine, dans la RĂ©gion administrative spĂ©ciale de Hong Kong de la RĂ©publique populaire de Chine ou dans la RĂ©gion administrative spĂ©ciale de Macao de la RĂ©publique populaire de Chine favoriserait l’introduction ou la propagation au Canada de la COVID-19 ou de nouveaux variants du virus qui cause la COVID-19, lesquels prĂ©sentent des risques qui sont diffĂ©rents de ceux prĂ©sentĂ©s par d’autres variants, mais qui sont Ă©quivalents ou plus graves;

Attendu que la gouverneure en conseil est d’avis qu’il n’existe aucune autre solution raisonnable permettant de prévenir l’introduction ou la propagation de la COVID-19 au Canada,

Ă€ ces causes, sur recommandation du ministre de la SantĂ© et en vertu de l’article 58 de la Loi sur la mise en quarantaine rĂ©fĂ©rence a, Son Excellence la Gouverneure gĂ©nĂ©rale en conseil prend le DĂ©cret visant la rĂ©duction du risque d’exposition Ă  la COVID-19 au Canada, ci-après.

Décret visant la réduction du risque d’exposition à la COVID-19 au Canada

Définitions

1 (1) Les définitions qui suivent s’appliquent au présent décret.

COVID-19
La maladie Ă  coronavirus COVID-19. (COVID-19)
fournisseur de services de tests
S’entend, selon le cas :
  • a) de la personne qui peut fournir des tests de dĂ©pistage ou de diagnostic de la COVID-19 en vertu des lois du pays dans lequel elle fournit ces tests;
  • b) de l’organisation, tel un fournisseur de tĂ©lĂ©santĂ© ou une pharmacie, qui peut fournir des tests de dĂ©pistage ou de diagnostic de la COVID-19 en vertu des lois du pays dans lequel elle fournit ces tests et qui emploie ou engage une personne visĂ©e Ă  l’alinĂ©a a). (testing provider)
membre d’équipage
S’entend :
  • a) du membre d’équipage, au sens du paragraphe 101.01(1) du Règlement de l’aviation canadien, et de la personne qui entre au Canada dans le seul but de devenir un tel membre d’équipage;
  • b) du membre d’équipage, au sens du paragraphe 3(1) du Règlement sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s, et de la personne qui entre au Canada dans le seul but de devenir un tel membre d’équipage. (crew member)
preuve de test antigénique relatif à la COVID-19
Preuve Ă©crite d’un test antigĂ©nique relatif Ă  la COVID-19 qui contient les renseignements suivants :
  • a) les prĂ©nom, nom et date de naissance de la personne de laquelle l’échantillon a Ă©tĂ© prĂ©levĂ©;
  • b) les nom et adresse municipale du laboratoire accrĂ©ditĂ© ou du fournisseur de services de tests, qui a effectuĂ© le test ou qui l’a observĂ© et qui en a vĂ©rifiĂ© le rĂ©sultat;
  • c) la date Ă  laquelle l’échantillon a Ă©tĂ© prĂ©levĂ© et le procĂ©dĂ© utilisĂ©;
  • d) le rĂ©sultat du test. (evidence of a COVID-19 antigen test)
preuve de test moléculaire relatif à la COVID-19
Preuve Ă©crite d’un test molĂ©culaire relatif Ă  la COVID-19 qui contient les renseignements suivants :
  • a) les prĂ©nom, nom et date de naissance de la personne de laquelle l’échantillon a Ă©tĂ© prĂ©levĂ©;
  • b) les nom et adresse municipale du laboratoire accrĂ©ditĂ© ou du fournisseur de services de tests qui a effectuĂ© le test ou qui l’a observĂ© et qui en a vĂ©rifiĂ© le rĂ©sultat;
  • c) la date Ă  laquelle l’échantillon a Ă©tĂ© prĂ©levĂ© et le procĂ©dĂ© utilisĂ©;
  • d) le rĂ©sultat du test. (evidence of a COVID-19 molecular test)
test antigénique relatif à la COVID-19
Test immunologique de dĂ©pistage ou de diagnostic de la COVID-19 qui remplit les conditions suivantes :
  • a) il dĂ©tecte la prĂ©sence d’un antigène viral indicatif de la COVID-19;
  • b) sa vente ou sa distribution sont autorisĂ©es au Canada ou dans le pays Ă©tranger dans lequel il a Ă©tĂ© obtenu;
  • c) s’il est auto-administrĂ©, il est observĂ© et son rĂ©sultat est vĂ©rifiĂ© :
    • (i) en personne par un laboratoire accrĂ©ditĂ© ou un fournisseur de services de tests,
    • (ii) Ă  distance, en temps rĂ©el, par un moyen audiovisuel par le laboratoire accrĂ©ditĂ© ou par le fournisseur de services de tests qui a fourni le test;
  • d) s’il n’est pas auto-administrĂ©, il est effectuĂ© par un laboratoire accrĂ©ditĂ© ou par un fournisseur de services de tests. (COVID-19 antigen test)
test moléculaire relatif à la COVID-19
Test de dĂ©pistage ou de diagnostic de la COVID-19, y compris le test effectuĂ© selon le procĂ©dĂ© d’amplification en chaĂ®ne par polymĂ©rase (ACP) ou d’amplification isotherme mĂ©diĂ©e par boucle par transcription inverse (RT-LAMP), qui remplit les conditions suivantes :
  • a) s’il est auto-administrĂ©, il est observĂ© et son rĂ©sultat est vĂ©rifiĂ© :
    • (i) en personne par un laboratoire accrĂ©ditĂ© ou un fournisseur de services de tests,
    • (ii) Ă  distance, en temps rĂ©el, par un moyen audiovisuel par le laboratoire accrĂ©ditĂ© ou par le fournisseur de services de tests qui a fourni le test;
  • b) s’il n’est pas auto-administrĂ©, il est effectuĂ© par un laboratoire accrĂ©ditĂ© ou par un fournisseur de services de tests. (COVID-19 molecular test)

Champ d’application

(2) Il est entendu que le prĂ©sent dĂ©cret :

Test avant de monter à bord d’un aéronef

2 (1) Toute personne qui entre au Canada Ă  bord d’un vol Ă  destination du Canada en provenance de la RĂ©publique populaire de Chine, de la RĂ©gion administrative spĂ©ciale de Hong Kong de la RĂ©publique populaire de Chine ou de la RĂ©gion administrative spĂ©ciale de Macao de la RĂ©publique populaire de Chine est tenue, avant de monter Ă  bord de l’aĂ©ronef Ă  destination du Canada, de fournir Ă  l’exploitant de l’aĂ©ronef une preuve de test molĂ©culaire relatif Ă  la COVID-19 ou une preuve de test antigĂ©nique relatif Ă  la COVID-19 selon laquelle elle a obtenu l’un des rĂ©sultats suivants :

Non-application

(2) Le paragraphe (1) ne s’applique pas aux personnes suivantes :

Preuve

(3) Toute personne qui entre au Canada est tenue, Ă  la fois :

Durée d’application

3 Le prĂ©sent dĂ©cret s’applique pendant la pĂ©riode commençant Ă  0 h 01 min 0 s, heure normale de l’Est, le 4 fĂ©vrier 2023 et se terminant Ă  0 h 01 min 0 s, heure avancĂ©e de l’Est, le 5 avril 2023.

NOTE EXPLICATIVE

(La présente note ne fait pas partie du Décret.)

Proposition

Le prĂ©sent dĂ©cret, intitulĂ© DĂ©cret visant la rĂ©duction du risque d’exposition Ă  la COVID-19 au Canada, est pris en vertu de l’article 58 de la Loi sur la mise en quarantaine.

Le présent décret s’applique aux personnes qui entrent au Canada à bord d’un itinéraire de vol en provenance de la République populaire de Chine (Chine), de la région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine (Hong Kong) ou de la région administrative spéciale de Macao de la République populaire de Chine (Macao).

Le DĂ©cret est complĂ©tĂ© par l’ArrĂŞtĂ© d’urgence no 76 visant certaines exigences relatives Ă  l’aviation civile en raison de la COVID-19 de Transports Canada pris en vertu du paragraphe 6.41(1) de la Loi sur l’aĂ©ronautique.

Ce dĂ©cret sera en vigueur du 4 fĂ©vrier 2023, Ă  00 h 01 min 00 s (HNE), au 5 avril 2023, Ă  00 h 01 min 00 s (HAE).

Objectif

Ce décret maintient les efforts du Canada pour réduire l’introduction et la propagation du SRAS-CoV-2, le virus à l’origine de la COVID-19, et ses variants, en diminuant le risque d’importation de cas de l’extérieur du pays. Avec ces mesures continues, le gouvernement du Canada, en consultation avec les provinces et les territoires, adopte une approche de précaution pour protéger la santé et la sécurité des personnes au Canada et sauvegarder le système de soins de santé déjà surchargé du Canada.

Sous réserve d’exceptions limitées, ce décret exige que toute personne entrant au Canada sur un itinéraire de vol en provenance de la Chine, de Hong Kong ou de Macao subisse un test de dépistage de la COVID-19 avant d’embarquer sur son vol dans ces pays, quel que soit son statut vaccinal ou sa nationalité.

Contexte

La COVID-19 est causĂ©e par un nouveau coronavirus capable de provoquer une maladie grave, appelĂ© coronavirus du syndrome respiratoire aigu sĂ©vère 2 (SRAS-CoV-2). Bien qu’il fasse partie d’une famille de virus comprenant le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sĂ©vère (SRAS-CoV), le SRAS-CoV-2 est plus contagieux.

La COVID-19 a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e pour la première fois Ă  Wuhan, en Chine, en dĂ©cembre 2019. La maladie est causĂ©e par une souche de coronavirus qui Ă©tait nouvelle chez l’humain. Les informations sur le virus, comment il provoque la maladie, qui il affecte et comment traiter ou prĂ©venir la maladie de manière appropriĂ©e se sont dĂ©veloppĂ©es au cours des trois dernières annĂ©es. L’information continue de se dĂ©velopper et d’évoluer Ă  mesure que de nouveaux variants du virus apparaissent.

Le SRAS-CoV-2, le virus à l’origine de la COVID-19, se transmet d’une personne infectée à d’autres par des gouttelettes respiratoires et des aérosols dont la taille varie lorsqu’une personne infectée respire, tousse, éternue, chante, crie ou parle. Les grosses gouttelettes tombent rapidement au sol (en quelques secondes ou minutes) près de la personne infectée, tandis que les petites gouttelettes, parfois appelées aérosols, restent dans l’air, surtout dans les espaces intérieurs.

La COVID-19 peut ĂŞtre une maladie grave et potentiellement mortelle. Les patients atteints de la COVID-19 peuvent prĂ©senter des symptĂ´mes tels que la fièvre, le malaise, une toux sèche et l’essoufflement. Dans les cas les plus graves, l’infection peut provoquer une pneumonie, un syndrome respiratoire aigu sĂ©vère, une insuffisance rĂ©nale et la mort. Les personnes âgĂ©es, les personnes non vaccinĂ©es et celles dont le système immunitaire est affaibli ou qui prĂ©sentent une pathologie sous-jacente sont plus exposĂ©es Ă  une maladie grave. La pĂ©riode d’incubation, entre l’exposition et l’apparition des symptĂ´mes, peut varier considĂ©rablement d’une personne infectĂ©e Ă  l’autre, avec une mĂ©diane estimĂ©e Ă  5 ou 6 jours. Pour le variant Omicron, la pĂ©riode d’incubation est plus courte, en moyenne de 3 jours. Environ 95 % des personnes infectĂ©es dĂ©veloppent des symptĂ´mes dans les 14 jours suivant l’exposition. Les donnĂ©es indiquent que la majoritĂ© des personnes infectĂ©es par la COVID-19 qui ont un système immunitaire sain peuvent transmettre le virus jusqu’à 10 jours après avoir Ă©tĂ© infectĂ©es.

L’Organisation mondiale de la SantĂ© (OMS) a dĂ©clarĂ© une Ă©closion de ce qui est maintenant connu sous le nom de COVID-19 comme Ă©tant une urgence de santĂ© publique de portĂ©e internationale le 30 janvier 2020 et une pandĂ©mie le 11 mars 2020. Le 27 janvier 2023, l’OMS s’est rĂ©unie pour réévaluer sa classification de la COVID-19 comme Ă©tant une urgence de santĂ© publique de portĂ©e internationale. Une dĂ©cision de l’OMS devrait ĂŞtre prise prochainement quant Ă  la fin de la dĂ©termination de la COVID-19 comme Ă©tant une urgence de santĂ© publique de portĂ©e internationale. Cependant, les Ă©closions rĂ©centes en Chine, Ă  Hong Kong et Ă  Macao demeurent une source de prĂ©occupation importante pour le Canada. Étant donnĂ© l’ampleur des Ă©closions en cours, le risque d’émergence d’un nouveau variant et l’absence de donnĂ©es de surveillance fiables continuent de poser un risque imminent et grave pour la santĂ© publique au Canada.

Le SRAS-CoV-2 a dĂ©montrĂ© qu’il pouvait provoquer une maladie de grande ampleur s’il n’était pas contrĂ´lĂ©. Depuis septembre 2020, de multiples pays ont dĂ©tectĂ© des variants du SRAS-CoV-2 dont les mutations peuvent augmenter la pathogĂ©nicitĂ© et/ou la transmissibilitĂ©, et potentiellement rĂ©duire l’efficacitĂ© des vaccins; ces variants sont appelĂ©s variants prĂ©occupants. L’introduction de nouveaux variants prĂ©occupants, plus transmissibles, le plus rĂ©cent Ă©tant la sous-lignĂ©e XBB.1.5, a augmentĂ© les impacts nĂ©gatifs de la COVID-19 sur la santĂ©. Les vaccins contre la COVID-19 sont efficaces pour prĂ©venir les maladies graves, les hospitalisations et les dĂ©cès; cependant, ils peuvent ĂŞtre moins efficaces contre les nouveaux variants prĂ©occupants.

Le 28 fĂ©vrier 2022, le gouvernement du Canada a Ă©mis un avis de santĂ© aux voyageurs de niveau 2, ce qui signifie que le gouvernement conseille aux voyageurs de prendre des prĂ©cautions sanitaires spĂ©ciales lorsqu’ils voyagent Ă  l’étranger. De plus, le 4 janvier 2023, le gouvernement du Canada a mis Ă  jour son avis de santĂ© aux voyageurs de niveau 2 pour la Chine concernant le Nouvel An chinois qui approchait alors en janvier 2023.

Situation mondiale de la COVID-19

Le nombre cumulĂ© de cas de COVID-19 signalĂ©s Ă  l’échelle mondiale est maintenant supĂ©rieur Ă  662 millions et le nombre de dĂ©cès attribuĂ©s Ă  la COVID-19 dĂ©passe 6,7 millions. Bien que le SRAS-CoV-2 continue de circuler dans le monde, en raison d’une augmentation de la couverture vaccinale et de l’immunitĂ© de la population, la plupart des pays, y compris le Canada, ont levĂ© un grand nombre de leurs restrictions relatives Ă  la COVID-19 au cours des mois d’automne 2022. Les cas et les hospitalisations ont diminuĂ© ou se sont stabilisĂ©s dans la plupart des pays du G7.

Le 7 dĂ©cembre 2022, la Chine a levĂ© ses politiques « zĂ©ro COVID Â» les plus strictes et a encore supprimĂ© des mesures Ă  compter du 8 janvier 2023. Ces mesures comprenaient l’obligation pour tous les voyageurs entrants de se mettre en quarantaine ou de s’isoler, des tests après l’arrivĂ©e et des restrictions sur le nombre de vols internationaux de passagers vers la Chine. Après l’assouplissement initial des mesures, l’OMS a dĂ©clarĂ© que les donnĂ©es fournies par la Chine Ă©taient insuffisantes pour valider et Ă©valuer la situation Ă©pidĂ©miologique dans le pays. En rĂ©ponse, la Chine a fourni des informations supplĂ©mentaires Ă  l’OMS, bien que ces informations restent limitĂ©es et sous-reprĂ©sentent très probablement l’étendue de l’éclosion.

Par exemple, le 14 janvier 2023, la Commission nationale de la santĂ© de la Chine (NHC) a fourni une rĂ©vision importante de ses donnĂ©es, augmentant le nombre de dĂ©cès dans les hĂ´pitaux depuis que les restrictions sĂ©vères contre les coronavirus ont Ă©tĂ© levĂ©es en dĂ©cembre 2022 Ă  près de 60 000. Ces donnĂ©es sur le nombre de dĂ©cès reprĂ©sentent une sous-estimation. Les rapports indiquent que la Chine connaĂ®t une augmentation spectaculaire des cas de COVID-19 depuis novembre 2022, les experts de la santĂ© en Chine prĂ©voyant trois vagues de COVID-19 : de dĂ©cembre 2022 Ă  la mi-janvier 2023, Ă  partir des cĂ©lĂ©brations du Nouvel An chinois le 22 janvier 2023, et de la fin fĂ©vrier Ă  la mi-mars 2023, lorsque les gens retournent au travail après les cĂ©lĂ©brations.

En date du 12 janvier 2023, le Centre chinois de contrĂ´le et de prĂ©vention des maladies (CCDC) a signalĂ© 1 270 000 hospitalisations actuelles dans 31 provinces liĂ©es Ă  l’infection par la COVID-19, dont 7 357 cas graves et 96 661 cas prĂ©sentant des conditions mĂ©dicales sous-jacentes sĂ©vères. Pour la pĂ©riode du 10 au 16 janvier 2023, la Chine a signalĂ© 142 066 nouveaux cas confirmĂ©s de COVID-19, soit une diminution de 25,41 % par rapport Ă  la semaine prĂ©cĂ©dente (du 2 au 9 janvier 2023). Le 19 janvier 2023, le CCDC a signalĂ© 471 739 cas hospitalisĂ©s de COVID-19 dans tout le pays, dont 3 874 cas graves et 47 809 cas prĂ©sentant des conditions mĂ©dicales sous-jacentes sĂ©vères. Ces chiffres reprĂ©sentent une diminution de 63 %, 47 % et 51 % par rapport Ă  la semaine prĂ©cĂ©dente (10-18 janvier 2023). Le 21 janvier 2023, la Chine a signalĂ© un total de 12 658 dĂ©cès liĂ©s Ă  la COVID-19 (entre le 13 et le 19 janvier 2023). Selon la NHC, le nombre quotidien de personnes se prĂ©sentant dans les cliniques pour la fièvre a atteint un pic de 2,9 millions le 23 dĂ©cembre 2022 et a chutĂ© de 94 %, pour atteindre environ 174 000, le 17 janvier 2023. Ces donnĂ©es reprĂ©sentent probablement une sous-estimation de la situation Ă©pidĂ©miologique en Chine.

L’OMS a demandĂ© que la NHC partage rĂ©gulièrement des donnĂ©es plus prĂ©cises et en temps rĂ©el sur la situation Ă©pidĂ©miologique du pays — notamment davantage de donnĂ©es sur le sĂ©quençage gĂ©nĂ©tique et des donnĂ©es sur l’impact de la maladie, y compris les hospitalisations, les admissions en soins intensifs et les dĂ©cès — aussi bien que des donnĂ©es sur les doses de vaccin administrĂ©es et le statut vaccinal, en particulier chez les personnes vulnĂ©rables et les personnes âgĂ©es de plus de 60 ans. L’absence d’échantillonnage suffisant pour le sĂ©quençage gĂ©nomique et le manque de partage de ces donnĂ©es avec les partenaires internationaux de manière continue et en temps opportun augmentent le risque que de nouveaux variants ne soient pas dĂ©tectĂ©s, dans le contexte d’un risque accru d’évolution virale liĂ© au nombre globalement plus Ă©levĂ© d’infections rĂ©centes en Chine, Ă  Hong Kong et Ă  Macao.

En ce qui concerne les donnĂ©es disponibles auprès d’autres sources, pour la pĂ©riode du 30 dĂ©cembre 2022 au 6 janvier 2023, le Japon a signalĂ© qu’environ 8 % des voyageurs en provenance de Chine ont obtenu un rĂ©sultat positif au test pour la COVID-19. Du 2 au 6 janvier 2023, les donnĂ©es de l’Agence de contrĂ´le et de prĂ©vention des maladies de la CorĂ©e du Sud indiquent un taux de positivitĂ© des tests de 23,2 % pour les voyageurs en provenance de Chine. Au dĂ©but du mois de janvier 2023, les missions canadiennes du rĂ©seau de la Grande Chine estimaient que les taux d’infection dans leurs villes variaient entre 60 % et 80 % de la population. La majoritĂ© de la population chinoise se trouve dans les villes urbaines (les villes chinoises reprĂ©sentent environ 65 % de la Chine, contre environ 35 % dans les zones rurales). Avec l’augmentation des voyages Ă  l’occasion du Nouvel An chinois qui a commencĂ© le 22 janvier 2023, des millions de travailleurs migrants, d’étudiants et d’autres voyageurs des villes qui se rendent dans leur ville natale rurale augmentent le risque de transmission communautaire. Selon les informations fournies par les autoritĂ©s chinoises, 160 millions de personnes âgĂ©es souffrant de problèmes de santĂ© sous-jacents pourraient avoir besoin d’accĂ©der Ă  des antiviraux afin de rĂ©duire le nombre de dĂ©cès pendant ou juste après le Nouvel An chinois.

Plusieurs pays, dont le Canada, ont introduit des mesures frontalières pour les voyageurs en provenance de la Chine continentale et de ses rĂ©gions. Les États-Unis ont adoptĂ© des mesures le 5 janvier 2023 pour les voyageurs en provenance de Chine, lors de la recrudescence des cas de COVID-19 en Chine et dans ses rĂ©gions en raison du manque de communication adĂ©quate et transparente de l’information sur les donnĂ©es Ă©pidĂ©miologiques et les sĂ©quences gĂ©nomiques virales. Ces mesures comprennent l’obligation de procĂ©der Ă  des tests avant le dĂ©part, dans les deux jours prĂ©cĂ©dant le dĂ©part, pour tous les vols en provenance de Chine, de Hong Kong et de Macao, ainsi que pour ceux qui transitent par l’aĂ©roport international Pearson de Toronto, l’aĂ©roport international de Vancouver et l’aĂ©roport de SĂ©oul Incheon. Les États-Unis ont indiquĂ© qu’ils prĂ©voyaient de réévaluer ces mesures frontalières seulement en avril 2023.

Outre les États-Unis et le Canada, le Royaume-Uni, l’Italie, la France, le Japon, la CorĂ©e du Sud, l’Australie, l’Allemagne, l’IsraĂ«l, le Chili, la Grèce, le Ghana, l’Inde, le Qatar, la Malaisie, l’Espagne et la Suède exigent Ă©galement un test avant le dĂ©part pour les voyageurs arrivant de Chine continentale et de ses rĂ©gions. Ă€ compter du 8 janvier 2023, Hong Kong exige Ă©galement que tous les voyageurs transfrontaliers en provenance de Chine continentale, de Macao et de TaĂŻwan obtiennent un test PCR nĂ©gatif pour la COVID-19 effectuĂ© dans les 48 heures avant le voyage.

Le 4 janvier 2023, les pays de l’Union europĂ©enne (UE) et de l’Espace Ă©conomique europĂ©en ont convenu d’une approche de prĂ©caution coordonnĂ©e Ă  la lumière des dĂ©veloppements rĂ©cents relatifs Ă  la COVID-19 en Chine, compte tenu notamment de la nĂ©cessitĂ© de disposer de donnĂ©es suffisantes et fiables et de l’assouplissement des restrictions de voyage par la Chine Ă  compter du 8 janvier 2023. L’accord prĂ©voyait la mise en place de tests alĂ©atoires des passagers en provenance de Chine Ă  leur arrivĂ©e dans les États membres de l’UE et le sĂ©quençage de tous les rĂ©sultats positifs dans le cadre d’un protocole de surveillance visant Ă  dĂ©tecter les variants de virus prĂ©occupants. Le Japon, le Royaume-Uni et le TaĂŻwan ont Ă©galement mis en place la rĂ©alisation des tests Ă  l’arrivĂ©e. Le Maroc et la CorĂ©e du Nord ont imposĂ© une interdiction d’entrĂ©e aux voyageurs en provenance de Chine et de ses rĂ©gions, quelle que soit leur nationalitĂ©. Plusieurs de ces pays ont Ă©galement rĂ©cemment lancĂ© ou Ă©largi des programmes nationaux de surveillance des eaux usĂ©es des aĂ©roports et des avions.

Variants préoccupants

Depuis l’automne 2020, des variants plus transmissibles du SRAS-CoV-2 ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s au Royaume-Uni, en Afrique du Sud, au BrĂ©sil, en Inde et dans plusieurs autres pays. Ces variants plus transmissibles se sont rĂ©pandus dans d’autres endroits du globe, notamment aux États-Unis et au Canada. Le variant prĂ©occupant Omicron prĂ©sente un nombre Ă©levĂ© de mutations, notamment des mutations de la protĂ©ine de spicule ainsi qu’à des endroits considĂ©rĂ©s comme des facteurs potentiels de transmissibilitĂ©. Omicron et ses sous-lignĂ©es sont capables de se propager plus rapidement que les variants prĂ©cĂ©dents et ont la capacitĂ© d’échapper Ă  l’immunitĂ© de la vaccination et d’une infection antĂ©rieure. Pour augmenter l’immunitĂ©, le Canada et de nombreux pays utilisent maintenant des vaccins qui ciblent l’Omicron, mais qui ne sont pas utilisĂ©s en Chine, selon les informations disponibles.

Le Canada continue de surveiller la situation internationale, y compris l’activitĂ© liĂ©e aux sous-lignĂ©es Omicron. Le sĂ©quençage clinique a montrĂ© une augmentation constante des sous-lignĂ©es Omicron BQ.1, BQ.1.1 et XBB.1.5, qui Ă©chappent au système immunitaire, tandis que les lignĂ©es BA.5.2 et BA.5.2.1, auparavant dominantes, continuent de dĂ©cliner au Canada.

Sur la base des informations disponibles, Ă  compter de janvier 2023, Omicron et ses sous-lignĂ©es BF.7 et BA.5.2 sont signalĂ©s comme les principales lignĂ©es circulant en Chine continentale, mais d’autres lignĂ©es communes Ă  l’échelle internationale, BQ et XBB.1.5, sont Ă©galement signalĂ©es. Le variant XBB.1.5 a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© au Canada et aux États-Unis et il demeure particulièrement Ă©levĂ© aux États-Unis par rapport au Canada. Cependant, une variĂ©tĂ© de sous-lignĂ©es Omicron pourrait ĂŞtre prĂ©sente Ă  tout moment.

Dépistage

Les capacités de dépistage ont considérablement progressé au cours de la pandémie. De nombreux pays ont réintroduit des exigences de test avant l’arrivée pour les voyageurs en provenance de régions spécifiques. Bien que le Canada continue de surveiller les variants préoccupants à l’aide du séquençage d’échantillons nationaux et de données internationales partagées, il y a des limites et des décalages dans le temps. À titre de mesure de précaution, une exigence de test avant l’arrivée pour les voyageurs en provenance de régions à risque élevé contribuerait à ralentir l’importation au Canada de nouveaux variants potentiellement préoccupants avant qu’ils ne puissent être détectés et/ou catégorisés.

Comme c’est le cas avec de nombreux autres virus, une personne peut continuer Ă  obtenir un rĂ©sultat positif au test molĂ©culaire pendant un certain temps après son infection, mĂŞme si elle n’est plus considĂ©rĂ©e comme infectieuse. Le DĂ©cret continue de reconnaĂ®tre que les personnes prĂ©cĂ©demment infectĂ©es peuvent fournir la preuve d’un rĂ©sultat positif Ă  un test molĂ©culaire ou antigĂ©nique pour la COVID-19, administrĂ© ou supervisĂ© par un laboratoire ou un fournisseur de tests accrĂ©ditĂ©, pour des spĂ©cimens prĂ©levĂ©s entre 10 et 90 jours avant le voyage. Ce rĂ©sultat n’est pas considĂ©rĂ© comme la preuve d’une nouvelle infection prĂ©sentant un risque, mais plutĂ´t comme la preuve qu’une personne a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© infectĂ©e par la COVID-19. Étant donnĂ© qu’un rĂ©sultat de test positif peut empĂŞcher par inadvertance un patient rĂ©tabli d’entrer au Canada, une preuve de test positif antĂ©rieure est acceptĂ©e comme solution de rechange Ă  un test nĂ©gatif effectuĂ© avant l’arrivĂ©e. Le fait d’exiger que les tests positifs antĂ©rieurs soient effectuĂ©s sur un Ă©chantillon prĂ©levĂ© au moins 10 jours avant le dĂ©part initial prĂ©vu (par avion) donne le temps nĂ©cessaire pour devenir non infectieux, empĂŞchant ainsi les personnes qui pourraient ĂŞtre infectieuses de voyager et de transmettre Ă©ventuellement la COVID-19 lors de leur voyage au Canada.

Immunité de la population

La transmission du virus est liée à l’immunité de la population. Plus le niveau de transmission est élevé, plus le virus a de chances d’évoluer. Les principaux facteurs contribuant à l’émergence de variants sont le nombre d’infections actives et leur durée chez les individus d’une population, combinés à la fréquence des occasions de transmission à un nouvel hôte. Bien que l’immunité s’affaiblisse avec le temps, la vaccination contre la COVID-19 réduit à la fois le nombre d’infections et leur durée, réduisant ainsi le nombre de mutations générées et transmises au sein d’une population donnée. Par conséquent, l’émergence de variants préoccupants pourrait être moins probable dans les populations les plus vaccinées.

La population canadienne est fortement vaccinĂ©e. Quatre-vingts pour cent (80,6 %) de la population a terminĂ© sa sĂ©rie primaire de vaccination. Cinquante pour cent (50,7 %) a reçu au moins une dose de rappel, tandis que vingt-six pour cent (26,0 %) des adultes ont terminĂ© leur sĂ©rie primaire ou reçu une dose de rappel au cours des six derniers mois. En plus d’acquĂ©rir une immunitĂ© par la vaccination, depuis l’arrivĂ©e du variant Omicron Ă  la fin 2021, une forte proportion (>73 %) de la population canadienne a Ă©galement acquis une immunitĂ© post-infection comme le montrent les donnĂ©es de sĂ©roprĂ©valence Ă  la fin du mois de novembre 2022. Il existe des niveaux Ă©levĂ©s d’immunitĂ© hybride et de transmission Omicron en cours au niveau national.

En comparaison, l’immunitĂ© de la population chinoise en raison de la vaccination est considĂ©rĂ©e comme relativement faible, mĂŞme parmi les populations adultes plus âgĂ©es (Ă  partir de dĂ©cembre 2022, 66,4 % de la population de plus de 80 ans a suivi un cycle complet de vaccination, et seulement 40 % a reçu un rappel). Ă€ l’heure actuelle, l’utilisation de huit vaccins contre la COVID-19 a Ă©tĂ© approuvĂ©e en Chine; il s’agit de sous-unitĂ©s protĂ©iques, de vecteurs viraux non rĂ©pliquĂ©s et de vaccins inactivĂ©s (CanSino Convidencia, Cansino Convidencia-Air, KCONVAC, Sinopharm/Beijing, Sinopharm/Wuhan, Sinovac Coronavac, Zifivax, V-01). Les vaccins Ă  ARNm ne sont pas approuvĂ©s en Chine continentale, mais ils sont disponibles Ă  Hong Kong et Macao. Selon les donnĂ©es disponibles (Institute for Health Metrics and Evaluation), les vaccins Ă  ARNm ont gĂ©nĂ©ralement une efficacitĂ© vaccinale plus Ă©levĂ©e contre les maladies et infections graves que les vaccins couramment utilisĂ©s en Chine.

Situation de la COVID-19 au Canada

Au Canada, le nombre de cas de COVID-19 a fluctuĂ© au cours des dernières semaines, tandis que les hospitalisations sont stables, mais demeurent Ă©levĂ©es, et que la charge de travail reste importante. La modĂ©lisation prĂ©parĂ©e le 11 janvier 2023 prĂ©voit un plateau ou une baisse de la transmission et des hospitalisations dans toutes les grandes provinces et dans l’ensemble du Canada. Dans l’ensemble, les tendances relatives aux eaux usĂ©es indiquent Ă©galement une diminution ou une stabilisation de l’activitĂ©, avec quelques variations rĂ©gionales.

Dans l’ensemble, la tendance nationale du nombre de cas a Ă©tĂ© relativement stable au cours des dernières semaines, fluctuant autour de 14 000 cas par semaine. Dans l’ensemble, les dĂ©cès ont diminuĂ© depuis le dĂ©but dĂ©cembre 2022, et ont fluctuĂ© en janvier 2023. La positivitĂ© des tests de laboratoire Ă  l’échelle nationale a diminuĂ© Ă  13,4 % au cours de la semaine du 8 au 14 janvier 2023, alors qu’elle Ă©tait d’environ 15 % au cours des semaines du 25 au 31 dĂ©cembre 2022 et du 1er au 7 janvier 2023.

Une modĂ©lisation prĂ©liminaire a soulignĂ© que les impacts potentiels de la rĂ©ouverture de la Chine sur le système de santĂ© canadien sont inconnus en raison du manque de donnĂ©es disponibles. Cependant, les rapports des mĂ©dias chinois et des sources non gouvernementales indiquent une augmentation spectaculaire du nombre de cas en Chine depuis novembre 2022. Une augmentation du nombre de voyageurs infectĂ©s entrant au Canada peut reprĂ©senter un fardeau pour un système de soins de santĂ© canadien mis Ă  rude Ă©preuve. En outre, les voyageurs infectĂ©s peuvent provoquer une transmission secondaire aux membres de la famille ou de la communautĂ©. Pour rĂ©duire le fardeau sur le système de santĂ© canadien, il est important de rĂ©duire le risque que des voyageurs introduisent des cas de COVID-19 au Canada, y compris d’éventuels nouveaux variants prĂ©occupants, en provenance de pays ou de rĂ©gions prĂ©sentant un risque d’éclosion et desquels le manque de surveillance pose un risque imminent et grave pour la santĂ© publique au Canada.

Volumes de voyageurs

Au cours des quatre dernières semaines (du 23 dĂ©cembre 2022 au 19 janvier 2023), un total combinĂ© de 44 039 voyageurs sont entrĂ©s au Canada depuis la Chine continentale, Hong Kong et Macao via des points d’entrĂ©e aĂ©riens. Ensemble, ces voyageurs reprĂ©sentent 1,8 % du volume total des entrĂ©es par voie aĂ©rienne (de tous les pays) au Canada pendant la mĂŞme pĂ©riode. Ă€ l’échelle rĂ©gionale, 15 331 voyageurs (une moyenne de 3 833 arrivĂ©es par semaine) sont arrivĂ©s au Canada en provenance de la Chine (continentale), 28 581 voyageurs (une moyenne de 7 145 arrivĂ©es par semaine) sont arrivĂ©s de Hong Kong et 127 voyageurs sont arrivĂ©s de Macao (une moyenne de 32 arrivĂ©es par semaine).

Au cours de cette mĂŞme pĂ©riode de quatre semaines, 46 % des voyageurs arrivant au Canada en provenance de la Chine continentale sont entrĂ©s directement et 54 % sont entrĂ©s indirectement par un pays de correspondance (y compris les correspondances par Hong Kong). Les correspondances se faisaient le plus souvent par la CorĂ©e du Sud (74 %), suivie de Hong Kong (16 %) et du Japon (6 %). La majoritĂ© (93 %) des voyageurs arrivant au Canada en provenance de Hong Kong sont entrĂ©s directement et 7 % sont arrivĂ©s indirectement, en passant le plus souvent par TaĂŻwan (47 %), le Japon (24 %), la CorĂ©e du Sud (12 %) et les États-Unis (6 %). Les voyageurs entrant au Canada en provenance de Macao sont arrivĂ©s par des vols indirects uniquement, tous en correspondance via TaĂŻwan. Les points d’entrĂ©e les plus courants au Canada, tant pour les arrivĂ©es directes qu’indirectes, Ă©taient l’aĂ©roport international de Vancouver (56,6 % des arrivĂ©es en provenance de la Chine continentale, 69,3 % en provenance de Hong Kong et 53,5 % en provenance de Macao) et l’aĂ©roport international Pearson de Toronto (42,7 % des arrivĂ©es en provenance de la Chine continentale, 30,3 % en provenance de Hong Kong et 46,5 % en provenance de Macao).

Parmi le volume combinĂ© de voyageurs arrivant par des vols (directs et indirects) en provenance de la Chine continentale, de Hong Kong et de Macao au cours de la première pĂ©riode de deux semaines depuis la mise en Ĺ“uvre des mesures de contrĂ´le renforcĂ©es (du 5 au 18 janvier 2023), 15 584 (70 %) a choisi de dĂ©clarer des antĂ©cĂ©dents de voyage en Chine, Ă  Hong Kong ou Ă  Macao dans les 10 jours prĂ©cĂ©dant leur arrivĂ©e au Canada aux guichets libre-service de l’Agence des services frontaliers du Canada. Ce chiffre ne comprend pas les voyageurs qui ont pu transiter par la Chine, Hong Kong ou Macao.

Réponse du gouvernement du Canada à la pandémie de COVID-19

La prioritĂ© absolue du gouvernement du Canada est la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des Canadiens. Pour limiter l’introduction et la propagation de la COVID-19 au Canada, le gouvernement du Canada a pris des mesures sans prĂ©cĂ©dent pour mettre en Ĺ“uvre une stratĂ©gie globale comportant des couches de mesures de prĂ©caution. Entre le 3 fĂ©vrier 2020 et le 27 juin 2022, 80 dĂ©crets d’urgence ont Ă©tĂ© pris en vertu de la Loi sur la mise en quarantaine pour minimiser le risque d’exposition Ă  la COVID-19 au Canada — pour rĂ©duire le risque d’importation en provenance d’autres pays, pour rapatrier des Canadiens et pour renforcer les mesures Ă  la frontière afin de rĂ©duire l’impact de la COVID-19 au Canada. Ensemble, ces mesures ont permis de rĂ©duire considĂ©rablement le nombre de cas liĂ©s aux voyages. Toutes les mesures d’urgence Ă  la frontière ont Ă©tĂ© levĂ©es le 1er octobre 2022. Le 5 janvier 2023, le gouvernement du Canada a rĂ©introduit des mesures frontalières pour les voyageurs entrant au Canada sur un itinĂ©raire de vol en provenance de la Chine, de Hong Kong ou de Macao en vertu de l’ordonnance d’urgence C.P. 2023-0001.

Les renseignements limitĂ©s sur la situation de la COVID-19 en Chine après la levĂ©e des mesures relatives Ă  la COVID-19 sont prĂ©occupants en raison du nombre Ă©levĂ© d’infections rĂ©centes signalĂ©es. Pour mieux comprendre la situation en Chine et dans ses rĂ©gions, il faut disposer d’informations scientifiques plus prĂ©cises et opportunes. En rĂ©ponse, le gouvernement du Canada a introduit des mesures frontalières le 5 janvier 2023, par mesure de prĂ©caution. La disponibilitĂ© et la fiabilitĂ© des donnĂ©es demeurent une prĂ©occupation constante depuis que les mesures frontalières ont Ă©tĂ© annoncĂ©es pour la première fois le 31 dĂ©cembre 2022. Le Canada continuera de réévaluer les mesures frontalières temporaires Ă  mesure que des donnĂ©es et des preuves supplĂ©mentaires seront disponibles. Les modifications apportĂ©es aux restrictions et aux conseils en matière de voyages internationaux sont fondĂ©es sur des Ă©valuations des risques nationales et internationales fondĂ©es sur des preuves.

En plus des exigences du Décret en matière de dépistage avant l’arrivée, le gouvernement du Canada étendra ses tests sur les eaux usées en mettant en œuvre un programme à court terme de tests des eaux usées d’aéronefs pour les vols en provenance directe de Chine et de Hong Kong à l’aéroport international Pearson de Toronto et à l’aéroport international de Vancouver. Le but principal du projet pilote sera d’évaluer la faisabilité et la valeur de la réalisation de tests sur les eaux usées d’aéronefs afin de déterminer les variants préoccupants provenant des régions à risque élevé. Plus précisément, les données seront utilisées pour valider si les séquences génomiques des eaux usées des aéronefs échantillonnés sont semblables à celles libérées par la Chine, ou si des variants préoccupants ou des variants d’intérêt sont en train d’émerger. Les résultats de ce projet pilote seront également comparés à d’autres méthodes de tests, comme le dépistage clinique canadien de la COVID-19 et l’échantillonnage commun des eaux usées des avions et des aérogares.

Une dĂ©cision de l’OMS est attendue sous peu pour savoir si elle met fin Ă  sa dĂ©termination que la COVID-19 comme urgence de santĂ© publique de portĂ©e internationale. Le statut d’urgence de santĂ© publique de portĂ©e internationale d’une maladie transmissible n’est qu’un des facteurs pris en compte pour Ă©valuer la nĂ©cessitĂ© de prendre des mesures frontalières d’urgence en vertu de l’article 58 de la Loi sur la mise en quarantaine. Le nombre Ă©levĂ© d’infections rĂ©centes Ă  la COVID-19 en Chine, Ă  Hong Kong et Ă  Macao, ainsi que l’absence de donnĂ©es de surveillance fiables (notamment en ce qui concerne les nouveaux variants), continue de poser un risque imminent et grave pour la santĂ© publique au Canada, et est parmi les principales considĂ©rations pour la prise du prĂ©sent dĂ©cret. Le Canada continuera de surveiller la situation en Chine et dans ses rĂ©gions et envisagera de modifier les mesures frontalières lorsque de nouvelles sources de donnĂ©es seront disponibles.

Le gouvernement du Canada reconnaît que les conditions d’entrée imposent un lourd fardeau à l’économie canadienne, aux Canadiens et à leur famille immédiate et élargie. L’éclosion en cours et les données limitées sur les cas de COVID-19 en Chine, y compris les données sur les variants du SRAS-CoV-2 en circulation, exigent une posture prudente en attendant des renseignements scientifiques plus précis et plus opportuns pour atténuer le risque pour la santé publique au Canada. L’extension des mesures frontalières canadiennes donnera du temps pour la mise à disposition de nouvelles sources de données et permettra de réduire le temps nécessaire pour que les vagues intérieures attendues en Chine s’atténuent.

L’émergence inattendue de nouveaux variants préoccupants demeure un grave problème de santé publique en raison du nombre élevé d’infections récentes et de la transmission en cours en Chine et du manque de données fiables, notamment de séquençage génomique, communiquées par les autorités chinoises. Il est donc nécessaire de maintenir une approche de précaution. Compte tenu de l’émergence dans le monde entier de nouveaux variants du virus responsable de la COVID-19 qui pourraient avoir un effet sur le système immunitaire, le gouvernement du Canada continuera d’adopter une approche fondée sur les données, les preuves scientifiques et le principe de précaution en ce qui concerne les mesures prises à la frontière pour les voyageurs entrant au Canada.

Implications

En réponse à la situation épidémiologique en Chine et dans ses régions, le gouvernement du Canada maintient des mesures à la frontière pour prévenir la nouvelle importation et la transmission secondaire du SRAS-CoV-2 et de ses nouveaux variants préoccupants au Canada.

Le DĂ©cret continue d’exiger la plupart des voyageurs aĂ©riens qui ont deux ans et plus, entrant au Canada sur les vols en provenance de la Chine, de Hong Kong ou de Macao, Ă  fournir Ă  la compagnie aĂ©rienne, avant l’embarquement, la preuve d’un rĂ©sultat de test COVID-19 nĂ©gatif, pris au plus tard deux jours avant l’heure de dĂ©part initialement prĂ©vue de leur vol. Le test peut ĂŞtre soit un test molĂ©culaire nĂ©gatif (comme un test PCR), soit un test antigĂ©nique nĂ©gatif qui a une documentation pour montrer qu’il a Ă©tĂ© surveillĂ© par un service de tĂ©lĂ©santĂ© ou administrĂ© par un laboratoire agréé ou un fournisseur de tests. En revanche, les voyageurs qui ont obtenu un rĂ©sultat positif au test pour la COVID-19 au moins 10 jours, mais pas plus de 90 jours avant le dĂ©part initialement prĂ©vu de leur vol peuvent fournir Ă  la compagnie aĂ©rienne un rĂ©sultat positif antĂ©rieur. Il existe des exemptions limitĂ©es Ă  cette exigence de test avant l’embarquement. Le prĂ©sent dĂ©cret ne s’applique pas aux voyageurs entrant au Canada par des moyens de transport autres que l’avion.

Comme c’était le cas avec le précédent décret, tous les voyageurs visés par le Décret doivent conserver la preuve d’un test moléculaire ou d’un test antigénique pour la COVID-19, résultat administré ou supervisé par un laboratoire ou un fournisseur de tests accrédité, et fournir cette preuve au ministre de la Santé, à l’agent de contrôle ou à l’agent de quarantaine sur demande, jusqu’à ce qu’ils quittent l’aéroport au Canada.

Le Décret comprend quelques modifications techniques visant à ajouter des précisions au préambule, à améliorer la lisibilité et à mieux aligner les versions anglaise et française.

Le DĂ©cret entre en vigueur le 4 fĂ©vrier 2023 Ă  00 h 01 min 00 s (HNE) et expire le 5 avril 2023 Ă  00 h 01 min 00 s (HAE).

Sanctions

Le non-respect du prĂ©sent dĂ©cret constitue une infraction Ă  la Loi sur la mise en quarantaine. Les sanctions maximales pour infraction au DĂ©cret sont une amende pouvant atteindre 750 000 $ ou un emprisonnement d’un maximum de six mois, ou les deux. La non-conformitĂ© est Ă©galement passible d’amendes en vertu du rĂ©gime fĂ©dĂ©ral de la Loi sur les contraventions.

Consultation

Le gouvernement du Canada a fait appel aux provinces et aux territoires pour coordonner les efforts, le cas échéant. En outre, plusieurs ministères ont été consultés, notamment l’Agence des services frontaliers du Canada, Transports Canada, Affaires mondiales Canada, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, et Sécurité publique Canada étant donné les liens avec les mandats ministériels et d’autres instruments statutaires.

Personne-ressource

Pamela Arnott
Agence de la santé publique du Canada
TĂ©lĂ©phone : 343‑574‑2194
Courriel : pamela.arnott@phac-aspc.gc.ca